Ilona Staller, dite « Cicciolina » ou « la Cicciolina », est une actrice de films pornographiques, chanteuse et femme politique italienne d'origine hongroise, née le 26 novembre 1951 à Budapest. À ses débuts, elle a aussi travaillé sous le nom Elena Mercury (également écrit Elena Mercuri, d'après son nom d'épouse d'alors).
Provocatrice « qui défraie la chronique dans des shows plus qu'osés, éternelle femme-enfant au sourire angélique ou obséquieux, [elle] veut libérer l’Italie des carcans de la bigoterie et du conservatisme, au nom de la liberté », ce qui lui vaut plusieurs procès et quelques condamnations pour outrage public à la pudeur
Débuts
Fille d'un fonctionnaire au ministère de l'Intérieur hongrois et d'une sage-femme, Staller Ilona Anna (ou plus tard, en italien, Elena Anna Staller) commence sa carrière de mannequin pour l'agence hongroise MTI en 1964. D'après ses mémoires, elle perd sa virginité à seize ans avec un étudiant africain. Elle déclare par ailleurs avoir fourni aux autorités hongroises des informations sur des diplomates américains à l'époque où elle travaillait comme serveuse dans un hôtel de luxe de Budapest à la fin des années 1960
Avide d'aventures, Ilona Staller se marie en 1971 avec un client de son hôtel, Salvatore Mercuri, homme d'affaires calabrais de 25 ans son aîné. Le couple s'installe en Italie, à Milan, mais divorce rapidement. Ayant obtenu la naturalisation grâce à ce mariage, elle part à Rome où elle devient mannequin et actrice sous le pseudonyme d'Elena Mercury, mais elle ne parvient pas à percer. Ses prestations de stripteaseuse dans des nights-clubs ou de soubrette dans les émissions télévisuelles de divertissement ont juste un succès local.
Carrière érotique
La rencontre décisive qui fait décoller sa carrière a lieu le 22 mars 1973, lorsque Riccardo Schicchi, passionné de photographies érotiques, la repère au cours d'une séance photo. Il devient rapidement son compagnon et son manager. Il en fait un modèle érotique et lui façonne sa communication, ce qui vaut à Ilona Staller de se voir confier une émission de radio intitulée Voulez-vous coucher avec moi ? sur Radio Luna, où elle aborde pour la première fois en Italie la question de la sexualité. C'est d'ailleurs dans le cadre de cette émission qu'elle adopte le surnom de « Cicciolina » (terme italien intraduisible en français, signifiant à peu près « chérie-chérie »), qu'elle applique par exemple à ses fans (« Cicciolini ») ou son ours en peluche (« Cicciolino »). Pour maintenir l'intérêt du public, elle n'hésite pas, certains soirs, à se masturber en direct
En 1975, Ilona Staller tente sa première expérience dans la comédie érotique italienne avec le film À nous les lycéennes, dans lequel elle interprète Monica, une camarade de classe lesbienne de Gloria Guida. En 1978, dans l'émission de la Rai C'era due Volte, elle apparaît seins nus en direct, ce qui constitue une première à la télévision italienne. D'abord actrice de second plan, elle se produit ensuite dans des films érotiques, puis pornographiques, sur l'instigation de son amant-manager Riccardo Schicchi. Elle devient alors une star mondiale de la pornographie.
Carrière politique
En 1979, Ilona Staller est désignée candidate officielle du Lista del Sole, le premier parti vert en Italie. En 1983, le couple Schicchi-Cicciolina fonde Diva Futura (it) une agence d'actrices pornographiques. En 1985, elle rejoint le Partito Radicale, faisant campagne contre l'énergie nucléaire, contre la famine dans le monde et pour les droits de l'homme.
En 1987, le leader du Parti radical Marco Pannella, adepte de la politique spectacle, convainc Ilona Staller de participer aux campagnes électorales législatives en Italie, son pays d'adoption, sous son nom d'actrice « X », la « Cicciolina ». Finalement le 15 juin, contre toute attente, elle recueille 19 886 voix dans la circonscription du Latium à Rome et gagne un siège de députée au Parlement. Tout en prônant la libéralisation de la sexualité, elle se montre une opposante fervente au nucléaire et à la culture de la guerre. Cela n'empêche pas l'« Onorevole Cicciolina » (l'honorable Cicciolina) de continuer à tourner dans des films pour adultes. Le dernier auquel elle participe est tourné en 19891.
Au terme de son mandat parlementaire en 1991, Ilona Staller abandonne le cinéma et les shows pornographiques mais continue de vivre de ses provocations. En septembre 1990, lors des débats à l'ONU concernant le régime irakien de Saddam Hussein qui mènent peu après à la guerre du Golfe, la Cicciolina contribue aux débats pour la paix en offrant de coucher avec le dictateur irakien. Lors d'une interview, elle s'exprime en ces termes :
« Je suis prête à faire l'amour avec Saddam Hussein afin de rétablir la paix au Moyen-Orient »
Elle a renouvelé, depuis, cette offre en octobre 2002 avant l'invasion américaine en Irak le 20 mars 2003.
En janvier 2002, Ilona Staller se renseigne sur les possibilités de se présenter en Hongrie, où elle est née, pour représenter Kőbánya, le district industriel de Budapest, au parlement hongrois. Cependant, elle ne réussit pas à collecter suffisamment de signatures en tant que candidate indépendante1.
En 2012, Ilona Staller crée sa propre formation politique en Italie, le DNA Démocratie, Nature, Amour. En 2011, elle se présente aux élections municipales de Monza et échoue. En mai 2013, elle se présente aux élections municipales de Rome et échoue une nouvelle fois
Ilona Staller continue ensuite d'être active en politique, se faisant l'avocate d'un avenir sûr, sans énergie nucléaire et avec liberté sexuelle totale, notamment en ce qui concerne le droit d'avoir des rapports sexuels en prison. Elle est contre toute forme de violence telle que la peine de mort et l'expérimentation scientifique sur les animaux. Elle s'est déclarée pour la dépénalisation des drogues, contre toute forme de censure, en faveur de l'enseignement de l'éducation sexuelle à l'école et pour des campagnes d'information objectives sur le sida. Elle a proposé une taxe automobile pour réduire les dommages de la pollution et subventionner des actions de défense de la nature. Elle prend sa retraite parlementaire en septembre 2011 . Ilona Staller est également reconnue pour ses tendances exhibitionnistes. Lors d'un débat télévisé sur une chaîne italienne, elle a exhibé son sein gauche pour illustrer sa plate-forme politique, plutôt de gauche. Critiquée par les médias italiens pour cette indécence, elle a répliqué :
« Ma poitrine n'a jamais blessé personne alors que la guerre contre Oussama ben Laden a causé plusieurs milliers de victimes dans le monde. »
À la télévision
En 2005 elle participe à la deuxième saison de l'émission anglaise The Farm, l'équivalent de La Ferme Célébrités. Elle sera la première éliminée. Parmi les autres célébrités il y a notamment l'ancien acteur pornographique Ron Jeremy.
En 2008 Ilona Staller participe à la cinquième saison de Bailando por un Sueño (en), la version argentine de Dancing with the Stars. Blessée, elle abandonne dès la première émission.
En 2018, elle est annoncée par les médias italiens comme candidate de la troisième saison de Grande Fratello VIP.
