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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
5848 articles
L'Adamite (ou adamine)
(Groupe des arséniates - Famille de l'olivénite)
Formule : Zn2(AsO4)(OH).
Système cristallin : Orthorhombique.
Etymologie : En l'honneur du minéralogiste français G.J. Adam (1795 - 1881).
Dureté : 3.5
Densité : 4.3 - 4.5
Propriétés physiques : Eclat vitreux. Couleur jaunâtre à vert ou incolore. Transparente à translucide. Cassure quelconque. Clivage net (101).
Propriétés chimiques : Généralement soluble dans les acides. Polymorphe de la paradamite. Forme une solution solide avec l'olivénite.
Habitus : Souvent en cristaux prismatiques (010) allongés. Aussi en concrétions et encroûtements.
Gîtologie : L'adamite se trouve essentiellement dans les zones d'oxydation de filons métallifères.
Détermination : difficile.
L'adamite a été pour la première fois décrite au Chili (Chanarcillo) par le minéralogiste français G. Adam. Les principaux gisements mondiaux sont au Mexique (Ojuela, Mapimi et Durango), en Namibie (Tsumeb) avec des spécimens cobaltifères. Récemment, l'adamite a été trouvé en Chine (Gansu). La plupart du temps, l'adamite se présente sous la forme de cristaux en géode dans de la limonite.
En France, on rencontre l'adamite à Cap Garonne dans le Var.
Kilauea
Parmi les volcans, le Kilauea est considéré comme l'un des plus dangereux. Ce volcan, toujours actif, constitue une menace permanente.
Parmi les volcans les plus actifs de la planète, le Mauna Loa est également en bonne position avec une quarantaine d’éruptions depuis la seconde moitié du 19e siècle. Cependant, ce volcan d’Hawaï est largement dépassé par son voisin, le Kilauea qui a connu des éruptions continues depuis le début du 20e siècle.
Ces deux volcans font partie du parc national d’Hawaï, fondé en 1916.
Hawaï
Les îles hawaïennes s’étendent sur 2 000 km à travers l’océan Pacifique, depuis l’île d’Hawaï elle-même jusqu’à l’île de Kure.
Le Mauna Loa et le Kilauea sont les plus connus des cinq grands volcans qu’abrite l’île d’Hawaï.
Littoral qui s'étend en dessous du Kilauea. By Sarah Kim
Pendant longtemps, les volcans d’Hawaï demeurèrent une énigme pour les géologues. Pourquoi se dressaient-ils là, si loin des continents ?
Aujourd’hui, nous savons que la lave provient d’un point chaud, situé à presque 300 kilomètres en dessous de la surface de la Terre.
Le matériau fondu est projeté vers le haut et atteint la surface à travers un « tuyau » fixe qui traverse les deux manteaux épais et semi-liquides, puis la croûte terrestre solide, relativement plus fine.
Le cratère Pu'u O'o le long de la zone de rift est du Kilauea est l'une des fissures les plus actives de ces dernières années. By Steve Navarro
Lorsque le magma atteint les fonds marins, il forme un volcan sous-marin sur la plaque océanique.
Etant donné que celle-ci se déplace d’environ 10 cm par an vers le nord-ouest, le volcan s’écarte lentement du point chaud en même temps qu’il s’élève sur l’île. La connexion finit par être rompue et la coulée de lave devient inactive.
Coulée de lave du Kilauea. By David Dagalvan
Le mouvement actuel de la plaque pacifique est estimé à 9 cm par an. L’apparition d’un nouvel édifice sous-marin, appelé Loih au sud-est d’Hawaï, indique que la plaque est toujours en mouvement et que le point chaud est toujours actif.
Paysage surnaturel près du Kilauea. By Shchukin
Seuls quelques volcans actifs dans le monde ont été formés et se sont éteints de cette manière. C’est le cas du Loihi, enfoui sous la mer à 30 km, et qui donnera naissance à une nouvelle île dans 200 000 ans environ.
