Le rumsteck, rumsteak, romsteck ou romsteak (de l'anglais rump steak, littéralement « steak de la croupe ») est un morceau de découpe du bœuf. Il est, tout comme le sont aussi le faux-filet et l'entrecôte, d'un prix élevé et principalement mangé en grillade.
Origine britannique du terme
Jusqu'au XIXe siècle, le rumsteck était en France appelé la culotte (voir ici un diagramme de découpe datant de l'époque) mais, à un certain moment du XXe siècle, le mot « culotte » fut dans l'usage quotidien définitivement remplacé par le terme d'origine anglaise rump steak. Par la suite, l'orthographe de rump steak se francisa très irrégulièrement, en donnant les quatre orthographes aujourd'hui admises : « rumsteck », « rumsteak », « romsteck » ou « romsteak ».
Consommation en France
En France on accompagne souvent un rumsteck avec des frites ou des haricots verts, avec ou sans sauce (béarnaise, au vin rouge, bordelaise, bourguignonne, au poivre, au roquefort etc.), avec ou sans condiment (moutarde de Dijon, de Meaux, de Bordeaux etc.) et très souvent avec un vin rouge comme boisson d'accompagnement.
Roza Iegorovna Chanina (en russe : Роза Егоровна Шанина), née le 3 avril 1924 et tuée au combat le 28 janvier 1945, est un sergent-major de l'Armée rouge, tireur d'élite pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Biographie
Enfance et formation
Roza Chanina est née à Yedma, petit village russe du gouvernement de Vologda (aujourd'hui dans l'oblast d'Arkhangelsk), fille d'Anna Alexeïevna Chanina, une trayeuse de vaches dans un kolkhoze et de Gueorgui Mikhaïlovitch Chanine, un bûcheron infirme du fait d'une blessure reçue pendant la Première Guerre mondiale. Roza aurait été nommée d'après la révolutionnaire marxiste Rosa Luxemburg. Elle termine l'école élémentaire à Yedma, puis poursuit ses études dans le village voisin de Bereznik, distant de 13 kilomètres, distance qu'elle est obligée de parcourir à pied, faute de ramassage scolaire. Elle y retournait même le samedi pour s'occuper de sa tante malade Agnia Borissova.
À l'âge de 14 ans, contre la volonté de ses parents, elle aurait marché 200 kilomètres à travers la taïga jusqu'à la gare pour poursuivre ses études à Arkhangelsk, où elle suit les cours du collège de formation des professeurs et travaille dans un jardin d'enfants (la marche de 200 kilomètres a été confirmée plus tard par son professeur, Alexandre Makarine).
Le 22 juin 1943, Roza Chanina s'enrôle dans l'Armée rouge et le 2 avril 1944, elle rejoint la 184e division de fusiliers où un peloton féminin de tireurs d'élite avait été formé. Elle combat pendant neuf mois et participe à la grande offensive soviétique sur Vilnius, déclenchée le 5 juin 1944. Elle reçoit l'ordre de la Gloire le 18 juin 1944 et de nouveau le 2 septembre 1944.
Un jour, en recevant l'ordre du commandant du bataillon de retourner sans délai à l'arrière, Chanina aurait répondu : « J'y retournerai après la bataille ». L'expression devint plus tard le titre d’un ouvrage de Nikolaï Jouravliov.
Le 12 décembre 1944, Roza reçoit une balle dans l'épaule, ce qui lui vaut la médaille du Courage, décernée le 27 décembre 1944.
