RENAULT VEUT PRENDRE UN NOUVEAU DÉPART AVEC SA NOUVELLE MÉGANE 100% ÉLECTRIQUE
Le 06/09/2021 à 18:59
Au salon de Munich, Renault a présenté sa nouvelle Mégane, une voiture qui ne sera commercialisée qu’en version 100% électrique et la première à intégrer le nouveau logo de la marque au losange. Tout un symbole du renouveau souhaité par le patron du groupe français, Luca de Meo
La Mégane change de forme pour passer au 100% électrique. Au salon de Munich, Renault a dévoilé ce lundi son nouveau véhicule, qui passe de la berline compacte à un petit SUV, avec la volonté affichée de relancer les ventes de ce modèle en perte de vitesse ces dernières années.
Avec une positon de conduite plus haute, cette Mégane se révèle plus courte que l'actuelle: 4,21 mètres (très proche d'un Captur), contre 4,35 mètres pour la Mégane IV qui avait été lancée en 2016. Elle dispose toutefois d'un espace à bord optimisé, avec une empattement (la distance entre les deux essieux) en progression sur cette nouvelle Mégane, à 2,70 mètres.
Côté autonomie, point essentiel pour une voiture 100% électrique, Renault commercialisera deux versions différentes. Une première équipée d'une batterie de 40 kWh, offrant environ 300 km d'autonomie selon la norme WLTP, et une deuxième de 60 kWh, permettant d'atteindre 470 km d'autonomie. Des chiffres qui peuvent décevoir ceux qui attendaient un modèle plus endurant mais Renault insiste sur le temps de recharge, en particulier sur autoroute où le véhicule peut encaisser jusqu'à 130 kW de puissance.
Renault évoque ainsi "des temps de recharge qui sont parmi les plus efficaces du marché": une batterie chargée en une nuit (8 heures) sur une wallbox de 7,4 kW et 300 km récupérés en 30 minutes sur les bornes les plus rapides.
Deux moteurs seront également au choix: un premier de 96 kW (soit 130 chevaux) et un second de 160 kW (218 chevaux), avec un 0 à 100 km/h annoncé en 7,4 secondes.
Cette nouvelle Mégane "E-Tech Electric" doit incarner le renouveau du constructeur: c'est le premier modèle conçu sous l'ère Luca de Meo, le nouveau patron du groupe Renault depuis juillet 2020.Le véhicule inaugure ainsi une nouvelle plateforme de l'Alliance Renault-Nissan et optimisée pour le 100% électrique. Les moteurs électriques seront produits sur le site de Cléon et le véhicule sera quant à lui assemblé à Douai, au sein du nouveau pôle ElectriCity.
A l'intérieur, la Mégane profite d'un environnement très moderne et qui marque une évolution importante par rapport aux derniers modèles commercialisés. Elle inaugure en effet le système baptisé "OpenR", réunissant les afficheurs du tableau de bord et l’écran central multimédia (12 pouces), le tout formant un "L inversé". On retrouve également des boutons physiques de raccourcis vers des fonctions comme la climatisation, à l'image des touches piano de Peugeot sur ses derniers modèles.
Côté logiciel, Renault mise sur sur sa nouvelle interface "avec Google intégré, pour une expérience connectée intuitive et optimisée", écrit le constructeur. En début d'année, Ford avait aussi annoncé que ses futurs systèmes d'infodivertissement utiliseraient plein pot l'écosystème numérique du géant américain.
Autre symbole de ce nouveau départ pour Renault, cette Mégane nouvelle génération sera le premier véhicule de série à arborer le nouveau logo du losange. Une réinterprétation moderne du logo "Vasarely" utilisé de 1972 à 1992. On avait déjà pu découvrir ce logo sur le concept R5, qui préfigure le retour de ce modèle, aussi en version "zéro émission".
Jean-Paul Belmondo, monstre sacré du cinéma français, est mort à l'âge de 88 ans
L'acteur laisse un grand vide dans le cinéma après plus de cinquante ans de carrière.
Jacky Bornet
France Télévisions Rédaction Culture
Publié 16:27Mis à jour 17:32
Jean-Paul Belmondo dans "L'Homme de Rio" (1964) de Philippe de Broca. (COLLECTION CHRISTOPHEL / DEAR FILM PRODUZIONE / LES FILMS ARIANE / ARTISTES ASSOCIES)
Jean-Paul Belmondo, l'un des derniers monstres sacrés du cinéma français, s'est éteint à l'âge de 88 ans, a annoncé son avocat à l'AFP, lundi 6 septembre. Diminué depuis un accident vasculaire cérébral survenu en 2001, "Bebel" n'en était pas moins présent et recevait beaucoup de propositions de tournages. Retour sur l'itinéraire d'un enfant gâté du cinéma, mais aussi du théâtre.
La "bande du Conservatoire"
Ce n'est pas aux plateaux que se destinait Jean-Paul Belmondo, mais à la scène. Né le 9 avril 1933 à Neuilly-sur-Seine d'un père sculpteur de renom, Paul Belmondo, et d'une mère artiste-peintre, Madeleine Rainaud-Richard, Jean-Paul ne s'intéresse guère aux études. Sa passion, c'est le sport : le football, le cyclisme et surtout la boxe, qu'il pratiquera en professionnel avec succès. Cette disposition sportive se vérifiera plus tard dans ses performances physiques au cinéma, où il exécutera ses propres cascades – sa marque de fabrique.
Noel et Jean Chevrier prenant la pose avec leurs épées dans une diligence à l'occasion des répétitions de la dramatique "Les trois mousquetaires" (Claude Barma, 1959). (Philippe Bataillon / Ina) Daniel Soreno, Jean-Paul Belmondo, Hubert Noel et Jean Chevrier prenant la pose avec leurs épées dans une diligence à l'occasion des répétitions de la dramatique "Les trois mousquetaires" (Claude Barma, 1959). (Philippe Bataillon / Ina)
En 1946, le jeune Jean-Paul assiste à une représentation des Femmes savantes de Molière à la Comédie-Française. Sa vocation est née, il sera comédien. Elève de Raymond Girard puis de Pierre Dux, Belmondo fait ses classes aux Hôpitaux de Paris en jouant devant les patients. Admis au Conservatoire national supérieur d'art dramatique en 1952, il y rencontre Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle, Bruno Cremer, Pierre Vernier et Michel Beaune. A cette "bande du Conservatoire" s'ajoutent bientôt Jean-Pierre Mocky, Claude Rich, Annie Girardot, Françoise Fabian et Philippe Noiret. Mais Jean-Paul Belmondo ne convainc pas ses maîtres et se voit refuser l'accès à la Comédie-Française. Cela ne l'empêche pas d'être appelé par Jean Anouilh, ni d'interpréter Feydeau ou George Bernard Shaw.
En 1956, Jean-Paul Belmondo tourne son premier film, Les Copains du dimanche, de Jean Astier, qui ne sortira qu'en 1967. Entre-temps, l'acteur est devenu une star. En 1959, il joue D'Artagnan dans Les Trois Mousquetaires, téléfilm réalisé par Claude Barma et diffusé en direct à la télévision le soir de Noël.
En route pour la gloire
En 1958, Marc Allégret lui offre un second rôle dans Sois belle et tais-toi avec Alain Delon, débutant tout comme lui. Ils seront amenés à se revoir… Autre grand cinéaste français, Marcel Carné lui donne un petit rôle dans Les Tricheurs (1958). Sa présence tout au long du film lui permet d'être remarqué auprès de Bourvil, Danielle Darrieux et Arletty. Jean-Luc Godard le compare dans Les Cahiers du cinéma à Jules Berry et Michel Simon.
La Nouvelle Vague est prête à déferler et c'est Claude Chabrol, déjà à son troisième film en 1959, qui dame le pion à François Truffaut et Jean-Luc Godard, en faisant appel au jeune acteur dans A double tour. Godard enchaîne en 1960 en lui donnant le premier rôle dans A bout de souffle avec Jean Seberg, film phare de la Nouvelle Vague. Succès critique et public, le film propulse Belmondo au top. Godard fera appel à lui dans trois autres longs métrages.
