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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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Le territoire que comprend aujourd'hui le département de la Seine-Maritime était habité, àl'époque de la conquête des Gaules, par deux populations distinctes : les Véliocasses, dont la capitale était Rotomagus (Rouen), et les Calètes, qui occupaient la partie nord-ouest du département (ancien pays de Caux).
Calelum, capitale de ces derniers, prit, en l'honneur de Jules César, le nom de Juliobona (aujourd'hui Lillebonne). Colonisé par les Romains, qui y bâtirent des villes et y creusèrent des ports, compris dans la seconde Lyonnaise, ce peuple reçut, dès le IIIe siècle, la foi chrétienne qui lui fut apportée par saint Nicaise, disciple de saint Denis. Après avoir vécu tranquille sous la domination romaine, il se révolta, ainsi que l'Armorique (Bretagne), en l'an 408 ; les contrées insurgées se constituèrent en république et furent gouvernées par des magistrats élus jusqu'à la conquête du pays par Clovis. Pendant cette première période de notre histoire, la Normandie fait partie de la Neustrie, qui comprenait tout le territoire occidental de la France, entre la Bretagne, la Bourgogne et l'Austrasie.
Au milieu des querelles sanglantes qui remplissent l'histoire des successeurs de Clovis, la Neustrie eut sa part de crimes et de calamités. Sigebert, roi d'Austrasie, excité par sa femme Brunehaut, enlève à son frère Chilpéric la plus grande partie de son royaume, Rouen et la Neustrie. Chilpéric est contraint de se réfugier dans Tournay ; désespéré, il semble attendre, dans une sorte d'impassibilité farouche, que sa ruine se consomme ; mais, moins prompte à se décourager, sa femme Frédégonde fait venir deux jeunes guerriers francs ; elle leur peint les malheurs de la famille royale, les attendrit, les anime encore en leur faisant boire des liqueurs enivrantes, et leur fait jurer de tuer Sigebert. Les deux guerriers partent pour la Neustrie, se présentent devant Sigebert le poignardent et tombent eux-mêmes percés de coups.
Délivré de son frère, Chilpéric rentre vainqueur à Paris ; il y trouve la reine Brunehaut, qu'il exilé à Rouen. Mais la veuve de Sigebert avait réussi à inspirer une passion violente au fils même de Chilpéric, Mérovée. Celui-ci s'échappe, va la rejoindre à Rouen, l'épouse et fait bénir cette union par l'évêque de Rouen, Prétextat, qui, parrain du jeune prince, lui portait une affection paternelle. Furieux, Chilpéric atteint les coupables, les sépare ; Brunehaut retourne en Austrasie ; quant à Mérovée, enfermé dans un monastère, il réussit à s'évader et erre quelque temps d'asile en asile. Enfin, se voyant près de tomber entre les mains de sa marâtre Frédégonde et de son père animé par elle, il se fait donner la mort par un de ses amis.
Cependant l'affection que l'évêque de Rouen avait témoignée à son pupille avait profondément irrité Chilpéric et Frédégonde. Prétextat est exilé à Jersey ; une des créatures de Frédégonde, Mésantius, est promu à sa place à la dignité épiscopale ; quelques années après, Chilpéric meurt, et Prétextat est rétabli. Frédégonde, outrée de fureur, fait assassiner le vieil évêque au pied des autels, pendant le service divin, par un serf de l'Église de Rouen. La mémoire de Prétextat resta chère au peuple de Rouen et l'Église l'honore comme un saint.
Mésantius remonte sur le siège épiscopal, toujours en butte à la haine et au mépris des Neustriens. La chaire épiscopale fut, après lui., occupée par deux saints, saint Romain et saint Ouen, dont l'ardente piété réussit à détruire, dans ces contrées, les derniers vestiges du paganisme.
Saint Ouen fonda les deux fameuses abbayes de Saint-Wandrille et de Jumièges et s'efforça de propager l'étude des lettres chrétiennes ; mais, après lui, la Neustrie, abandonnée aux exactions des seigneurs, aux invasions des pirates du Nord, ne respira un moment que sous le règne de Charlemagne. L'anarchie sanglante qui désola l'empire des Francs après la mort du grand empereur allait la livrer de nouveau aux envahissements des hommes du Nord, aux Northamans ou Normands, qui devaient lui donner sa dénomination définitive.
Le sol antique de la Gaule avait été envahi par des races barbares, d'origine et de mœurs diverses ; mais les invasions des Normands eurent, pour la France, un caractère étrange et inattendu. Dans son Histoire de la conquête de l'Angleterre, Augustin Thierry rapporte que « les vikings normands faisaient un genre de guerre tout nouveau et qui aurait déconcerté les mesures les mieux prises contre une agression ordinaire. Leurs flottes de bateaux à rames et à voiles entraient par l'embouchure des fleuves et les remontaient souvent jusqu'à leur source, jetant alternativement, sur les deux rives, des bandes de pillards intrépides et disciplinés. Lorsqu'un pont ou quelque autre obstacle arrêtait cette navigation, les équipages tiraient leurs navires à sec, les démontaient et les charriaient jusqu'à ce qu'ils eussent dépassé l'obstacle.
