Animaux - Equidés... Le cheval et son évolution

Publié à 14:03 par acoeuretacris Tags : cheval et évolution animaux équidés
Animaux - Equidés... Le cheval et son évolution

Le cheval est fier, ardent et impétueux, disait le naturaliste Georges Buffon. Symbole de puissance et de liberté, le cheval a intensifié le désir des hommes de le domestiquer, plus que n’importe quel autre équidé.

Divinisé par les Grecs, adulé par les Indiens et les Arabes, le cheval a une longue histoire qui débute à l’Eocène.

Les Equidés

D’après les fossiles connus, les premiers ongulés modernes apparaissent en Asie, dans le paléocène supérieur de Chine.

Radinskya représente le plus ancien périssodactyle et constitue, à ce jour, l’ancêtre commun des chevaux, rhinocéros et tapirs.

Le cheval appartient à l’ordre des périssodactyles, c’est-à-dire aux ongulés munis d’un nombre impair de doigts.
L’un de ces doigts est prédominant et assure le principal appui au sol de l’animal.


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Equus caballus. image mikebaird

La famille des Equidae (équidés) réunit également les ânes et les zèbres. Réunis sous un seul genre, Equus, les équidés sont répartis en neuf espèces dont une espèce éteinte:

Equus caballus (cheval domestique) qui comprend la sous-espèce Equus caballus przewalskii (Cheval de przewalski) qui est le dernier cheval sauvage

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Cheval de przewalski. image Houghtonabout

Equus asinus (âne sauvage d’Afrique)

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Equus asinus.

Equus hemionus (âne sauvage d’Asie)

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Equus hemionus. image Lip Kee

Equus kiang (kiang)

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Equus kiang ou âne sauvage du Tibet. image Frankenschulz

Equus onager (Onagre)

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Equus onager (Onagre). image Harry Moon

Equus grevyi (zèbre de Grévy)

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Equus grevyi

Equus quagga:(espèce éteinte. Dernier spécimen mort en captivité en 1872)

Un ancêtre à quatre doigts

Les premiers équidés possédaient quatre doigts à l’extrémité de leurs membres antérieurs et seulement trois aux postérieurs.
Résultat d’une progressive adaptation à la course, le nombre de doigts reposant sur le sol s’est, au fil des âges, réduit à trois, puis deux, jusqu’à l’apparition d’un sabot unique, caractéristique du cheval actuel.

Apparu pendant l’Eocène, il y a environ 54 millions d’années, on a cru pendant longtemps que le plus lointain ancêtre du cheval avait pour nom Hyracotherium leporinum. Mais, des études récentes le place maintenant parmi les paléothères.

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Reconstitution Hyracotherium ou Eohippus. image Mary Harrsh

Egalement connu sous le nom d’Eohippus, il avait la taille d’un lévrier et habitait principalement dans les régions boisées d’Asie, d’Europe et d’Amérique du Nord.

Ce n’est qu’à la fin du Pliocène, il y a moins de deux millions d’années, que la forme actuelle du cheval se stabilise avec Pliohippus.

Découverts aux Etats-Unis, les fossiles attestent, pour la première fois, de la présence d’un doigt unique, surmonté par des membres plus allongés que ceux de ses prédécesseurs.

Les chevaux primitifs

Les premiers chevaux avaient la taille d'un mouton, plusieurs orteils à chaque pied et des dents adaptées à brouter les feuilles tendres.

Le schéma classique est celui d'une transformation d'un petit animal jusqu'au grandes espèces mangeuses d'herbe à un seul orteil.

En fait, bien que ce ne soit pas entièrement faux, l'histoire des chevaux est un peu plus complexe.

Les vrais chevaux du genre Equus sont apparus en Amérique du Nord. Orohippus agilis est l'un des plus anciens cheval connu. Ses dents à couronne basse étaient adaptées pour manger des feuilles. Mais, déjà, ses prémolaires augmentaient de taille. Il mesurait 40 cm au garrot.

Il y a environ 2,5 Ma, les vrais chevaux ont traversé le pont continental qui reliait l'Alaska et la Sibérie et se sont répandus en Eurasie et en Afrique.

Mesohippus bairdi vivait durant l'Oligocène en Amérique du Nord. Ses dents montrent une adaptation plus marquée aux aliments coriaces. C'est le cheval typique de l'Oligocène nord-américain. Haut d'environ 55 cm au garrot, il ressemblait au cheval actuel mais avec trois doigts.

Adaptation et climat

L’histoire des chevaux est intimement liée aux changements climatiques. Après une longue évolution nord-américaine au cours de l'Eocène, les chevaux ont migré vers l'Eurasie au cours de l'Oligocène.
Ces continents, encore reliés à l’époque, étaient à la veille de se séparer.

Déjà de grande taille, ils commencaient à ressembler aux chevaux actuels.

Les Anchitheriinae ont été les premiers à apparaître en Europe. Leur pied avait conservé trois orteils. Leur cou était plus long que celui des chevaux actuels.

Le groupe va alors évoluer surtout en Amérique du Nord. Il va devenir plus grand et plus adapté à la course.

A la fin de l'Eocène (35 Ma), le spaléothères sont devenus les périssodactyles dominants. Ils étaient encore assez petits. Cependant, Palaeotherium magnum atteignait la taille d'un grand poney.

Au cours de l’Oligocène, il y a environ 30 millions d’années, la régression des forets a contraint l’ensemble des équidés à gagner les prairies.
Ils ont du s’adapter à un sol plus dur et au milieu plus ouvert, fréquenté par de nombreux prédateurs.

Des membres plus longs favorisaient la fuite. Cette spécialisation s’est également traduite par la réduction progressive du nombre de doigts. Le coussinet plantaire a disparu pour laisser place à un sabot unique et solide.

Parallèlement, la taille et la puissance des chevaux a augmenté ; de même, la dentition s’est adaptée à leur nouveau régime alimentaire : la mastication d’herbes dures.

La chevauchée sauvage

Le début du miocène américain est marqué par un foisonnement de formes à trois doigts. Certains équidés comme Anchitherium vont coloniser les forêts d’Eurasie.
D’autres, comme Merychippus, gagnent les vastes prairies d’Amérique du Nord dont l’extension est favorisée par l’assèchement du climat.

Leurs dents se transforment alors en véritables meules, mieux adaptées aux graminées. Les prémolaires devinrent plus grandes et finirent par ressembler aux molaires.
Ce sont les précurseurs des chevaux modernes.

