Blocages des dépôts pétroliers : faut-il craindre des pénuries d'essence à la pompe ?
Les professionnels du BTP bloquent des dépôts pétroliers pour protester contre la fin de l'exonération de taxe dont ils bénéficient sur le gazole non routier. Franceinfo fait le point sur leur revendication et leur mobilisation.
Mis à jour le 03/12/2019 | 12:00
publié le 03/12/2019 | 10:40
En plus des perturbations provoquées par la grève du 5 décembre, faut-il craindre une pénurie de carburant ? C'est le risque que font planer les professionnels du BTP. Ces artisans et entrepreneurs bloquent depuis le 29 novembre des dépôts pétroliers pour protester contre la fin de l'exonération de taxe dont il bénéficie sur le gazole non routier utilisé pour les appareils de chantier. Mercredi 3 décembre, les gendarmes sont intervenus pour libérer l'accès à un dépôt à Rennes (Ille-et-Vilaine).
La veille, les manifestants ont été reçus par Bruno Le Maire. Ils ont obtenu du ministre de l'Economie quelques avancées, mais Bercy leur a refusé un nouveau délai concernant la suppression de l'avantage fiscal pour le gazole non routier (GNR). Que réclament les professionnels du BTP ? Où se trouvent les stations-services fermées ? La pénurie risque-t-elle de perdurer jusqu'au 5 décembre ? Franceinfo fait le point.
Pourquoi les professionnels du BTP bloquent les dépôts pétroliers ?
Depuis le 29 avril, des professionnels du BTP bloquent des dépôts pétroliers avec leurs camions et leurs tracteurs, principalement dans l'ouest de la France. C'est en Bretagne que le mouvement est le plus conséquent, autour de Rennes notamment, où de nombreuses stations-services ne sont pas approvisionnées et sont donc fermées.
Les professionnels du BTP protestent contre la suppression d'un avantage fiscal dont ils bénéficiaient jusque-là : l'exonération de taxe sur le gazole non routier. Ce carburant, moins cher que celui que l'on trouve en station-service, est utilisé dans le secteur agricole et dans les travaux publics pour faire fonctionner les engins de chantier.
Dès septembre, la ministre de la Transition écologique et des Transports, Elisabeth Borne, avait dit la volonté du gouvernement de supprimer cette exonération de taxe pour les professionnels du BTP. Pour ces derniers, cette décision représenterait une hausse de 45% du prix au litre et donc une baisse de leur marge. De quoi pénaliser, selon eux, les plus petites entreprises du bâtiment au détriment des géants du secteur. "Cette augmentation va représenter jusqu'à 10% du chiffre d'affaire des entrepreneurs, c'est-à-dire plus que leur marge", explique à franceinfo David Lemaire, secrétaire nationale de la Chambre nationale des artisans des travaux publics et du paysage (CNATP).
Concrètement, cela veut dire que de nombreuses entreprises ne seront plus viables.David Lemaireà franceinfo
Que répond le gouvernement ? A l'approche de la grève du 5 décembre, lors de laquelle d'importantes perturbations sont attendues sur le réseau ferroviaire et dans les régies de transports de grandes villes de France, les professionnels du BTP souhaitent mettre la pression sur le gouvernement. Ils réclamaient d'être reçus par le Premier ministre, mais ont finalement décroché lundi un rendez-vous à Bercy avec Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie.
A l'issue de cette réunion, la présidente de la Chambre nationale des artisans des travaux publics et du paysage (CNATP), Françoise Despret, s'est félicitée de certaines avancées : "Nous avons obtenu un contrôle renforcé confié à la gendarmerie, un carburant spécifique avec une coloration pour le BTP, une liste des engins qui ne pourront employer que ce carburant." "Cette coloration spécifique permettra d'éviter le vol", tandis que la liste d'engins qui seront dans l'obligation d'utiliser le dit carburant "nous évitera la concurrence déloyale" provenant surtout d'agriculteurs, a-t-elle ajouté.
En revanche, Bercy n'a rien cédé sur leur demande de nouveau délai concernant la suppression de l'avantage fiscal pour le gazole non routier. Les entreprises réclamaient un délai de 10 ans pour pouvoir se tourner vers des engins de chantier plus propres. Mais le gouvernement tient à son calendrier, qui prévoit une disparition progressive de l'avantage fiscal sur le gazole non routier en trois paliers à partir du 1er juillet prochain et jusqu'en 2022.
"C'est vraiment une ligne rouge", indique-t-on à Bercy où on met en avant la nécessité de lutter contre les émissions polluantes. De plus, "on ne peut pas dissocier une entrée en vigueur pour les grandes et les petites entreprises. C'est juridiquement risqué. Par ailleurs, c'est très compliqué à mettre en œuvre", a précisé à l'AFP l'entourage du ministre de l'Economie.
Quelles stations-services sont à sec ? Le mouvement de blocage a atteint son apogée, juste avant la réunion avec le ministre, avec de nombreuses stations-services à sec. Le 3 décembre, au matin, la pénurie de carburant était surtout en cours en Bretagne et plus ponctuellement dans la région Pays de la Loire, d'après la carte du site participatif Penurie.mon-essence.fr
Le fusil Charleville Modèle 1777 est une arme de guerre française conçue pendant le règne de Louis XVI par l'ingénieur Gribeauval, réputée pour sa production et son emploi massif sur les théâtres militaires européens (Révolution française, Vendée, guerres napoléoniennes) et également américains (Guerre d'indépendance des États-Unis, guerre anglo-américaine de 1812) de la fin du XVIIIe siècle au début du XIXe siècle. Il est progressivement remplacé, au gré des déclassements, par un autre fusil à poudre noire et à silex, le Modèle 1816/1822, mais on trouve le fusil Charleville de 4,6 kg datant de 1777, encore largement en service lors de la prise d'Alger en 1830. Beaucoup d'exemplaires ont été modifiés à partir de 1840 pour devenir des fusils à percussion, et réutilisés comme armes civiles de chasse.
Comme pour l'artillerie, l'ingénieur Jean-Baptiste de Gribeauval s'efforça de parvenir à une interchangeabilité des pièces comparables pour le fusil modèle 1777, qui fut adopté par l'armée royale dès 1776. Devenu inspecteur général de l'artillerie et des manufactures royales, il institua même un système dit « de 1777 », comprenant de nombreuses armes destinées aux différentes spécialités de l'armée.
Le fusil modèle 1777 résulte de la longue évolution d'une arme apparue en 1717 à la Manufacture d'armes de Charleville1, destinée à remplacer les fusils de modèles pour le moins variés que les soldats français employaient au combat. Conçu de la manière la plus rationnelle qui soit, de façon à parvenir à une standardisation plus poussée, le fusil modèle 1777 dut être modifié en 1801. Dans l'intervalle, le système 1777, comptant quatorze types d'armes différents, avait été simplifié en étant porté à six modèles seulement.
