Le grimoire des plantes -
L' Airelle
La famille des éricacées dont vient l'airelle, comprend près de 450 espèces d'arbustes et d'arbres au feuillage persistant. De cette même famille, nous connaissons également bien les myrtilles. En Pologne, l'airelle des marais qu'on répandait devant les portes éloignait les farfadets (la nuit les farfadets sortaient des marécages pour vider plusieurs bouteilles d'eau-de-vie : une fois saouls, ils s'en prennaient aux maisons, et là, les baies roulaient sous leurs pieds et les lutins ivrognes finissaient par dégringoler les uns sur les autres).
C'est un fruit très parfumé et savoureux mais fragile et ayant une durée de vie très courte, il ne se conserve pas plus d'une journée. Ses feuilles sont coriaces, ovales et entières ou dentées. Ses petites fleurs cylindriques sont blanches, vertes, roses ou rouges.
Utilisation
Ces baies très charnues, rouges ou d'un noir bleuté, canalisent le Feu de Vénus. L'airelle détruit les envoûtements d'amour créés par sorcellerie et protège les amours déjà existantes. Pour obtenir des retours d'affection, la paix et la stabilité affective, brûlez de l'airelle avec de l'angélique et un peu d'encens, le tout à la lueur d'une bougie rose. Les personnes tristes et mélancoliques ont intérêt à manger beaucoup d'airelles (fruits, tartes ou confitures) car ses baies redonnent la joie de vivre. Faire des fumigations de branches vertes d'airelles sept soirs de suite dans sa chambre favorise des rêves divinatoires. Les airelles sont donc très bénéfiques, non seulement parce qu'elles agissent contre les maléfices et les malédictions, mais auussi parce qu'elles attirent la bonne fortune.
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L'Ail
Dès l'antiquité, l'ail originaire d'Asie centrale, passait pour magique. Les prêtres de Babylone s'en servaient pour composer des philtres et pour éloigner les mauvais esprits. Tous les peuples de l'Antiquité voyaient un remède universel en lui. L'ail véhicule le Feu et brûle ainsi certaines entités invisibles : en Inde, il est appelé « Bhutagna » en sanskrit, ce qui signifie « tueur de monstres ». C'est probablement son caractère magique par excellence qui a donné naissance à une légende anglaise selon laquelle l'ail serait né des premiers pas faits par Satan quant il fut chassé du paradis.
L'ail est une plante très connue dont l'odeur forte et piquante en fait un condiment très utilisé. Le bulbe de l'ail, composé de gousses, est une partie utilisée en médecine. De la famille des liliacées, l'ail pousse dans un sol riche, bien drainé, en plein soleil. Ses feuilles, érigées à étalées, parfois cylindriques, linéaires à rubanées, dégagent une odeur forte quand on les froisse. Ses fleurs, à base tubulaire, forment des clochettes, des étoiles ou des coupes, en ombelles généralement sphériques.
Utilisation
Il apporte force et courage. Utilisez-le également pour purifier votre intérieur des forces négatives : déposez une coupelle remplie de quelques gousses d'ail épluchées au centre de la pièce durant 3 jours puis jetez le tout à la poubelle sans les toucher de vos mains. Brûlez un encens pontifical. A usage médicinal, l'ail est, entre autre, un hypotenseur mais il est également bénéfique dans la diminution des taux de lipides et de cholestérol dans le sang. Cependant, il ne convient pas à tout le monde : en effet, il n'est pas conseillé aux personnes fragiles de l'estomac.
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L'acacia
Cette plante appartient à la famille des Mimosées qui comprend environ 500 espèces répandues dans les régions tropicales et subtropicales, particulièrement en Afrique et en Australie. En Egypte, on brûlait les fleurs d'acacia en l'honneur de Râ. Cet arbuste, dont les épines ont composées la couronne du Christ et dont le bois servit pour l'arche d'alliance, symbolise la résurrection et l'immortalité. Aujourd'hui encore, en Inde, en Syrie, en Grèce, on pense que porter sur soi du bois d'acacia conjure les forces du mal. Par exemple, en Inde, son bois sert pour les feux sacrés et pour la construction des temples.
Les arbustes forment de maigres fourrés qui donnent à la savane son aspect caractéristique. Les feuilles sont composées de nombreuses petites folioles, et comportent souvent des épines. Les fleurs, petites, pourvues d'étamines à long filet, sont groupées en inflorescences. Certaines espèces sont exploitées à des fins industrielles ; ainsi l'Acacia senegal, l'Acacia catechu, Acacia suma qui produisent des gommes (gomme arabique et cachou). Ces substances sont recueillies après incision de l'écorce. De l'écorce elle-même, on extrait du tanin.