Hipparion colonise ensuite l’Eurasie et l’Afrique à la fin du miocène. Il y côtoie les premiers australopithèques avant de s’éteindre.
Les os des membres des chevaux actuels sont dotés d’un mécanisme de verrouillage qui permet à l’animal de se tenir debout sans effort. Hipparion ne disposait pas d’un tel mécanisme.

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Crâne d'Hipparion. image Ghedo.

Egalement originaire d’Amérique du Nord, le cheval moderne (Equus) gagne l’Ancien Monde, il y a 2,5 millions d’années.

A peu près dans le même temps, il disparaît d’Amérique du Sud. Il n’y sera réintroduit que par les conquistadors.

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Cheval moderne - image Stuck in Customs

La lignée des chevaux sauvages est aujourd’hui aux portes de l’extinction. Le cheval de Przewalski est le dernier cheval sauvage, c’est-à-dire dont le patrimoine génétique est resté pur.

Environ 1000 chevaux de Przewalski vivent en captivé dans le monde. Plusieurs opérations de mise en liberté sont actuellement en cours afin de le réintroduire dans son habitat naturel.

Monuments - La Tour de Londres -

Publié à 13:35 par acoeuretacris Tags : monument tour de londres

Son histoire. Ses fantômes

La domination normande fit de Londres une vraie capitale. Vers 1078, Guillaume le Conquérant éleva la « Tour blanche », à la fois forteresse et résidence, qui forme encore le noyau de la célèbre Tour de Londres « Tower of London ».

La Tour de Londres est associée à l’histoire de l’Angleterre. Cette forteresse a également été le théâtre d’exécutions capitales et de scènes d’horreur.

Les fantômes de la Tour de Londres font partie du folklore britannique au même titre que les nombreux châteaux hantés du pays.

De nombreuses apparitions spectrales ont été signalées dont notamment celle d’Anne Boleyn.


L’histoire de la Tour de Londres

Après la conquête de l’Angleterre par les Normands en 1066, Guillaume le Conquérant décida de s’établir à Londres et d’en renforcer les défenses par trois tours dont l’une fut édifiée en bois à partir de 1067.
En 1078, Guillaume Ier décide de construire, en pierre, un palais qui serait aussi une forteresse commandant le cours de la Tamise.



Une partie de la Tour de Londres. By Ishortman

La Tour blanche (White Tower) commencée en 1078 sera finie 20 ans après. Cette tour prit le nom de « Tour blanche » en 1241 après qu’Henri III l’eut fait blanchir à la chaux.

Sous Richard Cœur de Lion, des douves sont creusées et une première enceinte s’élève dominée par la tour de la Cloche (Bell tower).



Water Lane et Bell Tower. By Wallyg

Au 13e siècle, Henri III continue les fortifications. C’est son fils, Edouard Ier qui termine la première enceinte avec la tour Beauchamp.

Jusqu’au 16e siècle, la Tour de Londres est embellie et renforcée.



White Tower. By Wallyg

Au 17e siècle, le palais médiéval est détruit mais la Tour et les enceintes subsistent. Le dernier souverain à y avoir résidé est Jacques Ier.

La tour a été ouverte au public à l’époque victorienne.



La Grande Chambre aurait été celle d'Edouard Ier. Elle a été minutieusement reconstituée au sein de la tour st-Thomas. By Wallyg

La Tour de Londres a eut diverses fonctions au cours de son histoire : garnison et arsenal, Hôtel de la Monnaie, Ménagerie royale, Armurerie royale…



By Alun Salt

En 1971, les joyaux de la Couronne ont été transférés dans l’ancienne caserne Waterloo, renommée la Maison des Joyaux (Jewel House).



Jewel House. By Wallyg

Parmi les nombreux joyaux, la couronne de la reine mère Elisabeth, porte le célèbre Koh-I-Noor (Montagne de Lumière).

Ce diamant à l’origine pesait 1 000 carats. Retaillé à 108 carats, ce diamant aurait un pouvoir maléfique sur les hommes, et bénéfique sur les femmes qui le possèdent.



On y découvre également le plus gros diamant du monde (530 carats) : l’Etoile d’Afrique.

Tower bridge (pont de la Tour) a été construit entre 1886 et 1894. Long de 805 mètres, ce pont relie les rives de la Tamise.



Tower Bridge. By Wallyg

La caserne de Waterloo, où se trouvent actuellement les bijoux de la famille royale, était utilisée comme base pour le 1er Bataillon des Fusiliers Royaux (régiment de la ville de Londres) jusqu'aux années 1950.

Les prisonniers illustres de la Tour de Londres

Prison d’Etat jusqu’au 19e siècle et durant les deux guerres mondiales, la forteresse a vu passer de nombreux prisonniers illustres.

En 1356-1360 : le roi de France, Jean le Bon

En 1415, le père du futur Louis XII, Charles d’Orléans passe 12 longues années dans cette Tour

En 1466 et 1471, Henri VI, mari de Marguerite d’Anjou y subit les brutalités de ses gardiens. Il sera finalement étranglé sous l’ordre du duc d’York qui se fera couronner sous le nom d’Edouard IV

En 1477, le duc de Clarence est exécuté

En 1483, les enfants d’Edouard IV sont étouffés sur ordres de leur Oncle Richard III qui voulait s’approprier la couronne

En 1536, Anne Boleyn, 2e épouse d’Henri VIII, a la tête tranchée puis c’est au tour de Catherine Howard, sa 5e épouse de subir le même sort, toutes les deux pour adultère



Armure du roi Henri VIII. By Wallyg

En 1554, Jane Grey, usurpatrice du trône de Marie Tudor est décapitée à l’âge de 17 ans

En 1601, Robert Devereux, comte d'Essex est décapité

En 1941, Rudolf Hess sera l’un des derniers prisonniers de la Tour mais son séjour y fut très court




Catherine Howard

Pendant la Seconde Guerre mondiale, onze espions allemands y furent fusillés.

Près de la chapelle, Tower green « la pelouse » était le site des exécutions. C’est un espace limité par des chaînes qui marque l’endroit où se trouvait le billot, renouvelé pour chaque condamnation.



"La Pelouse" . By Diamond Geezer

C’est au premier étage de la Tour sanglante « Bloody Tower » qu’auraient été assassinés les enfants d’Edouard IV.