Pour tirer avec ce fusil à poudre noire, un soldat devait déchirer le papier de la cartouche avec ses dents2, remplir un peu de poudre (de type pulvérin) servant d'amorce le bassinet, petite pièce creuse de la platine (le soldat devant s'assurer que la platine à silex était bien aiguisée), refermer le bassinet, verser le restant de la poudre dans le canon, la tasser avec la baguette de fer avant, pousser le papier ayant contenu la poudre et devenu la bourre, ensuite glisser ou cracher la balle dans le canon et la pousser jusqu'à la bourre, enfin, armer le chien, viser sans point de mire (le tireur se servant de son pouce gauche pour prendre sa visée) et presser la détente
Variantes
Le modèle 1777 a été décliné en pistolets d'infanterie, de cavalerie avec deux modèles (le mécanisme de platine à silex est enfermé dans un coffre en laiton), et de marine, et en mousquetons, avec des variantes de mousquetons de cavalerie, de grosse cavalerie (carabiniers), de hussards (dit modèle 1786, plus court), de dragons, de gendarmerie, mousquetons de marine (garnitures en laiton).
Il a été produit dans les manufactures royales puis impériales de Saint-Étienne, de Tulle, de Maubeuge, de Versailles, de Chatelleraut, de Mutzig, de Turin,.. et copié dans plusieurs pays comme l'Amérique (Model 1795 Springfield).
Les principales transformations apportées à cette arme concernèrent l'embouchoir, la grenadière et la forme de batterie. Le fusil modèle 1777 se révéla d'une robustesse peu commune, même si sa fiabilité fut assez souvent sujette à caution. Il connut beaucoup de problèmes d'amorçage, et son canon qui ne supportait pas la poudre de mauvaise qualité, employée pourtant à l'époque par l'armée française, était régulièrement encrassé (obligeant le canon à être lavé au chiffon puis séché et graissé après 50 ou 60 coups, chose impossible sur le champ de bataille et qui de fait, obligeait la plupart des soldats à y uriner afin de le décrasser et de pouvoir s'en resservir). En outre, l'obturation de la lumière était très fréquente (par des résidus de poudre, de papier, etc.) faisant que seule la poudre contenue dans ce dernier s’enflammait.
En comparaison, le fusil modèle 1777 fut certainement quelque peu inférieur au Brown Bess utilisé par les troupes britanniques, qui sans être le meilleur du monde comme certains le prétendirent en son temps (car beaucoup moins précis, étant même totalement dépourvu de tout organe de visée) s'avérait toutefois plus puissant et davantage dévastateur contre la cavalerie du fait de son calibre (19 mm) et de sa vitesse de tir de 3 à 4 tirs par minute contre seulement 2 à 3 trois pour le fusil français. La portée maximale du Brown Bess est toutefois limitée à 100 mètres, alors que le Charleville atteint 250 mètres.
Cependant, la longévité de cette arme en dit long sur ses qualités. Fabriquée jusqu'en 1822, elle fut produite à raison de 2 millions d'exemplaires, équipant tous les fantassins du 1er Empire qui combattirent sur l'ensemble des champs de bataille d'Europe et d'outre-mer.
La Garde Consulaire, puis Impériale, se servit du même fusil d'infanterie modèle 1777 que les autres Corps, mais cette arme se différenciait par un certain nombre de détails importants. La monture et les garnitures avaient été modifiées par rapport au modèle de base et le fusil en question disposait d'une platine de sécurité, destinée à empêcher que l'arme ne se déclenchât accidentellement ou que l'amorce fût atteinte par l'humidité.
Caractéristiques
Tableau tiré du Manuel d'infanterie, 1808 Fusil modèle 1777 corrigé an IX :
Poids du fusil : 4,6 kg
Longueur du fusil : 1,529 m
Longueur du canon : 1,1366 m
Calibre du canon : 17,48 mm
Diamètre de la balle : 16,54 mm
Longueur de la baïonnette : 0,4059 m
longueur de la lame de baïonnette : 0,38 m
Poids de la balle : 27,2 g (20 à la livre)
Poids de la charge de poudre : 12,24 g
Poids total de la cartouche : 39,44 g
Lumière : 0,94 mm
Prix du fusil : 25 à 34 francs (selon la manufacture)
Soupçons d'escroquerie : Chantal Goya au coeur d'une enquête
6Medias , publié le lundi 02 décembre 2019 à 19h43
Le journal Sud Ouest révèle que la mythique chanteuse Chantal Goya fait partie d'une longue liste d'individus ayant obtenu un prêt bancaire suspects de la part du Crédit municipal de Bordeaux (CMB).
Chantal Goya se retrouve plongée dans la tourmente à la suite des révélations fracassantes du journal Sud Ouest. Selon les informations du quotidien régional, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Bordeaux pour tentative d'escroquerie sur plusieurs prêts accordés par le Crédit municipal de Bordeaux (CMB), anciennement connu sous le nom de Mont-de-Piété.
Une affaire qui pourrait concerner plusieurs millions d'euros accordés par celle qui est souvent décrite comme « la banque des pauvres ».
Dans le cas de l'artiste, l'affaire remonte au mois d'avril 2018. En compagnie de son époux, le compositeur Jean-Jacques Debout, elle serait parvenue à décrocher un prêt à hauteur de 2,2 millions d'euros. Une somme très conséquente quand on sait que le couple s'avère être sous le coup d'un interdit bancaire. Le Crédit municipal de Bordeaux aurait estimé qu'il pourrait le rembourser en se basant sur leurs revenus Sacem (droits d'auteur).Un premier audit a été lancé durant l'été 2019. Cette transaction intrigue l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Elle cherche à comprendre « comment le CMB s'est assuré que les revenus du client Sacem couvriront les charges d'emprunt mensuelles dans la mesure où les revenus disponibles figurant dans le dossier datent de 2016. [...] Sur quelle base le CMB a projeté le remboursement du capital, compte tenu des dettes élevées ? »Plusieurs prêts suspectsSi le cas du couple Chantal Goya - Jean-Jacques Debout est scruté de près par cet organisme rattaché à la Banque de France, des interrogations subsistent autour d'autres prêts. Sud Ouest évoque le cas d'une princesse persane ayant obtenu 750 000 euros en présentant des biens mis en gage dont la valeur s'élèverait à moins de la moitié du prêt total. Une surévaluation des biens qui concernerait plusieurs cas.Ayant la tutelle de « la banque des pauvres », le maire de Bordeaux Nicolas Florian ne prendra pas la parole avant de disposer du rapport final de l'ACPR. Contacté par le quotidien, Christophe Leuret, directeur du Crédit municipal, a assuré qu'il « s'inscrivait en faux » contre ces « faits allégués ». Il estime que cette enquête de l'ACPR devait de toute façon arriver un jour. « Cela faisait sept ans qu'ils n'étaient pas venus », explique-t-il. « Nous essayons de prendre toutes les garanties nécessaires. »
Waterloo (en russe : Ватерлоо) est un film historique soviétio-italien de Sergueï Bondartchouk de 1970 sur le thème de la bataille de Waterloo de 1815.
Le film commence sur l’abdication de 1814 de l'empereur Napoléon Bonaparte, après la campagne de France de 1814 et à la restauration de la monarchie française du roi Louis XVIII. Il retrace ensuite les Cent-Jours, la bataille de Waterloo de 1815 et l’affrontement entre les deux commandants en chef, le duc de Wellington et l'empereur Napoléon Ier à Waterloo en Belgique.