Lorsque James Cook débarqua à Hawaï en 1778, il découvrit un pays inconnu peuplé par les Polynésiens depuis des millénaires.
Hawaï a beaucoup changé depuis 1778.
Les éruptions de type hawaïen sont rarement du type explosif. Elles se caractérisent par un flux continu de lave qui s’échappe souvent d’un flanc du volcan.
Au cours des millénaires, ces flux de magma fluides ont déposé les couches de lave qui ont créé l’incroyable paysage volcanique de l’île d’Hawaï.
Un flux continu de lave.
Les laves de l’île de Kure ont environ 27,7 millions d’années. Mais, la plupart des laves de l’île d’Hawaï ont moins de 400 000 ans.
Le volcan du Mauna Loa
Le botaniste Archibald Menzies a été le premier à atteindre le sommet de ce volcan. Il évalua sa hauteur à 4 134 mètres.
Depuis, l’observatoire fondé en 1912, par la Commission géologique des Etats-Unis, a établi que le volcan occupant la moitié sud-ouest de l’île d’Hawaï, culmine à 4 169 mètres.
La caldera du Mauna Loa. By Paxsimius
Mais, si l’on considère que la base du volcan se trouve à 5 000 mètres au fond de la mer et que le fond de la dépression née de sa poussée se situe 8 000 mètres plus bas, on obtient une hauteur totale de 17 000 mètres, presque deux fois l’Everest.
Cratère Halemq'uma'u. By Jon Caves
On peut donc considérer que le Mauna Loa est la plus haute montagne du monde. C’est également la plus volumineuse :
80 000 kilomètres cubes de roches volcaniques pour une superficie émergée de 5 271 kilomètres carrés
Mauna Loa couvre près de la moitié de l’île d’Hawaï.
La dernière éruption du Mauna Loa en 1984 a failli engloutir Hilo, la plus grande ville de l’île, sous la lave.
En raison de son altitude, le Mauna Loa attire d’abondantes précipitations qui arrosent la forêt subtropicale. De larges fougères aux allures d’arbres confèrent à la végétation une allure primitive, un genre « Jurassic Park ».
By Spartanjoe
Le Kilauea
La première éruption du 20e siècle du Kilauea s’est produite en 1907, pour reprendre en 1983. L’éruption actuelle ne donne toujours aucun signe de vouloir s’arrêter.
L’éruption permanente du Kilauea est une attraction touristique depuis 1840. La lave qui jaillit sans interruption du volcan se jette dans l’océan Pacifique en produisant de grands jets de vapeur.
La lave du Kilauea tombe dans la mer du haut d'une falaise. By Hawaiian Sea
L’origine du Kilauea remonte à une période comprise entre il y a 300 000 et 600 000 ans.
Eruption permanente du Kilauea. By Casch 52
Le Kilauea qui s’élève à 1 248 mètres est un volcan hyperactif orné d’un cratère ovale. Au fond, on distingue un autre cratère appelé Halemaumau qui, selon la légende locale, est la demeure de la déesse du feu Pele.
Les Polynésiens érigèrent un temple de pierre en son honneur et, dans le lac bouillonnant qui occupait autrefois le cratère, des hommes étaient sacrifiés.
By Matt Searle
En 1983, les coulées de lave percèrent un nouveau trou à une vingtaine de kilomètres du cratère du Kilauea.
Au cours de cette période de constante éruption, les coulées ont recouvert plus de 100 km² et détruit plus de 200 maisons.
Eruption du Kilauea en 1974. National Park Service. By Image Editor
La dernière éruption importante a eu lieu en 2003.
Il arrive souvent que la surface d’une coulée de lave se refroidisse suffisamment pour qu’une croûte se forme. La surface ressemble à une tôle ondulée qui est appelée pahoéhoé. Les laves de type pahoéhoé donnent naissance à des formes tortueuses.
Coulée de lave refroidie. By Eagleapex
Les coulées de lave dont la surface se brise en blocs sont appelées « aa ».
