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mise à jour 21/06/2020
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mise à jour 21/06/2020
Le Musée des ondes Emile Berliner est une institution muséale qui s'intéresse à l'histoire du disque et du gramophone.
Le musée des ondes est situé dans le quartier Saint-Henri à Montréal dans l'ancienne usine RCA Victor où Berliner possédait son usine de fabrication de disques et de gramophones. Ouvert au public depuis le 24 janvier 1996, il rend hommage à l'inventeur Emile Berliner. Berliner a inventé le disque et la gravure latérale qui faisait concurrence aux rouleaux de Thomas Edison et à la technique de la gravure verticale (le stylet graveur s'enfonce dans la matière au lieu de la graver transversalement comme chez Berliner). Par conséquent, cette technique a permis une reproduction plus facile des disques et de là sa plus grande diffusion.
La collection du musée abrite plus de 30 000 objets historiques liés à l'enregistrement, la conservation et la reproduction du son. Le musée organise une exposition thématique chaque année, dont Disque sur l'histoire du disque en 2014.
En 1900, de nombreux problèmes juridiques concernant les droits de production de son invention aux États-Unis conduit Emile Berliner à déménager son entreprise à Montréal. En 1908, l’ingénieur fait construire une usine dans le quartier de Saint-Henri, sur la rue Lenoir. En 1924, l'usine devient la propriété de la Victor Talking Machine Company, entreprise américaine fondée en 1901, qui acquiert la Berliner Gramophone. Suite à la fusion avec la Radio Corporation of Canada en 1929, c'est le groupe RCA Victor qui en devient le propriétaire. La nouvelle entité la dote d’un studio d’enregistrement en 1943. En 1978, RCA Victor se départit de l'édifice et en 1996, c’est finalement le Musée des ondes Emile Berliner qui ouvre ses portes dans l'ancienne usine
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Le musée de l'aventure du son est un musée consacré au son situé à Saint-Fargeau dans l'Yonne. Il est ouvert depuis 1995 et conserve plus de 1 000 phonographes
Installé dans un ancien couvent du XVIIè siècle au centre de Saint Fargeau, capitale historique de la Puisaye, le musée et toute son équipe proposent aux visiteurs de découvrir l'Aventure du Son : des instruments de musique mécanique toujours en fonctionnement, aux premiers phonographes des années 1900 jusqu'en 1960. Le musée permet également au public de se plonger dans l'univers de la radio, des premières expériences aux transistors.
Le musée propose des expositions temporaires comme en 2014 avec Transmission et chanson en 14-18 (juin à novembre)
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L'Internationale est un chant révolutionnaire dont les paroles furent écrites par Eugène Pottier en 1871 lors de la répression de la Commune de Paris, sous forme d'un poème à la gloire de l'Internationale ouvrière, et dont la musique fut composée par Pierre Degeyter à Lille en 1888.
Traduite dans de très nombreuses langues, L'Internationale est le chant symbole des luttes sociales à travers le monde. Elle est chantée par les socialistes (au sens premier du terme), les anarchistes, les communistes mais aussi certains membres des partis dits socialistes ou sociaux-démocrates et bien sûr par des syndicats de gauche, ainsi que dans des manifestations populaires.
La version russe d'Arkadi Iakovlevitch Kots a servi d'hymne national à la République socialiste fédérative soviétique de Russie, puis à l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) de sa création en 1922 jusqu'en 1944.
Histoire
À l'origine, il s'agit d'un poème à la gloire de l'Internationale ouvrière, écrit par le chansonnier, poète et goguettier Eugène Pottier en juin 1871, en pleine répression de la Commune de Paris.
L'histoire de ce poème et de son auteur est liée à celle des goguettes. En 1883, Eugène Pottier présente une chanson au concours de la goguette de la Lice chansonnière et remporte la médaille d'argent. Il retrouve à cette occasion le chansonnier Gustave Nadaud qu'il a croisé en 1848 et à qui il avait alors fait une forte impression. Grâce à ces retrouvailles, une cinquantaine de chansons de Pottier est publiée pour la première fois en 1884 et sauvée de l'oubli par Nadaud qui admire beaucoup son talent poétique tout en étant très loin de partager ses opinions politiques.