Les Beefeaters

La forteresse a toujours été placée sous la vigilance d’une quarantaine de « Yeoman Warders ».

Jadis recrutés parmi les petits propriétaires terriens (yeomen) et aujourd’hui parmi les vétérans de l’armée.
Les « Yeomen », armés d’une hallebarde, portent encore l’uniforme Tudor à chapeau rond et le costume bleu ou rouge pour les cérémonies.



By David Dennis

On les appelle « Beefeaters » (mangeurs de bœuf) mais ce nom dériverait en fait du vieux français « buffetier » (gardien du buffet royal).

Les corbeaux de la Tour de Londres

Depuis Charles II, 6 corbeaux se trouvent en permanence à la Tour et deux autres sont mis en réserve.
Pour les empêcher de s’envoler, le Maître des Corbeaux leur coupe quelques plumes pour les empêcher d'aller très loin.

Chacun d’entre eux est identifié par une bague de couleur. Le plus vieux résident, Jim Crow, a atteint l’âge canonique de 44 ans. Très bien nourris et manquant d'exercice, leur taille est impressionnante.



By Wallyg

Certains corbeaux sont renvoyés pour comportement inacceptable. Ainsi, Corbeau George, a été envoyé au Welsh Mountain Zoo car il avait la mauvaise habitude de se percher sur les antennes de télévision.

La légende raconte que si les corbeaux restent près de la tour, l'Angleterre sera protégée de toute invasion.

Les fantômes de la Tour de Londres

Décapitée sous l’accusation d’adultère, en 1536, Anne Boleyn est la première victime du roi Henri VIII qui inspira la légende de Barbe-Bleue.

Après l’exécution, la dépouille est enterrée à la hâte dans la Chapelle Saint-Pierre, à la Tour de Londres.



Anne Boleyn


Dès lors et pendant des siècles, son spectre apparaît à intervalles réguliers. Sa dernière apparition remonte à 1933.

En 1864, un garde est retrouvé inconscient. Accusé de s’être endormi, il comparaît devant le tribunal militaire. Il raconte alors l’histoire suivante :

« A l’aube, j’ai vu sortir du brouillard une silhouette blanche. Un bonnet la surmontait, sans tête en dessous, et elle se dirigeait vers moi. Après avoir fait les sommations d’usage, je me suis approché mais quand la baïonnette a traversé la forme, un éclair s’est propagé le long du canon et j’ai été assommé sous le choc ».

Cela aurait pu passer pour une bonne excuse mais deux autres soldats ainsi qu’un officier ont confirmé avoir vu la silhouette par une fenêtre.

Le tribunal a relaxé l’accusé.



Porte de la Tour sanglante. By Wallyg


D’autres condamnées ont été aperçues se promenant sur les remparts, longeant les corridors et traversant les murs.

C’est le cas de Margaret, comtesse de Salisbury, exécutée en 1541 à 70 ans dans des conditions atroces.
En effet, le bourreau dut s’y reprendre à trois fois pour la décapiter.



Traitor's Gate. Cette porte prit son nom de "porte des Traîtres" quand elle fut utilisée comme accès pour introduire les prisonniers d'Etat. By Wallyg

Un autre spectre illustre est celui du grand explorateur sir Walter Raleigh qui y a été décapité



Sir Walter Raleigh


Enfin, les deux enfants d’Edouard IV se promèneraient aussi quelquefois dans les couloirs, vêtus de robes blanches et se tenant par la main.

Pour les sceptiques, les apparitions n’ont de réalité que pour ceux qui les voient. Pour les parapsychologues, une minorité de témoignages résisteraient à toute tentative d’explication rationnelle.



La Tour Sanglante. By Wallyg

Pour certains, le spectre est la manifestation de l’esprit d’un mort ; pour d’autres, il est le produit de l’esprit du médium ou du témoin.

Curieusement, la Tour blanche n’a jamais hanté. La tradition veut qu’au début de sa construction, il y ait été pratiqué un sacrifice animal destiné à éloigner les esprits malfaisants.

Or, au cours des travaux effectués au 19e siècle, des ouvriers ont découvert à l’intérieur d’un des murs le squelette d’un chat.

Les villes étrangères - Londres -

Publié à 10:57 par acoeuretacris Tags : londres ville étrangère
Les villes étrangères - Londres -

 

Le Grand Londres ou Greater London est une agglomération tentaculaire dont la superficie est comparable à celle de l’Île-de-France.

Capitale du Royaume-Uni, Londres possède une histoire riche qui remonte à l’Antiquité. Le patrimoine architectural de Londres témoigne d’ailleurs de cette longue histoire : Big Ben, Tower Bridge, Westminster, la Tour de Londres…

Malgré plusieurs grandes tragédies, la grande peste en 1665 et surtout le grand incendie de 1666, Londres n’a jamais cessé son expansion jusqu’au XXe siècle.

La naissance de Londres

De nombreux vestiges d’origine romaine (mur d’enceinte, sanctuaire de Mithra...) révèlent une activité commerciale importante, dont l’intensité s’accroît après la conquête de la Bretagne par Claude en 43 après J.-C.

Occupée par Aulus Plautius, la ville est dénommée dès lors Londinium
La première mention de Londinium apparaît sur un site Celte et date d’environ 50 de notre ère.

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La tamise

Port fluvial et maritime à la fois, premier carrefour routier de la province romaine, Londinium devient un centre très actif du trafic international dès le règne de Néron.

Dépeuplée puis incendiée vers 120 après J.-C., elle renaît rapidement à la vie sous la protection du Cripplegate Fort.

Le développement de Londres

Évacuée en 407 par les légions romaines sous la pression anglo-saxonne, la ville devient en 604 le siège d’un évêché pourvu d’une cathédrale : Saint Paul.

Londres se développe d’abord en tant que centre commercial grâce à la convergence des voies romaines qui y font affluer les négociants, ainsi qu’en portent témoignage l’œuvre de Bède le Vénérable ou les vestiges de poterie d’Ipswich et de la région rhénane découverts en 1962.

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Londres

Base de pillage danoise à partir de 871-872, elle est réoccupée en 886 par le roi anglo-saxon Alfred le Grand, qui en renforce les défenses.

Elle attire également les Colonais et autres négociants allemands, et elle redevient l’un des principaux centres du commerce de l’Europe du Nord-Ouest au XIe s.

