Les départements et leur histoire - Seine Maritime - 76 -

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Les départements et leur histoire - Seine Maritime - 76 -
Histoire du département de la Seine-Maritime
(Région Haute-Normandie)
 

Le territoire que comprend aujourd'hui le département de la Seine-Maritime était habité, àl'époque de la conquête des Gaules, par deux populations distinctes : les Véliocasses, dont la capitale était Rotomagus (Rouen), et les Calètes, qui occupaient la partie nord-ouest du département (ancien pays de Caux).

 

Calelum, capitale de ces derniers, prit, en l'honneur de Jules César, le nom de Juliobona (aujourd'hui Lillebonne). Colonisé par les Romains, qui y bâtirent des villes et y creusèrent des ports, compris dans la seconde Lyonnaise, ce peuple reçut, dès le IIIe siècle, la foi chrétienne qui lui fut apportée par saint Nicaise, disciple de saint Denis. Après avoir vécu tranquille sous la domination romaine, il se révolta, ainsi que l'Armorique (Bretagne), en l'an 408 ; les contrées insurgées se constituèrent en république et furent gouvernées par des magistrats élus jusqu'à la conquête du pays par Clovis. Pendant cette première période de notre histoire, la Normandie fait partie de la Neustrie, qui comprenait tout le territoire occidental de la France, entre la Bretagne, la Bourgogne et l'Austrasie.

 

Au milieu des querelles sanglantes qui remplissent l'histoire des successeurs de Clovis, la Neustrie eut sa part de crimes et de calamités. Sigebert, roi d'Austrasie, excité par sa femme Brunehaut, enlève à son frère Chilpéric la plus grande partie de son royaume, Rouen et la Neustrie. Chilpéric est contraint de se réfugier dans Tournay ; désespéré, il semble attendre, dans une sorte d'impassibilité farouche, que sa ruine se consomme ; mais, moins prompte à se décourager, sa femme Frédégonde fait venir deux jeunes guerriers francs ; elle leur peint les malheurs de la famille royale, les attendrit, les anime encore en leur faisant boire des liqueurs enivrantes, et leur fait jurer de tuer Sigebert. Les deux guerriers partent pour la Neustrie, se présentent devant Sigebert le poignardent et tombent eux-mêmes percés de coups.

 

Délivré de son frère, Chilpéric rentre vainqueur à Paris ; il y trouve la reine Brunehaut, qu'il exilé à Rouen. Mais la veuve de Sigebert avait réussi à inspirer une passion violente au fils même de Chilpéric, Mérovée. Celui-ci s'échappe, va la rejoindre à Rouen, l'épouse et fait bénir cette union par l'évêque de Rouen, Prétextat, qui, parrain du jeune prince, lui portait une affection paternelle. Furieux, Chilpéric atteint les coupables, les sépare ; Brunehaut retourne en Austrasie ; quant à Mérovée, enfermé dans un monastère, il réussit à s'évader et erre quelque temps d'asile en asile. Enfin, se voyant près de tomber entre les mains de sa marâtre Frédégonde et de son père animé par elle, il se fait donner la mort par un de ses amis.

 

Cependant l'affection que l'évêque de Rouen avait témoignée à son pupille avait profondément irrité Chilpéric et Frédégonde. Prétextat est exilé à Jersey ; une des créatures de Frédégonde, Mésantius, est promu à sa place à la dignité épiscopale ; quelques années après, Chilpéric meurt, et Prétextat est rétabli. Frédégonde, outrée de fureur, fait assassiner le vieil évêque au pied des autels, pendant le service divin, par un serf de l'Église de Rouen. La mémoire de Prétextat resta chère au peuple de Rouen et l'Église l'honore comme un saint.

 

Mésantius remonte sur le siège épiscopal, toujours en butte à la haine et au mépris des Neustriens. La chaire épiscopale fut, après lui., occupée par deux saints, saint Romain et saint Ouen, dont l'ardente piété réussit à détruire, dans ces contrées, les derniers vestiges du paganisme.

 

Saint Ouen fonda les deux fameuses abbayes de Saint-Wandrille et de Jumièges et s'efforça de propager l'étude des lettres chrétiennes ; mais, après lui, la Neustrie, abandonnée aux exactions des seigneurs, aux invasions des pirates du Nord, ne respira un moment que sous le règne de Charlemagne. L'anarchie sanglante qui désola l'empire des Francs après la mort du grand empereur allait la livrer de nouveau aux envahissements des hommes du Nord, aux Northamans ou Normands, qui devaient lui donner sa dénomination définitive.

 

Le sol antique de la Gaule avait été envahi par des races barbares, d'origine et de mœurs diverses ; mais les invasions des Normands eurent, pour la France, un caractère étrange et inattendu. Dans son Histoire de la conquête de l'Angleterre, Augustin Thierry rapporte que « les vikings normands faisaient un genre de guerre tout nouveau et qui aurait déconcerté les mesures les mieux prises contre une agression ordinaire. Leurs flottes de bateaux à rames et à voiles entraient par l'embouchure des fleuves et les remontaient souvent jusqu'à leur source, jetant alternativement, sur les deux rives, des bandes de pillards intrépides et disciplinés. Lorsqu'un pont ou quelque autre obstacle arrêtait cette navigation, les équipages tiraient leurs navires à sec, les démontaient et les charriaient jusqu'à ce qu'ils eussent dépassé l'obstacle.

 

« Des fleuves, ils passaient dans les rivières, et puis d'une rivière dans l'autre, s'emparant de toutes les grandes îles, qu'ils fortifiaient pour en faire leurs quartiers d'hiver et y déposer, sous des cabanes rangées en files, leur butin et leurs captifs. Attaquant ainsi à l'improviste, et, lorsqu'ils étaient prévenus, faisant retraite avec une extrême facilité, ils parvinrent à dévaster des contrées entières, au point que, selon l'expression des contemporains, on n'y entendait plus un chien aboyer. Les châteaux et les lieux forts étaient le seul refuge contre eux ; mais, à cette première époque de leurs irruptions, il y en avait peu, et les murs mêmes des anciennes villes romaines tombaient en ruine.

 

« Pendant que les riches seigneurs de terres flanquaient leurs manoirs de tours crénelées et les entouraient de fossés profonds, les habitants du plat pays émigraient en masse de leurs villages, et allaient à la forêt voisine camper sous des huttes défendues par des abatis et des palissades. Mal protégés par les rois, les ducs et les comtes du pays, qui souvent traitaient avec l'ennemi pour eux seuls et aux dépens des pauvres, les paysans s'animaient quelquefois d'une bravoure désespérée, et, avec de simples bâtons, ils affrontaient les haches des Normands.

 

« D'autres fois, voyant toute résistance inutile, abattus et démoralisés, ils renonçaient à leur baptême pour détourner la fureur des païens, et, en signe de leur initiation au culte des dieux du Nord, ils mangeaient de la chair d'un cheval immolé en sacrifice. Cette apostasie ne fut point rare dans les lieux les plus exposés au débarquement des pirates ; leurs bandes mêmes se recrutèrent de gens qui avaient tout perdu par leurs ravages ; et d'anciens historiens assurent que le fameux roi de mer Hastings était fils d'un laboureur des environs de Troyes. »

 

Brûlée une première fois, en 841, par ces pirates, qui remontaient le cours de la Seine, pillant et ravageant tous les riverains, Rouen les voit s'établir dans ses murs en 845, puis se retirer. Mais, après ces courses rapides, vint la grande invasion, celle de 896. Roll ou Rollon, banni de la Norvège ; sa patrie, réunit autour de lui de hardis compagnons résolus à suivre tous les hasards de sa fortune.

 

Avec une flotte nombreuse, il entre dans la Seine, qu'il remonte jusqu'à Jumièges, a cinq lieues de Rouen. Aucune armée ne se présente pour leur disputer l'entrée du pays. Le prince qui régnait alors était Charles le Simple, faible d'esprit et de cœur. Au milieu de l'épouvante générale, seul l'archevêque de Rouen ose ne pas désespérer du salut de la ville : il se rend au camp des Normands et offre à Rollon l'entrée de Rouen, à la condition qu'il ne sera fait aucun mal aux habitants. Rollon accepte ; Rouen devient sa place d'armes, le centre de ses entreprises.

 

Après en avoir pris possession, il remonte la Seine jusqu'à l'embouchure de l'Eure, et là, établis dans un camp fortifié, les Normands attendent l'arrivée de l'armée que Charles réunissait enfin contre eux. Dans cette armée se trouvait un païen converti, le Norvégien Hastings ; connaissant l'énergie sauvage de ses anciens compatriotes, il donne le conseil de ne point tenter de forcer leurs retranchements : « Voilà un conseil de traître, » s'écrie un seigneur français. Hastings, indigné, quitte aussitôt le camp. La bataille s'engage ; les Normands sont vainqueurs, et le duc de France, chef de l'armée française, Regnauld, périt de la main d'un pêcheur de Rouen, qui avait suivi l'armée des envahisseurs.