Utilisation
Faire brûler les fleurs d'acacia favorise la Haute Voyance. Apporte une protection efficace et assurée chez le nourisson lors de son someil qui ne sera plus perturbé. Pour cela, placez dans un petit sac de toile jaune quelques fleurs d'acacia et suspendez-le au-dessus de son berceau. Souvent, les fleurs d'acacia sont utilisées en cuisine pour faire des beignets, parfois ajoutées crues aux salades. Elles donnent aussi un très bon thé si vous les laissées infuser.
ATTENTION : si, a petites doses, les fleurs sont excellentes et sans danger pour la santé, le bois et les graines sont, eux, très toxiques.
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L'absinthe
L'absinthe est une plante vivace, aromatique, connue depuis l'antiquité. Ses vertus médicinales ont été confirmées par les Egyptiens, les Arabes, les Grecs, les Romains et les Celtes. Cependant, cette plante à l'odeur forte et à la saveur amère n'est pas à proprement parlée vénéneuse mais présente quand même un certain danger dû à ses sucs toxiques. En effet, l'abus d'une essence toxique (thuyone) retrouvée dans la liqueur alcoolisée du même nom conduit à un état morbide, l'absinthisme. Nocive, cette boisson, aussi connut sous le nom de « Fée verte », connut une grande vogue au XIXe siècle : elle fut prohibée dans de nombreux pays, notamment en France depuis la Première Guerre mondiale.
L'absinthe mesure de 0,4 à 1 mètre. Elle pousse en terrains secs et rocailleux. Ses feuilles, soyeuses au toucher, sont gris vert dessus, blanches dessous et ses fleurs forment de petits boutons jaunes (des petits capitules).
Utilisation
Outre son effet aphrodisiaque, on peut l'utiliser une ou deux fois par semaine afin de développer (ou fortifier) ses dons de voyance. Dangereuse en onguent, on peut cependant faire brûler la plante lors des rituels de désenvoûtements. A utiliser avec précautions. Les petits capitules de ses fleurs, contiennent des principes amers, aux vertus toniques, employés contre les maux d'estomac et contre la fièvre. Utiliser en infusion pour combattre la fatigue, les indigestions, la fièvre, la grippe, la mauvaise haleine. (Faites infuser 5g de la plante dans 1 litre d'eau bouillante. Laissez infuser 10min. Filtrez. Buvez 2 à 3 tasses par jour entre les repas).
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L'abricotier
Originaire de Mongolie, cet arbre a de tout temps symbolisé, par ses rondeurs, l'attraction sexuelle provoquée par la femme. En Andalousie, les femmes ayant mis sous leur jupe des fleurs et des feuilles d'abricotier deviennent irrésistibles. L'abricot est connu et apprécié en Inde et en Chine depuis 2000 ans, Dong Feng, un médecin chinois du IIème siècle, aurait exigé des abricotiers en guise d'honoraires. L'abricotier ne fut cultivé en France qu'au début du XVIe siècle.
L'abricotier est un petit arbre atteignant 10 mètres de haut. Il possède des feuilles larges, ovales ou en coeur. Ses fleurs très odorantes, qui apparaissent en mars-avril, sont blanches à calice rougeâtre. Son fruit à peau duveteuse, l'abricot, est charnu, a un diamètre d'envirion 3 cm (parfois plus) et est marqué d'un côté par un sillon plus ou moins profond . L'abricot a un noyau lisse qui n'adhère pas à la chaire et qui contient une amande (jadis on en tirait une liqueur : l'eau de noyau). Attention : la graine est très toxique même à petite dose, donc, ne pas consommer.
Utilisation
Confectionnez un excellent onguent d'amour en écrasant la pulpe du fruit avec un peu d'huile d'amande douce puis ajoutez 3 gouttes d'essence de rose. En application externe, voici un très bon soin du visage : le jus d'abricot est un tonifiant de la peau normale.
L'océan est la dernière région inexplorée de notre planète. Pourtant, la Terre est recouverte d'eau à plus de 80%.
Depuis quelques décennies, nous commençons à comprendre que les fonds marins, loin d'être inertes, sont la région la plus dynamique du globe. 65 à 80 % de l'activité volcanique se produit au fond des océans.
Grâce au progrés, nous pouvons observer les fonds jusqu'à 6 500 m de profondeur. Ces explorations permettent régulièrement de découvrir une multitude d'espèces qui ont su s'adapter à cet environnement inhospitalier.
Schéma des couches océaniques
Couche euphotique: le Phytoplancton
En remontant la chaîne alimentaire dans les océans, on constate que c'est une plante qui est à l'origine de tout: le Phytoplancton
Les eaux tempérées grouillent de plantes minuscules qui font partie du plancton.
