Monde : France
Françoise Quoirez, plus connue sous le pseudonyme de Françoise Sagan, est une femme de lettres française, née le 21 juin 1935 à Cajarc (Lot) et morte le 24 septembre 2004 à Équemauville (Calvados).
Elle devient célèbre dès son premier roman, Bonjour tristesse, publié en 1954, alors qu'elle n'a que dix-huit ans. Elle est connue pour la « petite musique » de ses récits romantiques mettant en scène une bourgeoisie riche et désabusée, mais aussi pour défrayer régulièrement la chronique mondaine et judiciaire. Qualifiée de « charmant petit monstre » par François Mauriac, elle écrit également des biographies, des pièces de théâtre, des chansons, et collabore à l'écriture de scénarios et de dialogues de films.
Louis Ier de Bourbon, prince de Condé, duc d'Enghien (Vendôme, 7 mai 1530 – Jarnac, 13 mars 1569), est un prince du sang de la maison de Bourbon et le principal chef protestant pendant les trois premières guerres de Religion. Il meurt assassiné sur le champ de la bataille de Jarnac.
Il est le fondateur de la maison de Condé.
Biographie
Fils cadet de Charles IV de Bourbon duc de Vendôme et de Françoise d'Alençon, il est le frère du roi Antoine de Navarre, et donc l'oncle du futur Henri IV. Il naît au château de Vendôme le 7 mai 1530
Première carrière militaire
Il fait ses premières armes sous les ordres du maréchal de Brissac en Piémont, où son dévouement et son ardeur sont remarqués. Revenu en France, il participe en 1552 à la conquête des Trois-Évêchés et à la défense de Metz. L'année suivante, il se distingue durant une campagne en Picardie. Pour le récompenser, le roi le place à la tête d'une compagnie d'ordonnance. En 1554, il prend part à la bataille de Renty, où il charge à la tête de ses gendarmes. En 1555, il retourne combattre en Italie, où il entre en conflit avec les Guise. Malgré ses services, il se voit refuser le gouvernement de Picardie, que son père et son frère avaient exercé. En 1557, il participe à la défense du royaume lors de l'invasion de la Champagne et de la Picardie par le duc de Savoie. Il participe aux prises de Calais et de Thionville. Malgré ses efforts, il reste aux marges de la faveur royale ; la charge de colonel général de l'infanterie par delà les monts qu'il reçoit en 1558, est bien modeste pour son rang.
Il manifeste assez tôt ses sympathies pour la Réforme protestante et se convertit secrètement sans doute à l'été 1558, influencé par son épouse Éléonore de Roye, fervente calviniste. Il s'impose alors comme chef naturel du parti huguenot en voie de construction.
Guerres de Religion
Après la mort d'Henri II, les mécontentements que lui font essuyer les Guise le jettent dans l’action violente. Il aurait été le capitaine muet de la conjuration d'Amboise (mars 1560), qu'il combat finalement pour donner le change. Suspecté par les Guise au pouvoir d'avoir fait partie des conjurés, Condé est assigné à demeure à la cour. S'il n'est pas arrêté, c'est que les Guise n'ont pas de preuve écrite de sa participation à la conjuration.
Réfugié chez son frère le roi de Navarre, il soutient activement le mouvement de sédition qui anime la province pendant l'été. L'arrestation de l'un de ses agents en possession de documents compromettants pousse le roi, le 31 octobre, à le faire arrêter. Certaines sources le présentent comme condamné à mort sans que cela soit établi. Son exécution aurait été ajournée par la maladie du roi qui meurt le 5 décembre. Avec le changement de gouvernement, il est libéré par Catherine de Médicis, qui a besoin du contrepoids que représente un prince du sang face aux Guise, après la mort du roi François II.