 

Rollon poursuit sa marche victorieuse jusqu'à Paris, qu'il assiège inutilement. Forcé de reculer, il se rabat sur Bayeux, dont le comte est tué ; la beauté de la fille du comte, Popa, touche le coeur du chef normand, qui l'épouse. Après avoir pris Évreux, Rollon échoue devant Chartres. Néanmoins, la terreur que les Normands inspirent est si grande, que le cri général impose à Charles le Simple la nécessité de traiter avec ces pirates. La paix est conclue à Saint-Clair-sur-Epte, en 912. Rollon et ses principaux compagnons consentent à embrasser la foi chrétienne, à condition qu'on leur cédera les contrées maritimes, avec Rouen et ses dépendances.

 

On raconte qu'après la cérémonie, où Rollon jura foi et hommage au roi de France, on voulut exiger de lui qu'il s'agenouillât, selon l'usage, devant le roi et lui baisât le pied. « Jamais je ne m'agenouillerai devant un homme, » dit Rollon ; puis, les seigneurs français insistant, le Normand fit signe à un de ses gens de venir baiser à sa place le pied du roi. Le soldat se baisse, saisit le pied, puis, le relevant vivement comme s'il eût voulu le porter a sa bouche, jeta le roi à la renverse, aux grands éclats de rire de tous ses compagnons.

 

Dès lors, l'histoire des envahisseurs devint l'histoire même du pays auquel ils ont donné leur nom. Ils se partagèrent le pays ; les anciens propriétaires furent dépossédés ou contraints de tenir leurs domaines à ferme ou en vasselage ; mais le calme dont jouit enfin le pays, sous la domination ferme et intelligente de Rollon, le dédommagea un peu des malheurs de sa condition nouvelle ; en quelques années, les terres furent défrichées ; les villes, les églises, les monastères et les châteaux sortirent de leurs ruines. Longtemps après la mort de Rollon, le nom de ce chef de pirates resta célèbre en Normandie, comme celui de l'ennemi le plus acharné des larrons et du plus grand justicier de son siècle.

 

Guillaume Ier, fils de Rollon, recula les limites de son duché, vainquit une armée de rebelles normands, aux portes mêmes de Rouen, dans une prairie qui a conservé depuis le nom de pré de la Bataille, et mourut assassiné par trahison, dans une conférence où l'avait attiré Arnould, comte de Flandre. Ce duc, ainsi que ses successeurs, Richard Ier et Richard II, se distingua par une vive piété et par sa libéralité envers l'Église ; les moines normands, seuls historiens de cette époque, en ont récompensé ces princes par les éloges les plus magnifiques.

 

Sous Richard II, les paysans, écrasés d'impôts, tourmentés par les nouveaux dominateurs, formèrent un vaste complot pour secouer le joug de leurs tyrans. Ils choisirent des délégués qui se réunissaient en une assemblée générale et communiquaient ensuite à chaque village le résultat des délibérations. Raoul, oncle de Richard Il encore enfant, fut informé de ces assemblées secrètes et du lieu où elles se tenaient : il fond avec ses chevaliers sur ces paysans sans armes ; les supplices les plus atroces furent infligés à ces malheureux, ainsi qu'a tous ceux qui avaient comme eux nourri l'espoir de reconquérir leur liberté.

 

Sous Richard III et son frère Robert le Diable, l'histoire intérieure de la Normandie ne présente rien de remarquable ; mais c'est à cette époque que des aventuriers normands, sous la conduite des fils de Tancrède de Hauteville, étonnèrent le midi de l'Europe par l'éclat de leurs faits d'armes, et conquirent Naples et la Sicile.

 

Les habitudes et le caractère des Normands, à cette époque héroïque de leur histoire, ont été dépeints par Michelet dans son Histoire de France. Pour lui, les historiens de la conquête d'Angleterre et de Sicile se sont plu à représenter leurs Normands sous les formes et la taille colossale des héros de chevalerie. En Italie, un d'eux tue d'un coup de poing le cheval de l'envoyé grec. En Sicile, Roger, combattant cinquante mille fantassins avec cent trente chevaliers, est renversé sous son cheval, mais se dégage seul, et rapporte encore la selle.

 

Les ennemis des Normands, sans nier leur valeur, ne leur attribuent point ces forces surnaturelles. Les Allemands, qui les combattirent en Italie, se moquaient de leur petite taille. Dans leur guerre contre les Grecs et les Vénitiens, ces descendants de Rollon et d'Hastings se montrent peu marins et fort effrayés des tempêtes de l'Adriatique. Mélange d'audace et de ruse, conquérants et chicaneurs comme les anciens Romains, scribes et chevaliers, rasés comme les prêtres et bons amis des prêtres (au moins pour commencer) ; ils firent leur fortune par l'Église et malgré l'Église. La lance y fit, mais aussi la lance de Judas, comme parle Dante. Le héros de cette race, c'est Robert l'Avisé (Guiscard, Wise).

 

La Normandie était petite, et la police y était trop bonne pour qu'ils pussent butiner grand'chose les uns sur les autres. Il leur fallut donc aller, comme ils disaient, gaaignant par l'Europe. Mais l'Europe féodale, hérissée de châteaux, n'était pas au XIe siècle facile à parcourir. Ce n'était plus le temps où les petits chevaux des Hongrois galopaient jusqu'au Tibre, jusqu'à la Provence.

 

Chaque passe des fleuves, chaque poste dominant avait sa tour ; à chaque défilé on voyait descendre de la montagne quelque homme d'armes avec ses varlets et ses dogues, qui demandait péage ou bataille ; il visitait le petit bagage du voyageur, prenait part, quelquefois prenait tout, et l'homme par-dessus. Il n'y avait donc pas beaucoup à gaaigner en voyageant ainsi.

 

Nos Normands s'y prenaient mieux. Ils se mettaient plusieurs ensemble bien montés, bien armés, mais de plus affublés en pèlerins de bourdons et de coquilles ; ils prenaient même volontiers quelque moine avec eux. Alors, à qui eût voulu les arrêter ils auraient répondu doucement, avec leur accent traînant et nasillard, qu'ils étaient de pauvres pèlerins, qu'ils s'en allaient au Mont-Cassin, au saint sépulcre, à Saint-Jacques de Compostelle ; on respectait d'ordinaire une dévotion si bien armée. Le fait est qu'ils aimaient ces lointains pèlerinages : il n'y avait pas d'autre moyen d'échapper à l'ennui du manoir. Et puis c'étaient des routes fréquentées ; il y avait de bons coups à faire sur le chemin, et l'absolution au bout du voyage.

 

Tout au moins, comme ces pèlerinages étaient aussi des foires, on pouvait faire un peu de commerce, et gagner plus de cent pour cent en faisant son salut. Le meilleur négoce était celui des reliques : on rapportait une dent de saint Georges, un cheveu de la Vierge. On trouvait à s'en défaire à grand profit ; il y avait toujours quelque évêque qui voulait achalander son église, quelque prince prudent qui n'était pas fâché à tout événement d'avoir en bataille quelque relique sous sa cuirasse.

 

Le successeur de Robert le Diable, son bâtard Guillaume, allait illustrer le nom normand par la conquête de l'Angleterre. Il appuyait ses prétentions au trône de la Grande-Bretagne sur un testament que le feu roi des Anglo-Saxons, Édouard, aurait fait en sa faveur ; sur le don que le pape Alexandre Il faisait de ce royaume aux Normands, fils si dévoués de l'Église ; enfin, sur une nombreuse armée, composée d'aventuriers de toutes nations, qu'attirait l'espoir du pillage et des conquêtes. La victoire d'Hastings (1066) leur livra l'Angleterre. Le roi des Anglo-Saxons, l'intrépide Harold, y fut tué. Guillaume le Conquérant imposa les lois et la langue normandes à son nouveau royaume, qu'il partagea en fiefs au profit de ses compagnons.

 

Guillaume, depuis cette conquête, séjourna alternativement en Normandie, où il eut à réprimer la rébellion de son fils Robert, appuyée par de nombreux mécontents, et en Angleterre, où l'appelaient des révoltes continuelles, excitées par la tyrannie sanguinaire des nouveaux conquérants.

 

Ces atrocités contribuèrent à enrichir le clergé de Normandie. Les seigneurs de Normandie se sentaient parfois des remords en songeant aux crimes de toute sorte qu'ils avaient commis en Angleterre ; les évêques décidèrent qu'ils devaient s'en délivrer par la pénitence ou par des aumônes faites aux églises : les conquérants, enrichis par le pillage et les massacres, préférèrent en général ce dernier genre d'absolution. C'est de cette époque que date la construction des plus riches églises de Normandie.