Mort
Le 27 janvier 1945, Roza Chanina est gravement blessée durant une bataille près du hameau de Reichau (de), en province de Prusse-Orientale. Elle est retrouvée par deux soldats qui la découvrent éventrée, la poitrine déchirée par un obus à fragmentation. Malgré les tentatives pour la sauver, elle meurt le lendemain le 28 janvier 1945, trois mois avant la victoire de l'Armée rouge sur la Wehrmacht. L'infirmière Yekaterina Radkina se souvint que Chanina lui avait dit qu'elle regrettait d'avoir fait si peu. Pourtant , après avoir tué 59 ennemis, elle avouait ne plus avoir de cœur. Sa mère , apprenant la mort de sa fille déclara « que c'était mieux ainsi », compte tenu de ses états meurtriers de service
Vie privée
Roza Chanina avait quatre frères et une sœur : Fiodor, Julia, Marat, Mikhaïl et Sergueï. Mikhaïl mourut au cours du siège de Léningrad en 1941, Fiodor fut tué la même année pendant la campagne de Crimée et Sergueï ne revint pas non plus de la guerre. Marat fut le seul frère survivant.
La vie personnelle de Rosa Chanina a été contrecarrée par la guerre. Le 10 octobre 1944, elle écrit dans son journal : « Je ne peux pas accepter que Micha Panarine ne vive plus. Quel bon garçon ! [Il] a été tué... Il m'a aimée, je sais, et moi aussi... Mon cœur est lourd, j'ai vingt ans, mais je n'ai pas d'ami [masculin] proche ». En novembre 1944, Chanina écrit qu'elle se « bat dans sa tête qu'elle [aime] » un homme nommé Nikolaï, bien qu'il « ne brille pas par la scolarité et l'éducation ». Dans la même page, elle écrit qu'elle ne pense pas au mariage parce que « ce n'est pas le moment maintenant ». Elle écrit plus tard qu'elle « est sortie » avec Nikolaï et lui a « écrit une note dans le sens de "mais je me donne à [celui-ci] et n'aimerai aucun autre" ». En fin de compte, dans le dernier compte-rendu de son journal, rempli de tons sinistres, Chanina écrit qu'elle « ne peut pas trouver un réconfort » maintenant et qu'elle n'est « d'aucune utilité à personne ».
Personnalité
Le correspondant de guerre Piotr Moltchanov, qui avait fréquemment rencontré Roza Chanina au front, l'a décrite comme une personne d'une volonté inhabituelle, dotée d'une nature authentique et brillante. Elle avait un caractère simple, et estimait important le courage et l'absence d'égotisme chez les autres personnes. Elle s'habillait modestement et aimait jouer au volleyball.
Chanina s'est décrite elle-même comme une « bavarde illimitée et téméraire » pendant ses années de collège. Elle a défini son propre caractère à l'image de celui du poète, peintre et écrivain romantique Mikhail Lermontov, décidant, comme lui, d'agir comme elle l'entendait.
Selon la sœur d'armes de Chanina, Lidia Vdovina, Roza avait l'habitude de chanter sa chanson de guerre préférée « Oï toumany moi, rastoumany » (« Ô mes brumes ») à chaque fois qu'elle nettoyait son arme. Elle a une fois raconté une histoire quand « environ une cinquantaine de fascistes frénétiques avec des cris sauvages » ont attaqué une tranchée accueillant douze femmes snipers, y compris Chanina, affirmant : « Certains sont tombés de nos balles bien tirées, d'autres nous les avons finis avec nos baïonnettes, nos grenades, nos pelles et d'autres nous les avons fait prisonniers, après avoir capturé leurs armes ».
Roza Chanina a obtenu l’ordre de la Gloire par deux fois, devenant ainsi la première femme à recevoir l’une des plus hautes décorations soviétiques de la Seconde Guerre mondiale, ce qui lui a valu la célébrité dans l’ensemble du pays et la publication d’articles et de photos à son sujet dans les médias. Pendant la guerre, elle est baptisée par les journalistes étrangers la « Terreur invisible de la Prusse orientale », du nom de la région où elle combattait depuis l’automne 1944
Son journal de combat et plusieurs de ses lettres ont été publiés après sa mort, à partir de 1965, renouvelant l'intérêt pour Rosa Chanina dans la presse soviétique. Des rues à Arkhangelsk et dans les localités de Changaly et Stroïevskoïe ont été nommées en son honneur. Son village de Yedma possède un musée qui lui est consacré. L'école locale où elle a étudié en 1931-1935 a une plaque commémorative. La propagande communiste d'alors rendait hommage à l'admirable mère qui avait « mis au monde une telle fille ».