« Des fleuves, ils passaient dans les rivières, et puis d'une rivière dans l'autre, s'emparant de toutes les grandes îles, qu'ils fortifiaient pour en faire leurs quartiers d'hiver et y déposer, sous des cabanes rangées en files, leur butin et leurs captifs. Attaquant ainsi à l'improviste, et, lorsqu'ils étaient prévenus, faisant retraite avec une extrême facilité, ils parvinrent à dévaster des contrées entières, au point que, selon l'expression des contemporains, on n'y entendait plus un chien aboyer. Les châteaux et les lieux forts étaient le seul refuge contre eux ; mais, à cette première époque de leurs irruptions, il y en avait peu, et les murs mêmes des anciennes villes romaines tombaient en ruine.
« Pendant que les riches seigneurs de terres flanquaient leurs manoirs de tours crénelées et les entouraient de fossés profonds, les habitants du plat pays émigraient en masse de leurs villages, et allaient à la forêt voisine camper sous des huttes défendues par des abatis et des palissades. Mal protégés par les rois, les ducs et les comtes du pays, qui souvent traitaient avec l'ennemi pour eux seuls et aux dépens des pauvres, les paysans s'animaient quelquefois d'une bravoure désespérée, et, avec de simples bâtons, ils affrontaient les haches des Normands.
« D'autres fois, voyant toute résistance inutile, abattus et démoralisés, ils renonçaient à leur baptême pour détourner la fureur des païens, et, en signe de leur initiation au culte des dieux du Nord, ils mangeaient de la chair d'un cheval immolé en sacrifice. Cette apostasie ne fut point rare dans les lieux les plus exposés au débarquement des pirates ; leurs bandes mêmes se recrutèrent de gens qui avaient tout perdu par leurs ravages ; et d'anciens historiens assurent que le fameux roi de mer Hastings était fils d'un laboureur des environs de Troyes. »
Brûlée une première fois, en 841, par ces pirates, qui remontaient le cours de la Seine, pillant et ravageant tous les riverains, Rouen les voit s'établir dans ses murs en 845, puis se retirer. Mais, après ces courses rapides, vint la grande invasion, celle de 896. Roll ou Rollon, banni de la Norvège ; sa patrie, réunit autour de lui de hardis compagnons résolus à suivre tous les hasards de sa fortune.
Avec une flotte nombreuse, il entre dans la Seine, qu'il remonte jusqu'à Jumièges, a cinq lieues de Rouen. Aucune armée ne se présente pour leur disputer l'entrée du pays. Le prince qui régnait alors était Charles le Simple, faible d'esprit et de cœur. Au milieu de l'épouvante générale, seul l'archevêque de Rouen ose ne pas désespérer du salut de la ville : il se rend au camp des Normands et offre à Rollon l'entrée de Rouen, à la condition qu'il ne sera fait aucun mal aux habitants. Rollon accepte ; Rouen devient sa place d'armes, le centre de ses entreprises.
Après en avoir pris possession, il remonte la Seine jusqu'à l'embouchure de l'Eure, et là, établis dans un camp fortifié, les Normands attendent l'arrivée de l'armée que Charles réunissait enfin contre eux. Dans cette armée se trouvait un païen converti, le Norvégien Hastings ; connaissant l'énergie sauvage de ses anciens compatriotes, il donne le conseil de ne point tenter de forcer leurs retranchements : « Voilà un conseil de traître, » s'écrie un seigneur français. Hastings, indigné, quitte aussitôt le camp. La bataille s'engage ; les Normands sont vainqueurs, et le duc de France, chef de l'armée française, Regnauld, périt de la main d'un pêcheur de Rouen, qui avait suivi l'armée des envahisseurs.
Rollon poursuit sa marche victorieuse jusqu'à Paris, qu'il assiège inutilement. Forcé de reculer, il se rabat sur Bayeux, dont le comte est tué ; la beauté de la fille du comte, Popa, touche le coeur du chef normand, qui l'épouse. Après avoir pris Évreux, Rollon échoue devant Chartres. Néanmoins, la terreur que les Normands inspirent est si grande, que le cri général impose à Charles le Simple la nécessité de traiter avec ces pirates. La paix est conclue à Saint-Clair-sur-Epte, en 912. Rollon et ses principaux compagnons consentent à embrasser la foi chrétienne, à condition qu'on leur cédera les contrées maritimes, avec Rouen et ses dépendances.
On raconte qu'après la cérémonie, où Rollon jura foi et hommage au roi de France, on voulut exiger de lui qu'il s'agenouillât, selon l'usage, devant le roi et lui baisât le pied. « Jamais je ne m'agenouillerai devant un homme, » dit Rollon ; puis, les seigneurs français insistant, le Normand fit signe à un de ses gens de venir baiser à sa place le pied du roi. Le soldat se baisse, saisit le pied, puis, le relevant vivement comme s'il eût voulu le porter a sa bouche, jeta le roi à la renverse, aux grands éclats de rire de tous ses compagnons.
Dès lors, l'histoire des envahisseurs devint l'histoire même du pays auquel ils ont donné leur nom. Ils se partagèrent le pays ; les anciens propriétaires furent dépossédés ou contraints de tenir leurs domaines à ferme ou en vasselage ; mais le calme dont jouit enfin le pays, sous la domination ferme et intelligente de Rollon, le dédommagea un peu des malheurs de sa condition nouvelle ; en quelques années, les terres furent défrichées ; les villes, les églises, les monastères et les châteaux sortirent de leurs ruines. Longtemps après la mort de Rollon, le nom de ce chef de pirates resta célèbre en Normandie, comme celui de l'ennemi le plus acharné des larrons et du plus grand justicier de son siècle.