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Picadilly

Londres, qui échappe aux conséquences néfastes de la conquête normande grâce à une prompte soumission au vainqueur en 1066, s’accroît en superficie et en population. Bien défendue par la Tour blanche, édifiée sur l’ordre de Guillaume le Conquérant, qui fait de ce bâtiment tout à la fois un palais royal, une forteresse et une prison, la ville apparaît dès lors comme la véritable capitale politique et économique du royaume.

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Tour de Londres. Image Alun Salt

En avril 1258, Londres est le siège du Parlement.

Londres est devenue la véritable capitale de l’Angleterre aux termes de la charte de 1327, qui scelle son alliance avec la Couronne.

La communauté étrangère accentue le cosmopolitisme de la ville : affaiblie par l’expulsion des Juifs en 1290, elle est renforcée par la présence des marchands italiens.

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Big Ben et Westminster

Mais elle y favorise également la naissance d’un courant xénophobe, accru par la présence d’artisans flamands du textile.

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Gros plan sur Big Ben

La ville aux cent églises se développe depuis le XIVe s. entre deux pôles extrêmes : la City, à l’est, centre de la vie économique, ou l’ordre est maintenu exclusivement par la milice urbaine, et Westminster, la ville royale, à l’ouest, ou la vie politique du pays s’organise autour de trois bâtiments : l’abbaye de Westminster, reconstruite au XIIIe s. et ou sont couronnés les souverains, le palais de Westminster, édifié par Guillaume II le Roux et ou siège le Parlement, enfin le palais de Whitehall ou sont installés jusqu’à l’incendie de 1698 les services de l’Administration royale et ceux de la Cour.

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Westminster

Naissance d’un empire colonial

Avec le XVIe s., le destin de Londres connaît un changement capital. Grâce aux grandes découvertes, le port se trouve placé au centre des nouveaux axes des échanges mondiaux.

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La tamise

Dans toutes les directions, vers le Nouveau Monde, vers l’Orient, vers les pays baltiques, les affaires se développent : Compagnie de Moscovie (1555), Royal Exchange (1568), Compagnie des Indes orientales (1600), Compagnie de Virginie (1606). La cité contribue largement à jeter les bases du premier empire colonial britannique.


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Buckingham Palace

En même temps, l’agglomération, jusqu’alors enserrée dans son enceinte, la déborde rapidement.
Le West End commence à se bâtir (Covent Garden en 1631). L’expansion se poursuit brillamment au temps des Stuarts, mais, pour Londres, le milieu du XVIIe s. constitue une des périodes les plus troublées de son histoire.

La grande peste de Londres

Fléau redoutable, la peste, au fil des siècles, atteint tous les pays du monde. Venue d’Orient, la terrible maladie frappe l’Occident notamment au XIVe siècle.

Selon les régions et les pays, les pertes humaines, entre le début du XIVe et la fin du XVe siècle, sont estimées entre 55 et 80%.

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Saint François priant pendant une épidémie de peste (Museum of Fine Arts)

L’Angleterre avait déjà été touchée par la peste en 1348. La maladie avait alors emprunté sa forme pneumonique la plus brutale.

En 1665, l’épidémie emporte sans doute le septième de la population.

L'incendie de Londres

C’est le dimanche 2 septembre 1666, vers une heure du matin, qu’un incendie dans une boulangerie, va provoquer une véritable catastrophe.

Provoqué probablement par une lampe à huile, cet incident déclanche un des plus gigantesques incendies de l’histoire occidentale.


En 6 heures, 300 maisons ont déjà brûlé. Londres est alors une ville de bois et de torchis où les pauvres s’entassent.

C’est alors la ville la plus peuplée du royaume.

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L'Incendie de Londres (XVIIe siècle, musée de Londres)

Malheureusement, en ce 2 septembre, la sécheresse dure depuis plusieurs semaines et un fort vent attise les flammes.

L’incendie atteint son apogée quand les flammes arrivent jusqu’aux docks où des matières combustibles sont entreposées.

De partout, jaillissent des flammes et la fumée est devenue si épaisse que nul ne peut approcher le sinistre.

A la nuit, la Tamise est recouverte d’embarcations où s’entassent hommes et objets.

Ce n’est que le 5 septembre que l’on commence à contrôler la situation mais il faudra attendre le dimanche 9 pour que la pluie éteigne les derniers foyers.

Après une semaine, Londres n’est plus qu’un tas de décombres. On ne compte que 6 victimes mais les quatre cinquièmes de la ville sont détruits.

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Tower Bridge . image Casual Touriot

Le grand incendie a détruit la plupart des édifices publics (la cathédrale Saint Paul, 87 églises, 11 000 maisons) et laisse des dizaines de milliers de sans-abri.

Mais, sur l’immense espace dévasté, la reconstruction est menée activement sous l’inspiration de sir Christopher Wren.

Afin qu’un tel désastre ne puisse se reproduire, on reconstruit en brique et non en bois. Une des premières opérations de l’urbanisme moderne est alors décidée

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Londres comporte plusieurs parcs dont Greenwich Park

Le Londres gothique disparaît au profit d’un Londres classique et baroque. La pression démographique favorise la poussée vers les faubourgs : dans l’East End, à Whitechapel (quartier des Juifs), à Spitalfields (refuge des huguenots français), à Shoreditch ; dans le West End, avec la construction de Bloomsbury.

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Le Millennium Dome à Greenwich a été installé pour célébrer le nouveau millénaire en 2000

Le XVIIIe s. voit se prolonger le mouvement dans toutes les directions avec notamment la construction de nouveaux ponts (Westminster, Blackfriars).

Le grand essor du XIXe siècle

Le XIXe s. marque un nouveau tournant dans le développement de la ville. C’est le début d’une extension de moins en moins contrôlée.

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La relève de la garde à Buckingham Palace

En un siècle, la population fait plus que sextupler. La superficie de la ville s’enfle démesurément.
Les villages et les bourgs de la périphérie sont englobés les uns après les autres. Rien ne tient devant l’avance inexorable de la marée « de briques et de mortier ».

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10 Downing Street, résidence du Premier ministre

Pendant plus d’un siècle, le port de Londres a imposé sa suprématie comme premier port du monde.

Les chemins de fer font leur apparition en 1836. La première ligne du métropolitain est ouverte dès 1863. Creusée à faible profondeur, elle fonctionne en partie en tranchée, en partie en tunnel avec des trains à vapeur.

