La saga des marques - Lipton -

Publié à 13:23 par acoeuretacris Tags : marques
" LIPTON, QUAND LE MONDE EST SON "JARDIN"
 
  
 
  
Au nombre des premières marques alimentaires mondiales du groupe Unilever; Lipton, leader du thé noir; est la quatrième marque de boissons dans le monde derrière Coca Cold;Pepsi et Nescafé. Autrefois boisson des femmes, Lipton est devenu avec ses deux Piliers, Lipton Yellow et Lipton Ice Tea, un soft drink consommé par les jeunes. Récit autour d'une tasse ! 
  
Une brise légère souffle sur les jardins de thé de Dambatene. Le soleil se couche et pourtant. Sir Thomas ne peut se résigner à rentrer. Ce gentleman à la curiosité insatiable veut encore profiter d'une scène sublime: la charmante silhouette d'une cueilleuse de thé enveloppée d'une douce étoffe de voile léger." Nous Sommes en avri11891, date confirmée par la photo d'époque représentant la scène. A la manière d'un "carnet de voyage", ce texte accompagne une annonce parue dans la presse, en France mais aussi à l'international, en... 2000. 
  
 
  
L'agence J Walter Thompson (JWT), en charge de la publicité de Lipton depuis 1992, s'est permise deux accommodements avec la vérité historique: Thomas Lipton n'est pas encore Pair du Royaume et son "carnet de voyage" n'est que page blanche. Mais l'homme, -pardon -, "l'Empereur du thé", qui a fait du monde son "jardin", n'est pas le fruit d'une invention marketing. On le retrouve, toujours dans cette même saga publicitaire, en septembre 1891, assis à côté d'un trieur "paré de nuances orangées." Sir Thomas Lipton ? "11 emmène vos sens sur la route du thé", promet JWT. Une route qui, aujourd'hui, peut conduire au thé chaud Lipton Yellow et au thé glacé Lipton Ice Tea, qu'il soit "plat", "gazeux" et "aromatisé". Et qui est empruntée, non plus seulement par nos grands-mères ou vieilles tantes, fidèles abonnées au "tea-time" mais aussi par les jeunes, consommateurs de soft-drinks et autres boissons rafraîchissantes. 
  
De l'épicerie au thé 
  
Les études mènent à tout, à condition, parfois, d'en sortir très tôt. Thomas Lipton est de ces êtres qui, assis sur le banc de l'école, rêvent à d'autres aventures. Son ambition ? Gagner sa vie pour parcourir les mers et voyager. Né le 10 mai 1850 à Glasgow, Thomas Lipton est embauché à dix ans chez un papetier comme garçon de course puis chez un fabricant de bonneterie pour enfin devenir mousse! Il n'a pas quinze ans quand il part pour les Etats-Unis travailler d'abord dans une plantation de tabac en Virginie puis dans une rizière en Caroline du Sud et découvrir, enfin, comme employé au rayon épicerie d'un grand magasin, le commerce moderne et ses deux aiguillons, la promotion et la réclame. Il aurait pu rester à New York et y réussir. Il fera fortune à Glasgow. De retour en 1869, il applique, dans l'épicerie de ses parents, les méthodes amé- ricaines mais préfère voler de ses propres ailes. Le 10 mai 1871, le jour de ses vingt et un ans, il ouvre sa propre épicerie, à l'enseigne Lipton. La clientèle afflue, attirée par des produits vendus moins chers grâce à la suppression des intermédiaires. 
  
 
  
Précurseur en terme de réclame, il est un des premiers à utiliser les hommes sandwichs ( I) et à peindre ses camions aux couleurs de sa boutique. 

Revers de la médaille, "Lipton, souligne la presse locale en 1878, est sur le point de devenir, à Glasgow, un nom commun." Vingt ans plus tard, il ne compte pas moins de deux cents magasins en Angleterre. 
  
 
  
Direct from the tea garden to the tea pot 
  
La chance lui sourit une deuxième fois quand, en 1890, il débarque à Ceylan, une île alors réputée pour ses plantations de café. Une maladie vient cependant de contraindre les caféiers à choisir une nouvelle plante: le théier. Il fera la fortune de Thomas Lipton qui se lance un nouveau défi : démoCratiser le thé, devenu la boisson la plus diffusée au Royaume-Uni. Sa méthode commerciale ne change pas : aller à la source pour supprimer les intermédiaires, réduire les coûts et donc les prix. Il achète des plantations de thé à Ceylan (aujourd'hui Sri Lanka) dont celle de Dambatenne, évoquée par la publicité de JWT en 2000. Avec pour slogan "direct from the tea garden to the tea pot", "directement du théier à la théière", Lipton cesse d'être le nom d'une chaîne d'épicerie pour devenir celui d'une marque. Nous sommes en 1893. La même année, c'est un conquérant qu'il revient aux Etats-Unis pour ouvrir quatre boutiques à Chicago où il possède déjà une usine pour l'emballage de la viande. Suivront la Suède, le Danemark et l' Allemagne à la fin du XIXèm, siècle, le Japon en 1905. 
  
Fournisseur officiel de la reine Victoria depuis l895, Thomas Lipton est anobli, le 18 janvier l898, pour son action envers les associations caritatives. 


La même année, "Sir Tea" ouvre le capital de sa société au public. Une victoire lui a néanmoins échappé: celle de l'America's Cup. A bord de son voilier, le Sharmrock dont il construisit le premier modèle -réduit! -à onze ans et dont le nom signifie "trèfle", symbole de l'Irlande (pays que ses parents ont dû fuir au moment de la famine), il participera à cinq courses, sans succès. Ou presque, puisque le maire de New York le surnommera "le meilleur perdant du monde du sport". Intuition ou volonté de séparer les genres, ''l' empereur du thé" n'apposera jamais la marque Lipton sur ses cinq Sharmrock.    

 

     

 

 

 Ses affaires, elles, prospèrent. Si l'on doit à un quaker, John Horniman, la vente au détail du thé en paquets fermés dès l826 et à Thomas Sullivan, marchant de thé à New York, l'invention en 1904 du premier sachet de thé, alors distribué comme échantillon, Lipton est le premier à vendre le thé dans des boîtes et à indiquer sur l'étiquette, dès 19l0, la méthode à suivre pour bien infuser! On ne parle pas encore de sponsoring quand Lipton est partenaire de la première coupe du monde de football, en 19l0. Le prix ? La coupe... Lipton.     Changement de cap pour la société quand, affichant pour la première fois de piètres performances en 1925, elle passe aux mains de deux puissants groupes, Van Den Bergh et Meadow Diary. Elle perd son fondateur en 1931 et entre en 1938 dans le giron d'Unilever, du moins pour sa partie nord américaine (Etats-Unis et Canada). Ce n'est qu'en 1972 que les filiales, présentes dans les autres pays, rejoindront le groupe anglo-néerlandais. 

 

       

 

 Les leviers du développement    

 

N'en déplaise aux partisans du pluralisme, le monde se divise en deux! D'un côté, les buveurs de thé, de l'autre, ceux fidèles au café. Si les Français se rangent dans la deuxième catégorie, ils ne sont pas pour autant insensibles au plaisir du thé. C'est en 1920 que la marque s'im- plante dans l 'Hexagone: elle est alors commercialisée en vrac dans des petits paquets de 25 et 50 grammes. Mais la consommation ne décolle vraiment qu'à partir des années cinquante avec Lipton Jaune vendu en sachet individuel dès 1956.       

 

 
  
 
 
 
La légende de la découverte du thé 
2737 avant JC, l'empereur Shen-Nung se repose près d'un arbre quand quelques feuilles tombent dans son bol d'eau chaude. Il en boit et découvre que ce breuvage éclaircit son esprit, clarifie ses idées. La légende rapporte qu'il serait resté sept ans sous le théier à boire du thé ! En usage dans la médecine chinoise au IVème siècle avant JC, le Japon le découvre en l'an 800. Après avoir séduit les Arabes, les Perses et les Mongols, le thé arrive en Europe au XVIII.ème. Le thé est la deuxième boisson au monde après l'eau. 
  
La marque entre dans le giron d'Unilever en 1972 et fusionne avec la Société des Thés Eléphant en 1977 au sein de Fralib (Française d'alimentation et de boissons), filiale du groupe anglo-néerlandais (2). La même année, Lipton communique pour la première fois sur le petit écran et présente, sur des plateaux d'argent, la nouvelle gamme Lipton of , London, commercialisée dans des boîtes métalliques. 
  
 
  
 
  
En 1982, deux amis dégustent, "comme aux Indes", Lipton of London Orange Windsor, servi toujours chaud. Toujours ? Plus nécessairement depuis qu'en 1980 la marque ! Lipton Jaune suggère de boire le thé "glacé" après une promenade à cheval, par exemple, comme en témoigne la publicité les cavaliers. C'est encore glacé que Pierre Barth ès offre en 1985 Lipton Yellow "le thé classé première série" à ses amis, après un match de tennis. La j marque jaune quitte le salon et le "tea I time" pour de nouveaux moments et ! lieux de consommation et un horizon ( international, depuis qu'en 1982 Lipton I Jaune devient Lipton Yellow. Reste que, boire Lipton glacé nécessite d'abord de le faire chauffer, d'avoir des glaçons et de mélanger, le tout dans une carafe. En 1984, la marque décide de faciliter la vie du consommateur et lance Liptonic, thé glacé pétillant aromatisé au citron vert, en canette 33cl. 
  
Afin de promouvoir ce nouveau produit, Lipton préempte le territoire du sport avec Pierre Barthès (de 1987 à 1992) et Jimmy Connors (de 1992 à 1995). En 1995, pour séduire les jeunes et s'identifier aux soft drinks, Liptonic surfe sur les vagues. L'humour se met de la partie quand Eric Cantona est mis en valeur sur un terrain qui n'est pas le sien: le golf. Grâce à Liptonic, le célèbre joueur de football transforme un échec en exploit: "Liptonic, ressource- toi! T'as pigé ?"
 
 
 
  
  
 
  
De la tasse à la canette
 
  
  
Produit fondateur du marché du thé glacé, prêt à boire, en France, Liptonic n'est que l'adaptation française d'un mode de consommation américain. C'est aux Etats-Unis que le thé glacé est né par hasard quand, en 1904, lors de la 25 Foire de Saint-Louis, un vendeur de thé, - Richard Blechynden, importuné par une vague de chaleur, n'arrive pas à séduire le chaland. Assoiffé lui-même, il décide de se désaltérer en mettant des glaçons dans sa tasse! 
  
 
  
Mais il faut attendre 1972 pour que la première canette Lipton's Iced Tea fasse son apparition aux Etats- Unis. Vingt ans avant le lancement en France, en 1993, de Lipton Ice Tea, thé glacé plat, aromatisé à la pêche, au citron, et à menthe, commercialisé en brique d'un litre.
 
  

En sept ans, cette boisson s'est hissée de la sixième à la troisième place des marques de soft drinks en France avec 117 millions de litres vendus en 2000 (500 millions en Europe).
  