En 2013, elle figure sur un mur de la mémoire présentant les graffitis de six personnalités russes de la guerre (avec Pavel Oussov, Prokopy Galouchine, Alexandre Chabaline, Pavel Kojine et Piotr Noritsyne), inauguré à Arkhangelsk.
Le roman Étoile rouge (Buchet-Chastel, 2023) de Florian Ferrier a pour héroïne Lenka, une tireuse d'élite soviétique inspirée de l'histoire véritable de Roza Chanina
Des secours déployés aux abords du marché de Noël de Magdebourg, en Allemagne, après une attaque à la voiture-bélier, le 20 décembre 2024. (DORTHE HEIN / DPA-ZENTRALBILD / AFP)
Attaque sur un marché de Noël en Allemagne : au moins deux morts et plus de 60 blessés à Magdebourg, un suspect a été arrêté
Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a estimé vendredi soir que les événements survenus dans cette ville de près de 250 000 habitants, situées dans le nord-est du pays, laissent "présager le pire".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié 21:54Mis à jour il y a 2 minutes
Temps de lecture : 1min
Une voiture a percuté la foule d'un marché de Noël, vendredi 20 décembre dans la ville allemande de Magdebourg, faisant au moins deux morts et plus de 60 blessés, a annoncé le chef du gouvernement régional de Saxe-Anhalt, Reiner Haseloff, en milieu de soirée. Un premier bilan des secours faisait état un peu plus tôt de plusieurs dizaines de blessés, dont plusieurs grièvement.
"Nous pensons qu'il s'agit d'un attentat", a dit à l'AFP une porte-parole du ministère régional de l'Intérieur de Saxe-Anhalt, alors qu'un suspect a été arrêté, selon la police. "Nous avons arrêté l'auteur" de l'attentat et "il s'agit d'un homme originaire d'Arabie Saoudite qui exerce comme médecin ici" dans la région de Saxe-Anhalt, a dit le chef du gouvernement régional, Reiner Haseloff, précisant qu'il avait "agi seul". La voiture, qui a foncé dans la foule "sur au moins 400 mètres à travers le marché de Noël", était toujours sur place, a expliqué un porte-parole de la police de Magdebourg vers 21 heures.
Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a estimé que les événements survenus dans cette ville laissent "présager le pire". "Mes pensées vont aux victimes et à leurs familles. Nous sommes à vos côtés et aux côtés des habitants de Magdebourg. Mes remerciements vont aux secouristes dévoués en ces heures anxieuses", a-t-il écrit sur X(Nouvelle fenêtre). Le vice-chancelier allemand, Robert Habeck, a déclaré, lui aussi sur X,(Nouvelle fenêtre) qu'il s'agissait d'une "horrible nouvelle".
Frederick Henry Royce, né le 27 mars 1863 à Alwalton (Cambridgeshire) et décédé le 22 avril 1933 à West Wittering (Sussex), est un mécanicien britannique, pionnier de l'histoire de l'automobile et de l'aviation. En 1904, il fonde avec Charles Rolls le constructeur automobile et aéronautique Rolls-Royce.
Biographie
L'enfance
Frederick Henry Royce naît le 27 mars 1863 à Alwalton dans le comté anglais de Cambridgeshire, à 130 km au nord de Londres où il passe toute son enfance. Il est le fils de James et Mary Royce, famille de modestes meuniers, dernier né de cinq enfants. Dès son plus jeune âge, il se passionne pour l'ingénieuse mécanique du moulin à eau de son père. En 1873, il est âgé de 10 ans au décès de son père et devient vendeur de journaux à Londres, puis il entre en apprentissage de mécanique sur les chantiers d'une des premières compagnies de chemin de fer britannique, la Great Northern Railway à Peterborough. Il s'initie en autodidacte à l'algèbre et aux principes fondamentaux de la mécanique. Il est ensuite employé dans une usine d'outillage de Leeds, où il devient rapidement formateur en mécanique pour ses collaborateurs.