Première guerre
Après le massacre de Wassy le 1er mars 1562, il prend les armes. En avril, il publie un manifeste où il proclame sa volonté de délivrer la régente et le roi des Guise. Il obtient des promesses d’aide d’Allemagne, et s’empare de plusieurs villes de la vallée de la Loire avec une poignée de cavaliers. Les protestants prennent le contrôle de la vallée du Rhône, du Dauphiné, du Languedoc, de Lyon, dont il confie la garde à Soubise. Mais aucun renfort ne peut lui parvenir, ni de ces régions ni de Guyenne. Il perd la bataille de Dreux et y est fait prisonnier (1562). Il est libéré par la paix d'Amboise de 1563, qui octroie aux huguenots une certaine tolérance religieuse.
Deuxième guerre
En 1567, il tente d'enlever le roi et sa mère. Cet épisode, resté sous le nom de surprise de Meaux, fait reprendre la guerre entre les deux camps religieux. Le prince de Condé livre en novembre 1567 la bataille de Saint-Denis, qui reste indécise. Puis il assiège Chartres début 1568, en vain, ce qui se termine par une paix relative, la paix de Longjumeau, qui n'est en réalité qu'une trêve permettant aux deux camps de reconstituer leurs troupes.
Troisième guerre
Pendant la trêve qui suit la paix de Longjumeau, il se retire à Noyers. Il s’en échappe le 23 août, menacé par les troupes royales, et rejoint La Rochelle avec Coligny le 19 septembre. Ils y retrouvent Jeanne d'Albret et ses Gascons, accompagnée du sieur de Piles, de ses gentilshommes périgourdins, des cavaliers du sénéchal de Poitou Fonteraille, puis plus tard par le baron d’Acier.
L’affrontement avec l’armée royale a lieu le 13 mars 1569 à Jarnac. Blessé durant le combat, Condé tente de se rendre lorsqu'il est assassiné d'un coup de pistolet par Joseph-François de Montesquiou, capitaine des gardes du duc d'Anjou appelés les manteaux rouges. Promené sur une ânesse, son cadavre est l'objet des quolibets de l'armée catholique avant d'être exposé pendant deux jours sur une table au château de Jarnac. Son corps fut ensuite remis au duc de Longueville qui le fit inhumer à Vendôme, dans la nécropole de ses ancêtres Bourbon.
Il est le premier de sa famille qu'on ait appelé M. le Prince.
Ses prétendus Mémoires sont une compilation de divers écrits relatifs à l'histoire des protestants de son temps
Henri III, né le 19 septembre 1551 à Fontainebleau et mort assassiné le 2 août 1589 à Saint-Cloud, est souverain de la nouvelle république des Deux Nations de 1573 à 1575 − sous les noms d'Henryk Walezy, roi de Pologne et de Henrikas Valua, grand-duc de Lituanie − et roi de France de 1574 à 1589. Il est le dernier monarque de la dynastie des Valois et le premier Capétien mort assassiné.
Quatrième fils du roi Henri II et de la reine Catherine de Médicis, Henri n'est pas destiné à la couronne. Sous le règne de son frère Charles IX, il s'illustre comme chef de l'armée royale en remportant sur les protestants les batailles de Jarnac et de Moncontour. À l'âge de 21 ans, il se porte candidat pour le trône de la nouvelle république des Deux Nations et est élu. Son règne est bref, puisqu'à l'annonce de la mort de son frère, sans descendant mâle, il abandonne son royaume pour lui succéder sur le trône de France.
En devenant roi de France, Henri III hérite d'un royaume divisé où son autorité n'est que partiellement reconnue. Son règne est marqué par d’importants problèmes religieux, politiques et économiques. Quatre guerres de Religion se déroulent sous son règne. Henri III doit faire face à des partis politiques et religieux soutenus par des puissances étrangères qui finissent par venir à bout de son autorité : le parti des Malcontents, le parti des protestants et, enfin, la Ligue. Il meurt à Saint-Cloud après avoir été poignardé par le moine Jacques Clément.
Son emblème est constitué de trois couronnes, symbolisant les royaumes de France et de Pologne ainsi qu'une devise qui explique la troisième couronne : « Manet ultima cælo » (« La dernière se trouve au ciel »).
