Bon 1er mai...

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Un petit brin de muguet

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Un petit brin de muguet

Le mois de mai arrive

Sur la pointe des pieds

Déjà nous sommes ivre

Des parfums de l’été


Joli porte bonheur

Tes petites clochettes

A la belle senteur

Mettent le cœur en fête


Toi fleur inspiratrice

Des poètes en herbes

Tu es l’ambassadrice


Je te dédie ces vers

Loin de la mauvaise herbe

Et du froid de l’hiver

Petite histoire de l'histoire - C'est l'or qui a tué Diane de Poitiers

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Petite histoire de l'histoire -  C'est l'or qui a tué Diane de Poitiers
Une équipe de scientifiques a réussi à retrouver et à identifier les restes de la maîtresse du roi Henri II. Leurs analyses ont révélé les causes de sa mort : un lent empoisonnement... à l'or.

Les peintres François Clouet ou Jean Capassin l'avaient mise à nu, en Diane chasseresse ou en belle à sa toilette ; le Dr Philippe Charlier, médecin légiste de l'AP-HP et paléopathologiste passionné d'histoire, l'a déshabillée comme aucun de ses célèbres amants n'avait réussi à le faire.

Sous son regard, Diane de Poitiers (1499-1566), maîtresse d'Henri II et symbole de la beauté française de la Renaissance, a livré son dernier secret. Avec le Pr Bertrand Ludes, spécialiste de génétique, les Drs Christine Keyser, généticienne, et Joël Poupon, toxicologue, et grâce à Olivier Marleix, le maire d'Anet (Eure-et-Loir), il a réussi à examiner la dépouille présumée de la duchesse de Valentinois et à déterminer les causes de sa mort.

Après avoir découvert, en 2005, l'atroce fin d'Agnès Sorel, intoxiquée au mercure, et analysé les fausses reliques de Jeanne d'Arc en 2007, Philippe Charlier a voulu éclairer d'une lumière froide et dense l'épilogue d'une histoire fascinante.

L'affaire commence à l'automne 2008, sous le monument commémoratif érigé en mémoire de Diane de Poitiers, au pied du chœur de l'église communale d'Anet. Pourquoi chercher à cet endroit, et non dans la chapelle funéraire du château d'Anet où repose son sarcophage de marbre noir ? Tout simplement parce que l'équipe scientifique sait que ce monument a été profané en 1795. Lors de la Révolution, en effet, les corps embaumés de la duchesse et de deux de ses petites-filles ont été jetés dans une fosse commune à côté de l'église, à l'exception de sa chevelure, que les membres du comité révolutionnaire se sont partagée en souvenir, et de son sarcophage en plomb, fondu pour couler des « balles patriotes ».

Au cours des fouilles archéologiques, plusieurs squelettes sont mis au jour. Très vite, les scientifiques identifient les restes de deux petites filles, âgées l'une de 5 à 6 ans et l'autre d'environ 2 ans, ainsi que les ossements d'un adulte mature. Une coïncidence troublante avec les récits des révolutionnaires. Sont ainsi successivement découverts une mandibule, une dent, un fragment du maxillaire gauche, des os longs, dont un péroné et un tibia droit présentant une fracture très nette. Un indice majeur, car Diane de Poitiers s'était fracturé la jambe droite après une chute de cheval en 1565, un an avant sa mort. Une blessure réduite à l'époque par Ambroise Paré. «Cet épisode de la vie de Diane de Poitiers est bien documenté, explique Philippe Charlier. Cette première constatation était donc très encourageante.»

Peu à peu, les restes sont positionnés en connexions anatomiques, puis étudiés au scanner. Des prélèvements, en vue d'études d'ADN, sont effectués dans l'unique dent retrouvée. Dans le dépôt rougeâtre qui tapisse encore partiellement la surface des ossements, les médecins mettent d'abord en évidence la présence de techniques connues d'embaumement, du type de celles utilisées à la fin du XVIe siècle, puis parviennent à isoler d'infimes fragments résiduels de tissus décomposés. En premier lieu, leurs analyses révèlent que leur taux de plomb correspond bien au séjour prolongé du corps dans le sarcophage d'origine. Puis ils découvrent l'incroyable : le taux d'or contenu dans les tissus de celle qui apparaît de plus en plus comme étant Diane de Poitiers est considérablement plus important que la normale. Pour en avoir le cœur net, le Dr Poupon analyse alors une mèche de cheveux arrachée après la profanation de 1795 et conservée depuis dans un médaillon. L'examen toxicologique est formel : le taux d'or, hors normes, est 250 fois supérieur à la normale. Mais comment l'expliquer ?