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Il faut attendre 1900 pour la percée à grande profondeur du « tube » desservi par des trains électriques. Les premiers omnibus circulent à partir de 1829.

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Cathédrale Saint Paul


Le paysage urbain s’enrichit de nouveaux monuments (Buckingham palace et National Gallery, Trafalgar square).

Londres est la première ville du monde par sa population, métropole de la finance et du capitalisme, centre d’attraction pour les provinciaux en quête de fortune, pour les immigrants venus de la campagne, pour les populations chassées par la misère (Irlandais) ou par la persécution (Juifs de Russie), refuge ouvert à tous (proscrits français du 2 Décembre et de la Commune, patriotes italiens …).

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Londres offre dans son cosmopolitisme des contrastes sociaux les plus violents : d’un côté, l’opulence aristocratique des quartiers nobles de Belgravia et de Kensington ; de l’autre, les masses ouvrières, victimes du chômage et de la misère, avec au bas de l’échelle sociale les bas-fonds, ou se mêlent épaves et criminels.
Une enquête sociologique très fouillée conclut, en 1889, que le tiers de la population vit au-dessous du minimum vital.

Londres aujourd’hui

L’aspect de Londres n’a guère changé au début du XXe s. et entre les deux guerres mondiales. En revanche, la ville a subi de profondes transformations depuis les bombardements allemands de 1940.

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Coventry dévastée par les bombes en 1940


L’extension de la ville a été circonscrite grâce à la création d’une ceinture verte. La ville est devenue une des grandes places financières.


Comme par le passé, Londres héberge de nombreuses communautés : Indiens (6,1% de la population), Africains (5,3%), Antillais (4,8%) mais également des Pakistanais, des Bangladais ou des Chinois.

Les villes étrangères - Venise -

Publié à 09:24 par acoeuretacris Tags : ville étrangère venise
Les villes étrangères - Venise -
Venise, Venezia en italien, est la capitale de la Vénétie. Cette ville mythique doit sa renommée à sa géographie exceptionnelle et à son passé très riche.


L’histoire de Venise commence dès le Ve siècle. Aujourd’hui, Venise est une destination touristique. Chaque année, au mois de février, le plus célèbre carnaval du monde déploie ses fastes.
Cependant, la ville est également au cœur d’un écosystème menacé et l’enjeu d’une sauvegarde lancé par l’UNESCO.


Géographie de Venise


La ville est établie dans un site exceptionnel, sur un archipel au milieu d’une lagune séparée de la mer par un cordon littoral à 4 km de la terre ferme.


Venise s’étend sur un ensemble de 46 îles reliées par plus d’une centaine de canaux. Une bande sablonneuse la sépare de la mer Adriatique.

 


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Spaceimaging.com .

 

Les prix élevés et la montée des eaux ont obligés bon nombre de vénitiens à quitter la ville qui s’est vidée progressivement.
Elle ne compte plus aujourd’hui que 64 000 habitants.

 


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Venise - image Cha Tox

 

Les eaux de la lagune couvrent plus de 60% de la superficie de la ville (près de 415 km²). Le réseau des 45 canaux couvre 96 km et débouche sur le grand canal. Venise est classée au Patrimoine mondial de l’humanité depuis 1987.


L’emblème de Venise est le lion ailé, symbole de saint Marc, l’évangéliste, dont les reliques furent ramenées d’Alexandrie auIXe siècle.

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Auteurs : Massimo Ghirardi, Carletto Genovese, Bruno Fracasso .

 

L’emblème représente la bravoure, la sagesse et la justice.

 

Les origines de Venise

 

Les invasions des Huns au Ve siècle puis l’arrivée des Ostrogoths de Théodoric ont vraisemblablement eu pour effet de provoquer des exodes temporaires des populations côtières sur les îlots de la lagune.


A la fin du VIe et au VIIe siècle, la lagune sert de refuge durable aux paysans et citadins du littoral, fuyant les invasions lombardes. Elle se peuple de cités romano-byzantines. Le premier duc (Doge) est élu en 726.

 


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Image Gzap


Après la conquête des États continentaux par Charlemagne (774), le pacte romano-carolingien de 814 reconnaît l’appartenance de la lagune à l’Empire byzantin, lui assurant ainsi une position stratégique aux confins des empires d’Orient et d’Occident et du monde slave.

 

 

La croissance de Venise

 

 

Au début du IXe siècle, le doge Agnello Partecipazio fonde sa puissance sur les échanges commerciaux maritimes. Les Vénitiens redistribuent en Occident les soieries, les épices, les produits exotiques et de luxe en provenance de Constantinople, d’Alexandrie et d’Orient, tout en exportant vers l’Orient byzantin et arabe les esclaves (Slaves), le bois, le fer et, à partir du XIIe siècle, les draps de laine de l’Occident. La ville développe aussi un commerce de première nécessité avec la vallée du Pô et les Pouilles.



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La place Saint-Marc, surnommée par Napoléon « le plus élégant salon d'Europe », est le cœur de la ville de Venise . image Tim Brighton


 

La consécration de la basilique Saint-Marc (1094) et l’établissement du grand marché international au bord du Grand Canal (1099) matérialisent la prospérité de la ville.

 


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Venise, la ville aux multiples canaux . image Z1784

 

Au début du XIIe siècle, Venise doit faire face à la concurrence des Pisans et des Génois. La participation de sa flotte aux premières croisades lui assure la concession de quartiers dans plusieurs villes de Syrie et de Palestine, tandis que l’aide apportée à l’empire d’Orient contre les Normands à Corfou (1148) pérennise ses privilèges commerciaux à Constantinople.

 


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Le palais des Doges (Palazzo Ducale) dont la façade date du XIVe siècle. Style gothique. Il fut bâti en 1340. Il abrita les doges de Venise jusqu'en 1789. Il est situé sur le Grand Canal. Image Bensons


La participation de la flotte vénitienne à la quatrième croisade et à la prise de Constantinople (1204) permet au doge Enrico Dandolo (1192-1205) d’obtenir pour Venise la plupart des îles grecques, une partie de la Thrace et le Péloponnèse. Au moment ou Marco Polo atteint la Chine, Venise développe son commerce vers l’Atlantique en envoyant des convois de galères vers l’Angleterre et les Flandres.

 


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Vue du pont du Rialto, au milieu du Grand Canal . Image Scott Partee.

