Monde : France
Tapage nocturne sous les fenêtres de Brigitte et Emmanuel Macron : « Faut te réveiller! »
UN VACARME PRÈS DE L'ÉLYSÉE
La Rédaction | mercredi 16 octobre 2019 à 09h06
Des militantes du collectif #NousToutes se sont rassemblées ce mardi 15 octobre à proximité de l’Élysée. Elles ont souhaité interpeller le président de la République sur « l’accélération des féminicides ». C’est une nuit quelque peu agitée qu’ont passé Brigitte et Emmanuel Macron. Ce mardi 15 octobre, dans la soirée, des militantes du collectif #NousToutes se sont rassemblées près du palais de l’Élysée. Elles souhaitaient dénoncer « l’accélération des féminicides », qui s'élèveraient désormais à 121 depuis le début de l’année selon elle, a rapporté un journaliste de l’AFP.
« On a deux mois et demi d’avance sur l’année dernière. Il y a donc clairement une accélération des féminicides », a constaté Anaïs Leleux, l’une des responsables du collectif. En effet, l’an passé, le ministère de l’Intérieur avait comptabilisé 121 femmes tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, et ce à la fin de l’année 2018.« Macron, faut te réveiller, 121 femmes assassinées ! » et « pas une de plus », ont scandé les militants du collectif #NousToutes, qui étaient une vingtaine environ, selon BFM TV. En plus de leurs slogans percutants, elles ont fait beaucoup de bruit en tapant sur des casseroles, peu avant 22 heures, à quelques dizaines de mètres de l’entrée principale de l’Élysée. À leur arrivée devant le portail, elles ont été fermement repoussées par les forces de l’ordre, précisent nos confrères.
Devant une commission du Sénat, Marlène Schiappa avait déclaré : « Nous avons énormément à faire collectivement car on voit que malgré les efforts des gouvernements successifs, incluant le nôtre, depuis des années le nombre de féminicides ne baisse pas ». La secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes a ouvert en septembre dernier un « Grenelle des violences conjugales ». Cette dernière a également indiqué que le gouvernement prévoyait de consacrer 361,5 millions d’euros à la lutte contre les féminicides, à compter de l’an prochain.
Un discours qui ne semble pas avoir convaincu les militantes du collectif #NousToutes : « On a demandé des mesures d’urgence mais on nous a répondu par un Grenelle. Or, on n’a plus le temps d’attendre », a expliqué Anaïs Leleux, l’une des responsables du collectif. Un terrain d’entente finira-t-il par être trouvé ? Rien n’est moins sûr…
La Renault 12 est une automobile de catégorie 7 CV, à traction avant, dotée d'un moteur 4 cylindres en ligne en porte-à-faux avant et d'un essieu arrière rigide. Les concurrentes françaises de la R 12 sont les Citroën GS, Peugeot 304 et Simca 1100. En 1973, la Renault 12 est la voiture la plus vendue en France (elle succède à la Simca 1100). La voiture moyenne de la Régie Renault a été surtout produite en France à l'usine de Flins. Les coupés Renault 15 et 17 sont des dérivés. La Renault 12 fut désignée ainsi parce qu'elle était équipée d'un « moteur Cléon-Fonte » de 1 289 cm3.
La Renault 12 est lancée en septembre 1969 en deux versions L et TL. Cette dernière dispose d'accoudoirs de portes, de sièges avant séparés inclinables avec un accoudoir central, d'un miroir de courtoisie et d'un éclairage de coffre. La calandre en plastique noir est une nouveauté. Au Salon de Paris 1970, les breaks L et TL rejoignent les berlines. Celles-ci gagnent une poignée de maintien pour le passager avant, un nouvel accélérateur, une grille gravée sur le levier de vitesse, des baguettes chromées en bas de caisse et à la base de l'ouverture du coffre à l'arrière.
Pendant l'été 1971, la performante Renault 12 Gordini (185 km/h) entre en production régulière. La 12 G est dotée d'un « moteur Cléon-Alu » de 1 565 cm3 type 807/20 issu de la Renault 16 TS revu par le « Sorcier », soit 113 ch DIN à 6 250 tr/min et 14,3 mkg de couple à 4 500 tr/min. Outre diverses modifications (vilebrequin, admission, arbre à cames...), il est alimenté par deux carburateurs horizontaux double corps Weber et refroidi par un radiateur d'huile. Ce moteur est servi par une boîte 5 vitesses. Le freinage est renforcé par des freins à disques ventilés à l'avant (pour la première fois sur une voiture française) et des freins à disques à l'arrière. Le réservoir d'essence de 89 litres avec remplissage sur le côté gauche (et non à l'arrière à droite de la plaque d'immatriculation comme sur les autres 12) était spécifique. L'extérieur se différencie aussi par la teinte bleu France, les bandes blanches, les projecteurs additionnels longue portée protégés par des petits butoirs, la prise d'air sur le capot, les jantes largeur 5 pouces et demi et la suppression des pare-chocs (sauf Gordini TL). Dans l'habitacle, on trouve un compte-tours, un volant 3 branches et des garnitures allégées. La société Renault-Gordini à Viry-Châtillon commercialisait un kit compétition qui comprenait : segments, bielles, chemises, arbres à cames, ressorts de soupapes, bougies, gicleurs, trompettes d'admission à la place du filtre à air et nouveau couvre culbuteur. Les R 12 G seront les actrices de la Coupe Gordini de 1971 à 1974. En 1971, aux mains des frères Marreau, la Gordini établi le record sur le trajet Le Cap Alger. Pour 1972, quelques modifications sont apportées au reste de la gamme : un alternateur au lieu de la dynamo et la suppression des feux de position latéraux sur les ailes avant.