L'Homme de Rio
Le charisme de Belmondo est reconnu par les plus grands cinéastes français établis ou en devenir. Parmi ces derniers, Claude Sautet l'emploie dans son premier long métrage, Classe tous risques (1960), excellent polar qu'il interprète au côté de Lino Ventura. La même année, c'est Moderato Cantabile de Peter Brook, d'après Marguerite Duras. Il est Léon Morin prêtre (1961) pour Jean-Pierre Melville.
Henri Verneuil le confronte au "patron" Jean Gabin dans Un singe en hiver (1962) d'après Antoine Blondin. La rencontre des deux acteurs, d'abord glaciale, deviendra confraternelle, servie par les dialogues de Michel Audiard, dont cette réplique de Gabin à Belmondo : "Môme, t'es mes 20 ans". Un clin d'œil à la relève ?
Belmondo passe du film d'auteur à des rôles plus fédérateurs avec une aisance étonnante. Il ne manquait plus qu'une corde à son arc : le film d'aventure. Elle lui est offerte en 1962 par Philippe de Broca avec Cartouche, où il retrouve son camarade du Conservatoire Jean Rochefort et donne la réplique à Claudia Cardinale. Film de cape et d'épée, cette évocation fantaisiste du célèbre bandit de grands chemins du XVIIIe siècle reste un fleuron du genre. Le personnage colle à la fougue de l'acteur, qui lui apporte une dimension physique inédite dans les scènes d'action.
C'est la raison pour laquelle Philippe de Broca lui propose dans la foulée L'Homme de Rio en 1964. Il y campe un deuxième classe en permission qui se lance dans une aventure abracadabrante pour retrouver sa fiancée enlevée au Brésil. Dans ce scénario librement inspiré des aventures de Tintin (L'Oreille cassée), Belmondo excelle dans les courses-poursuites et les cascades.
Ce rôle qui lui colle à la peau est un tournant dans sa carrière. Sa partenaire, Françoise Dorléac, sœur de Catherine Deneuve, verra la sienne interrompue par un accident mortel en 1967.
Entre films d'auteur et cinéma populaire
Henri Verneuil dirige ensuite Belmondo dans Cent mille dollars au soleil (1964) avec Lino Ventura, puis dans Week-end à Zuydcoote (1964), sur l'évacuation de Dunkerque en 1940. Philippe de Broca le rappelle pour Les Tribulations d'un Chinois en Chine (1965), d'après Jules Verne. Il y retrouve Jean Rochefort et tombe amoureux sur le plateau de sa partenaire Ursula Andress, sacrée à l'époque plus belle femme du monde. Cette liaison provoque la rupture avec sa première épouse. Il renoue en revanche avec Jean-Luc Godard pour une dernière collaboration dans le mythique Pierrot le fou (1965) au côté d'Anna Karina.
En 1969, retour à la comédie avec Bourvil et David Niven dans Le Cerveau, première alliance avec Gérard Oury, à la tête de la plus chère production française jamais tournée à l'époque. Succès garanti.
Jean-Paul Belmondo s'oriente de plus en plus vers un cinéma de pur divertissement, mais il garde des attaches avec le cinéma d'auteur. Il tourne pour François Truffaut La Sirène du Mississippi en 1969 avec Catherine Deneuve, mais le rôle désarçonne son public et le film fait un flop. Idem pour Un homme qui me plaît (1969) de Claude Lelouch, avec Annie Girardot. Deux films tournés aux Etats-Unis, où l'acteur confie n'être pas à son aise.
Au tournant des années 1960-1970, Belmondo devient Bebel, diminutif né de la coquille d'un journaliste qui comparait l'acteur au personnage de Pepel interprété par Jean Gabin dans Les Bas-fonds (Jean Renoir, 1936). Les P devenus des B resteront. 1970 est une grande année pour la star : il forme avec Alain Delon le duo de Borsalino réalisé par Jacques Deray. Devenu un classique, le film est taillé sur mesure pour les deux comédiens au faîte de leur gloire, qui offrent un final d'anthologie. Carton au box-office (4 710 381 entrées), le film fait l'objet d'une suite, Borsalino & Co., mais sans Bebel.
Citons aussi le délicieux Les Mariés de l'an II de Jean-Paul Rappeneau (1971) avec Marlène Jobert. Ou encore Le Casse en 1971, nouveau virage dans la carrière de Jean-Paul Belmondo. Il retrouve Henri Verneuil, qui l'associe à Omar Sharif, dans un polar musclé qui renouvelle le genre en France.
Roi du film d'action
Le Casse sort la même année que French Connection de William Friedkin, et participe à ce qui va devenir le "polar urbain". Mais il intronise aussi le nouveau Bebel, roi du film d'action. Il est en 1973 Le Magnifique de Philippe de Broca dans une parodie des James Bond où il enquille les cascades à la Jerry Lewis. Succès du Casse oblige, Verneuil enchaîne avec Peur sur la ville en 1974, où Belmondo casse la baraque, mais s'enferre dans le genre. L'intrigue importe peu, l'action domine.
Jusqu'à ce que l'acteur se blesse lors de la descente en filin d'un hélicoptère, après avoir enjambé les toits de Paris et parcouru celui d'un métro en marche. Le tandem Verneuil-Belmondo fonctionne toujours : 3 948 746 entrées.
La rupture avec la critique
La même année (1974), Bebel brise son image en jouant et produisant pour Alain Resnais Stavisky, sur le scandale financier des années 1920. Belmondo est enthousiaste de renouer avec un cinéaste "auteuriste". Mais le film, présenté à Cannes, connaît un accueil critique et public mitigé. La comédie et l'action seront désormais ses seuls objectifs. Il retourne donc vite dans le giron de Verneuil… la routine. Déjà étiqueté "commercial" par la critique, Belmondo perd en crédibilité.
Les titres de ses films suivants se limitent à des qualificatifs qui désignent l'acteur : après Le Magnifique (1974), il est L'Incorrigible (1975), L'Animal (1977), Le Guignolo (1980), un carton à 5 millions d'entrées. Suivront Le Professionnel (1981), puis L'As des as de Gérard Oury (5,4 millions d'entrées en 1982 !), Le Marginal (1983). Le public vient voir un Belmondo comme un James Bond. Pour la critique, Bebel est devenu la caricature de Belmondo. La messe est dite.
Bebel en a marre
Bebel sent le vent tourner. Les Morfalous (1984) de son fidèle Henri Verneuil touche le fond, le public commence à se lasser, malgré un score au box-office faramineux. Il revient à la pure comédie dans Joyeuses Pâques (1984) de Georges Lautner, d'après la pièce de Jean Poiret, avec Sophie Marceau à 17 ans. Succès moins vertigineux, mais beau score tout de même (3,5 millions d'entrées).
Robert Hossein, qu'il connaît bien, lui propose en 1987 d'interpréter Kean, la pièce de Jean-Paul Sartre d'après Alexandre Dumas. L'accueil critique est morne mais redonne le goût des planches au comédien. C'est alors qu'intervient le succès au cinéma d'Itinéraire d'un enfant gâté (1988) de Claude Lelouch. Bebel décroche le le César du meilleur acteur pour ce rôle à contre-emploi qui le réhabilite.
Finir sur les planches
En 1990, Jean-Paul Belmondo interprète Cyrano de Bergerac, toujours mis en scène par Robert Hossein. La pièce joue à guichets fermés et s'exporte à travers le monde. Belmondo tourne L'Inconnu dans la maison (1992) de son ami Georges Lautner, puis la version Lelouch des Misérables (1995) qui ne rencontre pas le succès escompté.