Guillaume Ier, fils de Rollon, recula les limites de son duché, vainquit une armée de rebelles normands, aux portes mêmes de Rouen, dans une prairie qui a conservé depuis le nom de pré de la Bataille, et mourut assassiné par trahison, dans une conférence où l'avait attiré Arnould, comte de Flandre. Ce duc, ainsi que ses successeurs, Richard Ier et Richard II, se distingua par une vive piété et par sa libéralité envers l'Église ; les moines normands, seuls historiens de cette époque, en ont récompensé ces princes par les éloges les plus magnifiques.
Sous Richard II, les paysans, écrasés d'impôts, tourmentés par les nouveaux dominateurs, formèrent un vaste complot pour secouer le joug de leurs tyrans. Ils choisirent des délégués qui se réunissaient en une assemblée générale et communiquaient ensuite à chaque village le résultat des délibérations. Raoul, oncle de Richard Il encore enfant, fut informé de ces assemblées secrètes et du lieu où elles se tenaient : il fond avec ses chevaliers sur ces paysans sans armes ; les supplices les plus atroces furent infligés à ces malheureux, ainsi qu'a tous ceux qui avaient comme eux nourri l'espoir de reconquérir leur liberté.
Sous Richard III et son frère Robert le Diable, l'histoire intérieure de la Normandie ne présente rien de remarquable ; mais c'est à cette époque que des aventuriers normands, sous la conduite des fils de Tancrède de Hauteville, étonnèrent le midi de l'Europe par l'éclat de leurs faits d'armes, et conquirent Naples et la Sicile.
Les habitudes et le caractère des Normands, à cette époque héroïque de leur histoire, ont été dépeints par Michelet dans son Histoire de France. Pour lui, les historiens de la conquête d'Angleterre et de Sicile se sont plu à représenter leurs Normands sous les formes et la taille colossale des héros de chevalerie. En Italie, un d'eux tue d'un coup de poing le cheval de l'envoyé grec. En Sicile, Roger, combattant cinquante mille fantassins avec cent trente chevaliers, est renversé sous son cheval, mais se dégage seul, et rapporte encore la selle.
Les ennemis des Normands, sans nier leur valeur, ne leur attribuent point ces forces surnaturelles. Les Allemands, qui les combattirent en Italie, se moquaient de leur petite taille. Dans leur guerre contre les Grecs et les Vénitiens, ces descendants de Rollon et d'Hastings se montrent peu marins et fort effrayés des tempêtes de l'Adriatique. Mélange d'audace et de ruse, conquérants et chicaneurs comme les anciens Romains, scribes et chevaliers, rasés comme les prêtres et bons amis des prêtres (au moins pour commencer) ; ils firent leur fortune par l'Église et malgré l'Église. La lance y fit, mais aussi la lance de Judas, comme parle Dante. Le héros de cette race, c'est Robert l'Avisé (Guiscard, Wise).
La Normandie était petite, et la police y était trop bonne pour qu'ils pussent butiner grand'chose les uns sur les autres. Il leur fallut donc aller, comme ils disaient, gaaignant par l'Europe. Mais l'Europe féodale, hérissée de châteaux, n'était pas au XIe siècle facile à parcourir. Ce n'était plus le temps où les petits chevaux des Hongrois galopaient jusqu'au Tibre, jusqu'à la Provence.
Chaque passe des fleuves, chaque poste dominant avait sa tour ; à chaque défilé on voyait descendre de la montagne quelque homme d'armes avec ses varlets et ses dogues, qui demandait péage ou bataille ; il visitait le petit bagage du voyageur, prenait part, quelquefois prenait tout, et l'homme par-dessus. Il n'y avait donc pas beaucoup à gaaigner en voyageant ainsi.
Nos Normands s'y prenaient mieux. Ils se mettaient plusieurs ensemble bien montés, bien armés, mais de plus affublés en pèlerins de bourdons et de coquilles ; ils prenaient même volontiers quelque moine avec eux. Alors, à qui eût voulu les arrêter ils auraient répondu doucement, avec leur accent traînant et nasillard, qu'ils étaient de pauvres pèlerins, qu'ils s'en allaient au Mont-Cassin, au saint sépulcre, à Saint-Jacques de Compostelle ; on respectait d'ordinaire une dévotion si bien armée. Le fait est qu'ils aimaient ces lointains pèlerinages : il n'y avait pas d'autre moyen d'échapper à l'ennui du manoir. Et puis c'étaient des routes fréquentées ; il y avait de bons coups à faire sur le chemin, et l'absolution au bout du voyage.
Tout au moins, comme ces pèlerinages étaient aussi des foires, on pouvait faire un peu de commerce, et gagner plus de cent pour cent en faisant son salut. Le meilleur négoce était celui des reliques : on rapportait une dent de saint Georges, un cheveu de la Vierge. On trouvait à s'en défaire à grand profit ; il y avait toujours quelque évêque qui voulait achalander son église, quelque prince prudent qui n'était pas fâché à tout événement d'avoir en bataille quelque relique sous sa cuirasse.