 
  
Une progression à mettre au compte de plusieurs facteurs. Au carrefour des eaux minérales, jus de fruits et soft drinks, le thé glacé offre les mêmes bénéfices de rafraîchisse- ment, de naturel et de plaisir. Depuis le début des années 90, le comportement des consommateurs a évolué comme en témoigne une plus grande consommation de boissons non alcoolisées qu'alcoolisées, froides que chaudes et plates que gazeuses. De 1992 à 2000, le marché français du thé glacé est ainsi passé de 32 à 156 millions de litres. Mais les Français ne consomment que 2,5 litres de thé glacé par an et par habitant (0,6 litre en 93) quand les Allemands en consomment 8 litres, les Italiens, 9 litres et les Suisses, 30 litres. Le marché est donc ouvert et l'innovation, deuxième facteur du succès de la marque, vient répondre aux attentes, que se soit sur le plan du format que du parfum : Lipton Ice Tea lance ainsi l'étui poudre (1994), la boîte 33 cI et la bou- teille PET 2 litres pour séduire les jeunes (1995), le PET 50 cI. (1996), le parfum framboise (1997), la briquette de 20 cI pour le goûter et la récréation ( 1999), Lipton Ice Tea Light (à la pêche), premier thé glace light à moins d'une calorie par verre (2000). 
  
 
  
Signe que la marque Lipton Ice Tea devient une marque ombrelle (3), est lancé en mars 2001 pour désaisonnaliser les ventes de thés glacés, aujourd'hui très concentrées sur l'été, Lipton Ice Tea Thé Vert Tchaé, (Tcha signifie thé au Japon et en Inde). Autre facteur du succès: la visibilité et la disponibilité de la marque dans un marché où l'achat d'impulsion est important. Après une première campagne montrant une famille découvrant ce nouveau produit " enfin, du nouveau sous le soleil"), la marque promène l' acteur Tom Selleck jans le désert australien (de 1995 à 1998). Retour en France, en 1999 avec Eric Cantona s'illustrant au golf et au water-polo : "Lipton rafraîchit le corps et l'esprit." Humour, toujours quand, en 2000, une équipe de basket débarque d'avion et découvre que ses bagages ont été échangés avec ceux d'une troupe de majorettes. Une gorgée de Lipton et le moral revient! Autre vecteur de communication : la rue. En 1997 est lancé le programme "peindre la France en jaune" pour aller à la rencontre du consommateur de plus en plus nomade, dans les cafés, bars, hôtels, club de sport et salons de coiffure. 
  
 
  
 
  
Plus de 30 000 points de vente sont ainsi habillés et animés aux couleurs de la marque. Et, pour mieux répondre à cette consommation ambulatoire, Lipton lance, en 2001, une bouteille en verre de 25 cl Lipton Ice Tea Pêche avec un bouchon "twist off" refermable. Si Liptonic -devenue Lipton Ice Tea Liptonic en 2001 - et Lipton Ice tea sont présents en distribution automatique sous forme de canette, il n'en est pas de même de Lipton Yellow et du thé chaud en général, excepté sous la forme de poudre. 
  
 
  
Un marché longtemps négligé car les consommateurs estimaient que le thé était de mauvaise qualité., Cette mauvaise réputation appartient au passé puisque Lipton s'apprête à lancer, sur le plan international, après la France, le thé Lipton en boisson chaude en distributIon automatIque. La marque joue également la carte de la proximité avec les jeunes. Lipton est ainsi partenaire, depuis deux ans, de la Fête du Vélo qui se tient les 2 et 3 juin dans plus de 300 villes de France (site lafeteduvelo.com). Elle inaugure, en 1999, une tournée des plages, de Menthon aux Sables d'Olonne avec stands de dégustation, démonstration de vélo trial et prêt de VTT aux estivants. 
  
 
  
Elle propose également, depuis 2001, près de six cents balades et randonnées sur le site loisir-soutdoor.com.Lipton. 


De 1993 à 1998, Liptonic a parrainé le Grand Prix des jeunes de la fédération Française de tennis (9-16 ans). En 1998, Liptonic est le sponsor officiel de .'L'Open Tour Liptonic Dunlop", qui organise plus de 700 tournois de tennis amateurs, soit plus de 150000 joueurs.  

  
  
 
  
 
  
 
  
L'effet Lipton 
  
Si le marché des soft drinks est une priorité pour Lipton, la marque n'oublie pas pour autant ses origines ni celles et ceux qui continuent de préparer leur thé en théière et représentent 41% des buveurs de thé. Produit naturel, sain et convivial, le thé bénéficie de l'évolution des habitudes alimentaires. En 1988, un consommateur sur sept buvait du thé au petit déjeuner, ils sont un sur quatre en 1999. I, 40% des consommateurs l'apprécient au petit déjeuner, 60% l'après-midi et 30% à en soirée.
 
 
 
  
  
 
  
Pour séduire des consommateurs plus jeunes et plus masculins, la marque se lance à l'eau en 1998 avec le témoignage d'un skipper en mer: "moi, avant, je pensais que le thé c'était juste de l'eau chaude. Mais Lipton Yellow, c'est bien plus que ça. Ça se diffuse en toi et ça te relaxe, et après.. ça te stimule, ça te remet au meilleur de ta forme, et pour longtemps. C'est ça l'effet Lipton Yellow." La marque joue également sur l'innovation produit. Afin de donner aux feuilles de thé plus d'espace pour infuser dans la théière, Lipton Yellow pro- pose, depuis 1999, le sachet "Pyramid", de forme...pyramidale (4). La gamme premium Lipton of London et ses huit thés parfumés (5) change de nom en 1990 pour Sir Thomas Lipton. Pour la première fois, "L'Empereur du thé" apparaît sur les écrans en 1992. Sur fond d'images d'archives, une saga nous décrit, de 1992 à 1998, la route du thé et le rôle que Sir Thomas Lipton a joué dans la démocratisation de sa consommation: "entrez [ans la légende de Sir Thomas Lipton, le gentleman du thé." En 2000, c'est à travers la presse que J .Walter Thomson ) prolonge cette saga avec les fameux carnets de voyages de "Sir tea", Objectif : montrer d'authentiques cueilleuses et rieuses de thé pour retrouver les sensations multiples du monde du thé. 
  
Le thé, une boisson relaxante et stimulante 
  
 
  
Lipton, partenaire du Su.Vi.Max. (cf Revue des Marques no32, octobre 2000) entreprend des études pour mesurer les relations entre la consommation de thé, la qualité de la santé et la prévention des maladies cardiovasculaires. le thé contient de puissants antioxydants appelés flavonoïdes qui contribuent à protéger le corps contre les "radicaux libres" de l'oxygène. 


Ceux-ci abîment les cellules et sont notamment issus de l'environnement (rayons ultraviolets, stress, pollution, etc.). les antioxydants du thé sont quatre fois plus actifs que la vitamine Cet que la vitamine E. le thé vert est naturel, diurétique et riche en fluor, ce qui aide à lutter contre les graisses, les caries et le vieillissement. la théine est un stimulant naturel présent dans le thé . théine et caféine sont les deux noms donnés à une même molécule présente dans le thé et le café en quantité différente, moitié moins pour le thé.    

 

Lipton, la quatrième marque de boissons dans le monde

     Paradoxe: Lipton, marque anglaise, n'existe pratiquement pas dans son pays d'origine! "N'existait" devrait-on dire, puisque la reconquête de l'île est programmée avec Lipton Ice Tea et Lipton Tchaé. Présente, aujourd'hui, dans cent- vingt pays, c'est aux Etats-Unis que la marque a le plus de spécificités (6).80% de la consommation se fait sous la forme du thé froid: on prépare du thé brûlant et on le refroidit sur des glaçons. Depuis le lancement de Brisk, en 1944, Lipton a multiplié les gammes aussi bien dans le domaine des thés noir ou vert que dans celui des prêts à boire.    

 

 

     

 

Citons, dans la première catégorie, outre Lipton "Brisk" Tea, Lipton Iced Tea Brew, Lipton Decafeinated Tea (le premier thé décaféiné lancé en 1983), Lipton Loose tea, Lipton Iced Tea Mix (en poudre), Lipton Green Tea. Dans la deuxième catégorie, Lipton propose Lipton Brisk et Lipton ' s Iced Tea en neuf variétés, Lipton Cold Brew Blend qui infuse dans l'eau froide et Lipton Soothing Moments Herbal Tea (12 variétés) à partir de fleur, herbe et fruit. Certaines marques sont France: Lipton Sun Tea, lancé en 1997, correspond, en France à la marque Eléphant (7), Liptonice est équivalent à Liptonic, la gamme infusion Secret Garden se dit Saveurs du soir en France. 

 

    

 

  Si cette diversité en terme de goût répond aux particularismes locaux, Lipton entend néanmoins faire de Lipton Yellow Label et de Lipton Ice Tea, ses deux piliers à l' international. Pour preuve, la nouvelle identité visuelle, signée Dragon Rouge en 2001, pour Lipton Ice Tea. Même tendance en terme de communication avec des slogans communs aux pays -"Lipton, the sign of good taste", "Lipton calm you down, pick you up" -et des univers qui rappellent la jeunesse, le dynamisme, le bien-être dans un milieu socialisé, non intimiste .Mondialisation de l'économie et conquête de cibles jeunes (8) obligent, pour la première fois dans son histoire publicitaire, Lipton opte en 200 1 pour une campagne mondiale commune au thé chaud et au thé froid, Lipton Yellow Label et Lipton Ice Tea, sur le thème "be alive".
  Boisson relaxante et stimulante, le thé pro- cure une sensation de bien-être : avec Lipton, la vie s ' éveille!    

 

     

 

Traduction par l'image: après dégustation d'une canette, un animal s'anime et découvre la vie sur la chanson de Patrick Hernandez "Born to be alive". Où l'on découvre un petit chien "nodding-dog" buvant sur la plage arrière d'une voiture du Lipton Ice Tea, se transformer en conducteur et finir la soirée sur la plage en compagnie d'une blonde. Pour Lipton Yellow, un King Kong danse sur un piano et finit sur le toit de l'Empire State Building. Symbole du Nouveau Monde que Thomas Lipton découvrait, jeune et l'esprit…animé.    

 

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La saga des marques - Lesieur -

Publié à 10:44 par acoeuretacris Tags : marques
LESIEUR, ET LA GOURMANDISE N'EST PLUS UN PECHE 
 
 
 
Marque préférée des Français* avec un taux de notoriété de 99% Lesieur est en 1998,le leader français des huiles avec 40% du marché. Lesieur où quand l'huile n'est plus seulement synonyme de pureté mais aussi de saveur.