En 1996, alors que Bernard Murat adapte au cinéma la pièce Désiré de Sacha Guitry, Jean-Paul Belmondo se livre à une sévère diatribe contre les distributeurs qui, selon lui, négligent le cinéma français. Se détournant du cinéma, il rachète le Théâtre des Variétés à Paris, joue du Feydeau, du Guitry et du Jean-Michel Ribes. Comme un retour aux sources, ces rôles sont ses derniers triomphes.
L'homme est resté accessible jusqu'au bout, tout en préservant sa vie privée. Diminué par la maladie, il resplendissait toujours d'une confiance inaltérable dans la vie, communiquait sa joie d'être au contact du public. Il émanait de lui un charisme solaire, unique dans l'histoire du cinéma français, du cinéma tout court.
Sexe : les Françaises plus insatisfaites au lit que leurs voisines européennes
Publié le 3 septembre 2021 à 06h00
Selon un sondage Ifop publié aujourd’hui, elles sont 35% à se déclarer insatisfaites de leur vie sexuelle, le taux le plus élevé des pays européens sondés par l’institut. En cause notamment : les injonctions à la performance, très présentes dans l’Hexagone.
On connaissait déjà le fossé orgasmisque entre hommes et femmes, mais un écart de satisfaction existe aussi entre les femmes françaises et leurs voisines européennes. Selon un sondage Ifop pour The Poken Company publié vendredi, 35% des Françaises sont insatisfaites de leur vie sexuelle, le plus haut taux observé dans l’enquête Ifop, derrière l’Espagne et l’Italie. Réalisée auprès d'un échantillon représentatif de 5025 femmes vivant dans les cinq plus grands pays européens (Espagne, Italie, France, Allemagne, Royaume-Uni), cette étude cartographie la sexualité des Européennes.
Selon François Kraus, directeur de l'expertise « Genre, sexualités et santé sexuelle » à l'Ifop, cette proportion de femmes insatisfaites s’explique par plusieurs facteurs : « La plus forte insatisfaction mesurée en France tient sans doute à des éléments culturels - comme l'injonction à la performance qui pousse à des pratiques qui ne sont pas les plus épanouissantes - mais surtout à une pluralité de facteurs (ex : forte consommation d'antidépresseurs, chômage élevé, stress lié à vie professionnelle, conditions de confinement...) qui s'avèrent défavorables à cet épanouissement sans pour autant relever de leur sexualité stricto sensu », explique-t-il. Corrélé au degré d’insatisfaction sexuelle, le mécontentent de sa vie sentimentale atteint également des sommets en France : 28% contre 16% en Allemagne par exemple.
LES FRANÇAISES SONT CELLES QUI ONT LE PLUS DE PARTENAIRES
Vous vous demandez peut-être dans quelle catégorie la France ne se situe pas au dernier rang. Et bien soyez fières : l’Hexagone est le pays où les femmes ont le plus de partenaires ! 20% des Françaises ont eu plus de 10 partenaires, largement au-dessus de l’Italie (9%) et de l’Espagne (13%).
« Si la transition de la France d'un modèle de sexualité à un autre doit beaucoup aux évolutions sociétales et caractéristiques culturelles propres à l'Hexagone (notamment dans son rapport plus distant à la religion), elle s'inscrit dans un mouvement plus large affectant l'ensemble du continent et dont l'indicateur - la multiplication des partenaires sexuels des femmes au cours d'une vie nous paraît très révélateur, à savoir l'indépendance sexuelle croissante des femmes et le déclin du discours moral ayant longtemps insinué que “la valeur des femmes tient à leur parcimonie avec laquelle elle se donnent” », poursuit François Kraus. Les Françaises ont donc la quantité, reste à obtenir la qualité.
L'AMX-10 P était le véhicule militaire blindé de combat, de transport et d'appui adopté par l'infanterie française en 1973 et construit par GIAT.
Son remplacement commença à partir de 2008 par le Véhicule blindé de combat d'infanterie (VBCI), jusqu’en 2015, date de son retrait complet.
Description
Caisse
La caisse blindée est formée de plaques d'aluminium corroyé et soudé. Elle est de forme rectangulaire, avec un glacis incliné et pointu. Un écran pare-vague de forme rectangulaire recouvre la partie avant du glacis.
Le poste de pilotage est situé sur la gauche du glacis et comporte trois épiscopes, dont un adapté à la vision nocturne et une trappe d'accès. Le moteur est placé à sa droite, sous des grilles de refroidissement.
L'habitacle est situé en arrière et peut accueillir huit combattants ou diverses armes et munitions. L'accès s'effectue par l'arrière de la caisse, à l'aide d'une rampe relevable, percée de deux portes et de meurtrières. Des trappes sont présentes sur le toit du véhicule et permettent le tir pour les passagers.
Armement
La tourelle Toucan II est située en position centre gauche. Elle est biplace, équipée de deux épiscopes (chef de bord et tireur) adaptés à la vision nocturne, d'une couronne de sept meurtrières d'observation et de deux trappes d'accès. Elle pointe en site de - 8° à + 50° et tourne sur 360°.
Vue arrière d'un AMX-10P trappe ouverte. Celle ci dispose de deux portes.
Origines et construction
L'AMX-10 P est conçu en remplacement de l'AMX-13 VCI, avec la capacité de franchir des coupures humides et de combattre dans un contexte de conflit NBC. Il est doté d'une mobilité comparable à celle du char AMX-30, pour appuyer ses déploiements.
Le blindé est développé au milieu des années 1960 par le GIAT, sur le site de l'AMX/APX au plateau de la Minière à Satory (Versailles). Il est fabriqué en série à partir de 1973 par l'Atelier de Construction de Roanne (ARE aujourd'hui Nexter Systems), pour l'armée française, puis avec succès pour l'exportation.
Les livraisons à l'armée de terre française commencent en 1973. Un total de 1 810 engins sont produits jusqu’en 1994.
Engagements
L'AMX-10 P est engagé à plusieurs reprises sur des théâtres extérieurs.
Il équipe le bataillon français de la KFOR engagé en 1999 au Kosovo
Neuf exemplaires de ce blindé sont déployés en Côte-d'Ivoire en octobre 2005, pour appuyer la Force Licorne dans une démonstration de force
À la suite du conflit israélo-libanais de 2006, la FINUL voit ses moyens d'actions renforcés par une résolution de l'ONU. L'armée française envoie en conséquence deux compagnies d'infanterie mécanisée du régiment de marche du Tchad. Les AMX-10 P sont remplacés dans cette mission en septembre 2010 par des VBCI
Modernisation et retrait
Cent-huit AMX-10 P français ont été revalorisés entre 2006 et octobre 2008 pour un coût de 50 millions d'euros
La Délégation Générale pour l'Armement (DGA) a passé contrat en septembre 2005 avec Nexter, et le dernier exemplaire est livré le 23 octobre 2008 au 92e Régiment d'Infanterie de Clermont-Ferrand
L' AMX-10 P revalorisé est modernisé au niveau des moyens de commandement et communication avec un système d’information terminal et de navigation (SIT) et des postes radio de dernière génération. La mobilité est augmentée avec l'amélioration de la boîte de vitesses, l'installation d’une assistance au passage de vitesses et le renforcement des suspensions. La protection est revue avec des blindages en acier rapportés sur l'avant, les côtés et le toit, un fumigène large bande (système de défense rapprochée GALIX) et des moyens de détection et d'extinction rapides des incendies et explosions. L'armement reçoit un moyen de visée tout temps. Des kits d’installation sont implantés pour le missile Eryx, le lance-roquette AT4CS et le groupe de combat FÉLIN.
Cette version rénovée devait rester en service jusqu'au moins 2020, mais le retrait semble effectif en 2015.
Au sein des forces françaises, l'AMX-10 P a été remplacé à partir de 2008 par le Véhicule blindé de combat d'infanterie.
Versions
AMX-10 PAC de l'armée du Singapour avec un canon de 90 mm.