Le successeur de Robert le Diable, son bâtard Guillaume, allait illustrer le nom normand par la conquête de l'Angleterre. Il appuyait ses prétentions au trône de la Grande-Bretagne sur un testament que le feu roi des Anglo-Saxons, Édouard, aurait fait en sa faveur ; sur le don que le pape Alexandre Il faisait de ce royaume aux Normands, fils si dévoués de l'Église ; enfin, sur une nombreuse armée, composée d'aventuriers de toutes nations, qu'attirait l'espoir du pillage et des conquêtes. La victoire d'Hastings (1066) leur livra l'Angleterre. Le roi des Anglo-Saxons, l'intrépide Harold, y fut tué. Guillaume le Conquérant imposa les lois et la langue normandes à son nouveau royaume, qu'il partagea en fiefs au profit de ses compagnons.
Guillaume, depuis cette conquête, séjourna alternativement en Normandie, où il eut à réprimer la rébellion de son fils Robert, appuyée par de nombreux mécontents, et en Angleterre, où l'appelaient des révoltes continuelles, excitées par la tyrannie sanguinaire des nouveaux conquérants.
Ces atrocités contribuèrent à enrichir le clergé de Normandie. Les seigneurs de Normandie se sentaient parfois des remords en songeant aux crimes de toute sorte qu'ils avaient commis en Angleterre ; les évêques décidèrent qu'ils devaient s'en délivrer par la pénitence ou par des aumônes faites aux églises : les conquérants, enrichis par le pillage et les massacres, préférèrent en général ce dernier genre d'absolution. C'est de cette époque que date la construction des plus riches églises de Normandie.
Les États de Guillaume le Conquérant furent, à sa mort, partagés entre ses trois fils : Robert Courte-Heuse eut la Normandie ; Guillaume le Roux, l'Angleterre, et Henri le comté de Mortain. C'est ici que finit l'époque héroïque de la Normandie. Robert Courte-Heuse, prince faible et débauché, vit son pouvoir souvent menacé par la révolte de ses vassaux. En 1096, il partit pour la croisade.
L'un de ses frères, Guillaume le Roux étant mort, le troisième fils du Conquérant, Henri Beau-Clerc, profita de l'absence de son frère aîné pour s'emparer de la couronne d'Angleterre et du duché de Normandie ; Robert Courte-Heuse, a son retour, ayant tenté de reconquérir par les armes ce que l'usurpation lui avait enlevé, fut fait prisonnier par son frère, qui l'enferma dans un château du pays de Galles, après lui avoir crevé les yeux. Robert languit pendant trente ans dans cette prison, se consolant de sa captivité en composant des poésies, dont quelques-unes nous ont été conservées.
Henri Beau-Clerc réprima énergiquement l'insolence de ses vassaux. Ceux-ci lui suscitèrent un compétiteur dans la personne du jeune fils de Robert Courte-Heuse, Guillaume Clyton, et appelèrent à leur aide le roi de France, Louis le Gros. Mais Henri vainquit ces confédérés à Brenneville, ou plutôt Brémule (1119), bataille peu sanglante d'ailleurs, s'il est vrai qu'il n'y périt que trois hommes. Après avoir imposé au roi de France un traité désavantageux, Henri mourut ; laissant une fille, Mathilde, mariée à Geoffroy Piantagenet, comte d'Anjou. La discorde et la guerre continuèrent de désoler la Normandie.
Cependant les premières communes de Normandie datent de cette époque ; au milieu de ces dissensions rivales, les divers compétiteurs cherchaient à s'attacher par des concessions et des franchises les bourgeois, qui commençaient à s'enrichir par le commerce et l'industrie ; Geoffroy et Henri Plantagenet, qui lui succéda, abolirent en Normandie les charges les plus onéreuses, fruits amers de la conquête, et accordèrent des privilèges importants aux bourgeois de Rouen et de la ville d'Eu.
Cette époque est celle de la plus grande puissance des Normands et l'origine des longues guerres de l'Angleterre et de la France. Éléonore de Guyenne, fille du comte de Poitiers et d'Aquitaine, avait épousé le roi de France, Louis VII ; un divorce les sépara en 1150, et, la même année, Éléonore épousait Henri Plantagenet, duc d'Anjou et de Normandie, bientôt roi d'Angleterre sous le nom de Henri II ; elle lui apportait en dot toute la France occidentale, de Nantes aux Pyrénées.
Maître en France d'un territoire beaucoup plus étendu que celui du roi, possédant une étendue de pays qui correspondait à quarante-sept de nos départements actuels, tandis que Louis VII n'en possédait pas vingt, Henri II vit bientôt sa puissance ébranlée par sa lutte avec l'archevêque de Cantorbéry, Thomas Becket, qu'il fit assassiner, et par la révolte de ses fils appuyés par le roi de France. Il mourut, laissant sa couronne à son fils Richard Coeur de Lion ; celui-ci avait eu, dans le roi dé France Philippe-Auguste, un ami dévoué et fidèle.
Pendant la croisade qu'ils entreprirent ensemble, ils ne tardèrent pas à se brouiller. Laissant le chevaleresque roi d'Angleterre étonner la Palestine par ses exploits et révolter par son orgueil les princes ses compagnons, Philippe, revenu en France, excita Jean sans Terre, frère de Richard, à s'emparer du trône d'Angleterre. Richard, longtemps captif en Autriche, ne put revenir qu'après avoir payé une. rançon énorme. Il réduisit aisément ses vassaux révoltés ; mais il mourut bientôt, atteint d'une flèche au siège de Châlus, petit château du Limousin (1199).
