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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
5848 articles
Le système de divination Ifa
Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Pays : Nigéria
(UNESCO)
Le système de divination Ifa, qui s’appuie sur un vaste corpus de textes et de formules mathématiques, est pratiqué par les communautés Yoruba et par la diaspora africaine des Amériques et des Caraïbes. Le mot Ifa désigne le personnage mystique d’Ifa ou Orunmila, considéré par les Yoruba comme la divinité de la sagesse et du développement intellectuel. Contrairement à d’autres formes de divination de la région qui ont recours à la médiumnité, la divination Ifa ne repose pas sur les pouvoirs oraculaires d’une personne. Elle se fonde sur un système de signes interprétés par un devin, le prêtre Ifa ou babalawo, littéralement « le père du prêtre ». Le système de divination Ifa est employé chaque fois qu’une décision importante, individuelle ou collective, doit être prise.
Babalawo
Le corpus littéraire de l’Ifa, appelé odu, comprend 256 volumes divisés en vers appelés ese dont on ne connaît pas le nombre exact car il augmente continuellement (il y a environ 800 ese par odu). Chacun des 256 odu a sa signature propre divinatoire, déterminée par le babalawo à l’aide de palmes sacrées et d’une chaîne de divination. Les ese, considérés comme la partie la plus importante de la divination Ifa, sont chantés par les prêtres dans une langue poétique. Ils sont l’expression de l’histoire des Yoruba, de leur langue, croyances, cosmovision et préoccupations sociales contemporaines. La connaissance de l’Ifa a été préservée au sein des communautés Yoruba et transmise parmi les prêtres Ifa.
Sous la pression religieuse et l’influence du colonialisme, les croyances et pratiques traditionnelles ont été l’objet d’une véritable discrimination. Les prêtres Ifa, pour la plupart très âgés, n’ont que des moyens modestes pour maintenir la tradition, transmettre leurs connaissances complexes et former de futurs praticiens. On assiste de ce fait à un désintérêt croissant des jeunes et des Yoruba pour la pratique et le recours à la divination Ifa, désintérêt qui s’accompagne d’une intolérance grandissante à l’égard des systèmes traditionnels de divination en général.
Les outils d’un charpentier d’un village palestinien
Il y avait une fois, il y a bien longtemps de cela, dans un petit village palestinien, un atelier de charpentier. Un jour que le maître était absent, les outils se réunirent en grand conseil sur l'établi. Les conciliabules furent longs et animés, ils furent même véhéments. Il s'agissait d'exclure de la communauté des outils un certain nombre de membres.
L'un prit la parole:
Il faut, dit-il, exclure notre soeur la scie, car elle mord et elle grince des dents. Elle a le caractère le plus grincheux du monde.
Un autre dit:
Nous ne pouvons conserver parmi nous notre frère le rabot qui a le caractère tranchant et qui épluche tout ce qu'il touche.
Quand au frère marteau, dit un autre, je lui trouve le caractère assommant. Il est tapageur. Il cogne toujours et nous tape sur les nerfs. Excluons-le.
Et les clous ? ... Peut-on vivre avec des gens qui ont le caractère aussi pointu ? .. Qu'ils s'en aillent !
Et que la lime et la râpe s'en aillent aussi. A vivre avec elles, ce n'est que frottement perpétuel. Et qu'on chasse le papier de verre dont il semble que la raison d'être dans cet atelier soit de toujours froisser !
Ainsi discouraient en grand tumulte les outils du charpentier. Tout le monde parlait à la fois. L'histoire ne dit pas si c'était le marteau qui accusait la scie et la rabot la lime, mais il est probable que c'était ainsi, car à la fin de la séance, tout le monde se trouvait exclu.