L'électromécanique
En 1882, âgé de 19 ans, il se passionne pour une nouvelle invention : les applications de l'électricité de la firme General Electric de l'inventeur Thomas Edison et se fait engager dans une des toutes premières compagnies d'électricité d'Angleterre. En 1886, déçu du manque d'évolution et de qualité technique de l'entreprise, il fonde, à Manchester avec son futur beau-frère Ernest Claremont, sa propre société, Cook Street, pour fabriquer du matériel électromécanique « plus simple et plus sûr » : des générateurs, des dynamos, des équipements électriques pour des usines. Ce matériel acquiert rapidement une notoriété de « qualité-fiabilité-solidité » et lui assure le succès et une notoriété commerciale nationale.
L'automobile
Au début des années 1900, une nouvelle invention excite la curiosité d'Henry Royce : l'automobile. Il se paye une Decauville (De Dion-Bouton) d'occasion pour se rendre à son travail. Sa voiture le déçoit profondément. Elle démarre très mal, surchauffe, est très bruyante, peu puissante, vibre de toutes parts, est difficile à manier, tombe souvent en panne, est peu confortable... En 1902, Royce fonde la Royce Company à Manchester et y fabrique sa première voiture, la Royce 10 HP de 2 cylindres et 10 chevaux, en y mettant tout son génie, son esprit de simplification et son perfectionnisme. En 1903 le résultat est esthétique, luxueux, robuste, fiable, silencieux, confortable, souple, sans aucune vibration, démarre de façon fiable... Il se fait vite une excellente réputation dans tout le pays.
Fondation de Rolls-Royce
En mai 1904 Sir Charles Rolls, pilote pionnier de la compétition automobile et important concessionnaire importateur d'automobiles d'Europe, est déçu par le faible niveau technique des voitures d'alors. Il rencontre sans optimisme Henry Royce alors âgé de 41 ans, dont tout le monde parle : il est finalement profondément enthousiasmé par les essais. Enfin une voiture anglaise digne de tous les éloges, qu'il s'engage à commercialiser sous son nom. En décembre Rolls et Royce s'associent et fusionnent leurs entreprises en Rolls-Royce qui se fait immédiatement une réputation auprès des clients d'élite et aristocratiques de Charles Rolls. Les Rolls-Royce sont les voitures les plus chères, mais aussi les meilleures du monde, qui gagnent un respect international dès 1910. Malgré la notoriété et la fortune, Henri Royce reste cantonné à son atelier de mécanique seize heures par jour jusqu'à l'épuisement, à la recherche d'évolutions avec un désir insatiable et maniaque de perfection. Les artisans de son entreprise le surnomment « papa Royce ». Les premières Rolls-Royce sont présentées avec succès au Salon de L'Automobile de Paris en décembre 1904. Les voitures remportent de nombreuses courses des années 1900 où elles se distinguent par leur grande fiabilité. Charles Rolls gagne la course Tourist Trophy de l'île de Man de 1906 au volant d'une Rolls-Royce 30 HP et déclare « Comme je n'ai fait que rester assis à attendre que la voiture franchisse la ligne d'arrivée, le mérite revient à monsieur Royce qui en est le dessinateur et le constructeur. »
Rolls-Royce Silver Ghost
En 1906, Henry Royce crée le chef-d’œuvre de sa vie, pour le Salon de l'automobile de Londres de novembre, la Rolls-Royce Silver Ghost (Rolls-Royce Fantôme d'argent, en anglais, car elle semble glisser dans l'air aussi silencieuse qu'un fantôme, et pour ses carrosseries en aluminium et en argent). Il s'agit de la meilleure voiture qu’il ait jamais fabriquée selon lui. C'est la voiture la plus prestigieuse du monde de l'époque, la plus célèbre de toutes les Rolls-Royce, avec un niveau de fiabilité technique jamais atteint depuis par la plupart des constructeurs d'aujourd'hui. Une des voitures les plus chères du monde qui bat le record d'alors du Scottish reliability Trials en couvrant 23 120 km sans un seul incident technique (l'originale appartient toujours à Rolls-Royce, en parfait état de fonctionnement avec 920 000 km au compteur).