«Après ce lent processus d'identification, il est désormais établi que les ossements retrouvés sont bien ceux de Diane de Poitiers, assure le médecin légiste. La présence d'une très haute concentration d'or est à rapprocher de la pharmacopée de l'époque de la duchesse, un mélange subtil de connaissances médicales et d'alchimie. Dans ce contexte, "l'or potable", sous forme de solution buvable, peut avoir été utilisé comme élixir de longue vie et de beauté par celle qui paraissait avoir vingt ans de moins que son âge.»

Les scientifiques vont encore plus loin et affirment que Diane de Poitiers a pu mourir lentement intoxiquée par cet « or inaltérable et source de jouvence », selon les principes alchimiques. «On peut ainsi vraisemblablement expliquer, précise le Dr Charlier, le teint extrêmement pâle, décrit par Brantôme quelques mois avant la mort de la grande-sénéchale, par l'anémie induite par l'intoxication chronique en or. Un autre signe est visible sous la forme d'un important amincissement des cheveux.»

Morte d'avoir voulu l'éternelle jeunesse. Triste parabole pour cette femme au destin exceptionnel, mécène de Ronsard, de Philibert Delorme et Jean Goujon, qui ont fait de son château d'Anet un chef-d'œuvre. Nous sommes en 1559 ; son royal amant, Henri II, vient de mourir des suites d'un tournoi. La reine Catherine de Médicis saisit l'occasion pour se débarrasser enfin de sa rivale, de cette femme à la beauté insolente, dont l'éclat semble éternel. Diane de Poitiers est chassée de la Cour. Elle rend les bijoux de la Couronne après inventaire et donne le château de Chenonceaux à son ennemie. Retirée dans son fief d'Anet, elle continue à boire quotidiennement une gorgée d'or. Son amant est mort. Son visage à la peau diaphane demeure sans pareil. Mais sa lumière, qui s'éteint chaque jour davantage, brille dé sormais loin de la Cour. Elle a tout perdu, sauf le précieux métal qui étouffe son corps et qu'elle emportera dans la tombe.

infos santé - Faut-il bannir les bouteilles d'eau en plastique ?

Publié à 12:00 par acoeuretacris
infos santé - Faut-il bannir les bouteilles d'eau en plastique ?
L'eau du robinet contient deux fois moins d'hormones que celle commercialisée en bouteilles en plastique. Crédits photo : Le Figaro

Le plastique des bouteilles libère des perturbateurs endocriniens dans l'eau minérale. Ils pourraient avoir des effets sur la santé, y compris à faibles doses.

L'eau minérale des bouteilles en plastique contient deux fois plus d'hormones (féminines ou masculines) que celle stockée dans des bouteilles en verre ou l'eau du robinet. Autrement dit, le plastique libère dans l'eau ce que l'on appelle des perturbateurs endocriniens. Leurs effets à très faible dose sont encore très mal connus, mais ils sont soupçonnés de modifier chez l'homme le développement et les fonctions sexuelles et reproduc­trices. L'étude conduite par deux chercheurs allemands est publiée dans la revue Environmental Science and Pollution Research.

Martin Wagner et Jörg Oehlman, de l'université Goethe, basée à Francfort, ont sélectionné vingt emballages en plastique d'eaux minérales vendues en Allemagne. Ils ont tous en commun de contenir du polyéthylène téréphthalate (PET). Ce plastique est présent également dans les bouteilles en plastique de boissons gazeuses, d'huile de cuisine et il tapisse aussi l'aluminium recouvrant l'intérieur des briques de boissons de plusieurs marques. Le PET assure à la fois «la transpa­rence du plastique, sa résistance aux chocs, son faible poids et son imperméabilité à l'eau, aux gaz et aux arômes».

«Le travail des deux toxico­logues allemands est sérieux et intéressant», souligne d'emblée René Habert, professeur à l'université Paris-VII, qui dirige l'unité gamétogenèse et génotoxicité (CEA-CNRS). Pour mettre en évidence l'activité hormonale du plastique, Martin Wagner et Jörg Oehlman ont utilisé des levures génétiquement modifiées et des petits escargots d'eau douce, deux modèles de laboratoire classiques pour ce type d'étude. Les levures réalisées à partir d'OGM ont la particularité de changer de couleur en présence d'infimes quantités d'hormones. Chez les petits mollusques, c'est leur reproduction et leur multiplication qui peuvent varier considérablement en fonction des hormones présentes dans l'eau.