AMX 10 P : version de base (P pour personnel)
AMX 10 PH : version modifiée du P dans les années 1980 (place des pots fumigènes)
AMX 10 P Milan : équipé de deux lanceurs Milan
AMX 10 HOT : lance-missiles antichar HOT (appelé aussi AMX Lancelot)
Carte des utilisateurs d'AMX-10P actuels en bleu, et les anciens utilisateurs en rouge.
Arabie saoudite Bosnie-Herzégovine : 25 exemplaires livré en 1999 par le Qatar Émirats arabes unis France : 331 exemplaires en parc en 2011, retrait total en 2015 1er régiment de tirailleurs (1er RTir) de Épinal, dans la 1re BM Régiment de marche du Tchad (RMT) de Meyenheim, 2e BB 152e régiment d'infanterie (152e RI) de Colmar, 7e BB 1er régiment d'artillerie de marine 16e bataillon de chasseurs de Sarrebourg (Allemagne), 2e BB Grèce Indonésie : 100 exemplaires équipant le Corps des fusiliers marins Irak : 100 véhicules sont livrés entre 1981 et 1982. Plusieurs AMX-10P font l'objet d'une rénovation en 2015 par les équipes techniques irakiennes Maroc Mexique Qatar Singapour
Version avec les missiles SS-11 guidés électroniquement (TCA = télécommande automatique.)
AMX-13 « Ben-Hur »
Ce sont des châssis AMX-13 avec la tourelle démontée destinés à l'instruction à la conduite avec une rambarde mise autour de l'orifice de tourelle pour donner à l'instructeur une certaine stabilité.
Les modèles destinés à l'infanterie
Le modèle transport de troupes d'infanterie donne naissance à toute une série de variantes.
Véhicule transport de troupe
l'État-major des armées choisit en juillet 1955 l'AMX-13 transport de troupe chenillé modèle 56 (AMX-13 TT 12 CH Mle 56) pour remplacer les half tracks d'origine américaine. Son appellation varie selon les périodes :
transport de troupe chenillé modèle 56 (AMX-13 TT 12 CH Mle 56) ;
AMX-13 VTP (Véhicule transport de personnel) ;
AMX-13 VTT (véhicule transport de troupe).
Des essais sont menés d'avril à juin 1956 par la section technique de l'armée sur quatre prototypes. En 1957, une présérie de 25 exemplaires est commandée. 230 exemplaires sont construits et livrés en 1960. L'armement initial est assuré par une mitrailleuse Reibel Mle 1931 non protégée. Deux versions de tourelleaux sont adoptées par la suite, le CAFL 38 doté d'une mitrailleuse Browning Mle 1919 de 7,62 mm ou d'une mitrailleuse AA 52 de 7,5 mm et le S470 ( Giat CB 127) avec une mitrailleuse Browning M2 HB de 12,7 mm.
Le projet d'un canon automoteur de 105 date de 1946 dans le cadre du renouveau de l'industrie de défense française. Le châssis AMX-13 est choisi parmi trois concurrents. Une longue phase d'expérimentation a lieu entre 1950 et 1954. En 1955, vingt exemplaires de pré-série sont construits par les ARE. 425 sont produits au total. 337 sont livrés à l'armée française avec le tube de 23 calibres, 92 sont exportés aux Pays-Bas avec le tube de 30 calibres. La masse artillerie est composée d'un obusier tracté de 105 OB 105 Mle 50 TF développé dès la fin de la Deuxième Guerre mondiale mais qui n'est pas produit en masse. Le véhicule est un châssis AMX-13 renforcé et sa description est sensiblement la même que celle de la version char. Deux versions sont développées.
Tourelle rotative. La tourelle rotative est un projet d'étude qui aboutit à la construction de quatre exemplaires pour la Suisse mais qui n'aboutit pas à une production. Les caractéristiques de la masse artillerie et du châssis sont sensiblement les mêmes que celles du modèle A mais il reçoit au-dessus de la tourelle, un tourelleau CAFL 38 avec une mitrailleuse MAC 31 de 7,5 mm pour la sécurité rapprochée de la pièce.
Version de l'AMX-13 VTT qui accompagne les batteries de 105 AU 50 ou de 155 AMF3 et qui contient tout le matériel pour la préparation des tirs sur le côté droit à l'arrière (planches de graphiquage et de tenue de la situation tactiques) et les transmissions avec à l'avant un ensemble de postes radio AN-GRC 9 (un poste pour les ordres, un poste pour le renseignement et un poste pour le réglage des tirs en liaison avec les observateurs avancés), un haut parleur et à l'arrière, un faisceau destiné à recevoir les fils téléphoniques en direction des pièces. L'équipage est de neuf personnels. Il peut tirer une remorque de ravitaillement en munitions ARE (Ateliers de Roanne) 2T F2.
AMX-13 VCA (Véhicule à chenille d'accompagnement)
Fait pour accompagner l'AMX-13 AMF3, il transporte le conducteur et l'équipe de pièce de sept hommes. Il peut transporter 25 coups complets (obus et gargousses), 39 fusées, et il peut tracter une remorque de ravitaillement en munition ARE (Ateliers de Roanne) 2T F2 qui contient 30 coups complets dont 26 gargousses à propulsion lente, 4 à propulsion rapide et 6 fusées. Il est armé avec un tourelleau standard. Dans la plupart des régiments d'artillerie, il est remplacé par un camion 3t GBC 8 KT d'accompagnement armé d'une mitrailleuse Browning HB de 12,7 mm sur affût circulaire pour la lutte antiaérienne.
AMX-13 RATAC (radar de tir de l'artillerie de campagne)
Version de l'AMX-13 VTT doté d'un radar Doppler RATAC qui permet de détecter et de distinguer les mouvements et régler les tirs.
AMX-13 défense contre-avion (DCA) monotube de 40 mm
Parmi les essais, un Bofors Mk.3 L.70 produit sous licence est monté sur une tourelle blindée SAMM (Société pour les applications des machines motrices) S-980. Le système d'arme destiné principalement à la marine est équipé un radar COTAM de détection, acquisition, poursuite et tir, d'un poste de conduite de tir avec un calculateur PHF 40 et d'une binoculaire L879. Les études cessent à partir de 1957 car la batterie s'avère trop lourde, la cadence de tir de 120 coups par minute est insuffisante et les missiles antiaériens semblent proposer une alternative plus prometteuse. Deux prototypes sont construits, mais aucune suite n'est donnée au projet.
Le châssis est du modèle renforcé de l'OB AU 50 qui permet d'avoir une plateforme horizontale sur laquelle la tourelle peut pivoter. Le bitube est contrôlé par des détentes électriques et la vitesse initiale du projectile est de 1 000m/s.
Le tir peut être au coup par coup ou par rafales de 5 ou de 20 coups pouvant atteindre une cadence de tir de 600 coups/minutes pour les deux tubes.
Chaque tube dispose de 300 obus en réserve. Le système de pointage électrico-hydraulique n'est pas stabilisé. La tourelle peut pivoter à raison de 80° par seconde, avec un pointage en hauteur maximum de 85° atteint au rythme de 45° par seconde.
Le système d'arme a aussi une capacité auxiliaire anti-char pour laquelle il est doté d'un viseur APX M 250. La tourelle reçoit un réceptacle arrière destiné à récupérer les douilles des obus tirés. Elle reçoit aussi des barres soudées pour accrocher des sacs de stockage textiles.
La tourelle étant un peu lourde pour le châssis AMX-13, une version montée sur le châssis AMX-30 est étudiée à partir de 1965, version qui n'est pas adoptée par l'armée française mais qui est proposée à l'export.
AMX-13 Roland
Le châssis de l'AMX-13 a été initialement envisagé pour soutenir le système de missile antiaérien franco-allemand Roland mais aucune production ne s'en est suivie et tous les exemplaires, prototypes et productions ont été montés sur un châssis de char AMX-30.