L'initiative de Nadaud incite les amis politiques de Pottier à publier en 1887 ses Chants révolutionnaires avec une préface d'Henri Rochefort. Au nombre de ceux-ci figure L'Internationale. Sans la Lice chansonnière et Nadaud, ce chant révolutionnaire célèbre et les autres œuvres de Pottier seraient aujourd'hui oubliées.
L'Internationale est dédiée à l'instituteur anarchiste Gustave Lefrançais
L'historien Robert Brécy indique :
« Sans doute Pottier, comme le font la plupart des poètes chansonniers, avait écrit ses paroles avec un timbre en tête (probablement La Marseillaise, qui a la même coupe), mais il ne l'a pas précisé. »
En 1888, un an après la première édition imprimée des paroles, la chorale lilloise du Parti ouvrier français demande à un de ses membres, Pierre Degeyter, de composer une musique originale pour L'Internationale. Le 23 juillet 1888, pour la première fois, la chorale de la Lyre des Travailleurs, réunie dans l'estaminet La Liberté rue de la Vignette à Lille, dans le quartier populaire Saint-Sauveur, interprète le chant sur l'air nouveau de Degeyter. Sa partition est publiée en 1889
À partir de 1904, L'Internationale, après avoir été utilisée pour le congrès d'Amsterdam de la IIe Internationale, devient l'hymne des travailleurs révolutionnaires qui veulent que le monde « change de base », le chant traditionnel le plus célèbre du mouvement ouvrier.
L'Internationale a été traduite dans de nombreuses langues. Traditionnellement, ceux qui la chantent lèvent le bras en fermant le poing. Elle est chantée par les socialistes (au sens premier du terme), les anarchistes, les communistes mais aussi certains membres des partis dits socialistes ou sociaux-démocrates et bien sûr par des syndicats de gauche, ainsi que dans des manifestations populaires. Ce fut même l'hymne de ralliement de la révolte des étudiants et des travailleurs sur la place Tian'anmen en 1989.
L'Internationale fut l'hymne national de l'URSS (dans une version la plupart du temps expurgée du cinquième couplet) jusqu'en 1944. Elle est toujours l'hymne de la majorité des organisations anarchistes, marxistes ou communistes.
Dans de nombreux pays d'Europe, ce chant a été illégal durant des années du fait de son image communiste et anarchiste et des idées révolutionnaires dont il faisait l'apologie. Plus tard, certains groupes anarchistes ont utilisé plus volontiers l'adaptation intitulée L'Internationale noire.
En France, le Parti socialiste remplace L'Internationale par son propre hymne lors des fins de congrès à partir de celui de Valence en 1981 ; elle est réintroduite lors du congrès de Lille de 1987
Dans le roman de George Orwell La Ferme des animaux, relatant allégoriquement l'histoire de la révolution russe sous couvert de narrer une révolution d'animaux, L'Internationale est parodiée sous le nom de Beasts of England et la déchéance des principes originaux de la révolution ouvrière est représentée par la falsification progressive des textes révolutionnaires par la nouvelle élite.
L'Internationale a été interprétée, entre autres, par :
Armand Mestral, 1966
Marc Ogeret, 1968
Rosalie Dubois, 1978
Coco Briaval, 1979
Giovanni Mirabassi, pianiste de jazz italien, 2011
French Revolution. Freedom and Fight
L'Internationale apparaît dans plusieurs films, entre autres :
le film musical chinois de propagande L'Orient est rouge, 1965 ;
le long métrage Reds de Warren Beatty, 1981, sur la vie de John Reed, un journaliste et militant communiste ;
le long métrage Land and Freedom de Ken Loach, 1995, sur la guerre d'Espagne ;
le long métrage Sept ans au Tibet de Jean-Jacques Annaud, 1997 ;
le moyen métrage documentaire oscarisé The Internationale de Peter Miller, produit par Willow Pond Films en 2000;
le film long métrage de parodie Sego et Sarko sont dans un bateau de Karl Zéro, 2007 ;
La guerre est déclarée (2011) de Valérie Donzelli;
le long métrage La Chinoise de Jean-Luc Godard, 1967;
le long métrage L'Armée du crime de Robert Guédiguian, 2009.
