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Berliet GBC 8 KT (1961-1977) Le Berliet GBC-8KT fait parti de ces véhicules qui hantent les casernes de l’armée française, car, après trois décennies de présence dans les rangs, ce camion a fait l’objet d’une importante rénovation dans les années 1990 qui prolonge son espérance de vie. Recarrossé, remotorisé, les châssis de ces Berliet sont encore présents dans le parc de l’armée française sous le nom Renault GBC180. L’histoire du GBC-8KT débute dans les années 1950, l’entreprise lyonnaise Berliet développe des programmes de camions capables d’effectuer des missions prospection pétrolière dans le Sahara, l’un des plus réussis fut le Berliet Gazelle. Ce véhicule répond aux attentes des compagnies pétrolières et s’illustre dans divers raids africains. Face à de telles performances, l’armée ne reste pas insensible à la Gazelle et commande, en 1957, 310 exemplaires appelés GBC 8 6×6. La Gazelle de Berliet évolue petit à petit avec de nouvelles versions, dont le GBC 8 MK 6×6 équipée d’un moteur polycarburant. Mais pour répondre pleinement aux attentes des militaires, Berliet développe en 1960 un prototype sur la base de la gazelle avec une cabine torpédo aux lignés carrées dessinée par le styliste Charbonneaux. Le Berliet GBC 8 KT 6×6 était né. Berliet livre sa copie à l’armée le 13 Juillet 1960 pour passer plusieurs évaluations. Par rapport à la Gazelle, et outre sa carrosserie anguleuse, le GBC 8 KT s’équipe d’une boite ZF à six rapports, l’empattement est augmenté de 22 centimètres, la roue de secours située derrière la cabine est retirée pour augmenter la longueur du plateau, et la charge utile passe à quatre tonnes. Le moteur est le MAGIC à cinq cylindres en ligne de 7.900cm3 de 135Cv, capable de rouler avec plusieurs types de carburants, il permet une vitesse de pointe à 86km/h et consomme 36 litres aux 100km. Durant le second semestre 1960, l’armée française teste le Berliet GBC 8 KT en toutes situations et livre son premier rapport en octobre 1960 : le GBC est un camion parfait, quelques petites remarques sont effectuées sur la taille du véhicule, toutefois nuancées par le poids plus léger du GBC 8 KT par rapport aux versions précédentes. A cette époque, l’armée cherche en urgence des camions 6×6, et seul Simca fait de la concurrence à Berliet, avec deux points noirs par rapport au Berliet : son prix et le manque d’un moteur polycarburant. Si la version cargo GBC 8 KT plait à l’armée, la version tracteur nommée TBC 8 KT a moins de chance et est critiquée sur son moteur et son embrayage faiblards. Début 1961, l’armée évalue à nouveau le Berliet GBC 8 KT, permettant cette-fois ci de déceler les faiblesses mécaniques du camion : carter moteur qui fuit, défaut d’étanchéité du démarreur en tout-terrain, injecteurs détériorés dès 10.000km… Berliet est sommé de revoir sa copie pour fiabiliser son camion, puis de nouveaux tests effectués en avril 1961 confirment l‘intérêt des militaires pour le Berliet, permettant à l‘armée française de commander ce véhicule. Berliet lance donc la production du GBC 8 KT en 1961 dans son usine de de Vénissieux avant d’être déplacée à Bourg en Bresse en 1965 lors du second contrat de fourniture. Rapidement, la production du Berliet GBC 8 KT connait des retards à cause des sous-traitants, puis courant 1969-1970, l’entreprise allemande ZF qui fournit les boites de vitesses ne suit plus la cadence, si bien que l’armée demande à Berliet de fournir ses propres boites de vitesses pour que le Berliet GBC 8 KT ne dépende pas d’une entreprise étrangère. Toutefois, la boite Berliet dispose d’une grille inversée par rapport à la boite ZF, ce qui nuirait à l’homogénéité du parc, les hautes instances militaires refusent l’adoption de la boite Berliet, t’en pis pour l’indépendance nationale. D’autres études lancées dans les années 1960 visaient à réduire le prix du GBG 8 KT, notamment en l‘équipant en 4×4 au lieu du 6×6, mais les résultats mettent en évidence que l’économie qui en résulterait serait trop faible pour lancer une telle version. Petit à petit, l’armée développa des versions spécifiques du Berliet GBC 8 KT : bennes pour le génie, versions aéroportuaires (avitailleur, lance à eau), dépanneuses, des versions citernes… Le Berliet GBC devient une bête de somme de l’armée française, il faut dire que 16.500 exemplaires ont été livrés aux militaires. Dans les années 1990, quand les premiers GBC 8 KT ont atteint 30 ans, la question de leur remplacement se pose, et comme le châssis du Berliet convient encore aux militaires, Renault propose une lourde modernisation consistant au remplacement des moteurs et de la cabine. Le Berliet GBC 8 KT est ainsi transformé en Renault GBC 180 à partir de 1992 dans l’usine Renault Véhicules Industriels de Limoges, mais c’est là une autre histoire…
