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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
5848 articles
L’Urtiin Duu - chants longs traditionnels populaires
Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Pays : Mongolie, Chine
(UNESCO)
L’Urtiin duu ou « chant long » est l’une des deux formes majeures de chant mongol, l’autre étant le « chant court » (Bogino duu). Il tient une place particulière dans la société mongole et fait l’objet d’une véritable vénération en tant que forme rituelle d’expression associée aux célébrations et fêtes importantes. L’Urtiin duu est exécuté en diverses occasions : mariages, inauguration d’un nouvel habitat, naissance d’un enfant, marquage au fer d’un poulain et autres événements fêtés par les communautés mongoles nomades. Ces chants longs peuvent également être interprétés lors du naadam, une festivité organisée autour de concours de tir à l’arc, de lutte et de courses de chevaux.
L’Urtiin duu est un chant lyrique qui se distingue par l’abondance de ses ornementations, l’emploi de la voix de fausset, une tessiture vocale très étendue et une composition de forme libre. La mélodie ascendante est lente et régulière, alors que la mélodie descendante est souvent entrecoupée de rythmes entraînants. L’interprétation et le contenu de l’Urtiin duu sont étroitement liés au mode de vie ancestral des nomades mongols dans leurs prairies.
Si l’Urtiin duu est généralement considéré comme étant apparu il y a 2 000 ans, les premières œuvres littéraires où il est évoqué datent du treizième siècle. Plusieurs styles régionaux ont été préservés jusqu’à aujourd’hui. Les interprétations et les compositions actuelles continuent de jouer un rôle majeur dans la vie sociale et culturelle des nomades de la Mongolie et de la République autonome de Mongolie-Intérieure, dans le nord de la République populaire de Chine.
Depuis les années 1950, l’urbanisation et l’industrialisation prennent le pas sur le nomadisme, entraînant la disparition de pratiques et expressions traditionnelles. Une partie des prairies où les praticiens vivaient en nomades a été victime de la désertification, obligeant de nombreuses familles à opter pour un mode de vie sédentaire où certains thèmes classiques de l’Urtiin duu, tel l’éloge des vertus et des connaissances nomades, perdent tout leur sens.
Celui qui veut parvenir à la sagesse doit ne tromper personne, n'éprouver de haine pour personne, ne jamais désirer nuire dans la colère. Il doit ressentir pour toutes créatures un amour immense, comme celui d'une mère pour son fils unique, qu'elle protégerait au risque de sa propre vie. Là-haut, ici-bas, et tout autour de lui, il doit faire rayonner son amour, qui ne connaît ni bornes ni obstacles, qui est dégagé de toute cruauté et toute animosité. Qu'il soit debout, assis, en marche ou couché jusqu'à ce qu'il s'endorme, il doit maintenir son esprit dans la pratique de la bonne volonté envers tous.
(Bouddha)
LES TRACES DANS LE SABLE
Une nuit, un homme fit un rêve. Il rêva qu'il marchait au bord de la mer en compagnie du Seigneur. Sur le fond du ciel, il voyait se dérouler les scènes de sa vie. Il remarquait, dans chaque scène, deux traces parallèles de pas dans le sable. L'une était la sienne; l'autre celle du Seigneur. À la dernière scène, il se retourna pour voir ces empreintes sur la grève. Il s'aperçut alors qu'à divers moments de sa vie, il n'y avait qu'une trace de pas. Et que ces moments de marche solitaire correspondaient aux heures les plus tristes et les plus sombres de sa vie. Intrigué, il dit à son compagnon; "Seigneur, tu m'as assuré de toujours marcher à mes côtés si j'acceptais de me joindre à Toi. Mais je m'aperçois qu'aux périodes les plus dures de ma vie, il n'y a plus qu'une empreinte dans le sable. Pourquoi m'as-tu abandonné au moment où j'avais le plus besoin de Toi?". Le Seigneur se tourne alors vers lui et lui répond: "Mon enfant, mon très cher enfant, tu sais que Je t'aime et que je ne saurais t'abandonner. Il faut que tu comprennes ceci : si tu ne vois qu'une trace de pas aux moments les plus difficiles de ton existence, c'est qu'alors, tout simplement, Je te portais dans mes bras...