Le plancton est en quelque sorte un garde-manger dont l'élément le plus important est le phytoplancton.
Ce végétal marin est invisible à l'oeil nu. Il vit près de la surface car il a besoin de la lumière pour pouvoir réaliser sa photosynthèse.
Seules les plantes peuvent réaliser cette photosynthèse sans laquelle les animaux ne pourraient survivre que ce soit sur terre ou dans la mer.
La capacité du phytoplancton à se reproduire rapidement lui permet d'avoir une importante production de matière organique. Il en produit des milliards de tonnes par an.
Les matières organiques sont transmises par le biais de la nourriture, de la plante à l'animal qui en absorbe, puis de l'animal à son prédateur. Le phytoplancton est donc essentiel tout au long de la chaîne alimentaire. Sans lui, aucune vie ne serait possible dans les océans.
Le phytoplancton vit à moins de 200 m de profondeur dans une zone qui ne représente que 5% des océans.
Pourtant, cet espace suffit à nourrir toute la faune marine.
Les 95% restant ne sont qu'obscurité et sont impropres à la survie du phytoplancton. C'est pourquoi, on a cru pendant longtemps qu'aucune vie ne pouvait se développer dans les fonds marins.
La couche oligophotique: Zone crépusculaire
Dans cette zone qui descend à 1 000 m de profondeur, la lumière perce faiblement.
Bien que la vie y soit moins importante, des créatures sorties tout droit de films de science-fiction y évoluent.
Le crustacé Phronima est si terrifiant qu'il a servi de modèle pour le monstre d'Alien.
phromina
A environ 500 m de profondeur, on peut rencontrer ce crustacé qui vit en parasite. Il conçoit sa progéniture à l'interieur d'un autre animal, membre de la famille des méduses.
On peut également découvrir le poisson ruban, le dragon des abysses et le poisson lanterne qui doit son nom aux photophores qui recouvrent son corps.
A cette profondeur, de nombreuses espèces ont opté pour la transparence. Par exemple, le calmar Vitronella est quasiment invisible.
Ces animaux des profondeurs ont des yeux très sensibles qui peuvent capter en un éclair une forme se déplaçant dans une quasi obscurité.
Phromia vit en parasite
Un des animaux les plus étranges est sans conteste le Siphonophore qui peut atteindre 40 m de long.
Cet animal est composé de toute une colonie d'individus attachés l'un à l'autre. Il semble que chaque individu a un rôle précis au sein de la colonie: reproduction, chasse ...
Les scientifiques pensent qu'il s'agit d'un super organisme unique. Ses centaines de tentacules sont recouvertes de cellules venimeuses.
Les siphonophores sont connus depuis longtemps. Ce sont des colonies planctoniques spécialisées dans la pêche au filet. Ils possèdent des tentacules flottants équipés de cellules urticantes. La physalie qui ressemble à une méduse possède un venin presque aussi puissant que celui du cobra.
Cependant les siphonophores observés dans les grands fonds marins sont beaucoup plus grands que ceux connus jusqu'à présent qui ne dépassent pas 30 cm de long.
Siphonophore
La plupart des espèces de la zone crépusculaire possèdent des yeux démesurés. La vue est essentielle dans cet univers de pénombre.
On trouve par exemple Winteria, un poisson, aux gros yeux globuleux.
A partir de 700 m, les formes de vie se font plus rares. Le niveau d'oxygène baisse énormément.
Ces conditions extrèmes ne semblent pas perturber le calmar vampire des profondeurs (Vampyroteuthis infernalis) aux yeux bleus à l'éclat de saphir.
Le plus impressionnant chez beaucoup d'espèces des grands fonds sont leurs dents extrèmement aiguisées. Les Stomiiformes, appelés communément poissons-dragons, ont une grande bouche équipée de dents assez impressionnantes. Les poissons du genre Chauliodus en sont un bon exemple. (Ex: Grandcroc ou Chauliodus macouni)
Chaulodius
A partir de 700 m, le taux d'oxygène est presque inexistant. Pourtant, à 1000 m, des murènes survivent. En principe ce poisson vit dans les mers tempérées et chaudes. Mais certaines espèces ont opté pour les grands fonds. La murène est très vorace et sa morsure est dangereuse.
Mais, il ne faut pas croire, que tous ces animaux restent confinés dans les grands fonds. Ils migrent régulièrement vers la surface en quête de nourriture. Par exemple, le poisson- lanterne remonte chaque soir de 1 700 m à 100 m de profondeur. Ce voyage lui prend 3 h.