Le célèbre officier et écrivain britannique Lawrence d'Arabie en disait : « Une Rolls-Royce dans le désert vaut tout l'or du monde. » eu égard à son exceptionnelle fiabilité dans les conditions les plus hostiles.
Le 12 juillet 1910, Charles Rolls se tue accidentellement lors d'un meeting aérien au-dessus de Bournemouth, neuf jours après avoir battu le record de traversée de la Manche en avion.
En 1911, Lord Montagu de Beaulieu, un fan de Rolls-Royce, présente à la direction le sculpteur Charles Sykes, qui sculptera la mascotte allégorique de la marque : « The Spirit of Ecstasy » (L'Esprit d'Extase), surnommée The Flying Lady (la femme volante), devenue célèbre emblème de Rolls-Royce, pour enjoliver tous les bouchons de radiateur de la marque.
.
À partir de 1912 la santé d'Henry Royce décline gravement, et ses médecins lui conseillent de se ménager, ne lui donnant que quelques années à vivre. Il passe alors tous ses hivers jusqu'à la fin de sa vie dans sa Villa Mimosa de Rayol-Canadel-sur-Mer, près de Saint-Tropez sur la Côte d'Azur, sur les conseils de son associé Claude Johnson (1864-1926), puis dans sa villa-bureau-d'étude voisine baptisée The Office (le bureau) où il travaille avec une équipe d'ingénieurs et de dessinateurs industriels, en liaison avec son usine Rolls-Royce de Derby (Royaume-Uni).
En 1914, la société Rolls-Royce plc (aéronautique) est créée pour fabriquer des moteurs d'avion pour la Première Guerre mondiale (pour devenir en 2009 le deuxième fabricant mondial de moteurs d'avion après General Electric Aviation). En 1931, Rolls-Royce rachète et fusionne avec Bentley, son plus important concurrent industriel et sportif.
En 1918 Henry Royce est anobli par le roi George V par le titre de noblesse britannique de chevalier de l'Ordre de l'Empire britannique (OBE, Sir (noblesse)), puis de 1er baronnet de la baronnie de Seaton dans le comté de Rutland en 1930, pour ses services rendus aux Forces armées britanniques avec entre autres le développement de son importante série de moteurs d'avions Rolls-Royce V12 (Rolls-Royce Eagle, Rolls-Royce Kestrel, Rolls-Royce R, Rolls-Royce Merlin...). Sans descendant, ses titres de noblesse n'ont pas été transmis à ses héritiers à sa disparition.
Le 22 avril 1933, Henry Royce décède à l'âge de 70 ans, à West Wittering, proche de Chichester, de son usine de Goodwood, et du Circuit de Goodwood, dans le Sussex de l'Ouest. Le logo Rolls-Royce avec un double R pour symboliser l’alliance des deux fondateurs Rolls et Royce, imprimé en rouge jusqu'en 1932, ne sera alors imprimé en noir que par choix esthétique (sans rapport selon Rolls-Royce, avec la disparition de son dernier fondateur).
Une malle est une sorte de coffre mobile en bois ou en tôle.
Origine du terme
Le mot date du XIe siècle et est issu du francique malha (ou malaha) signifiant besace.
Définition
La malle est composée d'un corps de malle (fût) fermant à l'aide d'un couvercle, généralement placé sur le dessus mais parfois à l'avant.