Fiche technique
Titre : Waterloo
Réalisation : Sergueï Bondartchouk
Scénario : Serge Bondartchouk, Vittorio Bonicelli, Mario Soldati, Rafael Vara
Photo : Armando Nannuzzi
Musique : Nino Rota, Wilfred Josephs
Production : Thomas Carlisle, Dino De Laurentiis
Société de production : Dino De Laurentiis Cinematografica, Mosfilm
Sociétés de distribution : Columbia Pictures (hors États-Unis), Paramount Pictures (États-Unis)
Budget : ~ 35 000 000 $ US
Langue : russe, anglais
Genre : Film historique de guerre
Date de sortie en France : 28 octobre 1970
Durée : 134 minutes
Distribution
Rod Steiger : Napoléon Ier
Christopher Plummer : le duc de Wellington
Orson Welles : le roi Louis XVIII
Virginia McKenna : duchesse de Richmond
Jack Hawkins : général Thomas Picton
Dan O'Herlihy : Maréchal Ney
Ivo Garrani : Maréchal Soult
Sergo Zakariadze : Maréchal Gebhard Blücher
Charles Millot : Maréchal Grouchy
Andrea Checchi : Sauret
Evgueni Samoïlov : Pierre Cambronne
Vladimir Droujnikov : Gérard
Autour du film
La mise en scène est favorisée par la participation de 20 000 figurants de l’Armée soviétique, qui permet une reconstitution très réaliste des mouvements de troupes ; bonne véracité historique pour les uniformes, les armes et les tactiques.
Columbia Pictures publia un guide illustré de 28 pages à l'occasion de la sortie de Waterloo en 1970. Selon cet ouvrage, le producteur italien Dino De Laurentiis eut des difficultés à réunir le financement pour le film, jusqu'à ce qu'il négocie avec les Soviétiques fin des années 1960, et pu trouver un arrangement avec la compagnie Mosfilm. Le film coûta finalement 12 millions de livres sterling (environ $38,3 millions de dollars US en 1970), faisant de Waterloo, pour son époque, l'un des films les plus coûteux jamais réalisés. S'il avait dû être filmé en Europe occidentale ou aux États-Unis, les coûts auraient sans doute été multipliés par trois. Mosfilm apporta environ 4 millions de livres sterling, près de 16 000 soldats de l'Armée rouge, une brigade complète de la cavalerie soviétique, et de nombreux ingénieurs et terrassiers pour préparer la reconstitution du champ de bataille dans les environs de Uzhhorod en République socialiste soviétique d'Ukraine (à l'époque partie de l'Union soviétique).
Pour recréer un champ de bataille réaliste, les Russes rasèrent deux collines, établirent 8 kilomètres de routes, transplantèrent 5 000 arbres, plantèrent des champs de blé et de fleurs sauvages et recréèrent quatre bâtiments historiques. Pour former la boue, une dizaine de kilomètres de tuyaux d'irrigation furent installés. L'essentiel de la bataille fut filmé avec cinq caméras simultanément depuis le sol, une tour d'une trentaine de mètres, un hélicoptère et une voie ferrée établie à côté du champ de tournage.
Le tournage se déroula sur 28 semaines, avec un retard de 16 jours dû essentiellement aux conditions climatiques. La plupart des scènes furent filmées durant l'été 1969, sous une chaleur étouffante. En plus des scènes de bataille en Ukraine, diverses scènes furent tournées au palais de Caserte en Italie, alors que diverses scènes d'intérieurs furent tournées dans les studios De Laurentiis à Rome. Les habits d'époque furent créés par E. Rancati, et les centaines de chaussures furent fournies par L.C.P. di Pompei.
Des mois avant que le tournage ne débute, les 16 000 soldats s'entraînèrent aux tactiques et mouvements de 1815, au maniement des sabres et des baïonnettes, aux manœuvres de canons. 2 000 soldats furent en particulier sélectionnés pour charger et utiliser les mousquets et fusils. L'armée fut logée dans un campement à proximité du champ de bataille reconstitué. Chaque matin après le petit-déjeuner, les hommes convergeaient vers le rangement des costumes, enfilaient leurs uniformes français, anglais ou prussiens et se mettaient en position quinze minutes plus tard. Les soldats étaient commandés par des officiers qui prenaient directement leurs ordres du réalisateur Sergei Bondarchuk par walkie-talkie. Pour l'aider à mener cette importante réalisation multinationale, le réalisateur avait en permanence quatre interprètes à ses côtés : un pour l'anglais, un pour l'italien, un pour le français et un pour le serbo-croate.
Ce film est un des plus gros échecs du box-office américain avec une recette de 1,4 million de dollars pour un budget de 25 millions de dollars
Des extraits du film sont projetés au centre d'accueil du champ de bataille de Waterloo, à proximité de la butte du Lion.
Erreurs historiques
La présence du Maréchal Soult lors de l'abdication de Napoléon n'est pas possible puisqu'en 1814 il commande une armée française dans le Sud-Est de la France face à Wellington.
Ney aurait réellement déclaré à Louis XVIII qu'il se proposait de ramener Napoléon dans une cage de fer, mais il n'y eut jamais d’affrontement entre les deux hommes sur la route de Grenoble le 6 mars 1815. Ney se ralliera à l'empereur le 15 mars (déclaration de Lons-le-Saunier).
Le moulin où se repose l'Empereur n'existe pas dans la topographie des lieux. Rod Steiger qui l'incarne, apparaît dans une scène le visage mal rasé, ce qui est impensable : l'empereur prenait le soin d'être toujours glabre
Sergueï Bondartchouk, russe, ne peut s'empêcher de prêter cette phrase à Napoléon quand ce dernier apprend l'arrivée des troupes de Blücher : « Que n'ai-je brûlé Berlin !? ». L'incendie de Moscou est certes présent dans la mémoire russe mais rien dans les textes n'indique que Napoléon Bonaparte ait prononcé cette phrase
On peut déplorer tout autant le bruit de bottes persistant qui accompagne les déplacements de l'Armée impériale, alors que l'infanterie napoléonienne était chaussée d’espadrilles, de sabots ou de souliers
S'il est fait mention de la bataille de Ligny, durant laquelle les Prussiens connurent la défaite face à Napoléon le 15 juin, il n'est pas réellement fait référence à la bataille des Quatre-Bras qui oppose Ney à Wellington le lendemain, deux jours avant Waterloo.
Wellington, les généraux et la noblesse anglaise dansent la valse à Bruxelles avant la bataille. Peu probable en 1815. La valse, déjà bien implantée dans les Empires Centraux, n'a été adoptée par l'aristocratie anglaise qu'après 1820.
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Film américain | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Film espagnol | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Film français | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Film hongkongais | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Film italien | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
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Casino est un film américain réalisé par Martin Scorsese, sorti en 1995. L'histoire s'inspire d'un ouvrage de Nicholas Pileggi, qui a cosigné le scénario avec le réalisateur. Les deux rôles masculins principaux sont interprétés par Robert De Niro et Joe Pesci (qui jouaient déjà ensemble et sous la direction de Scorsese dans Les Affranchis et Raging Bull), accompagnés de Sharon Stone qui a reçu pour son rôle le Golden Globe de la meilleure actrice dans un film dramatique en 1996.
