Date de création : 09.04.2012
Dernière mise à jour :
10.01.2025
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Par Anonyme, le 17.12.2024
lors de mon dernier voyage j'ai eu la chance de rencontrer hugues aufray.
il est toujours aussi gentil , accu
Par cuisine2jacques, le 15.12.2024
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Par Anonyme, le 26.10.2024
321e R.I. : | (63e D.I. ; 126e Brigade) | 03/juin | Il est mis à la disposition du général Lebrun. |
321e R.I. : | (63e D.I. ; 126e Brigade) | 06/juin | A 2 h, en réponse aux appels du commandant Raynal au fort de Vaux, 2 comp. partent à l'assaut du fort. Elles sont aidées de 2 comp. du 238e R.I. Les 2 comp. abordent le fossé est du fort mais sont accueillies par un barrage à la grenade très nourri. Elles tentent désespérément de forcer le passage mais bientôt, tous les officiers tombent ainsi que la moitié des effectifs. Les débris des 2 comp. se rassemblent et regagnent leur tranchée de départ. |
321e R.I. : | (63e D.I. ; 126e Brigade) | 08/juin | Etant maître du fort de Vaux, les All. reportent leur effort vers Thiaumont, la cote de Froideterre et le bois de Nawé. Violent bombardement sur tout le secteur puis attaque All. Le régiment reste inébranlable devant plusieurs assauts. |
321e R.I. : | (63e D.I. ; 126e Brigade) | 19/juin | Il est relevé par les 54e, 67e, 106e et 132e R.I. |
321e R.I. : | (63e D.I. ; 126e Brigade) | 16/sept. | Pendant la nuit, il monte en ligne dans le secteur de Souville avec les 32e, 107e et 116e B.C.P. Il vient renforcer les 214e, 220e, 283e et 288e R.I. |
321e R.I. : | (63e D.I. ; 126e Brigade) | Du 17 au 30 septembre | A.N.D. |
321e R.I. : | (63e D.I. ; 126e Brigade) | 1er octobre | Il est relevé par les 239e et 407e R.I. et part en repos entre Bar-Le-Duc et St Dizier. |
321e R.I. : | (63e D.I. ; 126e Brigade) | 23/oct. | Il est rappeler pour participer à la grandes offensive prévue par le général Mangin pour le 24 octobre à 11 h 40. Il regagne Verdun et monte en ligne sur ses emplacements de départ. |
321e R.I. : | (63e D.I. ; 126e Brigade) | 24/oct. | Ses objectifs sont de s'emparer à la hauteur de Fleury, du ravin de Brazil, des pentes de la caillettes et du ravin de la Fausse-Cote. Cette mission est réalisée en liaison avec les 32e, 102e, 107e et 116e B.C.P. et le 401e R.I. A 11 h 40, il débouche de la tranchée de Pauly et Vidal, au nord-ouest de Fleury, et pique vers le nord-est pour atteindre à 12 h 35 la croupe du bois de la Caillette. Il reprend sa marche à 13 h 30 et arrive en vue du fossé sud-est du fort de Douaumont. A 15 h 30, il est en possession de la tourelle est du fort. Il gravit la superstructure sans rencontrer beaucoup de résistance et attend ensuite l'arrivé du 8e bat. du R.I.C.M. Son objectif est atteint. (Le 8e bat. du R.I.C.M. doit théoriquement tenter de pénétrer dans le fort et le nettoyer). |
321e R.I. : | (63e D.I. ; 126e Brigade) | Du 26 octobre au 1er novembre | Il se déplace dans le secteur de Vaux et le tient avec les 216e, 238e, 292e, 298e, 305e R.I. |
321e R.I. : | (63e D.I. ; 126e Brigade) | 02/nov. | Il est relevé par les 19e, 62e, 116e et 118e R.I. |
322e R.I. : | (31e D.I. ; 62e Brigade) | Du 31 juillet au 4 août | Il monte en ligne dans le secteur de la Marguerite avec les 81e, 96e et 122e R.I. Il relève les 11e, 20e, 115e, 117e, 130e et 317e R.I. |
322e R.I. : | (31e D.I. ; 62e Brigade) | 05/août | Il se positionne au bois des Trois-Cornes aux cotés du 122e R.I. |
322e R.I. : | (31e D.I. ; 62e Brigade) | 07/août | Il repousse 2 attaques en support avec le 122e. |
322e R.I. : | (31e D.I. ; 62e Brigade) | Après le 7 août | A.N.D. |
324e R.I. : | (72e D.I. ; 143e Brigade) | 21/févr. | Il se trouve dans le secteur d'Haumont aux premières heures de l'attaque All. Il est pris dans la fournaise du bombardement All. |
324e R.I. : | (72e D.I. ; 143e Brigade) | 22/févr. | Le soir, un bat. se tient en arrière à Samogneux et aux abords. |
324e R.I. : | (72e D.I. ; 143e Brigade) | 24/févr. | Le bat. subit une violente attaque sur Samogneux. les pertes sont lourdes. |
324e R.I. : | (72e D.I. ; 143e Brigade) | Après le 24 février | A.N.D. |
327e R.I. : | (D.I. : ? ; Brigade : ?) | 21/févr. | Il se trouve au bois des Caures et dans les secteur de Beaumont et de la Wavrille aux premières heures de l'attaque All. |
327e R.I. : | (D.I. : ? ; Brigade : ?) | 22/févr. | Les éléments sur Beaumont se replient sur Herbebois. Ceux de la Wavrille résistent toujours. |
327e R.I. : | (D.I. : ? ; Brigade : ?) | 23/févr. | Une comp. occupe le bois le Fays avec les 233e, 243e et 310e R.I. Les combats sont acharnés. Les éléments sur Herbebois se replient sur le bois des Chaumes. A gauche de Herbebois, sur la Wavrille, toutes les unités présentes se font encercler et sont capturées. |
327e R.I. : | (D.I. : ? ; Brigade : ?) | 24/févr. | Le 5e bat. aux ordres du commandant Bordage défend le village de Beaumont s'événement attaqué. |
327e R.I. : | (D.I. : ? ; Brigade : ?) | Après le 24 février | A.N.D. |
328e R.I. : | (4e D.I. ; 7e Brigade) | 14/avr. | Pendant la nuit, il monte en ligne dans le secteur sud de Douaumont avec les 9e et 18e B.C.P. et les 120e et 147e R.I. Il relève les 36e, 74e, 129e et 274e R.I. Dans la journée, le combat est continu sur la tranchée Morchée. |
328e R.I. : | (4e D.I. ; 7e Brigade) | 18/avr. | Très tôt le matin, un bat. aidé d'un bat. du 62e R.I. contre-attaque pour dégager le plateau au nord du ravin des Dames. L'assaut échoue. |
328e R.I. : | (4e D.I. ; 7e Brigade) | 22/avr. | Pendant la nuit, il est relevé par les 170e et 174e R.I. Il quitte le front avec les 9e et 18e B.C.P. et les 120e et 147e R.I. |