Le parc national des volcans d’Hawaï
Créé pour protéger le paysage façonné en 70 millions d’années d’évolution géologique, le parc est le refuge de nombreuses espèces animales et végétales. Il se situe sur la plus grande île de l’archipel.
L’Akaka Falls est l’une des plus majestueuses cascades d’Hawaï. Elle fait un saut de 135 mètres dans un précipice tapissé de mousse.
Akaka Falls . By Prob 1 t
Les îles Hawaï ont été conquises par la vie en plusieurs étapes, distantes entre elles de plusieurs millénaires.
Véhiculées de temps en temps par l’océan, par les vents et surtout par les oiseaux, les nombreuses espèces endémiques ont pu s’épanouir.
Les derniers arrivés sont les hommes, venus en plusieurs vagues, probablement des îles Marquises.
L’unique mammifère indigène d’Hawaï est Lasiurus cinereus, la chauve-souris la plus répandue en Amérique.
Lasiurus cinereus. By Jumpingspider
Les oiseaux sont pour la plupart endémiques à l’île et très menacés. Parmi les espèces, on trouve notamment, l’akepa (Loxops coccineus) ou loxopse d’Hawaï, le pétrel d’Hawaï (Pterodroma phaeopygia) ou l’ixi (Vestiaria coccinea).
Mais, les espèces introduites par l’homme, comme le cochon sauvage, la chèvre, le chat ou le chien ont détruit une grande partie des plantes indigènes et de la faune animale.
Par exemple, l’haleakala (Argyroxiphium sandwicense subsp. macrocephalum) est une des plantes les plus caractéristiques d’Hawaï mais est menacée comme 90% des plantes à fleurs endémiques par les espèces introduites.
Les mangoustes, elles, ont décimé les reptiles.
La bernache néné (Branta sandvicensis), la dernière espèce d’oie sauvage d’Hawaï, a été élevée au rang de symbole de la protection de la nature hawaïenne.
Branta sandvicensis. By Photos of Nature's Calm
Sa survie dépend du programme de repeuplement mis en place depuis les années 1970.
Dans les grands jardins botaniques on observe plusieurs secteurs d'activités d'importance.
Les collections de plantes vivantes
Les collections vivantes représentent la première force d'un jardin botanique. L'entretien des collections doit y être irréprochable, les plantes doivent être présentées de la meilleure manière et répondre au thème général développé par le jardin botanique.
Les jardins botaniques proposent des plantes venues du monde entier, généralement c'est le but qu'ils poursuivent pour exciter la curiosité des visiteurs. C'est le cas du Jardin botanique de Montréal grâce a sa collection de 22 000 espèces et cultivars de plantes, ses 10 serres d'exposition et sa trentaine de jardins thématiques.
Certains jardins botaniques sont toutefois spécialisés et développent un thème (arboretum - alpinium - cactarium...)
Les collections de plantes séchées ou l'herbier
Les herbiers sont des lieux où sont stockées des plantes séchées.
Cela désigne aussi une collection de plantes séchées et fixées sur des feuilles de papier réunies dans des chemises. Pour l'instant le plus grand herbier du monde se trouve en France au Muséum national d'histoire naturelle de Paris avec plus de 8 millions de parts d'herbier.
Une part d'herbier, c'est une plante séchée représentant une espèce clairement identifiée et décrite dans une publication. La première à avoir été décrite s'appelle le type, elle fait référence pour l'ensemble des plantes de la même espèce.
Les herbiers dans un jardin botanique ont un rôle prépondérant, ils ont un rôle scientifique mais aussi et surtout un rôle de mémoire absolument indiscutable. C'est lui qui au cours des décennies pourra indiquer les plantes qui étaient un jour présentes en culture dans le jardin.
Tout grand jardin botanique doit avoir son herbier et se doit de l'entretenir.