Le poisson- lanterne peut moduler sa lumière et la faire clignoter. La nuit, on peut observer ce phénomène de lumière clignotante quand ces poissons sont rassemblés à la surface. C'est surement une des explications aux lumières étranges aperçues par les marins.
Murène
On compte plus de 250 espèces de poissons-lanternes. Ces poissons des grands fonds font partie de l'ordre des Myctophiformes et de la famille des Myctophidae. (Exemple: Lanternule métallique ou Myctophum affine)
La couche aphotique: zone sombre
Au delà de 1 000 m, la lumière ne perce plus du tout les ténèbres. La température ne dépasse pas 2 °C. Aucun animal, vivant à de telles profondeurs n'a survécu à sa capture, une fois ramené à la surface.
C'est à partir de 4 000 m que l'on entre vraiment dans le désert abyssal. Si la vie s'y fait rare, les espèces sont souvent plus grandes à cette profondeur que dans la zone crépusculaire.
Certains poissons comme les grenadiers peuvent dépasser le mètre. Des caméras immergées les ont surpris en train de se repaître d'un cadavre de baleine.
On connaît 4 espèces de grenadiers du genre Macrourus. (Exemple: Macrourus berglax)
De même, certains poissons des profondeurs comme les cérates peuvent atteindre 1 m de long et peser 9 Kg.
Sur les grands fonds, de nombreux invertébrés carnivores se nourrissent de toutes sortes de dépouilles. En effet, poissons, phoques ou baleines finissent par toucher le fond.
En tête, les amphipodes, les crevettes et les grenadiers.
Cependant, le seigneur des éboueurs est incontestablement le concombre de mer. Ces gros boudins charnus représentent 95% de la faune.
Les concombres de mer ou holothuries font partie de la famille des Echinodermes. Certaines espèces très allongées peuvent atteindre 2 m de long. Les tentacules qui entourent l'orifice buccal ont pour fonction de saisir les particules organiques pour les absorber. Il existe environ 1 200 espèces d'holothuries. Elles fréquentent aussi bien les littoraux que les abysses. Les concombres de mer possèdent de microscopiques traces de squelettes calcaires.
concombre de mer
La rareté de la nourriture est d'ailleurs sans doute la raison pour laquelle de nombreuses créatures des abysses ont des bouches disproportionnées et de solides dents. Ils doivent pouvoir avaler tout ce qui passe à leur portée.
Les poissons des grands fonds nagent dans l'obscurité tous feux allumés. Ces animaux créent leur propre lumière: la bioluminescence. Les poissons-dragons en sont un bon exemple. Généralement, ils portent des organes lumineux (photophores).
Jusqu'à 2 500 m de profondeur, on peut également croiser des requins, notamment le requin du groenland(Somniosus microcephalus) qui peut mesurer jusqu'à 7 m de long ou les requins à ailettes.
Oasis des abysses
Au milieu de ces grandes étendues désolées, on trouve des oasis grouillants de vie. C'est dans les zones les plus hostiles, autour des zones hydrothermales situées le long des dorsales océaniques, que prospèrent ces espèces.
Les vers tubicoles utilisent leurs branchies pour absorber les éléments nécessaires à leur alimentation. Ils prospèrent près des sources d'eau chaude.
Ces sources hydrothermales de couleur noir, appelées fumeurs noirs, contiennent surtout du fer et du cuivre. Leur température peut atteindre 300°C car le magma remonte juste en dessous.
La vie foisonne près de ces sources: des centaines de crabes rampent, des poissons étranges évoluent au milieu des vers tubicoles; moules et palourdes sont incrustées dans la roche.
source hydrothermale
La découverte de ces oasis a été faite il y a déjà 25 ans. Elle a bouleversé nos connaissances et les acquis de la communauté scientifique. On avait toujours cru que sans soleil, la photosynthèse ne pouvait s'effectuer. De ce fait, aucune vie n'était possible. Pourtant une vie animale et végétale se développe indépendamment de l'énergie solaire.
Cette découverte pourrait bien remettre en cause dans les années à venir nos croyances sur l'origine et le développement de la vie.
Dans les abysses, vivent des prédateurs peu connus : les poissons-dragons. Ces poissons à l’allure terrifiante évoluent à grande profondeur. Cependant, bien que l’on parle communément des habitants des abysses, le vrai désert abyssal ne commence qu’à partir de 4 000 m environ.
Les poissons-dragons évoluent jusqu’à 2 800 m de profondeur environ. Parmi ces poissons au physique peu engageant, les mieux connus sont la hache d’argent, le chauliodus ou l’idiacanthus.