En juillet 1972, une version à la présentation sportive nommée TS apparaît. Elle utilise le « moteur Cléon-Fonte » de 1 289 cm3 60 ch DIN à carburateur double corps de la Renault 15 TL, ce qui permet d'atteindre la vitesse maximale de 150 km/h. Elle est équipée de freins assistés. Esthétiquement, la R 12 TS, qui s'inspire des R 12 vendues aux États-Unis et des R 12 S fabriquées en Espagne, est immédiatement reconnaissable par ses roues de style type Gordini, par sa baguette latérale chromée sur l'arête des flancs et ses deux projecteurs à iode longue portée supplémentaires (ils seront, dès l'année suivante, intégrés aux optiques principales de type « Kangourou »). L'intérieur se caractérise par des sièges « Intégral » avec appuis-tête ajourés incorporés, un compte-tours, un indicateur de température de liquide de refroidissement (circuit scellé) et une console centrale. Sur les autres versions, le frein à main prend place au plancher entre les sièges avant. Du coup, la banquette avant de la version L est remplacée par des sièges séparés et l'accoudoir central avant de la version TL est supprimé. À l'extérieur, les feux arrière perdent leur encadrement et les clignotants avant passent de l'orange au blanc.
Pour 1974, la gamme se complète d'un break TS et d'une berline TR Automatic à boîte de vitesses automatique à pilotage électronique. La Renault 12 TR Automatic marie l'aspect extérieur de la TL (avec une baguette latérale chromée supplémentaire) et les sièges intégraux de la TS. Toutes les 12 « 74 » affichent le losange Vasarely à l'avant et un sigle en plastique noir à l'arrière. Le tarif 1975 s'allège de la 12 Gordini, l'appellation sera immédiatement récupérée par la 17 TS. Les breaks L et TL se nomment respectivement pendant une courte année breaks LN et TN, ce dernier, qui se distingue par sa baguette latérale chromée, aligne sa présentation sur le nouveau break TR Automatic. Enfin, la berline L remplace ses enjoliveurs de roue par des écrous chromés.
À partir de l'automne 1975, la Renault 12 est restylée : nouvelle calandre bordée de gris, pare-chocs plus hauts avec feux et butoirs (sauf L) incorporés à l'avant, blocs optiques arrière agrandis avec feux de recul (TS), freins assistés sur tous les modèles (sauf berline L), planche de bord redessinée (sauf L) avec un combiné agrandi, extracteurs d'air latéraux horizontaux noir mat, nouvelles jantes à crevés rectangulaires (sauf L) et suppression des enjoliveurs de roue chromés. La L, qui voit sa puissance descendre à 50 ch, roule à l'essence ordinaire. Pour 1978, la gamme se compose ainsi : 12 (le L disparait), 12 break, 12 TL, 12 break TL, 12 Automatic, 12 break Automatic, 12 TS et 12 break TS. À partir de juillet 1978, à la suite du lancement de la Renault 18, seuls la berline TL et les breaks continuent (dont un break TS avec roues de style Gordini). Les ceintures de sécurité arrière obligatoires s'ajoutent et les feux avant deviennent bicolores. Pour 1980, la berline TL et le break TL se maintiendront une dernière fois au catalogue.
Une carrière internationale
Dans les années 1970, la 12 est la voiture française la plus fabriquée à l'étranger, dans les pays suivants :
Australie (12 GL à Melbourne), Afrique du Sud (Rosslyn Motors), Argentine (12 avec déflecteurs de vitre avant chez IKA), Australie, Canada (R12 à quatre projecteurs ronds chez SOMA pour "Société de Montage Automobile" à Saint-Bruno de Montarville au Québec), la 12 a connu une carrière très discrète aux États-Unis), Colombie (Sofasa Envigado), Côte d'Ivoire (SAFRAR), Espagne (12 S avec projecteurs rectangulaires supplémentaires encastrés chez FASA), Irlande (Smith Eng), Madagascar (SOMACOA), Maroc (SOMACA) et Portugal (ILR).
Roumanie (Dacia) :
Entre 1969 et 2004, le constructeur Dacia a fabriqué sous licence en Roumanie à Pitești de nombreuses versions de la Renault 12 : berline 1300, berline 1310 (version plus luxueuse à quatre projecteurs ronds), berline 1320 avec hayon (à partir de 1989), coupé (à partir de 1979), break (à partir de 1973) et pick-up 1304 (à partir de 1975). Ce dernier a été développé dans les versions simple cabine, double cabine, essence, diesel, deux roues motrices et quatre roues motrices. En 1984, toutes les Dacia sont équipées d'une nouvelle calandre à quatre projecteurs ronds. Après 35 ans de production, les deux dernières voitures (une berline et un break) sont tombées des chaînes fin 2004 après 1 959 730 exemplaires produits. Elles sont exposées au musée de l'automobile roumain. La 1300 a été remplacée par la Logan. Les versions pick-up ont été produites jusqu'à la fin 2006.