Henri IV, dit « le Grand » ou « le Vert galant », né sous le nom d'Henri de Bourbon le 13 décembre 1553 à Pau et mort assassiné le 14 mai 1610 à Paris, est roi de Navarre à partir du 9 juin 1572 sous le nom d'Henri IIIa, et roi de France sous le nom d'Henri IV du 2 août 1589 à sa mort en 1610. Il réunit ainsi les dignités de roi de France et de Navarre et est le premier roi de France de la maison capétienne de Bourbon.
Fils de Jeanne d'Albret, reine de Navarre (elle-même fille de Marguerite d'Angoulême donc nièce du roi François Ier), et d'Antoine de Bourbon, chef de la maison de Bourbon et descendant du roi Saint Louis, Henri de Bourbon est premier prince du sang et, en vertu de la « loi salique », le successeur naturel des rois de France de la maison de Valois, s'ils meurent sans descendance mâle légitime, ce qui a été le cas de tous les fils d'Henri II.
Bien que baptisé catholique, il est élevé dans la religion réformée et s'implique dans les guerres de Religion en tant que prince du sang, roi de Navarre et chef de la noblesse protestante. Il abjure le protestantisme en 1572, juste après son mariage avec Marguerite de Valois, et alors que se déroule le massacre de la Saint-Barthélemy, mais y revient en 1576 après avoir réussi à fuir la cour de France.
En 1584, à la mort du duc François d'Anjou, frère cadet et héritier du roi Henri III de France, il devient l'héritier légitime du trône. Les troubles religieux s'exacerbent, notamment sous la pression de la Ligue catholique, qui refuse de voir un protestant monter sur le trône.
En 1589, après l'assassinat d'Henri III par le moine ligueur Jacques Clément, Henri de Navarre devient pourtant roi de France. Mais il doit poursuivre la guerre contre la Ligue. Pour renforcer sa légitimité, il finit par se reconvertir solennellement au catholicisme le 25 juillet 1593, lors d'une cérémonie en la Basilique de Saint-Denis, ce qui lui permet d'être sacré en 1594, non pas à Reims mais à Chartres. Une partie de la Ligue n'en poursuit pas moins le combat jusqu'en 1598, année où après avoir reçu à Angers la reddition du duc de Mercoeur, gouverneur de Bretagne, Henri IV signe l'édit de Nantes, édit de pacification autorisant le culte protestant selon des modalités déterminées, mettant ainsi fin à plus de trois décennies de guerres de Religion.
Douze ans plus tard, alors qu'il prépare une guerre contre l'Espagne, Henri IV est assassiné rue de la Ferronnerie, à Paris, par un catholique fanatique venu d'Angoulême, François Ravaillac.
Jean-Marie Le Pen ([ ʒɑ̃maʁi ləpɛn]), né le 20 juin 1928 à La Trinité-sur-Mer (Morbihan), est un homme politique français.
Il sert dans l'armée lors des guerres d'Indochine et d'Algérie, et commence un parcours politique dans les courants poujadistes. Il est député du département de la Seine de 1956 à 1962, puis dirige la campagne de Jean-Louis Tixier-Vignancour pour l’élection présidentielle de 1965. Sollicité par le mouvement nationaliste Ordre nouveau, il participe en 1972 à la fondation du Front national (FN), dont il prend la présidence.
Classé à l'extrême droite, il fait de la critique de l'immigration son principal axe de campagne et fait émerger le Front national sur le devant de la scène politique dans les années 1980. Élu député à Paris lors des élections législatives de 1986, il préside le groupe FN-RN à l'Assemblée nationale sous la VIIIe législature de la Ve République. Il est député européen à partir de 1984 et plusieurs fois élu local (conseiller municipal du 20e arrondissement de Paris, conseiller régional d'Île-de-France puis de Provence-Alpes-Côte d'Azur).