Vie privée
Le 1er juin 1991, Ilona Staller se marie à Budapest avec le sculpteur américain Jeff Koons. Ce dernier produit alors des sculptures et peintures d'Ilona et de lui-même faisant l'amour qu'il présente comme Made in Heaven (« fait au paradis »). Leur mariage dure un an. Leur fils, Ludwig, naît en octobre 1992, peu de temps après leur séparation. Ilona Staller quitte alors les États-Unis avec son fils mais une longue bataille juridique pour la garde de l'enfant se poursuit. En 1994, à la suite de la naissance de Ludwig, la Cicciolina se fait refaire les seins. En 1998, Jeff Koons obtient la garde de Ludwig mais l'enfant reste en Italie avec sa mère.
À partir de 2008, Ilona Staller est en couple avec un avocat de 35 ans, Luca Di Carlo.
Ilona Staller touche une retraite d'ex-députée de 2 345 euros par mois.
Cinéma
1970 : Incontro d'amore a Bali de Ugo Liberatore et Paolo Heusch
1972 : Cinq Femmes pour l'assassin Femmes pour l'assassin » en italien">(it) (5 donne per l'assassino) de Stelvio Massi
1975 : À nous les lycéennes de Michele Massimo Tarantini
1975 : Il cav. Costante Nicosia demoniaco ovvero: Dracula in Brianza de Lucio Fulci
1975 : L'ingenua
1976 : Vizi privati, pubbliche virtù de Miklós Jancsó
1976 : Cuore di cane, 1976
1977 : L'éveil des sens d'Emy Wong, 1977
1994 : Replikator, 1994
2016 : Porn to Be Free, 2016
Télévision
Xica da Silva, (tv) 1996
The Farm, (version anglaise de La Ferme Célébrités) 2004
Bailando por un sueño, (version argentine de Danse avec les stars) 2008
Discographie
Albums
1979 : Ilona Staller (RCA Italiana, PL 31442, LP, CD)
1987 : Muscolo rosso (BOY RECORDS)
2000 : Ilona Staller (Sequel Records/Castle Music, NEMCD398, CD)
Singles
1976 : Voulez vous coucher avec moi ? (Nuovo Playore 1º Radio Rete 4 D.R., 7")
1979 : I was made for dancing /Più su sempre più su (RCA Italiana PB 6323, 7")
1979 : I was made for dancing (extended vers.) / Save the last dance for me(RCA, PD 6327, 12"c)
1979 : Cavallina Cavallo / Più su sempre più su (RCA, SS 3205, 7")
1980 : Buone Vacanze / Ti amo uomo (RCA Italiana, BB 6449, 7")
1981 : Ska Skatenati / Disco Smack (Lupus, LUN 4917, 7")
1984 : Dolce Cappuccino / Baby Love
1987 : Muscolo Rosso / Avec toi (SFC 17117-7, 7")
1987 : Muscolo Rosso / Russians (BOY-028-PRO, 7")
1987 : Muscolo Rosso / Russians (BOY-028, 12")
1989 : San Francisco Dance / Living in my Paradise / My Sexy Shop (Acv 5472, 12")
Collaborations
1979 : Dedicato al Mar Egeo, LP, bande-son d'Ennio Morricone
1979 : Aquarium sounds, LP d'un programme télévisé italien ; elle chante sur la chanson Elena Tip
1988 : Erotic Dreams Band Sonhos Eròticos (All Disc, 00.101.009, LP, 00.107.009, MC)
1994 : Erotic Dreams Band Sonhos Eròticos (ALL DISC, RQ 032, CD)
Bons baisers d'Athènes (Escape to Athena) est un film britannique réalisé par George Cosmatos en 1979.
Synopsis
Pendant la Seconde Guerre mondiale, en Grèce, un camp de prisonniers alliés est dirigé par le Major Otto Hecht, un Autrichien anti-nazi auparavant marchand d'art. Le travail des prisonniers consiste à déterrer des trésors archéologiques, normalement destinés à l'Allemagne, mais dont les plus belles pièces sont en fait revendues au marché noir par le Major. Les prisonniers sont bien traités mais s'allient néanmoins avec la résistance grecque pour prendre le camp et attaquer un monastère transformé en base secrète de lancement de missiles. Ils vont être aidés par une tenancière de bordel.
Fiche technique
Titre original : Escape to Athena
Titre : Bons Baisers d'Athènes
Réalisation : George Cosmatos
Scénario : Edward Anhalt, Richard Lochte et George Cosmatos
Direction artistique : John Graysmark, Petros Kapouralis
Décors : Peter James
Costumes : Yvonne Blake
Photographie : Gilbert Taylor
Musique : Lalo Schifrin
Montage : Ralph Kemplen
Production : Lew Grade, David Niven Junior, Jack Wiener, Erwin C. Dietrich
Production associée : Colin M. Brewer
Société de production : Incorporated Television Company, Pimlico Films
Société de distribution : Associated Film Distribution
Pays : Royaume-Uni
Langue : anglais
Format : couleur (Eastmancolor) — 35 mm — 2,35:1 (Panavision) — son Mono
Genre : Film de guerre
Durée : 125 minutes (2 h 05)
Date de sortie :
Royaume-Uni : 9 mars 1979
France : 13 février 1980
Distribution
Roger Moore (VF : Claude Bertrand) : Major Otto Hecht
Telly Savalas (VF : Henry Djanik) : Zeno
David Niven (VF : Bernard Dhéran) : Professeur Blake
Stefanie Powers (VF : Perrette Pradier) : Dottie Del Mar
Elliott Gould (VF : Jacques Balutin) : Charlie
Claudia Cardinale (VF : Michèle Bardollet) : Eleana, la tenancière du bordel
Richard Roundtree : Net
Sonny Bono (VF : Paul Bisciglia) : Bruno Rotelli
Anthony Valentine (VF : Michel Bedetti) : Volkmann
Michael Sheard (VF : Roger Lumont) : Le sergent Mann
Paul Stassino : Associé de Zeno
William Holden : un soldat américain (brève apparition)
Laure Sainclair (nom de scène), née le 24 mai 1972 à Rennes, est une actrice pornographique française, vedette des productions Marc Dorcel dans la seconde moitié des années 1990.
Biographie
Laure Sainclair est née le 24 mai 1972 à Rennes, en Bretagne.
Carrière dans l'érotisme et la pornographie
D'abord mannequin, la future Laure Sainclair débute en posant dévêtue pour des magazines de charme. En 1993, elle rencontre lors du salon de l'érotisme de Rennes les actrices X Béatrice Valle et Julia Channel, qui l'incitent à se lancer dans les shows érotiques. Elle entame alors une carrière de stripteaseuse. Peu après, elle apparaît dans son premier film pornographique - Maud s'offre à toi !, pour la société Défi - qui lui laisse un mauvais souvenir : le film est en effet réalisé dans des conditions amateur, et elle doit tourner six scènes par jour sans discontinuer.
Elle rencontre ensuite le réalisateur de X Pascal Galbrun, originaire comme elle de Rennes, qui la présente à Marc Dorcel. Ce dernier la convainc de persévérer dans le métier: elle tourne en 1995 Le Désir dans la peau, son premier film professionnel pour cet éditeur. Les films Dorcel lui donnent le rôle d'une fille BCBG très portée sur le sexe et la sodomie. Sa prestation dans La Princesse et la Pute est très remarquée en dépit de la brièveté de son apparition. Marc Dorcel fait d'elle sa principale vedette et lui propose un contrat d'exclusivité qui fait d'elle la première Dorcel Girl, c'est-à-dire l'« ambassadrice » de la marque Dorcel. Devenue l'actrice porno préférée des Français dans la seconde moitié des années 1990, elle se fait rapidement un nom dans le reste de l'Europe, et reçoit de nombreuses récompenses. En 1997, elle tourne dans son premier film américain, Sexe de feu, cœur de glace, aux côtés de Jenna Jameson : la star française y rencontre la star américaine du moment. Ses films distribués par Vivid et Wicked Pictures la font connaître aux États-Unis, d'autant qu'elle accepte de tourner des scènes de sodomie et de double pénétration.