* Privilège partagé avec Danone selon un sondage TMO (1996)
 
 
" Le public auquel on rabâche sans cesse les noms des plus obscurs politiciens ignore presque complètement ces belles figures de grands constructeurs, de grands créateurs". Toujours d'actualité, cette réflexion, signée Henri de Kérillis, paraît dans L'Echo de Paris (1) du 24 novembre 1931. Georges Lesieur vient de mourir à 83 ans. Et la marque d'huile qui porte son nom depuis mars 1923, ne jouit alors que d'une notoriété locale, essentiellement dans le nord de la France. Aujourd'hui, leader français des huiles alimentaires, Lesieur a, dès sa création, une préoccupation cardinale: "la quête de la pureté pour être la meilleure huile du monde", rappelle François Attali, directeur marketing Lesieur Alimentaire. Berceau de la marque : 
 
 
 
 
 
Coudekerque, dans la banlieue du port de Dunkerque, alors troisième port arachidier français derrière Marseille et Bordeaux. Georges Lesieur a déjà un long passé d'industriel quand il jette son dévolu sur cette ville. Entré, en 1863, comme employé de commerce dans la société pétrolière Desmarais, il en devient, vingt ans plus tard, co-gérant. Entreprise qu'il quitte en 1908 au moment où elle se diversifie dans la production d'huiles alimentaires! La raison ? Les actionnaires ne veulent pas de la présence de ses trois fils, Maurice, Paul et Henri. Georges Lesieur, homme de "clan" tenait à associer étroitement sa famille à la direction de l'entreprise (2). Aussi est-ce avec ses fils et pour eux qu'à 60 ans, il se lance en 1908 dans l'aventure. Son ambition ? Bâtir un groupe d'huileries, industrielles et alimentaires. La société "Georges Lesieur et ses fils", fondée en 1911, a donc pour objet social "la fabrication et le commerce des huiles végétales et des produits qui en dérivent" ainsi que "le raffinage et le commerce des huiles et essences minérales et des produits qui en dérivent" (3). Et c'est : avec un de ces derniers, le savon à la marque "Père Savon", que Georges Lesieur découvre la consommation de masse. 
 
Lesieur, première huile de marque 
 
"I1 semble que ce soit au début de l'an née 1922 que les dirigeants de Lesieur aient évoqué pour la première fois la question du conditionnement de l'huile", mentionne Tristan Gaston-Breton (4). Alors commercialisée sans appellation (5) et en vrac - des fûts de bois consignés et dont la contenance varie de 50 à 200 litres -, l'huile est, comme le lait, versée par l'épicier dans un récipient apporté par le consommateur ! Et ce dernier détermine son choix en fonction du prix. Ce qui n'est pas sans inquiéter Georges Lesieur : "la situation des huiles au point de vue commercial est aujourd'hui terrible. Quel que soit le prix que nous consentons, nous trouvons toujours devant nous un concurrent faisant meilleur marché"(6). 
 
Dans la famille Père Savon...
 
Le père du célèbre "Père Savon" ? Georges Lesieur ! Il n'en est pas à sa première tentative. Ses marques, "Notre-Dame de l'Océan" et "Notre-Dame de Capelle", lancées en 1911, ont cependant une connotation géographique et culturelle trop marquée. L'origine du mot Persavon proviendrait de "Père Savon", surnom donné au responsable de la fabrication de savons de la société Lesieur. Commercialisé à la fin de l'année 1922 - la marque ne sera déposée qu'en 1949 -, sous la forme de pains de 300 à 500 grammes, sans emballage et en caisse en bois, le "Père Savon" est vendu l'année suivante en boîte individuelle cartonnée. L'heure de la grande consommation a sonné ! La gamme s'enrichira, pour peu de temps, avec le "Frère Savon" et la "Sœur Savon", ces deux marques vite abandonnées. Rebaptisée "Persavon" en 1950, la marque conçue pour les soins corporels et le lavage des linges et présentée dans un étui de deux morceaux de 400 grammes servira de base à une autre marque "CDK" (abréviation de Coudekerque} qui marque l'arrivée de Lesieur sur un nouveau marché, celui des lessives, commercialisées à partir d'avril 1952 et stoppées en 1955 face à la concurrence de Procter. Persavon passera dans les mains de Colgate avant d'appartenir, depuis 1991, aux Savonneries Bernard. 
 
Le conditionnement en bidons métalliques et en bouteilles existe déjà, utilisé par les fabricants marseillais d'huile d'olive. Georges Lesieur le sait qui, lors du dépôt du logo en 1909 - quatre losanges rouges -, spécifie que l'emballage peut se faire "en boîtes métalliques, en bidons, en fûts et en bouteilles et flacons". Mais jusqu'au début des années 20, la société Lesieur s'en tient au fût! Raisons avancées par Tristan Gaston- Breton: "la réticence de Georges Lesieur à se tourner vers la consommation de masse et les traditions culinaires du nord de la France, zone traditionnelle de la cuisine au beurre quand le sud, grand consommateur d'huile d'olive, est plus sensible à l'emballage léger et plus réceptif à la notion de marque". 
 
Une double valence
 
"Produit instrumental et alimentaire, l'huile a, dans l'esprit du consommateur, une double valence : produit gras, il a une image négative. Produit essentiel pour la santé, il a une image positive", explique François Attali. Autre particularité de ce produit et non des moindres! Son mauvais goût ! "Quand l'Europe du sud privilégie la saveur, l'Europe du nord va, tout au long du XXème siècle, la neutraliser. Et Lesieur sera la première marque à vendre, grâce au raffinage, une huile sans goût, sans dépôt, digeste et pure". La marque va également se singulariser par ses innovations en terme de packaging. La première bouteille de marque en verre, c'est Lesieur qui, en 1924, met l'huile d'arachide à la portée du consommateur. "De fait, la marque signe le passage du vrac au produit individuel, emballé et signé du nom de son créateur", rappelle François Attali. Seul dans le secteur huilier de l'époque, le groupe réalise les opérations d'embouteillage, d'étiquetage et de capsulage des bouteilles, fabriquées par la verrerie Souchon-Neuvesel. 

Il est une période où Lesieur abandonnera sa politique de marque et la vente de l'huile en bouteille de verre pour un conditionnement de nouveau en vrac et en fût: Vichy, entre 1940 et 1944. La première bouteille non consignée en plastique ? Lesieur, en 1963. La société assure non seulement le conditionnement mais aussi, et c'est nouveau, la conception et la fabrication de l'emballage. 

Lesieur est alors le premier industriel dans le monde à utiliser l'emballage en PVC pour le conditionnement des liquides alimentaires (7). La première bouteille en PET ? Lesieur, toujours, en 1985. La première bouteille avec un bouchon bec verseur ? Lesieur encore, en 1997. La marque fête cette année-là ses 70 ans! Sa vocation n'a pas changé. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
On peut la lire dans la première publicité signée en 1926 par l'affichiste Carlier : "une seule qualité: la meilleure", affirme un épicier portant triomphalement la bouteille Lesieur avec, en arrière-plan, les usines de Coudekerque et le logo. La campagne publicitaire lui fait écho : "L'huile Lesieur vous apporte la pureté jusque sur votre table". Et Lesieur d'inaugurer une forme de promotion originale: sous la capsule de la bouteille est gravée l'une des lettres composant les mots "huile Lesieur". A ceux qui obtenaient les deux mots complets étaient adressés un colis d'échantillons d'huile et des jouets ! "Cette quête de la perfection n'est pas sans incidence sur le plan marketing", explique François Attali. 


"Jusqu'aux années 1990, on se devait de mettre sur le marché "la" meilleure des huiles, supérieure à toutes les autres. Le marché, alors monolithique, privilégiait les contraintes instrumentales au détriment de l'axe alimentation. Ce n'est pas l'image positive de l'huile qui est valorisée puisque tous les efforts sont dirigés pour conjurer l'image négative de l'huile. Le mot d'ordre est alors d'éviter que l'huile ne soit mauvaise". Et ce, quelles que soient les modes: arachide ou tournesol. 

 
Lesieur, première huile de marque 
Flash back. 1945. "Privée de l'essentiel de son appareil productif, la société Lesieur se trouvait, au lendemain de la guerre, dans l'incapacité de reprendre ses fabrications en métropole. Une situation qui aurait pu être dramatique sans la présence des établissements africains, dont la construction avait été décidée dans les derniers jours de 1940" (8). 

Ce "pari africain", que n'ont pas relevé les huiliers marseillais place Lesieur au premier rang des fabricants d'huiles de marque parmi quelques 1300 établissements. La société renoue avec sa politique de marques comme en témoignent l'huile d'arachide Lesieur, l'huile de colza à la marque Alba et l'huile d'olive, Bel Canto. Parallèlement, l'entrée à la Bourse de Paris en 1951 signe l'abandon de la structure familiale pour celle d'un grand groupe (9). Aux commandes, Paul Lesieur, président du conseil d'administration et du comité de direction jusqu'en 1966. Le groupe représente alors 75% du marché français des huiles de marque dont 48% pour la seule huile Lesieur, loin devant Huilor (13%) et Salador ! Une prépondérance obtenue grâce au contrôle d'un certain nombre de sociétés huilières avec lesquelles le groupe était lié depuis les années 50 et qui lui permet de" sortir" du marché des marques concurrentes (10). Avec une production annuelle de 125 millions de litres, Lesieur était alors non seulement le premier fabricant français d'huiles alimentaires, toutes catégories confondues, mais également le premier huilier européen, Unilever fondant alors sa politique sur la margarine. Et la publicité de renchérir: "Avec Lesieur, c'est trois fois meilleur". 

La décennie 60 est également riche en événements pour le groupe qui décide de se renforcer dans le secteur des corps gras avec le lancement d'une mayonnaise, tout en se diversifiant, par croissance externe, vers l'agro-alimentaire et les détergents. 
 
La pureté, du sol au plafond 
 
C'est en 1967 que le groupe Lesieur opte pour la diversification en prenant une participation majoritaire dans la société Garbit ("c'est bon comme là- bas, dit !"), première devant Buitoni avec plus de 50% du marché des plats préparés, pizzas, paëllas, couscous). la même année, une filiale commune est créée avec Cotelle et Foucher. Une diversification dans les détergents, néé du hasard: Michel Marotte, président de Cotelle et ancien directeur de l'usine Lesieur à Casablanca, requiert alors le soutien de Lesieur pour contrer une tentative de rachat. A l'époque, Cotelle et Foucher représente 70% des ventes totales d'eaux de Javel en France (marques Javel et la Croix), 51% des détergents liquides (Mir, Rex, Mir Rose), 9% des poudres à laver (Comète, Super Croix, Crio), 9% des poudres à récurer (Bref). Une filiale commune, Lesieur-Cotelle, est créée en 1968 tandis que les sociétés Georges Lesieur et ses Fils et Cotelle et Foucher se transforment en société de portefeuille sans activité directe. Répartition des titres: 69 ,33% pour Lesieur, 30,67% pour Cotelle. En 1970, Lesieur Cotelle prend une participation de 20% dans Henkel France, numéro deux européen des détergents. En 1978, Lesieur lance un nouveau concept d'utilisation des détergents: le pistolet pulvérisateur, sous la marque Altor, qui devient nettoyant pour vitre en 1979. Durant les années 80, Lesieur-Cotelle propose Rex Citron, la Croix WC et Minidou. Fin de la diversification dans les produits d'entretien en 1987. 
 