 

Les États de Guillaume le Conquérant furent, à sa mort, partagés entre ses trois fils : Robert Courte-Heuse eut la Normandie ; Guillaume le Roux, l'Angleterre, et Henri le comté de Mortain. C'est ici que finit l'époque héroïque de la Normandie. Robert Courte-Heuse, prince faible et débauché, vit son pouvoir souvent menacé par la révolte de ses vassaux. En 1096, il partit pour la croisade.

 

L'un de ses frères, Guillaume le Roux étant mort, le troisième fils du Conquérant, Henri Beau-Clerc, profita de l'absence de son frère aîné pour s'emparer de la couronne d'Angleterre et du duché de Normandie ; Robert Courte-Heuse, a son retour, ayant tenté de reconquérir par les armes ce que l'usurpation lui avait enlevé, fut fait prisonnier par son frère, qui l'enferma dans un château du pays de Galles, après lui avoir crevé les yeux. Robert languit pendant trente ans dans cette prison, se consolant de sa captivité en composant des poésies, dont quelques-unes nous ont été conservées.

 

Henri Beau-Clerc réprima énergiquement l'insolence de ses vassaux. Ceux-ci lui suscitèrent un compétiteur dans la personne du jeune fils de Robert Courte-Heuse, Guillaume Clyton, et appelèrent à leur aide le roi de France, Louis le Gros. Mais Henri vainquit ces confédérés à Brenneville, ou plutôt Brémule (1119), bataille peu sanglante d'ailleurs, s'il est vrai qu'il n'y périt que trois hommes. Après avoir imposé au roi de France un traité désavantageux, Henri mourut ; laissant une fille, Mathilde, mariée à Geoffroy Piantagenet, comte d'Anjou. La discorde et la guerre continuèrent de désoler la Normandie.

 

Cependant les premières communes de Normandie datent de cette époque ; au milieu de ces dissensions rivales, les divers compétiteurs cherchaient à s'attacher par des concessions et des franchises les bourgeois, qui commençaient à s'enrichir par le commerce et l'industrie ; Geoffroy et Henri Plantagenet, qui lui succéda, abolirent en Normandie les charges les plus onéreuses, fruits amers de la conquête, et accordèrent des privilèges importants aux bourgeois de Rouen et de la ville d'Eu.

 

Cette époque est celle de la plus grande puissance des Normands et l'origine des longues guerres de l'Angleterre et de la France. Éléonore de Guyenne, fille du comte de Poitiers et d'Aquitaine, avait épousé le roi de France, Louis VII ; un divorce les sépara en 1150, et, la même année, Éléonore épousait Henri Plantagenet, duc d'Anjou et de Normandie, bientôt roi d'Angleterre sous le nom de Henri II ; elle lui apportait en dot toute la France occidentale, de Nantes aux Pyrénées.

 

Maître en France d'un territoire beaucoup plus étendu que celui du roi, possédant une étendue de pays qui correspondait à quarante-sept de nos départements actuels, tandis que Louis VII n'en possédait pas vingt, Henri II vit bientôt sa puissance ébranlée par sa lutte avec l'archevêque de Cantorbéry, Thomas Becket, qu'il fit assassiner, et par la révolte de ses fils appuyés par le roi de France. Il mourut, laissant sa couronne à son fils Richard Coeur de Lion ; celui-ci avait eu, dans le roi dé France Philippe-Auguste, un ami dévoué et fidèle.

 

Pendant la croisade qu'ils entreprirent ensemble, ils ne tardèrent pas à se brouiller. Laissant le chevaleresque roi d'Angleterre étonner la Palestine par ses exploits et révolter par son orgueil les princes ses compagnons, Philippe, revenu en France, excita Jean sans Terre, frère de Richard, à s'emparer du trône d'Angleterre. Richard, longtemps captif en Autriche, ne put revenir qu'après avoir payé une. rançon énorme. Il réduisit aisément ses vassaux révoltés ; mais il mourut bientôt, atteint d'une flèche au siège de Châlus, petit château du Limousin (1199).

 

Son frère et successeur, Jean sans Terre, fait prisonnier a Mirebeau Arthur de Bretagne, fils de son frère aîné, Geoffroy, qui faisait valoir ses droits à la couronne anglo-normande. Il l'enferme dans le château de Rouen, puis le fait assassiner et jeter dans la Seine. Philippe profite avidement du crime de Jean sans Terre et de l'horreur que ses perfidies et ses cruautés inspiraient aux Normands. Il le fait citer devant le tribunal des pairs, pour répondre du meurtre d'Arthur et, sur son refus de comparaître, fait confisquer les provinces que Jean possédait en France. La Normandie fut ainsi réunie à la couronne de France (1204).

 

A dater de cette époque, l'histoire de cette province se confond avec celle de la France. Philippe-Auguste assure son autorité en Normandie, en achetant la plupart des fiefs importants et en confirmant les privilèges des communes. Sous l'avide Philippe le Bel, des impôts excessifs provoquèrent une révolte, bientôt étouffée.

 

Louis le Hutin octroie à la province la charte dite Charte aux Normands, qui assurait aux Normands le droit de n'être jamais cités devant une autre juridiction que celle de leur province. Cette charte, longtemps respectée, ne fut abolie réellement que sous Louis XIV, et, s'il arrivait qu'une ordonnance royale en violât quelque disposition, on y ajoutait cette réserve expresse, qui rappelait l'existence du droit, lors même qu'il était violé : Nonobstant clameur de haro et charte normande.

 

La Normandie fut constituée en duché apanager en faveur du fils aîné de Philippe de Valois ; ce fut Louis XI qui la réunit définitivement au domaine royal. Pendant la guerre de Cent ans, dont elle fut souvent le théâtre, la Normandie. fut dévastée par les Anglais, et l'épidémie célèbre connue sous le nom de peste noire réduisit de moitié le nombre de ses habitants. Depuis Louis XI, elle jouit pendant près d'un siècle d'une paix dont elle profita pour tourner son activité vers le commerce et les expéditions maritimes.

 

François Ier encouragea l'esprit de découverte qui animait, au XVIe siècle, les marins normands, en fondant à l'embouchure de la Seine le port du Havre. Mais la province vit bientôt cette prospérité s'évanouir pendant les guerres de religion. Les protestants se rendirent maîtres de Rouen qui, reprise par les catholiques, fut livrée au pillage ; Le Havre resta deux ans au pouvoir des Anglais, et les supplices infligés aux huguenots, les massacres qui suivirent la Saint-Barthélemy portèrent la désolation et la ruine dans ce beau pays. Un statisticien du XVIe siècle calculait que la guerre civile avait enlevé à la Normandie plus de cent cinquante mille habitants.

 

La Normandie fut le théâtre de la lutte entre Henri IV et la Ligue, dont les combats d'Arques et d'Ivry sont les épisodes les plus importants. Henri, maître du royaume, releva le commerce et la marine normande, qui prospéra de nouveau jusqu'à l'époque de nos désastres, à la fin du règne de Louis XIV. Sous ce prince, les états de Normandie, qui s'étaient longtemps maintenus, disparurent enfin ; mais si la province perdit quelques-uns de ses privilèges, la prospérité matérielle y gagna.

 

Au XVIIIe siècle, la lutte du vieil esprit provincial contre l'unité française semble parfois se ranimer, sous Louis XV, au sein du parlement de Normandie ; et, dans les premiers temps de la Révolution, ce fut à Caen que s'organisa, en 1793, l'insurrection dirigée par les Girondins unis aux royalistes ; mais l'armée insurrectionnelle, conduite par Wimpfhu et le marquis de Puisaye, fut vaincue à Vernon, et la Normandie fut soumise à l'autorité de la Convention. Dès lors, malgré le voisinage de la Bretagne révoltée, elle resta tranquille, et ce fut a peine si la chouannerie réussit à troubler un moment quelques cantons de la basse Normandie.

 

Sous Napoléon Ier, le génie commercial de la Normandie prit un nouvel essor. Jamais l'industrie et les productions n'y furent plus actives ni plus prospères ; mais, si elle n'eut pas a souffrir des invasions en 1814 et en 1815, elle paya son tribut à la guerre de 1870-1871.

 

Dès le 1er novembre, un corps formé de 7 bataillons de mobiles, de 8 compagnies de francs-tireurs, de 2 escadrons de hussards, avec une batterie d'artillerie et quelques gardes nationaux mobilisés, fut chargé de couvrir, sur la rive droite de la Seine, Rouen et Le Havre, et ces troupes se déployèrent en avant de Rouen jusqu'à Gournay, Écouen et Les Andelys (Eure).