Casino est le seizième long-métrage de Martin Scorsese et il marque la huitième collaboration avec Robert De Niro, la dernière avant une interruption de 22 ans. (si on excepte le film Malavita, coproduit par Scorsese mais pas réalisé par lui-même, où De Niro joue le rôle principal, et une publicité pour un casino tournée par Scorsese avec De Niro et Di Caprio). Scorsese et De Niro ne se retrouveront ensemble pour un film qu'en 2018 avec le projet The Irishman.
Au début des années 1970, Sam « Ace » Rothstein (Robert De Niro) est envoyé à Las Vegas par la mafia de Chicago pour diriger l'hôtel-casino Tangiers financé en sous-main par le puissant syndicat des camionneurs et qui sert de paravent à la mafia. Il a un contrôle absolu de toutes les affaires courantes, et gère d'une main de fer cette « terre promise », tandis que l'argent coule à flots. Le Tangiers est l'un des casinos les plus prospères de la ville et Ace est devenu le grand manitou de Vegas, secondé par son ami d'enfance, Nicky Santoro (Joe Pesci). Mais celui-ci va peu à peu prendre ses distances pour s'engager dans un chemin plus sombre et criminel. Impitoyable avec les tricheurs, et obsédé par la maîtrise de tous les événements, Rothstein se laisse pourtant séduire par une prostituée, Ginger McKenna (Sharon Stone), virtuose de l'arnaque et d'une insolente beauté.
Fou amoureux, il lui ouvre les portes de son univers, l'épouse et lui fait un enfant. Mais leur relation se révèle être à l'image de Las Vegas, scintillante en apparence, mais en réalité rongée de l'intérieur. Un temps séduite, Ginger n'arrive pas à oublier son ancien souteneur, Lester Diamond (James Woods), un petit escroc sans envergure. La mécanique bien huilée du Tangiers et la vie personnelle de Sam ne vont pas tarder à se gripper, et tous les personnages vont être voués à la déchéance d'une manière ou d'une autre, sans rédemption possible.
Fiche technique
Titre : Casino
Titre original : Casino
Réalisation : Martin Scorsese
Scénario : Martin Scorsese et Nicholas Pileggi, adapté du roman Casino : amour et honneur à Las Vegas de ce dernier
Musiques : Jean-Sébastien Bach, Otis Redding, Keith Richards, Mick Jagger, Georges Delerue, Maria Graver, Devo, The Animals.
Photographie : Robert Richardson
Montage : Thelma Schoonmaker
Direction artistique : Dante Ferretti
Décoration : Rick Simpson
Production : Barbara De Fina (en) et Joseph P. Reidy
Sociétés de production : Universal Pictures, Syalis DA, Légende Entreprises et De Fina-Cappa
Société de distribution : Universal
Pays d'origine : États-Unis
Dates de tournage : du 14 septembre 1994 au 25 janvier 1995.
Langue originale : anglais
Format : couleurs (Technicolor) (Eastmancolor)- Ratio 2,35:1 - DTS-Stereo - Format Super 35mm au tournage - 35mm anamorphosé à la projection.
Genre : drame, gangsters
Durée : 178 minutes
Budget : entre 40 et 50 millions $
Dates de sortie en salles :
États-Unis : 22 novembre 1995
France, Belgique : 13 mars 1996
Mention CNC : interdit aux moins de 12 ans, art et essai (visa d'exploitation no 89625 délivré le 8 mars 1996)
Distribution
Robert De Niro : Sam « Ace » Rothstein
Sharon Stone Ginger McKenna/Rothstein
Joe Pesci : Nicky Santoro
James Woods : Lester Diamond
Don Rickles : Billy Sherbert
Alan King Andy Stone
Kevin Pollak : Phillip Green
Pasquale Cajano (en) : Remo Gaggi
L.Q. Jones : Pat Webb
Dick Smothers (en) : Sénateur
Frank Vincent : Frank Marino
Richard Riehle : Charlie Clark
John Bloom : Don Ward
Joseph Rigano : Vincent Borelli
Paul Herman : le parieur dans la cabine téléphonique
Catherine Scorsese (en) : Mme Piscano
Nobu Matsuhisa : Ichikawa
Frankie Avalon : lui-même
Jerry Vale : lui-même
Oscar B. Goodman : lui-même
Steve Allen : lui-même (caméo)
Jayne Meadows : elle-même (caméo)
Alfonso Gomez-Rejon : un tireur au fusil à pompe
Steve Schirripa : un homme dans un bar
Dick Warlock : un agent de sécurité
Genèse du projet
À la suite de l'échec de son film précédent Le Temps de l'innocence sorti en 1993, Scorsese réunit les ingrédients qui avaient fait son succès dans Les Affranchis sorti en 1990. Casino marque la huitième collaboration entre Scorsese et son acteur fétiche Robert De Niro. À noter que Joe Pesci jouait déjà aux côtés de De Niro dans Les Affranchis, dont le scénario était également basé sur un ouvrage de Nicholas Pileggi. Cette similitude dans la distribution et l'équipe, ainsi que de nombreuses thématiques communes aux deux films – univers mafieux, ascension et chute du héros, infidélité et trahison, avec la voix-off qui commente l'action – ont mené certains critiques ou spectateurs à envisager Casino comme une simple suite, voire une copie, des Affranchis.
Une histoire vraie
Le film s'appuie sur l'histoire réelle de Frank Rosenthal, qui dirigeait plusieurs casinos à Las Vegas, le Stardust, le Fremont, le Marina et l'Hacienda (aujourd'hui le Mandalay Bay) pour le compte de la mafia de Chicago dans les années 1970 et au début des années 1980, ainsi que d'Anthony Spilotro dit « Tony la fourmi », gangster envoyé par Joey Aiuppa (le boss de l'Outfit de Chicago) pour protéger Rosenthal. Tout comme dans le film, à la suite de ses nombreux dérapages, Spilotro fut battu à coups de batte de baseball et enterré vivant avec son frère lors d'une réunion entre mafieux dans un champ de maïs de l'Indiana en 1986. La police de Chicago soupçonna Joey Aiuppa d'en être le commanditaire, mais faute de preuves suffisantes, il ne sera pas inculpé. Le 4 octobre 1982, Rosenthal est victime d'une attaque à la voiture piégée, dont il sortira indemne. Il fut mis sur la liste noire des joueurs interdits d'accès dans les casinos du Nevada en novembre 1988. Il prit sa retraite en Californie puis en Floride. Le rôle de Ichikawa est basé sur la vie du casse-cou japonais Akio Kashiwagi (en). Très célèbre dans le monde du jeu dans les années 1970, il avait dilapidé tous ses crédits à la fin des années 1980, devant des millions de dollars à plusieurs dirigeants de casinos. Il fut assassiné par la mafia japonaise en 1992 à Tokyo.
Lieux de tournage
Scorsese choisit de tourner dans un casino plutôt que dans un studio, cherchant absolument le réalisme. Le casino Tangiers évoque en fait le Stardust. Mais les prises de vues eurent lieu au Riviera de Las Vegas pendant un mois, de nuit, entre 1 et 4 heures du matin
Casting
Casino marque la huitième et avant-dernière collaboration entre Scorsese et son acteur fétiche Robert de Niro. Leur rencontre cinématographique remonte à 1973, année de Mean Streets. Ils ont ensuite tourné ensemble Taxi Driver (1976), New York, New York (1977), Raging Bull (1980), La Valse des pantins (1982), Les Affranchis (1990), le remake Les Nerfs à vif (1992) et The Irishman (2019).
