Victor Robert Nataf, dit Victor Lanoux, est un acteur, producteur, scénariste et auteur de théâtre français, né le 18 juin 1936 à Paris et mort le 4 mai 2017 au centre hospitalier de Royan (commune de Vaux-sur-Mer).
Fort d'une carrière marquée par plus de quarante rôles au cinéma, une vingtaine au théâtre, plus de vingt-cinq téléfilms et une quinzaine de séries, il a notamment interprété le rôle principal du film Cousin, cousine de Jean-Charles Tacchella, qui lui a valu une nomination pour le César du meilleur acteur. Acteur de théâtre et de cinéma renommé, il est aussi connu pour avoir été le célèbre « brocanteur » de la série télévisée Louis la Brocante, diffusée sur France 3.
Le 18 juin 1936, Victor Robert Nataf naît à Paris d’un père juif tunisien originaire de Sfax, et d'une mère catholique normande. Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, ses parents se séparent de lui et le renomment en Lanoux pour le protéger. Il passera toute son enfance dans la campagne creusoise, au hameau de La Chenaud, à La Chapelle-Taillefert. Le petit Victor Lanoux y vivra jusqu'à ses onze ans.
Dès l'âge de quatorze ans, certificat d'études en poche, il travaille comme apprenti vernisseur (au tampon), poseur de stores et enfin ouvrier spécialisé aux usines Simca.
Après un engagement de parachutiste de dix-neuf à vingt-deux ans, il entre comme machiniste aux studios de Boulogne, où il a l'idée de devenir comédien en observant Anthony Quinn sur le plateau de Notre-Dame de Paris. Ayant lu une annonce dans la revue Cinémonde, il décide de suivre les cours par correspondance pour devenir acteur proposés par Cinémas du monde et le Conservatoire indépendant du cinéma français. Il reçoit chaque semaine des feuilles d'exercices où il doit notamment se mettre devant un miroir ou répéter cinquante fois la même phrase. Il y a un examen final qui se fait devant une caméra en bois
Carrière
La carrière de Victor Lanoux est riche de plus de quarante rôles au cinéma, une vingtaine au théâtre, plus de vingt-cinq téléfilms et une quinzaine de séries.
En 1961, Victor Lanoux débute au cabaret avec Pierre Richard. Pendant cinq ans, les deux amis écrivent des sketches qu'ils interprètent dans la plupart des cabarets de la rive gauche — dont le sketch célèbre dit des gifles en 1965 — et souvent en première partie des concerts de Georges Brassens.
De 1964 à 1969, il joue au Théâtre national populaire (TNP) dans Hamlet, La Résistible Ascension d'Arturo Ui, La Folle de Chaillot, etc.
En 1973, le grand public le découvre au cinéma dans le rôle d'un des fils Dominici dans L'Affaire Dominici de Claude Bernard-Aubert, tourné l'année précédente avec Jean Gabin dans le rôle principal. Au cinéma, il se construit un personnage fort, costaud, comparable à l'époque à l'acteur Michel Constantin.
En 1975, il accède à la notoriété grâce au rôle de Ludovic dans Cousin, Cousine de Jean-Charles Tacchella, ce qui lui vaut une nomination pour le César du meilleur acteur. Puis il tourne dans de nombreux films, dont Un éléphant ça trompe énormément et Nous irons tous au paradis d'Yves Robert.
Il écrit également pour le théâtre : Le Tourniquet en 1973, Le Péril bleu ou Méfiez-vous des autobus en 1974, La Ritournelle en 1989, qui lui vaut une nomination aux Molières et Drame au concert en 1994.
En 1977, lors du tournage du film La Carapate, il retrouve Pierre Richard et se lie d'amitié avec le comédien Raymond Bussières qui, comme lui, se définit comme « artiste du peuple ».
En 1978, il crée « Les Films de la Drouette », société avec laquelle il produit plusieurs de ses films (Un si joli village, Les Chiens, Une sale affaire, Boulevard des assassins) ainsi que le film de Peter Kassovitz Au bout du bout du banc. La même année il aide financièrement Christian Varini, lui-même comédien, pour la reprise du Point-Virgule, une salle de spectacles dans le quartier du Marais à Paris.