(Adémar de Barros)
SAISON
Pâle soleil, à la fin de l'hiver
Tes faibles rayons
Réchauffent un peu la terre
Mais le ciel vire au gris
Tant le bleu est terni
Les arbres sont endormis
Leurs branches démunies
Les rares pépiements des oiseaux résistants
Attendant nul doute, l'arrivée du printemps
L'éclosion des bourgeons
Puis la pousse des feuilles
Moi j'irai au jardin pour guetter les semis
Puis viendra le jour enfin où se marieront
Mille senteurs, mille couleurs, mille fleurs
Le ciel sera d'un bleu azur
Le soleil brillera pareil au lingot d'or
Les enfants joueront dans la rue
Et la morosité aura fui le décor
Faisant place à l'été
Mais les jours sont comptés
Il faut en profiter
(Mauricette Leblon)
Le Verseau
du 20 Janvier au 18 Février
Symboles et mythes du Verseau
Ici tout est renversé. Nous assistons à un total renversement de situation. C’est le symbole qui saute aux yeux lorsqu’on observe les images figurant ce onzième signe du zodiaque. Le plus souvent, il est représenté par un homme ou par une femme portant une ou deux amphores, une ou deux urnes, dont il ou elle renverse le contenu. C’est le Verseau, littéralement celui qui verse de l’eau.
Cependant le latin versare, dont est issu notre verbe verser, a d’abord signifié tourner ou faire tourner et, au sens figuré, remuer, dans le sens d’émouvoir, c’est-à-dire remuer l’esprit de quelqu’un pour l’induire à réagir, ou pour agir sur lui, autrement dit l’influencer. C’est ce même versare qui a donné également versatilis, qui tourne aisément, qui est mobile. Enfin, versare dérivant de vertere, versum signifie encore tourner, retourner, renverser au propre comme au figuré, qui a donné aussi convertir (conversion), et converser. Signalons enfin que vertèbre est aussi un mot issu de vertere.
Par ailleurs, en jouant avec la consonance des mots, on est aussi tenté de relever que Verseau et cerveau sont deux noms dont les vibrations sont très proches. Or symboliquement, ce que fait notre verseur d’eau, c’est bien cela. Il renverse le cours des choses. Il vide le contenu de son cerveau représenté par l’amphore ou l’urne, ses pensées, ses idées, et son inspiration, figurées par l’eau qui s’écoule, le long de sa colonne vertébrale, pour remuer, émouvoir, convertir. Il fait se rejoindre les eaux d’en-Haut aux eaux d’en-Bas.
L’esprit et la conscience de l’homme ne siègent-ils pas dans son cerveau ? Dès lors, en en vidant le contenu le long de la colonne vertébrale, il se libère des maillons de cette chaîne qui composent l’arbre vertébral. Houlyah en hébreu signifie aussi bien vertèbre que maillon. Mais cet arbre, c’est lui qui, désormais, veut en planter les racines. En libérant son esprit et sa conscience, il se met dans la situation du Pendu, le douzième arcane du Tarot divinatoire, ou du yogi dans la shirshâsana, ou posture sur la tête, dite encore du poirier. Pourtant, il reste debout.
C’est à l’intérieur de lui-même qu’il se retourne, qu’il renverse le contenu de son esprit et de sa conscience, pour devenir un être libre de toute attache et créer lui-même ses propres racines, non pas dans la terre de matière, nourricière, matricielle et maternelle, mais dans sa terre intérieure, nouvelle. Ce renversement des valeurs, c’est ce que la tradition hébraïque nomme le « Retournement des Lumières », qui se produit en l’homme lorsque celui-ci sème un nouveau germe dans sa terre intérieure et inférieure, pour qu’il engendre une nouvelle lumière qui libérera sa conscience.
Pour comprendre ce que signifie ce « Retournement » en lequel on retrouve le goût du paradoxe et de la relativisation des natifs du Verseau, il faut imaginer que l’on pourrait faire demi-tour tout en restant sur place, et que notre visage serait placé derrière notre tête, sans que pour autant rien n’ait changé en nous. Autrement dit, de face, nous serions de dos. Pourtant, notre face et notre dos seraient toujours notre face et notre dos.
En cela, le Verseau, c’est l’homme - zodiaque, c’est-à-dire l’homme debout au cœur du zodiaque, incarnant toutes ses composantes, les diffusant, les transmettant jusqu’au « Retournement des Lumières », qui libérera l’homme des déterminismes et des influences révélés par le zodiaque.
Les décans
Originalité, Inspirations, Utopies, tels sont les 3 noms magiques des 3 décans du Verseau dont les symboles vivants mêlent le rêve à l’ambiguïté, le réalisme à l’imagination.