La réunion bruyante prit fin subitement par l'entrée du charpentier dans l'atelier. On se tut lorsqu'on le vit s'approcher de l'établi. Il saisit une planche et la scia avec la scie qui grince. La rabota avec le frère rabot au ton tranchant qui épluche tout ce qu'il touche. Le frère ciseau qui blesse cruellement, notre soeur la râpe au langage rude, le frère papier de verre qui froisse, entrèrent successivement en action. Le charpentier prit alors nos frères les clous au caractère pointu et le marteau qui cogne et fait du tapage. Il se servit de tous ses outils au méchant caractère pour fabriquer un berceau.
..... Pour accueillir l'Enfant à naître...
..... Pour accueillir la Vie ...
Jean Vermette
Danse à la bougie en Thaïlande
Typique de la tribu des Thai Kheun, cette danse est exécutée en l'honneur de Bouddha. Dans cette danse, les danseuses portent une bougie dans chaque main. Les danseuses rendent hommage aux divinités qui protègent les huit points cardinaux de la Terre, leur demandant de passer au travers de la flamme de la bougie en hommage à Bouddha. À l'origine, fawn tian était principalement interprétée pour la cour royale.
Valses de Vienne
C'est à la fin du XVIIIe siècle, en pleine période impériale que la valse viennoise gagne ses lettres de noblesses, poussée par les compositions de Johann Strauss père et fils.
Danse Touareg
Les Touaregs sont un peuple berbère et nomade. Ils vivent dans le Sahara central. Traditionnellement, ce sont les hommes qui dansent mais les vieilles femmes le peuvent également.
Les moines volants en Inde
Le Tango argentin
Le tango est une danse sociale et un genre musical rioplatense (c'est-à-dire du Río de la Plata, principalement Buenos Aires en Argentine ) né à la fin du XIXe siècle.
Peu de danses expriment autant de sensualité que le tango argentin.
Danses polynésiennes
Le tamure (prononcé et parfois écrit tamouré en français, et T?m?r? dans sa forme écrite en tahitien) est l'une des danses traditionnelles de Tahiti en Polynésie française. Par extension de langage, le tamure désigne la danse tahitienne en général, le terme tahitien exact pour désigner cette danse étant en effet 'ori tahiti (danse tahitienne).
Danseuse de barong
La danse du barong est une des plus célébres d'Indonésie et notamment de Bali, elle mêle à la fois danse, théâtre particulièrement expressif et sacré. Le barong est une créature mythique qui représente les forces positives du monde.
Le flamenco
Le flamenco est un genre musical et une danse créé par le peuple gitan andalou, sur la base d'un folklore populaire issu des diverses cultures qui s'épanouirent au long des siècles en Andalousie.
Les femmes vêtues de robes à volants tapent des pieds et soulèvent leurs bras avec grâce et énergie.
Les derviches tourneurs
Issus de la confrérie soufie, lors de la danse appelée Sema, ils tournent comme des toupies de plus en plus rapidement jusqu'à entrer en transe. En levant les bras, ils accueillent la Grâce d'Allah.
Danse peule
La culture peule est particulièrement emprunte de musique et de danses, qu'elles soient accrobatiques ou gracieuses.
Danse du Yaaké au Niger
A la fête du Gerewol, le Yakee est la danse de la séduction. Les mimiques sont destinées à charmer les femmes, pour ce faire, les visages sont également enduits de jaune.
Danse aborigène
Les danses aborigènes tendent à se modernisent et se popularisent jusqu'à former des troupes qui distillent leur culture à travers le monde.
Danse du lion chez les Massaï
Enroulés dans leurs étoffes rouges, les guerriers Massaï entament différentes danses, tous ensemble. Celle du lion précède la chasse.
Danseur aztèque
Un danseur aztèque ressuscite les rituels pré-colombiens le temps d'une danse.
Danse bulgare
Les danses bulgares sont festives et joyeuses. Il en existe plusieurs dizaines parmi lesquelles Pajduska ou Horo, les danseurs sont en général alignés ou en rondes.
Danse et musique tunisienne
En Tunisie, les danses accompagnent tous les événements, des soirées entre amis jusqu'au mariage.
Danseurs mexicains
Entre mariachis et sombrero, les danses mexicaines sont hautes en couleurs.