332e R.I. : | (69e D.I. ; 137e Brigade) | 10/avr. | Sur décision du général Pétain, il est mis à disposition du général Berthelot. Pendant la nuit, il monte en ligne dans la zone des Souhesmes avec les 251e, 254e, 267e, 287e et 306e R.I. Il renforce les 8e et 16e B.C.P et le 94e R.I. et relève les 151e et 162e R.I. |
332e R.I. : | (69e D.I. ; 137e Brigade) | 11/avr. | Ses ordres sont de venir en aide aux 8e et 16e B.C.P. qui luttent au bois des Caurettes (Mort-Homme). Des éléments rejoignent le bois pendant la de nuit. Le 8e B.C.P. étant anéantis avant l'arrivé des renforts, les comp. occupent d'urgence l'espace laissé vide. Cette opération est menée avec les 251e, 254e , 267e, 287e et 306e R.I. |
332e R.I. : | (69e D.I. ; 137e Brigade) | 18/avr. | Les éléments au Mort-Homme reçoivent du renfort des 150e, 154e, 155e et 161e R.I. |
332e R.I. : | (69e D.I. ; 137e Brigade) | Du 19 avril au 2 mai | A.N.D. |
332e R.I. : | (69e D.I. ; 137e Brigade) | 03/mai | Avec les 150e et 287e R.I., il organise un assaut qui lui permet d'avancer sa ligne de front sur la crête du Mort-Homme. |
332e R.I. : | (69e D.I. ; 137e Brigade) | Du 4 au 18 mai | A.N.D. |
332e R.I. : | (69e D.I. ; 137e Brigade) | 19/mai | Des éléments prennent position avec les 287e et 306e R.I. à gauche du Mort-Homme. |
332e R.I. : | (69e D.I. ; 137e Brigade) | 20/mai | A gauche du Mort-Homme, les éléments subissent une sévère attaque All. et sont obligés de céder du terrain à l'ennemi |
332e R.I. : | (69e D.I. ; 137e Brigade) | 21/mai | Il contre-attaque avec les 16e B.C.P. et les 112e, 287e et 306e R.I. pour tenter de reprendre le terrain perdu la veille (à gauche du Mort-Homme). L'assaut n'améliore pas la situation. |
332e R.I. : | (69e D.I. ; 137e Brigade) | Du 22 mai au 2 juin | A.N.D. |
332e R.I. : | (69e D.I. ; 137e Brigade) | 03/juin | Le régiment est relevé avec les avec les 251e, 254e , 267e, 287e et 306e R.I. |
333e R.I. : | (74e D.I. ; 147e Brigade) | 09/sept. | De nuit, il monte en ligne du "Nez de Souville" au bois de la Laufée avec les 50e et 71e B.C.P et les 229e, 229e et 230e R.I. du " Nez de Souville " au bois de la Laufée. |
333e R.I. : | (74e D.I. ; 147e Brigade) | 16/sept. | Il change de secteur et se place dans le secteur de Tavannes avec le 71e B.C.P et les 229e, 229eet 230e R.I. |
333e R.I. : | (74e D.I. ; 147e Brigade) | Du 17 septembre au 2 octobre | A.N.D. |
333e R.I. : | (74e D.I. ; 147e Brigade) | 03/oct. | Il est relevé par les 216e, 298e et 305e R.I. |
333e R.I. : | (74e D.I. ; 147e Brigade) | 23/oct. | Il est de ceux qui vont participer à la grandes offensive prévue par le général Mangin pour le 24 octobre à 11 h 40. Il regagne Verdun et monte en ligne sur ses emplacements de départ. |
333e R.I. : | (74e D.I. ; 147e Brigade) | 24/oct. | Ses objectifs sont de s'emparer du Chênois, du bois Fumin, puis du fort de Vaux. Il exécutera cette mission en relation avec les 50e et 71e B.C.P et les 229e, 229e et 230e R.I. A 11 h 40, il s'élance vers les tranchées de Moltka et Fulda et parvient à les enlèver malgré la violence du feu All. Il s'élance ensuite vers la Vaux-Régnier et aborde l'ouvrage des Grandes-Carrières et s'en empare à 12 h 15. Cette avancée lui a coûté de nombreuses pertes et c'est avec des forces réduites qu'il tente d'atteindre les Petites-Carrières nord. Il souhaite contourner le fort de Vaux par l'ouest. Malgré l'aide du 50e B.C.P., il ne peut exécuter se mouvement. Les comp. se fortifient sur place. Commence alors un violent bombardement de l'artillerie Fr. sur ses positions. Il est contraint de reculer et de laisser le terrain qu'il vient de conquérir. |
333e R.I. : | (74e D.I. ; 147e Brigade) | 25/oct. | Il tente de reprendre le terrain qu'il a dut quitter la veille, mais sans succès. |
333e R.I. : | (74e D.I. ; 147e Brigade) | Après le 25 octobre | A.N.D. |
337e R.I. : | (151e D.I. ; 302e Brigade) | 27/mai | Il est mis à la disposition du général Nollet avec les 293e, 403e et 410e R.I. Il monte en ligne dans le secteur de Froideterre et relève les 65e et 69e B.C.P. et les 350e, 354e,355e et 361e R.I. |
337e R.I. : | (151e D.I. ; 302e Brigade) | 08/juin | Des éléments se sont positionnés du bois de Nawé à la ferme de Thiaumont aux cotés du 293eR.I. Etant maître du fort de Vaux, les All. reportent leur effort vers Thiaumont, la cote de Froideterre et le bois de Nawé. Violent bombardement sur tout le secteur puis attaque All. Le régiment repousse l'attaque mais ses pertes sont trés lourdes. Plusieurs tranchées sont successivement perdues puis reprises. |
337e R.I. : | (151e D.I. ; 302e Brigade) | 09/juin | Il reçoit des renforts du 137e R.I. dans le secteur de Thiaumont. |
337e R.I. : | (151e D.I. ; 302e Brigade) | 12/juin | Il est relevé par les 64e, 65e et 93e R.I. |
339e R.I. : | (64e D.I. ; 128e Brigade) | 10/juin | Il est en réserve à la forteresse de Verdun avec (entre autre) les 252e, 261e et 340e R.I. |
339e R.I. : | (64e D.I. ; 128e Brigade) | 26/juin | Sur les ordre du général Nivelle, il monte vers le front dans le secteur de Avocourt. |
339e R.I. : | (64e D.I. ; 128e Brigade) | Du 27 juin au 3 juillet | A.N.D. |
339e R.I. : | (64e D.I. ; 128e Brigade) | 04/juil. | Il est relevé. |
339e R.I. : | (64e D.I. ; 128e Brigade) | 22/juil. | Il est mis à la disposition du général Delétoile et remonte en ligne de la Hayette à Cumière. |
339e R.I. : | (64e D.I. ; 128e Brigade) | Après le 22 juillet | A.N.D., il est relevé. |
339e R.I. : | (64e D.I. ; 128e Brigade) | 04/août | Il monte en ligne devant le bois Bourrus. |
339e R.I. : | (64e D.I. ; 128e Brigade) | 5 et 6 août | A.N.D. |
339e R.I. : | (64e D.I. ; 128e Brigade) | 07/août | Il est relevé. |
339e R.I. : | (64e D.I. ; 128e Brigade) | Mois d'octobre | Il est en ligne dans le secteur de Chattencourt. |