Turquie (OYAK)
Depuis 1971 jusqu'à fin 1999, la Renault 12 a également été produite à 700 000 exemplaires par l'OYAK en Turquie, où elle a été la voiture la plus vendue. À partir de son restylage en février 1989, elle s'est appelée Renault Toros.
Compétition
Argentine
En 1978, elle remporte en version TS la classe B du Tour d'Amérique du Sud entre les mains de Jorge Recalde avec son compatriote Jorge Buroscotti pour copilote.
Les hommes au défi du rapport sexuel idéal Un homme, une femme, un orgasme concomitant… le film continue de peser sur nos imaginaires, au mépris de la réalité des corps, interpelle la chroniqueuse de « La Matinale »
Maïa Mazaurette.
Par Maïa Mazaurette Publié aujourd’hui à 00h55
71 % des hommes n’ont pas réussi à retenir leur éjaculation durant l’année écoulée. 59 % ont joui pendant ou juste après l’intromission du pénis, et 31 % avant même de pénétrer leur partenaire. Ce qui ne les empêche pas de surestimer la durée de la pénétration (treize minutes) par rapport à la perception des femmes (onze minutes).
Ces chiffres datent de ce mardi 8 octobre (étude Charles.co/Ifop) : modifieront-ils l’idée que vous avez d’un rapport sexuel normal ? Rien n’est moins sûr. Je pressens qu’ils rejoindront la légion de ces faits auxquels on croit de manière purement théorique (un peu comme le réchauffement climatique, la mort ou les cheesecakes allégés).
En matière de sexe, ce déni nous frappe régulièrement : par exemple, nous savons que seules 18,4 % des femmes parviennent à l’orgasme par la pénétration vaginale (Journal of Sex & Marital Therapy, 2015), mais nous mettons cette pratique au centre du rapport hétérosexuel. Nous savons, depuis déjà des décennies, que la débandade, la simulation, la jouissance précoce, l’orgasme ruiné, l’orgasme raté sont des événements d’une banalité absolue… ce qui ne nous empêche pas de les considérer comme dramatiques. Pour résumer : nous sommes incroyablement attachés à une certaine théorie du rapport sexuel (idéal), en dépit de la pratique du rapport sexuel.
De quelle sexualité théorique parle-t-on ? De celle qui nous vient spontanément à l’esprit : une pénétration vaginale, hétérosexuelle, se produisant plutôt dans un lit, plutôt le soir, plutôt pendant une vingtaine de minutes, donnant un plaisir tellement égalitaire aux deux partenaires qu’ils jouiront au même moment. Après l’éjaculation de l’homme, les deux tourtereaux pleins de gratitude laisseront tomber leurs corps perlés de sueur sur les draps (à la taille pour lui, aux seins pour elle).
Performance
Cette image nous rassure. Pourtant, l’énergie et la compétence requises sont élevées : 20 minutes de pénétration, c’est une « performance » pour un homme, de même que l’orgasme simultané est une performance pour un couple. (A l’inverse, l’idée que la femme soit passive constitue une sous-performance.)
Certains estiment que ce rapport est idéalisé pour une excellente raison : il sert à se reproduire. Certes. Mais s’il n’était question que de progéniture, le rapport idéal consisterait en une levrette de cinq secondes (et nous jetterions nos pilules et stérilets au bûcher). De même, si tout était question de plaisir partagé, le rapport se produirait en doublé interne-externe pour les hommes comme pour les femmes (prostate et pénis, clitoris et vagin, sans même parler des autres zones érogènes). En l’occurrence, aucun de ces deux modèles ne domine notre imaginaire : ce n’est donc une question ni de nature, ni de luxure.
Comment donc expliquer l’origine du « rapport idéal » ? Par les forces du patriarcat (cette chronique est sponsorisée par l’agenda trans-gaucho-féministe, comme vous le savez). Ainsi, le vrai bonhomme est censé contrôler les forces essentiellement incontrôlables de l’érection. Cette maîtrise définit le mâle parfaitement mature, sorti de la préadolescence survoltée, mais pas encore soumis aux aléas du vieillissement. D’où l’idée que les errances de la tuyauterie soient des problèmes de jeunesse ou de vieillesse.
Exigence de contrôle
Pourquoi vouloir maîtriser, plutôt que de s’abandonner aux forces du désir ? Parce que le masculin se définit comme ce qui n’est ni féminin ni gay. Or ne pas contrôler son corps renvoie au féminin : les femmes « perdent » leur sang (sauf pour celles qui parviennent à contrôler leur flux menstruel, et ça existe), elles « tombent » enceintes, elles sont « soumises » à l’accouchement. Un homme à l’inverse n’est pas censé perdre son désir, encore moins voir retomber son pénis. On attend de lui qu’il sache retenir sa jouissance.
Cette exigence de contrôle s’étend jusque sur le corps féminin, censé jouir par l’imposition du pénis, mais aussi au même moment que le pénis.