Revers de la médaille: dans le domaine des huiles alimentaires, Lesieur, avant tout synonyme d'arachide, est touché par une crise à la fin des années 60. Conséquence d'une sécheresse dans les pays producteurs (Sénégal, Niger et Nigéria), les cours mondiaux flambent quand, en France, les prix de ventes sont bloqués! De surcroît, les huiles de tables de colza et de tournesol font une percée. C'est un an après Astra Calvé (Unilever) et sa marque Fruit d'or (11) que Lesieur lance en 1970 l'huile de tournesol sous la marque "Auréa". C'est un échec! La marque Auréa n'a ni la notoriété, ni la réputation de la marque Lesieur ! De surcroît, la campagne publicitaire est bien pâle face à celle de Fruit d'or et du professeur Tournesol! Au milieu des années soixante-dix, Auréa détient 13% du marché face aux 40% de Fruit d'or. Les années 70 sont également celles qui voient la fin du contrôle exclusif de la famille. 
 
 
 
Quand certains sont partisans d'un rapprochement avec un groupe industriel, d'autres choisissent la banque, en l'occurrence, la Banexi (Banque pour l'expansion industrielle) et filiale de la BNP. En septembre 1972, la Banexi détient 25% du capital et la famille Lesieur 26%. "La BNP va jouer un rôle déterminant dans la réorientation stratégique de Lesieur marquée par un recentrage sur les métiers de base", rappelle Tristan Gaston-Breton. La même année, Lesieur est la première marque à se doter d'un service consommateur. En 1973, les plats cuisinés (SapaI) sont cédés à Panzani Milliat Frères (12). 
 
 
 
L'objectif est alors de couvrir tous les segments du marché de l'huile avec, en 1976, le lancement de deux huiles Lesieur (maïs et olive) et le label "Lesieur" apposé sur l'huile de tournesol Auréa. Toujours sous l'égide de la BNP, Lesieur entend devenir, à la fin des années 70, un pôle de regroupement de l'industrie alimentaire tout en abandonnant la dimension "franco- française" et la stratégie africaine: Le groupe acquiert, en 1979, l'Omnium de Participation agroalimentaire des Etablissements William Saurin et des Etablissements Dagousset ( condiments, sauces et vinaigres) et la Française Alimentaire (dont Végétaline) en 1981. Dans le domaine de l 'huile, Lesieur joue la carte espagnole, deuxième rang européen pour la consommation d'huile alimentaire et acquiert 50% de Salgado ( 4ème huilier espagnol) en 1978 et 50% de Koïpe (nO3) en 1980. La décennie suivante sera celle des turbulences. Elle est d'abord marquée par le retrait de la 3ème génération: président de la société depuis 1966, Michel Lesieur, atteint par la limite d'âge, quitte la présidence du groupe en 1982 et cède son siège à Guy de Brignac. La même année est scellée une alliance entre Lesieur et le groupe sucrier Saint.- Louis Bouchon sous forme de prise de participation réciproque (13). 
 
 
 
Cette décennie est également celle où Lesieur et Astra-Calvé rivalisent à coups de lancement de nouveaux produits. Coup d'envoi, en 1984, quand la France se pliant à la réglementation européenne, autorise le conditionnement rectangulaire de la margarine et non plus en cube (format fixé par une loi de 1897 qui voulait la distinguer du beurre). Lesieur lance, à sa marque, une margarine au tournesol et une pâte à tartiner quand Astra Calvé modifie le conditionnement de ses margarines (Astra, Planta, Epi d'or et Fruit d'or). Sur le front de l'huile, pas de répit! Le groupe Astra lance en avril 1985 une huile d'arachide Eclat d'Or sous l'appellation "deux fois raffinée" qui améliore le goût et prolonge sa conservation. Un mois après Astra, Lesieur lance une huile d'arachide "deux fois raffinée" suivie d'une huile de tournesol elle aussi "purifiée deux fois" : avec cette dernière huile Lesieur parvient à éliminer totalement les cires provenant de la graine de tournesol. Et c'est pour bien distinguer les protagonistes que l'agence Dupuy et Saatchi signe en 1985 le slogan publicitaire "Pas d'erreur, c'est Lesieur". Des études de marché ont en effet montré qu'un grand nombre de ménagères (46% ) achètent les produits Astra en croyant acheter les produits Lesieur. 
 
 
 
Le groupe italien Ferruzi, lui, ne se trompe pas quand, en 1986 .la marque vient de lancer le slogan " je veux tout " -,il convoite Lesieur. Réponse du groupe: une OPE Lesieur Saint.Louis Bouchon, le 20 novembre 1986.
Saint-Louis, alors deuxième actionnaire (14%), derrière la Banexi (20%) mais devant la famille Lesieur (9%) et l'UAP (6%), contrôle à l'issue de l'opération 95% du capital de Lesieur. L'objectif de Bernard Dumon, président de Saint-Louis Bouchon et de Lesieur entend créer, face à BSN, un nouveau pôle agro-alimentaire. Aussi décide-t-il la vente à Henkel des activités produits d'entretien Lesieur Cotelle en juin 1987. 1 Un choix qui provoque alors la démission de Michel Lesieur alors président d'honneur de la société et de celle de son frère, Georges, administrateur. Nouvelle offensive en octobre 1987 : Ferruzi, (qui détient depuis 1985 le sucrier Béghin-Say) intéressé par la branche corps gras de Lesieur, lance un raid sur 6,.3% du capital de Saint Louis puis 13,9% en décembre 1987. Le 18 février 1988, le conseil d'administration de Saint Louis, soucieux de mettre le groupe à l'abri d'une prise de contrôle de Ferruzi, décide de vendre la branche corps gras de Lesieur (huiles, mayonnaises et sauces, margarine Excel et la filiale espagnole) à Béghin-Say. "Cette vente témoigne de l'échec des ambitions agroalimentaires de Saint Louis qui s'ampute alors de 40% de son chiffre d'affaires", conclut Tristan Gaston-Breton. Lesieur qui représente alors 31% du marché des huiles alimentaires en France et 25% en Espagne, passe sous le contrôle d'Eridania.
 
 
 
 
De l'huile aux huiles 
 
L 'heure est au recentrage sur la vocation première de la marque: l'huile. Symboles du renouveau: l'essor de l'huile d'olive et le lancement, en 1990, de I 'huile Isio 4 (4 pour quatre huiles : tournesol, soja, pepins de raisins et oléisol), dans une bouteille à la forme inédite. "Elle répond à un changement de la perception de l'huile par le consommateur", souligne François Attali. "La grande mode du "Iight" est derrière nous qui rend possible le retour de la dimension "gras" du produit. Mais le vrai changement trouve son origine dans le retour du sacré et la quête du sens. Or, l'huile, fruit de l'olivier, n'est- elle pas, dans la culture judéo-chrétienne, le symbole de vie, de prospérité et de joie mais aussi de lumière et de pureté ? .Il n'est pas un sacrement chrétien qui ne se déroule sans l'huile". Traduction marketing: l'essor de l'huile parfumée qui, chez Lesieur, a pour nom "Le jardin d'Orante", une gamme de quatre huiles "gourmandes" et sa signature "on ne peut plus se passer de saveur" .Le marché, longtemps monolithique -une seule huile multi-usage - offre aujourd'hui une pluralité de goûts. Traduction publicitaire: "Faites-vous du bien". Ce slogan, lancé en 1996 par l'agence CLM, quand le contexte économique portait plutôt au pessimisme, avait un double sens: la quête du plaisir et la santé du corps. "Une polysémie qui traduit un choix d'alimentation et un choix de vie", explique François Attali. Et c'est peut- être pour "se faire du bien" que Lesieur et Astra enterrent la hache de guerre en 1998. Un échange d'actifs clarifie les territoires de chacun : Lesieur cède Végétaline à Astra quand ce dernier lui apporte son secteur huile de graines (marques Fruit d'or, Epi d'or, Equilibre et Frial). 90 ans après les débuts de l'aventure, Lesieur confirme sa vocation d'huilier. 
 
Lesieur, une marque "partagée" 
 
Comme la marque Gervais, partagée entre Nestlé et Danone, Lesieur, marque d'huile est aussi une marque de condiments, aux mains de Bestfoods (ex.CPC) depuis 1995. C'est en 1960 que Lesieur lance une mayonnaise "toute préparée" à la marque Lesieur pour concurrencer la mayonnaise Bénédictin (future Bénédicta du groupe Astra- Calvé), une gamme de sauces émulsionnées Béarnaise, Tartare, en 1980 et les premières vinaigrettes prêtes à consommer en 1986. C'est sur les terres du même Astra- Calvé que Lesieur chasse, en 1963, avec la margarine Lesieur. 
 
 
 
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1) Lesieur, une marque dans l'histoire, 1908-1998, par Tristan Gaston-Breton, Edition Perrin, 1998. Page 44.
2) op cit p.41
3) Georges Lesieur détient 58.6%, Maurice Lesieur 16.6%. En 1924, la société devient une société anonyme avec pour actionnaires, Gearges Lesieur (16.3%), Maurice (16.3%), Paul (16.3%), Henri (16.3%), Simone, sa fille (7.5%) et Pierre Laguionie, mari de son autre fille (7.5%). En 1926, Jacques Lemaigre Dubreuil, mari de Simone, entre au conseil d'administration.
4) op cit. p.100.
5) Dès octobre 1910, la société a néanmoins déposés les marques "Alba" et "Auréa" mais leur commercialisation n'est attestée qu'à partir des années 1920 avec l'huile de colza. Contrairement aux huiles alimentaires, les huiles industrielles étaient alors vendues sous deux marques "Hiberna" et "Centric".
6) op. cit. p.101
7) C'est aux Etats-Unis que l'emballage perdu ("one-way) fait son apparition au début des années 50 sous la forme du carton, du métal ou du polyéthylène pour la bière, l'huile et les produits d'entretien. En France, c'est la société Cotelle et Foucher qui montre la voie pour l'eau de Javel La Croix. Quelques temps avant Lesieur, Astra-Calvé avait mis sur le marché une bouteille plastique vite retirée car elle ne semblait pas répondre aux attentes du consommateur.
8) op.cit. p.192. Lesieur construit, sur les lieux de production de l'arachide, trois usines, à Dakar (oprérationnelle en 1943), Casablanca (1943), Alger (1948)
9) La famille conserve 80% du capital. Le conseil d'administration comprend alors six membres pendant les années 50 : Jacques Lemaigre Dubreuil de 45 à 54 (date de son assassinat) puis à partir de 1955, son fils Jean-Pierre, Jean Gaston-Breton, époux de Françoise Lesieur (fille aînée de Maurice Lesieur), Robert Lesieur (fils d'Henri Lesieur) et Georges Lesieur (fils aîné de Paul Lesieur).
10) Les Huileries Maurel en 1959 et les marques Rufiscin, Rufidor, Lutetia, Maurel, Supra et Samba. Seule marque conservée : huile de maïs Sablor. Les Huileries Pierre Marchand en 1963 et les marques Marchand, Banc-vert et Maisor.
11) Cf. La revue des Marques, n°14, avril 1996.
12) Acquise en 1969, la société Bretagne-Provence (4ème rang pour le concentré de tomates, 2ème pour les sauces tomates et les pâtes farcies en boîtes et 5ème rang pour les potages), fusionne en 1970 avec Garbit dans la Sapal (Société anonyme des produits Alimentaires).
13) Saint Louis porte sa participation de 5 à 10% en 1985 et la même année, les deux sociétés acquièrent, ensemble, 70% dans le groupe Guilbaud, premier producteur mondial de champignons.
 