La graineterie
La graineterie du jardin botanique est un lieu frais et sec où sont entreposées les semences d'espèces végétales se trouvant ou non dans le jardin. Ces semences sont prioritairement récoltées dans la nature pour s'assurer des lignées de graines génétiquement pures.
Tous les grands jardins botaniques vont à l'extérieur faire des sorties sur le terrain ; c'est l'occasion pour eux de récolter, à la saison de la fructification, les graines des espèces sauvages d'origine naturelle. En fonction des objectifs du jardin, ces sorties concernent l'ensemble du département ou de la région où il se trouve. Certains grands jardins programment des missions à l'étranger pour satisfaire leurs besoins de recherches.
Bien sûr les jardiniers peuvent récolter les semences des plantes qui poussent dans les jardins botaniques, mais il faut alors faire attention aux pollutions dues aux hybridations non contrôlées entre genres ou espèces différentes qui s'y côtoient. Dans ce cas la pureté génétique risque de ne plus être respectée, il faudra alors indiquer ce doute par une inscription 'origine jardin' sur le lot de graines. Véritables banques de semences, les graineteries conservent les lots de graines au mieux dans de grandes chambres froides, voire pour certaines d'entre elles dans des congélateurs.
Ce rôle est amplifié par l’effet de réseau entre les différents jardins botaniques du monde, qui procèdent régulièrement entre eux à l’échange de graines.
La récolte des semences
A la récolte, une partie de la tige aérienne est prélevée si possible sans porter une atteinte vitale à la plante mère. Chaque récolte doit être identifiée, nom du genre et de l'espèce, avec en note le lieu et la date de la récolte, et le nom du récolteur. Après l'arrivée à la graineterie, pour chacune des espèces récoltées commence un séchage généralement dans des sacs en papier stockés au sec en attendant le triage des graines. Après le triage, seules les graines débarrassées de tout débris de végétaux ou de terre sont mises dans des sachets clairement étiquetés.
Les graines sont en attente pour partir. Le jardin se réserve les semences des espèces en fonction de ses besoins, les autres prendront des destinations lointaines grâce à un système d'échange entre les jardins botaniques du monde entier.
L'index SEMINUM
L’ Index Seminum est un catalogue de graines au format 14,6 x 21 cm (A4 plié en 2) que chaque Jardin botanique édite annuellement et expédie pour des échanges entre plus de 800 Jardins à travers le monde.
Les différentes composantes d'un index seminum :
Les références complètes du Jardin botanique, nom et adresse...
Une présentation courte mais complète du Jardin botanique.
La climatologie régnant sur le Jardin botanique.
Localisation géographique du Jardin botanique.
Une page d'information contenant les renseignements utiles relatifs au fonctionnement de l'activité graineterie.
La liste des plantes des localités voisines au Jardin botanique.
La liste des plantes exotiques à la zone géographique du Jardin botanique.
Éventuellement la liste des espèces disponibles issue d'une culture sous serre tropicale ou autres.
Une bibliographie des ouvrages référents.
Peut s'ajouter la liste des personnes ayant travaillé au bon fonctionnement de la graineterie et du service des échanges.
Le classement des espèces végétales est fait par ordre alphabétique dans les familles puis à l'intérieur des familles par nom de genre. Les graines récoltées à l'intérieur même du jardin botanique doivent faire l'objet d'une liste à part.
IMPORTANT: L'origine des semences doit être spécifiée. Elles peuvent avoir été récoltées dans la nature ou à l’intérieur du jardin botanique.
Pour les correspondants étrangers, chaque partie est traduite en Anglais.
La collection de semences
Si à la graineterie nous stockons des graines vivantes, c'est pour les mettre en culture et obtenir des plants qui pourront être observés, comparés et identifiés à nouveau. La séminothèque est une collection de graines dont le pouvoir germinatif n'est pas la préoccupation. Elle correspond à un besoin d'identification et de comparaison des semences, des genres et espèces de plantes. Elle démontre que, même au niveau des graines, il existe une très grande diversité tant dans les formes que dans les couleurs.