Bien sûr, ce sont des constructions. Le rapport sexuel imaginaire correspond ainsi à une masculinité imaginaire. On peut avoir envie d’y croire, mais cette croyance ne rend pas ces stéréotypes plus tangibles, et surtout, elle nous rend toutes et tous terriblement inadéquats et décevants. Spécifiquement, elle rend les hommes malheureux (pour 20 % d’entre eux) et préoccupés (63 % des sondés).
Le problème n’est pas de vouloir croire en quelque chose. Nous avons besoin d’un langage commun. Créer une représentation « du » sexe nous permet d’en débattre et éventuellement, de ne pas être d’accord : à ce titre, le rapport-type constitue à la fois un idéal (c’est joli) et un repoussoir (c’est un cliché). Sans surprise, le langage commun occidental repose sur la complémentarité des amants, héritée du mythe de l’androgyne du banquet de Platon – elle fait partie des meubles de notre ADN culturel.
Pourquoi n’avons-nous pas déjà bousculé cette image, qui contredit les statistiques, et qui n’est particulièrement efficace ni pour se reproduire, ni pour se donner du plaisir, ni pour épargner aux hommes des sueurs froides ? (Sans même parler du rôle de figuration et d’encouragement laissé aux femmes ?) Eh bien, parce qu’on n’en parle pas. C’est une autre révélation de cette nouvelle étude : un tiers des hommes seulement ose parler de ses problèmes d’érection à sa ou son partenaire, et à peine un sur neuf consultera un spécialiste (se confier et demander de l’aide ne trônent pas au panthéon des valeurs viriles).
Grand chambardement
Cependant, ne perdons pas espoir. L’avantage des hic culturels, c’est qu’on peut toujours les faire évoluer. Au Palais de la découverte de Paris, l’exposition « De l’amour » qui s’est ouverte ce mardi propose ainsi un court-métrage intitulé Eros, de la réalisatrice Manon Heugel. Cette chorégraphie, destinée (aussi) à un jeune public, montre un rapport sexuel sous forme stylisée. On y voit un homme noir et une femme blanche se déshabiller, échanger leurs sous-vêtements, danser, rouler et s’étreindre. Pas de rôles figés, ni de mâle invulnérable, ni de femme réduite à regarder le plafond. Pas de rapport sexuel stéréotypé.
Le grand chambardement a déjà commencé. Grâce aux musées, à nos conversations, aux séries télé, les enfants qui grandissent aujourd’hui bénéficieront d’un surmoi sexuel bien différent du nôtre – et certainement moins écrasant.
Et pour nous autres, adultes ? Le standard sexuel évolue. La version émergente se révèle moins stressante et plus fluide : l’amplitude du pénis (durée, longueur) est progressivement remplacée par l’amplitude du répertoire. On ne renonce pas aux idéaux, on les déplace et on les multiplie. On ne désintègre pas le pénis, on le réintègre – dans le corps, et dans le corpus imaginaire.
Le Renault Magnum (Renault AE pendant les premières années) est un camion qui fut produit par Renault Véhicules Industriels, vendu également par Mack Trucks.
Il est le premier camion à cabine avancée à proposer un plancher de cabine plat (pas de tunnel moteur) qui libère de l'espace et facilite les déplacements dans la cabine (partie travail / partie repos). En effet, la cabine suspendue pneumatiquement en 4 points est séparée du moteur.
Renault MAgnum est le fruit d'une étude en vue de proposer un tracteur lourd innovateur pour les long trajets. Il dérive du prototype RENAULT VIRAGE concept de 1985 . Son design est du au célèbre designer Marcello Gandini (père des Lamborghini Miura et Countach notamment )
Depuis le début de sa commercialisation en 1990, il a connu plusieurs modifications, tant sur le plan esthétique que sur le plan de la motorisation.
A sa sortie, l'AE est proposé en 2 versions répondants à la norme Euro 0. En 1992, il passe à la norme Euro 1 avec 3 versions puis il passe à la norme Euro 2 en 1996 et bascule entièrement en moteur Mack
La nomination en « AE » sera abandonnée en 1997 avec la sortie du Magnum Intégral. En 2000 le Magnum passe à Euro 3 avec les nouveaux 6 cylindres Mack E-Tech.
La suspension est pneumatique, les freins à air comprimé sont à disques et l'ABS est en option.
Le Renault AE a été élu « Truck of the year » en 1991. Renommé Magnum en 1992, il est restylé pour la première fois en 1997. Les principales modifications portent sur la calandre, le tableau de bord et les moteurs tous d'origine Mack.
Le Magnum restylé
En 2001, Renault V.I. lance une nouvelle version du Magnum. Il est toujours équipé du Mack E7 mais dans une nouvelle version E-Tech Euro 3, les puissances sont:
-400ch et 1850Nm @1100tr/min
-440ch
-480ch et 2250Nm
Le Mack E9 V8 n'est plus disponible.
Ce n'est qu'en 2005 que le Magnum reçoit le moteur DXi 12 dérivé du Volvo D12, en 440 ou 480 ch.