La saga des marques - La vache qui rit -

Publié à 09:35 par acoeuretacris Tags : marques
 
 
La vache qui rit, Marylyn de la marque 
 
A près de soixante quinze ans, la Vache qui Rit poursuit sa brillante carrière et n'a jamais été aussi moderne. Leader des fromages fondus en France, elle s'est également fait une belle place à l'étranger. 
 
 
 
Première boîte en métal dessinée par Léon Bel en 1921. La Vache qui Rit n'est pas encore commercialisée en portions. 
 
Sa puissance graphique et l'attention qu'elle a portée à l'évolution des goûts des consommateurs sont, au regard des stratèges d'aujourd'hui, le minimum obligatoire pour maintenir sa suprématie. Mais l'humour ne serait-il pas aussi un actif à porter au bilan de son succès? Véritable Coca-Cola français, avec l'humanisme, l'histoire et la culture en plus, la Vache qui Rit sort grandie de ses efforts de constance et s'impose comme un des grands symboles de ce siècle. Tout en s'affirmant comme un produit "bien de chez nous", elle ne symbolise pas moins l'archétype de la réussite industrielle. Si l'intuition de Léon Bel compte pour beaucoup dans ce succès, la Vache qui Rit est d'abord un pari graphique. Industriel astucieux, il s'adresse à l'un des plus grands dessinateurs et caricaturistes de l'époque : Benjamin Rabier (1) réussira l'exploit de faire rire une vache! 
 
 
 
Avis de passage de la société Bel, avec en illustration l’usine de Lons, avant la création de La Vache qui Rit. 
 
Et pourtant... "Mon métier est plus difficile qu'on ne croit à exercer. Dessiner des bêtes, c'est l'enfance de l'art. Leur donner une expression triste ou joviale, tout est là. Or, si l'on peut dresser un chien à faire le beau, à sauter dans un cerceau ou à traîner une petite voiture, il faut une patience à nulle autre pareille pour le faire rire ou pleurer. Passe encore pour le chien, mais faire rire une vache! J'ai passé des nuits blanches pour y arriver. 

J'avais loué à mon laitier une vache et son veau. J'entrepris de suite le veau, pensant qu'il serait plus sensible, étant plus jeune. Et bien pas du tout. C'est la mère qui s'est mise à rire en première, heureuse de me voir jouer avec son enfant" déclarait celui que l'on surnommera "l'homme qui fait rire les animaux"(2).
Et le coup d'essai se transforme en coup de maître. Léon Bel parvient ainsi à concilier l'art et l'industrie, la réussite économique et la véritable identité de marque.
 
Parmi les grandes marques internationales, combien jouissent d'un tel capital de sympathie? La vache, symbole nourricier, maternel et chaleureux, est un animal joyeux et intimement lié à l'enfance tout court, mais aussi à celle de l'humanité. Sacrée en Inde, elle figure dans les grottes de Lascaux, et jalonne toute notre culture mythologique. 

Mais à y regarder de plus près, la Vache qui Rit est-elle encore une vache? Au-delà de l'imagerie populaire, elle a surtout introduit l'humour et l'achat ludique dans les linéaires. Elle est adorée des petits. Tout y concourt. Elle se croque ou se tartine avec un plaisir constant au fil des générations. "Elle subit toutefois la désaffection des adolescents. 
 
 
 
Comment rendre une vache humaine? 
 
Dans cette période de recherche d'identité, elle est momentanément rejetée comme symbole de l'autorité parentale. Devenus grands, ces mêmes adolescents renouent avec l'animal, au travers de leurs propres enfants" explique Isabelle Guilmain, responsable du marketing. Un transfert affectif sur lequel joue aujourd'hui la campagne télévisée. 
 
 
 
Benjamin Rabier esquisse en 1925 dans sa propriété de Faverolles 
 
 
 
La publicité et le don d'ubiquité. 
 
Peu de concurrentes à la hauteur de ses sabots 
 
La Vache qui Rit ne serait-elle pas en fait l'une des marques les plus remarquables du monde? Chauvinisme mis à part, on est bien en peine de lui trouver des concurrentes à la hauteur de ses sabots.

Son symbole est simple, immédiatement compréhensible. Son irréalisme fait sa force: une vache rouge au faciès plus humain qu'animal qui, comble d'absurde, rit et porte des boucles d'oreilles.

Il fallait une audace certaine à l'époque pour oser l'imposer. Audace toute calculée. Le choix de Léon Bel répond même à une analyse qualifiée aujourd'hui de stratégique. Pendant la Grande Guerre, la société fondée en 1865 par Jules, son père, voit arriver dans le Jura où elle est implantée, les frères Graf.

Ces fabricants suisses ont mis au point un procédé de fabrication du fromage fondu.
Ce nouveau produit est plein d'avenir: il permet d'écouler les meules excédentaires. Fabriqué à partir de comté et d'emmental de qualité, il permet d'obtenir une pâte savoureuse. Il est économique et se conserve aisément dans des boîtes métalliques.
 

Léon Bel pressent que le procédé des frères Graf représente une opportunité à saisir. Il sous-traite le procédé puis s'associe très vite avec les industriels helvétiques. 
 
 
 
Second conditionnement, la vache devient rouge sur fond de paysage. 
 
Merci Wagner, pour la Walkyrie ! 
 
Reste que le principe du fromage fondu est une nouveauté en France. Léon Bel doit imposer la qualité de son produit pour lui faire une place sur le grand plateau des fromages traditionnels. "A l'époque, on trouve dans les épiceries, "l'Excellent", "le Mignon", "le Guilleret", souligne Guillaume Villemot(2). Léon Bel choisit de vanter la caution naturelle de son produit, à base de bon lait de vache, gommant ainsi les doutes du consommateur sur sa fabrication. Il va donc au plus simple et décore sa boîte ronde d'un bovin rigolard planté dans un décor campagnard. Il la dessine luimême, reproduisant de mémoire une vache que Benjamin Rabier, un de ses coreligionnaires, a croqué pendant la guerre. Légendes, rumeurs et hypothèses entourent souvent la création d'une marque. 
 
 
 
La Vache qui Rit est désormais vendue en portions. 
 
Le nom "la Vache qui Rit" serait né grâce à la femme de Léon Bel. Interprétant au piano un extrait de la Walkyrie de Wagner, elle provoque un déclic chez son mari: la Vache qui Rit est née. Celle-ci, hilare, dessinée en pied, est déposée le 16 avril 1921. Elle évoluera très vite grâce à Benjamin Rabier, toujours lui. Il teinte la vache en rouge, l'humanise et la pare de boucles d'oreilles en forme de boîtes de Vache qui Rit. Surprenant, ce projet fera hésiter Léon Bel qui l'adopte finalement en 1922. Ce graphisme animera les boîtes de Vache qui Rit jusqu'en 1950 où son attrait faiblit. Elle est alors jugée vieillotte dans son dessin. Elle s'affine, s'humanise encore, simplifie son expression. Le traité illustratif disparaît, le dessin devient signe. Depuis lors, tous les grands esthéticiens de l'image se sont penchés sur la mine de cette drôle de vache, dont l'agence Lonsdale qui lui donnera sa forme quasi définitive. Aujourd'hui, elle évolue encore par petites touches, imperceptibles pour le consommateur, signe selon Claude Dubois, directeur de la division des fromageries de la Vache qui Rit, "qu'elle a atteint une sorte de perfection et donc une intemporalité". 
 
 
 
La Vache qui Rit au Louvre,
illustration publicitaire réalisée par l'agence Chavane, 1955.
 
 
Locomotive du groupe Bel 
 
Cette évolution exemplaire, malgré la tentative criminelle de publicitaires de faire disparaître la vache au début des années quatre-vingt, accompagne les progrès constants du produit lui-même. L'histoire de la Vache qui Rit est jalonnée d'innovations : les portions préfigurent l'ère du grignotage et des repas déstructurés et leur ouverture est simplifiée par la languette en 1988. Le goût change également. Il n'a aujourd'hui plus rien de commun avec le produit d'origine. Les portions ont évolué vers plus d'onctuosité, de douceur. "Selon de récentes études, la Vache qui Rit est le produit typique de l'an 2000" commente Claude Dubois. Sain, riche en calcium, c'est un produit universel, doux, fondant, au goût caractéristique. La Vache qui Rit n'est pas du genre à regarder passer les trains. Elle répond aujourd'hui à de nouveaux besoins avec une version allégée, la mini-crème, spécial tartine, La Vache qui Rit au chèvre, noix ou jambon, Magic Circus pour les tout petits et riquiqui, des petites portions à grignoter toute la journée.
 
 
 
 
Première affiche dessinée par Benjamin Rabier et imprimée par Vercasson, en 1925. En filigrane, les débuts de la publicité comparative. 
 
Lancée par Léon Bel, elle conserve un rôle de locomotive pour l'ensemble des marques du groupe Bel. On doit à Monsieur Bel cet intérêt pour ce que l'on nomme aujourd'hui la veille marketing.
Dès 1926, il crée un service de publicité intégré qui réalise des sondages réguliers auprès des consommateurs.
Dès sa naissance, la Vache qui Rit utilise tous les vecteurs de la communication. Sponsor d'émissions de radios, d'une course cycliste, "les six jours de la Vache qui Rit", elle a également ouvert la voie en matière de publicité comparative.
 

Elle investit aujourd'hui trente cinq millions de francs, soit un des plus gros budgets publicitaires français dans le domaine des fromages. Si elle a imposé sa présence en affichage et en télévision, elle continue à s'associer à de grandes manifestations populaires. Ou à en organiser : elle figure ainsi dans le Guiness Book des Records pour l'organisation de la plus grande fondue du monde, à Dôle en 1992. 

Au fil des campagnes, une conviction s'affirme. Les consommateurs aiment "voir" leur vache favorite. La Vache qui Rit a bien le droit de faire des caprices de star. Elle peut se permettre d'imposer sa trombine radieuse bien au-delà du couvercle de sa boîte, puisque telle est la volonté de ses fidèles. 
 
 
 
Dès sa naissance, la Vache qui Rit utilise tous les vecteurs de communication : Ici une affiche pour une course de vélos sponsorisée, en 1925. 
 