Le comportement des levures et des mollusques après un long séjour de près de deux mois dans l'eau n'est pas le même dans les vingt bouteilles en plastique de différents types et les bouteilles témoin en verre. Pas du tout, même. Dans douze d'entre elles, les chercheurs ont noté dans l'eau des bouteilles en plastique une activité hormonale deux fois plus élevée sur les levures. Les mollusques, qui se reproduisent par parthénogenèse (sans mâle), ont eu deux fois plus de petits escargots dans les bouteilles en plastiques à cause des hormones féminines. Ils ont noté aussi deux choses intéressantes : l'eau ayant séjourné dans les briques est plus polluée par ces perturbateurs. En revanche, l'eau des bouteilles en plastique réutilisables - conçues pour être plongées dans l'eau bouillante pour être désinfectées, pratique courante en Allemagne - est moins polluée que les autres dès la deuxième utilisation.


Secret industriel

Sans surprise, l'étude a déclenché une levée de boucliers des industriels des plastiques alimentaires. Le BFR, l'organisme allemand chargé de l'évaluation du risque, a publié un communiqué pour préciser que les résultats de cette étude ne permettent pas de conclure à un risque pour la santé. Ce n'était d'ailleurs pas le but des deux chercheurs allemands : ils voulaient seulement mettre en évidence la présence d'hormones dans les bouteilles en plastique. L'origine des perturbateurs endocriniens reste pour eux inexpliquée. Provienent-ils du PET, d'un cocktail de plusieurs molécules du plastique ou de l'antimoine, un minéral utilisé dans la catalyse de plastiques et connu pour être un perturbateur endocrinien ?

«Il y a un défaut d'informations sur les emballages alimentaires. On n'arrive pas à connaître leur composition», relève René Habert qui a récemment montré l'effet toxique d'un phtalate contenu dans le plastique sur des cultures de cellules de testicules. Secret industriel oblige, les toxicologues ont toutes les peines du monde à obtenir la composition précise des produits, comme le déplore aussi Gilles Husson, président de l'Association scientifique européenne pour l'eau et la santé.

Aujourd'hui, le marché de l'eau minérale est aussi contesté pour des raisons environnementales. Il faut sept litres d'eau pour fabriquer une bouteille en plastique et leur commercialisation nécessite des kilomètres de déplacement alors qu'une eau de qualité coule de nos robinets.

amitiés

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Bisous...

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Bonjour à tous...

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Miracle grow

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Miracle grow
Un soir, un époux se pensant drôle, dit à sa femme 'On devrait essayer de laver ton linge avec du 'Slim Fast'; ça t'enlèverait peut-être quelques pouces sur les fesses !'

Sa femme ne la trouvant pas drôle, se dit qu'elle ne pouvait tout simplement pas laisser passer un tel commentaire, sans y répondre….

Le matin suivant, le mari sort un slip de son tiroir.

Qu'est ce que c'est pour l'amour du ciel?' se dit-il lorsqu'un petit nuage de poudre tomba en les secouant.

'ANNA!!', s'écria-t-il, 'Pourquoi as-tu mis de la poudre de bébé dans mes slips ?'

Elle lui répondit avec un petit sourire : ''Ce n'est pas de la poudre de bébé, c'est du 'Miracle Grow'! ! ! Pour faire grossir les plantes ! ! ! ! "

L'Egypte - Les Pharaons - HATSCHEPSOUT -

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L'Egypte - Les Pharaons - HATSCHEPSOUT -
Hatshepsout est l'un des personnages les plus fascinants du début de la XVIIIe dynastie. Femme politique exceptionnelle, elle parvient à accéder pleinement au pouvoir suprême, traditionnellement réservé aux hommes.

Une femme au pouvoir

Hatshepsout est la fille aînée du roi Thoutmosis I et de la reine Ahmès. Elle est née avant l'avènement au trône de son père. Dans le récit de sa jeunesse qu'elle a fait graver sur son temple de Deir el-Bahari, elle entend montrer que Thoutmosis I l'avait préparé très jeune au pouvoir

Quoiqu'il en soit, c'est d'abord Thoutmosis II, fils de Thoutmosis I et de Moutnefret, qui devient roi à la mort de son père. Hatshepsout, probablement plus âgée que lui, est sa « grande épouse royale ». Elle semble déjà jouer un rôle particulièrement important. Elle porte le plus souvent le titre « d'épouse du dieu ». A la mort de Thoutmosis II, après 3 ou 13 ans de règne, le jeune Thoutmosis III, issu de son union avec Isis, une épouse secondaire, monte nominalement sur le trône, mais c'est Hatshepsout qui exerce le pouvoir.