Son frère et successeur, Jean sans Terre, fait prisonnier a Mirebeau Arthur de Bretagne, fils de son frère aîné, Geoffroy, qui faisait valoir ses droits à la couronne anglo-normande. Il l'enferme dans le château de Rouen, puis le fait assassiner et jeter dans la Seine. Philippe profite avidement du crime de Jean sans Terre et de l'horreur que ses perfidies et ses cruautés inspiraient aux Normands. Il le fait citer devant le tribunal des pairs, pour répondre du meurtre d'Arthur et, sur son refus de comparaître, fait confisquer les provinces que Jean possédait en France. La Normandie fut ainsi réunie à la couronne de France (1204).
A dater de cette époque, l'histoire de cette province se confond avec celle de la France. Philippe-Auguste assure son autorité en Normandie, en achetant la plupart des fiefs importants et en confirmant les privilèges des communes. Sous l'avide Philippe le Bel, des impôts excessifs provoquèrent une révolte, bientôt étouffée.
Louis le Hutin octroie à la province la charte dite Charte aux Normands, qui assurait aux Normands le droit de n'être jamais cités devant une autre juridiction que celle de leur province. Cette charte, longtemps respectée, ne fut abolie réellement que sous Louis XIV, et, s'il arrivait qu'une ordonnance royale en violât quelque disposition, on y ajoutait cette réserve expresse, qui rappelait l'existence du droit, lors même qu'il était violé : Nonobstant clameur de haro et charte normande.
La Normandie fut constituée en duché apanager en faveur du fils aîné de Philippe de Valois ; ce fut Louis XI qui la réunit définitivement au domaine royal. Pendant la guerre de Cent ans, dont elle fut souvent le théâtre, la Normandie. fut dévastée par les Anglais, et l'épidémie célèbre connue sous le nom de peste noire réduisit de moitié le nombre de ses habitants. Depuis Louis XI, elle jouit pendant près d'un siècle d'une paix dont elle profita pour tourner son activité vers le commerce et les expéditions maritimes.
François Ier encouragea l'esprit de découverte qui animait, au XVIe siècle, les marins normands, en fondant à l'embouchure de la Seine le port du Havre. Mais la province vit bientôt cette prospérité s'évanouir pendant les guerres de religion. Les protestants se rendirent maîtres de Rouen qui, reprise par les catholiques, fut livrée au pillage ; Le Havre resta deux ans au pouvoir des Anglais, et les supplices infligés aux huguenots, les massacres qui suivirent la Saint-Barthélemy portèrent la désolation et la ruine dans ce beau pays. Un statisticien du XVIe siècle calculait que la guerre civile avait enlevé à la Normandie plus de cent cinquante mille habitants.
La Normandie fut le théâtre de la lutte entre Henri IV et la Ligue, dont les combats d'Arques et d'Ivry sont les épisodes les plus importants. Henri, maître du royaume, releva le commerce et la marine normande, qui prospéra de nouveau jusqu'à l'époque de nos désastres, à la fin du règne de Louis XIV. Sous ce prince, les états de Normandie, qui s'étaient longtemps maintenus, disparurent enfin ; mais si la province perdit quelques-uns de ses privilèges, la prospérité matérielle y gagna.
Au XVIIIe siècle, la lutte du vieil esprit provincial contre l'unité française semble parfois se ranimer, sous Louis XV, au sein du parlement de Normandie ; et, dans les premiers temps de la Révolution, ce fut à Caen que s'organisa, en 1793, l'insurrection dirigée par les Girondins unis aux royalistes ; mais l'armée insurrectionnelle, conduite par Wimpfhu et le marquis de Puisaye, fut vaincue à Vernon, et la Normandie fut soumise à l'autorité de la Convention. Dès lors, malgré le voisinage de la Bretagne révoltée, elle resta tranquille, et ce fut a peine si la chouannerie réussit à troubler un moment quelques cantons de la basse Normandie.
Sous Napoléon Ier, le génie commercial de la Normandie prit un nouvel essor. Jamais l'industrie et les productions n'y furent plus actives ni plus prospères ; mais, si elle n'eut pas a souffrir des invasions en 1814 et en 1815, elle paya son tribut à la guerre de 1870-1871.
Dès le 1er novembre, un corps formé de 7 bataillons de mobiles, de 8 compagnies de francs-tireurs, de 2 escadrons de hussards, avec une batterie d'artillerie et quelques gardes nationaux mobilisés, fut chargé de couvrir, sur la rive droite de la Seine, Rouen et Le Havre, et ces troupes se déployèrent en avant de Rouen jusqu'à Gournay, Écouen et Les Andelys (Eure).
Mais, le 4 décembre, les mobiles furent repoussés, à Buchy, par le huitième corps allemand qui venait de Metz ; ils rentrèrent à Rouen vers cinq heures du soir et y causèrent une violente émotion. La ville était ouverte, sans fortifications et dominée par de hautes collines qui rendaient, dans les conditions présentes, toute défense impossible. Le conseil municipal assemblé à la hâte délibéra, et il fut décidé que la ville ne serait pas défendue.
Le 5 décembre, le général Briand, qui avait été antérieurement chargé de la défense de la place, voyant que l'on ne convoquait pas la garde nationale à l'approche de l'ennemi et que. les autorités étaient décidées à ne pas défendre la ville, se retira sur Le Havre, qui venait d'être fortifié par les soins du capitaine de vaisseau Mouchez, et Le Havre se trouva défendu par un corps d'environ 20 000 hommes.