 

La puissance de Venise se matérialise en 1284 par la frappe d’une pièce d’or, le ducat, qui, pendant trois siècles, est avec le florin de Florence l’étalon monétaire du monde méditerranéen occidental.


Guerres et conflits

 

Au XIVe siècle, plusieurs guerres contre Gênes affaiblissent Venise. Mais, dès le début du XVe siècle, alors que la population dépasse 100 000 habitants, Venise entreprend de conquérir Frioul, Trévise, Padoue et Vérone.

 


Venise achète Chypre en 1489 qu’elle perdra en 1571.


La ville doit lutter contre les Turcs mais également les Français.


 

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Le Pont des Soupirs (Ponte dei Sospiri) relie les anciennes prisons aux cellules d'interrogations du Palais des Doges. Il a été construit au XVIe siècle. Image Q Meuh


La découverte par Vasco de Gama de la route maritime des Indes enlève à Venise le monopole de l’importation des produits de l’Orient.


Pour soutenir son commerce, la ville développe les industries des textiles et du verre.


Sa splendeur atteint alors son apogée avec l’achèvement du palais des Doges et de la place Saint-Marc, la construction des plus beaux palais du Grand Canal et l’épanouissement d’une des plus grandes écoles de peinture du monde, de Bellini à Titien.

 


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Ci-dessus: La Basilique Saint-Marc (San Marco di Venezia) est la plus importante église de la ville de Venise. Située sur la place Saint-Marc, adjacente et reliée au Palais des Doges, elle est un remarquable exemple d'architecture byzantine. Image Mor(bcnbits).


Après la perte de Chypre, puis de la Crète (1669), la concurrence commerciale des ports méditerranéens rend le déclin de Venise irrémédiable. Au XVIIIe siècle, Venise n’est plus qu’une ville de fêtes et de luxe.


La fin de l’indépendance


Bonaparte, après avoir conquis la République de Venise et contraint le doge Ludovico Manin à abdiquer, cède l’État à l’Autriche (traité de Campoformio, 1797). Malgré l’union de Venise au mouvement national italien et la proclamation d’une éphémère république en 1848, la ville n’est rattachée à l’Italie qu’en 1866.


Carnaval de Venise


Le carnaval de Venise a vu le jour au XIe siècle mais a réellement connu son apogée durant la Renaissance. Il se déroule tous les ans durant les douze jours précédant le Mardi Gras.



Au XVIII e siècle, le carnaval était l’occasion pour les riches, comme pour les pauvres de pouvoir transgresser les règles en toute impunité.

 


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Dissimulés derrière un masque, la bauta, hommes etfemmes se livraient anonymement aux joies du libertinage.



Cette période de défoulement était autorisée par les autorités qui, ainsi, désamorçaient de nombreux problèmes sociaux. D’autres « jeux », beaucoup plus contestables, rappellent certaines cruautés du Moyen-Âge. Les chats en étaient particulièrement victimes et ses pauvres bêtes participaient, malgré elles, au défoulement populaire.



Des lancements d’œufs sur les belles courtisanes et des combats entre des taureaux et des chiens faisaient également partie des « réjouissances ».

 


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Image Cha Tox


Bonaparte fit interdire le carnaval qui reprit avec les Autrichiens mais sombra peu à peu dans l’indifférence. Après une longue période d’interruption, le carnaval renaît de ses cendres dans les années 1970.



C’est avant tout une opération financière et économique qui, chaque année, amène une foule considérable.

 


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Image Brt sergio


Cependant, grâce au carnaval, certains métiers sont réapparus, comme les « mascareri », les artisans qui fabriquent les masques en papier mâché et en cuir.


Venise en danger


Après les inondations catastrophiques de 1966, l’UNESCO a lancé une campagne de sauvegarde. Le projet Moïse, Mose en italien, a été retenu et sa mise en service est prévue pour 2011.



75 panneaux creux en acier de 300 t vont être installés au fond des trois passages de la lagune pour retenir les eaux.

 


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Image Dirk Paessler


Ce projet colossal, très onéreux, a été mis en veille faute de moyens financiers. De plus, les écologistes s’alarment du bouleversement que ces digues vont occasionner à l’écosystème sous-marin.


Nul ne sait si ce projet sera réellement efficace et nul ne peut non plus prévoir l’évolution exacte de l’affaissement de la ville dans les prochaines décennies.

Cadeau de Chantal...

Publié à 08:51 par acoeuretacris
Cadeau de Chantal...

 

Merci Chantal pour ce joli cadeau...

cette animation est adorable..

Gros bisous....

 

http://chezmaminou.centerblog.net/

 

un

espace plein de tendresse et d'amitié

Bonjour à tous...

Publié à 08:28 par acoeuretacris
Bonjour à tous...

Les couleurs de l'amitié !

 


Un jour, toutes les couleurs du monde se mirent à se disputer entre elles, chacune prétendant être la meilleure, la plus importante, la plus belle, la plus utile, la favorite.

 

Le vertaffirma :
Je suis le plus essentiel, c’est indéniable. Je représente la vie et de l'espoir. J'ai été choisi pour l'herbe, les arbres et les feuilles. Sans moi, les animaux mourraient. Regardez la campagne et vous verrez que je suis majoritaire.

 

Le bleuprit la parole :
Tu ne penses qu’à la terre mais tu oublies le ciel et l’océan. C’est l’eau qui est la base de la vie alors que le ciel nous donne l’espace, la paix et la sérénité. Sans moi, vous ne seriez rien
.

 

Le jaunerit dans sa barbe :
Vous êtes bien trop sérieux. Moi j’apporte le rire, la gaieté et la chaleur dans le monde. À preuve, le soleil est jaune, tout comme la lune et les étoiles. Chaque fois que vous regardez un tournesol, il vous donne le goût du bonheur. Sans moi, il n’y aurait aucun plaisir sur cette terre.

 

L’orangeéleva sa voix dans le tumulte :
Je suis la couleur de la santé et de la force. On me voit peut-être moins souvent que vous mais je suis utile aux besoins de la vie humaine. Je transporte les plus importantes vitamines. Pensez aux carottes, aux citrouilles, aux oranges aux mangues et aux papayes. Je ne suis pas là tout le temps mais quand je colore le ciel au lever ou au coucher du soleil, ma beauté est telle que personne ne remarque plus aucun de vous.