En 1999, au terme de son contrat avec Dorcel, elle décide d'arrêter les tournages. Elle coupe alors les ponts avec le milieu pornographique et, par la suite, rejette totalement sa carrière X. En 2001, invitée de l'émission Tout le monde en parle, animée par Thierry Ardisson, l'ancienne vedette du porno déclare qu'elle a souffert physiquement et moralement lors des tournages. Elle tente par ailleurs de faire obstacle à la diffusion sur Internet des photos la représentant dans des films X : en 2002, la société AB Sat est condamnée à lui verser 6500 euros pour avoir publié sa photo à l'occasion de la diffusion d'un de ses films sur XXL
Après le X
Après s'être retirée de l'industrie pornographique, elle rencontre Hervé Le Bras, un producteur avec lequel elle effectue des spectacles de striptease, avant d'entamer une reconversion dans la musique. Son producteur devient son compagnon au cours de l'année 2000.
Elle tente sa chance en tant que chanteuse en interprétant en septembre 2000 une version française de Porque te vas : Pourquoi tu pars. Puis, en novembre 2001, elle sort une reprise de True intitulée Vous. Ces singles ne remportent cependant pas le succès escompté. En 2001, elle tient un rôle dans le film Philosophale, réalisé par Farid Fedjer ; l'année suivante, elle donne la réplique à Ticky Holgado dans Le Temps du RMI, un court-métrage du même réalisateur.
En juin 2004, elle porte plainte une première fois contre Hervé Le Bras pour violences conjugales et menaces de mort réitérées. Elle porte à nouveau plainte en août de la même année, lorsqu'une gifle lui perfore le tympan. Ils se séparent en 2005: Laure accuse alors son compagnon de violences et d'un viol commis en novembre 2005 car elle avait tardé à signer des contrats d'engagement et d'exclusivité. En 2012, la cour d'assises de la Gironde acquitte Hervé Le Bras de l'accusation de viol mais le reconnait coupable des violences et le condamne à 18 mois de prison avec sursis. À l'occasion du procès, Laure Sainclair déclare vivre avec un homme handicapé avec lequel elle n'a pas de relation sexuelle.
Filmographie sélective Érotique
1993-1998 : Sexy Zap (tv)
1995 : Aphrodisia (série tv) de Urs Buehler ... Karla (7 épisodes, 1996-1997)
Films pornographiques
1995 : Maud s'offre à toi !, de Gérard Menoud (Défi)
1996 : Le Désir dans la peau, de Marc Dorcel
1996 : La Princesse et la Pute, de Marc Dorcel
1996 : L'Obsession de Laure de Christophe Clark (Marc Dorcel)
1996 : L'Amour de Laure, de Christophe Clark (Marc Dorcel)
1996 : La Ruée vers Laure, de Didier Philippe-Gérard (Marc Dorcel)
1997 : La Fièvre de Laure, de Serge de Beaurivage (Marc Dorcel)
1997 : L'Héritage de Laure, de Christophe Clark (Marc Dorcel)
1997 : Les Nuits de la présidente, d'Alain Payet (Marc Dorcel)
1997 : Le Labyrinthe, d'Alain Payet (Marc Dorcel)
1997 : L'Indécente aux enfers, de Marc Dorcel
1997 : Journal d'une infirmière, de Michel Barny (Marc Dorcel)
1997 : Le Prix de la luxure (D'angelo/Dorcel/Wicked Pictures)
1997 : Sexe de feu, cœur de glace, (Wicked Weapon) de Brad Armstrong (Wicked Pictures)
1997 : Les Nuits de la présidente d'Alain Payet (Marc Dorcel)
1998 : L'Empreinte du vice, de Marc Dorcel
1998 : Illusions, Alain Payet (Marc Dorcel)
1999 : Le Contrat des anges, de Marc Dorcel (Dorcel / Wicked Pictures)
Films classiques
1998 : Déjà mort de Olivier Dahan : Actrice pornographique
1999 : Poker de charme (TV) de Jean-Marc Vasseur : Celia St. Jean
1999 : Quand on est amoureux c'est merveilleux (court-métrage) de Fabrice Du Welz : Rosa
2001 : Philosophale de Farid Fedjer
2002 : Le Temps du RMI (moyen-métrage) de Farid Fedjer
2002 : Diesel nostalgie (court-métrage) de Laurent Germain Maury : L'androïde
Discographie
2001 : Vous
2001 : Pourquoi tu pars / Por Qué Te Vas
2004 : Besoin De Toi
Récompenses
1996 : European X Award de la meilleure actrice française.
1996 : Hot d'or de la meilleure starlette européenne.
1997 : Hot d'or de la meilleure actrice européenne en 1997
1997 : Erotica Sex Praha Award de la meilleure actrice européenne en 1997
1998 : Eroticon Warsaw Award de la meilleure scène pour Journal d'une infirmière en 1998
1998 : Hot d'or de la meilleure actrice européenne en 1998
1998 : FICEB Award de la meilleure actrice européenne pour Les Nuits de la présidente en 1998
1999 : Hot d'or d'honneur en 1999
Décès
189 : Éleuthère, 13e pape (° inconnue).
1071 : Wulfhilde de Norvège, épouse du duc de Saxe Ordulf de Saxe (° 1020).
1201 : Thibaut III, comte de Champagne (° 13 mai 1179).
1425 : Murdoch Stewart, 2e duc d'Albany (° 9 décembre 1362).
1543 : Nicolas Copernic, astronome polonais (° 19 février 1473).
1627 : Luis de Gongora y Argote, poète espagnol (° 11 juillet 1561).
1725 : Jonathan Wild, criminel britannique du xviiie siècle (° 6 mai).
1726 : Étienne-Benjamin Deschauffours, brûlé à Paris pour sodomie (° ca 1690).
1828 : Charles Joseph de Werro, homme politique suisse (° 1754).
1871 : Georges Darboy, évêque de Nancy, puis archevêque de Paris de 1863 à 1871, exécuté par la Commune à Paris (° 16 janvier 1813).
1901 : Louis-Zéphirin Moreau, évêque catholique québécois (° 1er avril 1824).
1940 : Auguste Marin, poète belge (° 10 août 1911).
1941 : Berthe Sylva, chanteuse française (° 7 février 1885).
1948 : Jacques Feyder, cinéaste français (° 21 juillet 1885).
1954 : William Van Alen, architecte américain (° 10 août 1883).
1959 : John Foster Dulles, diplomate américain, qui fut le 51e secrétaire d'État (° 25 février 1888).
1963 : Elmore James, guitariste et chanteur de blues américain (° 27 janvier 1918).
1972 : Asta Nielsen, actrice danoise (° 11 septembre 1881).
1974 : Duke Ellington, pianiste, compositeur et chef d'orchestre de jazz américain (° 29 avril 1899).
1975 : Marcel Vacherot, joueur français de tennis (° 11 février 1881).
1976 : Denise Pelletier, actrice québécoise (° 22 mai 1923).
1979 : André Luguet, acteur français (° 15 mai 1892).
1981 : Charles-Émile Gadbois, prêtre catholique et folkloriste québécois (° 1er juin 1906).
1986 : Stephen Thorne, aspirant astronaute américain (° 11 février 1953).
1990 :
Léo Rivest, humoriste et comédien québécois (° 2 décembre 1913).