Le super-ordre des Stenopterygii
Les poissons-dragons font partie du super-ordre des Stenopterygii. Ce dernier comprend deux ordres :
Ateleopodiformes
Stomiiformes
L’ordre des Ateleopodiformes comprend une seule famille, les Ateleopodidae et 4 genres :
Ateleopus
Guentherus
Ijimaia
Parateleopus
On connaît actuellement 12 espèces.
L’ordre des Stomiiformes est réparti en deux sous-ordres : Gonostomatoidei et Photichthyoidei.
Très divers et largement répandus, les Stomiiformes (principal ordre de ce groupe) sont des prédateurs peu connus car ils vivent à une profondeur où la pression est très forte.
Il existe 4 familles :
Gonostomatidae
Phosichthyidae
Sternoptychidae
Stomiidae
Ces familles sont réparties en 55 genres et 412 espèces valides.
Portrait des poissons-dragons
Les Stomiiformes possèdent souvent une gueule démesurée, un corps allongé de couleur sombre, ou translucide ou argenté.
La plupart ont de longues dents et une grande bouche afin de saisir des proies de grande taille.
P. Zahl
Malgré leurs noms communs qui nous font penser à quelques monstres marins (grandcroc, dragonu, hache d’argent), ce sont en fait des poissons de petite taille.
Les plus grandes espèces ne dépassent pas 55 cm et les plus petites environ 4 cm.
Ces poissons portent généralement des organes lumineux appelés photophores.
Ces poissons ont une très large répartition. Ils évoluent dans les mers tempérées ou tropicales. Certains atteignent même les mers polaires.
On les trouve à des profondeurs variées. Si on les connaît un peu c’est parce qu’ils remontent la nuit vers la surface et redescendent pendant la journée.
Idiacanthus atlanticus ou poissons-dragon noir possède les caractères typiques des Stomiiformes :
Idiacanthus sp. Paulo de Oliveira
Il reste dans l’obscurité des fonds pendant la journée mais migre la nuit vers des profondeurs moins importantes pour se nourrir.
Le mâle est beaucoup plus petit que la femelle. En effet, un mâle ne mesure que 5 cm contre 53 cm pour la femelle. De plus, il n’a ni dents, ni nageoires pelviennes.
On a répertorié trois espèces d’Idiacanthus :
Idiacanthus antrostomus
Idiacanthus atlanticus
Idiacanthus fasciola
Les organes lumineux de ces poissons servent notamment à piéger les proies en les attirant. C’est également un bon camouflage qui les dissimule face à la faible lumière venant de la surface.
Les photophores attachés à un barbillon mentonnier ou à un rayon d’une nageoire sont des leurres destinés à attirer poissons et crevettes.
Idiacanthus atlanticus. By Carpolena
Du fait de la difficulté d’accès des eaux profondes, on sait peu de choses sur la structure des populations et leur comportement reproductif.
On sait cependant que l’hermaphrodisme est commun. C’est une adaptation à un milieu où les membres de chaque espèce se rencontrent assez rarement.
Les oeufs et les larves dérivent en surface avec le plancton, puis les jeunes descendent en profondeur.
Nous sommes très loin de connaître toutes les espèces qui peuvent peupler les fonds marins. Des milliards de ces poissons vivent dans nos océans.
Chauliodus ou poisson vipère
A ce jour, 9 espèces de poissons vipères sont répertoriées. Réparti dans tout l’océan Atlantique, ce poisson a été observé jusqu’à 2 800 m de profondeur.
Selon les espèces, il mesure de 15 à 25 cm de long. Sa morphologie est typique des Stomiiformes : une gueule démesurée et un long corps effilé.
Son anatomie est plutôt curieuse. En effet, son cœur et la plupart de ses organes vitaux sont placés entre les « branches » de son énorme mandibule inférieure.
Le corps de l’animal ne servirait donc qu’à la fonction digestive.
De fait, ce poisson est capable d’ingurgiter des proies bien plus grosses que lui.
Chauliodus sp. By Carpolena
Cependant, son menu se compose essentiellement de crevettes qu’il happe après les avoir attiré grâce à ses organes bioluminescents disposés le long de ses flancs.
Il en possède environ 350 tout le long du corps.
Il est probable que ces organes lumineux ne servent pas uniquement à attirer les proies. Peut-être qu’ils servent également aux poissons à se reconnaître entre eux, notamment au moment de la reproduction.
Il nous reste encore beaucoup à apprendre sur ces habitants des abysses. Malheureusement, il est fort probable que de nombreuses espèces disparaissent à cause de la pollution avant même que leur existence ne soit connue.