 

Mais, le 4 décembre, les mobiles furent repoussés, à Buchy, par le huitième corps allemand qui venait de Metz ; ils rentrèrent à Rouen vers cinq heures du soir et y causèrent une violente émotion. La ville était ouverte, sans fortifications et dominée par de hautes collines qui rendaient, dans les conditions présentes, toute défense impossible. Le conseil municipal assemblé à la hâte délibéra, et il fut décidé que la ville ne serait pas défendue.

 

Le 5 décembre, le général Briand, qui avait été antérieurement chargé de la défense de la place, voyant que l'on ne convoquait pas la garde nationale à l'approche de l'ennemi et que. les autorités étaient décidées à ne pas défendre la ville, se retira sur Le Havre, qui venait d'être fortifié par les soins du capitaine de vaisseau Mouchez, et Le Havre se trouva défendu par un corps d'environ 20 000 hommes.

 

Après l'occupation de Rouen, les Allemands avaient établi leurs postes avancés sur toute la ligne qui s'étend entre les deux rives de la Seine, d'Elbeuf à La Bouille. Un corps de 1 500 Français entreprit de forcer les postes avancés de l'ennemi. L'action s'engagea près de Moulineaux, a 15 kilomètres au sud-ouest de Rouen ; l'ennemi en fut chassé et poursuivi jusqu'au Grand-Couronne. Il voulut le lendemain reprendre ses positions, mais fut chaudement reçu et définitivement repoussé. Les francs-tireurs du Calvados et les mobiles de l'Ardèche et des Landes eurent principalement l'honneur de ces deux journées.

 

Le 1er et le 2 janvier, les Allemands se contentèrent de mettre quelques canons en batterie sur la route du Grand-Couronne a Elbeuf, et vers deux heures ils tirèrent plusieurs coups de feu sur Moulineaux ; mais, le 3 au soir, d'épaisses colonnes de Prussiens partirent de Rouen et se dirigèrent vers le Grand-Couronne, où ils firent halte et passèrent une partie de la nuit. Ils étaient 20 000 à 25 000 avec trente-six canons. Le lendemain, avant six heures du matin, une formidable fusillade éclata. C'étaient toutes les forces ennemies qui se ruaient sur la faible avant-garde française.

 

Dans leur Géographie de la Seine-Inférieure, J. Bunel et A. Tougard rapportent que « les Prussiens étaient quinze contre un ; de plus, un brouillard extrêmement épais permit d'avancer sans être vu. Tout d'abord un détachement de quatre-vingts mobiles, qui n'avaient pris aucune mesure pour éviter une surprise, fut enveloppé et fait prisonnier. Les lourdes masses allemandes gravirent à grand'peine les flancs escarpés du Château-Robert. Sur la plate-forme du vieux donjon, une poignée d'hommes, soutenue de deux canons, foudroyait à bout portant les troupes allemandes qui montaient toujours et par un feu plongeant ouvrait de vastes trouées dans leurs rangs épais.

 

« Mais quand ces braves gens eurent perdu douze des leurs et virent l'ennemi déborder de toutes parts sur le plateau, ils durent opérer leur retraite. Elle fut lente et protégée par une fusillade des mieux nourries. A dix heures, les Français manœuvraient au-dessus de La Bouille, à Saint-Ouen-de-Thiberville (Eure). Nos tirailleurs s'adossèrent a l'église et firent sur l'ennemi un feu terrible. Notre dernier canon ne fut pris qu'après la mort des quatre artilleurs qui le servaient ; vers deux heures et demie, la canonnade cessa de gronder, tout était à peu près terminé. Les Français avaient perdu environ 600 hommes et les Allemands 3 000. »

 

Cependant l'ennemi avançait toujours ; Rouen, Dieppe, Fécamp, Bolbec tombèrent en son pouvoir. Il allait marcher sur Le havre lorsque ses troupes furent rappelées au nord-est par suite de l'heureuse diversion de l'armée du Nord commandée par le général Faidherbe. Dieppe et plusieurs autres villes furent alors évacuées par les Allemands ; mais ils ne cessèrent d'occuper Rouen, qui fut largement mis à contribution et resta entre leurs mains comme centre d'opérations futures. Après plus de sept mois d'occupation, le pays se vit enfin délivré ; mais épuisé par les réquisitions des envahisseurs. Le département de la Seine-maritime avait eu à payer la somme énorme de 14 864 964 fr. 30 centimes.

 

 

Les départements et leur histoire - Paris - 75 -

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Les départements et leur histoire - Paris - 75 -
Histoire du département de Paris
(Région Ile-de-France)
 
L'île étroite qui fut le berceau de Paris n'a dû paraître au-dessus des eaux du fleuve qu'après les révolutions géologiques dont la contrée fut le théâtre vers la fin de la période tertiaire et lorsque notre continent eut reçu à peu près sa configuration actuelle ; la série des siècles qui constituent la période quaternaire dessina ensuite, par la retraite des glaces et des eaux, les vallées et les plaines qui constituent le vaste bassin dont cette île, qui sortit de l'abaissement de la mer, occupe la partie centrale et forme aujourd'hui la Cité.
 
 
Elle faisait originairement partie d'un groupe de cinq îles dont trois ont été successivement supprimées par des travaux d'utilité générale. Une seule reste près de la première : c'est l'île Saint-Louis ou Notre-Dame. La surface du bassin de Paris est limitée sur une partie considérable de son contour par des collines plus ou moins élevées qui lui font une enceinte ; la Seine, qui coule au milieu, reçoit les eaux de la Bièvre, faible rivière qui a creusé une étroite vallée, et à l'est, en amont, la Marne vient joindre son cours à celui du fleuve.
 
 
Les observations géologiques faites dans le sol de ce bassin ainsi déterminé ont démontré que les eaux de l'Océan y séjournèrent à une époque inconnue : les huîtres, les coquilles, les oursins, les squelettes de poissons, les os de baleines, les dents de squales, les empreintes de plantes marines, etc., qu'on y a découverts démontrent d'une manière indubitable la présence et l'action prolongée des eaux de la mer en ces parages.
 
 
Quand celle-ci se retira, le fleuve dut s'étendre sur une surface considérable et y former des. dépôts fluvio-marins ; puis les alluvions s'entassèrent ; le dessèchement progressif créa des marais ; enfin la Seine et la Marne tracèrent leurs lits tels à peu près qu'on les voit aujourd'hui. Une végétation abondante, étrangère aux essences qui s'y trouvent maintenant, envahit le sol récemment découvert ; les animaux purent y vivre.
 
 
Notre grand Cuvier, à l'aide des ossements qu'ils ont laissés dans les carrières du bassin de Paris, a pu faire reparaître une quinzaine de quadrupèdes et d'oiseaux qui durent habiter cette contrée à cette époque reculée. L'homme y vint alors, et, pour défendre sa misérable existence, il dut disputer aux animaux féroces, lions, tigres, etc., dont on a retrouvé les restes, les cavernes qui leur servaient de retraites.
 
 
C'est à ce moment qu'apparaissent les premières traces d'industrie. L'exploitation des sables voisins du Champ-de-Mars a décelé la présence d'instruments de chasse en silex grossièrement taillé. Bientôt une industrie un peu plus avancée permit aux sauvages habitants des rives de la Seine de creuser des barques dans le tronc d'un arbre (on a retrouvé un de ces bateaux monoxyles dans les alluvions de l'île des Cygnes) ; le fleuve fut traversé et des cabanes de terre et de branchages établies dans l'île.
 
 
Des fouilles opérées dans l'ancien sol, en mettant à découvert des instruments de silex d'un travail plus perfectionné que ceux de l'époque antérieure, montrent que l'habitation de l'île de la Seine date d'une haute antiquité. Les monuments mégalithiques et les sépultures datant des époques antéhistoriques découvertes de nos jours au bois de Vincennes, à La Varenne-Saint-Hilaire, sur les bords de la Marne, sur ceux de la Seine à Paris, à Meudon, à Marly, auprès de Saint-Germain-en-Laye, à Argenteuil et jusqu'à l'embouchure de l'Oise, à Conflans-Sainte-Honorine, démontrent combien les hommes qui occupèrent alors le territoire qui devint plus lard celui des Parisii surent profiter des avantages que leur offrait la situation de la région qu'ils habitaient.
 
 
Des conquérants galls, celtes ou kymris se rendirent maîtres de cette région ; plus civilisée que celle dont elle était héritière, cette population nouvelle construisit des ponts qui rendirent faciles les communications entre l'île et les deux rives du fleuve ; elle cultivait le froment, l'orge et l'avoine et menait paître de nombreux troupeaux d'animaux domestiques dans les terrains de la rive gauche.
Quand César vint à l'assemblée des peuples de la Gaule convoqués par lui à Lutèce (tel était le nom de l'île de la Seine et de la bourgade qu'on y avait élevée), les habitants, descendus des Celtes, des Galls ou des Kymris, arrivés successivement d'Asie, faisaient partie d'un clan ou tribu dont l'auteur des Commentaires nomme les membres Parisii.
 
