Allocution d'Emmanuel Macron : "déni surréaliste", "auto-satisfecit", "discours un peu light", les réactions très critiques de l'opposition
Le président de la République a pris la parole à 20 heures, dimanche 14 juin, pour une allocution solennelle en direct de l'Elysée, la quatrième depuis le début de la crise du coronavirus.
franceinfoRadio France
Mis à jour le 14/06/2020 | 23:31
publié le 14/06/2020 | 22:56
Les critiques sont vives de la part de l'opposition après l'allocution d'Emmanuel Macron, dimanche 15 juin, en direct de l'Elysée, la quatrième intervention du chef de l'Etat depuis le début de la crise du coronavirus. Jean-Christophe Lagarde (UDI), Damien Abad (LR) et Sébastien Chenu dénoncent tous les trois une forme d'auto-satisfaction du président. À gauche, la députée LFI Manon Aubry estime que la question du racisme et des violences policières a été balayée "d'un revers de main". David Corman, député européen EELV regrette un discours "un peu light" sur l'écologie.
Un discours du "déni "
"Il y une grande inquiétude pour moi dans ce discours, c'est le déni quelque peu surréaliste sur le bilan de la crise sanitaire", a réagit Damien Abad, président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale. "Cette crise sanitaire a entraîné malheureusement beaucoup de pertes humaines en France, beaucoup de dysfonctionnements dans les hôpitaux, des pénuries de masques, des pénuries de tests. Là-dessus, j'ai senti un certain déni, qui est embarrassant.", recense Damien Abad qui estime également que des "allers-retours" de l'éxécutif ont ébranlé la confiance des Français en Emmanuel Macron.
La réouverture des écoles "est ridicule"
Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national pointe lui aussi un "manque d'humilité" de la part du président de la République lorsqu'il déclare "nous n'avons pas à rougir de notre bilan. Des dizaines de milliers de vies ont été sauvées par nos choix, par nos actions". "Emmanuel Macron n'a pas su gérer cette crise. Ça a été un fiasco", juge Sébastien Chenu. Le responsable RN est particulièrement critique de l'annonce du retour obligatoire de tous les élèves en classes, à l'exception des lycéens, à partir du 22 juin. "La mesure de d'Emmanuel Macron de rouvrir les écoles pour huit jours, avec un caractère obligatoire, c'est ridicule. Il y a un côté ridicule dans tout cela".
La question du racisme et des violences trop vite évacuées
À gauche, Manon Aubry, députée européenne La France Insoumise estime qu'Emmanuel Macron n'a pas été à la hauteur lorsqu'il a évoqué la question du racisme et des violences policières. Il "balaie d'un revers de la main des questions sur lesquelles on l'attendait spécifiquement ces derniers jours et ces dernières semaines, au vu de la mobilisation forte contre des pratiques racistes et des violences". Le chef de l'Etat a déclaré que "nous serons intraitables face au racisme, à l'antisémitisme et aux discriminations". La députée LFI considère que "c'est rappeler des règles qui existent déjà". "Que va-t-il faire pour s'assurer que l'ensemble des procédures de L'IGPN ne finisse pas nulle part, comme c'est le cas à l'heure actuelle ?", s'interroge Manon Aubry.
Un manque de remise en question
David Cormand, député européen Europe-Écologie-Les Verts, estime, pour sa part, que l'intervention présidentielle a manqué de contenu : "C'est un peu light", "Il y avait très peu d'éléments précis dans ce qu'a indiqué le président de la République ce soir." David Corman s'est dit "étonné par ce discours sur l'écologie" .
"Aujourd'hui, notre modèle productif est un modèle prédateur de notre environnement. On a toujours l'impression qu'il utilise les mots de l'écologie, mais avec un référentiel qui est selon moi très daté", juge David Corman. L'élu écologiste note tout de même une "bonne nouvelle" : le plan de rénovation thermique des bâtiments même s'il doute qu'un budget suffisant soit réellement débloqué.
Un président trop focalisé sur sa réélection
Même s'il reconnaît "un certain nombre de satisfactions dans les annonces du président", comme "la réouverture des cafés et restaurants en Île-de-France", Jean-Christophe Lagarde, le président de l'UDI, décrit le discourt d'Emmanuel Macron comme "une espèce d'auto satisfecit" qui l'a dit-il, "déçu". "Il a dit quand dans les autres pays, rien n'a été fait autant qu'en France. Sauf que pratiquement aucun autre pays comparable au notre n'a subi une crise aussi violente qu'en France.", poursuit le patron du parti centriste. Pour Jean-Christophe Lagarde, Emmanuel Macron semble plus préoccupé par sa réélection que par la situation économique du pays.
