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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
5848 articles
Unique dans leur genre, spécialité régionale, les anis de Flavigny sont des petits bonbons dragéifiés ronds, blancs et gros comme un poids pesant 1 gramme. Elaborés dans l ‘ancienne abbaye bénédictine de Flavigny, en Bourgogne, ils cachent dans le secret de leur cœur une graine d’anis et une longue histoire. Celle de la rencontre du sucre et de l’anis.
Un bonbon qui dure...
L’origine exacte de l’anis de Flavigny reste incertaine. Née au IXe siècle selon certains, on retrouve sa trace en 1591 lorsque l’anis est offert par la ville de Saumur-en-Auxois à ses visiteurs de marque. En 1650, des ursulines s’installent à Flavigny et fabriquent des dragées anisées. Cette activité n’était guère importante. Il fallut attendre la Révolution pour que ce petit bonbon prenne son essor. Une dizaine de petites fabriques se succédèrent, et l’on dit même que l’on retrouve déjà sur les factures le berger présent sur la boîte d’aujourd’hui.
Une histoire de boîtes...
C’est Jean Troubat qui eut l’idée de faire des boîtes ovales et métalliques pour placer les bonbons dans les distributeurs. Le petit bonbon devient alors un compagnon de voyage. C’est aussi une des premières douceurs distribuées dans le métro et sur les quais de gare. L’anis est alors vendu dans de longs étuis en carton. On retrouvera aussi un des étuis semblables à des paquets de cigarettes spécialement adaptés aux tirettes des distributeurs automatiques.
Une histoire de famille
C’est un fait, la fabrication devient peu à peu un savoir que l’on transmet de père en fils. Une famille unique a fabriqué le célèbre bonbon pendant deux générations : les Gallimard.
Et aujourd’hui, avec la famille Troubat, on en est à la troisième génération.
Jean, le grand-père est arrivé en 1923. Nicolas, le père a pris la direction en 1965. Il a créé deux nouveaux parfums pour répondre au goût anglais (cannelle et jasmin). Catherine, la fille se lance à son tour dans l'aventure en 1998.
Sa fabrication
L’anis est fabriqué comme l’on fabrique une dragée. A la place de l’amande, la graine d’anis vert est enrobée de sirop de sucre aromatisé. Cela se fait à l’aide des turbines. Autrefois il fallait jusqu’à six mois pour faire une dragée. L’évolution de la technologie a permis de ramener ce délai à 15 jours maximum dans la fabrique qui compte aujourd’hui 18 salariés et qui travaillent ici de génération en génération.
La graine tourne dans la turbine, une sorte de petite bétonnière, où elle est lentement arrosée de sucre aromatisé. Les anis terminés sont méticuleusement triés : toute différence d’épaisseur du sucre ou de coloration est rédhibitoire.
A côté de l’anis classique, les arômes se sont diversifiés. On trouve aujourd’hui la violette, la menthe, la réglisse, la rose, la fleur d’oranger, le jasmin, la cannelle, la vanille, le café, la framboise, l’orange, la mandarine et le citron.
Une réputation qui n'est plus à faire...
On accorde tant de vertus à l'anis que l'on en reste confondu. Songez qu'on le dit diurétique, stimulant, galactogène, apéritif, libérateur des vents intestinaux, etc.
L'anis était autrefois une herbe médicinale, mais aussi sacrée ! En Chine on en brûlait des tiges sur les tombeaux. Au Moyen-Orient on en aromatisait les plats de noces. On le prétendait aussi antivenimeux, surtout contre le venin de scorpions. Comment s'étonner, dès lors, qu'il ait servi de base aux premières dragées apothicaires ? Certains prétendent même que les « Dragatis » romains étaient déjà parfumés à l'anis. Quoi qu'il en soit, l'anis fait parler de lui ! Et en bien!
La clé du succès réside dans la simplicité et le coté naturel du produit : un grain d’anis enrobé de sucre ! Et c’est ainsi que Les Anis de Flavigny ( 1591) font partie des quelques entreprises centenaires, dont pour n’en citer quelques-unes unes, La chicorée Leroux (1828), Opinel (1890), Perrier (1905), la Vache qui rit (1922)…
Ainsi les boîtes, rondes ou ovales, et les étuis en carton sont devenus célèbres dans le monde entier !
Ilfaut se garder de trois fautes :
parler sans y être invité, ce qui est de l'impertinence,
ne pas parler quand on y est invité, ce qui est de la dissimulation,
parler sans observer les réactions de l'autre, ce qui est de l'aveuglement.