Arthur Villeneuve, peintre québécois (° 4 janvier 1910).
1991 :
Gene Clark, chanteur, guitariste et compositeur américain, membre d’origine du groupe The Byrds (° 17 novembre 1944).
Gérard Delage, journaliste, écrivain, gastronome et animateur québécois (° 27 septembre 1912).
1993 : Juan Jesús Posadas Ocampo, cardinal mexicain, archevêque de Guadalajara (° 10 novembre 1926).
1995 : Harold Wilson, homme politique britannique (° 11 mars 1916).
1996 :
Jacob Druckman, compositeur américain (° 26 juin 1928).
Joseph Mitchell, journaliste et écrivain américain (° 27 juillet 1908).
1997 :
Tal-su Kim, écrivain japonais (° 27 novembre 1919).
Edward Mulhare, acteur irlandais (° 8 avril 1923).
Sepp Weiler, sauteur à ski allemand (° 22 janvier 1921).
1998 : Dudley Broussard, musicien américain (° 16 août 1916).
2001 : Patricia Robertson, aspirante astronaute américaine (° 12 mars 1963).
2002 : Xi Zhongxun, homme politique chinois (° 15 octobre 1913).
2003 : Rachel Kempson, actrice britannique, veuve de Michael Redgrave (° 28 mai 1910).
2005 :
Arthur Haulot, poète, conteur et résistant belge (° 15 novembre 1913).
Guy Tardif, homme politique québécois (° 30 mai 1935).
2006 : Claude Piéplu, acteur français (° 9 mai 1923).
2007 :
Paul Morelle, écrivain et journaliste français (° 4 décembre 1917).
Philip M. Kaiser, diplomate américain (° 12 juillet 1913).
2008 :
Robert Knox, acteur britannique (° 21 août 1989).
Isaac Lipschits, historien et politologue néerlandais (° 19 novembre 1930).
Jimmy McGriff, organiste de jazz américain (° 3 avril 1936).
2010 :
Paul Gray, musicien américain, bassiste du groupe Slipknot (° 8 avril 1972).
Petr Muk, chanteur et compositeur tchèque (° 4 février 1965).
Anneliese Rothenberger, soprano allemande (° 19 juin 1924).
2013 : Gotthard Graubner, peintre allemand (° 13 juin 1930).
2016 :
Heinrich Bender (de), chef d'orchestre et pianiste allemand (° 11 mai 1925).
Suzanne Corkin (en), neuroscientifique américaine (° 18 mai 1937).
Adelina Dematti de Alaye, militant argentin des droits de l'Homme (° 5 juin 1927).
Marco Eneidi (de), saxophoniste américain (° 1er novembre 1956).
Lewis Fiander (en), acteur australien (° 12 janvier 1938).
Klaus Jürgen Herrmann (de), historien et archiviste allemand (° 25 juillet 1947).
Bruno-René Huchez, producteur français (° 2 octobre 1943).
Buck Kartalian (en), acteur américain (° 13 août 1922).
Mykola Katsal (uk), chef d'orchestre ukrainien (° 10 décembre 1940).
Malik Iqbal Mehdi Khan (en), homme politique pakistanais (° 1er janvier 1952).
Burt Kwouk, acteur britannique (° 18 juillet 1930).
Mell Lazarus, dessinateur de bande-dessinée américain (° 3 mai 1927).
Arnaldo Malheiros Filho (pt), criminologue brésilien (° 1950).
Anne-Marie Nzié, chanteuse camerounaise (° 1932).
Hughes Oliphant Old (en), théologien américain (° 13 avril 1933).
Leo Proost, cycliste belge (° 1er novembre 1933).
Oswaldo Reynoso (es) (es), écrivain péruvien (° 10 avril 1931).
Jorma Salmi, joueur de hockey sur glace finlandais (° 6 mai 1933).
Kōichi Satō, graphiste japonais (° 9 août 1944).
Soita Shitanda (en), homme politique kényan (° 1960).
Berend Jan Udink, homme politique et P-DG néerlandais (° 12 février 1926).
2017 : William Duborgh Jensen, styliste et créateur de costumes norvégien (° 10 mai 1935).
2019 :
Murray Gell-Mann, physicien américain, prix Nobel de physique 1969 (° 15 septembre 1929).
Pierre Hatet, acteur français (° 20 avril 1930).
2020 :
Anise Postel-Vinay, née Girard, résistante déportée française (° 12 juin 1922).
Jean-Loup Dabadie, scénariste, dialoguiste, et parolier français, membre de l'Académie française (° 27 septembre 1938).
Naissances
15 av. J.-C. : Germanicus, général romain († 10 octobre 19).
1686 : Daniel Gabriel Fahrenheit, physicien allemand, inventeur de l'échelle de température qui porte son nom († 16 septembre 1736).
1728 : Jean-Baptiste Pillement, peintre et décorateur français († 26 avril 1808).
1743 : Jean-Paul Marat, homme politique français († 13 juillet 1793).
1751 : Charles-Emmanuel IV de Sardaigne, roi de Sardaigne de 1796 à 1802 († 6 octobre 1819).
1803 : Charles-Lucien Bonaparte, zoologue français, fils de Lucien Bonaparte et neveu de l'Empereur († 29 avril 1857).
1819 : Victoria, reine du Royaume-Uni et impératrice des Indes († 22 janvier 1901).
1851 : Jean Baptiste De Rode, secrétaire général du Ministère de la Justice de Belgique, puis administrateur de la Sûreté de l'État († 1914).
1875 : Robert Garrett, athlète américain, multiple médaillé aux jeux olympiques de 1896 et 1900 († 25 avril 1961).
1876 : Maurilio Fossati, cardinal italien, archevêque de Turin († 30 mars 1965).
1886 : Paul Paray, chef d'orchestre et compositeur français, membre de l'Académie des Beaux-Arts († 10 octobre 1979).
1887 : Jean de La Varende, écrivain français († 8 juin 1959).
1899 :
Suzanne Lenglen, joueuse de tennis française († 4 juillet 1938).
Henri Michaux, écrivain et peintre français d'origine belge († 19 octobre 1984).
1900 : Eduardo De Filippo, cinéaste, scénariste et acteur italien († 31 octobre 1984).
1902 :
Lionel Conacher, joueur canadien de hockey sur glace et de football canadien († 26 mai 1954).
Sylvia Daoust, sculptrice québécoise († 19 juillet 2004).
1905 : Mikhaïl Cholokhov, écrivain russe, prix Nobel de littérature 1965 († 21 février 1984).
1910 : Jimmy Demaret, golfeur américain († 28 décembre 1983).
1914 :
Lilli Palmer, actrice autrichienne († 27 janvier 1986).
George Tabori (György Tábori), scénariste, acteur et réalisateur hongrois († 23 juillet 2007).
1916 : Juanito Valderrama, chanteur de flamenco espagnol († 12 avril 2004).
1920 : Robert Lynen, acteur et résistant français († 1er avril 1944).
1923 :
Siobhan McKenna, actrice irlandaise († 16 novembre 1986).
Seijun Suzuki, réalisateur japonais († 13 février 2017).
1925 : Mai Zetterling, actrice, réalisatrice et scénariste suédoise († 17 mars 1994).
1930 :
Ryszard Kiwerski, artiste peintre, graphiste, affichiste polonais († 20 décembre 2015).
Robert Bateman, artiste canadien
1931 : Michael Lonsdale, acteur franco-britannique († 21 septembre 2020).
1933 : Réal Giguère, animateur de radio et de télévision, scénariste et acteur québécois († 11 février 2019).