 
Le Moyen Age inventa une origine troyenne à ce nom devenu si célèbre : Francus, fils d'Hector, vint fonder Troyes en Champagne et une ville dans une île de la Seine à laquelle il appliqua pieusement le nom de son oncle Pâris ; l'imparfaite et puérile érudition de nos pères en fait d'étymologie était frappée d'une concordance de nom comme d'une preuve historique irréfragable. Troyes en Champagne et Paris en France devaient nécessairement dériver de la Troie de l'Iliade et du Pâris qui ravit Hélène.
 
 
Au XVIe siècle, une érudition grecque un peu plus avancée et le désir de trouver dans une étymologie la consécration d'un droit déjà bien cher à nos compatriotes firent imaginer que Paris venait du mot parrhisia, qui signifie le franc parler : « chose autant propre aux Parisiens qu'à nation quelconque, » comme dit le vieux moine octogénaire Du Breul, qui s'intitule avec tant de soin Parisien sur le titre de ses Antiquités de Paris, ainsi que l'avaient fait d'ailleurs Gilles Corrozet et Nicolas Bonfons, les premiers historiens de la grande cité.
 
 
L'opinion qui fait dériver le nom de notre capitale du celtique par ou bar, frontière, offre, à défaut de certitude, plus de vraisemblance. On suppose que les Parisii, originaires de la Belgique, vinrent se fixer sur les bords de la Seine après en avoir obtenu la permission des Senones ; ils se soumirent même, pour s'assurer la protection de celte nation puissante, à une certaine dépendance. Leur territoire, borné à une circonférence de dix à douze lieues, était enclavé entre les Silvanectes au nord, les Meldi à l'est, les Senones au sud-est, les Carnutes au sud-ouest.
 
 
Telle était la situation où César trouva les Parisii en l'an 54 avant Jésus-Christ. Lui-même raconte dans ses Commentaires qu'il convoqua dans leur ville une assemblée de chefs gaulois, desquels il obtint une levée de cavalerie. L'année suivante, une insurrection générale ayant éclaté, Labiénus se vit arrêter au confluent de la Seine et de la Marne par l'armée confédérée, sous les ordres du vieux Camulogène, chef des Aulerci.
 
 
Après avoir remonté le cours du fleuve pour s'emparer de Melun, il le redescendit, mais par la rive gauche, et vint camper sur le mont Leucotitius (montagne Sainte-Geneviève). C'est là que les Parisiens, après avoir mis le feu à leur ville, vinrent se réunir à l'armée gauloise que la marche du général romain avait forcée de se replier. Les Gaulois furent vaincus dans une bataille livrée dans les terrains qui se trouvent compris aujourd'hui entre lssy et Vaugirard. Camulogène fut tué dans l'action.
 
 
Quoique César présente les Parisii comme un peuple dont l'alliance lui est acquise, il est permis d'en douter lorsqu'on les voit fournir ensuite leur contingent à la grande armée de Vercingétorix ; faible contingent, à la vérité, et qui démontre leur peu d'importance. Réunis aux Pictaves, aux Turones et aux Suessiones, ils ne fournirent que huit mille hommes. La conquête des Gaules achevée, il ne fut plus question des Parisii, si ce n'est dans la distribution en provinces qui les rangea dans la Lyonnaise.
 
 
L'excellente position des Parisii, déjà remarquée par César, leur valut l'honneur de voir plusieurs empereurs habiter parmi eux, comme nous aurons occasion de le dire en parlant de Paris. L'importance que leur ville acquit se conserva sous les Francs vainqueurs, qui en firent une de leurs capitales. L'invasion austrasienne dépouilla les Parisii de cet honneur. Ils eurent simplement parmi eux des comtes, et leur territoire forma un comté qui dépendait du duché de France.
 
 
Gérard était comte de Paris en 759. Étienne, qui lui succéda, figure dans les capitulaires. Son successeur, Bigon ou Pécopin, épousa une fille de Louis le Débonnaire. Vers ce temps, les comtes de Paris devinrent héréditaires. C'est : Gérard II, qui se déclara pour Lothaire ; Conrad, que l'abbé Gozlin entraîna dans le parti de Louis le Germanique ; Odo ou Eudes, qui défendit si bien Paris en 885 et devint roi ; Robert, qui fut roi aussi ; Hugues le Grand, qui se contenta du titre de duc de France, et enfin Hugues Capet, qui fixa définitivement sur sa tête et sur celles de ses descendants la couronne royale en 987. Devenus depuis longtemps de grands personnages, les comtes de Paris se déchargeaient sur des vicomtes de l'administration particulière de la ville. Dès l'an 900, nous trouvons un vicomte de Paris, Grimoard.
 
 
A partir de la révolution de 987, qui assura à Paris le rang de capitale de la France future, l'histoire du comté de Paris se confond avec celle du royaume entier. Nous arrêtons donc nécessairement ici ce que nous avons à dire en général du département de la Seine, dont l'histoire se retrouvera dans celle de Paris et des localités qui l'entourent, nous bornant à signaler l'héroïque patriotisme dont notre banlieue donna plus d'une fois l'exemple, principalement en 1814 et 1815, à la barrière Clichy et sur les huttes Chaumont.
 
 
Toutefois, nous ne pouvons nous dispenser de dire un mot des terribles événements dont le département de la Seine a été théâtre et victime durant la guerre franco-allemande de 1870-1871. Dès le 5 septembre 1870, à l'approche des troupes ennemies, des commencements de fortifications avaient été ordonnés aux alentours de Paris ; mais on avait malheureusement négligé le plateau de Châtillon, qui domine le fort d'Issy et où les Prussiens devaient plus tard .établir de formidables batteries pour cette oeuvre odieuse du bombardement. de la capitale, devant laquelle leur haine envieuse ne devait pas reculer.
 
 
Le 16 septembre, la marche des corps composant les deux armées allemandes chargées des opérations contre Paris se dessinant de plus en plus, un mouvement d'émigration se prononce, en même temps qu'un mouvement en sens inverse se produit. L'investissement, commencé le 18, continue le 19 et est complet le 21. L'implacable blocus devait durer près de cinq mois. On conçoit quel dut être le sort des malheureux habitants de la banlieue parisienne qui n'avaient pas abandonné leurs foyers devant le flot de l'invasion.
 
 
On sait aussi quelles ruines amoncelèrent les soldats allemands autour de la ville assiégée ; mais il est difficile de raconter les souffrances de tout genre qu'endura la population qui y vécut enfermée durant ce long espace de temps. Pourtant, au cours de l'article que nous consacrons ci-dessous à Paris, nous dirons les douloureuses péripéties de ce siège mémorable, ainsi que les combats qui eurent lieu aux environs de la place.
 
 
Parmi les départements envahis, le département de la Seine est celui qui eut le plus à souffrir ; ses pertes se sont élevées à la somme énorme de 269 496 022 francs.

Bonjour et bonne journée à tous...

Publié à 08:24 par acoeuretacris

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à tous.... 

 bonne journée...

le soleil s'en est allé...

mais Je souhaite qu'il brille pour toujours dans vos coeurs...

Bisous... 

 

Quand...

 

Quand tu verseras une larme,
Quand tu lanceras un cri d'alarme
,
Quand tu sera
s fatiguée,
Quand tu seras tann
ée,
Je serai toujours là pour
t'encourager.

Quand tu auras besoin d'une oreille pour t'écou
ter,
Quand tu auras besoin d'une main pour te
relever,
Quand tu auras besoin d'un câlin pour
t'apaiser,
Je serai toujours là pour te conso
ler.

Quand la vie te décevra,

Quand un grand
mur se dresseradevant toi,
Quand tu auras peu
r de foncer,
Je serai toujours là pour t'aider
.

Quand le soleil s'éteindra
dans ton âme,
Quand tu croiras que la vie perd
son charme,
Quand les idées noires te désarme
nt,
Je serai toujours là pour te tendre la main
.

Quand tu seras devant trop
de détours,
Quand tu ne trouveras plus le chem
in du retour,
Quand tu chercheras le Nord dans
le jour,
Je serai toujours là pour te guider.


Quand, un jour, la chance te
souriras,
Quand le ciel se dégagera pour toi,

Quand ton souri
re resplendira,
Je serai toujours là pour rire
avec toi.

Quand tes rires se changeront en f
ou-rires,
Quand une simple fleur te fera souri
re,
Quand le bonheur emplira to
n coeur,
Je serai toujours là pour cultiver ce
Bonheur.