" Cherchez et vous trouverez " !
Un brahmane très pieux, tous les jours à son réveil, prenait son bain rituel et partait aussitôt vers le temple, son panier d'offrandes à la main. Il allait assister à la prière du matin. De même le midi et le soir, il retournait au temple. Ainsi, trois fois par jour, il rendait un culte à Dieu. Avec ferveur il priait : " Seigneur, je viens te rendre visite chez toi, sans que j'aie manqué un seul jour. Matin et soir, je te fais des offrandes. Ne peux-tu pas venir chez moi ? " Attentif à cette prière quotidienne, Dieu lui répondit enfin : " Demain, je viendrai. "
Tout heureux il se met à laver à grande eau sa maison. Il fait tracer devant le seuil des dessins en pâte de riz. À l'aube, il attache une guirlande de feuilles de manguier à l'entrée de sa maison. Dans la salle de réception, des plateaux de fruits, de galettes sucrées et de fleurs s'étalent à profusion. Tout est prêt pour recevoir Dieu. Il se tient debout pour l'accueillir.
L'heure de la prière matinale approche. Un petit garçon qui passe par là aperçoit, par la fenêtre ouverte, les plateaux de galettes. Il s'approche : " Grand-père, tu as beaucoup de galettes, là-dedans, ne peux-tu m'en donner une ? " Furieux de l'audace du gamin, il réplique : " Veux-tu filer, moucheron. Comment oses-tu demander ce qui est préparé pour Dieu ? " Et le petit garçon effrayé s'enfuit.
La cloche du temple a sonné. La prière est terminée. " Dieu viendra après le culte de midi, attendons-le. " Fatigué, il s'assoit sur le banc. Un mendiant arrive et lui demande l'aumône. Le brahmane le chasse vertement. Puis il lave soigneusement la place souillée par les pieds du mendiant. .. Et midi passe . . . Dieu n'est toujours pas au rendez-vous.
Le soir vient. Tout triste, il attend toujours la visite promise. Un pèlerin se présente à l'heure de la prière. " Permettez-moi de me reposer sur le banc et d'y dormir cette nuit... " " Jamais de la vie ! C'est le siège réservé à Dieu ! " La nuit est tombée. Dieu n'a pas tenu sa promesse, pense-t-il tout triste.
Le lendemain, revenu au temple pour la prière, il renouvelle ses offrandes et fond en larmes : " Seigneur, tu n'es pas venu chez moi comme tu me l'avais promis ! Pourquoi ? " Une voix lui dit alors : " Je suis venu trois fois et chaque fois tu m'as chassé. "
Légende indienne.
L’Animal dans la religion
L’humanité a été profondément influencée par l’animal. Les animaux sont à la base de nombreux échafaudages culturels et idéologiques. Ils sont également au cœur des mythes fondateurs. Selon chaque religion, l’animal est déifié ou diabolisé.
Dans beaucoup de civilisations, des divinités sont associées à des animaux, le panthéon égyptien antique étant le plus connu.
Les dieux de l’Egypte
En dehors des dieux à tête d’animal, le culte des animaux eux-mêmes est un élément fondamental de la religion égyptienne.
L’un des premiers animaux ainsi déifiés est le taureau, Apis, qui a été identifié avec Rê, Osiris et Ptah, tous des dieux majeurs.
La civilisation crétoise dite minoenne accordait également une place considérable au taureau. Selon la légende, Europe était une belle jeune fille que Zeus enleva, déguisé en taureau blanc.
Amonest parvenu à s’élever au dessus des autres dieux. Il a fait de Thèbes un centre religieux. Il est représenté avec une tête de bélier. Il s’identifia ensuite au soleil et devint Amon-Rê. Par lui, le pharaon est vraiment de race divine.
Anubisou Inpou« Celui qui a la tête d’un chien sauvage » est le dieu des funérailles. Il est représenté sous la forme d’un chacal couché ou d’un homme à tête de chacal.