En 1955, le projet d'un véhicule poseur de pont est lancé. Un prototype est commandé en 1959 et il est testé en avril-mai 1962. Entre-temps, une série de 18 engins est commandée en janvier 1961 et une autre de 12 engins en septembre 1961. Il est construit autour du châssis de l'AMX-13 Mle 1955 Dépannage. Il est capable de franchir des coupures de 12 à 13 m.
Les modèles destinés au service de santé des armées
AMX-13 Sanitaire VCBT
Les modèles destinés au dépannage et au matériel
L' AMX-13 Mle 1955 Dépannage est conçu pour le dépannage, le remorquage et l'entretien du matériel blindé immobilisé. Il permet la manutention de moteurs et de tourelles. Il est équipé de :
Les modèles spécifiques à l'étranger ou prototypes destinés à l'export
Dès 1950, de par son originalité, l'engin connait un très grand succès à l'export, succès qu'il connait jusqu'à la fin de son service dans l'armée française et même au-delà.
AMX-13 FL 15 : version néerlandaise avec une tourelle FL 15 similaire à la FL 12 mais avec un équipement de vision comprenant sept épiscopes M554 et des jumelles de vision nocturne OB 44 pour le chef de char et deux épiscopes M552 pour le tireur, un périscope/télescope M212 avec un grossissement de 1,6 à 6,5 fois pour le chef de char et un télescope à grossissement 8 de jour et 6 de nuit pour le tireur. Un système de contrôle de tir facilite l'acquisition de la cible, réduit le temps d'engagement et augmente la probabilité d'atteinte au premier coup.
AMX 13-105 : version destinée à l'export avec un canon de 105 à manchon anti-arcure et l'avant de la coque renforcé.
AMX-13 GTI : version semi-expérimentale d'essai avec une nouvelle suspension construite par GLS, une succursale de Krauss-Maffei.
AMX-13 HOT : prototype avec missiles antichar HOT.
AMX 13 modèle 1987 : ultime version proposée à l'export par la France avec un moteur Baudouin 6F 11 SRY, diesel de 280 CV ou un Detroit Diesel Model 6V-53T, diesel de 280cv un transmission automatique Rockford Powertrain ZF 5WG-180 et une suspension hydropneumatique qui permet un plus grand confort de l'équipage et une capacité à tirer en roulant plus importante.
AMX-13 SM1 (Singapore Modernised 1) : version améliorée pour l'armée singapourienne fondée sur les caractéristiques de l'AMX-13 modèle 1987 avec le moteur Detroit.
AMX-13 THS : prototype avec une nouvelle transmission hydraulique.
AMX-40 DCA : système antiaérien avec un canon de 40 mm Bofors.
AMX-113 : version améliorée destinée à l'Argentine.
AMX-13 PRA (PantserRups Artillerie) : version hollandaise de l'obusier AU 50.
AMX-13 PRI (PantserRups Infanterie) : version hollandaise de l'AMX-13 VTT.
AMX-13 PRB : (PantserRups Berging) : version néerlandaise de l'AMX-13 dépannage.
AMX-13 PRCO (PantserRups Commando) : version néerlandaise de l'AMX-13 VTT PC.
AMX-13 PRVR : version néerlandaise de l'AMX-13 Cargo.
AMX-13 PRGWT (PantserRups Gewondentransport) : version néerlandaise de l'AMX-13 VCTB ambulance.
AMX-13 PRAT : version néerlandaise de l'AMX-13 VTT avec missiles antichar TOW.
AMX-VTT Cargo : version du VTT destiné au ravitaillement et au transport logistique construits pour la Belgique et les Pays-Bas avec une capacité d'emport de 3 tonnes.
AMX-VTT PADTA (poste avancé de direction tactique air) : version du VTT équipé d'un radar de veille aérienne.
AMX-VTT Modèle 1987 : ultime version du VTT modernisée avec une mobilité et un système de tir améliorés.
AMX13/Cockerill : version rétrofittée par Cockerill avec un canon de 90mm Mk IVA3.
DNC-1 : nom des AMX-13 livrés au Mexique, surplus de l'armée belge remis à niveau par l'industrie belge SABIEX pour le châssis et SEBENA pour le canon.
DNC-1 Grua : version de l'AMX dépannage Mle 1955 améliorée localement par l'armée mexicaine.
Char léger 51 / Leichter Panzer Lpz 51 : nom de la version suisse du Modèle 51. Dans l'attente de la livraison de chars Centurion par les Britanniques, l'armée suisse adopte l'AMX-13 Mle 51. Ces chars restent en service jusqu'en 1980.
AMX-13RA5 Escorpion 1 : version péruvienne de l'AMX-13 équipé d'une tourelle FL-12 avec un canon de 105 mm et de missiles antichars russes Malyutka 9M14 (Code OTAN AT3 Sagger).
AMX-13PA8 Escorpion-2 : version péruvienne d'AMX-13 équipé d'une tourelle FL-12 avec un canon de 105 mm et deux missiles antichars ukrainiens Bar'er R 2S.
AMX-13 Alacrán : version péruvienne sans canon équipé d'une poste lance-missiles antichars avec deux ou trois missiles antichar russes 9M133 Kornet (Code OTAN AT14 Spriggan) prêt à l’emploi en service depuis 2010.
AMX-D30 Vulcano : obusier automouvant sur la base d'un AMX-13-105 péruvien sur lequel est monté un obusier D-30 de 122 mm russe à partir de 2018. Construction de 30 à 40 exemplaires prévue.
Pays utilisateurs
Les nations ayant utilisé ou utilisant encore l'AMX-13 et ses variantes sont nombreuses.
Algérie : 44 AMX-13/75 Argentine : 58 AMX-13/105 Mod. 58 - acquis en 1968. 30 construits en France et 28 acquis en pièces, pour assemblage en Argentine par la firme Astilleros Argentinos Rio de la Plata S.A. (ASTARSA), sous licence, avec l’assistance technique et la supervision du fabricant français. Autriche : 72 AMX-13/75 Belgique : 555 AMX-13 dont 305 VTT, 72 PC, 58 Cargo, 90 Mortier, 86 MILAN et 30 ENTAC Cambodge : 20 AMX-13/75 Chili : 87 AMX-13 AMF3 Côte d'Ivoire : 5 AMX-13/75 Djibouti : 60 AMX-13/90 République dominicaine : 15 AMX-13/75 Égypte : 20 AMX-13/75 Équateur : 195 AMX-13 dont 108 AMX-13/75 et 87 AMX-13 VCI en 1975 France : Guatemala : 8 AMX-13/75 Inde : 164 AMX-13/75 Indonésie : 175 AMX-13/75 Israël : 100 AMX-13/75 Koweït : Liban : 75AMX 13 dont 42 AMX-13/75, 13 AMX-13/90, et 22 AMX-13/105 Maroc : 120 AMX-13/75 Pays-Bas : 846 AMX-13 dont 131 AMX-13/75, 345 VTT, 82 105AU50, 162 VTT-PC, 34 dépannage, 46 VTT-cargo, 46 VTT-transport de blessés. Les derniers quittent le service en 1983 Népal : 56 AMX-13/75 acheté en deuxième main à Singapour Pérou : 108 dont 30 AMX-13/75 et 78 AMX-13/105 qui en 2018 utilise des versions nationales antichars et veut convertir ses obusiers de 105 mm en mettant des D-30 de 122 mm à la place des canons d'origine Singapour : 300 AMX-13/75; acheté en deuxième main à la Suisse et à Israël Suisse, Armée suisse : 200 x Blindés léger 51 et 4 105 AU 50 B Tunisie : 30 AMX-13/75 Venezuela : 67 AMX-13 dont 36 AMX-13/75 et 31 AMX-13/90
L'AMX-13 est un char léger français produit à 7 700 exemplaires (dont 3 400 exportés dans 35 pays) entre 1953 et 1985. Son châssis est décliné en plusieurs versions : char de combat, lance-missile antichars, transport de troupes (AMX-13 VCI), canon automoteur de 105 ou 155 mm, postes de commandement, engins du génie, ambulance, etc.