La configuration mécanique se présente comme suit:
440 ch à 1 800 tr/min avec un couple de 2 040 Nm (204 m.kg) constant de 1 050 à 1 450 tr/min.
480ch et 2240Nm
Option transmission automatisée Optidriver II - 12 rapports avant
En 2005, des changements interviennent au niveau de la chaîne cinématique du nouveau moteur DXi 13 (dérivé du Volvo D13) commun au Volvo FH, répondant à la norme Euro 4 et réglé à 460 et 500 ch.
500 ch entre 1 400 et 1 900 tr/min avec un couple de 2 450 Nm constant de 1 100 à 1 400 tr/min.
Transmission manuelle : ZF Ecosplit à 16 rapports avant et 3 marches arrière.
Ralentisseur : Optibrake - Puissance de retenue : 300 kW à 2 300 tr/min - ou Hydrodynamique Voith 3250 (option).
Pour la norme Euro 5, les moteurs sont réglés à 440, 480 et 520 ch. Auparavant, la cabine a été une nouvelle fois modifiée en 2008.
De 1999 à 2003, le Magnum a été fabriqué et distribué en Australie sous le nom de Mack, avec la cabine de 1997 à 2001 et avec le moteur diesel Cummins Signature de 15 litres et de 565 chevaux.
Le 21 juin 2013, la production s'est arrêtée (dernier Magnum engagé sur la ligne) pour laisser la place sur les chaînes à la gamme T.
Séries spéciales
Deux séries spéciales sont sorties, l'une en 2009 nommée "route 66 Edition" pour marquer un coup promotionnel à succès qu'a été l'envoi de deux Magnum sur la route 66.
Une autre en 2011, où Renault Trucks présente le Magnum Legend qui célèbre les 20 ans du Magnum en reprenant en partie les couleurs extérieures du premier modèle. Elle est limitée à 99 exemplaires numérotés.
Le régime "Comme j'aime" condamné pour sa "semaine gratuite" Les publicités de Bernard Canetti, martelées à la télévision, vont devoir être modifiées d'ici un mois.
TÉLÉVISION - Depuis des mois, impossible de passer à côté de cette publicité pour un régime minceur à la télévision. Mais, selon des informations du Parisien, l’entreprise Comme j’aime, dont le PDG est Bernard Canetti, a été condamnée mercredi 9 octobre pour “pratique commerciale trompeuse”.
La publicité, incarnée par son fondateur, a inondé les écrans de télévision, ce qui n’a pas manqué d’agacer les téléspectateurs, notamment pendant le Tour de France cet été. Mais c’est la mention “semaine gratuite”, employée pour les convaincre, qui est épinglée.
Le tribunal de grande instance de Paris a en effet condamné l’entreprise à supprimer “dans l’ensemble de ses supports publicitaires (presse, télévision, Internet), y compris les témoignages, la mention d’une semaine gratuite”. Et ce d’ici un mois. Le cas contraire, affirme Le Parisien, elle devra payer 10.000€ pour “l’atteinte portée à l’intérêt collectif des consommateurs” et sera exposée à 500€ par infraction.
C’est l’association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV) qui avait, au printemps dernier, saisi le tribunal. Pour la mention “semaine gratuite” mais également contre l’efficacité supposée du régime. Sur ce dernier point, elle avait été déboutée, précise Franceinfo.
Publicité mensongère Seule l’attaque contre la “semaine gratuite” a été retenue, ce qui est une première victoire pour la CLCV, qui voulait “agir rapidement”. En effet, pour que le consommateur puisse bénéficier de celle-ci, il devait payer pour un programme de quatre semaines. C’est seulement s’il n’était pas satisfait qu’il pouvait demander le remboursement. Ce qui n’est pas du tout la même chose que la gratuité, surtout au regard de la loi.
“Pour qu’il y ait gratuité, il ne faut pas qu’il y ait de transfert d’argent entre le consommateur et le professionnel. Là, ce que propose Comme j’aime, c’est du satisfait ou remboursé, ce qui n’est pas inintéressant, mais ce n’est pas de la gratuité”, explique auprès de Franceinfo François Carlier, délégué général de l’association.
Pour le moment, Bernard Canetti ne semble pas inquiet de cette condamnation. “Il n’y a aucun problème. Si la cour considère que le fait d’utiliser le mot gratuit est maladroit, on va changer ce terme”, affirme-t-il au Parisien. Il ajoute même être “très content de la position du juge des référés”, qui a débouté la CLCV sur tous les autres points.
L’un des premiers annonceurs de France La marque Comme j’aime est l’un des tout premiers annonceurs télé du pays. D’après le Syndicat national de Publicité télévisée, en 2017, Comme j’aime était tout simplement le plus gros annonceur “pure player” de France (c’est-à-dire parmi les entreprises dont l’activité se déroule sur Internet et sans boutique physique) avec 63,4 millions d’euros investis. Cela représentait plus qu’Amazon, Booking.com, Boursorama ou Trivago par exemple.
En 2018, une polémique avait d’ailleurs émergé au sujet de la marque, comme le rapportait à l’époque La Voix du Nord. Le quotidien local des Hauts-de-France (Comme j’aime a une partie de ses bureaux à Villeneuve d’Ascq, près de Lille) expliquait ainsi avoir reçu des dizaines de courriers de lecteurs, excédés par le matraquage publicitaire dont ils avaient l’impression d’être la cible.