Après l'occupation de Rouen, les Allemands avaient établi leurs postes avancés sur toute la ligne qui s'étend entre les deux rives de la Seine, d'Elbeuf à La Bouille. Un corps de 1 500 Français entreprit de forcer les postes avancés de l'ennemi. L'action s'engagea près de Moulineaux, a 15 kilomètres au sud-ouest de Rouen ; l'ennemi en fut chassé et poursuivi jusqu'au Grand-Couronne. Il voulut le lendemain reprendre ses positions, mais fut chaudement reçu et définitivement repoussé. Les francs-tireurs du Calvados et les mobiles de l'Ardèche et des Landes eurent principalement l'honneur de ces deux journées.
Le 1er et le 2 janvier, les Allemands se contentèrent de mettre quelques canons en batterie sur la route du Grand-Couronne a Elbeuf, et vers deux heures ils tirèrent plusieurs coups de feu sur Moulineaux ; mais, le 3 au soir, d'épaisses colonnes de Prussiens partirent de Rouen et se dirigèrent vers le Grand-Couronne, où ils firent halte et passèrent une partie de la nuit. Ils étaient 20 000 à 25 000 avec trente-six canons. Le lendemain, avant six heures du matin, une formidable fusillade éclata. C'étaient toutes les forces ennemies qui se ruaient sur la faible avant-garde française.
Dans leur Géographie de la Seine-Inférieure, J. Bunel et A. Tougard rapportent que « les Prussiens étaient quinze contre un ; de plus, un brouillard extrêmement épais permit d'avancer sans être vu. Tout d'abord un détachement de quatre-vingts mobiles, qui n'avaient pris aucune mesure pour éviter une surprise, fut enveloppé et fait prisonnier. Les lourdes masses allemandes gravirent à grand'peine les flancs escarpés du Château-Robert. Sur la plate-forme du vieux donjon, une poignée d'hommes, soutenue de deux canons, foudroyait à bout portant les troupes allemandes qui montaient toujours et par un feu plongeant ouvrait de vastes trouées dans leurs rangs épais.
« Mais quand ces braves gens eurent perdu douze des leurs et virent l'ennemi déborder de toutes parts sur le plateau, ils durent opérer leur retraite. Elle fut lente et protégée par une fusillade des mieux nourries. A dix heures, les Français manœuvraient au-dessus de La Bouille, à Saint-Ouen-de-Thiberville (Eure). Nos tirailleurs s'adossèrent a l'église et firent sur l'ennemi un feu terrible. Notre dernier canon ne fut pris qu'après la mort des quatre artilleurs qui le servaient ; vers deux heures et demie, la canonnade cessa de gronder, tout était à peu près terminé. Les Français avaient perdu environ 600 hommes et les Allemands 3 000. »
Cependant l'ennemi avançait toujours ; Rouen, Dieppe, Fécamp, Bolbec tombèrent en son pouvoir. Il allait marcher sur Le havre lorsque ses troupes furent rappelées au nord-est par suite de l'heureuse diversion de l'armée du Nord commandée par le général Faidherbe. Dieppe et plusieurs autres villes furent alors évacuées par les Allemands ; mais ils ne cessèrent d'occuper Rouen, qui fut largement mis à contribution et resta entre leurs mains comme centre d'opérations futures. Après plus de sept mois d'occupation, le pays se vit enfin délivré ; mais épuisé par les réquisitions des envahisseurs. Le département de la Seine-maritime avait eu à payer la somme énorme de 14 864 964 fr. 30 centimes.
à tous....
bonne journée...
le soleil s'en est allé...
mais Je souhaite qu'il brille pour toujours dans vos coeurs...
Bisous...
Quand...
Quand tu verseras une larme,
Quand tu lanceras un cri d'alarme,
Quand tu seras fatiguée,
Quand tu seras tannée,
Je serai toujours là pourt'encourager.
Quand tu auras besoin d'une oreille pour t'écouter,
Quand tu auras besoin d'une main pour terelever,
Quand tu auras besoin d'un câlin pourt'apaiser,
Je serai toujours là pour te consoler.
Quand la vie te décevra,
Quand un grandmur se dresseradevant toi,
Quand tu auras peur de foncer,
Je serai toujours là pour t'aider.
Quand le soleil s'éteindradans ton âme,
Quand tu croiras que la vie perdson charme,
Quand les idées noires te désarment,
Je serai toujours là pour te tendre la main.
Quand tu seras devant tropde détours,
Quand tu ne trouveras plus le chemin du retour,
Quand tu chercheras le Nord dansle jour,
Je serai toujours là pour te guider.
Quand, un jour, la chance tesouriras,
Quand le ciel se dégagera pour toi,
Quand ton sourire resplendira,
Je serai toujours là pour rireavec toi.
Quand tes rires se changeront en fou-rires,
Quand une simple fleur te fera sourire,
Quand le bonheur emplira ton coeur,
Je serai toujours là pour cultiver ceBonheur.
Si tu as besoin demoi,
Peu importe l'heure qu'ilsera,
Peu importe le temps qu'il fera,
je serais toujours là pour toi
(auteur inconnu)
La nuit
Le kumquat est un fruit d'extrême orient. Son nom scientifique est le fortunella japonica. Il est de la famille des rutacées. Originaire de Chine, ce petit arbuste, souvent planté à titre ornemental, fleurit plus tardivement que les citrus.