L'avocat de Sam dans le film, Oscar B. Goodman, surnommé le porte-parole de la pègre, et par la suite maire de la ville (1999), fait une apparition symbolique dans le film dans son propre rôle.
Pour le rôle de Ginger, plusieurs actrices furent envisagées avant Sharon Stone, à savoir Nicole Kidman, Kim Basinger, Melanie Griffith, Traci Lords et Madonna
Comme dans d'autres films de Martin Scorsese, la mère du réalisateur, Catherine Scorsese, fait une apparition dans Casino. Elle joue ici la mère de Piscano, le bras droit de Nicky.
Don Rickles qui joue le directeur du casino Billy Sherbert a vraiment connu Sam « Ace » Rothstein en participant à un de ses shows télé "The Frank Rosenthal Show" en 1977.
Au niveau des costumes, Robert de Niro porte 70 costumes différents durant le film et Sharon Stone 40 robes différentes pour un budget total d'un million de dollars. À la fin du tournage, les comédiens ont été autorisés à les garder.
Montage
Comme sur la plupart des films de Martin Scorsese, et contrairement à ce qui se passe en général sur les films américains de l'époque, le montage ne débute qu'une fois le tournage terminé.
Selon le réalisateur « c'est un film qui a une histoire mais pas d'intrigue », c'est pourquoi il a été difficile à monter, l'histoire suivant une logique d'épisodes. 45 minutes du film sont coupées, que la monteuse trouve néanmoins « vraiment merveilleuses » mais ces coupes sont jugées indispensables pour que le film puisse fonctionne. La structure du film est difficile à trouver. L'idée de la corruption à Las Vegas devait à l'origine intervenir beaucoup plus tard : la séquence où on voit un des employés du casino entrer dans la salle des comptes et mettre de l'argent dans une valise ne devait apparaître qu'au bout d'une heure de film, mais elle est déplacée dans le début, afin qu'on sente la corruption pendant la suite du récit, « en arrière-plan »:
Il s'agit du premier film sur lequel Martin Scorsese et sa monteuse Thelma Schoonmaker travaillent en montage non-linéaire. Grâce à ce système, il leur est possible de faire plusieurs montages d'une scène sans avoir à défaire ce qui a été fait, à l'inverse du montage directement sur pellicule. Par ailleurs, cette technique permet aussi de voir les fondus sans attendre, comme précédemment, qu'ils soient produits par le laboratoire. Ceci les aide à placer des fondus enchaînés dans les mouvements de caméras qu'ils jugent trop longs, pour les raccourcir (en particulier des travellings). Sous l'influence de la Nouvelle Vague, ils étaient jusqu'alors hostiles au fondu, notamment dans son utilisation classique (pour figurer le passage du temps). Le premier essai est tenté dans la scène où le personnage incarné par Robert De Niro regarde des joueurs japonais. Un fondu est fait au milieu du travelling avant sur lui permettant à la fumée de sa cigarette qui sort de sa bouche d'arriver sur le fondu. Jugeant cet effet réussi, le réalisateur et sa monteuse le répètent dans le film afin d'en faire une figure de style
Musique
Disque 1
"Contempt – Thème de Camille" de Georges Delerue
"Angelina/Zooma, Zooma Medley" de Louis Prima
"Hoochie Coochie Man" de Muddy Waters
"I'll Take You There" de The Staple Singers
"Nights in White Satin" de The Moody Blues
"How High The Moon" de Les Paul & Mary Ford
"Hurt" de Timi Yuro
"Ain't Got No Home" de Clarence 'Frogman' Henry
"Without You" de Nilsson
"Love Is the Drug" de Roxy Music
"I'm Sorry" de Brenda Lee
"Go Your Own Way" de Fleetwood Mac
"The Thrill Is Gone" de B. B. King
"Love Is Strange" de Mickey & Sylvia
"The 'In' Crowd" de Ramsey Lewis
"Stardust" de Hoagy Carmichael
Disque 2
"Walk on the Wild Side" de Jimmy Smith
"Fa-Fa-Fa-Fa-Fa (Sad Song)" d'Otis Redding
"I Ain't Superstitious" de Jeff Beck Group
"The Glory of Love" de The Velvetones (en)
"(I Can't Get No) Satisfaction" de Devo
"What a Diff'rence a Day Made" de Dinah Washington
"Working in the Coal Mine" de Lee Dorsey
"The House of the Rising Sun" de The Animals
"Those Were the Days" de Cream
"Who Can I Turn To (When Nobody Needs Me)" de Tony Bennett
"Slippin' and Slidin'" de Little Richard
"You're Nobody Till Somebody Loves You" de Dean Martin
"Compared to What" (Live) de Les McCann & Eddie Harris
"Basin Street Blues/When It's Sleepy Time Down South" de Louis Prima
"St. Matthew Passion (Wir setzen uns mit Tränen nieder)" de Johann Sebastian Bach (Orchestre symphonique de Chicago, dirigé par Sir Georg Solti)
Box-office
Casino remporte un succès commercial, engrangeant 116 112 375 $ de recettes mondiales, dont 42 512 375 $, pour un budget de production estimé entre 40 et 50 millions $
Le film totalise 1 657 908 entrées en France et 530 204 entrées en Allemagne
Distinctions
Golden Globes 1996 :
Golden Globe de la meilleure actrice dans un film dramatique pour Sharon Stone
Nomination au Golden Globe du meilleur réalisateur pour Martin Scorsese
Oscars 1996 :
Nomination à l'Oscar de la meilleure actrice pour Sharon Stone
American Cinema Editors 1996 :
Nomination au Eddie Award du meilleur montage pour Thelma Schoonmaker
MTV Movie Awards 1996 :
Nomination au MTV Movie Award de la meilleure actrice pour Sharon Stone
Nomination au MTV Movie Award du meilleur méchant pour Joe Pesci
Rubans d'argent 1997 :
Ruban d'argent du meilleur doubleur italien pour Gigi Proietti, doublant Robert De Niro
Ruban d'argent de la meilleure direction artistique pour Dante Ferretti
Il a été longtemps débattu des origines médiévales de la mafia, lesquelles étaient affirmées par le pentito Tommaso Buscetta. La plupart des historiens contemporains écartent cependant cette version en tant que mythe. John Dickie et Salvatore Lupo lient ainsi l'émergence de la mafia à l'agriculture capitaliste des citronniers de la Conca d'Oro, région située autour de la riche Palerme, loin du cliché qui en ferait la réminiscence d'une culture arriérée liée à la misère de l'intérieur de l'île. Selon John Dickie, la mafia est ainsi apparue au moment de l'unification italienne, entre 1860 et 1880.
De 1759 à 1825, Ferdinand Ier, roi des Deux-Siciles, inspire une haine quasi générale aux Siciliens qui vont créer des sociétés secrètes et mouvements dits de « Renaissance ». En 1848, il y aura une première révolte des paysans contre l'autorité italienne. Le 11 mai 1860, Garibaldi débarque avec 1 000 volontaires en Sicile et renverse le pouvoir local. Les troubles de l'ordre public s'intensifient alors dans l'île. Le 21 octobre 1860, par 432 053 voix contre 667, l'île devient italienne et Garibaldi va tenter une marche sur Rome. Comme celle-ci va échouer, les Siciliens, accablés de nouveaux impôts, se révoltent. Les déserteurs forment des troupes de brigands. Ce sont les débuts de la mafia dans l'Ouest.