339e R.I. : | (64e D.I. ; 128e Brigade) | Fin octobre | Il change de secteur et se place face à la cote 304. |
339e R.I. : | (64e D.I. ; 128e Brigade) | Après le mois d'octobre | A.N.D. |
340e R.I. : | (64e D.I. ; 127e Brigade) | 10/juin | Il est en réserve à la forteresse de Verdun avec (entre autre) les 252e, 261e et 339e R.I. |
340e R.I. : | (64e D.I. ; 127e Brigade) | 25/juin | Pendant la nuit, il monte en ligne dans le secteur de Thiaumont. A 2 h, les 4e et 5e bat. lancent une contre-attaque et progressent par les pentes sud du ravin des Trois-Cornes. A 3 h, ils atteingnent d'un seul élan le retranchement Z près de l'ouvrage de Thiaumont. Beaucoups de soldats ennemis sont capturés. |
340e R.I. : | (64e D.I. ; 127e Brigade) | 26/juin | Le 6e bat. reçoit l'ordre du général Nivelle d'organiser une contre-attaque pour reprendre la cote 321 et l'ouvrage de Thiaumont. L'opération est fixée le lendemain à 4 h 30. Il sera accompagné du 261e R.I. |
340e R.I. : | (64e D.I. ; 127e Brigade) | 27/juin | A l'heure H, le bat. part de la croupe nord-ouest du bois des Trois-Cornes et progresse quelque peu mais se heurte assez tôt à la violence du feu All. Les hommes doivent se terrer sans pouvoir attendre leur objectif. Au soir, grâce à la résistance générale des troupes Fr., la ruée All. sur Verdun commencée le 23 juin a été arrêtée, mais au pris d'un lourd sacrifice. |
340e R.I. : | (64e D.I. ; 127e Brigade) | 28/juin | L'ennemi tente une attaque sur la cote 321 mais ne parvient pas à percer. Dans l'après-midi, l'ennemi commence une préparation d'artillerie intense avec l'emploi de gros calibres. Les pertes du côté Fr. sont importantes. A 18 h, les All. contre-attaquent violemment sur la cote 321 mais leur élan est brisé grâce aux tir des rares survivants Fr. qui sortent des trous d'obus. |
340e R.I. : | (64e D.I. ; 127e Brigade) | Du 29 juin au 3 juillet | Les éléments encore en place résistent à tous les assauts All. dans des conditions matériels très précaires (plus de ravitaillements depuis plusieurs jours et plus aucuns chefs en vie) |
340e R.I. : | (64e D.I. ; 127e Brigade) | 06/juil. | Pendant la nuit, le régiment est relevé. |
340e R.I. : | (64e D.I. ; 127e Brigade) | 30/sept. | Le régiment monte en ligne au Mort-Homme. |
340e R.I. : | (64e D.I. ; 127e Brigade) | Du 1er novembre au 10 octobre | A.N.D. |
340e R.I. : | (64e D.I. ; 127e Brigade) | 11/oct. | Pendant la nuit, le régiment est relevé et embarque par camion à Rembercourt-aux-Pots pour se reposer. |
340e R.I. : | (64e D.I. ; 127e Brigade) | 28/oct. | Il remonte en ligne dans le secteur de la cote 304. |
340e R.I. : | (64e D.I. ; 127e Brigade) | Après le 28 octobre | A.N.D. |
341e R.I. : | (65e D.I. ; 130e Brigade) | 10/juin | Il monte en ligne dans le secteur du Mort-Homme-Cote 304 avec les 203e, 311e et 312e R.I. Il renforce les 48e, 70e, 71e et 270e R.I. déjà dans le secteur. |
341e R.I. : | (65e D.I. ; 130e Brigade) | Du 20 au 22 juin | Les All. s'efforcent de rejeter les Fr. des pentes sud-ouest du Mort-Homme. Dans la soirée du 22, 2 attaques All. sur la cote 304 sont repoussées. |
341e R.I. : | (65e D.I. ; 130e Brigade) | 23 et 24 juin | Violent bombardement All. par obus toxiques sur la régions de Bois-Bourrus. Les hommes résistent comme ils le peuvent mais beaucoup succombes à cause des gaz. |
341e R.I. : | (65e D.I. ; 130e Brigade) | 25/juin | Violente attaque All. sur les pentes sud-ouest du Mort-Homme. Les hommes doivent se replier et céder le terrain. |
341e R.I. : | (65e D.I. ; 130e Brigade) | Avant la fin du mois | Les derniers éléments en ligne au Mort-Homme sont relevés. |
342e R.I. : | (32e D.I. ; 63e Brigade) | 16/avr. | Il monte en ligne dans le secteur Fleury-sous-Douaumont. |
342e R.I. : | (32e D.I. ; 63e Brigade) | Du 17 au 30 avril | A.N.D. |
342e R.I. : | (32e D.I. ; 63e Brigade) | 31 avril | Il est relevé. |
342e R.I. : | (32e D.I. ; 63e Brigade) | 14/août | Il est affecté au groupement Mangin avec les 15e, 80e et 143e R.I. |
342e R.I. : | (32e D.I. ; 63e Brigade) | 21/août | Il monte en ligne dans le secteur de Fleury avec l'ordre d'attaquer les organisations ennemies qui se trouvent sur la crête. |
342e R.I. : | (32e D.I. ; 63e Brigade) | 23/août | A 17 h 30, les hommes s'élancent sur la crête de Fleury. Cette position permet aux All. d'avoir une vue plongeante sur le ravin des Vignes, ce qui rend le secteur très dangereux et meurtrier. Toute la journée, les canons Fr. ont pilonné la crête avec acharnement. La progression est rapide, à 18 h, la crête est reconquise. En tués et blessés, les chiffres sont de 265 hommes. Ils sont sensiblement égaux au nombre de prisonniers capturés. |
342e R.I. : | (32e D.I. ; 63e Brigade) | 24/août | En réaction, violent bombardement All. sur la crête de Fleury. Les pertes sont sérieuses. Un grand nombre d'hommes sont commotionnés, ils sont sourds, hébétés, suffoqués. Leur visage et leur main ruissellent de sang qui coule par 1000 blessures (projection de terre, de pierre et de sable) qui se mêle à la poussière et forme des caillots affreux. Ils sont physiquement et moralement à bout de force. |
342e R.I. : | (32e D.I. ; 63e Brigade) | 25/août | Au petit jour, les éléments sur la crête (reconquise le 23), subissent une forte contre-attaque. L'ennemi débouche plus particulièrement sur la position tenue par la comp. de mitrailleuses. Malgré leur fatigue, 8 mitrailleurs à eux seuls parviennent à briser la 1ère vague d'assaut et empêchent la seconde de sortir. |
342e R.I. : | (32e D.I. ; 63e Brigade) | Après le 25 août | A.N.D. |
344e R.I. : | (68e D.I. ; 136e Brigade) | 18/juin | Il monte en ligne dans le secteur du Mort-Homme avec les 206e, 212e et 234e R.I. Il relève les 59e, 83e, 88e et 209e R.I. |