 

Le rougequi s’était retenu jusque là, prit la parole haut et fort :
C’est moi le chef de toutes les couleurs car je suis le sang, le sang de la vie. Je suis la couleur du danger et de la bravoure. Je suis toujours prêt à me battre pour une cause. Sans moi, la terre serait aussi vide que la lune. Je suis la couleur de la passion et de l’amour, de la rose rouge, du poinsettia et du coquelicot.

 

Le pourprese leva et parla dignement :
Je suis la couleur de la royauté et du pouvoir. Les rois, les chefs et les évêques m’ont toujours choisie parce que je suis le signe de l’autorité et de la sagesse. Les gens ne m’interrogent pas, ils écoutent et obéissent.

 

Finalement, l’indigo prit la parole, beaucoup plus calmement que les autres mais avec autant de détermination :


Pensez à moi, je suis la couleur du silence. Vous ne m’avez peut-être pas remarquée mais sans moi vous seriez insignifiantes. Je représente la pensée et la réflexion, l’ombre du crépuscule et les profondeurs de l’eau. Vous avez besoin de moi pour l’équilibre, le contraste et la paix intérieure

 


Et ainsi les couleurs continuèrent à se vanter, chacune convaincue de sa propre supériorité. Leur dispute devint de plus en plus sérieuse. Mais soudain, un éclair apparut dans le ciel et le tonnerre gronda. La pluie commença à tomber fortement. Inquiètes, les couleurs se rapprochèrent les unes des autres pour se rassurer.

 

Au milieu de la clameur, la pluie prit la parole :
Idiotes ! Vous n’arrêtez pas de vous chamailler, chacune essaie de dominer les autres. Ne savez-vous pas que vous existez toutes pour une raison spéciale, unique et différente ? Joignez vos mains et venez à moi. Les couleurs obéirent et unirent leurs mains.

 

La pluie poursuivit :


Dorénavant, quand il pleuvra, chacune de vous traversera le ciel pour former un grand arc de couleurs et démontrer que vous pouvez toutes vivre ensemble en harmonie. L’arc-en-ciel est un signe d’espoir pour demain. Et, chaque fois que la pluie lavera le monde, un arc-en-ciel apparaîtra dans le ciel, pour nous rappeler de nous apprécier les uns les autres

 

(auteur inconnu)

 

 

à demain....

Publié à 20:18 par acoeuretacris
à demain....

 En revant....

 

C'est en rêve que l'on revient
Peu à peu des pèlerinages
Qui le jour nous mènent trop loin,
Trop loin, de mirage en mirage

C'est en rêve que le coeur prie,
Ses voies nous sont impénétrables ;
Aux prières du coeur endormi
Répondent les songes ineffables

C'est en rêve que tout commence
En rêve aussi que se terminent
Les routes sombres de l'errance
Où les passants font triste mine

C'est en rêve que je l'ai vu
La première et la dernière fois :
Était-elle de blanc vêtu,
Ou de noir ? je ne le sais pas...

C'est en rêve que l'on s'attache
Aux papillons des années folles,
On s'accroche comme des lâches
À nos ambitions toutes molles

C'est en rêve que l'on revoit
Les visages des disparus
Quand ils nous disaient autrefois
Ce qu'ils ne diront jamais plus

C'est en rêve que l'on revit
Le bonheur qui nous a déçus,
En rêvant que l'on reconstruit
L'espoir et l'avenir perdus

Quand le vent souffle les bougies,
Les paupières ferment sur les yeux
Une porte chargée d'oubli :
C'est en rêvant que l'on vit vieux... 

 

(Arakiri)  

 

Sorcier(es) et sorcellerie - Les grimoires - Plantes -

Publié à 18:11 par acoeuretacris Tags : sorciers grimoire plante
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L'UTILISATION DES PLANTES

 

Quelques règles à respecter

Tout d'abord, notez que vos plantes devront être placées dans des pots ou bocaux en verre, porcelaine, faïence mais surtout pas en métal. Ensuite, il faudra les isoler dans un placard afin que la lumière du jour n'altère pas leurs propriétés. Veillez également à les protéger des regards indiscrets. Toutes les plantes sous forme de poudre devront être mélangées avec une cuillère en bois. Comme vous ne cueillerez pas vous-même toutes vos plantes, il faudra penser à compenser l'absence des conditions traditionnellement requises pour la cueillette et procéder à leur charge qui rendra aux végétaux leurs vertus premières. Cette charge s'effectuera au moment de l'utilisation des plantes, après les avoir broyées en poudre

 

Préparer ses plantes

Vous devrez rincez soigneusement toutes vos plantes fraîches à l'eau de source : débarrassez-les ainsi de toutes les impuretés et des éventuelles traces de terre. Faites-les ensuite sécher entre des feuilles de papier absorbant, coincées par une presse, puis rangez-les à l'abri des regards indiscrets. Lorsque les plantes seront bien sèches, voire cassantes, réduisez-les en une poudre que vous placerez dans des petits sachets de papier. Rangez chaque plante de façon individuelle afin de ne pas faire de mélanges. N'oubliez pas d'identifier le sachet en indiquant la nature de la poudre.

 

Comment les utiliser

Il existe plusieurs procédés pour utiliser les bienfaits des plantes :

  • Par le feu : Brûlez de la poudre de plantes sur un peu de charbon ardent. Allumez également des bougies de couleur différente en fonction de l'objectif du rituel.

 

  • Par le bain : Reportez-vous à la rubrique « bains magiques » pour découvrir l'art du bain , les différents types de bains magiques et les ingrédients à utiliser.

 

Les différentes formes

 

Les poudres : après avoir été séchées et réduites en poudre, les plantes s'emploieront de différentes façons (en gélules, ajoutée aux aliments, en infusion, dans les huiles, brûler sur du charbon...).

 

Les infusions : dans une tasse d'eau bouillante, placez environ 1 cuillerée de plantes fraîches. Laisser infuser environ 10 minutes.

 

La macération : la plante doit être trempée dans un liquide froid (vin, eau, huile...). Laissez macérer un bon moment (10 heures en moyenne) selon la nature de la plante.

 

La décoction : remplissez une casserole d'eau froide et ajoutez-y la plante. Portez le tout à ébullition de 10 à 30 minutes selon la plante.