Publié à 14:13 par acoeuretacris
Tags : Volcans
Le Merapi . Un volcan actif
Le Merapi est un volcan situé sur l’île indonésienne de Java, juste au nord de la ville de Jogjakarta.
Ces derniers jours, le volcan a montré des signes d'activité croissante, projetant une colonne de fumée continue à environ 400 mètres de haut.
Une nouvelle éruption du Merapi est crainte et l’évacuation des populations a commencé.
Caractéristiques du Merapi
Situé dans l’une des zones les plus densément peuplées du monde, le Merapi est l’un des volcans les plus actifs d’Indonésie.
Son altitude est de 2 968 m. C’est un volcan de type stratovolcan.
La zone supérieure du volcan est nue, en raison des fréquents flux pyroclastiques et lahars qui ont accompagné l’élévation et l’effondrement du dôme de lave sommital.
Flancs supérieurs du Merapi
Ce dôme occupe un emplacement instable sur le bord ouest du sommet, ce qui le rend sujet à l’effondrement quand il enfle.
Ces écroulements libèrent des flux pyroclastiques qui ont dévasté des terres cultivées et causé beaucoup de morts au cours de l’histoire.
Les éruptions du Merapi
La dernière éruption a eu lieu en 2003. Les éruptions du Merapi produisent souvent des flux pyroclastiques chauds, formés par l’effondrement dû à la pesanteur des coulées et des dômes de lave.
Le Merapi est l’un des neufs volcans choisis en 1991 pour faire l’objet d’observations scientifiques. Ces observations ont été effectuées dans le cadre de la Décennie internationale de la prévention des catastrophes naturelles de l’ONU.
Observation du Merapi en 1992
La proximité du Merapi avec l’une des régions les plus peuplées du monde représente un danger permanent.
En 1994 l'éruption du volcan avait fait plus de soixante morts.
En février 2001, les volcanologues avaient émis un bulletin d’alerte maximale. Des milliers de villageois, déjà touchés par des chutes de cendres, eurent le temps d’être évacués.
Les scientifiques craignent une éruption d’ici quelques jours. Les autorités se préparent à évacuer en urgence 30 000 villageois, dès que l'éruption débutera.
Le volcan Merapi le 22 avril 2006
Les premiers départs ont déjà débuté. Dans le district de Klaten, 834 personnes ont ainsi été transférées samedi hors d'un rayon de huit kilomètres autour du cratère.
C'est dans la même région que le Krakatoa a causé l'une des plus grandes catastrophes de notre histoire.
Plus de 5 000 Indonésiens ont fui leurs maisons situées à proximité du volcan Merapi, au coeur de l'île centrale de Java, qui a commencé à cracher de la lave le jeudi 4 mai 2006.
Publié à 13:56 par acoeuretacris
Tags : Volcans
Proche de la côte ouest de Java, se trouve l’île de Krakatoa. Cette île est devenue célèbre après l’éruption du volcan, le Perbuatan, en 1883 d’une exceptionnelle violence.
Aujourd’hui, le Krakatoa fait partie d’un parc national protégé.
Bien que le cataclysme du 19e siècle ait provoqué la mort de milliers de personnes, cette éruption a permis aux scientifiques de collecter de nombreuses informations sur les conséquences d’une éruption de cette ampleur.
La colère du volcan a également permis d’assurer la survie du rhinocéros de Java.
L’éruption du Krakatoa
Le 27 août 1883, le Perbuatan, volcan sur l’île de Krakatoa, dans le détroit de la Sonde, est secoué par une éruption d’une rare violence.
L’éruption est suivie d’un tsunami gigantesque. La catastrophe provoque la mort de milliers de personnes, non pas dans l’île qui est déserte, mais sur la mer et sur les rivages proches de Java et Sumatra.
Jusqu’à cette journée fatidique, Krakatoa était une île qui mesurait 9 Km de long sur 5 Km de large. Elle était couverte d’une végétation luxuriante typique des régions tropicales humides.
On considérait que le volcan était éteint. Les premiers signes de reprise d’activité apparurent en mai et s’intensifièrent pour atteindre leur intensité maximale les 26 et 27 août.
Eruption du Krakatoa commencée en 1997 et qui se poursuit toujours. By Flydime
Une première explosion énorme projeta 20 km3 de rochers dans l’atmosphère et forma un immense trou béant au fond de la mer.
Des millions de litres d’eau s’y engouffrèrent, provoquant une deuxième explosion gigantesque. On entendit la déflagration à Brisbane à 4 000 Km de là.
Un énorme tsunami balaya les côtes faisant 36 000 morts. Il parcourut des milliers de kilomètres avant de perdre de sa force. On le signala jusqu’à San Francisco.