Selon d'autres versions, la mafia « originelle » aurait été constituée comme une société secrète dont l’objectif avoué était de protéger la population sicilienne de la menace des maraudeurs espagnols au xve siècle. Cependant, très peu de preuves historiques abondent dans ce sens. Il est également concevable que le mythe de « Robin des Bois » ait été perpétué par les premiers mafieux notoires dans le but de gagner la bienveillance et la confiance des Siciliens.
Après les révolutions de 1848 et 1860, la Sicile sombre dans l’anarchie. Des groupes de bandits, petits et épars, se réunirent dans des cosca (it) (clans), contribuant par les armes à la confusion. Selon J. Dickie, la mafia émergea ainsi, à l'interface entre les bandits et le nouvel État italien, dénonçant certains bandits afin de mieux contrôler certains territoires où le racket (pizzo) et le vol de bétail étaient endémiques, tandis qu'elle faisait pression sur tout témoin ou mafieux « repenti » pour les empêcher de briser la loi de l'omertà. Afin de renforcer les liens entre les bandes disparates et d’assurer ainsi de meilleurs profits et un environnement plus sûr, il est probable que la mafia telle que nous la connaissons ait été formée à ce moment, entre le milieu et la fin du xixe siècle.
Par ailleurs, à partir de 1861, date à laquelle le nouvel État italien unifié prit contrôle de la Sicile et des États papaux, le Vatican s'opposa fortement à Rome. Dès 1870, le Pape déclara être assailli par l’État italien et les catholiques furent fortement encouragés à refuser de coopérer avec lui. En règle générale, en Italie, cela prit un caractère paisible. La Sicile était fortement catholique, dans un sens toutefois plus communautaire qu'intellectuel ou théologique, et se méfiait traditionnellement des étrangers. La friction entre l’Église et l’État aida les bandes criminelles qui pouvaient prétendre aux paysans et aux citadins que coopérer avec la police, qui représentait le nouvel État italien, était un acte anticatholique.
C’est pendant les deux décennies suivant l’unification de 1860 que le terme « mafia » est venu à l’attention du grand public. Elle était encore à l’image des contre-maîtres (les gabelloti (it)) qui dirigeaient et louaient les grandes propriétés agricoles aux nobles qui résidaient le plus souvent à Palerme, Naples ou, après l’Unification, Rome. En les re-louant ensuite aux paysans, ils acquirent de fait un pouvoir local, notamment en termes d’impôts et de prélèvements sur les récoltes.
La mafia se constitua donc dès cette époque en État parallèle, tiraillée entre une organisation territoriale en cosca (it) plus ou moins rivales et une coordination nécessaire entre celle-ci pour gérer des activités telles que le vol de bétail. Elle s'appuyait des complicités au sein de l'élite, qui se voyait soit contrainte de faire appel à ses services pour protéger ses plantations, soit voyait plus cyniquement une aide précieuse dans cette « industrie de la violence » (expression du rapport de 1877 de Sidney Sonnino et Leopoldo Franchetti), liée à l'émergence d'un système capitaliste moderne (ce que Marx qualifiait d'« accumulation primitive du capital »). Selon le rapport Franchetti-Sonnino, Conditions politiques et administratives de la Sicile :
« Le chef mafieux (…) agit comme capitaliste, impresario et gestionnaire. Il coordonne la perpétration des crimes (…), régule la division du travail et des tâches, contrôle la discipline parmi ses employés (…) Il appartient au chef mafieux de juger, en fonction des circonstances, s'il convient de suspendre les actes de violence pendant un certain temps soit au contraire de les multiplier et d'en augmenter la férocité. Ce patron doit s'adapter aux conditions du marché pour choisir les opérations à mener, les personnes à exploiter, la forme de violence à utiliser. »
Protéger les grandes plantations de bergamote et de citronniers, lesquelles exportaient massivement à destination du Royaume-Uni et de sa flotte qui utilisait ces agrumes contre le scorbut, et les propriétés de la noblesse locale (parfois en son absence jusqu’à la remplacer) devinrent en effet des affaires lucratives bien que dangereuses. Ces activités se déroulaient au début principalement à Palerme, mais la domination de la mafia sicilienne s’étendit bientôt dans tout l’ouest et l'intérieur de la Sicile, s'ingérant dans les mines de soufre. Déjà, des politiques tels que Raffaele Palizzolo s'appuyaient sur la mafia, tandis que le richissime Ignazio Florio Jr. protégeait également celle-ci, ayant comme domestiques deux importants dirigeants mafieux, les frères Noto.
La première mention dans les annales judiciaires officielles du terme mafia apparaît à la fin du xixe siècle, quand un certain Dr. Galati fut victime de menaces violentes par un mafioso local, Don Antonino Giammona, qui tentait de racketter son exploitation de citronniers. Le pizzo, le vol de bétail et la corruption de fonctionnaires de l’État étaient les sources de revenus et les protections principales des premières mafias. C'est aussi à cette époque que le rapport Sangiorgi (it), du nom du préfet de police de Palerme, évoque les rites d'initiation à la mafia, lesquels auraient emprunté une certaine symbolique aux rites maçonniques.
Elle se fit remarquer dès cette époque pour sa violence et ses liens avec les pouvoirs officiels. En 1867, le préfet de police de Palerme, Giuseppe Albanese, est ainsi poignardé sur la voie publique : il avait essayé de faire chanter un mafieux. Inculpé de meurtre de deux bandits, le préfet Giuseppe Albanese sera acquitté en 1871 par manque de preuves, l'omertà aidant. En 1885, 107 hommes, accusés d'être membres de la Fraternité de Favara (it), groupe issu de la fusion de deux clans rivaux, sont inculpés et emprisonnés pour des homicides liés aux mines de soufre de Favara (province d'Agrigente).
Les politiques mettent en place un réseau de clientélisme étendu, monnayant notamment les permis de port d'armes en échange d'appui électoral de la part des mafieux, à l'image du conseiller régional et député Raffaele Palizzolo. En 1893, le marquis Emanuele Notarbartolo (it), ex-président de la Banque de Sicile (it), maire de Palerme de 1873 à 1876, et homme intègre, est assassiné, donnant lieu au second maxi-procès de la mafia, en 1901-1902. Condamné pour homicide en première instance avec le mafieux Giuseppe Fontana, futur membre du gang new-yorkais de Giuseppe Morello, Matteo Filipello sera acquitté lors d'un second procès.
L'une des premières guerres de la mafia est aussi révélée au public à cette époque, avec la découverte de quatre cadavres dans un puits en 1897 : elle opposait Don Antonino Giammona au dirigeant Francesco Siino, qui, défait, devint le premier pentito d'importance, cité lors du maxi-procès de 1901. Sous la présidence de Luigi Pelloux (1898-1900), la mafia, qui avait aidé les propriétaires terriens à maintenir l'ordre lors de la révolte de 1891-1894 des fasci (syndicats paysans), se voit ainsi pour la première fois attaquée par l'État, tentative vite avortée.