D'après les textes de la Chapelle Rouge, elle aurait accédé à l'autorité en un an 2, sans précision de règne. Cette date pourrait faire référence à Thoutmosis I ou Thoutmosis II. Si c'était le cas, il ne faudrait pas prendre le texte littéralement, ou il conviendrait de le considérer comme de la propagande a posteriori. Il est peut-être plus vraisemblable d'attribuer cet an 2 au règne de Thoutmosis III.

En tous cas, elle prend tous les attributs de la royauté avant l'an 7, et est pourvue d'une titulature royale complète. Son nom de couronnement est Maâtkarê (« Maât est le ka de Rê »). Pour autant, elle n'usurpe pas le pouvoir du fils de Thoutmosis II, qui est mineur et continue à règner conjointement. Il s'agit donc d'une véritable corégence, même si Hatshepsout a clairement la prééminence politique.

Cette corégence est une innovation. Hatshepsout aurait pu se contenter d'être simple « régente » comme les reines Aahotep II (régente lors de la minorité du roi Ahmosis), et Ahmès-Néfertary (auprès de son fils le roi Amenhotep I), au début de la dynastie. Elle se fonde probablement sur ces proches antécédents, mais franchit une étape supplémentaire en prenant tous les attributs de la royauté, faisant ainsi coincider la pratique et la théorie de l'exercice du pouvoir.

Sur les murs de son temple à Deir el-Bahari, elle justifie a postériori sa prise de pouvoir par le mythe de la théogamie : le dieu Amon se serait uni avec sa mère Ahmès pour l'engendrer (Urk. IV, 215-234).

Ses représentations la figurent souvent portant la barbe postiche et d'autres éléments typiques du costume masculin. Sur certains bas-reliefs, ses seins sont à peine visibles : il s'agit de montrer qu'elle est l'égale absolue des rois.

Expéditions

Deux campagnes militaires sont connues : l'une en Nubie, l'autre en Syro-Palestine.

En l'an 9, elle envoie le chef du Trésor Néhésy mener une expédition au pays de Pount. Les Egyptiens nouent des contacts pacifiques avec les Pountites, et rapportent de nombreux produits exotiques comme des arbres à encens . Le succès de cette expédition lointaine est mis en image sur les murs du temple de Deir el-Bahari. C'est assurément l'un des évènements les plus marquants du règne.

Constructions

Son activité constructrice est particulièrement dynamique. Sur sa grande inscription du Spéos Artémidos, elle affirme même avoir restauré des bâtiments antérieurs laissés à l'abandon par les Hyksos (Urk IV. 383-391).

A Karnak, ses monuments sont nombreux : le VIIIe pylône et les sanctuaires de barque entre Karnak et Louqsor, le sanctuaire dit « chapelle rouge » (palais de Maât), le hall entre le IV et le Ve pylône (placement de deux obélisques, ), deux autres obélisques à Karnak est, etc...

A Thèbes-Ouest, Deir el-Bahari, elle fait bâtir par son architecte Senmout, le chef du domaine d'Amon, un temple funéraire en terrasse à côté de celui de Montouhotep III. Elle construit également un petit temple d'Amon à Medinet Habou.

Près de Béni Hassan, elle fait creuser dans le roc le Spéos Artémidos. Eléphantine (temple de Satis), Bouhen, Kouma (temple de Khnoum, Ermant (temple de Montou), Wadi Mourghara gardent également encore des traces de ses constructions.

Succession

Hatshepsout apparaît dans les sources la dernière fois en l'an 20, l'année où Thoutmosis III est représenté comme son égal pour la première fois. Manéthon donne à Hatshepsout une durée de règne de 21 ans et de 9 mois.

Elle est succédée par son corégent Thoutmosis III. Celui-ci, à partir de l'an 42, fait subir à Hatshepsout une "damnatio memoriae" : il fait effacer son nom des monuments, peut-être pour se venger d'avoir été tenu à l'écart du pouvoir aussi longtemps (mais, dans ce cas-là, pourquoi a t-il attendu 20 ans?).