À cinq reprises, il est candidat à une élection présidentielle. Après avoir obtenu un résultat très faible en 1974, il se hisse par trois fois en quatrième position du premier tour (en 1988, 1995 et 2007). À la surprise générale, il accède au second tour du scrutin de 2002, à l'issue duquel il obtient 17,8 % des suffrages exprimés face au président sortant, Jacques Chirac, qui bénéficie d'un « front républicain ».
Sa fille Marine Le Pen lui succède en 2011 à la présidence du Front national, dont il devient président d'honneur. Il est exclu du parti en 2015.
La carrière politique de Jean-Marie Le Pen est jalonnée de déclarations polémiques qui lui valent en particulier des accusations de racisme et d’antisémitisme, ainsi que son exclusion du FN. Plusieurs fois jugé pour apologie de crime de guerre, contestation de crimes contre l'humanité, provocation à la haine, à la discrimination et à la violence raciale, injures publiques ou violences, il est alternativement condamné et relaxé.
Il crée le parti Comités Jeanne en 2016 et reste président d'honneur du FN jusqu'en 2018. Il quitte son mandat de député européen ainsi que la vie politique active en 2019, après 34 ans passés au Parlement européen et 63 ans après sa première élection comme député.
Louis Bobet, dit Louison Bobet, né le 12 mars 1925 à Saint-Méen-le-Grand (Ille-et-Vilaine) et mort le 13 mars 1983 (à 58 ans) à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), est un coureur cycliste français. Professionnel de 1947 à 1961, il est considéré comme l'un des plus grands coureurs de l'histoire du cyclisme et possède l'un des palmarès les plus riches de son sport.
Triple vainqueur du Tour de France entre 1953 et 1955, il est le premier coureur à remporter l'épreuve trois fois consécutives. Champion du monde en 1954, Champion de France en 1950 et 1951, il inscrit également son nom au palmarès des plus grandes classiques : Milan-San Remo et le Tour de Lombardie en 1951, le Tour des Flandres en 1955, Paris-Roubaix en 1956 et Bordeaux-Paris en 1959. Il compte aussi une victoire sur le Critérium du Dauphiné libéré, Paris-Nice et le Grand Prix des Nations. En 1957, il perd le Tour d'Italie pour dix-neuf secondes. Au total, il compte 122 victoires professionnelles.
Coureur intelligent et consciencieux, « héros prométhéen » selon Roland Barthes, il jouit d'une immense popularité au cours de sa carrière. Le public salue la volonté, le panache et le courage du coureur breton. Préparant minutieusement chacun de ses objectifs, il s'applique à suivre des règles diététiques strictes et des méthodes d'entraînement novatrices, inspiré en cela par les coureurs italiens comme Fausto Coppi et accompagné par son masseur Raymond Le Bert. Il reste fidèle à la formation régionale Stella jusqu'en 1954, avant de rejoindre l'équipe Mercier, firme avec laquelle il crée une marque à son propre nom, puis court sa dernière saison au sein de la formation italienne Ignis.
Sa carrière sportive s'achève à la fin de l'année 1961 lorsqu'il est victime d'un accident de voiture avec son frère Jean Bobet, entraînant plusieurs fractures du fémur et de la cheville. Il se reconvertit dans la thalassothérapie et ouvre le premier institut moderne de ce genre à Quiberon, en 1964. Il développe son entreprise et se consacre également à sa passion pour l'aviation en passant ses brevets de pilote. Quinze ans plus tard, il ouvre un nouveau centre à Biarritz où il meurt d'un cancer, à l'âge de 58 ans
Louis XIV en costume de sacre par Hyacinthe Rigaud (1701)
Louis XIV dit le Roi-Soleil ou Louis le Grand, né le 5 septembre 1638 à Saint-Germain-en-Laye et mort le 1er septembre 1715 à Versailles, est un roi de France et de Navarre. C'est le fils de Louis XIII et l'arrière-grand-père de Louis XV.