Confucius
Ludivine Bonjour, je viens d'acheter 2 écureuils de corée 1 brun qui est un mâle et un blanc qui est une femelle. la femelle est très active mais elle attaque le mâle qui lui maintenant est très craintif et méfiant. il se met sous ses copeaux de bois ne se nourrit pas pousse des petits cris de peur des que la femlle s'approche. que dois-je faire? dois je les séparer?
Bonjour Ludivine...
Merci de votre visite et de votre commentaire..
Pour avoir une réponse, je pense qu'il serait mieux de
vous adresser à un vétérinaire ou à l'animalerie qui vous a vendu vos petits compagnons...
Les roses sont si belles qu’on multiplie les couleurs, les variétés et tout simplement leur nombre. Elles sont partout, si belles, qu’on ne voit plus toujours finalement, ce qui fait l’attrait et le magnétisme d’une rose.
Clio
Comme une réunion diplomatique dans le jardin, les roses anciennes viennent des quatre coins du monde pour émerveiller le botaniste de leur corolle somptueuse. Nacrée, dorée, rosée, voluptueuse, la rose est une reine... indétrônable.
Colorée d'un rose bonbon qui invite à la contemplation, Louise Odier séduit également par son parfum délicieux. Arbuste aux dimensions variables, ce rosier résiste au froid. Au printemps, il produit de petits bouquets de roses régulières dont le diamètre avoisine les 6 cm.
Originale et tout aussi sophistiquée, Cristata se reconnaît facilement grâce à ses sépales frangés et volumineux. De leur vert intense éclot une magnifique corolle rose. Egalement appelé "Chapeau de Napoléon", c'est un arbuste assez rustique au parfum enivrant dès les grosses chaleurs.
Hippolyte est un rosier doux pratiquement dépourvu d'épines qu'on trouve en buisson. Il donne dès mai et juin de grandes roses plates d'un rouge pourpre. A l'inverse de nombreuses variétés, c'est en son centre qu'on retrouve les nuances les plus claires et vers l'extérieur les nuances les plus profondes.
L'impression de fragilité qui se dégage de cette rose est relative. Parvifolia est une espèce qui date du XVIIe siècle et qui résiste bien au froid. Elle prend la forme d'un petit buisson dense et bas, parfait pour les bordures ou la culture en pot et ne demande que peu d'entretien. Il fleurit dès juin et diffuse un délicieux parfum.
Variété très remontante de rosiers, Boule de neige doit son nom aux magnifiques roses blanches ornées de touches rouge vif qu'il porte. Sa végétation pouvant parfois paraître insuffisante, on peut planter plusieurs pieds les uns à côté des autres. Le feuillage, d'un vert sombre, met en valeur les différentes floraisons de la saison.
Raffinées, les roses Marie Van Houtte regorgent de surprises. Tantôt roses, rouges ou jaunes, pâles, vives, intenses mais toujours sophistiquées et captivantes, même en bouton, leurs couleurs varient en fonction de la température.
Orpheline de Juillet est un buisson rustique aux dimensions régulières, 1,20 m d'envergure pour 1 m de hauteur généralement. Son parfum est agréable mais ce sont ses fleurs qui font sa renommée. Leur corolle sombre et voluptueuse ajoute une part de mystère à ce nom étrange dont on ne connaît l'origine.
Blanche et nacrée, cette rose imposante et délicatement parfumée porte le nom de son créateur, Eugène Hardy qui fut en charge du Jardin du Luxembourg de Paris entre 1817 et 1859. Madame Hardy est un arbuste vigoureux et très résistant au froid dont la taille peut atteindre 2 m.
Charles de Mills ou "Bizarre Triomphant", ce magnifique rosier gallique reste bien mystérieux quant à ces origines qu'on date néanmoins du début du XIXe siècle. L'arbuste fleurit à la fin du printemps et peut atteindre 1,50 m de hauteur. Résistant au froid, il donne des fleurs plates à la corolle serrée et aux pétales sombres et envoûtants.
Des pétales blancs nacrés striés d'un rouge intense, Variegata di Bologna, l'italienne, renferme un parfum délicieux. Sous forme d'un buisson dressé de 1 m environ de hauteur pour 1,40 m d'envergure, ce rosier résiste bien au froid mais peut être victime de la maladie de la tache noire.