Un prototype de marque internationale 
 
La star franchit les frontières et entame une carrière internationale.
Ses atouts? Facilité de conservation et faible coût. En cours de conquête sur certains marchés, la Vache qui Rit est déjà présente dans quatre-vingt neuf pays. Une situation que Bel doit à son fondateur qui, dès les années trente, s'est tourné vers l'étranger.
 

Son gendre Robert Fiévet, qui dirige encore la société avec son propre gendre Bertrand Dufort, œuvre toujours pour le développement de la marque hors Hexagone. 
 
 
 
Affiche de Morvan qui témoigne de la qualité naturelle des produits qui entrent dans la composition de la Vache qui Rit. 
 
La Vache qui Rit peut ainsi se prévaloir d'une présence significative en Belgique, Suisse, Grèce, Grande-Bretagne, Espagne, Etats-Unis et Canada, sans compter le Moyen-Orient. La grande force de la marque la Vache qui Rit réside dans sa traduction littérale dans toutes les langues. "Laughing cow" ou "Vaca que rie", ne la font souffrir d'aucune différence de perception d'un pays à l'autre.
Elle est, en ce sens, un prototype de marque internationale. Rançon de ce succès, la Vache qui Rit est, en quelque sorte, le "Vuitton de l'agro-alimentaire" !
 
 
 
 
Avis aux consommateurs: avec 50% de matière grasse, la Vache qui Rit ne peut être qu'un fromage de qualité. 
 
Dès ses débuts, la marque a dû lutter âprement contre la contrefaçon. Comme en témoigne la liste des marques de fromage, véritable anthologie de l'humour alimentaire : "Vache qui parle", "Vache qui lit", "Veau qui pleure", "Vache savante" et "Vache qui rue".
Son contrefacteur le plus sérieux fut incontestablement "la Vache sérieuse", que Bel, après dix ans de procès, réussit à évincer.
 

Son spectre continue toutefois de planer sur les parts de marché de la Vache qui Rit, puisqu'elle s'est réincarnée en "Vache Grosjean". 

Et la contrefaçon échevelée de la "star des vaches" continue dans le monde entier. Moins drôle que les "Happy Cow" et autres "Vache contente", certains plagiaires étrangers vont même jusqu'à reproduire la boîte dans ses moindres détails. "Le problème, s'insurge Claude Dubois, est qu'ils vendent sous notre emballage, un produit quasiment immangeable". D'autant que les secrets de fabrication, bien gardés, protègent l'avance technologique de la société Bel. 
 
 
 
La marque doit vivre comme ses consommateurs. Aussi, l'image du produit doit-elle être le moins statique possible. Pour la première fois, la vache révèle toute son anatomie et se dépense dans toutes sortes de situation. Ici le cyclisme. 
 
Une avance qu'attestent ses nombreux produits commercialisés aujourd'hui (Babybel, Bonbel, Samos, Kiri, Port Salut, etc).
Innovation phare : les Apéricubes. Lancés au début des années soixante, ils ne connaissent à ce jour aucune concurrence.
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
Véritable anthologie de l'humour alimentaire, la liste des contrefaçons de la Vache qui Rit témoigne de la lutte que le groupe Bel a dû mener dès ses débuts. 
 
La marque doit manier élégance et humour 
 
 
 
"Si Andy Warhol avait été français, la Vache qui Rit l'aurait probablement autant inspiré que les soupes Campbell ou que Marilyn Monroe"Jean Perret. 
 
Que peut bien envier la Vache qui Rit à Coca-Cola? 99% de reconnaissance spontanée, 75% du marché de fromages fondus, cinq millions de portions vendues chaque jour dans le monde... Des chiffres qui se passent de commentaires. Produit de consommation affective, la Vache qui Rit pourrait bien avant la fin de ce siècle devenir, comme Coca-Cola, un style de vie. Celui où la préférence va aux marques qui savent marier élégance et humour 
 
 
 
 
 
La grande force de la marque: sa traduction littérale dans toutes les langues. 
 
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(1) Benjamin Rabier, l'homme qui fait rire les animaux de François Robichon (Ed. Hoëbeke, 1993)
(2) La Chevauchée de la Vache qui Rit de Guillaume Villemot et Vincent Vidal (Ed. Hoëbeke, 1991) - Le Livre des Marques, Jean Perret (Ed. Du May, 1993) - Email et Pub, 100 ans de plaques émaillées françaises de Pascal Courault et François Bertin (Ed. Ouest-France 1993)
 

Bonjour, bonne journée à tous....

Publié à 09:18 par acoeuretacris Tags : bonjour

Le coeur....

 

Est-il fait de satin, de velours ou de tulle,
De soie ou de brocart, ma foi, je n'en sais rien.
On dit qu'il est sensible, on dit qu'il est crédule,
Et puis de le blesser... on se garderait bien...
C'est peut-être un saphir, peut-être une émeraude.
Quelque grisant parfum extrait d'un vase ancien.
Ou bien un petit dieu qui s'agite et minaude.
C'est peut-être un bijou, ma foi, je n'en sais rien.
Sans cesse, il fait en nous tic tac comme une horloge
Du matin jusqu'au soir, et du soir au matin.
Puis on dit que c'est lui qui sournoisement forge
Nos heures de bonheur, nos heures de chagrin.
Il est plein de secrets, il est plein de mystères.
Capricieux et têtu comme un enfant gâté.
À l'esprit trop crédule, il conte des chimères,
Qu'emportera le vent dans dans son vol indompté...
Aux heures de bonheur, on sent qu'il se dilate
Il palpite d'amour pour un gentil minois;
Mais vienne la douleur, sourdement il éclate
Et saigne sous le coup de l'ennemi sournois.
Il ne faut pas aller au gré de son caprice.
Devant ses fous désirs, ployer les deux genoux.
Na pas laisser choir dans la fange du vice
Mais laisser la raison dominer en nous.
Est-il fait de satin, de velours ou de tulle,
De soie ou de brocart, ma foi je n'en sais rien.
Dans son écrin précieux, c'est un bijou fragile
Et puis de le blesser... oh! gardez-vous-en bien.

Auteur inconnu

 

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à demain....

Publié à 18:49 par acoeuretacris
à demain....

 

Ce jardin là....

Il était une fois un grand jardin, le grand jardin de ma vie.  Il avait jailli, un jour d’hiver, au détour d’une rencontre.
Le papa jardin et la maman jardin avaient fait ce qu’ils croyaient le mieux à faire pour ce petit jardin inattendu.  Ils lui donnèrent de l’engrais, lui apportèrent leur présence, lui proposèrent leurs attentes et leurs demandes.  Ils surveillaient jalousement les pousses.  Si d’aventure quelque herbe folle poussait là, elle était aussitôt arrachée.

Il fallait que tout pousse droit. Sinon, que diraient « les autres » ?

Peu de mots étaient échangés. Pour ces parents là, il n’était pas nécessaire de parler, d’exprimer.  Ils avaient la croyance que tout se vit en silence, à l’intérieur, à l’abri de l’extérieur.

Et le petit jardin avait grandi, comme cela, sans poser de questions, en jardin obéissant, sans repères, sans mots pour se dire, sans être entendu.

Plus tard, devenu grand, le jardin rencontra un jardinier extraordinaire qui avait dans son sac de fabuleux outils. Ces outils s’appelaient :
- oser se dire,
- oser dire non,
- oser recevoir,
- oser demander,
- se relier à soi,
- se relier aux autres,
- se relier à son histoire,
- utiliser les symbolisations,
- ne pas vouloir agir sur l’autre,
- agir à son bout de la relation,
- et d’autres encore…

Enfin le jardin sentit la vie venir en lui, belle, possible.

Dans sa terre, il retrouva ses demandes jamais dites, ses désirs jamais dits, ses besoins. Il entendit, derrière les souffrances, les blessures encore ouvertes. C’était tout cela qui faisait mal, qui empêchait les racines d’aller plus loin, vers l’eau, vers la vie.

Les choses changèrent quand le jardin s’autorisa enfin à être « l’auteur » de sa vie… Des fontaines jaillirent et arrosèrent la terre. Cette terre pouvait enfin laisser venir en elle un autre regard, d’autres possibles…

Avec, au plus profond du cœur de ce jardin, une infinie tendresse, claire comme l’eau de la fontaine au printemps, lumineuse comme le soleil d’été, chaude comme l’amour offert une nuit d’hiver, légère comme un vent d’automne quand le soir tombe, une douce tendresse pour le jardinier de la vie.

 

(auteur inconnu)

 

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bonne et douce nuit à tous...

 

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O.V.N.I.S... - Affaire Quentin Fogarty

Publié à 17:46 par acoeuretacris Tags : ovnis
Ovni 
L’affaire Quentin Fogarty
Vraies photos et trucages
 
  
  
Que nous ne soyons pas seuls dans l’univers, c’est une quasi- certitude. Quel genre de vie ? Toute la question est là. Si il y a un consensus sur ce sujet, par contre, les multiples observations d’objets baptisés « ovnis » continuent à diviser opinion publique et communauté scientifique. 

En 1978, une équipe de la télévision australienne est parvenue à filmer un ovni. Ce film a bien sûr divisé l’opinion. 

De nombreuses photos d’ovnis ont été prises ces cinquante dernières années. Certaines ont été authentifiées, d’autres par contre se sont révélées d’habiles trucages. 
  
Le film de Quentin Fogarty 
  
Le 30 décembre 1978, un avion cargo de type « Argosy » décolle de Wellington, en Nouvelle-Zélande. Sa mission est de convoyer une équipe de la télévision australienne, venue filmer l’évolution d’ovnis signalés dans la région depuis quelques temps. 
  
Aux commandes de l’appareil, Bill Startup assisté de Bob Guard. L’équipe de Channel 0-10 se compose du reporter Quentin Fogerty, du cameraman Dave Crockett et de sa femme, qui joue les preneuses de son. 
Quelques jours auparavant, on leur a signalé de nombreux témoignages d’apparitions d’ovnis dans la région du détroit de Cook. 
  
Alors que l’avion survole l’océan Pacifique, le capitaine Startup appelle Fogarty pour lui signaler qu’il vient de voir d’étranges lueurs dans le ciel. 
  
Les radars de la tour de contrôle confirment la présence d’objets.
  
  
 
  
L'un des ovnis aperçut par l'équipe et les radars 
  
Quand Fogarty parvient sur le pont supérieur, il aperçoit une rangée de cinq lumières, grandes et brillantes, quoique très lointaines encore. 

Elles se rapprochent et paraissent « palpiter ». Elles passent de la taille d’une tête d’épingle à celle d’un grand ballon, plein de lumière rouge. 
  
L’apparition se renouvelle au-dessus de la ville de Kaikoura, entre l’avion et le sol. La tour de contrôle avertit alors le pilote qu’un engin inconnu suit l’Argosy. 
  
 
  
L'un des ovnis aperçu par l'équipe et les radars 
  
Le capitaine fait tout de suite demi-tour et essaie de repérer l’objet mais ni lui, ni les passagers ne le voient.
La tour de contrôle insiste pourtant : »Sierra, alpha, eagle, vous avez un engin qui vole en formation avec vous…..il grossit sur nos écrans… »
 
  
Bob Guard, le copilote, éteint toutes les lumières dans l’appareil. Une forte lumière, très brillante, illumine alors la nuit. 
  