Ses petits fruits, mûrs en janvier, se consomment avec la peau, frais ou confits. Ils ont une saveur un peu amère. Cultivé sous une exposition abritée, chaude et ensoleillée, cet agrume fructifie en automne. Pour une bonne croissance, une terre légère et non calcaire avec arrosage hebdomadaire est fortement conseillé. Autofertile, il n’a pas besoin d’un autre arbre pour être pollinisé
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Outre son aspect esthétique, le kumquat produit en effet des petits fruits délicieux, que l'on peut manger crus ou mieux encore cuits ou confits. Le canard au kumquat est, par exemple, un véritable délice de la cuisine asiatique servie à Tahiti.
La chair juteuse est sucrée. La peau est très tendre, fine et donc comestible : de toutes façons, la taille du fruit interdit de le peler. Le kumquat se consomme tel ou dans une salade.
Les kumquats ont toutes les qualités des agrumes : richesse en vitamine C, carotènes, flavonoïdes. Ainsi, ce sont des fruits qui participent à la protection de l’organisme contre certains cancers et la maladie cardio-vasculaire.
Facile à croquer, sa richesse en fibres en fait une aide précieuse pour lutter contre la constipation.
Cette plante est de la famille des Myrtaceaes. Elle a une résistance au froid moyenne qui est plus ou moins résistant, et à Phoenix il faut la protéger les nuits les plus froides. Elle est résistante jusqu'à -6° C. Elle n'aime pas non plus le fort soleil et son emplacement favori est l'ombre légère.
Ses origines sont brésilienne, et ce type de petit arbre buissonant ne se trouve pratiquement nulle part ailleurs. Il se multiplie par germination de graines. Ce petit arbre venant du Brésil n'est pas trés connu dans les autres zones tropicales. Il a un feuillage persistant et croît relativement lentement. Ses feuilles sont opposées, lancéolées avec une consistance de cuir et mesurent 5 cm ou moins.
A peu prés 1 mois aprés la floraison, les fruits noir-pourpre mûrissent. Ils ressemblent à des raisins, à la fois en apparence et goût. La peau dure entoure une pulpe douce et juteuse qui est trés légèrement aromatique. Le fruit contient généralement une unique petite graine. La première récolte est produite au printemps et est suivie par 2 ou 3 récoltes plus légères à à peu prés un mois d'intervalle. Le fruit est mangé frais ou utilisé en confitures.
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Le jaboticaba se consomme tel quel, comme le raisin. On le met dans les salades de fruits. Il décore les assiettes de fromages. Il est aussi excellent en gelée, en confiture, en jus et en vin. C'est un fruit nourrissant, très sucré. Ce fruit est peu connu hors du Brésil. La pulpe riche en vitamines a une saveur aigre-douce très aromatique.
La Grenade portait le nom latin de Punica granatum. Elle est de la famille des Punicacées. La Partie utilisée sont les graines et les fruits. Ce fruit est surtout connu car c'est de lui qu'est tiré le sirop de grenadine. Il faut savoir que le sirop de grenadine est constitué de bien d'autres ingrédients et que le jus de grenade ne représente qu'une toute petite partie du mélange et que d'autres fruits viennent le compléter.
La grenade est originaire du Moyen-Orient on pense qu'elle vient d'Iran et elles est connue des hommes depuis de très longues années. Dans la mythologie grecque, le grenadier est le symbole d'Aphrodite à Chypre. Au Moyen-Âge, il est un attribut de la Vierge. La médecine du Moyen-Âge associait une propriété curative à une partie du corps humain, par ressemblance. Ainsi, la grenade était censée guérir les maux de dents, car, tranchée, elle rassemble à une bouche où les dents seraient les graines.
Utilisations : l'écorce astringente est utilisée pour le tannage des peaux et en médecine substance ténifuge. Le fruit contient des graines acidulées, comestibles en gelée ou en sorbet. Le suc est rafraîchissant, diurétique et édulcorant.
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La bible fait plusieurs fois mention de ce fruit et d'aucun le considère comme étant en réalité le fruit défendu et l'arbre dont il est issu serait selon certain textes biblique le grenadier.
Dans la tradition chinoise, on offre une grenade aux nouveaux époux en guise de promesse d'une nombreuse descendance. En Turquie, les jeunes mariées en jettent une au sol et pronostiquent le nombre d'enfants qu'elles auront par celui des graines qui s'en échappent. Son jus accroît la fertilité et passe même pour un antidote à la stérilité en Afrique du Nord et en Inde.
Comme l'abondance de ses pépins associe également ce fruit à la richesse, on comprend pourquoi les Siciliens utilisent des branches de grenadier pour découvrir les trésors cachés.
Les concentrations en éléments actifs des fruits leurs confèrent des vertus thérapeutiques très connues (anti-inflammatoires, purge...
Il est de de la famille du cornouiller, c'est un fruits comestibles. Cet arbuste buissonnant est l'ami des collines rocheuses, exposées aux ardeurs du soleil. Planté dans les jardins et les parcs, il atteint plusieurs mètres de hauteur, croît très lentement et supporte toutes les intempéries. De nature plus que modeste, le cormier se contente des terrains les plus ingrats et se laisse tailler tant qu'il vous plaira. Aussi rend-il de grands services dans la création des haies et des tonnelles.