Datant du début du XIXe siècle et d'origine écossaise, la Reine du Danemarkou "Naissance de Vénus" est un arbuste rustique qui fleurit à partir de mai ou juin. Ces fleurs dont le diamètre avoisine les 8 cm sont délicatement parfumées. Elles offrent des nuances de rose, pâle sur les contours finement ciselés, plus vif vers le cœur.
Maria Leonida
Ce rosier grimpant fut obtenu par Lemoyne en 1829. C'est un hybride de Rosa bracteata dont la végétation est grande et abondante. Généreux, il offre une floraison continuelle entre juillet et octobre. De plus, il résiste à des températures négatives allant jusqu'à -8°C. Ses fleurs restent magnifiques à l'abri de la pluie et sont férocement protégées par des aiguillons acérés.
Rêve d'Or
La simple vue du jaune éclatant des roses de ce grimpant explique pourquoi le rosier fut baptisé ainsi. Ses grandes fleurs jaunes dont le feuillage est vert clair, atteignent près de 8 cm d'envergure et diffusent un parfum subtil de thé. Les nuances varient en fonction de la température et les floraisons d'automne tiennent toutes leurs promesses.
Egalement appelée "Blackmoss" qui signifie "mousse noire", Nuits de Young est un petit buisson grêle qui fleurit en juin. La tige et les bourgeons sont pourvus d'une petite mousse à l'odeur douce de résine, et les pétales sont colorés d'un pourpre intense et velouté qui rappelle les nuits d'été à la fois mystérieuses et délicieuses.
La Vie...
La vie est un poème vécu au jour le jour
Avec ses joies,ses échecs, ses tristesses
Ses amours et ses détresses
Ses regrets en demi-jour
Ses espérances aussi
Ses combats réussis
Ses vives amitiés
Ses solidarités
Ses renaissances
Ses retours de valeur
Ses désirs du meilleur
Ses bouffées de fraicheur
Ses envies de tout partager
Avec au cœur la volonté d'aimer
La vie est un poème vécu au jour le jour
(auteur inconnu)
Noir : en route pour l'enfer
L'histoire du noir est celle d'une couleur difficile à cerner. Déjà présente dans les peintures préhistoriques, elle est utilisée dans l'Antiquité par les potiers pour jouer sur les contrastes, en compagnie d'un ocre lumineux ou d'un rouge profond.
Alors que les Grecs y voient le symbole de la terre et donc de la fertilité, le christianisme en fait une de ses couleurs préférées pour évoquer l'abstinence et la pénitence. C'est l'époque du noir menaçant de la nuit et de l'enfer.
Cette mauvaise réputation est oubliée grâce aux lois somptuaires de la fin du XIVe siècle, qui invitent les puissants à faire preuve de modestie dans le choix de leurs vêtements. L'invention de l'imprimerie et l'austérité voulue par la Réforme lui permet de garder une image positive dans l'imaginaire occidental avant que le romantisme ne l'érige comme la couleur du mal-être, de la tristesse et du deuil.
Comtesse del Carpio, marquise de Solana - Francisco Goya - 1793 (Musée du Louvre)
Le début de l'ère industrielle, avec ses gueules noires et ses Ford monochromes, poursuit dans la voie de la diabolisation. C'est Coco Chanel qui, à l'aide d'une petite robe noire toute simple, lui enlève cette symbolique pesante pour lui rendre son pouvoir de séduction : le noir charbon devient raffiné, moderne, bref, indispensable !
Blanc : l'innocence à l'état pur
«Ralliez-vous à mon panache blanc !» aurait dit Henry IV en pleine bataille. Si l'expression est entrée dans l'Histoire, c'est notamment parce qu'elle donne l'image d'un roi sympathique. Qu'y-a-t-il en effet de plus rassurant que le blanc ?
Pour les Anciens déjà, il représentait l'innocence, la pureté et la divinité. Il n'est donc pas étonnant que le christianisme le choisisse comme couleur de Dieu : blancs sont donc les anges, l'Agneau divin ou encore les vêtements du pape (depuis Pie V, par fidélité à son ordre dominicain). Au XVIIIe siècle, l'aristocratie s'en empare à son tour, convaincue de marquer sa supériorité sur le peuple en s'enduisant par exemple le visage de crème ou en se coiffant de perruques immaculées. N'est-ce pas signe d'un âge avancé et donc d'une grande sagesse ?
Annonciation - Botticelli - 1485 - (Metropolitan Museum of art - New York)
On retrouve ces notions d'innocence et de sérénité dans le choix du blanc pour parler de paix : c'est ainsi que depuis la guerre de Cent ans tous ceux qui rejettent le rouge des belligérants se rassemblent sous la protection du drapeau blanc.