Un char léger AMX-13 équipé de missiles antichar Nord SS.11. Un total de 4 300 de ces engins furent perçus par l'armée française entre 1952 et leur retrait dans les années 1980.
Dès l'automne 1944, l'état-major des armées françaises relance un programme de rééquipement de l'armée avec du matériel français. Une réunion décisive a lieu en février 1945 pour définir les spécifications de nouveaux chars, et demande aux structures de production d'armement d'envisager trois types de matériels : un char principal de combat (Main Battle Tank - MBT); un char léger; un véhicule blindé de reconnaissance.
En septembre 1946 un avant-projet est émis par la direction des études et fabrications d'armement (DEFA) pour un char léger destiné à la reconnaissance et à la mission antichar. Peu à peu, le cahier des charges s'affine et s'avère être à contresens des développements des autres puissances qui alourdissent leurs nouveaux chars (T-10 en URSS, M 48 aux États-Unis, Centurion en Grande-Bretagne) dans le sens d'une protection renforcée et d'une puissance de feu accrue. Il se tourne délibérément vers un engin léger qui doit avoir :
le châssis doit être polyvalent et doit pouvoir accueillir une gamme complète d'armement.
Le principe d'une tourelle oscillante est adopté et validé par la section technique de l'armée (STA), et en avril 1947 quatre constructeurs sont mis en compétition : AMX, Renault, les Forges et chantiers de la Méditerranée (FCM), la Compagnie générale de construction de locomotives (Batignolles-Chatillon). La tourelle FL 4 de chez Fives-Lille équipée d'un canon long de 75 mm à haute vitesse initiale est adoptée.
En décembre 1949, la société AMX remporte le marché. Cinq prototypes sont construits, mais fin 1949 l'exigence d'aérotransportabilité est abandonnée.
De février à avril 1950 les prototypes sont essayés en corps de troupe avec des tourelles FL 4 ou FL 5. 135 blindés de pré-série avec tourelle FL 10 sont commandés.
Début 1951, le char est adopté sous le nom de « char de 13 tonnes modèle 1951 » ou « char AMX-13 ». Au premier semestre 1952 les premiers exemplaires de série sont livrés au 8e régiment de hussards à Epernay. Des tests sont, par ailleurs, poursuivis en Afrique du Nord.
La firme Mathis est déclarée en faillite alors que son moteur, choisi à l'origine pour le blindé, demande encore une longue mise au point. Est alors adopté un moteur fabriqué par la Sofam (Société de fabrication d'armements et de moteurs), qui sera finalement produit par SAVIEM.
Les dernières mises au point et expérimentations durent jusqu'en 1955. Les modèles de série sortent des ateliers de Roanne (ARE) jusqu'en 1964, puis de chez Creusot-Loire à Chalon-sur-Saône. Une troisième ligne de montage est ouverte aux Forges et chantiers de la Méditerranée à la Seyne-sur-Mer. La fabrication se termine en 1985.
La tourelle oscillante FL-10 est placée à l'arrière du conducteur et du bloc moteur. Elle comprend une pièce longue de calibre 75 mm.
Les suspensions sont à barre de torsion, avec un total de cinq galets de roulement, la poulie de tension étant à l'arrière et le barbotin à l'avant, trois rouleaux supportent la chenille sur le dessus. La suspension du premier et du cinquième galet de roulement est renforcée par un amortisseur hydraulique. La boite de vitesses est manuelle et possède cinq vitesses avant et une marche arrière. Une boite automatique a été développée. Le différentiel est du type Cleveland. La direction et le freinage sont assurés par un système de bandes sèches et de bandes humides mise en œuvre par quatre leviers en fonction de l'effet à obtenir. Le système électrique est alimenté par 4 batteries de 12 volts (100 Ah) et un générateur de 4,5 kW.
L'AMX-13 n'a pas de capacité amphibie, ni de franchissement en eau profonde, ni de protection NBC
.
Participations aux opérations
Guerre d'Algérie
L'armée française utilise des AMX-13 de manière limitée pendant la guerre d'Algérie : en mars 1958, 114 sont déployés.
L'armée israélienne l'emploie durant la même campagne au sein de la 7e brigade blindée. L'AMX-13 est le premier char moderne de l'après-guerre qu'elle reçoit, la France étant le seul pays qui s'autorise à lui fournir des armes pour contrebalancer le poids de l'accord d'armement entre les Tchécoslovaques et les Égyptiens. En 1956 elle en possède 180, et les emploie comme chars de bataille faute de chars plus lourds.
République dominicaine
L'AMX-13 est aussi utilisé lors de la guerre civile dominicaine aussi bien du coté loyaliste que du coté rebelle. Deux AMX-13 saisis par les rebelles sont détruits par les M50 Ontos de l'United States Marine Corps à la suite de l'intervention des États-Unis.
Guerre des Six Jours
En 1967 lors de la guerre des Six Jours, Israël en possède environ 400 qui sont articulés en trois bataillons :
le premier est employé contre les Jordaniens vers le sud en Cisjordanie dans la région de Taluzi, de Tubas et de Naplouse ;
le deuxième est employé contre les Égyptiens et capture les points fortifiés qui protègent la bande de Gaza et la route côtière dans le nord de la péninsule du Sinaï ;
le troisième est employé contre les Syriens et participe à l'attaque du plateau du Golan.
La leçon qui en est tirée est que l'AMX-13 n'est pas assez blindé et que son canon est trop faible. Des pertes importantes sont subies à Rafah et sur le col de Jiradi. Les israéliens décident alors de retirer leurs AMX-13 et de les vendre à Singapour en 1969.
Les AMX-13 sont très actifs dans et autour de Beyrouth pendant la guerre du Liban, de 1975 à 1990, aussi bien entre les mains de l'armée libanaise que dans celles des groupes armés belligérants : la plupart des AMX-13 de l'armée régulière libanaise tombent entre les mains des milices chrétiennes du Front Libanais, entre celles des musulmans du Mouvement national libanais (LNM), et entre celles de factions rebelles dissidentes telles l'Armée arabe libanaise (LAA), l'Armée du Liban libre (AFL), la milice Kataeb (KRF), les milices Tigre, les Forces libanaises (LF), l'Armée du Sud-Liban (SLA), le mouvement Amal, l'Armée populaire de libération.
Entre 1979 et 1981, la France livre à nouveau des AMX-13 à l'armée libanaise, et la plupart de ceux saisis par les factions sont restitués à l'armée libanaise entre 1990 et 1993. En juillet 2018, six d'entre eux servent à la constitution d'un brise-lames au large de Sidon avec d'autres véhicules militaires.
Sahara Occidental
Le Maroc utilise ses AMX-13 pendant la guerre des Sables en 1963. Lors de la guerre du Sahara occidental contre le Polisario, il les utilise concurremment avec des SK-105 Kürassier, chars autrichiens également équipés d'une tourelle oscillante.
Fin de service en France
En France, au début des années 1980, environ 1 010 chars sont en parc dans l'armée de terre française, et sont alors en cours de remplacement dans les régiments mécanisés par les AMX-30. Un escadron de 16 AMX-13/90 et des AMX-VCI restent en service jusqu'en 1990 au 30e groupe de chasseurs de la 7e division blindée et au 5e RIAOM à Djibouti.
Didier Raoult, né le 13 mars 1952, à Dakar au Sénégal, est un microbiologiste français, spécialiste des maladies infectieuses, professeur des universités-praticien hospitalier au sein d’Aix-Marseille Université et des Hôpitaux universitaires de Marseille jusqu'à sa retraite le 31 août 2021, et directeur de la fondation institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection (IHU).
Lauréat du grand prix de l'Inserm en 2010, il étudie, avec son équipe marseillaise, des virus complexes et des bactéries. Il est signataire de très nombreuses publications scientifiques.