Apophisest un serpent géant qui attaque quotidiennement le soleil. Il est à chaque fois vaincu.
Bastetest représentée par une chatte ou une femme à tête de chat. Le chat sauvage a été domestiqué par les égyptiens il y a environ 4 000 ans. L’espèce était vénérée à travers cette déesse qui représentait la joie et la fécondité.
A ce titre, le chat a fait l’objet d’un véritable culte. A sa mort, des maîtres se rasaient les sourcils et l’on embaumait l’animal pour l’ensevelir dans des tombeaux sacrés.
Chentaït« la veuve » à l’apparence de vache incarne l’enveloppe protectrice au sein de laquelle Osiris peut se régénérer.
Heqet est une déesse grenouille qui donne la vie aux êtres qu’elle créée.
Horus est représenté sous la forme d’un faucon ou d’un homme à tête de faucon. « Celui qui est loin » incarne le soleil et le ciel.
Khentamentiou apparaît avec une tête de chien. C’est le guide des morts concurrencé par Anubis.
Nekhbet est le plus souvent figurée sous la forme d’un vautour.
Nekhbet sur un mur d'un temple égyptien à Louxor. Image Egonwegh
Elle préside aux accouchements.
Selkis est une déesse scorpion qui protège les viscères du mort.
La société totémique
Les mythologies et religions situent souvent l’origine des hommes dans le monde animal. Dans le totémisme, les civilisations établissent des relations d’analogie entre les groupes humains et des animaux.
Par exemple, l’origine mythique du peuple tibétain est attribuée à l’union d’un singe et d’une démone des rochers.
La ville de Rome est née grâce à une louve qui a allaité les jumeaux, Remus et Romulus.
Ces croyances ont bien sûr influencé la manière dont l’homme a traité les animaux. L’animal-totem avait toujours un traitement de faveur.
Louve de Remus et Romulus. Image Hunter 369
D’une manière plus générale, le sort que l’homme a réservé aux animaux était lié à la position que la civilisation attribuait à l’homme dans la nature.
Dans les civilisations judéo-chrétiennes, l’homme a été créé à l’image de Dieu. Il occupe donc une position dominante par rapport aux espèces animales.
La Mangouste : symbole du Bien contre le Mal
L’ichneumon, une espèce de mangouste, figure dans des fresques et des bas-reliefs qui datent de l’Ancien Empire d’Egypte, il y a plus de 4 500 ans.
C’était un animal vénéré pour ses talents de chasseur.
Dans la civilisation gréco-romaine, on voua un véritable culte à la mangouste.
Combat de la mangouste contre le serpent. Image Lawrence OP
Certaines légendes indiennes remontant à 1 000 ans avant notre ère font apparaître la mangouste dans le rôle du sauveur de l’homme. Tueuse intrépide de serpents venimeux, elle symbolise la victoire du Bien sur le Mal.
Le Cerf : vie éternelle et renaissance
Les paraboles religieuses construites autour du cerf sont innombrables. Lors de la christianisation de l’Europe, les prêtres missionnaires utilisèrent la force métaphorique du cerf pour se faire entendre des païens. C’était une preuve de l’existence de Dieu : son trophée qui tombe chaque année pour repousser encore plus fort illustrait la vie éternelle.
Les bois évoquaient aussi la croix portée par le Christ alors que la ramure à 10 cors représentait les Dix Commandements.
Portrait de Dieu dans les psaumes, il est aussi le païen qui désire le baptême. La légende prétend que le cerf voue une haine farouche au serpent, c’est-à-dire au démon.
Le Tigre : la puissance
Objet d’un véritable culte, le Tigre est indissociable des dieux des civilisations de la vallée de l’Indus. Son effigie orne murs et objets.
On le retrouve également dans les chambres funéraires de Chine.
Il sert également de monture au dieu indien mi-homme, mi-éléphant, Ganesha, à la déesse Durga ou au dieu Çiva.
Pour se préserver des esprits maléfiques, les chinois dessinent la silhouette du tigre sur les portes des maisons.