1937 : Archie Shepp, joueur de jazz américain.
1938 : Tommy Chong, acteur, scénariste et humoriste canadien.
1941 :
Konrad Boehmer, compositeur néerlandais d'origine allemande († 4 octobre 2014).
Bob Dylan (Robert Zimmerman, dit), musicien de folk américain.
1944 :
Christine Delaroche, actrice française.
Patti LaBelle, chanteuse américaine.
Dominique Lavanant, comédienne française.
1945 : Priscilla Beaulieu, actrice américaine, épouse d'Elvis Presley.
1946 : Jackie Berroyer, acteur, écrivain et scénariste français.
1948 :
Richard Dembo, réalisateur et scénariste français († 11 novembre 2004).
Christian Nourrichard, évêque catholique français, évêque d'Évreux.
1949 :
Jim Broadbent, acteur britannique.
Aurelio De Laurentiis, producteur de cinéma et dirigeant sportif italien.
1951 :
Jean-Pierre Bacri, acteur et scénariste français († 18 janvier 2021).
Ronald A. Parise, astronaute américain († 9 mai 2008).
1952 : Marc Cerrone, musicien français, batteur de formation.
1953 :
Diego Cugia (it), écrivain, journaliste, metteur en scène et auteur italien, travaillant à la radio-télévision.
Néjib Khattab, animateur tunisien, l'un des pionniers de la préparation des émissions et des variétés dans le monde arabe († 25 avril 1998).
Alfred Molina, acteur anglo-américain.
1954 : Francisco García Escalero, tueur en série espagnol († août 2014).
1955 :
Rosanne Cash, chanteuse et auteure-compositrice américaine de musique country.
Philippe Lafontaine, auteur-compositeur et interprète belge.
1959 : Per-Eric Lindbergh, joueur de hockey sur glace suédois († 11 novembre 1985).
1960 :
Guy Fletcher, musicien britannique, membre du groupe Dire Straits.
Kristin Scott Thomas, actrice britannique.
1961 : Alain Lemieux, joueur de hockey sur glace québécois.
1962 : Gene Anthony Ray, comédien et danseur américain († 14 novembre 2003).
1964 : Pat Verbeek, joueur de hockey sur glace canadien.
1965 : John C. Reilly, acteur et scénariste américain.
1966 : Éric Cantona, footballeur et acteur français.
1967 :
Matt Laurent, auteur-compositeur et interprète québécois.
Eric Close, acteur américain.
1970 : Tommy Page (en), chanteur américain.
1971 : Kris Draper, joueur de hockey sur glace canadien.
1972 : Laure Sainclair, actrice porno française.
1972 : Maxime Souraïev, cosmonaute russe.
1973 :
Karim Alami, joueur de tennis marocain.
Bartolo Colon, joueur de baseball dominicain.
1974 :
Florence Baverel-Robert, biathlète française.
Dan Houser, entrepreneur britannique.
1975 : Marc Gagnon, patineur de vitesse sur courte piste québécois.
1976 :
Annisa Trihapsari, actrice et mannequin indonésienne.
Mokobé (Mokobé Traoré, dit), chanteur français, membre du collectif Mafia K'1 Fry et du groupe 113.
1977 : Alexandra Laverdière, actrice québécoise.
1978 :
Brad Penny, joueur de baseball américain.
Rose (Keren Meloul, dite), chanteuse française.
1979 : Tracy McGrady, joueur de basketball américain.
1982 :
Guillaume Costentin, basketteur français.
Laurent Pionnier, footballeur français.
1984 :
Frontliner (Barry Drooger, dit), producteur et disc-jockey néerlandais.
Ivan Kljaković Gašpić, marin croate.
Ludovic Quistin, footballeur français († 28 mai 2012).
Rebecca Wiasak, coureuse cycliste australienne.
1987 :
Déborah François, actrice belge.
Guillaume Latendresse, joueur de hockey sur glace québécois.
1988 : Artem Anisimov, hockeyeur sur glace russe.
1990 :
Mattias Ekholm, hockeyeur sur glace suédois.
Félix Moati, acteur et réalisateur français.
1991 :
Cody Eakin, hockeyeur sur glace canadien.
Upchurch the Redneck (Ryan Edward Upchurch, dit), chanteur américain.
1992 : Dan Slania, joueur de baseball américain.
Alicia Rhodes | Joanna Jet | Poppy Morgan |
Ashley Long | Kay Parker | Roxanne Hall |
Belle Delphine | Kelly Stafford | Roxy Jezel |
Cathy Barry | Layla Jade | Sabrina Johnson |
Eva Vortex | Linsey Dawn McKenzie | Samantha Bentley |
Flick Shagwell | Lynn Paula Russell | Sarah Louise Young |
Gemma Massey | Magdalene St. Michaels | Sophie Dee |
Hannah Harper | McKenzie Lee | Tanya Tate |
Holly Wellin | Michelle Thorne | Taylor Wane |
Isabel Ice | Nici Sterling | Teresa May |
Jasmine Jae | Nikki Jayne | |
Charles Humbert, né le 28 mai 1866 à Loison (Meuse) et mort le 1er novembre 1927 à Paris, est un homme politique français.
Fils naturel d'une domestique, Marie Clémentine Duchet née à Loison (55) en 1846, il est déclaré à l'état-civil sous le nom de sa mère : Duchet. Puis celle-ci épouse le 13 octobre 1868 Casimir Humbert, né à Fresnes-au-Mont (55), gendarme, (1843-1869) qui meurt l'année suivante à Paris. Son acte de naissance comporte, en marge, la mention (rédigée en 1884) de sa reconnaissance et légitimation par le mariage survenu en 1868.
Militaire de carrière, percepteur, journaliste, il est titulaire de la Légion d'honneur et député de la Meuse du 6 mai 1906 au 30 janvier 1908. Sénateur de la IIIe République de 19 janvier 1908 au 10 janvier 1920, il est vice-président de la commission sénatoriale des armées très actif pendant la Première Guerre mondiale. Il a écrit plusieurs ouvrages traitant de thèmes militaires y dénonçant le manque de moyens ainsi qu'un ouvrage sur les colonies françaises. Un hymne de guerre "des canons, des munitions" lui est dédié
Après avoir quitté l'armée en 1902, Charles Humbert est entré au Matin comme journaliste en 1904. Le Matin est la propriété de M. Buneau-Varilla, homme influent et ami de Raymond Poincaré. Humbert rompt avec Buneau-Varilla en 1906. Il collabore au Journal en 1907 et en devient le directeur politique en 1911. En 1913 Charles Humbert sert d'intermédiaire auprès de la famille Letellier pour l'achat du Journal pour 2 millions de francs. L'opération est reportée et le Journal périclite. En mai 1915, l'annonce de la mise en vente du Journal est faite et Humbert y mène sa campagne "des canons, des munitions". Les difficultés du Journal contraignent Humbert à chercher des investisseurs; il trouve Guillaume Desouches et Pierre Lenoir. L'achat du quotidien se fait et Charles Humbert garde la direction politique du Journal. Malheureusement il s'avère que Lenoir est un prête-nom masquant des investissements allemands. Humbert doit rembourser leurs avances et cherche un nouvel investisseur. Il prévient Poincaré de ses problèmes. C'est à ce moment qu'intervient Bolo Pacha qui verse les fonds nécessaires, qui s'avèreront d'origine douteuse également.