Il acquiert une notoriété médiatique internationale en 2020 quand, en début de pandémie de Covid-19, il annonce qu'un traitement à base d'hydroxychloroquine pourrait résoudre la crise sanitaire. Les publications chinoises préliminaires sur lesquelles il se base sont contestées. Il produit ensuite ses propres études, mais leur méthodologie est très critiquée. Dans un contexte polémique, il est soutenu par une partie du grand public et de la classe politique, notamment à droite. De nombreuses théories du complot naissent rapidement après ses prises de position, alimentant l'idée d'une cabale à l'encontre d'un traitement présenté comme bon marché et efficace. Près d'un an plus tard, en 2021, les essais randomisés controlés (notamment Solidarity, Recovery et Covidoc) n'ont pas permis de démontrer l'efficacité du traitement.
Il est connu pour son franc-parler et ses prises de position parfois iconoclastes, voire à rebours des consensus scientifiques (notamment sur le réchauffement climatique).
Biographie
Didier Raoult naît le 13 mars 1952 à Dakar, au Sénégal. Il gardera un lien affectif avec ce pays et le continent africain. Il est le fils unique d'André Raoult (1909-1978), un médecin militaire originaire de Bretagne, fondateur de l'Organisme de recherches sur l’alimentation et la nutrition africaines (Orana), et de Francine Le Gendre (1912-2009) une infirmière née à Marseille, petite-fille de Louis-Paul Le Gendre (1854-1936), un médecin des hôpitaux de Paris (Hôpital Tenon et Hôpital Lariboisière) et infectiologue renommé.
La famille s'installe à Marseille en 1961.
Il effectue une partie de sa scolarité dans un lycée de Nice, puis dans un internat à Briançon. Mauvais élève, Didier Raoult part travailler à 17 ans, pendant deux ans selon certaines sources mais en fait probablement moins de six mois, sur des bateaux, paquebot de croisière ou navire de la marine marchande selon les sources.
L'éducation stricte de son militaire de père explique ainsi sa révolte adolescente et son échec scolaire.
Marié en 1982 avec Natacha Caïn, psychiatre, fille du psychiatre et psychanalyste Jacques Caïn, dont la famille est originaire du comtat Venaissin et d'Anne Caïn, psychanalyste et psychodramatiste issue d'une famille d'origine lituanienne et juive, il est père de trois enfants : Sacha (maître de conférences en droit privé et sciences criminelles à Marseille), Lola Raoult-Cohen (médecin psychiatre à Marseille) et une fille Magali née en 1977, d'une précédente union.
Formation médicale et en biologie
En 1972, il passe un baccalauréat littéraire en candidat libre puis, alors qu'il n'a aucune vocation dans ce domaine, il s'inscrit à la faculté de médecine de Marseille car « c’étaient les seules études que son père acceptait de financer ». Il réussit l'internat et souhaite devenir obstétricien, mais son classement à l'internat ne le lui permet pas. Il devient donc infectiologue comme son arrière-grand-père, Paul Le Gendre.
Cursus en médecine
1981 : il obtient son diplôme d'État de docteur en médecine en 1981, après avoir soutenu sa thèse d'exercice à l'université d'Aix-Marseille II. La même année, il obtient le diplôme de médecine tropicale de l'université de Marseille et un certificat d'études supérieures (CES) en bactériologie-virologie clinique.
1982 : CES en diagnostic biologique parasitaire.
1983 : diplôme de l'U.S. Department of Health and Human Service (Center for Disease Control - Atlanta U.S.A.) : Principles of Epidemiology.
1984 : diplôme de l'U.S. Department of Health and Human Service (Center for Disease Control - Atlanta U.S.A.) : Communicable Disease Control. Cette même année, il obtient le titre de spécialiste en médecine interne en France.
Cursus en biologie humaine
1981 : certificat en bactériologie-virologie générale.
1982 : certificat de pharmacologie générale. Il obtient également une attestation d'études approfondies (AEA) de bactériologie (Montpellier).
1983 : diplôme d'études et de recherche en biologie humaine (DERBH) à Montpellier.
1985 : doctorat d'État en biologie humaine : nouveaux aspects cliniques, biologiques, hysiopathologiques et épidémiologiques de la Fièvre boutonneuse méditerranéenne. Mise au point et applications de nouvelles techniques sérologiques (Montpellier).
Carrière professionnelle
Recherche
Didier Raoult découvre un moyen de cultiver les rickettsies, ce qui lui permet de les étudier et en 1983, il crée l'Unité des rickettsies. Devenu professeur, il dirige des thèses sur les maladies infectieuses à la faculté des sciences médicales et paramédicales de Marseille : de 1988 à 2018, il fait soutenir quatre-vingt-neuf thèses. Il est président de l'université de la Méditerranée Aix-Marseille II de 1994 (où il est élu face à Michel Fougereau) à 1999.
Rapport sur les risques épidémiologiques
En 2003, à la demande de Jean-François Mattéi, alors ministre de la Santé, il rédige durant l'épidémie de SRAS de 2002-2004 un rapport sur le bioterrorisme et les risques épidémiologiques et note que « le risque actuel d’apparition de mutants de virus respiratoires, en particulier de la grippe, est le phénomène le plus redoutable ». Il pointe également l'impréparation du système de santé français en cas de pandémie. Il recommande un grand discours fondateur d'une nouvelle politique de santé qui serait capable de mieux anticiper les risques épidémiologiques dont il voit qu'ils deviendront un des enjeux forts d'un monde interconnecté. Il met en garde contre les risques de débordement des services de santé français et recommande de doter les hôpitaux d'infectiopôles, notamment d'unités de fabrication de tests, afin de repérer le plus vite possible, et le plus tôt possible, les premiers malades.
De 2008 à 2017, il dirige l'Unité de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales émergentes (Urmite) à Marseille et à Dakar au sein du campus de Hann, de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et de l'université Cheikh-Anta-Diop (UCAD). En 2008, 10 % seulement de ses financements sont récurrents et il se procure le reste auprès des industriels et des collectivités territoriales. Il critique le système « égalitariste » français et demande des évaluations individuelles, afin que les chercheurs les plus compétents soient mieux financés.
Le 19 novembre 2010, il reçoit le grand prix Inserm 2010 pour l’ensemble de sa carrière.
L'IHU Méditerranée Infection
Grâce à la subvention la plus élevée accordée en France pour la recherche médicale (72,3 millions d’euros portés par l’ANR dans le cadre du Programme investissements d'avenir (PIA)), Didier Raoult fait construire un nouveau bâtiment pour accueillir l'IHU Méditerranée Infection, inauguré en 2018. Cet institut est dédié au diagnostic, à la prise en charge et à l’étude des maladies infectieuses y compris les soins, la recherche et l’enseignement. L'IHU Méditerranée Infection a pour membres fondateurs : université d'Aix-Marseille, Assistance publique - Hôpitaux de Marseille, BioMérieux, l'Établissement français du sang, l'IRD, le Service de santé des armées. Il bénéficie de l'aide de l'Union européenne et du Fonds européen de développement régional ainsi que de nombreux partenariats. L'IHU héberge huit start-ups qui, en retour, réservent 5 % de leur capital à l'IHU. Didier Raoult possède 23 % de Techno-Jouvence, qui étudie les planaires pour régénérer les cellules souches.
Notoriété
Biologiste reconnu
La pertinence de cette section est remise en cause. Considérez son contenu avec précaution. Améliorez-le ou discutez-en. Motif avancé : Il existe déjà une section « Nombre de publications et taux de citations ». et une autre « Prix et récompenses ». La répartition dans deux sections différentes des taux de citations et l'emploi de superlatifs semble résulter d'une volonté hagiographique
Il est notamment connu pour ses contributions à la recherche sur le mimivirus, qui ont ouvert un champ complètement inexploré, celui des girus. Ses découvertes scientifiques sont récompensées par le Grand Prix Inserm en 2010, décerné pour l'ensemble de ses travaux sur les agents pathogènes et sa co-découverte des virus géants, et le prix de la fondation Louis D. (Institut de France) en 2015 pour son étude sur le répertoire des microbes du tube digestif et l'évolution de son activité antibiotique.