La collection de fruits
Elle rassemble non pas les graines mais les enveloppes qui les ont vu naître, le fruit. Cet endroit se nomme Carpothèque et est le lieu où les visiteurs sont invités à découvrir les exploits de la nature qui fait preuve d'excellence dans la diversité des formes et des couleurs.
Tous les jardins botaniques ne possèdent pas de carpotèque malgré l'intérêt pédagogique de telles collections. Elles sont pourtant facilement réalisables notamment pour les fruits secs des plantes locales poussant dans la région de chaque jardin botanique.
Le Muséum national d'histoire naturelle de Paris possède une très belle collection de fruits venus du monde entier.
La culture des plantes dans un jardin botanique
Les jardiniers sont généralement issus de formation horticole et forment la cheville ouvrière du jardin. Aujourd'hui en France, il existe une qualification de 'Jardinier botaniste' qui apporte la sensibilité liée à la 'plante sauvage' et une formation à la botanique indispensable aux professionnels désireux de travailler dans les jardins botaniques. Idéal pour le développement des collections dans les jardins botaniques, le métier de Jardinier botaniste est nécessaire pour perpétuer une excellence dans la qualité de travail.
Il doit être un amoureux fou des plantes, il doit rechercher la maîtrise parfaite de son métier, il doit toujours parfaire ses connaissances, il est méticuleux et a un esprit curieux.
Il assure également les animations prévues par le directeur, il renseigne les visiteurs, donne des conseils, fait des recherches bibliographiques pour parfaire ses connaissances.
Le centre de formation préparant ce certificat se trouve à Besançon. La formation unique en France se déroule sur une année soit en apprentissage, soit en formation pour adultes.
La tenue d'un jardin botanique doit être impeccable, les plantes y sont cultivées et présentées par thème et doivent être entretenues avec un soin particulier. Le visiteur doit pouvoir s'y retrouver même si les jardiniers sont absents.
Généralement, et pour beaucoup de jardins botaniques, les plantes sont présentées au public sous formes de plates-bandes cultivées, les plantes étant plus ou moins alignées. Depuis quelques années nous voyons apparaître un nouveau type de jardin où les notions d'écologie sont bien présentes. Les plantes y sont présentées par milieu, et chacune d'entre elles vit parmi les autres comme dans la nature.
Chaque plante doit être connue par le jardinier chargé du secteur où elle se trouve. Chacune est étiquetée, et doit être suivie.
Le cahier d'introduction
Lorsqu'une plante entre dans un Jardin botanique elle doit être clairement identifiée; c'est une priorité !
Une fois identifiée, la plante est plantée dans la partie du jardin qui lui correspond le mieux, elle est étiquetée et enregistrée dans le cahier d'introduction. À partir de ce moment le suivi de celle-ci peut commencer jusqu'à sa mort; le jardinier y consigne soigneusement les différentes étapes en lui souhaitant longue vie.
L'étiquetage
Le directeur du jardin et les jardiniers responsables des collections s'attachent à réaliser un étiquetage irréprochable. Une plante pour laquelle on ne peut rien dire n'a aucune valeur pour un jardin botanique. En effet, on doit pouvoir, pour chacune d'entre elles, identifier son nom latin (Genre et espèce), son nom usuel, la famille à laquelle elle appartient, son origine géographique, et un numéro d'introduction.
CONSEILS: Vous, qui un jour visiterez un jardin botanique, vous aurez la gentillesse de laisser chaque étiquette à sa place. Les erreurs ont très souvent pour origine la malveillance de visiteurs ! La qualité scientifique du jardin en dépend.
À qui s'adresse un jardin botanique ?