La malle dispose d'une poignée de chaque côté (avec trois poignées on appelle cela une malle valise et avec une poignée une valise). De tout temps l'homme a eu besoin de se déplacer en emportant ses affaires lors de ses voyages. À l'origine les malles sont bombées car le huchier (ouvrier d'un malletier) copiait tout simplement la forme bombée des coffres pour leur conférer une meilleure solidité.
Synonymie
La malle d'effets personnels d'un officier s'appelle la cantine.
Évolution
Au XVIIe siècle, les voyages vers les colonies et lieux d'exploration, les malles sont fabriquées directement dans les ports avec les bois exotiques ramenés par les navires au retour de leurs voyages ; c'est le début de l'ère du meuble de port et du meuble de marine. Ces malles avaient des formes simples, la construction était robuste, sans fioritures ni moulures, mais avec des renforts métalliques dans les angles et les parties délicates.
Les malles ont connu un essor important à partir des années 1850. Utilisées dans les grands paquebots de voyage, puis dans les trains, les malles se sont transformées quant à la forme et à la matière, et adaptées à ces modes de transport.
Au milieu du XIXe siècle, Louis Vuitton crée les malles plates (couvercle plat remplaçant le couvercle bombé) qui peuvent, grâce à leur forme, être empilées les unes sur les autres ; puis il conçoit divers modèles correspondant à des usages particuliers : malle lit, malle secrétaire, malle à chaussures, etc.
En 1873, la Maison Moynat crée les malles en osier en France. Le malletier invente des malles spécialement conçues pour l'automobile, comme les malles-limousine. Pour les usages particuliers, Moynat crée aussi des malles en camphrier pour la fourrure.
Typologie
On distingue :
Les malles anglaises : ce sont des malles en osier, légères ;
Les malles automobile : créées pour le transport d’objets pendant les voyages à bord des voitures attelées aux chevaux au XIXe siècle, puis sur les automobiles du début du XXe siècle;
Les malles bombées : les plus courantes, bombées en deux sens ou 1 seul, elle rappellent la construction d'un tonneau ;
Les malles plates : elles peuvent s'empiler ;
Les malles cintrées : dans les années 1930, on créa des malles mi courbes mi plates, en cintrant le bois ;
Les malles valises : petites malles à 3 poignées, qui peuvent être portées par une ou 2 personnes ;
Les malles Wardrobe : véritables armoires mobiles, elles comportent casier et cintres ;
Les malles commodes : ouvertes vers l'avant, elles comportent des tiroirs plus ou moins nombreux ;
Les malles à chapeaux : on peut y mettre généralement de 1 à 5 chapeaux ;
Les malles à pique-nique : conçue pour emporter tous les couverts nécessaires à un pique-nique ;
Les malles cabine : étroites, elle se positionnent sous le lit d'un paquebot.
Le citron (ou citron jaune) est un agrume, fruit du citronnier Citrus limon (L.) Burm. f. (classification de Tanaka). Il existe des formes douces (citron doux), les petits citrons (citrus limon) et acides (citron acide), le plus commun de nos jours, dont le jus a un pH d'environ 2,5.
Ce fruit, mûr, a une écorce qui va du vert tendre au jaune éclatant sous l'action du froid. La maturité est en fin d'automne et début d'hiver dans l’hémisphère nord. Sa chair est juteuse, le citron acide est riche en vitamine C, ce qui lui vaut - avec sa conservation facile - d'avoir été diffusé sur toute la planète par les navigateurs qui l'utilisent pour prévenir le scorbut. De l'écorce on extrait une huile essentielle qui contient principalement du limonène et du citral.
Histoire
Phanias d'Érèse semble soupçonner que le citron puisse tirer son nom du mot Cédron.