344e R.I. : | (68e D.I. ; 136e Brigade) | Du 19 juin au 13 août | A.N.D. |
344e R.I. : | (68e D.I. ; 136e Brigade) | 14/août | Il est relevé par les 55e, 112e, 173e et 255e R.I. |
344e R.I. : | (68e D.I. ; 136e Brigade) | 22/août | Il monte en ligne dans le secteur de la Haie-Renard. Il a pour mission de tenir ce secteur jusqu'au dernier homme. |
344e R.I. : | (68e D.I. ; 136e Brigade) | 03/sept. | Dans l'après-midi à la Haie-Renard, violent assaut All. Les unités résistent avec acharnement mais les pertes sont lourdes. Les hommes doivent évacuer la 1ère ligne de tranchée. Tous les officiers sont tués et l'état major, un peu en retrait des 1ère lignes, est fait prisonnier. Le 6e bat. du 206e R.I. qui est en renfort apporte son aide mais ne parvient pas à retourner la situation. |
344e R.I. : | (68e D.I. ; 136e Brigade) | 05/sept. | Il est relevé par les 214e, 220e et 283e et 288e R.I. Il quitte le front avec les 206e, 212e et 234e R.I. |
346e R.I. : | (73e D.I. ; 145e Brigade) | 16/août | Il est mis à la disposition du groupement Baret avec les 356e, 367e et 369e R.I. Il renforce les 52e, 140e et 415e R.I. dans le secteur de Tavannes. |
346e R.I. : | (73e D.I. ; 145e Brigade) | 19/août | Pendant la nuit, il relève les 52e, 140e et 415e R.I. qu'il avait renforcé le 16. Le soir, la 17e comp. lance une attaque et parvient à s'installer au nord du fortin du Chênois. |
346e R.I. : | (73e D.I. ; 145e Brigade) | 20/août | Pendant la nuit, la 17e comp. creuse une tranchée profonde de 1 m à l'emplacement qu'elle à atteint la veille au soir. Ainsi "protégée", elle repousse successivement 4 retours offensifs. |
346e R.I. : | (73e D.I. ; 145e Brigade) | Du 21 août au 3 septembre | Le régiment se déplace et prend position dans les secteurs de Retegnebois, du Chênois et de la Lauffée. Ce mouvement est réalisé avec les 356e, 367e et 369e R.I. |
346e R.I. : | (73e D.I. ; 145e Brigade) | 04/sept. | Le 4e bat. reçoit l'ordre d'attaquer l'ouvrage Rond. Il s'engage sur la route de Vaux et prend ses positions de départ. A 13 h 20, sa 13e comp. part à l'assaut et s'empare de 3 lignes de tranchées All. Pendant ce temps, la 14e comp. suit le mouvement et le renforce. De son côté, 1 bat. vient en renfort au 214e R.I. pour mener une contre-attaque. Cet assaut permet la reconquête du terrain que le 214e avait perdu plus tôt dans la journée. |
346e R.I. : | (73e D.I. ; 145e Brigade) | 06/sept. | Il part à l'attaque à 17 h 40 et parvient à atteindre sans grande difficulté tous ses objectifs. Le 5e bat. les dépasse même et vient occuper la tranchées Hohenlohe que vient de conquérir le 367eR.I. (au nord de l'ouvrage Rond). |
346e R.I. : | (73e D.I. ; 145e Brigade) | 08/sept. | Au levé du jour, le 5e bat. qui tient toujours la tranchée Hohenlohe, subit une attaque All avec de gros effectifs. Il est contraint à reculer sur ses anciennes positions et d'abandonner la tranchée. Réorganisé, il se reporte immédiatement en avant et regagne les 2 lignes qu'il vient de perdre. Plus tard, une 2e attaque All. lui fait à nouveau perdre sa 1ère ligne qu'il reprend aussitôt sans attendre l'arrivé des renforts qu'on lui a annoncé. |
09/sept. | Le régiment est relevé pendant la nuit. Depuis le 16 août, il a perdu 20 officiers. et 794 hommes. | ||
347e R.I. : | (52e D.I. : 103e Brigade) | 04/juin | Il est mis à la disposition du général. Lebrun. |
347e R.I. : | (52e D.I. : 103e Brigade) | 07/juin | Pendant la nuit, il monte en ligne aux abords de fort de Vaux et Thiaumont avec les 49e et 58eB.C.P. et les 245e, 320e et 348e R.I. Ses ordres sont de tenir à n'importe quel prix. |
347e R.I. : | (52e D.I. : 103e Brigade) | 08/juin | Etant maître du fort de Vaux, les All. reportent leur effort vers Thiaumont, la cote de Froideterre et le bois de Nawé. Violent bombardement sur tout le secteur. Ensuite, l'ennemi attaque en force. La situation est très confuse des abords de la ferme de Thiaumont au ravin des Fontaines. Vers midi, le régiment est presque anéantis mais la poussée All. est stoppée. |
347e R.I. : | (52e D.I. : 103e Brigade) | 10/juin | Vers Thiaumont, les survivants attendent des renforts du 49e B.C.P. Dans l'après-midi, ne voyant pas ce renfort arriver et sachant toutes résistance inutile, les 2 officiers et les 35 hommes qui restent se replient. Leurs ordres était de tenir coûte que coûte et de se faire tuer sur place plutôt que de reculer. Ils sont donc coupable aux yeux de leurs généraux. Les 2 officiers sont fusillés. |
347e R.I. : | (52e D.I. : 103e Brigade) | 13/juin | Il est relevé pendant la nuit. |
348e R.I. : | (52e D.I. : 103e Brigade) | 04/juin | Il est mis à la disposition du général Lebrun. |
348e R.I. : | (52e D.I. : 103e Brigade) | 07/juin | Pendant la nuit, il monte en ligne aux abords de fort de Vaux et Thiaumont avec les 49e et 58eB.C.P. et les 245e, 320e et 347e R.I. |
348e R.I. : | (52e D.I. : 103e Brigade) | 08/juin | Etant maître du fort de Vaux, les All. reportent leur effort vers Thiaumont, la cote de Froideterre et le bois de Nawé. Violent bombardement sur tout le secteur. Ensuite, l'ennemi attaque en force. La situation est très confuse des abords de la ferme de Thiaumont au ravin des Fontaines. Vers midi, le régiment est presque anéantis mais la poussée All. est stoppée. |
348e R.I. : | (52e D.I. : 103e Brigade) | 12/juin | 2 comp. viennent renforcer le 93e R.I. sur les anciennes positions du 137e R.I. qui ont été reprises. |
348e R.I. : | (52e D.I. : 103e Brigade) | Du 13 au 24 juin | A.N.D., il exécute des travaux de terrain entre Souville et Tavannes. |
348e R.I. : | (52e D.I. : 103e Brigade) | 25/juin | Il est chargé de contre-attaquer sur Fleury, dépasser le village et atteindre l'abri 320. Dés le départ, les troutes sont soumissent aux feux très nourris des mitrailleuses ennemies. Les pertes sont énormes et la progression quasiment nulle. |