Le Verseau du premier décan, dit décan d'Originalité, dont le maître est Vénus
du 20 janvier au 30 janvier
Le premier « verseur d’eau » figurant en lieu et place des dix premiers degrés de ce signe est un personnage pourvu d’une certaine grâce. Son physique, son allure, son attitude, lui confèrent un aspect quelque peu efféminé, androgyne, ou angélique. Pourtant, il s’agit bien d’un jeune homme.
Il se tient debout, la jambe droite en avant, le pied droit posé à terre, le genou droit très légèrement plié, la jambe gauche plus en retrait, la pointe de son pied gauche posée sur le sol, mais le talon levé, et le genou gauche plus nettement plié que le droit. Sur son costume rappelant celui d’un page du Moyen Age, il porte une cape, qui l’enveloppe jusqu’au milieu du corps, flottant au vent derrière lui.
Le buste légèrement penché en avant, dans la main droite, il tient l’anse d’une cruche d’eau dont il verse le contenu dans une bassine pleine d’eau, posée devant lui. Le vent et l’eau présents dans cette image, le premier suggéré par les mouvements de sa cape, et sa chevelure ébouriffée, la seconde par le flot qui coule de sa cruche renversée, correspondent aux deux Éléments primordiaux en analogie avec le signe du Verseau : l’Air, l’Élément de ce signe, et l’Eau, celui qui domine l’hiver, sa saison.
La main droite posée sur le fond de la cruche, qu’il fixe du regard, il semble indifférent à tout ce qui l’environne. Le pouvoir de concentration, la capacité à fixer son attention, et la faculté d’abstraction constituent en effet autant de qualités attribuées à Saturne, qui demeure le maître incontesté de ce onzième signe du zodiaque.
Mais pour quelle raison verse-t-il l’eau d’une cruche dans une bassine contenant déjà de l’eau, posée à terre, juste devant lui ? D’un point de vue symbolique, ce geste figure ses pensées originales et ses sentiments singuliers qu’il déverse, pour les agiter, sans les disperser. La bassine contient l’eau de ses pensées, idées et sentiments, qu’elle préserve, dans un but utilitaire. En effet, le natif de ce premier décan se distingue souvent par son inspiration, l’originalité de sa pensée, mais aussi son pragmatisme.
Le Verseau du deuxième décan, dit décan d'Inspirations, dont le maître est la Lune noire
du 31 janvier au 8 février
L’atmosphère qui se dégage du dessin figurant ce décan apparaît beaucoup moins ambiguë que celle du premier décan, mais s’y ajoute un caractère primitif qui n’en souligne pas moins son originalité. En effet, le personnage représenté au cœur du signe du Verseau se tient debout, nu comme un ver, ou plus exactement, comme un homme préhistorique.
Son corps rappelle celui d’un enfant ayant grandi trop vite, ou d’un adulte aux membres quelque peu difformes, avec les rondeurs et les attitudes d’un corps juvénile, paradoxalement recouvert d’une dense toison de poils sous les bras, sur le torse et les cuisses.
Ce jeune garçon au corps d’homme adulte et velu figure symboliquement un être aux instincts très développés, prédominants, chez qui l’animalité affleure encore. Sa chevelure, très dense elle aussi, hirsute, flotte au vent. Dans la main droite, située juste devant son visage, il tient une vasque renversée, d’où coule à flot une eau semblable à celle d’un fleuve au parcours sinueux au creux d’une vallée.
En réalité, ses ondulations sont sans doute dues aux bourrasques de vent qui l’agitent. L’aspect primitif du personnage figurant ici, d’où se dégage un mélange de douceur et de brutalité, d’innocence et de bestialité, est typique de la Lune Noire, qui gouverne ce décan. Quant à l’eau ondoyante sous l’effet du vent, elle souligne les qualités d’inspiration, d’imagination, et d’innovation que l’on attribue au natif de ce décan.
Le Verseau du troisième décan, dit décan d'Utopies, dont le maître est Neptune
du 9 février au 18 février
Le dernier dessin figurant le troisième décan, synthétise l’ensemble des symboles et des caractéristiques se rattachant au signe du Verseau. On le choisit fréquemment pour représenter ce signe dans le zodiaque.