Amiens: Un trou de dix mètres de largeur se forme au milieu de la chaussée URBANISME Le risque d’effondrement, d’abord envisagé, a ensuite été encarté par les autorités
Alain Lanty est un chanteur et compositeur français. Il est né à Auray le 28 novembre 1961. Il a deux fils et une fille qui s'appellent Mona, Pablo et Vincent Lanty (musicien également). Il compose pour de nombreux artistes français, notamment Renaud, Florent Pagny, Marc Lavoine, Dani, Régine, Maurane, Hélène Ségara, Jean-Luc Lahaye. Alain Lanty est aussi un pianiste de renom. Il joue du piano sur de nombreux titres d'albums, par exemple pour Pascal Obispo (Lucie, Fan), Calogero, Johnny Hallyday, Raphaël, Isabelle Boulay, La Grande Sophie, Grand Corps Malade et bien d'autres. Il accompagne Renaud depuis la tournée « Une guitare, un piano et Renaud ». Il a composé quelques musiques (Coeur perdu, Baltique, Mon nain de jardin et Mal barrés) pour l'album Boucan d'enfer. Il participe également à de nombreux shows télévisés et autres évènements, tels Les Restos du Cœur, Sol En Si, Sidaction.
En 2009, il devient juré dans l'émission X Factor. Alain Lanty est aussi compositeur de génériques télé et de spots publicitaires -France Télécom, la Redoute, E.Leclerc, La Poste. Son nom est également associé à diverses musiques pour le cinéma court métrage, ainsi que long métrage.
"Sur la couverture pastichant le Canard enchaîné sont dépeints, animalisés, la candidate RPR Marie-Josée Roig et le sénateur Alain Dufaut, en train de s’accoupler." - AFP Diffuser une BD porno contre son adversaire, l’erreur première de Castaner Par Etienne Campion Publié à 16:41 On reproche au ministre de l’Intérieur de multiplier les bévues. L’une d’entre elles, sans doute la première de sa carrière politique, n’est que peu relatée. C’était en 1995, à Avignon. Cet article est à retrouver dans le magazine numéro 1169, "Castaner, le copain de l'intérieur" Castaner, le roi de la bourde, de la boulette, de la bévue… Pourtant, il en est un, d’écart, qui n’est que rarement évoqué dans les portraits qui lui sont consacrés. Comme si les confrères avaient des pudeurs de gazelle. D’ailleurs, quand ils osent en parler, cet épisode est renvoyé au rang des « erreurs de jeunesse ». L’histoire se déroule le 9 juin 1995 au matin dans un Avignon en pleine campagne municipale, où les habitants se réveillent partagés entre surprise, rires et dégout : 35 000 tracts sous forme d’une bande dessinée, titrée « La dinde enchaînée » et « Érections municipales », ont inondé les boîtes aux lettres entre 1h30 et 7h00 du matin. Sur la couverture pastichant le célèbre Canard enchaîné sont dépeints, animalisés, la candidate RPR Marie-Josée Roig et le sénateur Alain Dufaut, en train de s’accoupler. Lui est grimé en vautour, elle en dinde, enchaînée et extatique, tous deux bavant de plaisir. Le scénario est simple : Alain Dufaut (alias « Duf-duf ») manque de courage pour prendre la mairie lui-même et fait appel au représentant du « F-Haine » local, chauve et bardé d’un brassard noir, qui lui fait rencontrer Marie Josée-Roig. Celle-ci est croquée déambulant dans une voiture noire dont le pare-chocs a laissé place à une bouche aux lèvres bombées façon imagerie coloniale. Et au cas où tout le monde n’aurait pas saisi la finesse de la blague, un personnage la décrit, dans un parler petit nègre, comme arrivant au volant de sa « twingo noi’e »…