348e R.I. : | (52e D.I. : 103e Brigade) | Après le 26 juin | A.N.D. |
350e R.I. : | (56e D.I. ; 112e Brigade) | 10/mai | Il monte en ligne au bois de la Caillette avec les 65e et 69e B.C.P. et les 294e, 354e, 355e et 361eR.I. Il relève les 22e, 99e et 416e R.I. |
350e R.I. : | (56e D.I. ; 112e Brigade) | Du 11 au 22 mai | A.N.D. |
350e R.I. : | (56e D.I. ; 112e Brigade) | 23/mai | Durant la nuit, des éléments prennent position au ravin de la Caillette. La 17e comp. y est presque entièrement anéantie par un bombardement All. par obus de 210. |
350e R.I. : | (56e D.I. ; 112e Brigade) | 24/mai | Les 5e et 6e bat. sont attaquées de la tranchée des Caurette au ravin de la Mort et sont contraint à se replier. Le soir, les 21e et 22e comp. du 5e bat. lancent une contre-attaque et arrêtent l'ennemi. |
350e R.I. : | (56e D.I. ; 112e Brigade) | 27/mai | Il est relevé par les 293e, 337e, 403e et 410e R.I. Il quitte le front avec les 65e et 69e B.C.P. et les 294e, 354e, 355e et 361e R.I. |
Raymond Poincaré dans Saint-Mihiel
L'ordre de mobilisation générale est donné le 2 août 1914. La quasi totalité des militaires de Saint-Mihiel sont déplacés sur les zones de combat. En leur absence de la ville, à partir du 22 septembre et en quelques jours, les Allemands du général von Strantz s'emparent des Hauts-de-Meuse. La ville tombe dès le 24 septembre sous les bombardements du troisième corps d'armée bavarois commandé par le baron von Gebsattel. Le fort capitule après deux jours de lourds bombardements suivis des assauts du 11e IR, régiment von der Tann, commandé par le major-général baron Ludwig von Tautphoeus. L'acte de reddition signé entre le baron allemand et le lieutenant-colonel David Grignot pose les conditions suivantes : « la garnison est prisonnière de guerre, les officiers de tous les rangs gardent leur sabre et leurs bagages, les hommes gardent leurs sacs, la garnison sort du fort avec les honneurs militaires et les malades seront soignés d'après les règles de la Convention de Genève ». Les Allemands aménagent par la suite le fort comme observatoire
La prise de Saint-Mihiel et du territoire environnant constitue la zone occupée la plus avancée pour les Allemands, la ligne de front traçant un angle droit autour de la ville, reliant approximativement Verdun vers le nord et Toul vers l'est. Saint-Mihiel se retrouve occupée pour les quatre années de la guerre.
Devenue un point stratégique important, Saint-Mihiel fait l'objet de tentatives françaises de reconquêtes. La ville est régulièrement bombardée et les contre-attaques françaises sont un échec. Du 26 septembre au 9 octobre, des combats acharnés sont menés en vain par le huitième corps au sud du bois d'Ailly. Le 5 au 22 avril 1915, les Français prennent puis reperdent quelques hectares de forêt. 20 000 obus allemands sont tirés sur un front de 350 mètres. Dans la forêt d'Apremont, une tentative similaire du général Dubail est entreprise du 17 novembre 1914 au 4 janvier 1915, sans succès. C'est dans ce bois que l'adjudant Péricard lança son farouche Debout les morts ! durant un nouvel assaut le 8 avril 1915.
La population restante, constituée essentiellement de femmes et d'enfants, est isolée à quelques centaines de mètres des lignes françaises. Elle est privée totalement de nouvelles pendant un an. Elle éprouve de grandes difficultés à cohabiter avec l'occupant, particulièrement lors de l'hiver 1914-1915 où les vivres se font rares. Le 7 mars 1915, le général Von Strantz décide alors d'expulser la population n'étant d'aucune utilité pour l'armée allemande afin d'assurer son ravitaillement. Au 1er août 1915, un décompte de la population fait état 2 401 habitants, dont 1 320 femmes et 609 enfants. La municipalité sammielloise se retrouve contrainte de faire exécuter à la population les ordres militaires et est expulsée de l'hôtel de Ville où s'installe la Kommandantur jusqu'en octobre 1916. La ville est découpée en 14 secteurs où sont dressées des listes d'otages. Un inspecteur français de chacun de ces quartiers est désigné responsable de l'obéissance de ces concitoyens et est condamné à la délation pour se sauver lui-même. La liberté individuelle disparaît : chaque habitant doit disposer d'un laissé passer puis en 1917 d'une carte de séjour numérotée et en 1918 d'un certificat d'identité avec photographie. La circulation à l'intérieur de la ville est très restreinte. Aucune maison ne doit être fermée à clé, la liste des habitants est affichée sur la porte. À partir du 13 août 1917, on exige des hommes qu'ils saluent les officiers allemands en se découvrant et en retirant éventuellement leur pipe ou cigarette de leur bouche. L'armée allemande dispose de tous les biens des sammiellois, de leur maisons pour le logement des gens de guerre, de leurs avoirs en liquide ou en valeurs à la suite d'emprunts forcés en septembre 1914, août 1916, juillet puis décembre 1917, totalisant plus d'un million de francs. En avril 1915, ils pillent les coffres de la banque Varin-Bernier après une ouverture à la dynamite. Les biens matériels sont réquisitionnés. Dès 1914 des vins, des animaux, de la nourriture, en 1915 les métaux jusqu'aux statues, aux tuyaux d'orgues et aux cloches et après 1917, tout L'occupant réquisitionne aussi la main-d'œuvre, astreinte à l'obéissance immédiate. Le rationnement s'impose, on remet des tickets pour tous les biens de première nécessité stockés dans un seul centre commercial. Se chauffer est difficile, surtout durant l'éprouvant hiver 1916-1917. L'éclairage n'est possible qu'à raison d'une bougie par foyer et par semaine.