Dans le même temps, la symbolique de la propreté et de la pureté se renforce, notamment à cause de l'habitude de faire bouillir les étoffes, qui perdent ainsi vite leurs coloris. Finalement, robes de mariées, appareils ménagers et autres créatures fantomatiques nous rappellent encore aujourd'hui la grande stabilité de cette couleur en termes de symbolique.
Rouge : la reine des couleurs
Le rouge est la couleur par excellence. N'a-t-elle pas donné son nom au premier homme, Adam ? Éblouis par la pourpre, rare et précieuse, les Romains avaient associé les tons écarlates à l'apparat et la solennité. On retrouve donc cette symbolique dans le choix des étoffes impériales mais aussi, jusqu'au XIXe siècle, dans la coutume de se marier dans sa robe la plus précieuse, donc de couleur rouge. La fascination reste intacte avec l'arrivée du christianisme qui en fait sa couleur liturgique préférée, par référence au sang versé par le Christ Sauveur.
Job raillé par sa femme - Georges De Latour - XVIIème siècle - (Musée départemental des Vosges - Epinal)
Le rouge devient l'objet de toutes les convoitises lorsque les conquistadors découvrent au Mexique l'existence d'une petite cochenille produisant un carmin intense. Cette teinte reste donc rare et réservée à l'élite jusqu'à la diffusion en Europe, dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, de la garance, originaire de Perse. Des graines sont alors plantées en Avignon en 1760 par Jean Alten, donnant naissance à une des activités majeures du Vaucluse.
Ce n'est qu'en 1856 que l'Anglais William Perkin permet la démocratisation du rouge, en pleine explosion de l'industrie textile, en découvrant par hasard un colorant synthétique. Conséquence de cette diffusion, le rouge est classé parmi les couleurs criardes et donc boudé par les classes supérieures de la société. On se souvient qu'il est aussi la marque de l'impureté et de l'interdit, de la violence et de la passion dangereuse... Rendons grâce à la fantaisie des années 60 qui a permis au rouge de reprendre dans notre quotidien une place bien méritée !
Bleu : la couleur préférée
60 % des Français disent préférer le bleu à toute autre couleur. Cette passion est en fait récente, puisque les Romains rejetaient cette teinte trop liée aux Barbares qui aimaient donner à leur peau un aspect bleuté cadavérique.
Il faut attendre le XIIe siècle pour que les peintres représentent le deuil de la Vierge Marie par le bleu de son manteau, terne tout d'abord, puis de plus en plus lumineux. À la même époque, les maîtres verriers mettent au point le fameux bleu de Chartres qui fait resplendir leurs vitraux alors que dans les enluminures, le roi de France s'habille d'azur en hommage à la mère du Christ. Avec le développement de la culture de la guède et les progrès en teinturerie, le bleu devient une couleur recherchée. Elle s'impose peu à peu comme une rivale du noir après le XIVe siècle, époque qui est marquée par la recherche d'une nouvelle sobriété vestimentaire adoptée ensuite par la Réforme.
Chartres - vitrail "Le Zodiaque" -
Le XVIIIe siècle voit le triomphe de l'indigo venu du Nouveau Monde avant l'invention par un droguiste allemand du bleu de Prusse qui rencontre un succès considérable auprès des artistes et teinturiers. Est alors lancée la mode du bleu marine, désormais préféré au noir, par exemple pour les uniformes ou les vêtements de travail, comme le fameux blue jean. Aujourd'hui, la couleur des rois est devenue celle du bonheur et de la paix ; c'est enfin celle qui symbolise, aux yeux des autres civilisations, l'Occident.
Jaune : de Judas à La Poste
Les femmes de l'époque médiévale auraient été surprises d'apprendre que leurs ancêtres romaines aimaient parader dans de belles tenues jaunes. Impensable pour un esprit du Moyen Âge ! Pendant des siècles, on s'est en effet méfié du jaune, couleur de ceux qui «sentent le soufre» : on a ainsi revêtu Judas et tous ceux dont on se méfiait (les félons, les fous, les faux-monnayeurs mais aussi les juifs) du jaune des exclus. Cette teinte qui ressemble à de l'or pâli n'est-elle pas synonyme de déclin ?
Le Retable de Saint Denis - 1415-1416 - Henri Bellechose (Musée du Louvre)
Le jaune se fait donc rare dans les peintures murales et ne parvient pas à s'imposer au cœur des vitraux, bien qu'il ne pose pas de problème de réalisation et de tenue. Il faut que les impressionnistes se décident à poser leur chevalet en extérieur pour que l'Occident découvre la luminosité des bouquets de tournesols ou des champs de blé.