L’Ours : Chasse et fertilité
Selon la légende, Artémis aurait transformé la nymphe Callisto en ourse, que Zeus aurait alors changé en constellation.
Nos ancêtres ont toujours associé l’ours au culte de la chasse et de la fertilité. La plupart des tribus indiennes attribuent à l’ours des pouvoirs magiques et bienfaiteurs.
L’ours a également servi à certaines pratiques religieuses, comme l’ours apprivoisé des Aïnous d’Hokkaïdo, au Japon.
Les femmes Aïnous allaitent au sein de jeunes oursons enlevés à leur mère. Vers trois ans, au cours d’une fête annuelle, l’ours est emmené à travers le village pour une procession cérémonielle.
On le blesse ensuite avec des flèches et lorsqu’il est devenu furieux, on le tue, généralement en l’écrasant entre deux poutres.
Les femmes exécutent des danses en son honneur, puis pleurent l’ours, et enfin on le mange au cours d’un festin.
Pour ce peuple, l’esprit de l’ours, qui est perçu comme un messager des dieux, retourne après sa mort dans les mondes supérieurs.
Chez les Celtes, l’ours est le symbole de force et de pouvoir temporel. L’ours est associé au sanglier, symbole du pouvoir sacerdotal des druides.
Le Dieu Crocodile
Dans l’Ancienne Egypte, la puissance du crocodile a été interprétée comme une incarnation divine.
Le dieu Sobek est représenté par un corps d’homme surmonté d’une tête de crocodile. Des crocodiles embaumés témoignent de l’importance de ce culte qui donna lieu à la création de Crocodilopolis, ville préférée des pharaons du Nouvel Empire.
Offrande au dieu Sobek. image Albino Flea
Le crocodile a conservé des adeptes un peu partout dans le monde. En Nouvelle-Guinée, certaines tribus revendiquent encore leur appartenance au peuple crocodile et s’y identifient par des sacrifications.
Le crocodile symbolise la puissance, l’intelligence et la ruse. Il est souvent lié à la création du monde.
L’Ecureuil : Animal sacré
L’écureuil se retrouve dans de nombreuses légendes et religions. Il occupait une place particulièrement importante dans les religions indiennes et germaniques.
Dans la légende allemande, le dieu Donar considérait l’écureuil roux comme un animal sacré du fait de sa couleur flamboyante.
L'écureuil, animal sacré dans la mythologie germanique. Image Gilles Gonthier
Les Germains et les Anglo-Saxons pratiquaient des rituels avec sacrifices d’écureuils à l’occasion des solstices d’été et d’hiver.
L’Antilope : le culte de la Lune
Actuellement menacée sur toute son aire de distribution, l’antilope cervicapre survit encore en Inde. Cette espèce doit sa survie à de fortes croyances religieuses. Tirées du pelage contrasté et des longues cornes torsadées, les légendes ont fait d’elle un animal sacré, lié au culte de la lune.
Le Dieu Jaguar
De nombreuses légendes auréolent le jaguar. Les tribus indiennes du Rio Napo, dans l’ouest de l’Amazonie, pensaient que le félin était la réincarnation d’un sorcier défunt.
Les Mayas adoraient le dieu jaguar, tout comme les Zapothèques.
Les Olmèques vénéraient un dieu, né des amours mythiques d’une femme et d’un mâle jaguar.
Dieu Jaguar à Teotihuacan. Image schizoform
Aujourd’hui encore, les Chamans des Indiens Guajiros disent se transformer en jaguar pour communiquer avec le monde
La jungle amazonienne abrite les Matis, appelés aussi « hommes-jaguars ». S’identifiant au félin qui symbolise la puissance de la nature, ils lui empruntent ses attributs : des tatouages sur le visage et de fines branches plantées dans les ailes du nez figurent les moustaches de l’animal vénéré.
Le Bison : le Grand Esprit
Les Indiens avaient fait du bison un dieu. Rarement l’homme et l’animal entretinrent une relation aussi intime.