Louis-Dieudonné monte sur le trône quelques mois avant son cinquième anniversaire comme 64e roi de France et 44e roi de Navarre. C'est le troisième des rois de la famille Bourbon. Son règne de 72 ans (du décès de son père le 14 mai 1643 à sa mort) est le plus long de l'histoire de l'Europe.
Il marque l'apogée de la construction séculaire d'un absolutisme de droit divin.
Après une minorité troublée par la révolte de la Fronde (1648-1653), Louis XIV assume personnellement le gouvernement à la mort du cardinal Mazarin en 1661 en ne prenant plus de ministre principal. Son autorité se déploie avec la fin des grandes révoltes nobiliaires, parlementaires, protestantes et paysannes qui avaient marqué les décennies précédentes. Le monarque impose l'obéissance et contrôle les courants d'opinion y compris littéraires ou religieux (répression des jansénistes et révocation de l'édit de Nantes en 1685). Louis XIV construit un État centralisé, où son rôle direct est encore accentué après le décès des ministres Colbert (1683) et Louvois (1691).
Par la diplomatie et la guerre, il accroît sa puissance en Europe, en particulier contre les Habsbourg. Sa politique du « pré carré » cherche à agrandir et rationaliser les frontières du pays, protégée par une « ceinture de fer » (fortification des villes conquises par Vauban). Pour obtenir une prédominance économique, un effort de développement commercial et colonial est conduit, notamment par son ministre Colbert.
À partir de 1682, Louis XIV dirige son royaume depuis le vaste château de Versailles, modèle architectural de nombreux palais européens et dont il a dirigé la construction. Une cour soumet la noblesse, étroitement surveillée, à une étiquette très élaborée. Le prestige culturel s'y affirme grâce au mécénat royal en faveur d'artistes tels que Molière, Racine, Boileau, Lully, Le Brun et Le Nôtre. Avec d'autres, plus indépendants (le poète La Fontaine, le philosophe Blaise Pascal, l'épistolaire Madame de Sévigné, le moraliste La Bruyère ou le mémorialiste Saint-Simon), ils font du règne l'apogée du classicisme français. On parle, dès son vivant, de « Grand Siècle », voire de « Siècle de Louis XIV ».
Sa difficile fin de règne est marquée par l'exode des protestants persécutés, par des revers militaires, par les deux famines de 1693 et de 1709 qui font près de deux millions de morts, par la révolte des Camisards et par de nombreux décès dans la famille royale. Son successeur Louis XV (un arrière-petit-fils) n'a que cinq ans à la mort du roi, et pourtant, même après la régence, l'absolutisme perdure, marquant la solidité du régime construit par Louis XIV.
Habité par l'idée de sa gloire et de son droit divin, soucieux d'accomplir en permanence son « métier de roi », Louis XIV est devenu l'archétype du monarque absolu.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Dans la ville, neuf monuments sont répertoriés au monuments historiques, cinq sont classés et quatre sont inscrits à l'inventaire supplémentaire.
Monuments classés
le château de Commercy (château Stanislas) fut la résidence de la duchesse douairière de Lorraine et de Bar, Élisabeth-Charlotte d'Orléans, puis de Stanislas Leszczynski, roi déchu de Pologne mais beau-père de Louis XV ;
le prieuré de Breuil où a séjourné Dom Calmet a été récemment restauré ;
l'ancien hôtel de ville, place Charles-de-Gaulle (architecte Charles-Louis de Montluisant) ;
la pharmacie Malard, 23 place Charles-de-Gaulle ;
le château de Wynter, construit avant 1766.
Monuments inscrits
l'hôpital Saint-Charles, 1 rue Henri-Garnier ;
la maison 1 rue des Juifs ;
la maison 6 rue des Moulins ;
l'église Saint-Pantaléon classée Monument historique en 1926.
Le monument aux morts de la guerre 1914-1918 à Commercy. La sculpture de Gaston Broquet représente un groupe de mitrailleurs sortant d'une tranchée face à l'ennemi et transportant leur mitrailleuse.