Son testament politique est Chacun son tour (1925), livre relatant ses déboires avec Raymond Poincaré notamment et racontant sa version de l'affaire Le Journal (Bolo Pacha et Pierre Lenoir). En effet, le 18 février 1918, Charles Humbert est arrêté dans son château de Mesnil-Guillaume, près de Lisieux pour intelligence avec l'ennemi. Il aurait racheté Le Journal avec de l'argent allemand. Il sera acquitté, les coaccusés seront condamnés à mort et exécutés.
En garnison à Dieppe, comme sous-lieutenant au 119e régiment d'infanterie, il épousa en 1892 l'écrivaine anglaise Mabel Wells Annie Rooke (petite-fille de l'éditeur de journaux anglais Joseph Drew). Il eut un garçon, Charles William et une fille Agnès Humbert qui épouse en 1916 le peintre Georges Sabbagh et qui est la mère du journaliste Pierre Sabbagh. Elle s'illustrera pendant la seconde guerre mondiale dans la Résistance en créant le premier réseau de résistant dans la France occupée, le réseau du Musée de l'Homme. Divorcé, il épouse en secondes noces en 1908 Marie Levylier (née Nathan, 1872-1920), d'une famille juive de Nancy; la fille de cette dernière, Jeanne épousera Léon Blum.
Les précieuses découvertes archéologiques faites à Senon par les Allemands en 1914-1918 emportées en Allemagne seront rapatriées en France grâce à son intervention
Charles Humbert est inhumé à Paris dans le cimetière des Batignolles (24e division).
Le Journal était un quotidien français qui parut entre 1892 et 1944 dont le siège se trouvait au 100 rue de Richelieu dans le 2e arrondissement de Paris. Dans ses premières années (jusqu'en 1911), c'est un journal littéraire de tendance républicaine. C'est l'un des quatre plus grands quotidiens français d’avant-guerre, avec Le Petit Parisien, Le Matin, et Le Petit Journal. Son orientation nationaliste se renforce ensuite au fil des années, amenant à sa disparition avec la fin du régime de Vichy en 1944.
Historique
Journal littéraire (1892-1911)
Le Journal est lancé le 18 septembre 1892 par le journaliste Fernand Xau, ancien imprésario de Buffalo Bill lors de la tournée française du Buffalo Bill's Wild West Show. Son projet est de créer un « journal littéraire d’un sou » (5 centimes) destiné aux petits commerçants, aux instituteurs, aux ouvriers et aux employés.
Affiche par E. Charle Lucas
Rapidement, Xau s'entoure de grandes signatures comme Octave Mirbeau, Maurice Barrès, Émile Zola, Léon Daudet, Jules Renard, Raoul Ponchon, Alphonse Allais et Georges Courteline ; le radical Clemenceau y écrit également de 1895 à 1897. Il installe la rédaction au 100, rue de Richelieu, dans le IIe arrondissement de Paris, puis lance en 1893 un supplément hebdomadaire illustré, Le Journal pour tous. De sensibilité républicaine, Le Journal connaît un bon succès, avec un tirage de 450 000 exemplaires à la fin du xixe siècle. Fernand Xau rachète alors la revue littéraire Gil Blas qui a notamment publié Maupassant, Musset et George Sand.
Le chroniqueur sportif à partir de 1892 est Rodolphe Darzens.
En 1893, Xau lance un supplément illustré, Le Journal pour tous, qui est suspendu en 1906
Eugène Letellier, entrepreneur en travaux publics d’origine belge, devient commanditaire, dès 1900, avec son frère Léon, administrateur, du Journal. Après la mort de Xau en 1899, Le Journal est dirigé par Henri Letellier, avec José-Maria de Heredia au poste de directeur littéraire.
Ligne politique conservatrice (1911-1925)
Son contenu éditorial change en 1911, date à laquelle le sénateur de la Meuse Charles Humbert est nommé directeur politique du quotidien. Il lui imprime alors une ligne politique conservatrice et nationaliste. Le public suit : le tirage du Journal atteint le million d’exemplaires, ce qui lui permet de contrebalancer le poids de son grand rival, Le Matin. À la veille de la guerre de 1914-1918, c'est l'un des quatre plus grands quotidiens français, avec Le Petit Parisien, Le Matin, et Le Petit Journal.
Après la Première Guerre mondiale, ils sont rejoints par L'Écho de Paris pour former le Consortium des cinq grands quotidiens nationaux organisé par l'Agence Havas afin d'éviter l'irruption de concurrents qui seraient tentés de diffuser à un prix plus bas. L'Agence Havas veille à répartir entre eux l'essentiel de la publicité.
L'orientation conservatrice du Journal a été renforcée par l'arrivée à la direction politique de François-Ignace Mouthon, journaliste catholique et antisémite. Puis un scandale ébranle la réputation du quotidien : l'un de ses actionnaires, Pierre Lenoir, est convaincu d'espionnage et fusillé le 24 octobre 1919. Son tirage diminue alors de moitié.
En dépit d'une nouvelle formule, qui privilégie les grands reportages et les enquêtes, Le Journal ne parvient pas à renouer avec le succès. Le titre sera finalement vendu en janvier 1925 à un groupe d'investisseurs formé par le directeur du casino de Deauville, l’agence Havas et la Banque de Paris et des Pays-Bas.
Vers le fascisme (1925-1944)
Une nouvelle équipe prend progressivement la direction de la rédaction et, en 1929, Le Journal rachète le quotidien L’Écho des sports. En complément des feuilletons, comme ceux de Maurice Leblanc et de Gaston Leroux, ses pages publient des textes d'écrivains célèbres, comme Blaise Cendrars ou Colette, qui y tient une rubrique hebdomadaire jusqu’en 1938. Géo London, grand reporter, est, durant cette période, le chroniqueur judiciaire.
La ligne politique du journal reste ancrée à droite. Dans les années 1930, il s'affirme anticommuniste et préconise une alliance avec l’Italie fasciste. En mai 1937, il publie une interview d'Adolf Hitler, réalisée par Abel Bonnard, et s’enthousiasme pour le régime nazi. Quand éclate la Seconde guerre mondiale, Le Journal s'exile d'abord à Limoges, puis à Marseille, et enfin à Lyon. Il est suspendu en 1944 avant de cesser définitivement sa parution la même année. Il est supprimé, ainsi que tous les autres journaux ayant légalement continué à paraître sous l'Occupation, excepté Le Figaro. Une partie de ses archives sont alors attribuées au quotidien L’Aurore.
Événements
843 : bataille de Blain (victoire des troupes bretonnes de Nominoë sur les troupes franques).
1086 : élection du pape Victor III.
1276 : Magnus III est couronné roi de Suède, à Uppsala.
1337 : confiscation du duché de Guyenne par Philippe VI de France.
1547 : seconde partie de l'oraison funèbre du roi de France François Ier, décédé le 31 mars précédent, en la nécropole royale de Saint-Denis.
1626 : Peter Minuit achète Manhattan.
1667 : les troupes de Louis XIV entrent aux Pays-Bas espagnols, marquant le début de la guerre de Dévolution.
1670 : Louis XIV crée l'hôtel des Invalides, par ordonnance royale.
1797 : découverte de l'île de Mangareva, dans l'archipel des Gambier, par James Wilson.
1814 : Pie VII rentre triomphalement à Rome, après son emprisonnement à Fontainebleau par Napoléon.
1822 : bataille de Pichincha.
1830 : ouverture de l'une des premières lignes de chemin de fer aux États-Unis, la Baltimore and Ohio Railroad, entre Baltimore et Ellicott City, Maryland.
1842 : bataille de Congella.
1844 : date de l'envoi du premier télégramme en morse, par Samuel Morse ; le message indique « What hath God wrought ? » (« Qu'est-ce que Dieu a forgé ? » en français).