Toutes les maisons situées à proximité de la Meuse sont détruites ainsi que d'autres, soumises à un bombardement sporadique. Les Français ne cherchent plus à reprendre la ville en l'attaquant de front, à cause des habitants restés dans ses murs. 541 maisons sont à reconstruire après la guerre, 625 à réparer. Un obus tombe également sur l'église Saint-Étienne en octobre 1914 et endommage le Sépulcre de Ligier Richier. L'abbé Chollet refuse que les Allemands l'emmènent à Metz. Ceux-ci décident de bourrer la chapelle de sacs de terre pour protéger la sculpture des bombardements. Les vitraux datant du XVe siècle, par contre, finissent soufflés. 24 hommes, 24 femmes et 16 enfants sont tués par les bombardements. Plus de 300 périssent des mauvaises conditions de vie durant les quatre ans d'occupation. 221 autres sammiellois ont été tués sous les drapeaux.
En 1918, la ville fait l'objet d'une importante bataille : la bataille de Saint-Mihiel ou dite du Saillant de Saint-Mihiel, pendant laquelle les Américains (dont George Patton) entrent dans la ville et la libèrent le 13 septembre 1918. À la fin de l'été 1918, le généralissime Foch déclenche son vaste plan d'offensive généralisée rendu possible grâce au renfort américain, enfin opérationnel. 275 000 hommes, dont 48 000 français, plus de 1 400 avions et 267 chars, tous sous le commandement du général Pershing, font face aux 180 000 occupants du front de Saint-Mihiel. Le 12 septembre 1918, 3 100 canons noient quatre heures durant les lignes ennemies sous un déluge d'obus. L'assaut est donné dans la nuit du 12 au 13. Les Allemands se replient, 16 000 d'entre eux sont faits prisonniers et les alliés entrent dans Saint-Mihiel le matin du 13 septembre, après avoir perdu 7 000 hommes, blessés ou tués.
Le 14 septembre, une réunion extraordinaire du Conseil municipal se tient en présence du Président Raymond Poincaré, du ministre Albert Lebrun et diverses autorités préfectorales et militaires.
En 1919, la cité-martyre reçoit 50 millions de francs d'indemnisation des dommages de guerre. Le 15 février 1920, elle reçoit la citation suivante :
« Vaillante cité lorraine, captive dès les premières semaines de la guerre, restée sur la ligne de combat, a servi d'otage aux troupes ennemies qui l'occupaient, a subi courageusement, pendant quatre années, les plus durs sacrifices. Décimée par le bombardement, sa population a, par son héroïque attitude, bien mérité de la Patrie. »
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Le monument de la Voie sacrée.
C'est Maurice Barrès qui lui trouve le nom de Voie Sacrée en avril 1916. Ce n'est pas le seul honneur qu'elle reçoit.
Chacun de ses 75 kilomètres est balisé d'une borne de grande dimension et le circuit est inauguré par Raymond Poincaré (Président de la République) le 21 août 1922. Elle est classée route nationale le 30 décembre 1923. Quant au système mis au point par le capitaine Doumenc, il est répété au cours du conflit. Sur la Somme, ce sont les transports automobiles qui font charge de tous les ravitaillements et de toutes les relèves.
En novembre 1917, pendant la bataille de Cambrai, le commandement français décide de porter des réserves derrière le front britannique ; en 24 heures est monté le déplacement de trois divisions sur 140 kilomètres.
En 1918, le service automobile joue un rôle de premier plan pour tenir tête aux différentes offensives de Ludendorff. Le nombre de camions ne cesse d'augmenter et en juillet 1918, le service automobile transporte le chiffre record de 1 200 000 tonnes de matériels et 1 000 000 hommes. Les 170 véhicules automobiles en possession de l'armée française en août 1914 ne sont plus qu'un souvenir.
François Flameng, peintre officiel de l'armée a réalisé de nombreux croquis et dessins immortalisant ces lieux et qui parurent dans la revue: L'Illustration
En janvier 2006, la route a été déclassée en RD1916. Néanmoins, un arrêté du 15 février 2007 a réaffirmé son nom de Voie sacrée nationale.
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Qu'une seule et unique route, seulement empierrée et avec des pierres de mauvaise qualité, ait pu transporter tant d'hommes et de matériel tient littéralement du miracle. Les chiffres donnent le vertige. Ainsi, entre le 22 février et le 4 mars, soit pendant les deux premières semaines d'existence de la commission régulatrice, pas moins de 132 bataillons sont transportés sur la Voie Sacrée, de même que 20 700 tonnes de munitions et 1 300 tonnes de vivres. En mars, alors que le général Pétain réussit à établir « l'assiette » de la 2e armée, on compte jusqu'à 6 000 passages de camions par jour, soit un toutes les 14 secondes comme l'a écrit Pétain, mais comme il s'agit d'une moyenne, ce chiffre atteint un véhicule par cinq secondes.
Selon Gérard Canini, « le commandant Girard était assisté (outre le capitaine Doumenc) de 19 officiers et 250 sous-officiers et soldats. Pendant la bataille de Verdun, les 51 groupes (près de 9 000 véhicules, dont 6 000 roulaient sans cesse le long de cette noria) transportèrent par semaine 90 000 hommes, 50 000 tonnes de matériel en couvrant au total un million de kilomètres. Sept groupements automobiles étaient ainsi à la tache. Si l'on y ajoute les moyens organiques des armées, voitures sanitaires, etc., c'est un total de 8 000 véhicules qui se succédaient de Bar-le-Duc à Verdun. Pendant les mois de mars à juin 1916, le trafic mensuel a dépassé 500 000 tonnes et 400 000 hommes sans compter les 200 000 blessés évacués par le service sanitaire ». Jamais, tout au long de la guerre, un tel effort n'a été accompli si longtemps sur une seule et unique route.