Le poème d'Eugène Pottier (mort en 1887) est entré dans le domaine public, a priori dans le monde entier.
En France, la musique (composée en 1888 par Pierre Degeyter, décédé en 1932) n'est entrée dans le domaine public que le 30 septembre 2017, après la durée légale de 70 ans suivant le décès de l'auteur et 14 années et 272 jours supplémentaires dus aux prorogations de guerre. En 2005, le producteur Les Films sauvages a notamment été mis en demeure par la SDRM (Société pour l’administration du droit de reproduction mécanique des auteurs compositeurs et éditeurs) de payer une somme de 1000 euros au titre du droit d’auteur, en raison d'une scène du film Insurrection résurrection pendant laquelle l’acteur et réalisateur Pierre Merejkowsky sifflote L'Internationale pendant 7 secondes. Aux États-Unis et dans la plupart des pays, notamment de l'Union européenne, la musique de L'Internationale était déjà entrée dans le domaine public à cette date.
Une chanson anti-communarde homonyme
La même année 1871, indépendamment de Pottier qui rédige sa première version de L'Internationale, le chansonnier, poète et goguettier Clairville écrit une chanson anti-communarde qui porte le même nom : L'Internationale. Il y exprime son hostilité envers l'Association internationale des travailleurs.
On y trouve notamment ce couplet :
Dans tous les bagnes acclamée,
Pour tenter son premier essai,
Elle a recruté son armée
À Cayenne, à Botany-Bay.
Oui, parcourant du monde
Toutes les régions,
De chaque bouge immonde
Sortent ses légions
L'Internationale |
L'Internationale (Paroles) |
Pour produire un son, certains instruments à vent utilisent une anche formée d'une lamelle (anche simple), libre ou battante, ou de deux lamelles (anche double) vibrant l'une contre l'autre, contrôlée ou non par les lèvres. Les anches sont le point commun d'une pléiade d'instruments aussi éclectiques que variés. De roseau, de métal ou de matière plastique, elles sont mises en vibration par une colonne d'air qui peut être produite :
par le souffle du musicien (duduk, clarinette, saxophone, hautbois, basson, chalumeau, chalemie, bombarde…),
par une soufflerie mécanique (orgue, positif, harmonium, accordéon, bandonéon, concertina…),
par une poche d'air alimentée par le souffle du musicien ou un soufflet (cornemuse, biniou, veuze, musette de cour…).
Anche double d'un cromorne Enfermées dans une capsule (cromorne) ou dans une poche d'air (cornemuse), libre dans la bouche (bombarde) ou contrôlées par les lèvres (hautbois), accessibles par des clapets (accordéon) ou par des mécanismes monumentaux (orgue), les anches ont des formes et des dimensions diverses et multiples, produisant des sons sourds ou stridents, voilés ou éclatants, très doux ou extrêmement puissants. Les instruments transformant cette vibration sont aussi riches et hétéroclites que les civilisations et les cultures qui les ont faits naitre.
Quelle que soit leur matière, il existe quatre sortes d'anche distinctes aux propriétés acoustiques bien différenciées :
l'anche simple libre, type accordéon. Une languette mise en vibration par un déplacement d'air et vibrant librement en aller/retour.
l'anche simple battante, type clarinette. Une languette mise en vibration par un déplacement d'air et "battant" plus exactement vibrant contre un bec.
l'anche double libre, type bombarde. Deux languettes mises en vibration par un déplacement d'air et vibrant librement soit dans la bouche, soit dans une chambre appelée "capsule".
l'anche double contrôlée par les lèvres, type hautbois. Deux languettes mises en vibration par un déplacement d'air et que le musicien peut contrôler par la variation de son souffle et des pressions infimes de ses lèvres et de la mâchoire.