Si tu as besoin de
moi,
Peu importe l'heure qu'il
sera,
Peu importe le temps qu'
il fera,
je serais toujours là pour toi

 

(auteur inconnu)

 

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à demain....

Publié à 21:01 par acoeuretacris
à demain....

 La nuit 

Quand la nuit délivrée s'effondre sur mon lit
Se glissant sur les tuiles luisantes du toit
Jusque devant mes yeux pour apaiser l'envie
Des caresses brûlantes en dessous des draps,

Quand mon sommeil s'enfuit soudain à ta poursuite,
Que le rêve et la vie dansent tant qu'ils se figent,
Que plus rien ne semble ralentir cette fuite
Des soupirs espacés que l'absence m'inflige,

Les paupières du coeur entrouvertes s'amusent
À laisser transpirer des horizons splendides
Loin derrière ces pays où les odeurs infusent
Mes espoirs essaimés au dessein de l'exode.

Frontières et mots déçus n'ont plus aucun pouvoir
Dans ce monde impérieux qui s'impose soudain
Et toutes mes pensées vers lui se laissent choir
Comme l'eau vers la mer et les vies au destin.

Esseulés, sans issue, mes songes sont scellés ;
Tous font le même rêve : dans un orbe, une femme
Est assise en tailleur, comme sur un secret ;
Tous l'aiment et sont prêts à lui dévouer l'âme.

C'est quand je suis ainsi enivré par la nuit,
Quand tu dors sûrement, que tes rêves sont doux,
Que tout mon corps s'éveille à l'idée d'une vie ;
Qu'il tremble parfois même en murmurant un « nous »

Entouré de merveilles et d'un bonheur promis
Par nos enfants rieurs que je devine heureux ;
Leur moindre coup de pied dans mes pensées suffit
À les faire courir et jouer dans tes yeux.

L'avenir n'a plus d'ombre et je crois détenir
Dans ma paume crispée, comme on serre la vie,
Mon sort avec ton coeur lié par un sourire.
Je sens battre la chair et les rêves à demi,

Tu t'appuies contre moi pour que nos âmes vibrent,
L'harmonieuse musique est déjà en cavale,
Nos souffles suspendus ont trop peur d'être libres ;
Nous les retenons tant que la nuit les avale.

Là, j'entrouvre les yeux pour trouver ton regard :
Ils ne voient que les blancs murs de ma solitude,
Mes mains battent les draps en cherchant au hasard
Le revers de ta main, mais le réveil est rude...

Car la nuit t'a repris. Il me reste l'espoir !
Mon sommeil est parti voguer loin vers le jour
Il te cherche pourtant de l'aube jusqu'au soir
Mais la nuit t'a repris... Il me reste l'amour.
 
(auteur inconnu)
 
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Les fruits - Le Kumquat -

Publié à 18:30 par acoeuretacris Tags : fruits
Les fruits - Le Kumquat -

Le kumquat est un fruit d'extrême orient. Son nom scientifique est le fortunella japonica. Il est de la famille des rutacées. Originaire de Chine, ce petit arbuste, souvent planté à titre ornemental, fleurit plus tardivement que les citrus.

Ses petits fruits, mûrs en janvier, se consomment avec la peau, frais ou confits. Ils ont une saveur un peu amère. Cultivé sous une exposition abritée, chaude et ensoleillée, cet agrume fructifie en automne. Pour une bonne croissance, une terre légère et non calcaire avec arrosage hebdomadaire est fortement conseillé. Autofertile, il n’a pas besoin d’un autre arbre pour être pollinisé

 

**********

 

Outre son aspect esthétique, le kumquat produit en effet des petits fruits délicieux, que l'on peut manger crus ou mieux encore cuits ou confits. Le canard au kumquat est, par exemple, un véritable délice de la cuisine asiatique servie à Tahiti.

La chair juteuse est sucrée. La peau est très tendre, fine et donc comestible : de toutes façons, la taille du fruit interdit de le peler. Le kumquat se consomme tel ou dans une salade.

Les kumquats ont toutes les qualités des agrumes : richesse en vitamine C, carotènes, flavonoïdes. Ainsi, ce sont des fruits qui participent à la protection de l’organisme contre certains cancers et la maladie cardio-vasculaire.
Facile à croquer, sa richesse en fibres en fait une aide précieuse pour lutter contre la constipation.

Les fruits - Le jaboticaba -

Publié à 18:27 par acoeuretacris Tags : fruits
Les fruits - Le jaboticaba -

Cette plante est de la famille des Myrtaceaes. Elle a une résistance au froid moyenne qui est plus ou moins résistant, et à Phoenix il faut la protéger les nuits les plus froides. Elle est résistante jusqu'à -6° C. Elle n'aime pas non plus le fort soleil et son emplacement favori est l'ombre légère.

Ses origines sont brésilienne, et ce type de petit arbre buissonant ne se trouve pratiquement nulle part ailleurs. Il se multiplie par germination de graines. Ce petit arbre venant du Brésil n'est pas trés connu dans les autres zones tropicales. Il a un feuillage persistant et croît relativement lentement. Ses feuilles sont opposées, lancéolées avec une consistance de cuir et mesurent 5 cm ou moins.

A peu prés 1 mois aprés la floraison, les fruits noir-pourpre mûrissent. Ils ressemblent à des raisins, à la fois en apparence et goût. La peau dure entoure une pulpe douce et juteuse qui est trés légèrement aromatique. Le fruit contient généralement une unique petite graine. La première récolte est produite au printemps et est suivie par 2 ou 3 récoltes plus légères à à peu prés un mois d'intervalle. Le fruit est mangé frais ou utilisé en confitures.

 

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Le jaboticaba se consomme tel quel, comme le raisin. On le met dans les salades de fruits. Il décore les assiettes de fromages. Il est aussi excellent en gelée, en confiture, en jus et en vin. C'est un fruit nourrissant, très sucré. Ce fruit est peu connu hors du Brésil. La pulpe riche en vitamines a une saveur aigre-douce très aromatique.

Les fruits - La grenade -

Publié à 18:23 par acoeuretacris Tags : fruits
Les fruits - La grenade -

La Grenade portait le nom latin de Punica granatum. Elle est de la famille des Punicacées. La Partie utilisée sont les graines et les fruits. Ce fruit est surtout connu car c'est de lui qu'est tiré le sirop de grenadine. Il faut savoir que le sirop de grenadine est constitué de bien d'autres ingrédients et que le jus de grenade ne représente qu'une toute petite partie du mélange et que d'autres fruits viennent le compléter.

La grenade est originaire du Moyen-Orient on pense qu'elle vient d'Iran et elles est connue des hommes depuis de très longues années. Dans la mythologie grecque, le grenadier est le symbole d'Aphrodite à Chypre. Au Moyen-Âge, il est un attribut de la Vierge. La médecine du Moyen-Âge associait une propriété curative à une partie du corps humain, par ressemblance. Ainsi, la grenade était censée guérir les maux de dents, car, tranchée, elle rassemble à une bouche où les dents seraient les graines.

Utilisations : l'écorce astringente est utilisée pour le tannage des peaux et en médecine substance ténifuge. Le fruit contient des graines acidulées, comestibles en gelée ou en sorbet. Le suc est rafraîchissant, diurétique et édulcorant.

 

**********

 

La bible fait plusieurs fois mention de ce fruit et d'aucun le considère comme étant en réalité le fruit défendu et l'arbre dont il est issu serait selon certain textes biblique le grenadier.

Dans la tradition chinoise, on offre une grenade aux nouveaux époux en guise de promesse d'une nombreuse descendance. En Turquie, les jeunes mariées en jettent une au sol et pronostiquent le nombre d'enfants qu'elles auront par celui des graines qui s'en échappent. Son jus accroît la fertilité et passe même pour un antidote à la stérilité en Afrique du Nord et en Inde.

Comme l'abondance de ses pépins associe également ce fruit à la richesse, on comprend pourquoi les Siciliens utilisent des branches de grenadier pour découvrir les trésors cachés.

Les concentrations en éléments actifs des fruits leurs confèrent des vertus thérapeutiques très connues (anti-inflammatoires, purge...

Les fruits - Le Goumi -

Publié à 17:49 par acoeuretacris Tags : fruits
Les fruits - Le Goumi -

Il est de de la famille du cornouiller, c'est un fruits comestibles. Cet arbuste buissonnant est l'ami des collines rocheuses, exposées aux ardeurs du soleil. Planté dans les jardins et les parcs, il atteint plusieurs mètres de hauteur, croît très lentement et supporte toutes les intempéries. De nature plus que modeste, le cormier se contente des terrains les plus ingrats et se laisse tailler tant qu'il vous plaira. Aussi rend-il de grands services dans la création des haies et des tonnelles.