1873 : Patrice de Mac-Mahon devient président de la République française.
1883 : le pont de Brooklyn, à New York, est ouvert au trafic après quatorze ans de travaux.
1938 : création du Centre national de la recherche scientifique appliquée en France.
1941 : le HMS Hood, fleuron de la Royal Navy, est coulé.
1950 : résolution n°81 du Conseil de sécurité des Nations unies, relative à sa procédure.
1972 : André Saint-Mleux est nommé ministre d'État de Monaco, par le prince Rainier III, en remplacement de François-Didier Gregh, en poste depuis le 1er avril 1969.
1975 : Noureddine Rifaï est intronisé président du conseil des ministres libanais, en remplacement de Rachid Solh, par le président Elias Hraoui.
1993 : indépendance de l'Érythrée.
2002 : ratification du traité de réduction des arsenaux nucléaires stratégiques.
2014 : pluie de météores, les Camélopardalides de mai, dues à la comète 209P/LINEAR.
2014 : quatre personnes sont tuées, lors d'une fusillade au Musée juif de Belgique.
2018 : à la Barbade, le Parti travailliste remporte la totalité des sièges lors des élections législatives.
2019 :
dans l'Union européenne, suite des élections, qui se déroulent cette fois en Irlande et République tchèque.
En Irlande, ont lieu les élections municipales, et simultanément un référendum constitutionnel sur les conditions du divorce.
Au Royaume-Uni, Theresa May, Première ministre, annonce sa démission de la tête du Parti conservateur, avec effet le 7 juin, et ouvrant officiellement la course à sa succession
2019 : treize personnes sont blessées, lors de l'attentat de la rue Victor-Hugo de Lyon.
Le HMS Hood (fanion 51) est un croiseur de bataille britannique de classe Admiral, fleuron de la Royal Navy pendant l'entre-deux-guerres. Il fut coulé le 24 mai 1941 à la sortie du détroit du Danemark, lors d'une bataille navale l'opposant au cuirassé allemand Bismarck.
Le bâtiment est armé de 8 canons de 381 mm en quatre tourelles doubles, deux à l'avant (tourelles A et B) et deux à l'arrière (tourelles X et Y).
Profil du Hood vu en 1921
Historique
Avant la Seconde Guerre mondiale
Lancé en 1918, le navire ne prit pas part aux combats de la Première Guerre mondiale. C'était le plus grand navire de la flotte britannique lors de sa mise en service en 1920, et ce durant les 20 années qui suivirent. Pour ces raisons de prestige, le navire passa une grande partie de l'entre-deux-guerres à rendre visite aux autres parties de l'empire britannique ou aux autres pays.
Un talon d'Achille
Cependant, la faiblesse du navire résidait dans son blindage, insuffisamment épais, surtout sur le pont du navire. Et pour cause, le navire était un croiseur de bataille et non un cuirassé. Bien qu'armé comme tel, il ne possédait pas la cuirasse nécessaire. On craignait particulièrement les obus de gros calibre tombant à la verticale. Les amiraux en étaient conscients, mais le projet de refonte fut constamment reporté, faute d'argent, mais surtout de temps : le navire étant « l'ambassadeur » de la force navale britannique, il fut mobilisé par les parades, mais aussi par les nombreuses crises présageant la guerre. En 1939, avec le déclenchement de la guerre contre l'Allemagne, l'idée de renforcement du blindage fut définitivement enterrée.
Seconde Guerre mondiale
Au début du second conflit mondial, le Hood est transféré à la base navale de Scapa Flow, au nord de l'Écosse. Avec les autres bâtiments de la Home Fleet, il a pour zone d'action l'Atlantique nord. Il participe à l'attaque de la flotte française à Mers el-Kébir en 1940.
La fin tragique du Hood
Le 21 mai 1941, le cuirassé allemand Bismarck, ainsi que le croiseur lourd Prinz Eugen, sont repérés à Bergen, en Norvège. Ils quittent le port en direction de l'Islande et risquent d'étouffer la Grande-Bretagne en menaçant les convois entre elle et les États-Unis. Le 22 mai, à 22 h 15, le Hood et le cuirassé Prince of Wales quittent Scapa Flow pour aller à leur rencontre dans le détroit du Danemark. Le groupe naval est dirigé par le vice-amiral Holland. La direction du Bismarck est confirmée par deux croiseurs, le Norfolk et le Suffolk, qui le repèrent au radar au nord-est de l'Islande le 23 mai et le suivent à distance.
La fin du Hood, dessin de J.C. Schmitz-Westerholt. Le Prince of Wales est au premier plan
Le lendemain 24 mai, à 5 h 5, à la sortie du détroit du Danemark, les deux flottes s'aperçoivent. La bataille est engagée à 5 h 52, aux coordonnées 61° 31' N, 31° 52' O, à une distance de 25 km, se réduisant. Les quatre navires en présence encaissent chacun des coups sévères, mais aucun ne semble emporter la décision. Les navires allemands deviennent pourtant de plus en plus précis dans leur tir, tandis que le Prince of Wales souffre de nombreux problèmes techniques qui l'empêchent de tirer plus vite. À 5 h 57, la seconde salve du Prinz Eugen déclenche un incendie, à 6 h 0, un obus du Bismarck atteint le talon d'Achille du Hood, au niveau de la soute à munitions insuffisamment protégée. Une formidable explosion retentit, avec une boule de feu haute de plusieurs centaines de mètres : le navire est cassé en deux et coule en quelques minutes. On ne trouvera que trois survivants sur les 1 419 hommes d'équipage.
Le Prince of Wales rompt le combat. Quant au Bismarck, dont une soute à mazout a été perforée, il est contraint de renoncer à ses raids dans l'Atlantique et doit regagner Brest. Commence alors une longue traque de la Royal Navy qui parvient à l'intercepter grâce aux avions de l'Ark Royal, permettant aux cuirassés King George V et Rodney de l'endommager et de provoquer son sabordage par l'équipage.
La Royal Navy reste maîtresse de la mer du Nord et de l'Atlantique.
Conséquences
L'anéantissement du fleuron de la marine britannique en quelques secondes provoque une très vive émotion au Royaume-Uni. Le désir de revanche est très fort et Churchill ordonne à ses amiraux : « Sink the Bismarck ! » (« Coulez le Bismarck ! »). Tout sera mis en œuvre pour laver cet affront et couler le Bismarck ce qui sera achevé le 27 mai 1941 à peu près à 650 km à l'ouest de Brest.
Théories modernes sur le naufrage
La cause exacte de la perte du HMS Hood demeure un sujet de débat. De multiples théories ont été avancées, dont plusieurs visent sans doute à ménager la fierté navale britannique en s'efforçant de minimiser la participation du Bismarck. Les principales théories peuvent être résumées comme suit.
Examen des théories
Coup direct d'un obus pénétré dans le compartiment arrière
Cet obus n'a pu provenir que du Bismarck, étant donné que le Prinz Eugen ne tirait plus sur le Hood au moment de l'explosion. Comme indiqué plus haut, cette version des faits était presque tenue pour acquise au moment du naufrage. Un premier doute est survenu à la suite de témoignages selon lesquels l'explosion qui a détruit le Hood avait pris naissance près du mât principal, très en avant du compartiment arrière (par exemple l'esquisse, reproduite ici, produite devant la deuxième Chambre d'enquête par le capitaine de vaisseau Leach, commandant le Prince of Wales). Devant cette deuxième Chambre, des témoins experts ont suggéré que ce qui a été observé était l'évent, par l'intermédiaire des ventilateurs de la salle des machines, d'une explosion ou déflagration violente — mais pas instantanée — dans les compartiments des soutes à munitions de 4 pouces (102 mm). La même déflagration aurait détruit la cloison séparant les soutes des obus de 4 pouces et de 15 pouces (102 mm et 381 mm), ce qui se traduisit par une explosion catastrophique similaire à celles qui, durant la Première Guerre mondiale, avaient détruit plusieurs bâtiments britanniques lors de la bataille du Jutland. Cette théorie a finalement été adoptée par la Chambre.