 
  
L'objet va grossir peu à peu jusqu'à devenir aussi gros qu'un ballon de football 
  
L’étrange lumière est filmée. Pendant que le cameraman change de place, la caméra bouge un peu. Ce flou momentané servira de prétexte aux détracteurs du film. 
  
Bien que la tour de contrôle persiste à dire que l’écho inconnu sur trouve toujours sur ses écrans radar, l’équipe ne voit plus l’ovni. 
 
Au retour, un incident perturbe le vol. La jauge de carburant devient folle et tourne dans tous les sens.
Startup précise que ce n’est pas un évènement exceptionnel. Parallèlement à cet incident, la tour de contrôle de Christchurch confirme qu’un écho radar inconnu accompagne toujours l’avion.
  
 
 
 
Objet qui grossit (2ème vue) 
 
L’Argosy atterrit à Christchurch et la femme de Dave Crockett est remplacée par le journaliste Dennis Grant.
L’avion redécolle alors vers Blenheim, à 2 h du matin.
 
 
D’étranges phénomènes lumineux apparaissent à nouveau dans le ciel. Dans le viseur de sa caméra, Crockett voit une sorte de sphère entourée de lignes latérales. Le phénomène reste visible pendant 4 minutes. 
 
Avant d’atterrir à Blenheim, les journalistes verront une des deux lumières « palpitantes » tomber brutalement vers le sol, en laissant derrière elles, une traînée de lumière trouble, avant de s’arrêter avec une série de petits mouvements saccadés.
 
 
  
 
 
 
 
Objet qui grossit (3ème vue) 
 
En tout, l’équipe a pu filmer environ 30 secondes lors du premier vol et environ 5 minutes lors du deuxième essai. 
 
Une authentique manifestation d’ovnis ? 
  
Bien entendu, dès la divulgation du film, les deux camps se sont opposés avec virulence. Pour les partisans des ovnis, ce film devenait la preuve irréfutable de leur existence, pour les sceptiques, toutes les solutions « naturelles » étaient proposées : 
 
  • Ballon brillant 
  • Engin militaire top secret 
  • Hélicoptère clandestin 
  • Météorites 
  • Plasma 
  • Simple canular 
 
Dans les milieux scientifiques, on a avancé l’hypothèse de planètes particulièrement lumineuses ce soir-là. Vénus pour les uns, Jupiter pour les autres. 

mais il n'y a  vraiment aucune ressemblance avec les objets filmés par les journalistes.
 
 
  
 
 
 
 
Vue de Vénus 
 
Alors, doit-on en conclure que ce film authentifie une présence extraterrestre dans notre galaxie ? 
Un détail pose un problème. Le nombre d’ovnis repérés, d’une part, par les radars et, d’autre part par les passagers de l’avion, diffère. 
 
La tour de contrôle en a capté onze contre seulement huit dénombrés par l’équipage. De plus, un seul a pu être filmé. Pourquoi pas les huit vus par les journalistes ? Pourquoi ce film est-il si court ? 
 
D’un autre côté, le responsable du contrôle radar de Wellington a confirmé la présence d’objets inconnus : »J’ai réussi à maintenir trois des échos pendant une vingtaine de minutes, puis ils se sont complètement évanouis.
Ils se déplaçaient à une vitesse d’à peu près 100 à 180 km/h et je n’ai pas pu les identifier. L’écho radar était un bruit sec. Ce phénomène se produit parfois et ne correspond à rien. »
 
 
 
 
 
Vue de Jupiter
  
 
De son côté, l’armée de l’air néo-zélandaise a envoyé un de ses Skyhawk au cas où un ovni s’approcherait d’un peu trop près de ses bases mais sans résultat. 
 
Que penser de toute cette affaire ? 
 
Le film n’a pas été trafiqué selon les experts qui bien sûr l’on largement étudié et analysé. Aucune panne n’a été détectée sur les radars qui ont suivi les ovnis. 
 
Les sceptiques diront qu’il est vraiment trop beau qu’un ovni se soit baladé juste sous les caméras d’une équipe de journalistes venue justement filmer des ovnis. 

Les pro-ovnis répondront que la chance existe.
  
 
Ovnis : de vraies photos et des trucages 
  
Il est normal que scientifiques et opinion publique se montrent de plus en plus réticents quand on leur annonce qu’un ovni a été photographié. 

Les canulars sont nombreux et il est souvent difficile de repérer les trucages. Cependant, la technologie actuelle permet de détecter les montages aussi habiles soient-ils. 
 
Parfois, il ne s’agit pas de canulars mais simplement d’une mauvaise interprétation de l’objet observé. 
 
Un ovni, repéré au-dessus du Venezuela en 1963. La photo a été prise du hublot d’un avion. Elle a été authentifiée comme vraie. 
  
 
 
 
 
 
Un étrange objet, en forme d’anneau, aperçut au-dessus d’une base américaine en 1957. Il s’agissait en fait d’un simulacre, utilisé à l’époque dans le cadre d’expérimentations atomiques. 
  
 
 
 
 
 
Au Brésil, en 1966, cet objet volant a été aperçu par plusieurs témoins. Des branches brisées ont été retrouvées au sommet des arbres. 


L’analyse du film dont est tirée cette photo n’a pas pu établir s’il s’agissait d’une supercherie.   

 

 

 

   

 

Cliché d’un ovni pris en 1950 aux Etats-Unis. L’objet est très ressemblant avec un autre ovni photographié en 1954 par un pilote d’Air France.

 


Dans les deux cas, aucun trucage n’a été décelé.  

 

 

             

 

Agrandissement du cliché 

 

         

 

Photo très ressemblante à celle de 1950 prise en 1954 par un pilote d'Air France    Une photographie prise de la capsule spatiale Gemini XII, en novembre 1966. Pour la NASA, il ne s’agissait que d’un détritus rejeté par l’engin spatial. 

 

        

 

Une photographie prise par un shérif américain du Minnesota, en octobre 1961. L’objet original était rouge. Aucun trucage n’a été décelé. 

   

   

 

 Un ovni photographié en Suisse, en 1975. Une analyse détaillée a révélé un habile trucage. 

 

           

 

Un cliché pris par un adolescent, en 1966. Lui n’avait vu qu’une lumière mais son cliché a révélé trois objets. Aucun trucage décelé.   

 

         

 

Une photo d’ovnis prise de nuit par un adolescent de 14 ans en 1966, aux Etats-Unis. Aucun trucage décelé.

 

              

 

Trois superbes clichés pris en 1963, aux Etats-Unis. Malheureusement, l’analyse des photos a révélé le canular. 

 

           

 

      

 

 

 

 

O.V.N.I.S... - Les hommes en noir

Publié à 17:29 par acoeuretacris Tags : ovnis
O.V.N.I.S... - Les hommes en noir

Ufologie
Qui sont les hommes en noirs ?

 

Parmi les témoignages liés à l’ufologie, on ne recense pas que des observations d’ovnis. Il y a également de sinistres hommes en noir, les fameux "Men in Black" qui se manifestent un peu partout dans le monde. Ces apparitions sont plutôt déroutantes car les témoins décrivent des Cadillac démodées, des pantalons noirs bien repassés, le tout dans une ambiance digne des meilleurs films noirs américains.

 

Le témoignage d’Albert Bender

Cet homme était le directeur de l’international Flying Saucer Bureau (Bureau international des ovnis).
Il s’agissait d’un groupe amateur américain de recherches sur les ovnis, association fondée en 1952.

 

Selon lui, il aurait fait une découverte capitale sur la vraie nature des ovnis. Il s’apprêtait à publier sa découverte dans son magazine Space Review.
Il était allongé dans sa chambre quand il vit trois hommes dans la pièce. Ils étaient habillés en noir et portaient des chapeaux démodés.

 

« Les yeux des trois hommes se mirent soudain à s’illuminer, comme des ampoules électriques, et les trois visages firent de même.
Alors, ils convergèrent tous vers moi. La douleur au-dessus de mes yeux devint presque insupportable. Ils semblaient brûler de l’intérieur. Ce fut à ce moment là que je sentis qu’ils m’adressaient un message par voie télépathique. »

 

C’est ainsi que Bender décrivit sa rencontre avec ces mystérieux hommes en noir.

 

Albert Bender

 

Ces visiteurs ont alors confirmé à Bender que ses spéculations sur la vraie nature des ovnis étaient absolument justes. Il devait faire cesser la publication de son journal et dissoudre son association.
Il ne devait en tout pas révéler quoi que ce soit. De fait, juste après la publication du numéro d'Octobre 1953, les publications s’arrêtèrent, et l'ISBF ferma ses portes sans aucune autre explication.

 

Cette histoire qui peut sembler rocambolesque n’a été connue que bien des années plus tard. En 1963, Bender raconta son histoire dans un livre intitulé "les soucoupes volantes et les trois hommes en noir." Le livre ne fournit que peu d’informations et dans l’ensemble est très décevant. Bender y raconte une histoire de bases extra-terrestre dans l'Antarctique. C'était apparemment la vérité que Bender n'avait pas osé communiquer plus tôt. Bender a également fourni des schémas des soucoupes qu'il aurait vues.

 

Certains pourront penser que Bender a trop rêvé d’ovnis et a fini par en voir. D’autres pourraient penser qu’il s’agit d’une opération publicitaire. On a aussi émit l'hypothèse que son histoire de visiteurs mystérieux et cette mise en garde n’étaient que des alibis pour fermer une association qui perdait de l'argent.

 

Cependant, ce qui étrange, c’est que cette histoire n’est pas la seule du genre.

 

Apparitions des Men in Black dans le monde

Il y a, apparemment, de nombreuses personnes qui ont été contactées par des hommes en noirs, dans des pays aussi différents que les Etats-Unis, l’Italie, la Suède, la Grande-Bretagne ou le Mexique.

 

De nombreux détails de ces récits correspondent à la description donnée par Bender. D’autres, ne correspondent pas du tout. De nombreux témoignages ont bien sûr étaient éliminés car provenant de personnes peu sérieuses ou un peu "dérangées".

 

En fait, ces visites mystérieuses sont plutôt inquiétantes dans la mesure où on ne sait pas s’il s’agit de la vérité, d’une hallucination ou de canulars.

 

Les témoignages classiques font état d’un scénario immuable. Peu de temps après avoir vu un ovni, le témoin reçoit la visite d’un enquêteur.
Cette visite intervient très peu de temps après l’observation d’ovni, si rapidement que ni les autorités, ni la presse ne sont encore au courant.

 

En général, l’enquêteur n’est pas seul. Trois est le chiffre le plus souvent avancé. Ces enquêteurs agissent comme de vrais policiers et sont déjà au courant d’une incroyable quantité de détails : nom de la personne, circonstances de l’observation de l’ovni, témoins présents …

 

Les hommes arrivent toujours dans une Cadillac noire d’un modèle périmé bien que la voiture paraisse neuve.
Quand le témoin a noté le numéro d’immatriculation, il s’avère faux.