Actuellement on peut considérer que le succès d'un jardin botanique dépend du public qu'il reçoit. Le public doit être aussi large que possible, le jardin doit permettre l'accès à toute une diversité de visiteurs :
Amoureux de la nature, qui viennent avec un esprit curieux se tenir informé
Citadins des grandes villes et de leurs banlieues
Public de la région dans laquelle il est implanté
Amateurs de promenades
Enfants des écoles grâce à des programmes pédagogiques
Professionnels qui cherchent un terrain de prédilection pour leurs études, leurs essais...
Amateurs de jardins, de jardinage
Touristes de toutes saisons
Étudiants en biologie, sciences de la vie et de la terre
Artistes ayant une sensibilité 'Nature'
Toutes personnes désireuses d’approfondir leurs connaissances ...
Animateurs, éducateurs, formateurs
Personnes dépendantes (en fauteuil roulant, malvoyant...)
Chercheur en botanique
Un jardin botanique est un territoire aménagé par une institution publique, privée, ou associative (parfois à gestion mixte) qui a pour but la présentation d'espèces et variétés végétales.
Les nombreuses espèces et variétés de plantes sauvages et/ou horticoles présentes sont strictement identifiées et réunies en collections. Elles sont cultivées et étudiées pour satisfaire quatre objectifs principaux : la conservation, la recherche scientifique, l'éducation et l’enseignement, et le tourisme.
Jardin Botanique de Curitiba (Brésil)
Le jardin botanique a été inventé à la Renaissance, période de grande curiosité encyclopédique, prenant le pas sur le jardin de simples du Moyen Âge. Ce dernier était alors orienté essentiellement vers l'alimentation et l’utilisation médicinale des plantes, mais se caractérise par l’apparition d’une classification et d’une nomenclature plus scientifique.
Le premier jardin botanique fut créé sous le nom d’orto botanico à Pise en 1543. En 1545, Padoue puis Florence ouvrent le leur. Rapidement, celui de Padoue - le plus ancien encore existant - acquiert une grande renommée, sans doute en raison de la chaire universitaire à laquelle il est attaché. Un jardin botanique ouvert au public est créé à l’Université de Bologne en 1568.
En France, c'est à Montpellier, en 1593, qu'est apparu le premier jardin botanique, le Jardin des plantes de Montpellier est toujours géré par l'université Montpellier 1. Le deuxième jardin botanique de France, le Jardin botanique de l'université de Strasbourg, est créé en 1619.
Le Jardin des Plantes de Montpellier
Dans la capitale française, le Jardin des Plantes, dit aussi « Jardin du Roi », fut créé sur les ordres de Louis XIII par Guy de La Brosse en 1635.
Le Jardin botanique d'Amsterdam, Hortus Botanicus, vit le jour en 1638, sous le nom d'Hortus Medicus, où étaient cultivées des herbes médicinales destinées aux médecins et aux apothicaires. C'est l'un des plus anciens jardins botaniques d'Europe. Malgré sa surface modeste de 1,2 hectare, sa collection de végétaux est à l'origine des recherches de Carl von Linné qui mit au point le système de classification des espèces.
Le premier jardin botanique américain est créé à Philadelphie (le Bartram Botanical Garden, 1731).
De nos jours, nombre d’universités possèdent encore leur propre jardin botanique permettant l’étude et la recherche à l'aide d'un grand nombre d'espèces végétales. Cette époque semble aujourd'hui révolue en France. Et déjà quelques unes, pour des raisons financières ou pour des orientations favorisant le tout moléculaire et la recherche génétique, délaissent leur jardin. Cette situation engendre la perte d'un savoir historique et scientifique inestimable.
Une des principales missions du jardin botanique est la collecte et la conservation des plantes, locales ou exotiques. Elle peut également avoir pour mission la protection d’espèces menacées d’extinction. C’est le cas en France de jardins spécialisés appelés conservatoires botaniques nationaux (CBN), comme le Conservatoire botanique de Mascarin par exemple.