Bison américain des plaines. Image Jeff Fennel
« Tu es venu du bison sur la Terre et maintenant tu retournes à la patrie des animaux, de tes ancêtres, des quatre esprits ; voyage en paix ! », telles étaient les paroles délivrées aux mourants par les sorciers indiens.
Le Papillon : Insecte spirituel
En Grec, le terme de psyché désigne tout à la fois l’âme humaine et le papillon.
Selon la mythologie, Prométhée façonna le corps humain avec de l’argile. Athéna y insuffla un papillon pour l’animer. La métamorphose de la chenille en papillon est un symbole qui est repris dans toutes les traditions spirituelles de l’humanité.
Comme le papillon émergeant de sa chrysalide, l’âme humaine est appelée à renaître des épreuves pour s’éveiller à la sagesse.
Un primate vénéré : L’Entelle
En Inde, l’entelle est considéré comme un singe sacré car il est le descendant du dieu-singe Hanuman selon la mythologie hindouiste.
Le Ramayana, épopée du dieu Rama écrite il y a plus de 2 000 ans, raconte les exploits de Hanuman et de son peuple-singe.
Sita, la femme de Rama était gardée prisonnière dans l’île de Sri Lanka par Ravana, le roi des démons. Hanuman, à la tête d’une armée de singes, libéra la captive après cinq jours de combats.
Hanuman, à la tête d’une armée de singes. (Version Thaï. Ramayana). Image Pnongnoot (Emerald Buddha Temple).
Il se brûla les mains et le visage lors d’un combat. C’est ce qui explique pourquoi les singes sacrés ont le visage et les mains noirs.
Le Ramayana est une croyance encore très vivace en Inde. Des offrandes sont faites chaque semaine aux entelles.
Son statut de singe sacré empêche les Indiens de le chasser ou de le tuer. Le singe s’en donne d’ailleurs à cœur joie. Ses razzias dans les cultures sont fréquentes.
Taquile et son art textile
Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Pays : Pérou
(UNESCO)
L’île de Taquile, située sur le lac Titicaca dans les hauts plateaux des Andes péruviennes, est connue pour son art textile qui fait partie de l’activité quotidienne des hommes et des femmes de tous âges et dont les produits sont portés par tous les membres de la communauté.
Les habitants de Taquile ont vécu relativement isolés du reste du pays jusque dans les années 1950 et la notion de communauté reste très forte. En témoignent l’organisation de la vie communautaire et le processus collectif de prise de décision. La tradition du tissage remonte aux anciennes civilisations Inca, Pukara et Colla, et a su maintenir vivants certains aspects des cultures andines préhispaniques.
Les tissus sont tricotés ou tissés sur les métiers préhispaniques fixes à pédale. Les vêtements les plus caractéristiques sont le chullo, bonnet tricoté avec oreilles, et la ceinture calendrier, large ceinture tissée illustrant le cycle annuel des activités rituelles et agricoles. Cette ceinture a suscité l’intérêt de nombreux chercheurs car elle décrit des éléments de latradition orale de la communauté et de son histoire. Malgré l’introduction de nouveaux symboles et d’images modernes dans l’art textile de Taquile, le style et les techniques traditionnels ont été préservés.
Taquile possède une école spécialisée dans l’artisanat local qui assure la viabilité et la continuité de la tradition. Le tourisme a contribué au développement de l’économie communautaire qui repose principalement sur les produits textiles et les services touristiques. Si le tourisme est considéré comme un moyen efficace de garantir la pérennité de cette tradition, la demande croissante a entraîné des changements majeurs en termes de matières, de production et de signification. La population de Taquile a considérablement augmenté depuis quelques décennies, provoquant des pénuries de ressources et obligeant à importer de plus en plus de produits du continent.