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Les conditions de vie des chauffeurs ne sont pas idéales. Au début, les chauffeurs doivent tenir au volant 18 heures par jour et prennent seulement quelques heures de sommeil dans le fond de leur camion. Ce rythme infernal peut durer jusqu'à 10 jours d'affilée.
Une discipline de conduite très stricte est imposée par la prévoté. Il est interdit aux camions de circuler autrement qu'en groupes ou en convois régulièrement constitués. Personne n'a le droit de doubler, à part les véhicules sanitaires et les voitures de tourisme, c'est-à-dire celles d'état-major. Il est bien sûr interdit de doubler dans les villages. Des vitesses maximales sont imposées : les camionnettes sont les plus rapides, elles peuvent rouler à 25 km/h. Pour les camions, la vitesse limite est de 15 km/h. Les tracteurs d'artillerie lourde sont limités à 4 km/h, ou 8 km/h s'ils sont à vide. Il n'est pas inutile de rappeler que la Voie Sacrée est une voie à double sens, d'une largeur de sept mètres dans ses meilleurs endroits.
Dans les zones autorisées, c'est-à-dire loin du front, l'éclairage nocturne se fait par lanternes, des fanaux ou des phares blancs. Ailleurs, il faut avoir recours à des feux bleus, moins visibles.
Il est strictement interdit de s'arrêter sans motif grave. Et comme nous l'avons vu, les véhicules en panne ne pouvant être remorqués sont jetés sur les bas-côtés. Les groupes de camions ont leur insignes propres. On trouve ainsi le cygne, le trèfle, le coq, etc.
Les autres moyens de transports, convois hippomobiles et fantassins passent sur deux autres routes, plus étroites et sinueuses, qui sont parallèles à la Voie Sacrée, à l'est et à l'ouest.
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Camion Berliet CBA au Mémorial de Fleury
La solution du commandant Richard permet de maintenir la route praticable en permanence, ce qui est essentiel, mais le matériau utilisé est vraiment de piètre qualité. Commentaire du général Pétain :
« Mais nous dûmes faire face à une autre crise, car les bandages des roues des camions se déchiquetaient sur les pierres insuffisamment écrasées et les moteurs fatiguaient terriblement. La direction des transports fit preuve d'un zèle et d'une ingéniosité remarquables: les parcs automobiles de Bar-le-Duc et de Troyes améliorèrent rapidement leur outillage; les presses hydrauliques à bandages caoutchouté fonctionnèrent nuit et jour; on réussit à improviser la fabrication des pièces de rechange; on mit sur pied des sections de dépannage, et les camions purent continuer à se suivre sur la route, à un débit qui atteignit la moyenne d'une voiture par 14 secondes ».
Ce rythme soutenu est possible uniquement grâce à la quantité des camions disponibles. Dès le 29 février, la commission régulatrice dispose dans le secteur de 3 000 camions environ, sans compter les autobus parisiens de transport de viande fraîche et les sanitaires. Au plus fort de la bataille, plus de 8 000 véhicules circulent sur la Voie Sacrée. Ils représentent un bel assortiment de tout ce qui se fait en matière de camions, en France comme à l'étranger.
Voici les marques rencontrées entre Bar-le-Duc et Verdun: Ariès, Barron-Vialle, Berliet, Cottin-Desgouttes, Delaunay-Belleville, De Dion Bouton, La Buire, Latil, Lorraine, Luc Court, Packard, Panhard, Peugeot, Pierce Arrow, Renault, Rochet-Schneider, Saurer, Schneider, Vermorel, White.
L'importance de la bataille de Verdun est bien illustrée par la quantité de véhicules requis pour l'entretien de l'armée française dans son combat singulier contre l'armée allemande: au plus fort de la bataille, la C.R.A dispose de 24 groupes de transport de personnel et de 28 groupes de matériel, ce qui représente le quart de l'effectif du service automobile de l'époque.
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Pétain décrit ainsi dans son livre La bataille de Verdun les problèmes rencontrés à partir du 28 février 1916 :
« Lorsque, le 28 février, commença le dégel, la route devint subitement impraticable, il fallait trouver sans délai un procédé de remise en état, question de vie ou de mort de la 2e armée. Comme nous ne pouvions pas rechercher des matériaux au loin, ce qui eût exigé trop de temps et aggravé le problème des transports, je fis ouvrir entre Bar-le-Duc et Verdun un grand nombre de carrières de pierres tendres du pays, des équipes de civils et de territoriaux les exploitèrent aussitôt. D'autres équipes, réparties dans les six cantons, jetaient inlassablement sur la chaussée les matériaux arrivant des carrières, la file de camions faisait office de rouleaux compresseur ».
Le général Serrigny en dit un peu plus long dans ses mémoires :
« De son côté Barescut (chef d'état-major de la 2e armée) étudiant l'arrière s'aperçut bien vite que le sort de la bataille allait dépendre entièrement du débit qu'on pourrait obtenir de la route de Bar-le-Duc, le chemin de fer à voie étroite n'était susceptible en effet que d'un trafic très réduit. Celui de la route était déjà formidable le 26, les convois montants ou descendants se succédaient presque sans interruption et il fallait prévoir pour les jours suivants une intensification encore plus grande de ces mouvements »
Le problème est posé, reste à trouver la solution. Le plus délicat est de trouver un moyen de réparer la chaussée sans jamais interrompre la circulation. Le remède est fourni par le commandant Richard, chef du service des routes :
« Richard, qui était en temps de paix un brillant ingénieur des Ponts et Chaussée, chercha une solution qui n'était certes pas commode à trouver. Il était doué heureusement d'un esprit observateur et inventif. En étudiant la question sur place il s'aperçut que si l'on creusait le sol des champs avoisinant la route de quelques centimètres seulement on trouverait des cailloux calcaires, insuffisants pour un empierrement normal, mais susceptibles cependant d'assurer temporairement à la chaussée la résistance nécessaire. On avait ainsi la matière, mais comment l'utiliser ? On ne possédait aucun rouleau, en eût-on à sa disposition qu'il eût fallu renoncer à les employer étant donné l'impossibilité ou l'on se trouvait d'arrêter la circulation. Richard proposa alors d'échelonner tout le long de la route des équipes de territoriaux armés de pelles et appelés à jeter continuellement ces graviers sur la chaussée, les automobiles devaient se charger de les transformer en ballast. C'est ainsi que pendant des semaines et des mois, des milliers d'hommes espacés de quelques mètres seulement lancèrent jour et nuit des pelletées de pierres sans jamais se lasser et maintinrent finalement la Voie Sacrée en état. Si la bataille de Verdun s'est terminée à notre avantage c'est donc avant tout grâce à l'ingéniosité du commandant Richard concernant la logistique. »
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Le 19 février 1916, alors que l'offensive allemande est imminente et que l'état-major français en est bien persuadé, une séance très importante se tient à Bar-le-Duc. Le capitaine Doumenc, qui représente le service automobile, est chargé de mettre en place un organisme chargé des transports en direction de Verdun. Le lendemain est créée la Commission régulatrice automobile, qui doit acheminer 2 000 tonnes par jour à destination de Verdun, en même temps que 15 000 à 20 000 hommes. Les Français prennent donc des mesures vitales avant même le déclenchement de l'offensive allemande. Contrairement à ce qui a pu être retenu du discours de certains historiens, la bataille de Verdun ne se résume pas à une lutte entre la guerre industrielle des Allemands et les poitrines des Français. C'est bien l'organisation scientifique et industrielle de l'effort de guerre français qui va permettre d'arrêter les Allemands.