L'origine du citron jaune est longtemps restée inconnue, notamment en raison de son polymorphisme et de sa diversité inter-variétale. Les chercheurs situaient son ancêtre sauvage dans la région d'Assam, la région indo-birmane ou en Chine. Des études phylogénétiques en 2016 montrent qu'il est né en Méditerranée et est issu d'un hybride entre la bigarade (ou orange amère) et le cédrat vers le Ve millénaire av. J.-C..
Bien que le citron ait longtemps été confondu avec le cédrat, des récits grecs remontant au IIIe siècle indiquent que le citron a fait son apparition en Grèce Antique à partir du IVe siècle avant J-C. Le botaniste Théophraste lui attribue des qualités médicinales, notamment pour lutter contre les poisons. « Il est utile dans le cas d'empoisonnement par un liquide vénéneux, car, pris dans du vin, il agit violemment dans le ventre et fait évacuer le poison. » Il sert également à éloigner les parasites des vêtements et à parfumer la bouche.
Selon l'auteur grec Athénée de Naucratis, le citron commence à être consommé en aliment à partir du IIe siècle, servant notamment d'assaisonnement.
Le citronnier servait à l'origine de plante ornementale dans les jardins de plaisance au Moyen Âge, notamment les jardins islamiques à partir du Xe siècle. Le citron est progressivement introduit dans l'alimentation médiévale où il est utilisé comme fonds acide destiné essentiellement aux aménagements de légumes crus ou d'assaisonnement de toute nourriture au même titre que le verjus, le vinaigre ou le jus d'orange. Il est cependant probable qu'il ait servi de technique de conservation de la viande par l'acide depuis l'Antiquité.
Durant le Moyen Âge, le citron sert pour les marins à lutter contre le scorbut, en raison de sa grande teneur en vitamine C. Il est présent sur les bateaux des conquistadors espagnols lors de la conquête de l'Amérique et est implanté dans les régions les plus ensoleillées comme la Californie ou la Floride.
Rolls-Royce Silver Ghost 1909
Rolls-Royce Silver Ghost est le nom donné au châssis numéroté AX201 avec une carrosserie en aluminium poli de couleur gris argenté de la Rolls-Royce 40/50 HP qui est le sixième modèle d'automobile conçu par Henri Royce en 1907. Ce n'est qu'en 1925, lorsque Rolls Royce lance le modèle new Phantom que le nom de Silver Ghost est officiellement donné à toute la série des 40/50 HP. Sur les 7874 Silver Ghost qui ont été produites entre 1907 et 1926 il en reste environ 1500.
Elle demeure l'une des voitures les plus chères au monde et établit internationalement la réputation d'excellence de Rolls-Royce.
Historique
Après avoir fondé Rolls-Royce en 1904 avec Charles Rolls, Henri Royce crée le chef d’œuvre de sa vie, pour le « London Motor Show », son modèle le plus abouti, la « Rolls-Royce Silver Ghost ». Henri Royce la considère comme la meilleure voiture qu’il ait fabriquée. Baptisée à l'origine 40/50 HP, la voiture est surnommée Silver Ghost (Fantôme d'argent - Fantôme pour le silence, elle semble glisser dans l'air comme un fantôme - Argent car la carrosserie est en aluminium et les accessoires sont en argent). L'appellation est reconnue officiellement par Rolls-Royce en 1925 au moment du lancement de la Phantom.
Henri Royce désire produire les meilleures et les plus prestigieuses voitures du monde de l'époque, quelle que soit la démesure du coût. Il traque notamment le moindre bruit parasite avec un stéthoscope3. La Silver Ghost va établir la réputation d'élite de Rolls-Royce auprès des plus riches clients de la planète au moment où l'Empire britannique domine le monde. La Silver Ghost est présentée au salon londonien d’Olympia Hall en 1906. Deux exemplaires prennent place sur le stand à côté des 20 HP et 30 HP, mais ne sont pas entièrement terminés : le modèle ne sera finalisé qu’en 1907. Le premier modèle est acheté par le roi Léopold II de Belgique. Cette voiture est destinée aux rois, empereurs, aristocrates, milliardaires et autres célébrités. Lénine, nouveau dirigeant communiste révolutionnaire de la Russie en 1917, choisit de rouler comme le Tsar Nicolas II de Russie en Silver Ghost.