Ce à quoi le fameux Bernard Canetti répondait sans détour, expliquant qu’il s’agissait à la fois de sa cible prioritaire et d’une stratégie assumée: “On n’est pas malhonnête, on n’est pas là pour emmerder les gens”, répondait-il au journal. “Que des personnes qui regardent France 3 de 9 heures du matin à 20 heures trouvent qu’il y a beaucoup de spots, oui, c’est possible. Ils sont notre cible. Nous disons ce que nous sommes en faisant de la publicité.”
Il ajoutait que son entreprise n’ayant pas de boutique physique, il avait besoin que le public retienne le numéro de téléphone, moyen le plus simple pour commencer le programme minceur. “Nous avons des appels dans les quinze minutes après la diffusion d’un spot. C’est ce qui explique que nous concentrons nos campagnes dans la journée. Personne ne téléphonerait le soir”, continuait Bernard Canetti, toujours dans les colonnes de la Voix du Nord.
Barquettes hypocaloriques Comme j’aime, ce sont des box minceur à destination des personnes en surpoids pour les aider à “retrouver leur poids de forme”. L’ensemble des repas (petit-déjeuner, déjeuner, collation, dîner) est pris en charge à travers des barquettes hypocaloriques.
Plusieurs journalistes ont testé ce régime et mettent en avant le prix très élevé de ce régime. L’une d’entre elles pour Business Insider a dépensé 499€ pour un mois sachant que, contrairement à ce qui est indiqué, tous les aliments n’étaient pas réellement fournis. “On doit acheter le lait, les fromages blancs, les fruits frais, les légumes en plus pour le soir. Ce qui fait quand même beaucoup quand on a déjà déboursé presque 125 euros pour une semaine et une seule personne”, écrit-elle.
Deux autres journalistes du Parisien ont testé ce régime pendant un mois et ont fait analyser les différents plats par un médecin-nutritionniste, Boris Hansel. Selon celui-ci, les plats sont assez équilibrés. Mais il est sceptique quant à leur consommation à long terme. “Vous maigrissez rapidement, mais le déficit calorique est trop important pour tenir sur la durée. La probabilité de reprendre du poids est extrêmement élevée”, affirme-t-il. “Il vaut mieux apprendre tout de suite à mieux consommer, car la motivation n’a qu’un temps. Le risque est de ressentir la culpabilité de n’avoir pas été capable de suivre un régime… qui n’était, de fait, pas tenable.”
10/10/2019 14:16 CEST
Sylvie Goulard recalée pour le poste de commissaire européenne
L'éphémère ministre de la Défense, choisie par Emmanuel Macron, n'a pas convaincu les eurodéputés.
POLITIQUE - C’est bien évidemment un coup très dur pour la principale intéressé. Mais cette décision du Parlement européen est également un camouflet pour Emmanuel Macron. Sylvie Goulard a été recalée, jeudi 10 octobre, pour le poste de commissaire européenne.
Proposée par le président de la République (malgré les réticences de François Bayrou dont elle a été proche avant de s’éloigner) et adoubée par la présidente de la Commission Ursula van der Layen, elle aurait dû obtenir un vaste portefeuille économique.
Mais l’éphémère ministre de la Défense d’Emmanuel Macron n’a pas obtenu l’aval des eurodéputés qui devaient confirmer sa nomination. Ils ont dit non à 82 voix contre 29, dont seulement une dizaine hors du groupe Renaissance où siègent les eurodéputés LREM. C’est la première fois qu’un postulant français est ainsi rejeté.
Sylvie Goulard plombée par les affaires
Elle n’a pas été suffisamment convaincante sur les sujets des affaires qui lui avaient déjà coûté en juin 2017 sa place au gouvernement. A l’issue d’une première audition il y a une semaine, les parlementaires lui avaient demandé des précisions par écrit avant de l’auditionner une seconde fois ce jeudi. Dans les trois cas, elle a répondu qu’elle ne démissionnerait pas automatiquement en cas de mise en examen dans l’affaire dite des emplois fictifs du Modem au Parlement européen.
Sylvie Goulard n’a pas non donné suffisamment de détail sur son travail fourni entre 2013 et 2016 (alors qu’elle était eurodéputée) pour l’institut Berggruen, un think-thank fondé par le milliardaire germano-américain Nicolas Berggruen. Dans les deux cas, l’Olaf ( l’office anti-fraude de l’UE) est saisi pour enquêter.
Emmanuel Macron va désormais devoir proposer un autre nom, de préférence féminin pour ce poste.
Inefficaces voire dangereux, les compléments alimentaires critiqués dans une enquête de "60 millions de consommateurs"
Le magazine alerte sur l'absence de contrôle sur ces produits de plus en plus prisés des Français.
franceinfoFrance Télévisions
Mis à jour le 10/10/2019 | 09:35
publié le 10/10/2019 | 09:22
Ils promettent de résoudre les problèmes de sommeil, de rhume ou de fatigue, mais ne tiennent pas toujours leurs promesses. Dans un numéro spécial publié jeudi 10 octobre, le magazine 60 millions de consommateurs a passé au crible 120 compléments alimentaires parmi les plus vendus. Verdict : tous ne disposent pas d'études attestant de leur efficacité et certains ne sont pas exempts de danger pour la santé.