Gunung Batok. By Michael Day
A Merak, la vague de 46 m déferla sur la ville ; quand elle se retira, rien n’indiquait que l’endroit ait jamais été habité. A Teluk Betung, grand port de la région de Sumatra, l’eau monta à 22 m, nivelant tout.
Une oscillation anormale des eaux a été enregistrée jusque dans le golfe de Gascogne et dans la Manche, à 18 000 Km du lieu de la catastrophe.
Les conséquences de l’éruption
Le panache de cendres volcaniques monta à 40 Km dans l’atmosphère et répandit suffisamment de particules pour abaisser la température moyenne mondiale de 0,25°C l’année suivante.
L’éruption fut à l’origine des couchers de soleil flamboyants, puis rouge lie-de-vin, notamment en Grande-Bretagne.
Dans plusieurs villes des Etats-Unis, des lueurs rougeoyantes furent prises pour des incendies et l’on fit appel aux pompiers.
Ces phénomènes se manifestèrent pendant environ trois ans. (Citation le Krakatoa, Mémoire de l'Humanité sous le direction de Nadeije Laneyrie-Dagen, maître de conférence à l'université de Lille-III)
On en connaît aujourd’hui la raison. Les particules de lave pulvérisées montées dans la stratosphère accomplissent plusieurs fois le tour du globe et provoquent ces étranges diffractions de la lumière.
Eruption de l'Anak Krakatoa . By dhitterrz
Mais, l’éruption a eu des effets bénéfiques sur l’environnement local. Un an seulement après le cataclysme, de l’herbe pointait sur les bouts d’îlots épargnés. Deux ans plus tard, 26 espèces de plantes y poussaient et en 1924, ces fragments de terre étaient recouverts d’une forêt dense.
Les régions proches comme Lampung, infertiles avant l’éruption, devinrent très fertiles. Cela attira une population importante.
A Java, plus de 100 millions de personnes vivent sous la menace constante d’une trentaine de volcans. Mais la richesse des terres permet jusqu’à trois récoltes de riz annuelles.
L’enfant du Krakatoa
Cette terrible éruption a donné naissance à un nouveau cône, Anak Krakatoa (le fils de Krakatoa), actif depuis1930.
Anak Krakatoa . By Java Tourism
Depuis, 35 éruptions se sont succédées, la dernière ayant eu lieu en 1997 et ont progressivement fait grandir l’île.
Aujourd’hui, haut de 181 mètres sur 2 Km de diamètre, Arak Krakatoa offre d’exceptionnelles possibilités d’étude aux géologues et aux botanistes.
Le parc national d’Ujung Kulon
Le parc occupe 76 000 ha, à la pointe ouest de Java, couverts de forêts, de plaines et de mangroves. Il inclut l’île de Krakatoa.
Ce parc abrite la dernière population de rhinocéros de Java. Cette espèce a bénéficié de l’éruption de 1883. En effet, elle permit à une population d’y vivre dans une relative sécurité alors que ces rhinocéros avaient déjà disparu depuis 1934 du reste de Java.
Java. Ujung Kulon . By chatfly
En dehors du rhinocéros, le parc est le refuge de nombreuses espèces gravement menacées. L’accès à cette région est d’ailleurs rigoureusement réglementé.
La plupart des mammifères présents sont soumis à une étroite surveillance :
Le léopard qui est devenu le plus grand prédateur du parc, le dhole, le gibbon argenté endémique à la région ou le macaque cynomolgus.
Java. Gibbon argenté. By Lip Kee
Les pâturages, sur la côte est, constituent des réservoirs de faune. Parmi les bantengs et les paons, des sangliers fouillent le sol à la recherche de racines.
L’avifaune est très riche avec 270 espèces répertoriées dont 3 espèces de cigognes.
Volcan Ijen à l'est de Java . By Flydime
Le climat est favorable aux reptiles. Au moins neuf espèces cohabitent dont les crocodiles ou d’énormes pythons réticulés.
Tous les végétaux et tous les animaux présents sur l’île de Krakatoa ont dû franchir les 44 Km de mer qui séparent ces îlots de l’île principale. Les végétaux ont été apportés par les vents, les courants marins et les oiseaux.
Aujourd’hui, plus de 400 espèces de plantes poussent dans les îles.
Ijen. Ce volcan situé sur l'île de Java se présente sous la forme d'une caldeira, la caldeira de Kendeng. By Flydime
Les récifs coralliens qui bordent la côte d’Ujung Kulon sont constitués à 90% par des coraux du genre Acropora et Pocillopora, tandis que la mer est peuplée de poissons pélagiques et d’espèces récifales; une diversité qui fait de ces eaux côtières l’habitat marin le plus riche des îles de la Sonde.