 

Les onguents : ce sont des crèmes onctueuses qui permettent de se frictionner la peau (de la vaseline neutre, par exemple) auxquelles on ajoute des substances végétales. L'action des onguents est plus efficace la nuit que le jour : utilisez-les donc le soir après avoir pris un bain avant d'aller vous coucher. L'onguent agit sur la vibration qu'émet les centres psychiques de l'être humain (chakras) : il faudra donc enduire d'onguent ces parties du corps. Pour préparer votre onguent, sur votre autel, allumez deux bougies blanches. Faites une prière pour demander la protection et l'aide divine. Ensuite, videz 2 ou 3 tubes de vaseline neutre dans un grand bol en terre ou en verre et mélangez à la mixture les plantes (réduites en poudre) qui conviennent au rituel, à l'aide d'une cuillère en bois. Pendant tout le temps que vous procéderez à ce mélange, pensez fortement à votre demande, à son objectif et dites-le à haute voix (par exemple « guérison des lésions éthériques »). Versez la préparation dans un pot de terre ou de verre (attention : veillez à ce que le couvercle ne soit pas métallique). Procédez ensuite au chargement de l'onguent

Les huiles :Broyez les plantes à l'aide du mortier et placez-les dans unlinge avec des petites pierres qui empêcheront le tout de flotter. Cousez le linge afin d'en faire un sachet bien fermé. Placez-le, ainsi lesté, dans le bocal et remplissez-le d'huile d'olive pure. Rangez-le bocal à l'abri de la lumière pendant 40 jours. Tous les deux jours, remuerez le sachet pendant une trentaine de secondes. Les quarante jours passés, videz l'huile du bocal (en la filtrant à l'aide de l'entonnoir et du filtre à café) dans une bouteille de verre sombre.

Sorcier(es) et sorcellerie - Les grimoires - Plantes -

Publié à 18:05 par acoeuretacris Tags : sorciers grimoire plante
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LE POUVOIR DES PLANTES

 

De nombreux récits ont, au fil des âges, exalté le pouvoir des plantes. Une magie est amenée à naître, celle de l'action du monde végétal sur la vie des hommes. La première trace de cette magie est mentionnée dans une inscription égyptienne de la Onzième Dynastie (vers 2300 avant J.C.).

 

Aussi loin que l'on puisse remonter, tous les cultes religieux ont adoptés l'usage des plantes dans leurs rites Au Moyen-Age, les sorciers nommaient « Herbes du Diable » celles qui entraient dans la composition d'onguents dont le but était la perte de conscience, le contrôle sur les instincts, le déchaînement des forces primitives enfouies dans l'être humain... Par opposition, ils nommaient « Herbes Bénéfiques » ou « Herbes Virginales », celles qui avaient des vertus bienfaisantes. Toutes les plantes sont, « par destinations et vocations », bénéfiques dans leurs principes d'utilisation. Tout dépend, premièrement, de la quantité des mélanges et des dosages, et deuxièmement, de l'intention de l'opérateur (facteur déterminant dans toutes opérations de magie pure).

 

Traditionnellement, on associe à chaque espèce une planète et un des quatre Eléments Universels :

  • le Feu : domine l'action, la volonté, la force...
  • l'Air : apporte l'inspiration, le mouvement, l'adaptabilité, la liberté, l'aisance mentale...
  • l'Eau : attire la joie, la santé, la sentimentalité, l'émotion...
  • la Terre : offre la stabilité, la fertilité...

La combinaison des Eléments entre eux est à l'origine de la diversité des situations et des événements. Ainsi, le mélange Eau, Air et Feu se traduira, par exemple, en passion amoureuse. La Terre peu riche en Eau et brûlée par un Feu intense apportera le dénuement financier, une vie sentimentale misérable... Respectez les groupes de plantes. Les plantes gouvernées par l'Eau se combinent avec celles qui canalisent l'Air, la Terre et bien sûr l'Eau mais pas avec celles qui sont de Feu. Chaque plante reçoit l'énergie fondamentale d'une planète (Mercure, Terre, Mars, Vénus, Jupiter, Saturne) ou d'un corps céleste (Soleil, Lune). Chacun d'entre eux gouvernent plusieurs domaines d'activités humaines. De manière générale, Vénus régit les amours, les arts, la sensualité et Mars, la guerre, la lutte, le courage...

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Publié à 17:15 par acoeuretacris Tags : sorciers grimoire plante
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Le grimoire des plantes -

 

L'ajonc

 

Le Feu de Mars concentré dans cette plante, ses douces fleurs jaunes dorées et ses épines piquantes qui coexistent en toute harmonie, lui confère des pouvoirs multiples. Désignant le printemps, l'ajonc symbolise le renouveau et la renaissance, la promesse d'une nouvelle croissance et d'un nouveau cycle de vie, l'Alban Eiler, « la lumière de la terre », le délicat équilibre entre le jour et la nuit. Toujours accompagnés de prunelliers ou de saules, les ajoncs repoussaient les sorcières qui les avaient en horreur car ils représentaient la clarté opposée aux ténèbres. C'est la raison pour laquelle les gens apeurés chassaient ces femmes redoutées en agitant des ajoncs au-dessus de leur tête, et en frappant le sol tout autour de leur maison.

 

L'ajonc est un arbrisseau buissonnant très épineux, à fleurs jaunes, appartenant à la famille des légumineuses. Deux des quinze espèces connues sont communes en France : l'ajonc nain (Ulex nanus), qui dépasse rarement 50 cm de hauteur et qui est, en outre, caractérisé par ses petites fleurs, ses gousses, dont la longueur ne dépasse pas 1 cm et ses épines courtes, nombreuses et serrées ; l'ajonc d'Europe (Ulex europaeus), qui peut atteindre 4 m et qui possède de grandes fleurs odorantes, des gousses plus importantes et des épines robustes et vulnérantes pouvant mesurer jusqu'à 4 cm. L'ajonc, que l'on appelle aussi « luzerne du pauvre » est un élément essentiel de la flore des landes.

 

Utilisation

 

L'ajonc assure la prospérité et l'amélioration du niveau social (par exemple, facilite la recherche d'emploi, éloigne les doutes et donne ainsi une meilleure confiance en soi). Protège contre toute forme de sorcellerie. En le contemplant, on méditera efficacement sur le passage de la nuit vers le jour, de l'illumination progressive de la terre, c'est-à-dire de l'espérance qui doit demeurer quoi qu'il arrive dans le cœur des hommes. En médecine des plantes, l'ajonc est retenu pour ses vertus émollientes et sédatives.