Non seulement ces produits, dont les Français sont les premiers consommateurs en Europe – ils en ont acheté pour presque deux milliards d'euros l'an dernier –, ne sont pas soumis à une réglementation contraignante, mais les notices ne sont pas obligatoires. Face à cet étiquetage défaillant, 60 millions de consommateurs demande un durcissement de la réglementation en vigueur et pointe plusieurs défauts.
Leur efficacité n'est pas prouvée La valériane contre les troubles mineurs du sommeil, le mélange thym-primevère contre la toux... Certaines plantes "font l'objet d''un usage bien établi'" et ont un "mode d'action connu". Mais selon le magazine, peu de produits sur le marché disposent d'études scientifiques attestant de leur bien-fondé sur la santé. Les compléments vitalité, par exemple, à base de vitamine C, "n'ont jamais fait la preuve de leur efficacité dans le traitement du rhume ou de l'immunité".
Contrairement aux médicaments, les compléments alimentaires n'ont pas besoin de prouver leur efficacité ni leur innocuité. Les fabricants doivent juste fournir la composition de leurs produits, qui sont considérés comme des aliments. Or, si les médecins peuvent prescrire, dans certains cas, des compléments alimentaires (de la vitamine D pour fixer le calcium, de la vitamine B9 pour limiter les risques de malformations du fœtus chez les femmes enceintes, du fer pour traiter l'anémie des femmes aux règles abondantes ou de la vitamine B12 pour les personnes suivants un régime végétaliens), d'autres sont inutiles.
"Une alimentation équilibrée apporte tous les nutriments dont le corps à besoin", souligne ainsi Aymeric Dopter, adjoint au chef de l'unité d'évaluation des risques liés à la nutrition à l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimententation, de l'environnement et du travail (Anses), cité par 60 millions de consommateurs. Surtout, les utilisateurs de compléments alimentaires sont très souvent ceux qui en ont le moins besoin. Il s'agit de personnes aisées faisant attention à leur équilibre alimentaire, donc rarement carencées. Elles sont, par ailleurs, attachées à un mode de vie sain. Autant de facteurs qui rendent inutile la consommation de ces produits.
Ils contiennent des additifs problématiques 60 millions de consommateurs reconnaît que si certains produits peuvent se révéler intéressants, notamment lors de périodes de fatigue, "la prudence s'impose pour beaucoup d'entre eux". La présence de nombreux additifs pouvant se révéler problématiques a été relevée par le magazine. Ainsi, le colorant rouge Allura est suspecté d'accroître l'hyperactivité chez les enfants. D'autres additifs peuvent par exemple accroître les désordres digestifs. Ainsi, un certain nombre de produits étudiés contiennent également du dioxyde de titane (E 171), soupçonné d'être pro-inflammatoire et de nuire au système immunitaire. Il sera d'ailleurs interdit dans l'alimentation en janvier 2020.
Il existe des risques de surdosage S'ils sont considérés comme "naturels, donc inoffensifs", souligne le magazine, ces compléments présentent un risque potentiel et en particulier un risque de surdosage. Certaines vitamines, comme la mélatonine, même en faible quantité, risquent ainsi de perturber les cycles de sommeil. Surdosée, la vitamine A "peut avoir des effets néfastes pour les os, le foie ou le fœtus", tandis que les vitamines D, E et K "vont aller se stocker dans les graisses". Aussi, cumuler la prise de thé vert en poudre avec du thé vert en infusion peut conduire à une surdose de la substance active (le gallate d'épigallocatéchine) et atteindre le seuil de toxicité hépatique, selon Aymeric Dopter.
Des produits peuvent également être contre-indiqués pour les femmes enceintes, les enfants, les personnes âgées ou les sujets allergiques. Ils peuvent aussi interagir avec des traitements en cours. Le spécialiste cité par l'enquête souligne que "le millepertuis accélère la dégradation de certaines molécules et peut diminuer l'efficacité d'un traitement anticancéreux et même de la pilule contraceptive". Enfin, il existe également des risques d'effets secondaires, telles que des nausées, des vertiges et des palpitations. Les préparations officinales composées de Garcinia combogia sont "proscrites en France depuis 2012, mais la plante reste autorisée dans les compléments alimentaires, bien qu'elle soit soupçonné de provoquer des atteintes hépatiques", précise 60 millions de consommateurs.
Ils ne sont pas assez contrôlés L'Académie de médecine et l'Académie de pharmacie dénoncent donc "une réglementation trop laxiste et source de confusion", poursuit le magazine. Contrairement aux médicaments, les compléments alimentaires ne nécessitent pas d'autorisation de mise sur le marché. Une déclaration suffit, selon le magazine. Cette procédure rapide et le caractère rentable de ces produits commercialisés en vente libre expliquent le boom des compléments alimentaires, lesquels sont produits par des laboratoires de phytothérapies.