Son abondante floraison commence dès fin février. Il fête â sa façon le carnaval, nous réjouissant de ses milliers de petites fleurs qui garnissent les branches très ramifiées et semblent recouvrir le buisson d'un voile jaune. Dès la fin de l'été, les cormes mûrissent. De forme allongé, elles pendent entre les feuilles, passant du jaune orange au rouge vif, et deviennent rouge bordeau a maturité. A ce moment, elles sont très agréable â déguster et donnent d'excellentes confitures et d' excellents vins.

Voyage... Cuba -

Publié à 16:16 par acoeuretacris Tags : voyage cuba
Voyage... Cuba -
L'ile de Cuba

Histoire de Cuba

L'archipel cubain fut découvert le 27 octobre 1492 par Christophe Colomb, lors de son premier voyage dans ce qui serait plus tard le Nouveau Monde.
Les sept premières villes furent fondées au début du XVIe siècle par Diego Velazquez, qui dirigea la conquête du pays. Ce sont : Baracoa, Bayamo, Santiago de Cuba, la Santisima Trinidad, Sancti Spiritus, Santa Maria del Puerto del Principe (Camaguëy) et San Cristobal de La Habana.

La domination espagnole dura plus que quatre siècles et prit fin en 1898 avec l'occupation du pays par les Etats-Unis, qui se prolongea jusqu'en 1902, date à laquelle fut instaurée une république néo-coloniale.

L'histoire de l'île fut marquée par de constantes luttes indépendantistes, qui débutèrent le 10 Octobre 1868 et dont l'étape définitive commença la 26 juillet 1953 avec l'attaque de la caserne Moncada, sous la direction de Fidel Castro Ruz. Cette dernière phase déboucha sur la victoire populaire révolutionnaire du 1er janvier 1959.

Ch. Colomb

Les Grandes Dates de l'histoire de Cuba

27 Octobre 1492 : Arrivée de Christophe Colomb lors de son premier voyage en Amérique.


16 Novembre 1519 : Création de Saint Christophe de La Havane à son emplacement actuel.


12 Août 1762 : Prise de La Havane par les Anglais.

19 Novembre 1837 : Mise en service du Chemin de Fer, troisième au monde, essentiellement pour la canne à sucre.


28 Janvier 1853 : Naissance à La Havane de José Marti,
journaliste et poète, fondateur du parti révolutionnaire cubain.

1868 : Première guerre d’indépendance.

1880 : Abolition formelle de l’esclavage.

24 Février 1895 : Début de la dernière guerre d’indépendance contre l’Espagne.

19 Mai 1895 : Mort au combat de José Marti.

7 Décembre 1896 : Mort au combat d’Antonio Maceo.

18 Février 1898 : Explosion du cuirassé nord-américain Maine. Auto-provocation (déjà) destiné à favorisé l’entrée des USA dans la guerre Hispano-Cubaine.

20 Mai 1802 : Les USA instaurent à Cuba une république néo-coloniale conforme à ses intérêts.

12 Août 1933 : Chute de la dictature de Gerardo Machado au service des intérêts nord américains et instauration d’un gouvernement révolutionnaire provisoire.

10 Mars 1952 : Coup d’Etat du Général Fulgencio Bastista qui abolit la Constitution de 1940 et instaure une dictature au service des intérêts nord-américains.

26 Juillet 1953 : Un mouvement révolutionnaire conduit par Fidel Castro échoue dans son attaque de la caserne Moncada (Santiago de Cuba). D’horribles tueries et une grande répression s’ensuivent dans tout le pays.

Le 26 Juillet a été proclamé ‘Fête Nationale’.

Le Che
2 Décembre 1956 : Débarquement de 82 expéditionnaires (dont le Che) à bord du Yacht Gramma, commandé par Fidel Castro.

1 janvier 1959 : Triomphe de la révolution.


L’armée rebelle prend le pouvoir est met en place le mouvement révolutionnaire.
16 Avril 1961 : Défaite à la Baie des Cochons de l’invasion de mercenaires recrutés, entraînés, équipés et dirigés par la CIA.

1962 : Crises des missiles

1 octobre 1965 : Constitution du Comité Central du Parti Communiste de Cuba

14 Décembre 1982 : La Vieille Havane est déclarée Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO

Géographie
et climat

Carte d'Identité

Superficie : 110 922 KM² (3 fois et demie la Belgique)
Habitants : 12 millions (100 Habitants / km²)
Capitale : La Havane (2 millions d'habitants)
Villes Principales : Santiago, Camagüey, Cienfuegos, Santa Clara, Holguin
Monnaie : Le pesos Cubain et le Pesos Convertible pour les touristes (CUC)
Langue officielle : Espagnol
Régime Politique : République Socialiste
Chef d'Etat : Fidel Castro Ruz
Taux d'Alphabetisation : 97,5%
Sous Embargo imposé par les USA depuis 1960 et régulièrement renforcé

Les Distances depuis La Havane

Playas del Este : 20 km
Varadero : 140 km
Pinar del Rio : 175 km
Viñales : 155 km
Maria la Gorda : 350 km
Cienfuegos : 255 km
Santa Clara : 280 km
Trinidad : 335 km
Sancti spiritus : 350 km
Camaguëy : 535 km
Holguin : 735 km
Bayamo : 735 km
Santiago : 860 km
Baracoa : 1110 km
Localisation Géographique

L'archipel cubain est formé de l'île de Cuba (la Plus grande des Antilles),l'île de la jeunesse et environ 4195 'cayos', îlots qui couvrent au total 110 992 km2. Il est situé dans la Mer des Caraîbes, à l'entrée du Golfe du Mexique, à 140  Km des Bahamas,146 km de la Jamaîque, 180 km de la Floride et 210 km de Cancun.

Cuba est une île longue et étroite : 1200 km du cap de San Antonio (extrémité ouest) à la Pointe de Maisi (extrémité est); sa largeur maximum est de 210 km et sa largeur minimum de 32 km.

Les plaines prédominent mais elle possède quatre importants groupes montagneux : la Cordillère de Guaniguanico à l'ouest, la cordillère de Guanmuhaya au centre, le massif Sagua-Baracoa et la Sierra Maestra à l'est.

Dans cette dernière se trouve le point culminant de Cuba, le Pic Truquino (1974m). Le paysage est varié et caractéristique, il peut être semi-désertique ou tropical. Le pays se distingue par un degré élevé de biodiversité et ses écosystèmes sont bien préservés.

Les plages caraïbes sont longues et belles, peu fréquentées lorsqu'on sait s'éloigner des sites clés. Le sable est blond et fin, l'eau est bleu-vert, les structures sont correctes, les séjours d'un prix raisonnable, la plongée sous-marine aux abords de la côte sud, la voile et la pêche au gros sont des activités courantes.

Les sierras (chaînes de montagnes) sont à l'origine d'un tourisme en plein développement, entre autres par la programmation de randonnées pédestres : la sierra Maestra surplombe Santiago de Cuba, la sierra del Escambray, également baptisée Trinidad, s'élève entre cette ville et Santa Clara; la sierra de los Organos, entre La Havane et Pinar del Río, est non seulement jugée la plus belle (vallée de Viñales) mais elle débouche également sur les plantations de tabac les plus réputées de l'île (récolte du tabac de janvier à mars).

Le Climat

Subtropical modéré, avec prédominance de températures chaudes. Il y a en moyenne à Cuba 330 jours de soleil par an. On distingue deux saisons : la saison des pluies (mai-octobre) et la saison sèche (novembre-avril.

La température moyenne de l'air est de 25,5° C. et celle des eaux côtières de 25° C. La moyenne annuelle d' humidité relative est de 78%.

Cuba est située dans une zone subtropicale au sud de la Floride et son climat est donc clément tout au long de l'année.

La saison humide est de juin à octobre, mais il s'agit de pluies d'orages brèves en fin d'après-midi certains jours et pas de journées entières de pluie.

La saison sèche est de novembre à début mai. Les températures de l'été sont entre 25 et 35° et l'hiver de 20 à 28°.
La température de la mer varie de 22 à 28°.

Les Principaux sites de Flore et Faune

Province de Pinar del Rio

Cordillère de Guaniguanico
Vallé de Viñales – Les Mogotes (Paysage Culturel de l’Humanité)
Réserve de la Biosphère sierra del Rosario
Soroa-Las Terrazas (Orchidées) et les grottes de Santo Tomás
Maria La Gorda et Cabo San Antonio, pointe extrème de l'île et hauts lieux de plongée.

Province de Mantazas

(trajet entre La Havane-Trinidad).
Parc Naturel Péninsule de Zapata (Réserve de la Biosphère)
Caleta Buena, Playa Girón, Playa Larga, Laguna del Tesoro, village Taino de Guamá et Centre d’élevage de crocodiles de La Boca.