La Famille trahie ou Mafia : La Trahison de Gotti (Witness to the Mob) est un téléfilm américain réalisé par Thaddeus O'Sullivan et diffusé en 1998.
L'ascension et la chute de Sammy Gravano, membre de la famille Gambino, qui allait devenir le lieutenant du parrain John Gotti, avant de devenir une balance pour le gouvernement et le FBI.
Fiche technique
Réalisation : Thaddeus O'Sullivan
Scénario : Stanley Weiser
Productrice : Caroline Baron
Producteurs exécutifs : Robert De Niro, Brad Epstein, Jane Rosenthal
Productrices associés : Pamela Reis, Amy Sayres
Musique : Stephen Endelman, Sonny Kompanek
Directeur de la photographie : Frank Prinzi
Montage : David Ray
Distribution des rôles : Ilene Starger
Création des décors : Wynn Thomas
Direction artistique : Randall Richards, Fredda Slavin
Décorateur de plateau : Alan Hicks
Création des costumes : Daniel Orlandi
Distribution
Nicholas Turturro : Sammy « The Bull » Gravano
Tom Sizemore : John Gotti
Debi Mazar : Deborah Gravano
Abe Vigoda : Paul Castellano
Philip Baker Hall : Toddo Aurello
Frank Vincent : Frankie DeCicco
Lenny Venito : Sal DiMaggio
Johnny Williams : Angelo Ruggiero
Frankie Valli : Frank « Franky » LoCascio
Michael Imperioli : Louie Milito
Vincent Pastore : Mikey De Batt
Michael Ryan Segal : Nicky Cowboy
Richard Bright : Joe (Old Man) Paruta
Chris Cenatiempo : Jimmy Falcona
John Cenatiempo : Jake Falcone
Steven Randazzo : Jimmy Rotondo
Richard Council : Louie Di Bono
Kirk Acevedo : Nicky Scibeda, le beau-frère de Sammy
Nicholas Kepros : Vincent « The Chin »
Jessica Di Cicco : Karen
Kathrine Narducci : Linda Milito
Arthur J. Nascarella (en) : Bruce Mouw
Jason Robards III : Andrew Maloney
Christopher Lawford : le procureur John Gleeson
Robert Modica : Albert Krieger
Peter Appel : Eddie Garafolo
Sam Coppola : le juge Leo Glasser
Michael Goldfinger : Bruce Cutler
Frank Minucci : Norman Du Ponte
Paul Borghese : Tony
Gaetano LoGiudice : le garde du corps de Gotti
Adam J. Roth : le peintre apposant sa signature
Drena De Niro : la fille du salon de beauté
Jeffrey Donovan : l'agent du FBI no 1
Sean Gavigan : l'agent du FBI no 2
Boris McGiver : l'agent du FBI no 3
Michael Medeiros : le père Ribiero
Lance Reddick: le premier membre du jury au deuxième procès
José Ramón Rosario : le gardien de prison
Michael Rothberger: le gardien de nuit
Leonardo Cimino : Aniello « Neil » Dellacroce
Tony Sirico : Tommy Gambino
Frank Vincent Gattuso Jr., dit Frank Vincent, né le 15 avril 1937 à North Adams, dans le Massachusetts, aux (États-Unis), et mort le 13 septembre 2017 à Nutley, dans le New Jersey, aux ( États-Unis), est un acteur américain d'ascendance italienne.
Il est surtout connu pour son rôle éminent de Phil Leotardo dans la série HBO, Les Soprano et pour sa collaboration dans les films de Martin Scorsese comme Raging Bull, Les Affranchis et Casino.
Vincent, qui est d'ascendance italienne (ses ancêtres étaient originaires de Sicile et de Naples), est né à North Adams dans le Massachusetts et a grandi à Jersey City dans le New Jersey. Son père, Frank Vincent Gattuso Sr. était monteur-levageur et entrepreneur. Il a deux frères, Nick et Jimmy et une demi-sœur, Fran
Initialement, il veut se lancer dans une carrière musicale en tant que batteur, trompettiste et pianiste. Mais en 1976, il devient acteur en tournant dans un film de gangster à petit budget, The Death Collector avec Joe Pesci, et tous deux sont remarqués par Robert De Niro.
De Niro les fait connaître à Martin Scorsese et ce dernier, impressionné par leurs performances, les engagent. En 1980, Frank Vincent joue un second rôle dans Raging Bull, dans lequel il est de nouveau en compagnie de Pesci et a comme co-vedette De Niro. Vincent, Pesci et De Niro sont apparus ensemble dans plusieurs films ultérieurement. Dans la plupart de leurs films ensemble, le personnage de Vincent a une relation antagoniste avec le personnage de Pesci, et ils finissent généralement par s'attaquer ou s'entretuer.
Frank Vincent a de petits rôles dans deux films de Spike Lee en 1989 et 1991 respectivement Do the Right Thing et Jungle Fever.
Frank Vincent a souvent joué des rôles de gangster. En 1990, il apparaît dans un film de Scorsese, Les Affranchis, où Frank Vincent interprète un véritable caporegime de la famille Gambino, William Devino (alias Billy Batts) qui est tué par Joe Pesci en étant tabassé à mort. En 1995, il joue encore dans un film de Scorsese, Casino où il interprète Frank Marino (basé sur la vie du mafieux Frank Cullotta) le bras-droit du personnage de Pesci.
En 1996, Vincent apparaît dans un clip vidéo du rappeur Nas pour la chanson "Street Dreams" comme le personnage de Frankie Marino du film de Scorsese Casino. La même année, il joue dans un film pour la télévision, Gotti, où il interprète Robert "D.B." DiBernardo, un associé du parrain mafieux John Gotti dont le film relate la vie.
Par ailleurs, il double la voix du mafieux Salvatore Leone dans trois jeux vidéo controversés de la saga Grand Theft Auto : Grand Theft Auto III en 2001 , Grand Theft Auto: San Andreas en 2004 et Grand Theft Auto: Liberty City Stories en 2005.
Entre 2004 et 2007, dans la série HBO Les Soprano, il interprète le caporegime puis l'impitoyable boss de la famille Lupertazzi, Phil Leotardo. La famille Lupertazzi de New-York va se retrouver en conflit avec la famille du New-Jersey, dirigée par Tony Soprano, ce qui sera une des trames narratives principales de toute la saison 6.