Reste à trouver la personne idoine pour la diffusion des 35 000 tracts. Ce sera Christophe Castaner. Suivent une dizaine de pages crayonnées avec tant de précision qu’on apprendra plus tard que les dessinateurs se sont appuyés sur de véritables portraits des deux protagonistes. Le scénario, lui, pêche par manque de vraisemblance. Trois anciens membres du RPR dont Alain Dufaut lui-même l’affirment aujourd’hui à Marianne : « Marie-Josée Roig est une femme respectable, très éloignée des portraits diffamatoires de l’époque. »Contactée par Marianne, la principale intéressée se souvient bien entendu de l’affaire : « J'ai été très interloquée en découvrant ce tract, mais ayant une bonne connaissance de la population avignonnaise, j'étais aussi persuadée que cela ne prendrait pas, et ce fut largement le cas. » VOLER AU SECOURS DU MAIRE PS GUY RAVIER Si le tract n’empêchera pas Marie-Josée Roig d’être élue à Avignon, où elle restera jusqu’en 2014, la justice se saisit rapidement des plaintes déposées et s’intéresse à cinq hommes, ayant un intérêt commun : voler au secours du maire socialiste Guy Ravier. Parmi eux : Christophe Castaner, alors adjoint au directeur général des services de la mairie, entre les mains duquel le tract a transité. Il a 29 ans, c’est son premier poste important. Le petit groupe se dit que leur maire dévisse et que, plutôt que de faire seulement campagne pour Guy Ravier, il est temps aussi de mener « campagne contre ». Une rencontre de trois personnes, Michel Becker, Alain Moretti et Thomas Pierre, jettera les bases du tract. Un quatrième, Michel Coviaux, sera le dessinateur, tandis qu’Alain Moretti se chargera du scénario. Reste maintenant à trouver la personne idoine pour faciliter la diffusion des quelques 35 000 tracts. Ce sera Christophe Castaner. Les juges avignonnais concluront qu'il s'agit « non pas d'une brochure satirique» mais bien d'« une bande dessinée véritablement pornographique » Ce dernier a évoqué furtivement l’affaire en 2018 au JDD – dans un portrait pour le moins complaisant – et sa version des faits est la suivante : « Un militant m'appelle vers minuit. Il me réveille et me dit : “Casta, je crois qu'on a fait une connerie.” Je n'avais pas vu la BD. Je me rhabille, je débarque et je dis stop ! » A l’époque des faits, il sert la même version à la justice, reconnait avoir « péché », tout en invoquant auprès du tribunal une « inattention pendant une durée de vingt minutes ». Pas convaincant pour les juges du TGI d’Avignon, qui trancheront le 10 octobre 1996 : « Christophe Castaner a été chargé de la distribution des brochures tirées à 35 000 exemplaires pour le prix de plus de 50 000 francs ; il est aussi peu pensable qu’après avoir permis cette diffusion, il en eut arrêté celle-ci seulement vingt minutes après, en raison du nombre d’exemplaires répandus dans la ville d’Avignon. » Avant de conclure : « M. Castaner ne peut bénéficier d’une équivoque quelconque car lui a eu en sa possession l’ouvrage en son entier et en couleur, et c’est par son intermédiaire que ces brochures ont été distribuées ». Pour la justice, il apparaît donc clairement qu’on ne peut diffuser 35 000 tracts et en même temps « pécher » par « inattention », au même titre que les juges avignonnais établiront qu'il s'agit «non pas d'une brochure satirique » mais bien d'« une bande dessinée véritablement pornographique ». « Christophe Castaner réfutait des réalités avec un aplomb hors du commun », nous confie un ancien Avignonnais ayant suivi le dossier de près. INFLUENCER DES ÉLECTIONS MUNICIPALES HIER... ET LES ORGANISER AUJOURD'HUI Christophe Castaner sera finalement reconnu coupable d’avoir organisé la diffusion sur la voie publique des tracts, et condamné pour « diffamations et injures publiques envers particulier, fonctionnaire ou citoyen chargé d’un service public par parole, écrit, image ou moyen audiovisuel », à payer 50 000 francs d’amende. Auxquels s’ajoutent 51 000 francs de dommages et intérêts à régler avec ses camarades éditeurs improvisés de bande dessinée à l’attention d’Alain Dufaut et Marie-Josée Roig. A l'époque, j’ai été ennuyée par cette histoire pour mes enfants et pour ma mère encore vivante. Marie-Josée Roig,ancienne maire d'Avignon Cette affaire n’a en rien arrêté Christophe Castaner : au contraire, cette même année 1995, il lance sa carrière politique à Paris. Il devient directeur de cabinet de Tony Dreyfus, maire du 10e arrondissement, et conseiller technique de Catherine Trautmann, dont il deviendra chef de cabinet par la suite, avant d’en faire de même auprès de Michel Sapin. « A l'époque, j’ai été ennuyée par cette histoire pour mes enfants et pour ma mère encore vivante », se souvient aujourd’hui Marie-Josée Roig. Et Christophe Castaner ? Il a, lui, la charge, en tant que ministre de l’Intérieur, d’organiser les élections municipales de 2020. Espérons qu’il y mettra plus de rigueur.
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