Province de Sancti Spiritus

aux alentours de Trinidad
Cordillère de Guamuhaya
Topes de Collantes, El nicho et les Réserves de la Faune Tunas, Zaza et Lebrige

Province de Santiago de Cuba

Parc Baconao (Réserve de la Biosphère)
La Gran Piedra, ruines des premières caféières françaises.
Granjita Siboney et La Gran Piedra.
Baracoa à l'extrémité de l'ile, la première ville fondée par les Espagnols.

un crocodile
une vache

Préserver la richesse de ses écosystèmes

L’excellent état de conservation et la variété de ses écosystèmes, la polychromie de ses paysages et l’engouement élevé de sa flore et de sa faune font de Cuba une destination d’exception pour les fervents du tourisme de nature.
On trouve à Cuba des forêts d’arbres à feuillages persistants qui cachent parfois des orchidées peu communes ; des régions arides où l’on peut voir des variétés archaïques de cactus ; des mangroves, typiques des écosystèmes côtiers tropicaux ; tropicaux ; des marécages qui abritent des espèces d’une grande valeur biologique ; de vastes savanes hérissées de palmiers, et les mogotes, ces élévations au sommet arrondi qui veillent jalousement sur ce fossile végétal qu’est le palmier-liège (Microcycas calocoma).

Fleur de cactus
Maison et Mogotes
Orchidée

La pratique des randonnées est facilitée dans les principales zones éco-touristiques par des sentiers balisés et la présence de guides professionnels. Le spéléo-tourisme, l’observation de la flore et de la faune, en particulier des oiseaux, la photographie de chasse et les promenades à cheval sont des modalités qui trouvent d’excellentes conditions à Cuba.

Oiseau-mouche

La faune possède de véritables joyaux, dont la grenouille la plus petite du monde (Eleutherodactylus limbatus, de moins d’un centimètre) et l’oiseau le plus petit de la planète (mellisuga helenae, ou oiseau-mouche, de 63 mm), tandis que près de 4% du total des espèces recensées au niveau mondial sont représentées dans la flore terrestre.

Grenouille

La population

Sur les 11 207 000 habitants, plus de deux millions vivent à La Havane, la capitale.
Répartition de la population : 66 % de Blancs, 22 % de Mulâtres et 12 % de Noirs.

L'Education

L'analphabétisme a été pratiquement éliminé de Cuba en 1961. A Cuba l'éducation est gratuite de l'école primaire à l'université.
Pour tous ceux qui finissent l'enseignement primaire, les collèges et lycées la poursuite des études est assurée par les écoles techniques.

Pour ceux qui finissent l'université, un emploi est assuré.
Un travailleur sur sept a fait des études supérieures

La Santé

La mortalité infantile à Cuba (7,2/1000) est une des plus faibles du monde. Elle est seulement comparable à celle des pays développés.
L'espérance de vie des Cubains est de 75,5 ans. Tous les enfants sont immunisés, pendant les premiers mois de leur vie, contre douze maladies : polio, diphtérie, tétanos, coqueluche, tuberculose, typhoïde, rougeole, rubéole, oreillons, méningites B et C et l'hépatite B.
Cuba produit des médicaments et des vaccins très efficaces dont plusieurs sont uniques au monde

La Religion

40 % de catholiques, minorité de protestants et d'adeptes de cultes afrocubains. Un Cubain sur deux ne se réclame d'aucune religion.

Les Sports

Cuba est une puissance sportive mondiale. Elle exerce la suprématie dans les disciplines telles que la boxe, le baseball et le volley-ball. Chaque année le pays accueille un grand nombre de rencontre sportives de caractère international.

Les cigares Cubains

Les meilleurs cigares du monde viennent de Cuba. Le Cigare à Cuba est appelé Habano ou encore Puro.

C'est l'une des 5 principales ressources du pays. Avec 600 millions de cigares fabriqués pour l'an 2006, Cuba devrait faire face à la demande mondiale.

Prénoms d'hier et d'aujourd'hui - -

Publié à 16:09 par acoeuretacris

ABIGAIL,

 

prénom ne pouvant être donné au baptême que s'il est accompagné d'un nom de saint ou de sainte.

 

La personnalité de votre prénom

 

Abigail est en général très belle — d'une beauté à vous couper le souffle. Sa beauté est touchante, désarmante, ensorcelante. Il serait bien difficile de faire l'inventaire complet de sa panoplie de séductrice. Elle garde très longtemps un corps jeune et souple, avec une taille de guêpe et des courbes douces et harmonieuses. Il faut être de marbre pour rester insensible à l'ovale parfait de son visage, à ses lèvres vermeilles et toujours humides, à ses dents régulières et d'une blancheur éblouissante, à ses pommettes roses et légèrement saillantes. Mais ce sont ses yeux langoureux, d'une profondeur insondable, en forme d'amandes, qui constituent son arme de séduction absolue. Abigail semble mieux épanouie vers la ménopause qu'à vingt-cinq ans et peut encore, à l'âge mûr, attirer une foule d'admirateurs plus jeunes qu'elle.

"Lorsque la chance nous sourit, nous rencontrons des amis ; lorsqu'elle est contre nous, nous tombons sur une jolie femme." Ce proverbe chinois s'appliquerait bien à Abigail car, nous l'avons vu, c'est une femme fatale. Celui qui l'aime ou l'épouse doit s'attendre à toutes sortes de déboires : c'est la rançon des plaisirs divins qu'elle lui procure. Sont innombrables les hommes qui, même avertis du danger qui les attend, cherchent à avoir cette femme dans leurs bras.

Mais si elle apporte des malheurs aux hommes, ce n'est pas parce qu'elle est foncièrement mauvaise. Certes, "beauté et folie vont souvent de compagnie" (Baltasar Gracian), mais Abigail fait exception à la règle. Ce n'est pas un poisson rouge dépourvu de cervelle —, elle a du bon sens à revendre. Il semble que le Ciel aime s'acharner contre les hommes qui l'aiment, comme s'Il en était jaloux.

Bien sûr, Abigail a des défauts, petits et grands, qui ne font pas le bonheur des hommes. Consciente de sa beauté et de son pouvoir de séduction, elle ne peut s'empêcher d'avoir une attitude hautaine et désagréable à certains égards. Cervantes a déjà remarqué que "dédain et beauté sont inséparables". Capricieuse et exigeante, la native l'est volontiers, mais c'est plutôt par la faute des hommes —, par leur comportement peu digne, ils l'incitent à avoir des désirs farfelus et n'épargnent aucun effort pour les satisfaire afin d'obtenir ses faveurs. Madame de Staël n'a-t-elle pas dit : "La vertu des femmes dépend presque toujours de la conduite des hommes" ?

La fidélité ne s'inscrit pas a priori dans la nature de la native. Ni le mariage ni ses serments les plus solennels ne sauraient l'empêcher de se livrer à de multiples aventures amoureuses à tout âge. Partout où elle va, elle laisse dans son sillage une foule d'amants inconditionnels. Elle est ordinairement plus femme que la femme définie par Victor Hugo en ces termes : "Une femme qui a un amant est un ange, une femme qui a deux amants est un monstre, une femme qui a trois amants est une femme."

Mais si elle se permet toutes les libertés, elle les refuse à ses amants. Sa jalousie la rend soupçonneuse. Si cette jalousie est en plus corroborée par des faits réels, elle ronge la native nuit et jour comme la carie de ses os. "La jalousie est le plus grand de tous les maux et celui qui fait le moins de pitié aux personnes qui le causent", disait La Rochefoucauld.

Abigail est aussi très possessive, à tel point que ceux qu'elle aime se sentent parfois étouffés. Ses enfants sont les principales victimes de cette possessivité. Au fond d'elle-même, elle ne veut pas les voir grandir et acquérir de l'indépendance. Elle veut les garder toujours avec elle et exercer un contrôle inlassable sur leurs pensées, faits et gestes.

Même ceux qu'elle n'aime plus n'échappent pas à son ingérence. On voit ici une des manifestations de son souci de se sentir toujours aimée, désirée, d'être l'objet de passions inassouvies. La vanité n'est pas, en effet, la moindre de ses faiblesses.

Lorsque Abigail arrive à dompter son cœur, elle peut être une excellente épouse, affectueuse et fidèle, et une mère de famille admirable. Cela n'est pas étonnant puisqu'elle possède un solide fonds de sagesse. Pourtant, elle ne peut s'empêcher d'avoir de temps en temps des regrets ou un sentiment de révolte. "Les honnêtes femmes sont inconsolables des fautes qu'elles n'ont pas commises", disait Sacha Guitry. La Rochefoucauld était du même avis: "Il y a peu d'honnêtes femmes qui ne soient lasses de leur métier."