 

Les visiteurs sont presque toujours des hommes et sont habillés de noir des pieds à la tête sauf pour la chemise d’un blanc immaculé.

 

Description des hommes en noir

Le visage est décrit comme « étranger » avec un vague air oriental. Leur peau est plutôt mat. Certaines ombres sur le visage sont étranges et ressemblent à du maquillage.
Ils ne sourient jamais et sont plutôt inexpressifs. Même leurs mouvements sont raides. Leur attitude est froide sans être hostile.

 

Certains se présentent en uniforme de l’US Air Force ou d’autres corps d’Etat et ils exhibent des cartes officielles. Les noms, après vérification, sont faux.

 

Le contact s’avère être une mise en garde.

 

 

Selon les témoins, les dialogues sont dans le pur style des films policiers américains des années 60. Le style est onctueux mais plein de menaces.

 

La visite se termine toujours par une mise en garde, celle de ne rien révéler. Puis, ils disparaissent comme ils sont arrivés.

 

Réalité ou Canular ?

Quel serait le but de ces visites d’intimidation ? Existe-t-il un réel mystère autour de ces hommes en noir ou ne s’agit-il que d’affabulations ?

 

Certains ont avancé l’hypothèse que ces hommes n’étaient pas « humains ». D’autres qu’il s’agirait d’une mise en scène des autorités pour intimider les témoins.

 

Si des extraterrestres sont parmi nous, on ne peut pas dire qu’ils se montrent très discrets. Sans faire de mauvaise ironie, le mieux quand on ne veut pas se faire connaître, est de ne pas se montrer.

 

S’il s’agit d’une mise en scène d’intimidation, on n’en voit pas très bien le but. Les observations d’ovnis sont devenus monnaie courante. En fait, je pense que même si on nous mettait une soucoupe volante sous le nez, on est devenu tellement sceptiques, qu’on spéculerait sûrement sur la réalité de l’apparition.

 

Et puis, pourquoi des Cadillac démodées et des tenues tout droit sorties d’une série B qui restent immuables malgré le temps qui passe ? Des témoignages récents pourraient s’inspirer des déclarations plus anciennes. Par contre, les premiers témoignages, provenant de pays différents, étaient identiques. Ces gens là se sont-ils également inspirés des déclarations de Bunder ?

 

Cette histoire est troublante du fait même qu’elle ne semble avoir aucun sens. Où peut-être ne faut-il y voir qu'une vaste mise en scène, dont l'instigateur est Bunder, dans un but purement financier.

O.V.N.I.S... - L’OVNI au Costa Rica

Publié à 17:20 par acoeuretacris Tags : ovnis
O.V.N.I.S... - L’OVNI au Costa Rica

Un “OVNI” a été observé par des centaines de gens au Costa Rica

 

Lundi 16 janvier 2006, des centaines de personnes ont observé longuement, à San José, un objet brillant dans les nuages.


Pendant presque une heure, vers midi, l’objet a stagné dans le ciel tandis qu’une foule s’amassait pour contempler le spectacle.

 

 

Les gens criaient : »c’est un OVNI ! », Tandis que la police tentait de tranquilliser la population.

 

L'Institut Météorologique a affirmé que des ballons avaient été envoyés dans l’atmosphère pour une série de mesures et d’expériences. Cependant, selon Alexánder Cordoue, chargé de lancer ces appareils depuis l'aéroport Juan Santamaría, le vent les a poussé vers à l'ouest, c’est pourquoi il est très surprenant que ces ballons aient pu apparaître à San José.

 

 

 

Photo d’un OVNI prise par l'Institut Géographique du Costa Rica dans les années 70. Cette photo a été authentifiée et reste l’une des plus problématiques pour les scientifiques, sceptiques quant à l’existence des OVNIS

 

 

O.V.N.I.S... - L’OVNI de Geos-9

Publié à 17:04 par acoeuretacris Tags : ovnis
O.V.N.I.S... - L’OVNI de Geos-9

L’OVNI de Geos-9

 

Le jeudi 17 avril 1997, à 8 heures, le satellite américain Geos-9 communiquait à la Terre une photographie d’un « très grand objet anormal » au-dessus de l’Alaska.


L’image fut diffusée sur plusieurs sites Internet.

 

Une demi-heure plus tard, une seconde image montrait que l’objet qui se déplaçait vers le sud, se trouvait alors à l’ouest de la côte nord de Vancouver Island.
La photographie montrait également un « objet anormal de la même taille » au-dessus du Pacifique, à environ 80 km à l’ouest de San Francisco.

A 9 heures, Geos-9 communiquait une troisième image montrant que l’objet de San Francisco avait disparu, alors que le premier objet était de retour au-dessus de l’Alaska.

 

Les deux objets avaient une taille de 40 km.

 

A 11 heures, une quatrième image de Geos-9 enregistrait un nouvel « objet » moitié moins grand que les deux autres, et qui, stationnait au-dessus du Colorado.

A 14 heures, le FBI lança une alerte générale, parlant d’une « menace potentielle » au centre du NORAD de Cheyenne Mountain.

Le major général Jeff Grime précisa qu’il n’y avait pas de menace sur la ville proche de Colorado Springs. Les mesures de sécurité auraient, selon lui, été prises pour protéger le personnel de la base.

Cette remarque suscita des questions. Car, s’il n’y avait aucune menace, pourquoi protéger une base ?

Selon une dépêche de l’agence Reuter, la porte-parole du NORAD, Frankie Webster, refusa toute discussion sur la nature des mesures de sécurité.

Les rumeurs allèrent bon train sur plusieurs sites Web. Il est à souligner que les images envoyées par Geos-9 furent retirées de ces sites dès le vendredi matin.

Quelques jours plus tard, un scientifique annonça que les « objets » étaient en réalité des anomalies dues à une défaillance du programme du satellite.

Cette explication peut sembler plausible. Cependant, si ces images n’étaient dues qu’à une simple défaillance technique, pourquoi boucler tout le secteur de Cheyenne Mountain et lancer une alerte générale ?

 

La réponse a été : « procédure automatique de sécurité ».

 

Peut-être mais il s’est tout de même écoulé 6 heures entre la première détection et l’enclenchement de la procédure.

Les radars de poursuite du NORAD sont capables de détecter et d’identifier des objets de très petite taille. Pourtant, ils n’ont pas été capables d’identifier des objets de 40 km de diamètre. Ces radars ont été utilisés pour vérifier les images de Geos-9. S’ils n’ont rien détecté d’anormal, dans ce cas, pourquoi toute cette agitation ?

On a du mal à croire qu’une alerte générale à été déclenchée et que le NORAD est passé en DEFCON-4 (premier niveau d’alerte avant une éventuelle riposte nucléaire) juste pour quelques parasites informatiques.

La question est : « Quels objets sont rentrés dans notre atmosphère le 17 avril 1997 ?

 

La fabuleuse histoire..-Les écritures du Seigneur...

Publié à 16:33 par acoeuretacris Tags : ecriture seigneur des anneaux
La fabuleuse histoire..-Les écritures du Seigneur...

 Les écritures du Seigneur des Anneaux

LES GRAPHIES ET LES CARACTERES utilisés au Troisième Age, l’époque où se sont déroulées les terribles événements relatés dans Le Seigneur des Anneaux, étaient tous, en définitive, d’origine sindarine, et déjà à l’époque d’une vénérable ancienneté.

Elles avaient atteint un stade de développement alphabétique complet, mais des modes de transcription plus anciens, où seules les consonnes figuraient pas écrit, demeurait encore en usage.

Ces alphabets étaient issus de deux origines bien distinctes : le Tengwar ou Tiw qui peut se traduire par « lettres » et le Certhar ou Cirth assimilés à des « runes ». La graphie du Tengwar a été conçue pour le pinceau ou la plume, et les caractères carrés des inscriptions sont dérivés, en l’occurrence, des formes écrites. Le Certhar était destiné aux inscriptions gravées ou incisées.



exemple Tengwar

Le Tengwar

LE TENGWAR ETAIT UN ALPHABET inventé par les Noldors. Il en existait plusieurs variantes telles le Tengwar de Rúmil ou bien encore le Tengwar de Fëanor. Elles furent progressivement généralisées au Troisième Age, dans une région où avait cours le Parler commun.

Les Lettres Fêanoriennes ne constituaient pas un alphabet proprement dit, c’est à dire une série fortuite de lettres, ayant chacune sa valeur propre, et que l’on récite selon un ordre traditionnel, sans rapport manifeste avec leur forme ou leur fonction. C’était plutôt un système de signes consonnantiques, analogue pour la forme et pour le style, qui pouvait servir au choix et selon les nécessités du moment, à retranscrire des consonnes d’autres langues. Aucune de ces lettres n’avait donc de valeur fixe, mais certains rapports entre elles vinrent graduellement à s’imposer.

Le système comportait vingt-quatre lettres primaires disposées en quatre témar (séries) de six tyeller (degrés). Il comprenait également douze lettres supplémentaires ainsi que des signes d’usages divers. Ces lettres primaires étaient composées d’un telco (jambage) et d’un luva (corps). Selon les lettres le jambage pouvait être dressé ou ramassé et le corps fermé ou ouvert.

A chaque degré de lettres, correspondait un type de de sons. Ainsi le degré I s’appliquaient généralement aux dentales, le II aux labiales ou le V aux nasales. Comme dans les écritures sémitiques, les voyelles étaient rarement écrites. Elles étaient généralement signalées par un signe diacritique, le tehtar, placé d’ordinaire au dessus de la consonne. Toutefois, à la différence des écritures sémitiques, même les voyelles longues se présentaient sous la forme de tehtar placé alors au dessus d’un signe long.

Il est enfin à noter l’existence de nombreuses abréviations, représentées là encore sous la forme de tehtar, pour dénoter les fréquentes combinaisons de consonnes sans avoir à les transcrire en toutes lettres

Le Certhar

C'EST AUX SINDAR DU BELERIAND que l’on doit l’invention du Cirth qui ne s’en servaient que pour graver des noms ou de brèves épigraphes commémoratives sur le bois ou la pierre. Ceci explique leur forme anguleuse qui les apparente à la famille des runes.

A l’origine elles étaient utilisées aussi bien par les Hommes, les Nains, les Orques, voire les Elfes qui les modifièrent sous l’influence du Tengwar pour donner naissance à l’Alphabet de Daeron. Progressivement toutefois, elles furent marginalisées et ne survécurent que grâce aux Nains de la Moria qui se les approprièrent pour créer une graphie originale appelée Angerthas Moria. Ces derniers en tirèrent même une écriture qui pouvait se tracer à la plume.

L’attribution des signes aux phonèmes de l’ancienne langue sindarine n’avait rien de systématique là encore. Ceci dit, avec le temps, cette situation se stabilisa avec l’apparition de l’Angerthas commun qui arrive à associer certaines de nos lettres alphabétiques avec le Certhar.



L’Angerthas