Le 18 octobre 2007, Victor Lanoux est victime d'un malaise sur le tournage de Louis la Brocante, la série dont il est le héros sur France 3. L'opération d'un anévrisme de l'aorte, prévue de longue date, est avancée au 23 novembre 2007. Le patient se réveille paraplégique. Malgré le peu d'espoir, avec le soutien de sa future épouse, scripte sur la série, il reprend le dessus. Un an après son malaise, il entreprend un mois de rééducation pour reprendre les tournages, jouant subtilement de son état pour achever la série Louis la Brocante.
En 2010, il tourne deux épisodes de Louis la Brocante et affirme avoir récupéré 95 % de ses moyens.
Le 20 novembre 2012, il annonce la fin de la série. Le dernier épisode est diffusé le 4 mars 2014. Il prend sa retraite à Royan, dans une résidence du quartier du Parc.
Vie privée
Le 18 décembre 2008, après un premier mariage avec Nicole, la mère de ses trois enfants (Richard né en 1959, Emmanuelle née en 1963 et Stéphanie en 1972) et après avoir eu également une longue relation avec Marie-José Nat, Victor Lanoux épouse la réalisatrice Véronique Langlois.
Sa fille aînée Emmanuelle Nataf est costumière, sa fille cadette Stéphanie Lanoux, née en 1972, est actrice et son fils Richard est scénariste.
Mort
Dans la nuit du 3 au 4 mai 2017, Victor Lanoux meurt, à l'âge de 80 ans, au centre hospitalier de Royan — situé dans la commune voisine de Vaux-sur-Mer — où il est hospitalisé et dans le coma depuis plusieurs jours à la suite d’un accident vasculaire cérébral
Le 11 mai 2017 à Royan, les obsèques de Victor Lanoux se déroulent dans la plus stricte intimité. Les cendres de l'acteur, grand amateur de pêche, sont dispersées le lendemain dans une rivière, « afin de rendre aux poissons ce qu'il leur a pris », selon les dernières volontés de l'acteur
Liliane et Georges Marchais, le 11 septembre 1982 à la fête de l'Humanité. PHILIPPE WOJAZER / AFP
Liliane Marchais, veuve de Georges Marchais et figure du Parti communiste, est morte
L'ancienne dirigeante de la fédération du Val-de-Marne du PCF est décédée à l'âge de 84 ans des suites du Covid-19.
Publié il y a 2 heures
Liliane Marchais, veuve de l'ancien secrétaire général du Parti communiste Georges Marchais, est morte jeudi du coronavirus dans un Ehpad, à l'âge de 84 ans, a annoncé le député PCF du Nord Fabien Roussel.
Née en 1935 à Malakoff (Hauts-de-Seine), elle avait adhéré au Parti communiste en 1952 et à la CGT en 1953. Membre de la direction exécutive de la fédération CGT des Métaux entre 1960 et 1964, elle avait fait son entrée au sein de la direction du PCF du Val-de-Marne à la même période. Elle continua de siéger au bureau fédéral PCF du Val-de-Marne jusqu'en 1996, puis au comité fédéral.
À partir de la fin des années 1960, Liliane Garcia fut la compagne puis l'épouse de Georges Marchais, emblématique patron du Parti communiste français de 1972 à 1994 et candidat malheureux à l'élection présidentielle de 1981 face à François Mitterrand. M. Marchais est mort en novembre 1997.
«Fais les valises, on rentre à Paris» Elle avait acquis une soudaine et involontaire notoriété en janvier 1980, lorsque son mari avait lancé à la télévision: «Quand j'ai entendu François Mitterrand refuser de s'engager sur l'existence d'une défense nationale indépendante, j'ai dit à ma femme: ''François Mitterrand a décidé d'abandonner le programme commun de la gauche. Fais les valises, on rentre à Paris''».
«Liliane avait un caractère bien trempé qui se distinguait par la franchise et la sincérité. Comme tous ceux qui l'ont rencontrée, je me souviendrai toujours de ses yeux bleus, de son sourire toujours présent et de ses éternelles Gitane aux lèvres, comme de la sagesse et de la camaraderie qu'elle apportait dans toutes ses rencontres», a souligné M. Roussel, qui «adresse ses plus sincères condoléances et toute son amitié à ses deux enfants, Olivier et Annie, à ses petits enfants et à tous les communistes du Val-de-Marne et notamment ceux de Champigny où la famille habitait».