Rappelant qu'un complément alimentaire "est destiné à pallier une insuffisance réelle ou supposée des apports journaliers", Luc Cynober, professeur de nutrition à l'université Paris-Descartes, explique ainsi qu'"à côté des vitamines et minéraux qui correspondent à cette définition, on a autorisé un maquis de substances destinées à tout un tas d'application : beauté, force, stress, régime amincissant... Il faudrait clarifier leur statut."
Macron est-il «déconnant» quand il dit qu'un enseignant touche 1 200 euros de retraite ? Par Luc Peillon 7 octobre 2019 à 15:44
Lors du débat sur les retraites à Rodez, le 3 octobre, le président de la République a déclaré qu'il n'était «pas totalement déconnant» quand il parlait d'une retraite moyenne de 1 100 à 1 200 euros par mois pour les nouveaux retraités de l'enseignement. Le vrai montant est en réalité deux fois plus élevé. Question posée par Alfonsi
Bonjour,
Vous faites référence au débat sur les retraites organisé à Rodez le 3 octobre entre un groupe de Français et le président de la République, Emmanuel Macron.
Vers la fin de l’échange, qui a duré plus de trois heures, le chef de l’Etat évoque la question du financement, par les personnes devenues dépendantes, de leur maison de retraite :
«Prenons un enseignant, qui va avoir une retraite de 1 100, 1 200 euros. Ça peut être plus pour certains selon la fin de carrière qu’ils ont eue. Il arrive, il a 65 ans… Beaucoup m’en ont parlé. Il est angoissé parce qu’il se dit : "Dans dix ans, les enfants travaillent, c’est dur pour eux, c’est moi qui les aide déjà. Le jour où je veux rentrer à l’Ehpad ou à la maison médicalisée, c’est quoi ? 1 500, parfois 1 700 par mois."»
Un peu plus loin dans le débat, il revient sur ce chiffre : «Je ne prenais pas le niveau classique, je prenais un niveau de référence (sic) qui, à mon avis d’ailleurs, n’est pas totalement délirant. Parce que quand on regarde le niveau, quand vous êtes prof, ça dépend de la part d’indemnités, d’heures sup que vous faites en fin de carrière, qui sont plus ou moins prises par votre système de retraite, mais on est entre 1 000 et 1 200. A mon avis, sur la moyenne, je pense que je ne suis pas loin de la réalité, mais on pourra vérifier.»
«Je ne suis pas dans le faux»
Le Président se tourne alors vers le haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, présent à ses côtés : «Est-ce qu’on a les chiffres, monsieur le Haut-commissaire ? Oui, il va vérifier.» Quelques minutes plus tard, Delevoye lui tend un portable où figure, semble-t-il, la réponse.
Emmanuel Macron lit alors à haute voix ce qui apparaît sur l’écran : «Donc, je vais me corriger tout de suite, en direct. Mais ça, c’est pour les enseignants ou pour tous les retraités ? Je lis ce qui m’est donné par le Haut-commissaire : "2 600 euros de pension moyenne pour les nouveaux retraités de l’enseignement. Les enseignants titulaires partis en 2017 ont perçu une pension de retraite mensuelle moyenne de 2 600 euros. Cette moyenne de 2 600 euros cache des inégalités entre enseignants du premier degré public et second degré public." C’est la diversité qui fait que peut-être, vous ne vous y retrouvez pas. A mon avis, 2 600, faudra me dire comment on les retrouve, parce que les enseignants en font partie. Mais moi je pense à mes 1 200, je ne suis pas dans le faux.»
Une femme intervient alors de public, dont les propos sont inaudibles, mais qui semblent sauver (provisoirement) le Président. Après son intervention, celui-ci reprend la parole : «Vous étiez enseignante ? Donc je ne suis pas dans le faux. Madame était enseignante, elle est à 1 140. Bon, ça me rassure. Non mais c’est bien voilà.»
«Beaucoup de variations»
Ragaillardi par cette intervention providentielle, il enchaîne : «Non mais quand je vous disais 1 200 euros, je n’étais pas dans le délire […] Et quand je regarde le salaire de fin de carrière des professeurs, il y a beaucoup de variations, mais quand je vous dis que je suis autour de 1 100-1 200 euros, je pense que je ne suis pas complètement déconnant, par rapport à une fin de carrière de prof. Il y en a qui touchent beaucoup plus quand ils font des heures sup, quand ils sont agrégés ou autre, il y en a qui touchent un peu moins, mais je suis peut-être en dessous de la moyenne, mais je suis dans la réalité et votre voisine le montre.»
Difficile de connaître la situation précise de la femme qui est intervenue. Mais en moyenne, le montant des pensions servies aux nouveaux retraités de l’enseignement, dans le secteur public, est très éloigné des 1 200 euros évoqués par Emmanuel Macron.
Selon le dernier bilan social de l’Education nationale (2017/2018), la moyenne des pensions mensuelles brutes attribuées aux retraités relevant du ministère et partis en 2017 s’élève bien à 2 600 euros. Pour les enseignants du premier degré, elle est en moyenne de 2 504 euros, et pour ceux du second degré, de 2 850 euros. Soit, dans un cas comme dans l’autre, plus du double du chiffre avancé par le chef de l’Etat.