Instrument à anche libre.
Anche d'accordéon De l'accordéon à l'harmonium ou de l’harmonica au mélodica, le son est obtenu par la mise en vibration d'une série de languettes métalliques rectangulaires ou trapézoïdales , les anches, dont la fréquence de vibration dépend de deux paramètres physiques : la raideur et la masse (analogie avec la fréquence d'oscillation d'une masse suspendue à un ressort (raideur).
Les lames sont fixées, par vis ou rivets, sur une plaque métallique (aluminium, dural, laiton) dont la fenêtre (dans laquelle l'anche peut vibrer) est de même forme et très ajustée. Elle est obtenue par un usinage ou estampage précis. Ne rencontrant pas d'obstacle, l'anche vibre donc librement : elle est dite libre.
Instrument à anche simple.
Anches simples de saxophones alto et ténor; Clarinettes et saxophones utilisent des anches formées d'une lamelle le plus souvent de roseau, et maintenue sur un bec par une ligature métallique, en cuir ou en matériau synthétique, munie d'un système de serrage par vis. De nos jours, le bec est généralement tenu en bouche l'anche en bas, le souffle de l'instrumentiste faisant vibrer la partie finement grattée.
Les anches sont classées par dureté ou force. Il s'agit en fait de la flexibilité (due à la densité du roseau utilisé). Cette dureté est à associer avec l'ouverture du bec et la longueur de la table. En règle générale, une anche faible produira un son plus criard (chargé en harmoniques aiguës) mais demandera peu de pression pour vibrer, alors qu'une anche plus forte produira un son plus doux mais demandera plus d'effort. L'anche étant fabriquée dans un matériau naturel (roseau), chaque anche donne une sonorité légèrement différente à l'instrument. Une anche doit être un peu jouée avant de donner un bon son. Certaines sont partiellement recouvertes de plastique (marque Plasticover), d'autres entièrement en plastique (marques Légère, Fibracell) ; elles ont une meilleure durée de vie et sont insensibles aux changements de température et d'humidité, étant de ce fait très appréciées des musiciens jouant en extérieur. Cependant le son obtenu est sensiblement différent des anches en roseau (marques Vandoren, Rico). Il existe aussi depuis peu des anches à base de fibres et de résine (marque S.2000 DIVA). Tout en étant très insensibles aux changements de température et d'humidité, elles possèdent une durée d'utilisation très supérieure aux anches en roseau, avec pourtant un son de très grande qualité.
instrument à anche double.Une anche double consiste en deux fines lamelles de roseau ligaturées sur un tube. La qualité de cette anche est aussi importante que celle de l’instrument.
Le plus souvent fabriquées par les instrumentistes eux-mêmes, les anches doivent être adaptées au souffle (la vitesse et le volume d’air), à l’embouchure (formes des dents et des lèvres), à la pression de la mâchoire, à la température, à l’hydrométrie et même à la pression atmosphérique.
Le roseau, choisi pour ses fibres très fines et sa souplesse sans mollesse, est séché, coupé, fendu, gougé et taillé. Plié pour être ligaturé sur un tube avec un fil de nylon, commence alors l’opération délicate : le "grattage". Après avoir séparé les deux lamelles, il faut effiler ou raboter finement l’extrémité à l’aide d’un couteau ou d'un rasoir. Pour bien vibrer, l’épaisseur et la forme de ce grattage doivent être précis et beaucoup de hautboïstes se désespèrent sur cette activité. Bien sûr, il y a dans le commerce des anches toutes faites, mais elles doivent être adaptées à la morphologie et au jeu de chacun.