Le théâtre de marionnettes Ningyo Johruri Bunraku
Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Pays : Japon
(UNESCO)
Considéré au Japon comme un genre dramatique traditionnel majeur, à l’instar du Nô et du Kabuki, le théâtre de marionnettes Ningyo Johruri Bunraku est un mélange de récit chanté, d’accompagnement instrumental et de théâtre de marionnettes. Cette forme dramatique a vu le jour au début de la période Edo (vers 1600) quand le théâtre de marionnettes a été associé au Johruri, un genre narratif très en vogue au quinzième siècle. Les intrigues racontées dans cette nouvelle forme de théâtre de marionnettes sont issues de deux sources principales : des drames historiques dont l’intrigue se déroule au Moyen Âge (Jidaimono) et des pièces contemporaines explorant le conflit entre affaires de cœurs et obligations sociales (Sewamono).
Le Ningyo Johruri a adopté son jeu scénique caractéristique au milieu du dix-huitième siècle. Trois marionnettistes, masqués jusqu’à la taille par un écran, manipulent de grandes marionnettes articulées. Depuis une plate-forme surélevée (yuka), le narrateur (tayu) raconte l’histoire tandis qu’un musicien joue du shamisen, un luth à trois cordes. Le tayu interprète tous les personnages, hommes et femmes, adaptant sa voix et ses intonations aux rôles et aux situations. Si le tayu « lit » un texte écrit, il jouit d’une grande liberté d’improvisation. Les trois marionnettistes doivent parfaitement coordonner leurs mouvements pour donner plus de réalisme aux gestes et attitudes des marionnettes. Celles-ci, dotées de riches costumes et d’expressions du visage propres à chacune, sont confectionnées par des maîtres artisans. Le genre a pris son nom actuel, Ningyo Johruri Bunraku à la fin du dix-neuvième siècle, le Bunrakuza étant un théâtre célèbre de l’époque.
Aujourd’hui, il est principalement joué au Théâtre national Bunraku d’Osaka, mais sa troupe de grand renom se produit également à Tokyo et sur d’autres scènes régionales. Des 700 pièces écrites à l’époque Edo, à peine 160 figurent encore au répertoire. Les représentations, qui duraient autrefois toute la journée, ont été réduites de six à deux ou trois actes. Le Ningyo Johruri Bunraku a été proclamé « Bien culturel immatériel important » en 1955. Il attire aujourd’hui de nombreux jeunes artistes, et les qualités esthétiques ainsi que le contenu dramatique des pièces continuent de séduire le public contemporain.
Les pétales de la vie...
Les pétales de la vie sont si fragiles
Qu'il faut vivre au maximum jour le jour !
Comme si demain ne viendra jamais !
Vivre dans la fragilité des pétales de la vie
C'est de remarquer les merveilles qui nous entourent
En vivant comme s'il n'y avait aucun retour.
Dire à quelqu'un qu'on l'aime le plus régulièrement
Avant que le temps nous prenne les souvenirs,
Et de vivre dans les regrets de vouloir tout lui dire.
Aujourd'hui lui prendre la main par le cœur
Et de lui démontrer à quel point elle a de la valeur
Car le jour ou un ne sera plus
C'est de ces moments de douceur apportée
Que vos souvenirs seront gravés de bonheur !
(auteur inconnu)
La forêt boréale ou taïga est un biome et une formation végétale caractérisée par ses forêts boréales de conifères, scientifiquement appelées Aciculisylvae.
C'est une région biogéographique nordique subarctique dans laquelle la flore est principalement composée de sapins et autres conifères à feuilles persistantes, qui sont adaptés au climat froid. La taïga est la zone la plus septentrionale de la planète encore boisée.
Les marais et leurs plantes associées sont également communs dans cette zone, qui couvre la majorité des terres intérieures du Canada, de la Fennoscandie et du nord de la Russie. Au Canada, la « forêt boréale canadienne » désigne la bordure nord de la forêt coniférienne boréale, et pas simplement le biome.