Il meurt des suites d'une complication après une opération cardiaque dans un hôpital du New Jersey
Filmographie
comme acteur
Cinéma
1976 : The Death Collector (en) de Ralph De Vito : Bernie Feldshuh
1980 : Raging Bull de Martin Scorsese : Salvy Batts
1982 : Dear Mr. Wonderful (en) de Peter Lilienthal : Louie
1983 : Baby It's You (en) de John Sayles : Vinnie
1983 : Easy Money de James Signorelli (en) : Mobster Dressed in Trenchcoat
1984 : Le Pape de Greenwich Village (The Pope of Greenwich Village) de Stuart Rosenberg : 1st Crew Chief
1986 : Mafia Salad (Wise Guys) de Brian De Palma : Louie Fontucci
1987 : Made in Argentina de Juan José Jusid
1988 : Lou, Pat & Joe D de Stephen Vittoria : Pop Corelli
1989 : Do the Right Thing de Spike Lee : Charlie
1989 : Dernière sortie pour Brooklyn d'Uli Edel : Priest
1990 : Street Hunter de John A. Gallagher : Don Mario Romano
1990 : Les Affranchis (Goodfellas) de Martin Scorsese : Billy Batts
1991 : Pensées mortelles (Mortal Thoughts) d'Alan Rudolph : Dominic, Joyce's Father
1991 : Jungle Fever de Spike Lee : Mike Tucci
1994 : Federal Hill (en) de Michael Corrente : Sal
1994 : Hand Gun de Whitney Ransick : Earl
1994 : Men Lie de John A. Gallagher : Uncle Frank
1995 : Animal Room (en) de Craig Singer : Arcade Owner
1995 : Casinode Martin Scorsese : Frank Marino
1996 : West New York de Phil Gallo : Tom Colletti
1996 : Rien à perdre (Nothing to Lose) de Steve Oedekerk
1996 : Petits mensonges entre frères (She's the One) d'Edward Burns : Ron
1997 : Made Men de Don Close : Tommy 'The Bull' Vitaglia
1997 : Dans l'ombre de Manhattan (Night Falls on Manhattan) de Sidney Lumet : Captain
1997 : Grind (en) de Chris Kentis : Nick
1997 : Cop Land de James Mangold : PDA President Vincent Lassaro
1997 : The North End de Frank Ciota : Dom Di Bella
1997 : The Deli de John A. Gallagher : Tommy
1998 : Belly d'Hype Williams : Roger
1998 : Vig (vidéo) de Graham Theakston : Pete
1999 : Undercurrent de Frank Kerr : Eddie Torelli
1999 : Entropy de Phil Joanou : Sal
1999 : Penance de John A. Gallagher : Suicide Man
2000 : Isn't She Great (en) d'Andrew Bergman : Aristotle Onassis
2000 : Mafia parano (Gun Shy) d'Eric Blakeney (en) : Carmine Minetti
2000 : Si j'avais su (If You Only Knew) de David Snedeker : Gino
2000 : Ropewalk (en) de Matt Brown
2000 : The Cre3w de Michael Dinner : Marty
2000 : Under Hellgate Bridge de Michael Sergio (en) : Big Sal
2001 : Smokin' Stogies de Vincent Di Rosa : Johnny Big
2001 : Snipes de Rich Murray : Johnnie Marandino
2002 : Hype Williams: The Videos, Vol. 1 (vidéo) : Frank (segment "Street Dreams")
2003 : Remembering Mario de Val Franco : Joey Big Ears
2003 : A Tale of Two Pizzas de Vincent Sassone : Frank Bianco
2003 : This Thing of Ours (en) de Danny Provenzano : Danny Santini
2004 : Nas: Video Anthology Vol. 1 (vidéo) : Frank (segment Street Dreams)
2004 : Coalition de Joseph Ariola : Alvaro
2005 : Spy : Gaetano
2005 : Remedy (en) de Christian Maelen : Uncle Charles
2005 : Van Vorst Park de Kathy Cacicedo : Carlo
2009 : Chicago Overcoat de Brian Caunter
2010: Stiffs : Jimmy the Limo King
2010: The Tested : lieutenant Marino
2011: Spy : Gaetano
2014: Killogy Animated Series : Sally Sno Cones (voice)
2014–2016: Mr. Pickles : Jon Gabagooli (voice)
2015: The Making of the Mob: New York : lui-même
Télévision
1991 : Dead and Alive: The Race for Gus Farace (TV) : Joseph F. Zanni Jr.
Ray Diglovanni, Sr.
1996 : On Seventh Avenue de Jeff Bleckner (téléfilm) : Angelo Occipente
1996 : Gotti (TV) : Robert DiBernardo
1998 : Mafia : La Trahison de Gotti(Witness to the Mob) (TV) : Frankie DeCicco
1999 : NetForce (TV)
2003 : Rubout (TV) : Frank Santello
2004 - 2007 : Les Soprano (TV) : Phil Léotardo
2008 : Stargate Atlantis S05E19 Vegas : Phil Léotardo (on pourrait le penser)
Doublage
Film d'animation
2004 : Gang de requins (Shark Tale) : Great White #3
Jeu vidéo
2001 : Grand Theft Auto III : Salvatore Leone
2004 : Grand Theft Auto: San Andreas : Salvatore Leone
2005 : Grand Theft Auto: Liberty City Stories : Salvatore Leone
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Son billet est en règle, un étudiant reçoit pourtant une amende de 111 € dans un train
Publié le 02/12/2019 à 07:57 , mis à jour à 10:06
l'essentiel
Eliot, un étudiant de 18 ans, a reçu une amende salée dans un train dans la Meuse. 111 euros. Son billet était bien en règle. Mais il avait perdu sa carte d'identité. Explications.
111 euros dont 50 euros de frais de dossier. La note est salée et elle reste en travers de la gorge d'Eliot, un étudiant de 18 ans, et de sa famille. Alors que son billet était en règle et qu'il n'avait pas fraudé, il a été verbalisé dans un train dans la Meuse.
Étudiant en mathématiques à Nancy, il rentre chez ses parents le vendredi 26 octobre. Il a payé son ticket 9,10 € au lieu du tarif normal de 13 € grâce aux avantages de la carte Avantage jeune. Cette carte, vendue 49 €, destinée aux 12-27 ans, permet des réductions de 30 % en TGV et Intercités et de 25 à 50 % sur les TER.
Deux minutes avant son arrêt, un contrôleur arrive pour vérifier son billet. Il lui demande sa carte d'identité. Seulement, la veille, Eliot a perdu son portefeuille qui contenait ses papiers d'identité. "Je lui ai proposé de lui montrer la copie de ma carte d'identité sur mon téléphone", explique Eliot à l'Est Républicain. Le contrôleur refuse. "Il m'a dit Je ne fais que mon métier. J'étais prêt à payer la différence et il a un peu rigolé". L'étudiant assure qu'on ne lui avait jamais demandé sa carte d'identité lors des précédents contrôles.
Quand Eliot apprend le montant de l'amende, c'est la douche froide. Son père, lui, est toujours remonté contre la SNCF. "C'est plus que du zèle, c'est de l'abus de pouvoir", confie-t-il à l'Est Républicain. Il contacte le service recouvrement de la SNCF, le médiateur de la SNCF. Peine perdue. Le centre de gestion des PV de la SNCF indique que sa commission a rejeté l'appel d'Eliot. Et menace : si l'amende n'est pas payée le 26 décembre, elle sera majorée.
Il faut voyager avec sa carte d'identité
Interrogée par nos confrères, la SNCF explique que "les voyageurs doivent pouvoir justifier leur identité via un document d'identité officiel. Les photocopies et pièces numérisées ne sont pas acceptées pour des raisons évidentes de fraude". L'entreprise ajoute que la fraude coûte 300 millions d'euros par an à SNCF Mobilités.
L'entreprise reste donc ferme malgré le cas particulier d'Eliot qui s'est fait voler ses papiers d'identité. Une SNCF aussi bornée que dans le sketch du "train pour Pau" des humoristes Chevallier et Laspalès ...
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