La chapelle est dédiée à Jeanne-d'Arc. Elle montre l'importance de l’héroïne dans la région. La statue de Jeanne d'Arc y a été placée par la société gymnastique « La Jeanne d'Arc », en 1933-34.
Chapelle de l'hôpital Saint-Charles.
Chapelle funéraire de la marquise de Carcano construite en 1923.
Nécropole nationale.
Le musée
musée de la céramique et de l'ivoire de Commercy.
Le cimetière
Chapelle funéraire de la marquise de Landolfo-Carcano (1831-1921), construite en 1923. C'est le monument le plus remarquable du cimetière de Saint-Sébastien.
L'église et le terrain d'alentour paraissent avoir été anciennement le seul lieu destiné à la sépulture des habitants chrétiens de Commercy (les riches à l'intérieur de l'église, et les pauvres à l'extérieur). Ce cimetière s'étendait davantage vers le château ; ce fut Robert Ier (860-923) qui le réduisit pour ses fortifications. Au fur et à mesure de leur création, les bénédictins, les chanoines, les capucins, les religieuses et l'hôpital eurent leur cimetière particulier. L'actuel cimetière Saint-Sébastien fondé en 1600 se trouvait alors au milieu des champs et était primitivement réservé aux malades de la peste.
Ce ne fut qu'en 1771 que, pour se conformer à l'édit du roi, le cimetière de Saint-Sébastien devint le lieu unique et exclusif de sépulture de toute la ville.
Le cimetière Saint-Sébastien était, en 1789, divisé en trois parties. La première et la plus grande servait aux catholiques, la seconde aux enfants morts sans baptême, et la troisième aux schismatiques. La Révolution (en 1789) fit disparaître ces différentes enceintes. En 1840, le cimetière a été agrandi et embelli, d'utiles allées y ont été établies. À la révolution, le cimetière de l'église est rasé. Il n'en subsiste que quelques stèles qui ont échappé miraculeusement à la destruction.
Arbre remarquable
Le cormier de Commercy.
Dans la forêt de Commercy, un arbre remarquable, un cormier de 200 ans atteint 35 m de hauteur (+/-1,5 m) pour quelque 2,35 m de circonférence (mesure 2011).
Spécialités gastronomiques
Les madeleines de Commercy.
Charles-Henri de Lorraine (Bruxelles, 17 avril 1649 - Nancy, 14 janvier 1723), comte puis prince de Vaudémont, de Commercy, etc., est le fils légitimé de Charles IV de Lorraine et de Bar et de sa maîtresse Béatrix de Cusance. Il servit dans les armées de l'Empire romain germanique, fut nommé gouverneur du Milanais puis, devenu prince de Commercy, fit entièrement reconstruire le château de Commercy.
Biographie
Charles-Henri est le troisième enfant que Charles IV eut avec Béatrix de Cusance. La nullité du mariage du duc d'avec la duchesse Nicole de Lorraine n'ayant pas été accordée par le Saint-Siège lors du procès en nullité, les enfants nés de ce « deuxième » mariage (reconnu plus tard) ne peuvent prétendre à la succession au duché. La mort Nicole de Lorraine permis, plus tard, à Charles IV et à Béatrix de Cusance de se marier, ce qui légitimeraient leurs enfants, sans toutefois les rendre dynastes au trône de Lorraine.
Le prince de Vaudémont reçoit de son père un petit État souverain composé de territoires pris dans le nord du duché de Lorraine : la baronnie de Fénétrange, les comtés de Sarrewerden, de Bitche et de Falkenstein.
Titré par son père comte puis prince de Vaudémont, Charles-Henri hérite sans doute du tempérament de son père et est un grand homme de guerre. Il est toutefois plus fidèle et constant, après avoir choisi de servir l'Espagne et non le roi de France, oppresseur dont les troupes occupaient des duchés. Chevalier de l'ordre de la Toison d'or en 1675, Gouverneur du Milanais de 1698 à 1706, Grand d'Espagne de première classe.