En février 2015, Mme Marchais avait attaqué le mairie de Villejuif, fief communiste que la droite avait enlevée au PCF un an plus tôt, après la décision de la municipalité de débaptiser le parvis Georges-Marchais. Les juges avaient donné raison à la veuve du leader communiste.
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, née le 9 novembre 1893 à Neulliac (Morbihan) et morte le 17 janvier 1989 à Pont-l'Évêque (Calvados), est une lavandière et figurante française célèbre pour avoir été la figure emblématique de publicités pour la marque de machines à laver Ved
Née le 9 novembre 1893 à Neulliac, Jeanne Marie Le Calvé est le sixième enfant de Denis Mathurin Le Calvé et de Marie Mathurine Rioux, paysans dans le Morbihan ; Jeanne travaille à la ferme à partir de ses 11 ans.
À 17 ans, elle se marie avec Yves Marie Denis, employé de la Compagnie des chemins de fer ; le couple s'installe au Buat, à « la Barbière », dans la Manche en Normandie. Jeanne Denis travaille pendant vingt-sept ans comme garde-barrière sur la ligne de Carentan à Carteret. De ses cinq enfants, elle en perd deux puis divorce de son mari et quitte son emploi. De 1944 à 1963, elle est lavandière sur un lavoir de la Gerfleur à Barneville-sur-Mer où elle demeure au « Tôt ».
Elle devient l’emblème de la marque Vedette et tourne huit films publicitaires entre 1972 et 1980 qui feront d'elle La Mère Denis, figure emblématique de la publicité.
Jeanne Denis est morte le 17 janvier 1989 (à 95 ans) à 12 h 45, au 9 de la rue de Brossard à Pont-l'Évêque. Elle repose au cimetière de Saint-Hymer.
Carrière télévisuelle
En 1972, le publicitaire Pierre Baton, qui la connaissait car il passait ses week-ends et ses vacances dans la maison de ses grands-parents proche de celle qu'elle occupe, lance la première campagne publicitaire « La Mère Denis » qui vante les mérites des machines à laver de la marque Vedette Cette campagne est sortie à contre-courant d'une époque qui était plutôt portée sur les pin-ups. Selon Pierre Baton, cette campagne n'aurait jamais vu le jour sans le courage de Bernard Miliotis PDG de Vedette, « Il m'a fait confiance et cette campagne fameuse, aurait pu mourir dans l’œuf, s'il n'avait pas eu l'intelligence d'être ouvert et courageux »
En 1976 est édité un livre sur sa vie, elle participe à l'émission Apostrophes et Paris Match la désigne comme personnalité la plus marquante de l‘année.
En 1982, « la Mère Denis » est connue par plus de 80 % des Français, et la marque Vedette est en deuxième position sur le marché. Le sociologue Matt Le Bihan a livré ses impressions dans un ouvrage qui a fait date en 1983, De l'utilisation de la classe ouvrière dans la publicité, préfacé par Jacques Séguéla ; il considère qu'il existe des abus importants de la part des multinationales. Une rente à vie ne coûte rien ou presque d'autant que personne n’en a su le montant.
En 1983, la marque s’engage à verser une rente viagère à la Mère Denis, la mettant ainsi à l’abri des soucis matériels ; elle termine ses jours, confortablement, dans une maison de retraite proche de Pont-l'Évêque (Calvados).
À partir de février 1989, pour sa première participation à un film, elle devait jouer le rôle de Martha, la mère de Milou, dans le film Milou en mai de Louis Malle. Le rôle sera finalement supprimé en raison de sa mort.
L'annonce de son décès est reprise par les médias.
En 2015, le site Internet de vente entre particuliers Le Bon Coin lance une campagne publicitaire où elle apparaît dans une publicité pour la marque Vedette, avec pour slogan « Grâce à vous, tous les objets ont une deuxième vie sur le Bon Coin ». Au début des années 1980, elle avait signé un contrat autorisant la marque à utiliser son image après sa mort.
Postérité
Jeanne Marie Le Calvé restera un personnage emblématique de la publicité française de la fin du XXe siècle, avec ses bonnes joues roses, sa bonne humeur, son accent du terroir, et son sympathique sourire.
Son rire et son accent lui font connaître une notoriété nationale et au Japon. Les phrases « C'est ben vrai ça ! » et « Ça c'est vrai ça ! » sont restées célèbres, et étaient régulièrement parodiées dans le tribunal des flagrants délires par Pierre Desproges et Eva Darlan.