Jeux d'anche.L'orgue classique à tuyau dispose de jeux produisant le son à l'aide d'une anche. Le principe de fonctionnement est le même que pour les instruments à anche simple cité ci-dessus, à la seule différence que dans l'orgue l'anche est toujours en laiton.
Révolution mexicaine en musique
"Siete Leguas" | https://www.youtube.com/watch?v=3dsHw8prXbk |
Juan-Sin-Tierra | https://www.youtube.com/watch?v=3HEBqsqqyaY |
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Corrido Villisa | https://www.youtube.com/watch?v=6yeLwn44O0A |
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La Cucaracha | https://www.youtube.com/watch?v=cQLCJsIof8s |
Corrido De Durango | https://www.youtube.com/watch?v=eO8HEerTZ2g |
La Adelita | https://www.youtube.com/watch?v=EoR1dyGhGt8 |
Tres Cartas | https://www.youtube.com/watch?v=Q3N9NsOda8g |
Marieta | https://www.youtube.com/watch?v=SrIvSl19Rv0 |
La Valentina | https://www.youtube.com/watch?v=U2vk8sMDvPo |
Carabina 30-30 | https://www.youtube.com/watch?v=YP1NdRu4YpU |
The Wall,
En 1977, le rock progressif perd de plus en plus d'adeptes et de reconnaissance de la part des médias, avec l'arrivée du mouvement punk. L'opinion critique britannique se rapproche alors de ce style de rock plus simple, plus agressif et surtout plus accessible. Le prog est alors décrié comme un style « pompeux » et « prétentieux ». Malgré cela, en 1978, sortit l'album Jeff Wayne's Musical Version of The War of The Worlds. Double album expérimental entre opéra-rock et popularisation des synthétiseurs dans les parties musicales, il devient culte pour cette révolution musicale.
Toutefois, les plus grands groupes de rock progressif réussissent à faire face, Pink Floyd sortant, en 1979 The Wall, l'un des albums les plus vendus de l'histoire. Après avoir intégré l'ex-parolier de King Crimson Peter Sinfield, Emerson, Lake & Palmer sort le fameux Brain Salad Surgery, souvent considéré comme le meilleur album du groupe. En général les groupes de rock progressif ont tous dû en venir à un style plus accrocheur et simple, dans l'espoir de rendre leur musique plus accessible pour lutter contre les mouvements punk et disco. Leurs nouveaux styles tendaient de plus en plus à se rapprocher du simple rock, avec la structure refrain-couplet-refrain, réduisant la longueur des chansons et sortant beaucoup plus de singles qu'avant (Asia). Certains groupes y sont brillamment arrivés (Pink Floyd, Genesis, Jethro Tull…), d'autres ont continué pendant les années suivantes ou bien, même en simplifiant leur style, n'ont plus réussi à reconquérir le grand public (Camel, Yes, et Eloy, notamment), tandis que d'autres ont totalement arrêté (Gentle Giant). Toutefois, il y eut certaines exceptions confirmant la règle, tels que Rush et Kansas, se lançant dans le rock progressif au début de son déclin. Leur style mélangeait le rock progressif et le heavy metal. Ces deux groupes furent à l'origine de ce qui s'appellera, par la suite, le metal progressif.
Des groupes new wave ont eu des tendances ou influences progressives, telle que Wire, Magazine, Cardiacs ou Simple Minds.
Ange
En France, la « vague » rock progressif arrive également très tôt. Les deux premières grandes formations sont fondées en 1969 : il s'agit d'Ange et de Magma. Si le premier est fortement influencé par le rock progressif anglais de Pink Floyd et de King Crimson, le second en est très loin. Le leader du groupe, Christian Vander, très influencé par le jazz de John Coltrane, est à l'origine d'un nouveau courant du prog, le zeuhl, dont Magma reste bien sûr la référence. Le groupe impressionne en France et parvient à percer outre-Manche. Au début des années 1990, un groupe parisien instrumental, Xaal, s'inscrira dans la direction musicale tracée par Christian Vander, sans toutefois parvenir à percer.