La France ayant rendu ses possessions au duc Charles IV en 1661, une période d'accalmie entre les deux monarchies put engendrer une politique de réconciliation. Le prince Charles, héritier des duchés, se fiance à Jeanne-Baptiste de Savoie-Nemours, princesse française.
En 1662, le duc Charles IV signe avec la France le Traité de Montmartre qui donne les duchés à La France et intègre la Maison de Lorraine dans la Maison Royale de France. Le traité est rejeté tant par les membres de la Maison ducale que par la cour souveraine de Lorraine. Les fiançailles du prince héritier sont rompues et le jeune homme va servir l'empire où il s'illustre lors de la résistance à l'invasion ottomane. La Lorraine et le Barrois ne retrouvent leur indépendance qu'en 1697. Le duc Charles IV meurt en 1675 et son successeur en 1690. C'est le fils aîné du défunt Charles V, Léopold Ier, qui règne à Nancy, ville qu'il découvre à l'âge de 19 ans. Il se signale par une générosité et une grandeur d'âme qui firent l'admiration de Voltaire.
N'étant pas concerné par la succession au trône, le comte de Vaudémont épouse en 1669 une de ses cousines françaises de la maison de Lorraine-Elbeuf, Anne-Élisabeth (fille du duc d'Elbeuf et d'Anne-Elisabeth de Lannoy) ; ils ont un fils, Charles-Thomas (1670-1704), lui-même prince de Commercy et homme de guerre. ne pouvant servir la France ennemie, le comte de Vaudémont sert l'Espagne et devient gouverneur de Milan.
En 1674, il dirige la défense de Besançon assiégée par les troupes de Louis XIV. La ville résiste durant vingt jours et la citadelle une semaine de plus.
À la mort de son fils, Charles-Henri renonce au profit du duché, à son État souverain des environs de Bitche. En compensation, son cousin le duc Léopold lui attribua la principauté de Commercy en 1708. Le prince fait construire dans cette petite capitale un vaste château ; Germain Boffrand, architecte du Roi (de France, Louis XIV) et premier architecte du duc de Lorraine, en dresse les plans, conservant les bases d'un ancien château-fort cantonné de tours rondes ; il reprend ce même principe pour le célèbre château d'Haroué.
Veuf depuis 1714, le prince meurt à 74 ans, sans postérité survivante. Il est inhumé à la chartreuse de Bosserville que son père avait fondée. La principauté de Commercy fait alors retour au domaine ducal.
Un Lorraine-Elbeuf, Joseph-Marie (1759-1812), porte encore le titre de prince de Vaudémont. Sa femme, née Louise de Montmorency-Logny, sera une précieuse amie de Talleyrand.
Un amateur de musique et des arts
C'est lors de son séjour à Paris, à partir de 1674 que le prince découvre l'opéra. Il est alors devenu un grand amateur de musique. À Bruxelles, le compositeur Pietro Antonio Fiocco lui dédicace un petit opéra intitulé Le Retour du printemps, le 13 juin 1699, écrit dans le style lullyste). Le manuscrit en est conservé à la Bibliothèque nationale de Vienne.
À Milan, Charles-Henri fait monter le dramma per musica Angelica nel Cataï, adaptation italienne du Roland du même Lully, à l'occasion de la venue de Philippe V d'Espagne.
La dédicace de la Nouvelle méthode pour apprendre la musique (1709) de Michel Pignolet de Montéclair nous apprend que celui-ci fut le maître de musique de la musique de Charles-Henri, et qu'il l'accompagna jusqu'à Milan peu avant 1699.
Enfin il fut probablement en rapport avec le compositeur Henry Desmarest.
Portraits
Des portraits peints de Charles-Henri de Lorraine et de son épouse sont visibles à l'hôpital Saint-Charles de Commercy. Il existe aussi des portraits gravés par Nicolas IV de Larmessin, d'après une œuvre de Jean Ranc.