Il met en scène un personnage sans âge, à l’allure quelque peu intemporelle, le genou droit posé à terre, le pied gauche à même le sol, la jambe gauche repliée. Il se tient dans cette position au bord d’un fleuve tumultueux, portant une lourde et imposante amphore sur l’épaule gauche, qu’il encercle de ses bras puissants, d’où se déverse un flot dense, apparemment sans fin, inépuisable, comme si l’amphore dénuée de fond possédait une capacité illimitée. Telle une corne d’abondance, l’amphore symbolise ici les ressources infinies de l’imagination et du psychisme.
En effet, ce décan gouverné par Neptune révèle que le natif de la fin du signe du Verseau se distingue par sa charge émotionnelle d’une grande richesse, source d’inspiration, à l’origine d’un foisonnement de rêves et d’utopies dont les hommes se nourrissent pour espérer, croire et évoluer. L’espoir, la foi et l’utopie se rejoignent dans ce décan, pour annoncer, produire ou provoquer un renouveau.
Le Verseau
du 20 Janvier au 18 Février
Présentation du Verseau
Le Verseau est le onzième signe du zodiaque. C’est un signe masculin, fixe, c'est-à-dire celui qui apparaît au cœur d'une saison, ici, en l'occurrence, le deuxième signe de l’hiver coïncidant avec la période de l’apparition des racines. Le Soleil fait son entrée dans ce signe le 20 ou le 21 janvier. Il y séjourne jusqu’au 19 ou 20 février, selon les années.
Sa saison est l’hiver. Des vents froids balayent la surface de la terre recouverte par le gel, tandis que l’air givrant pénètre les eaux se transformant en glace. Mais dans la terre, les premiers signes de la germination apparaissent, et les racines poussent.
Son élément est l’Air. Il s’agit de l’air pur et froid du cœur de l’hiver. Comme le symbole de ce signe l’indique, on le voit ondoyer, onduler, vibrer au-dessus des surfaces gelées, sous les effets conjugués des vents glacés, et de la réverbération du soleil.
Ses maîtres sont Saturne et Uranus, ou Cronos et Ouranos, les dieux grecs du temps et du ciel.
Saturne
Uranus
Sa couleur est le lie de vin, mais on lui attribue aussi toutes les nuances du gris ou des tons argentés.
Ses pierres sont le saphir, et la perle noire.
Perles noires
Son métal est le plomb.
Son signe opposé et complémentaire est le Lion.
Ses correspondances anatomiques sont les jambes, les chevilles, les talons, et les nerfs.
Les pays en analogie avec le signe du Verseau sont l’Australie, le Chili, Chypre, la Gambie, la Suède, le Vatican, le Venezuela. Les villes du monde qui lui correspondent sont Brême, Hambourg, Salzbourg.
Ses mots clés sont indépendance, communication, solidarité, humanisme, sympathie, progrès, originalité. Le natif du Verseau est un être à l’esprit libre et souple, un travailleur indépendant, un technicien ou un savant.
Les grandes caractéristiques du Verseau
Vous avez un tempérament impulsif, nerveux, dynamique, stimulé par d’excellents réflexes. Vous êtes prompt à réagir, à vous adapter aux circonstances les plus diverses, à vous emparer des idées, des modes, des courants, et des valeurs du moment, à saisir les opportunités. Vous avez le goût de l’aventure à vivre dans l’instant, de l’engagement immédiat. Vous aimez la nouveauté, l’originalité, les techniques modernes, les courants idéologiques progressistes.
Votre caractère est indépendant, souple, compréhensif, diplomate, tolérant ou permissif, altruiste, sociable, fraternel, mais aussi instable, indomptable, indiscipliné parfois, insoumis ou révolté, dénué d’amour-propre, et de loyauté. Vous êtes spontanément solidaire d’autrui, mais vous avez aussi besoin de réconfort, de collaboration, d’entretenir de nombreuses relations amicales, dissimulant ainsi votre difficulté d'aimer, ou compensant l'absence de sentiments exclusifs ou constants dont vous faites preuve.
Votre esprit est très ouvert, non-conformiste, épris de liberté, parfois rebelle, toujours curieux, aventureux, expérimental, inventif, habile à cultiver l’art du paradoxe et sachant relativiser les situations.
Vous aimez bien surprendre, contredire, vous faire l’avocat du diable, ou réaliser des démonstrations par l’absurde. Le plus souvent, votre unique ambition est d’acquérir ou de préserver votre liberté. Libéral ou libertin, indulgent pour vous-même comme pour autrui, en amour, vous êtes sincèrement solidaire de ceux que vous aimez, mais peu apte aux engagements.