Publié à 13:47 par acoeuretacris
Tags : Volcans
Depuis environ douze siècles, un temple est perché sur le sommet enneigé du Fuji-Yama ou Fuji-san, en plein cœur du Japon.
Chaque année, les pèlerins font l’ascension pour vénérer leurs dieux.
Montagne la plus élevée du Japon, le Fuji-Yama est un volcan que les spécialistes observent avec une certaine inquiétude.
En effet, le Fuji pourrait entrer en éruption à tout moment et couvrir de cendres une région extrêmement peuplée.
Plus de 200 volcans ont été en activité sur l’archipel japonais dans le passé. Le premier rapport sur une éruption volcanique au Japon date de l’an 684. On comptabilise au moins 800 éruptions depuis cette date officielle.
Le Fuji-Yama fait partie de ces volcans non éteints. Situé à 90 km de Tokyo, sur l’île de Honshu, Le Fuji montre depuis quelques années une augmentation de son activité.
Un volcan destructeur
Le Fuji-San fait parte d’une chaîne de volcans le long de la marge ouest de l’océan Pacifique. C’est un stratovolcan typique avec un cône symétrique escarpé.
Son élévation a débuté il y a environ 11 000 ans, au sommet de restes volcaniques plus anciens.
La dernière éruption remonte à décembre 1707 et ce jour là, les gaz ouvrirent une énorme brèche dans le versant sud-est du volcan.
By Hirotomo
Près de 2 km3 de produits volcaniques furent propulsés dans les airs. Même la ville d’Edo, l’actuelle Tokyo, fut plongée dans l’obscurité. Si aujourd’hui, une telle éruption devait se produire, elle aurait des conséquences dramatiques pour le pays tout entier. Les spécialistes sont inquiets car ils ont enregistré une augmentation de la fréquence des secousses sismiques.
D’après eux, c’est le signe que les roches en fusion sont en train de remonter à l’intérieur du volcan et qu’une explosion pourrait être imminente.
Cette menace constante n’empêche nullement les touristes d’affluer dans cette région. Certaines coulées de lave ont empêché le drainage des cours d’eau au nord, créant la région des cinq lacs du mont Fuji.
La beauté du paysage est stupéfiante. En divers endroits, les rivières franchissent des barrières de lave, comme celles des chutes de Shiraito, hautes de 26 mètres.
By Gones
Une montagne sacrée
Le Japon est le pays des montagnes sacrées par excellence. Les divers cultes du Sangaku shinko « hommage aux montagnes » les vénèrent lors de cérémonies qui peuvent aller jusqu’au suicide rituel.
Le Fuji-Yama, qui culmine à 3 776 m au-dessus de la mer, a connu au moins 16 éruptions depuis la fin du VIIIe siècle.
Le Fuji-Yama abriterait la « princesse des Arbres en fleurs », à qui les Japonais apportent depuis des siècles leurs offrandes dans le temple perché au sommet.
Ces montagnes sacrées sont censées abriter des divinités.
Pour permettre aux vieillards et aux femmes, à qui l’ascension de la montagne était initialement interdite, de faire le pèlerinage, de nombreuses villes ont érigé des Fuji-Yama en miniature, hauts de quelques mètres.
By M Shades
La Fête du Feu de Fujiyoshida, à la fin août, est le moment fort de la saison touristique du Fuji-Yama. Des sanctuaires sont édifiés à la déesse du volcan pour la remercier que la saison d’alpinisme n’ait pas fait de victimes.
Une activité volcanique continue
En principe, un stratovolcan a une durée de vie comprise entre 100 000 ans et 10 millions d’années. Leur capacité intérieure est de 5 à 100 km3. Le volume du Fuji-Yama, en incluant ses fondations les plus anciennes, est évalué à plus de 1 000 km3.
Son existence de stratovolcan continental date au maximum d’un million d’années. C’est donc un volcan relativement jeune et d’une dimension exceptionnelle.
By Bleys of Amber
Au nord-est de l’archipel japonais, la plaque pacifique plonge sous la plaque eurasiatique, à raison de plusieurs centimètres par an.
Elle entre en fusion dans les profondeurs et fournit des magmas volcaniques en abondance. Au sud-est, la plaque des Philippines disparaît sous la plaque eurasiatique.
By Bleys of Amber
La limite entre la plaque pacifique et celle des Philippines se trouve exactement à l’aplomb du Fuji-Yama dans une profonde zone de fracture transversale appelée Fossa magna.
Toutes les conditions sont réunies pour que le Fuji-Yama continue sa croissance.