La Commission régulatrice automobile s'attache à la route départementale de Bar-le-Duc à Verdun, que Maurice Barrès appellera bientôt la Voie sacrée, terme grandiloquent mais qui a le mérite d'insister sur son rôle primordial dans la défense de Verdun et sur le sacrifice des hommes qui y sont passés.
Seuls les véhicules automobiles ont accès à cette route. Pour éviter tout embouteillage, Tout véhicule en panne non remorquable est aussitôt poussé dans le fossé. Sur le modèle de ce qui se fait dans les chemins de fer, la route est divisée en six cantons placés sous le contrôle d'un service de surveillance. À la tête de chaque canton, un officier responsable de la circulation dispose d'un personnel de prévôté. À chaque croisements, un service de pilotage fait passer les colonnes d'infanterie ou hippomobiles dans les intervalles des convois automobiles, selon les besoins.
La Commission régulatrice automobile ne s'occupe ni de l'artillerie, ni des convois hippomobiles, ni même des vivres, dont le transport se fait essentiellement par le « Meusien ». En revanche, le service automobile doit acheminer tout le reste à Verdun : infanterie, munitions et matériel divers. Tout ceci arrive dans la région de Bar-le-Duc et notamment à la gare de Baudonvilliers par chemin de fer. Le chef-lieu de la Meuse sert de point de départ à la Voie sacrée, qui chemine alors sur 75 kilomètres jusqu'au carrefour du Moulin brûlé. La route est sinueuse et son empierrement laisse à désirer, mais sa largeur a été portée à sept mètres en 1915. La Commission régulatrice est prête à fonctionner le 22 février, c'est-à-dire avant l'arrivée du général Pétain à Souilly. Elle est commandée par le commandant Girard. Est-ce à dire que Pétain n'a rien à voir avec son fonctionnement ? Non, car si tout fonctionne bien jusqu'au 28 février, un événement météorologique remet tout en cause à cette date
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En ce qui concerne les voies ferrées, Verdun est, comme l'a écrit Pétain, en fâcheuse posture. Le Meusien au sud, est hors de portée des Allemands, mais son trafic est réduit. La ligne la plus importante est celle de Sainte-Menehould à Verdun. Mais, comme le note l'histoire officielle des armées françaises, (elle) est à portée du canon ennemi qui la coupe fréquemment, notamment vers Aubréville ; une dérivation a été établie en ce point, mais pas plus que la voie principale, elle n'échappe au feu adverse. Il en est même de la voie de 60, établie en avril 1915, qui la double entre Clermont-en-Argonne et Dombasle-en-Argonne. En cas d'opérations actives, il est à craindre que les ruptures de la voie normale soient plus graves et que la circulation soit interrompue. Ainsi le général de Langle a-t-il demandé personnel et matériel nécessaire aux réparations et insisté pour que des mesures fussent prises en vue d'augmenter le rendement du Meusien. Ce rendement, initialement très faible, s'est accru à la suite de nombreux travaux (garages, doublement entre Sommaisnes et Beauzée sur Aire) entrepris depuis octobre 1915 ; faute d'un personnel suffisant et surtout de matériel roulant, il n'atteint pas encore au 20 février les 1 800 tonnes escomptées. Jusqu'au 20 février, le ravitaillement peut être assuré par la voie Sainte-Menehould, Verdun, le Meusien n'étant utilisé que pour une partie des unités en réserve dans la région de Beauzée sur Aire et Souilly. Vivres, munitions, matériel du génie sont transportés sur le front au moyen des corps et le réseau de 60 de l'ancienne place de Verdun étendu et ramifié vers l'avant.
Transporter vivres et des munitions est une chose, mais il fallait assumer le transport des grandes unités appelées au front.
En raison des menaces pesant sur Verdun à partir du mois de janvier 1916, le groupe d'armées du centre demande au général Joffre de prendre des dispositions spéciales. Joffre y répond favorablement le 29 janvier, et avise le GA centre « qu'il pourrait disposer éventuellement de la réserve de transport automobile "Rigoudias" dans la région de Châlons-sur-Marne et de l'ancien service automobile de la 2e armée, stationné dans la région de Vitry-le-François ; ces moyens pouvaient permettre de transporter la valeur de quatre divisions d'infanterie ».
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Verdun étant situé au fond d'un saillant formé en 1914, la région fortifiée n'est pas aisée d'accès, car les principales lignes de communication qui y mènent sont coupées.
Avec le début de la bataille du 21 février 1916, la situation devient vite critique, aussi bien que pour le ravitaillement que pour la relève des troupes ou l'évacuation des blessés.
Comme souvent, c'est le général Pétain qui résume le mieux la situation dans son livre sur la bataille de Verdun : il ne s'encombre pas de littérature et a l'esprit synthétique. Voici les premières lignes de son chapitre sur le problème des voies de communications :
« Vers le carrefour Regret-Verdun, base avancée des approvisionnements de l'armée, quatre voies arrivaient de l'arrière :
le chemin de fer venant de Commercy et descendant la Meuse, inutilisable parce que passant à Saint-Mihiel dans les lignes de l'ennemi ;
le chemin de fer de Sainte-Menehould et Clermont-en-Argonne, souvent coupé par les obus à hauteur d'Aubréville et par lequel on ne pouvait amener qu'une partie du matériel du génie ;
le petit chemin de fer à voie étroite, dit Meusien ou Varinot qui servait au transport des vivres et d'une partie du matériel ;
la route départementale de Bar-le-Duc, sur laquelle circulaient sans interruption les convois automobiles conduisant à la bataille les troupes et les munitions. »
Ainsi, sur quatre voies d'accès, deux sont coupées ou sous le feu de l'ennemi, et une autre n'a qu'une capacité limitée (avec 10 000 tonnes et 73 500 hommes transportés en juin 1916, le Varinot sera surtout utilisé pour le rapatriement des blessés). Cela limite donc les possibilités à une seule route la nationale de Bar-le-Duc à Verdun.
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