Chercheur iconoclaste et prolifique, il fait partie, en 2015, des chercheurs français les plus cités dans la communauté scientifique internationale, selon la Highly Cited Researcher list de Clarivate Analytics.
« L'un des meilleurs infectiologues de la planète », selon Le Point, « ponte de la recherche », Raoult est connu pour avoir fait évoluer, en collaboration avec son équipe, via leurs nombreux essais cliniques et leurs brevets, la science des bactéries de manière significative. Le site américain Expertscape spécialisé dans le référencement de médecins experts le classe 1er au monde pour les maladies transmissibles en 2020.
Didier Raoult est reconnu comme un spécialiste en matière de maladies infectieuses et tropicales.
Hommage scientifique, le genre de protéobactéries Raoultella, de la famille des entérobactéries, a été nommé par ses équipes en référence au chercheur, éponyme.
Selon un article de Mediapart d'avril 2020, ses anciens organismes de tutelle, l'Inserm et le CNRS, affirment lors d'une évaluation menée par l'HCERES en 2017 que ses unités de recherche manquent « d’expertise dans des domaines clefs », en particulier « en épidémiologie », et n'approfondissent pas assez leurs études, par exemple pour connaître les effets d’un virus sur le corps humain. Les évaluateurs reprochent que la priorité soit donnée au « volume de publications plutôt qu’à leur qualité », estimant qu'une compilation de nouvelles bactéries - comme « on collectionne les timbres » - ne procure pas plus d'avancée pour la recherche scientifique et médicale. Ils jugent « désespérée » la création de la revue New Microbes and New Infections destinée à publier des articles refusés par les autres revues.
Médiatisation
Avec ses prises de position sur la pandémie de Covid-19, critiquées par une partie de la communauté scientifique, mais soutenues par une autre, Didier Raoult devient, en 2020, l'une des personnalités les plus suivies par les médias grand public et les réseaux sociaux en France. En mars 2020, il apparaît en deuxième place du baromètre Odoxa des personnalités préférées des Français. Sa chaîne YouTube de l'IHU de Marseille totalise des millions de vues ; son compte Twitter personnel atteint 100 000 abonnés trois jours après sa création et approche les 600 000 en juin 2020. Il est soutenu par des personnalités (Jean-Marie Bigard, Jair Bolsonaro, Valérie Boyer, Christian Estrosi, Éric Cantona, Gilbert Collard, Dieudonné, Laeticia Hallyday, Elon Musk, Michel Onfray…), certains médecins (Violaine Guérin, Philippe Douste-Blazy, Christian Perronne, Michèle Barzach, Marc Gentilini, Patrick Pelloux, Paul Trouillas, Martine Wonner… alors que d'autres témoignent de leur opposition), et des groupes de citoyens sur les réseaux sociaux — entre autres des Gilets Jaunes. Le groupe Facebook « Didier Raoult Vs Coronavirus », créé le 20 mars 2020, réunit en quelques jours 370 000 membres ; selon l'analyse de la Revue des médias de l'INA, le contenu de ce qui y est publié s'apparente à une communication institutionnelle de l'IHU de Marseille, ce qui limite la portée de la comparaison avec les « gilets jaunes ». Selon certains médias, il acquiert un statut de « lanceur d'alerte » et de « figure centrale » dans les milieux complotistes. Cette période apporte à Didier Raoult une importante notoriété médiatique.
Le sociologue Frédéric Pierru estime que Didier Raoult a adopté un style « populiste ». Le sociologue note cependant que la notion de « populisme médical », telle que développée par Gideon Lasco et Nicole Curato, se caractérise par un appel au « bon sens » populaire contre les élites, tandis que Didier Raoult se présente lui-même comme l'un des meilleurs infectiologues mondiaux, donc comme faisant partie de l'élite.Le chercheur Antoine Bristielle, qui a enquêté auprès de 1 000 personnes membres de groupes pro-Raoult sur Facebook, estime que le point essentiel caractérisant les soutiens de Raoult est la « défiance très importante envers les médias classiques et les institutions politiques ». Les soutiens de Raoult voient en lui une « figure antisystème ». Le profil type d'un pro-Raoult est « une femme âgée, éduquée et plutôt à droite ». Une enquête des Décodeurs portant sur le profil de 208 internautes pro-Raoult sur Facebook, affirme que les pro-Raoult ont des appartenances partisanes peu marquées : la majorité n'affichent pas de lien vers des partis ou personnalités politiques. Par contre, beaucoup suivent des personnalités estimant que les intérêts du « peuple » ne sont pas dignement défendus par l’« élite ».
En France, un sondage réalisé par l’IFOP le 6 avril, peu avant la troisième étude de Didier Raoult, indique que 59 % des Français croient que le protocole à base de chloroquine est efficace contre la Covid-19, contre 20 % qui sont d'un avis inverse. Pour le journal Science« le plébiscite populaire dont bénéficie l’hydroxychloroquine contraste fortement avec des données très peu convaincantes ». Le Figaro décrit aussi les résultats annoncés au président en les qualifiant de « peu convaincants » pour un « remède miraculeux ». De son côté, Le Monde indique que l'étude « ne permet toujours pas de conclure que l’association permet de guérir plus vite que l’évolution spontanée » et que 54 cas de troubles cardiaques, dont quatre mortels, ont été reportés depuis le 27 mars 2020 au centre de pharmaco-vigilance chez des malades prenant de l'hydroxychloroquine associée ou non à de l'azithromycine.
Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire, estime que la démarche « subversive et atypique » de Didier Raoult a fonctionné : « il a fait à sa manière de la controverse académique un fait de société total » et a fait « apparaître par contraste ce qui à terme risque d’être perçu comme les limites de la technostructure de la recherche ». Selon Arnaud Benedetti, la visite rendue par le président Emmanuel Macron à Didier Raoult le 9 avril montre que le président ne ferme aucune porte ; elle envoie un signal à ceux qui parmi les élus ont pris fait et cause pour le professeur marseillais. Didier Raoult a un fort soutien de la droite en région Paca. D'après RTL, l'engouement de la droite marseillaise « semble s'étendre au reste de l'Hexagone ». Xavier Bertrand, « ténor de la droite », soutient Raoult. A gauche, la chloroquine est aussi défendue, mais « de façon plus timide ». Emmanuel Macron consulte Raoult, Jean-Luc Mélenchon prend contact une fois avec lui. D'après le sociologue Pierru, toute une partie de la « gauche de la gauche » prend parti pour Didier Raoult alors que ce dernier est un homme de droite par héritage familial et « dont tous les réseaux politiques sont de droite ». Selon LCI, les soutiens politiques se font plus discrets les mois passant, mais restent présents, avec une exception, la défection de Ségolène Royal. Des soutiens à la droite de la droite s'accompagnent d'une critique de l'industrie pharmaceutique.
Une enquête réalisée par YouGov les 27 et 28 mai 2020, peu après l'abrogation du décret autorisant l'usage de l'hydroxychloroquine pour traiter la Covid-19, indique que les Français font plus confiance à Didier Raoult qu'au ministre de la Santé, Olivier Véran.
Retraite
Le 31 août 2021, il prend sa retraite de professeur des universités-praticien hospitalier, la direction des Hôpitaux universitaires de Marseille ayant refusé sa demande de cumul emploi-retraite. François Crémieux, nommé à la tête de l’AP-HM en juin 2021, et Eric Berton, président de l'Université Aix-Marseille souhaitent qu'il abandonne aussi la direction de l’IHU, piloté par une fondation privée. Ces décisions sont prises à un moment où les prises de positions de Didier Raoult sur les variants et la vaccination sont considérées comme étant de plus en plus problématiques, et l'image de l'IHU auprès de ses partenaires largement dégradée
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