La taïga ou forêt boréale dessine une large bande sous la toundra des régions arctiques. La taïga apparaît dans l’hémisphère nord comme un vaste anneau circumpolaire (qui, depuis un endroit donné sur Terre, ne se couche jamais sous l'horizon), presque continu sur 12 000 km (7000 km en Eurasie, 5000 en Amérique du Nord), simplement interrompu par le détroit de Béring et par l’océan Atlantique. Cette zone couvre donc la majorité des terres intérieures du Canada, de la Fennoscandie et du nord de la Russie.
Les écosystèmes de la taïga connaissent des températures annuelles moyennes se situant généralement sous 0 °C. Les températures moyennes d’été se situent entre 10 et 15 °C, mais les moyennes minimales d'hiver peuvent descendre au-dessous de -30 °C. Y alternent brouillard, neige et pluie. On peut donc parler de climat continental plutôt variant.
Le sol de la taïga est naturellement très acide, en raison du climat et de la végétation, il est dénommé podzol ou podzosol. Il est pour cette raison particulièrement sensible et vulnérable au phénomènes dits de « pluies acides ». Les métaux lourds y sont aussi - en raison de l'acidité - plus mobiles et plus bioassimilables.
Sous un climat froid, les matières organiques (feuilles, bois) issus des végétaux se décomposent lentement en dégageant des acides organiques. Ces acides réagissent avec les quelques bases restant dans le sol (calcaire ou autre) et les entraînent vers les nappes et rivières par le phénomène du lessivage. Résultat, les sols sont à la fois pauvres en éléments minéraux utiles aux arbres et très acides. Localement, les tourbières tant qu'elles ne se minéralisent pas (suite à un drainage et une sécheresse par exemple) sont cependant très stables et constituent en été de bonnes réserves d'eau. Asséchées, elles peuvent brûler et constituer des foyers durables d'incendies de forêts
Tourbière
Ce sol acide se retrouve également dans les régions tempérées à conifères, cette pédogenèse (ensemble des processus physiques, chimique et biologiques qui, en interaction les uns avec les autres, aboutissent à la formation, la transformation ou la différenciation des sols.) en partie due aux persistants (notamment les grands conifères tels les épicéas et pins).
Pins et épicéas
En bordure de cours d'eau, les sols des berges sont fréquemment emportés par les crues dues au dégel et sont sources de matériaux qui forment les méandres.
Les arbres les plus répandus dans la taïga sont des conifères adaptés au froid, comme les mélèzes, les épicéas, les pins et les sapins.
Leur forme conique fait glisser la neige ; leurs aiguilles couvertes d'un enduit cireux les protègent du gel ; leur couleur vert foncé absorbe les faibles rayonnements du soleil et favorise la photosynthèse. On trouve également des feuillus, notamment les bouleaux, les saules, les peupliers et les sorbiers.
Il y a également des marais, avec toute la végétation qui leur est associée.
C'est dans la zone la plus au Nord que les espèces qui ont besoin de quelques arbres peuvent survivre. Un nombre considérable d'oiseaux tels que la grive de Sibérie (ou grive obscure),
Grive de Sibérie
le bruant à gorge blanche
Bruant à gorge blanche
et la paruline à gorge noire
Paruline à gorge noire
migrent vers cet habitat pour tirer profit des longues journées d'été et de la nourriture abondante en insectes durant cette saison.
Quelques oiseaux carnivores et certains grands oiseaux omnivores qui peuvent y trouver des proies vivantes ou des carcasses qui sont également présentes dans cette zone pendant l'hiver. Parmi ceux-ci, le bec croisé, l'aigle doré et le busard.
Bec croisé
Aigle doré
Busard
Relativement peu de mammifères peuvent faire face aux durs hivers. Parmi ceux qui le peuvent, on trouve l'élan, le lynx, le loup, le castor, le lièvre des neiges, le lemming,le campagnol des rochers, le caribou,
Lynx
Campagnol
plusieurs espèces d'ursidés (dont l'ours brun) et plusieurs membres de la famille des mustélidés tels que le glouton (aussi appelé carcajou), la belette pygmée et la martre des pins.
Carcajou
Belette pygmée
Martre des pins