Son abondante floraison commence dès fin février. Il fête â sa façon le carnaval, nous réjouissant de ses milliers de petites fleurs qui garnissent les branches très ramifiées et semblent recouvrir le buisson d'un voile jaune. Dès la fin de l'été, les cormes mûrissent. De forme allongé, elles pendent entre les feuilles, passant du jaune orange au rouge vif, et deviennent rouge bordeau a maturité. A ce moment, elles sont très agréable â déguster et donnent d'excellentes confitures et d' excellents vins.
Playas del Este : 20 km Varadero : 140 km Pinar del Rio : 175 km Viñales : 155 km Maria la Gorda : 350 km Cienfuegos : 255 km Santa Clara : 280 km | Trinidad : 335 km Sancti spiritus : 350 km Camaguëy : 535 km Holguin : 735 km Bayamo : 735 km Santiago : 860 km Baracoa : 1110 km |
ABIGAIL,
prénom ne pouvant être donné au baptême que s'il est accompagné d'un nom de saint ou de sainte.
La personnalité de votre prénom
Abigail est en général très belle — d'une beauté à vous couper le souffle. Sa beauté est touchante, désarmante, ensorcelante. Il serait bien difficile de faire l'inventaire complet de sa panoplie de séductrice. Elle garde très longtemps un corps jeune et souple, avec une taille de guêpe et des courbes douces et harmonieuses. Il faut être de marbre pour rester insensible à l'ovale parfait de son visage, à ses lèvres vermeilles et toujours humides, à ses dents régulières et d'une blancheur éblouissante, à ses pommettes roses et légèrement saillantes. Mais ce sont ses yeux langoureux, d'une profondeur insondable, en forme d'amandes, qui constituent son arme de séduction absolue. Abigail semble mieux épanouie vers la ménopause qu'à vingt-cinq ans et peut encore, à l'âge mûr, attirer une foule d'admirateurs plus jeunes qu'elle.
"Lorsque la chance nous sourit, nous rencontrons des amis ; lorsqu'elle est contre nous, nous tombons sur une jolie femme." Ce proverbe chinois s'appliquerait bien à Abigail car, nous l'avons vu, c'est une femme fatale. Celui qui l'aime ou l'épouse doit s'attendre à toutes sortes de déboires : c'est la rançon des plaisirs divins qu'elle lui procure. Sont innombrables les hommes qui, même avertis du danger qui les attend, cherchent à avoir cette femme dans leurs bras.
Mais si elle apporte des malheurs aux hommes, ce n'est pas parce qu'elle est foncièrement mauvaise. Certes, "beauté et folie vont souvent de compagnie" (Baltasar Gracian), mais Abigail fait exception à la règle. Ce n'est pas un poisson rouge dépourvu de cervelle —, elle a du bon sens à revendre. Il semble que le Ciel aime s'acharner contre les hommes qui l'aiment, comme s'Il en était jaloux.
Bien sûr, Abigail a des défauts, petits et grands, qui ne font pas le bonheur des hommes. Consciente de sa beauté et de son pouvoir de séduction, elle ne peut s'empêcher d'avoir une attitude hautaine et désagréable à certains égards. Cervantes a déjà remarqué que "dédain et beauté sont inséparables". Capricieuse et exigeante, la native l'est volontiers, mais c'est plutôt par la faute des hommes —, par leur comportement peu digne, ils l'incitent à avoir des désirs farfelus et n'épargnent aucun effort pour les satisfaire afin d'obtenir ses faveurs. Madame de Staël n'a-t-elle pas dit : "La vertu des femmes dépend presque toujours de la conduite des hommes" ?
La fidélité ne s'inscrit pas a priori dans la nature de la native. Ni le mariage ni ses serments les plus solennels ne sauraient l'empêcher de se livrer à de multiples aventures amoureuses à tout âge. Partout où elle va, elle laisse dans son sillage une foule d'amants inconditionnels. Elle est ordinairement plus femme que la femme définie par Victor Hugo en ces termes : "Une femme qui a un amant est un ange, une femme qui a deux amants est un monstre, une femme qui a trois amants est une femme."
Mais si elle se permet toutes les libertés, elle les refuse à ses amants. Sa jalousie la rend soupçonneuse. Si cette jalousie est en plus corroborée par des faits réels, elle ronge la native nuit et jour comme la carie de ses os. "La jalousie est le plus grand de tous les maux et celui qui fait le moins de pitié aux personnes qui le causent", disait La Rochefoucauld.
Abigail est aussi très possessive, à tel point que ceux qu'elle aime se sentent parfois étouffés. Ses enfants sont les principales victimes de cette possessivité. Au fond d'elle-même, elle ne veut pas les voir grandir et acquérir de l'indépendance. Elle veut les garder toujours avec elle et exercer un contrôle inlassable sur leurs pensées, faits et gestes.
Même ceux qu'elle n'aime plus n'échappent pas à son ingérence. On voit ici une des manifestations de son souci de se sentir toujours aimée, désirée, d'être l'objet de passions inassouvies. La vanité n'est pas, en effet, la moindre de ses faiblesses.
Lorsque Abigail arrive à dompter son cœur, elle peut être une excellente épouse, affectueuse et fidèle, et une mère de famille admirable. Cela n'est pas étonnant puisqu'elle possède un solide fonds de sagesse. Pourtant, elle ne peut s'empêcher d'avoir de temps en temps des regrets ou un sentiment de révolte. "Les honnêtes femmes sont inconsolables des fautes qu'elles n'ont pas commises", disait Sacha Guitry. La Rochefoucauld était du même avis: "Il y a peu d'honnêtes femmes qui ne soient lasses de leur métier."