Enrico Macias, né Gaston Ghrenassia le 11 décembre 1938 à Constantine (Algérie), est un chanteur, musicien, compositeur et acteur français
Gaston Ghrenassia est le fils de Sylvain Ghrenassia et Suzanne Zaouch, famille juive d'Algérie de musiciens de malouf. Il se définit lui-même comme juif « d'origine berbère » d'Aïn Abid. Son père est violoniste dans l’orchestre de Raymond Leyris dit Cheikh Raymond (son futur beau-père) ; il apprend la guitare avec son cousin Jean-Pierre, mais aussi avec des amis gitans qui lui donnent le surnom de « petit Enrico », son futur prénom d’artiste. Son nom d’artiste résulte d’une erreur de la secrétaire de la maison de disques qui a mal compris son nom au téléphone et le baptise « Macias », alors qu’Enrico lui avait soufflé « Nassia »
D’abord instituteur en 1956, il rejoint l’orchestre de Cheikh Raymond. Ce dernier, symbole de l’échange entre les communautés d’Algérie, est assassiné en juin 1961 par le FLN , à Constantine. La famille Ghrenassia se décide à quitter l’Algérie le 29 juillet 1961, soit onze mois avant la fin de la guerre. C'est durant cette traversée nostalgique de la Méditerranée comme de nombreux expatriés, qu'il compose à la guitare « J'ai quitté mon pays, j'ai quitté ma maison ». La famille s’installe à Argenteuil.
À Paris, Enrico travaille irrégulièrement, vit de petits boulots tout en se produisant dans les cabarets, jusqu’à ce qu’il soit repéré, qu'il fasse la première partie d’un concert de Gilbert Bécaud et passe en 1962 pour la première fois à la télévision dans l’émission Cinq colonnes à la une pour illustrer un reportage sur les rapatriés d'Algérie. Son interprétation de la chanson Adieu Mon pays, devient le symbole de l’exil des Pieds-Noirs et il devient célèbre. Il adopte alors le pseudonyme d’Enrico Macias. Pathé Marconi sort son premier album en 1963, avec le titre phare Enfants de tous pays
Reconnu internationalement, il reçoit le titre de Chanteur de la paix de Kurt Waldheim en 1980.
En 1985, il reçoit la croix de chevalier de la Légion d'honneur des mains du Premier ministre Laurent Fabius. Il est promu au grade d’officier par le président Jacques Chirac en avril 2007. En 2006, il est promu commandeur des Arts et des Lettres pour l'ensemble de sa carrière par Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la Culture.
En 1998, il devient membre du conseil de surveillance du groupe Partouche. Il est également directeur général délégué de la Société européenne de grands restaurants, qui gère entre autres le Laurent, appartenant au groupe.
Sa décision de jouer des concerts en Algérie suscite une énorme controverse. Après l'annulation d'un projet de tournée en Algérie en 2000, il a écrit un livre, Mon Algérie (Editions Plon en octobre 2001) commercialisé comme une « véritable histoire d'amour entre un homme et sa patrie ».
En 2008, il est ruiné, ayant perdu 20 millions d'euros dans la crise financière islandaise à la suite de la faillite de la banque Landsbanki dans laquelle il avait investi cette somme en hypothéquant sa villa de Saint-Tropez.
En 2014, il est condamné par un tribunal de Luxembourg à verser 30 millions d'euros à la filiale luxembourgeoise de cette banque. Il conteste cette décision, qui n'est d'ailleurs pas exécutoire en France. Il porte plainte pour escroquerie. Lors de l'ouverture du procès en mai 2017, Enrico Macias se montre déterminé. « Cela fait dix ans que je vis avec la peur au ventre de perdre mon seul bien. J'ai sué pour l'avoir. J'ai travaillé près de cinquante ans pour obtenir ce privilège d'avoir une belle propriété », a-t-il confié, tout en insistant sur le fait qu'on lui avait « menti, [et qu'on l'avait] trompé et escroqué ». Les liquidateurs lui réclament 35 millions d'euros. En 2014, le chanteur a assuré à Nice-Matin qu'il n'abandonnerait pas son combat judiciaire. « Je vais la garder. On ne me la prendra jamais », a-t-il indiqué. Le 28 août 2017, il perd son procès contre la banque islandaise.
En 2017, Enrico Macias fait partie de la distribution du documentaire Les Magnifiques de Mathieu Alterman et Yves Azéroual, qui met en lumière l'histoire de sept jeunes gens (lui-même, Norbert Saada, Régis et Charles Talar, Charley Marouani, Robert Castel et Philippe Clair) partis d'Afrique du Nord à vingt ans et qui ont révolutionné la pop-culture française des années 1960 à 1980.
En février 2019, il donne un concert à Casablanca malgré les protestations de pro-Palestiniens.
Le 8 mai 2020, il révèle à Pascal Praud avoir contracté le Covid-19 dont il est guéri. Le 28, il est victime d'une mauvaise chute au cours d'une promenade à proximité de son domicile et qui lui brise le col du fémur ; il est opéré le 5 juin