Cette réhabilitation se fait paradoxalement au détriment des coloris dorés qui deviennent vulgaires. On leur préfère ce «demi-rouge», à la fois voyant et discret, qui permet de reconnaître au premier coup d'œil le coureur de tête du Tour de France (dont le maillot a été inspiré par le journal L'Auto) et les voitures de La Poste. En pensant à l'énergie liée à cette couleur, vous enfilerez désormais peut-être plus facilement le gilet jaune de la Sécurité routière !
Vert : la couleur du diable
Le vert a longtemps été une couleur mal-aimée, peut-être tout simplement à cause de son instabilité chimique : il se conserve mal, que ce soit sur les vêtements ou sur les peintures. Il est donc très vite lié à la notion de hasard et de destin, favorable ou non : les duels féodaux s'organisent sur le pré, avant d'être reproduits en miniature dès le XVIe siècle sur les tapis de jeu des casinos. Pour comble de malheur, les procédés artificiels employés pour l'obtenir sont également dangereux, à l'exemple du vert-de-gris très corrosif. Tout semble donc s'être ligué pour faire du vert la couleur du diable, celle que les comédiens vont éviter à tout prix, qui fait la mauvaise réputation des émeraudes ou qui permet de reconnaître les esprits malfaisants.
Les Nymphéas - Claude Monet - 1899- (Art Museum Princetown University, New Jersey)
Ce n'est qu'au XIXe siècle, avec la révolution romantique, que le vert est enfin revalorisé grâce à une nouvelle vision de la nature. On ne l'observe plus en effet en faisant référence aux quatre éléments traditionnels (terre, eau, feu, air) mais en s'intéressant de plus près à la végétation. Par glissement, voici notre vert associé aux remèdes pharmaceutiques, à la santé et donc à la propreté, puis à l'écologie.
Mais continuez à vous méfier : ce n'est pas par hasard que les extraterrestres sont qualifiés de petits hommes verts...
Nous sous-estimons souvent le pouvoir d'un contact, d'un sourire, d'un mot gentil, d'une oreille attentive, d'un compliment sincère, ou d'une moindre attention ; ils ont tous le pouvoir de changer une vie.
(auteur inconnu)
Karnak est l’un des temples les plus célèbres d’Egypte. C’est d’ailleurs en réalité un ensemble de temples qui sont regroupés autour du sanctuaire dédié au dieu Amon.
Karnak, en arabe Al-Karnak "Le village fortifié", se situe au nord de la ville moderne de Louxor. Les Egyptiens appelaient Karnak "Ipet-Sout".
Retracer l’histoire du temple de Karnak signifie parcourir une grande partie de l’histoire égyptienne. En effet, presque tous les pharaons de l’époque ont participé à l’embellissement de ce complexe.
Peu à peu, le temple de Karnak qui a été bâti sur un site du Moyen-Empire (1991-1785 avant notre ère) est devenu un ensemble hétérogène mais également le plus important centre économique du pays.
Le dieu Amon
Pour bien s’imprégner de tout le symbolisme de ce temple, il est impératif de comprendre l’importante du dieu Amon dans l’Egypte ancienne.
Amon a tout d’abord été un dieu modeste et local. Elever un dieu au rang de dieu principal a permis aux princes de réaliser une unification de l’Etat.
Dès la XIIe dynastie, Amon « le caché » prend la première place dans le panthéon égyptien.
Amon
En s’élevant au-dessus des autres dieux, il permet à Thèbes de devenir le premier centre religieux.
Il forme tout d’abord une triade avec Mout, son épouse, et leur fils Khonsou, dieu lunaire.
A Karnak, Amon est représenté sur tous les murs.
Amon est représenté par un homme coiffé de deux hautes plumes droites. Au Nouvel Empire, il est assimilé à Râ, le dieu du Soleil de l’Ancien Empire, et devient Amon-Rê.
Râ
Par lui, le pharaon est vraiment d’essence divine. Amon-Rê est un dieu social qui est lié à la vie de son peuple.
D’ailleurs, il est plus tard perçu comme un être réel, capable d’agir et d’intervenir dans les affaires humaines à travers les oracles.
Ramsès II
La XVIIIIe dynastie concentre les rites de la religion d’Etat sur Amon qui représente l’autorité du pouvoir absolu.