Les listes royales de la XIXe dynastie ne la mentionnent pas. Cependant, il est vraisemblable de penser, avec Joyce Tydesley, que cette omission est due au fait que les ramessides la considéraient comme une corégente, et non qu'ils entendaient la faire oublier. A la XXIe dynastie, son souvenir est encore vivace : la reine Henouttaouy et son mari le grand prêtre d'Amon Paynedjem I nomment leur fille Maâtkarê (le nom solaire d'Hatshepsout), et un de leur fils Menkheperrê (le nom solaire de Thoutmosis III). Cette Maâtkarê a un statut royal : elle est divine adoratrice d'Amon. C'est donc la preuve qu'Hatshepsout fascinait aussi les anciens égyptiens.

Il semblerait qu'Hatshepsout n'ait eu qu'une fille, Néférourê, dont Senmout était le tuteur.

Hatshepsout avait fait construire une première tombe quand elle n'était encore que grande épouse de Thoutmosis II. Devenue reine, elle fait creuser une seconde tombe pour être enterrée avec son père Thoutmosis I.




L'Egypte - les Pharaons - THOUTMOSIS Ier -

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L'Egypte - les Pharaons - THOUTMOSIS Ier -
Momie de Thoutmosis Ier (The Royal Mummies, E. Smith)


THOUTMOSIS Ier Aakhéperkarê (~1505/1493 av. JC)

Un Pharaon discret...

Son accès au trône se déroula dans le silence. Son prédécesseur, Amenophis II, mourut jeune, sans héritier, et Thoutmosis ne prétendit jamais être son fils. Le roi mentionna seulement sa mère, une dame nommée Séniséneb, dont le seul titre était celui de mère du roi. Aucun problème particulier ne sembla affecter le début du règne. Thoutmosis Ier fut considéré, tant par ses contemporains que par les générations suivantes, comme un souverain absolument légitime.

Les monuments le représentent en compagnie de la reine mère, la puissante Ahmès-Néfertary, qui dut favoriser l'intronisation pacifique du souverain, lequel combla un vide du pouvoir. Bien que le règne de Thoutmosis ne durât que treize ans, il fut capable d'étendre les frontières de l'Égypte plus que ses prédécesseurs. Dans un premier temps, il s'intéressa à la Nubie et érigea des stèles frontalières à Tombos puis au niveau de la 5e cataracte (Kénissa), qui devint la frontière méridionale de l'Empire. Au Nord, il poussa jusqu'au coeur du Mitanni et posa peut-être ses stèles frontalières au bord de l'Euphrate.

Parmi ses constructions, il convient de citer celles de Karnak, qui sont les plus anciennes conservées sur le site. Il fit élever le 5e pylône, devant lequel il construisit, ensuite, le 4e. L'espace créé entre les deux pylônes est appelé Wadjiyt, et était la salle du couronnement, dédiée également aux célébrations royales. Devant le 4e pylône, on dressa deux obélisques qui furent vraisemblablement les premiers à être placés devant un pylône de temple. À Thèbes Ouest, outre sa tombe, on doit probablement à Thoutmosis la fondation du village de Deir el-Médina. Bien qu'au cours des siècles suivants, on considéra que les fondateurs étaient Amenhotep Ier et Ahmès-Néfertary. Thoutmosis I et Ahmès eurent deux filles, dont la première, Hatshepsout, devint reine puis pharaonne. Sa seconde femme, Moutnéfert, donna naissance à Thoutmosis II, successeur du père.

La sépulture du roi demeure un mystère. La biographie de son architecte Inéni rapporte le creusement d'une tombe destinée au souverain, restée non identifiée. Selon certains, il s'agirait de la tombe KV 20. Pour d'autres, celle-ci est attribuée à Hatshepsout. Dans ce cas, la tombe originale du roi n'a pas encore été découverte et pourrait se trouver dans une région éloignée de la Vallée des Rois. C'est cependant dans la tombe KV20 que la dépouille du roi fut déposée pendant quelque temps. La tombe KV 38, attribuée à Thoutmosis I, est probablement due à Thoutmosis III, qui voulut y transférer le grand-père, loin d'Hatshepsout. Le corps du roi n'a pas été identifié avec certitude, mais il doit s'agir de l'un de ceux qui ont été retrouvés dans la cachette de Deir el-Bahari. Un culte posthume fut voué à Thoutmosis I.