La Silver Ghost est la plus célèbre de toutes les Rolls-Royce, avec un niveau de fiabilité technique exceptionnel pour l'époque. Beaucoup l'ont décrite comme l'une des voitures combinant à la fois beauté, vitesse, silence, fiabilité, longévité et confort. Âgée de plus de 100 ans, l'originale appartient toujours à Rolls-Royce, en parfait état de fonctionnement avec plus de 920 000 km au compteur.
La Silver Ghost
En 1907, un entrepreneur commanda une 40/50HP. Ce fut la 12e HP40/50 à sortir de l'usine sous le numéro de châssis AX201. Elle fut peinte en gris argenté et prit le nom de Silver Ghost. L'AX201 est vendue à un particulier qui l'utilise pour ses vacances en Italie. La compagnie la rachète en 1948. Depuis, elle est utilisée comme outil de promotion de l'entreprise et voyage dans le monde entier. En 1989, la voiture est restaurée par SC Gordon Coachbuilders à Luton et P&A Wood à Great Easton (Essex), au Royaume-Uni. Elle appartient désormais à Bentley Motors.
La Silver Ghost est considérée comme la voiture la plus chère au monde: en 2005, sa valeur d'assurance a été estimée à 35 millions de $. En 2009, sa valeur est estimée à 57 millions de $.
Mécanique
L’objectif d’Henry Royce est de construire une voiture dotée d’un robuste châssis et d’un moteur puissant, souple et silencieux. Le six cylindres de la 30 HP constitué de trois paires de cylindres ne convenant pas, il est abandonné au profit d’un sept litres en deux blocs de trois cylindres.
Le moteur six cylindres de 7 litres de la Silver Ghost est un moteur à soupapes latérales de cotes carrées. Il développe 48 ch à 1 250 tr/min, un régime lent qui favorise fiabilité, souplesse et silence. Le vilebrequin tourne sur sept paliers, le palier central étant surdimensionné pour supprimer les vibrations. Dotée d’un carburateur Rolls-Royce, cette mécanique bénéficie du double allumage. La cylindrée sera portée à 7,4 litres en 1910 par allongement de la course. Si la puissance atteint 60 ch en 1914, le développement constant du moteur lui permettra de culminer à 80 ch à 2 250 tr/min sur certaines versions.
La boîte de vitesses possède quatre rapports. D’abord équipée d’une suspension à ressorts à lames, la Silver Ghost reçoit en 1912 des ressorts cantilever à l’arrière. Plusieurs empattements de châssis sont disponibles : 3,36 m et 3,65 m jusqu’en 1913, puis 3,66 m et 3,82 m. En option, des phares électriques remplacent les lampes à acétylène en 1914. À partir de 1919, le démarreur électrique et l’éclairage électrique feront partie de l’équipement de série.
Le système de freinage s’avère assez léger dans les premières années de vie du modèle : les freins actionnent les roues arrière par l’intermédiaire d’un levier manuel (la pédale de frein agissant sur la transmission). En 1913, des tambours sont montés sur les roues arrière, puis sur les quatre roues en 1923 avec un système d’assistance (servo à friction) entraîné par la boîte de vitesses (brevet Hispano-Suiza).
Dans la cultur
Dans la chanson « Melody » de l'album Histoire de Melody Nelson, Serge Gainsbourg mentionne sa Rolls-Royce ainsi que le bouchon de radiateur Spirit of Ecstasy : « Là-bas, sur le capot de cette Silver Ghost de 1910 / S'avance en éclaireur / La Vénus d'argent du radiateur / Dont les voiles légers volent aux avant-postes ».