Selon les égyptologues, Karnak a été construit pour contrer la destruction potentielle du monde. Si Amon est autant représenté, c'est parce qu'une adulation sans limite devait lui être portée afin de préserver les biens et la fertilité du Nil.
La date des premières constructions est inconnue. On pense que les premiers travaux auraient débuté au Moyen Empire, sous Anteff II.
De nombreux pharaons ont embelli Karnak: Aménophis Ier, Thoutmosis Ier, Hatshepsout, Thoutmosis III et bien sûr Ramsès II. Cette liste n'est pas exhaustive.
Les pylônes de Karnak
Le pylône est une construction dont la masse monte en deux tours qui encadrent une porte. Les bas-reliefs de chaque pylône illustrent en général les hauts faits du souverain constructeur.
10 pylônes ont été construits et chaque pharaon essayait de construire un nouveau pylône plus beau que le précédent.
Le premier pylône mesure 113 mètres de large sur plus de 40 mètres de haut. Sa façade présente des rainures sur lesquelles étaient fixées d’énormes mâts ornés d’étendards.
Scène gravée. Karnak.
Les pylônes marquaient aussi des étapes dans la cérémonie qui accompagnait l’entrée et la sortie du dieu.
Ces pylônes n’ont pas été construits au hasard mais se trouvent tous dans le même axe. On peut facilement imaginer les somptueuses processions qui les traversaient.
Découverte de Karnak
Le temple d’Amon est un ensemble imposant dont les agrandissements se sont étalés sur 20 siècles.
L’aire de Karnak est constituée de trois enceintes, consacrées à trois divinités : Amon, Mout et Montou, le dieu faucon protecteur des princes de Thèbes de la XIe dynastie.
L'orientation de l'ensemble n'est pas due au hasard. L'axe nord-sud correspond à l'axe terrestre en fonction du cours du Nil, et l'axe est-ouest correspond à la course du soleil.
Dès l’arrivée au temple, on est subjugué par la beauté de la célèbre allée bordée de sphinx. Cette allée conduit au premier pylône qui donne sur l’entrée principale du temple.
Les sphinx ont une tête de Bélier, l’animal sacré d’Amon. Ils tiennent entre leurs pattes une statuette qui représente le pharaon Ramsès II.
Les murs de Karnak sont recouverts de scènes et de hiéroglyphes.
Le septième pylône est aujourd’hui partiellement détruit. Il était à l’origine flanqué de statues colossales du pharaon Thoutmosis III dont on ne peut voir maintenant que la partie inférieure.
Les processions s’approchaient du temple sur des barques, en remontant un canal artificiel du Nil.
Le premier pylône donne sur une grande cour. A gauche, il y a trois cellules qui abritaient les barques sacrées de la procession.
Allée des Sphinx
Le deuxième pylône permet d’accéder à la grande salle hypostyle. Dans cette salle, plus de 100 colonnes colossales soutiennent une nef de 50 m de long environ.
Karnak. Grande salle hypostyle.
Sur les murs et les colonnes sont représentées des scènes de campagnes militaires des pharaons Seti Ier et Ramsès II ainsi que les différentes phases du culte divin journalier.
Karnak. Horus et le pharaon.
Au nord de cette salle, s’articulaient autrefois des pièces dédiées au culte du dieu Amon. L’une d’elles s’appelle le « Jardin botanique ». Thoutmosis III la fit décorer de reliefs représentant la faune et la flore syrienne rapportées en Egypte.
Dans la deuxième enceinte, se situe la Salle des Fêtes. Là se déroulait la cérémonie rituelle du renouvellement du sacre du roi.
Bas-relief illustrant le renouvellement du sacre du pharaon.
Au sud de cette enceinte, se trouve le lac sacré du temple, symbole des premières eaux de la création. Sur les rives du lac, se dresse un grand scarabée en pierre. Au nord du temple consacré à Amon, se dresse un autre temple dédié à Montou et au sud, le complexe dédié à Mout, l’épouse d’Amon. L’ensemble de Karnak est parsemé d’obélisques et de statues en l’honneur des Dieux et des souverains.
Les obélisques sont nombreux à Karnak.
La plus imposante statue est celle de Ramsès II, haute de 15 m, qui se dresse dans la première cour du temple. Aux pieds du pharaon est sculptée l’image de sa fille et épouse, Bentanta.
Ramsès II
Les différents souverains qui se sont succédés ont également construit des temples secondaires comme celui de Ptah, d’Opet ou de Khonsou.
Une avenue bordée de sphinx relie les sanctuaires de Karnak et de Louxor.