Jardin botanique du Nouveau-Brunswick, Canada
Le travail scientifique effectué dans le jardin botanique inclut la taxinomie, l’étude de la botanique mais aussi l’adaptation d’espèces exotiques hors de leur milieu d’origine. Les célèbres Jardins botaniques royaux de Kew, près de Londres, ont ainsi publié un journal scientifique de recherche botanique dès la fin du XVIIIe siècle. Souvent ces institutions sont aussi le lieu où se constituent des herbiers.
Les données recueillies ainsi que les études menées sur de nouvelles espèces peuvent également être utilisées dans l’agriculture, l’industrie ou la recherche médicale.
En 2008, quelques jardins botaniques orientent leurs travaux dans le domaine de l’écologie et l'étude des relations entre les êtres vivants.
Enseignement de la botanique et du jardinage
Le jardin botanique a également une fonction éducative, en premier lieu avec la présentation de collection de plantes étiquetées pour aider à l’enseignement de la systématique (l’école de botanique), ensuite avec des projets pouvant aller de l’introduction de nouvelles plantes dans un milieu étranger à des conseils, voire des cours de jardinage, ou l’accueil de groupes scolaires. De nombreux jardins botaniques proposent également à la vente des végétaux.
Le jardin botanique de l’université de Colombie-Britannique (UBC) et le Centre for Plant Research de Vancouver ainsi que le jardin botanique de Chicago ont mis en place des programmes de sélection de plantes et proposent de nouvelles espèces sur le marché.
Éducation liée à la nature
C'est un aspect que les jardins botaniques développent aujourd'hui. La protection de la biodiversité et la transmission du patrimoine naturel passent obligatoirement par l'éducation grâce à une sensibilisation adaptée à tous les publics.
En direction des générations futures, certains jardins botaniques élaborent, plus particulièrement, des programmes pédagogiques pour les écoles, adaptés au niveau d'études des enfants.
Un travail énorme reste à faire dans l'éducation liée à la nature. Les diverses discussions que chacun peut avoir dans ce domaine ne serait-ce qu'avec son voisin permettent de se rendre compte du chemin à parcourir pour arriver à une prise de conscience de la population.
Il est essentiel que les jardins botaniques deviennent un élément moteur dans la diffusion des connaissances liées aux plantes, aux milieux dans lesquels elles vivent et aux paysages auxquels elles appartiennent.
Les jardins doivent être ouverts à un public de tous horizons (local, régional et national, voire international).
Au niveau local, un jardin botanique joue le rôle d'un jardin public qui procure au visiteur l’agrément d’un lieu en retrait de la norme urbaine.
Le tourisme apporte une dimension qui intéresse généralement les financeurs et les hommes politiques qui sont susceptibles d'encourager et d'apporter un soutien à la structure 'Jardin botanique'. Le tourisme vert ou écotourisme semble de nos jours mieux adapté aux jardins botaniques qui défendent une vocation écologique et aux institutions qui défendent la biodiversité et les valeurs patrimoniales.
Victoria regia (sorte de Nénuphar géant) dans le Jardin de Pamplemousses, à Maurice.
L’homme et l’enfant
Un homme tomba dans un trou et se fit très mal.
Un Cartésien se pencha et lui dit : Vous n’êtes pas rationnel, vous auriez dû voir ce trou.
Un Spiritualiste le vit et dit : Vous avez dû commettre quelque péché.
Un Scientifique calcula la profondeur du trou.
Un Journaliste l’interviewa sur ses douleurs.
Un Yogi lui dit : Ce trou est seulement dans ta tête, comme ta douleur.
Un Médecin lui lança deux comprimés d’aspirine.
Une Infirmière s’assit sur le bord et pleura avec lui.
Un Thérapeute l’incita à trouver les raisons pour lesquelles ses parents le préparèrent à tomber dans le trou.
Une Pratiquante de la pensée positive l’exhorta : Quand on veut, on peut !
Un Optimiste lui dit : Vous auriez pu vous casser une jambe.
Un Pessimiste ajouta : Et ça risque d’empirer.
Puis un enfant passa, et lui tendit la main...
(Auteur inconnu)