D'autres groupes, tels que Carpe Diem, Atoll, Pulsar, Catharsis, Rhesus 0 ou Shylock resteront dans la même veine qu'Ange, sans pour autant égaler le succès de celui-ci ou réussir à imposer leur propre style (Pulsar sera qualifié de « Pink Floyd français », Atoll de « Ange-bis » ou encore de « Yesfrançais »). Une autre formation française, Taï Phong, créée par deux frères vietnamiens Khanh Maï, chant et guitares et Taï Sinh chant basse, guitare et synthétiseur, avec Jean-Jacques Goldman au chant et guitares, rencontra un succès assez important en France.
On peut également citer Mona Lisa ou bien le groupe Elixir influencé par ses aînés français. La vague néo-progressive de la seconde partie des années 1980 touche également la France avec l'apparition d'une série de groupes délaissant l'héritage musical de Ange pour s'inscrire dans une veine plus anglo-saxonne de néo-progressif (même si la majorité de ces formations conserve un chant en français) : Minimum vital, Arkham, Eclat de Vers, Elephant & Castle… Le groupe le plus emblématique de cette période demeure Arrakeen, qui assurera la première partie de Marillion sur les dates françaises de leur tournée Season's End en 1989-1990, se permettant de jouer au Zénith de Paris et d'y décrocher un rappel, signe que le progressif français avait le potentiel de toucher un public élargi. La totalité de ces groupes a toutefois disparu dans les années 1990, incapables de quitter le monde underground de l'auto-production et de la diffusion confidentielle de leur musique via des labels hyper-spécialisés tels Musea et le réseau habituel des fanzines consacrés au rock progressif.
don gallucci
Vers la fin des années 1960, le rock psychédélique est à son apogée. Certains artistes du genre commencent alors à y mélanger des éléments et des influences de jazz, de musique orientale ou de musique classique. Les deux albums des Beatles, Revolver (août 1966) et, encore davantage, Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (juin 1967), contiennent des éléments précurseurs du mouvement progressif. On parle alors de proto-prog.
Les longues expérimentations, toujours issues du rock psychédélique, font leur apparition dans le rock, avec des musiciens tels que Jimmy Page, Jeff Beck et Math Lach. Les Yardbirds imposent l'expérimentation dans le rock dès 1966, pendant que Jeff Beck s'inspire du Boléro de Ravel, sur un morceau intitulé Beck's Bolero (avril 1967), mariant ainsi pour la première fois rock et musique classique. Autre groupe important dans le domaine de l'improvisation : 1-2-3, renommé plus tard The Clouds, qui commence à composer de longs morceaux improvisés, ne possédant pas de structures préétablies. D'autres groupes suivent le mouvement, tels que les américains Grateful Dead ou Iron Butterfly (ce dernier avec, par exemple, la chanson In-A-Gadda-Da-Vida, mai 1968) et, bien sûr, Jimi Hendrix. Parallèlement, d'autres groupes, comme The Nice ou The Moody Blues (ces derniers sur l'album Days of Future Passed, novembre 1967), mélangent délibérément rock et musique classique, produisant de très longs morceaux, non basés sur des improvisations. Dans une veine similaire, l'opéra-rock Tommy (1969) des Who, par ses thèmes récurrents et certains morceaux à l'ambiance changeante, se rapproche de la signature de futurs groupes de progressifs, bien que l'opéra-rock soit un style à part entière.
En 1969, le groupe américain Touch sort un album éponyme qui marque les esprits. Le leader du groupe, Don Gallucci explique que : « Ce disque a été conçu comme une sorte de quête spirituelle, son but était de permettre à l’auditeur de modifier son état de conscience en passant non par la méditation ou la drogue, mais par la musique ». Le disque est cité comme une source d'inspiration à la fois par Kerry Livgren (Kansas), Yes et Uriah Heep. Le groupe n'a pas sorti d'autre album. Frédéric Delâge considère le groupe comme l'un des précurseurs du rock progressif injustement oublié