Obus frappant sous la ceinture blindée et pénétrant dans une soute
Au cours de la même action, le Prince of Wales a reçu un coup de ce type à partir d'un obus de 380 mm, qui a couru sous l'eau sur une distance d'environ 80 pieds (25 m), qui a transpercé la coque à environ 28 pieds (8 m) au-dessous de la ligne de flottaison, est passé à travers des cloisons légères, a pénétré dans plusieurs cloisons et fini sa course, sans exploser, contre la cloison du magasin des torpilles. La deuxième Chambre a considéré cette théorie comme improbable, faisant valoir que le détonateur, s'il avait fonctionné, aurait fait exploser l'obus avant même qu'il eût atteint le navire.
Navire détruit par l'explosion de ses propres torpilles
Selon la théorie de Goodall, les torpilles du navire auraient pu exploser, soit par suite de l'incendie qui faisait rage sur le pont, soit, plus probablement, par une frappe directe du Bismarck. Cela aurait soufflé le côté du navire, séparant la poutre-maîtresse de la coque. L'eau entrant en force dans la brèche, à une vitesse de près de 30 nœuds, aurait alors cisaillé la section arrière du reste de la coque.
L'incendie survenu sur le pont a gagné l'une des soutes à munitions
La preuve a été donnée à la deuxième Chambre que les portes d'accès des chariots d'approvisionnement en obus de 4 pouces (102 mm) étaient fermées pendant l'action. Il reste possible qu'une porte ou un coffrage ait été ouvert par un obus ennemi, laissant entrer les flammes dans la soute. Les flammes auraient pu également passer par les dispositifs de ventilation des soutes ou encore, comme l'a suggéré Ted Briggs, à travers le plancher des tourelles des pièces de 15 pouces (381 mm).
En 1979, l'historien de la marine Anthony Preston (en) a fait valoir que les soutes du Hood « étaient entourées d'obus anti-aériens de 4 pouces (102 mm) entreposés en dehors des barbettes blindées (sic) ». Ces arrimages non protégés pourraient avoir explosé par suite de l'incendie du pont ou après avoir été touchés par un obus du Bismarck.
Navire détruit par ses propres armes
Devant la deuxième Chambre, des témoins oculaires ont signalé les types inhabituels de décharge des pièces de 15 pouces (381 mm) du Hood, suggérant qu'un obus pourrait avoir explosé dans un canon, provoquant une explosion dans la tourelle. Il est possible que, dans l'excitation du combat, toutes les mesures de sécurité adoptées après les catastrophes de la bataille du Jutland pour prévenir une telle explosion dans les soutes n'aient pu être appliquées.
Synthèse
Dernière photographie du Hood, prise depuis le Prince of Wales.
Jurens donne un examen approfondi de chacune de ces théories (à l'exception de celle de Preston) : sa principale conclusion est que la perte du Hood a presque certainement été précipitée par l'explosion d'une soute d'obus de 4 pouces (102 mm), mais qu'il existe un certain nombre de causes différentes à cette explosion. L'image populaire de l'obus pénétrant le blindage du pont à la verticale est selon lui erronée : il estime que l'angle de chute des obus de 380 mm du Bismarck au moment de la perte n'aurait pas dépassé environ 14 degrés, un angle si défavorable à la pénétration d'un blindage horizontal qu'il est en fait hors des normes de pénétration de l'échelle des chartes de tir allemandes contemporaines. En outre, des images du Hood générées par ordinateur montrent qu'un obus tombant sous cet angle n'aurait pas pu atteindre une soute arrière sans d'abord passer par une partie de la ceinture blindée. D'autre part, le blindage de 12 pouces (305 mm) aurait pu être transpercé, si le Hood avait progressé suffisamment lors de son dernier tour.
Bien que son emplacement soit connu, l'épave n'a été observée qu'une seule fois, à l'occasion d'une expédition conjointe Bismark-Hood financée par la télévision publique britannique.
En juillet 2001, après le 60e anniversaire du naufrage, l'inspection de l'épave du Hood, gisant par 2800 mètres de profondeur, a ouvert de nouvelles perspectives. Les images de l'épave acquises par sonar ont confirmé que la partie arrière des soutes a explosé. À l'arrière du Hood, les safrans étaient toujours en place, et il a été établi que ceux-ci étaient tournés vers bâbord au moment de l'explosion. En outre, une section de l'avant, immédiatement en avant d'une tourelle, est absente, ce qui a conduit l'historien et ancien chargé de cours au Britannia Royal Naval College de Dartmouth Eric J. Grove et le chef d'expédition David Mearns à penser que « soit juste avant, soit juste après avoir quitté la surface, l'avant a subi des dommages massifs dus à une explosion interne », peut-être une explosion partielle des soutes de munitions de 15 pouces de la partie avant. Il a été suggéré que l'incendie mortel s'est propagé depuis l'extrémité arrière du navire à travers les soutes à combustible de tribord, étant donné que du côté tribord « apparaît manquer la plus grande partie, si ce n'est la totalité, du blindage renforcé anti-torpilles ».
Expéditions pour récupérer la cloche du navire
En 2012, le gouvernement britannique a autorisé l'océanographe David Mearns à retourner sur le site du naufrage afin de récupérer l'une des deux cloches du navire gisant dans un petit champ de débris. Avec le soutien de l'Association HMS Hood, Mearns prévoyait de rendre la cloche à la ville de Portsmouth où elle ferait partie du premier mémorial officiel et permanent du sacrifice de son dernier équipage au Musée national de la Royal Navy récemment réaménagé.
L'expédition a également profité de l'occasion pour filmer à nouveau l'épave et l'inspecter à l'aide de techniques non disponibles en 2001. Comme auparavant, à l'exception de la tentative de récupération de la cloche du navire, une politique stricte de « regarder mais de ne pas toucher » a été respectée. La tentative initiale, parrainée par Paul Allen et utilisant son yacht personnel Octopus, équipé pour des recherches sous-marines en eau profonde, a été abandonnée après dix jours en septembre 2012 en raison de conditions météorologiques défavorables
En 2015, la même équipe a tenté une deuxième opération de récupération au départ du port de Reykjavik (Islande). La cloche du Hood a finalement été récupérée le 7 août 2015. Elle appartenait à l'origine au cuirassé pré-dreadnought Hood, avant d'être installée sur le croiseur de guerre. Une inscription autour de sa base indique : « Cette cloche a été préservée du cuirassé HMS Hood 1891-1914 (en) par feu le contre-amiral, l'honorable Sir Horace Hood KCB, DSO, MVO tué au Jutland le 31 mai 1916 ». Une seconde inscription, sur le côté, précise : « Conformément aux souhaits de Lady Hood, elle a été présentée à la mémoire de son mari sur le croiseur de bataille HMS Hood, le navire qu'elle a lancé le 22 août 1918 ». En plus des deux inscriptions, la cloche porte toujours la couleur bleu royal vif sur sa couronne, ainsi qu'à l'intérieur.
Après des travaux de conservation, elle a été exposée au musée naval de Portsmouth en mai 2016