animaux années 50 antiquité arbres archeologie astrologie astronomie au jardin boissons bonbons bonjour bonsoir
Rubriques
>> Toutes les rubriques <<
· Animaux - Oiseaux - (58)
· Mythologie Greco-romaine- (74)
· La(les)mode(s) - (17)
· Années 50 - (37)
· Arbres et arbustes (22)
· Préhistoire - (25)
· Au Jardin - (27)
· Parcs , réserves naturelles, zoos... (49)
· Bonjour + texte (589)
· Cadeaux de mes ami(e)s - (582)
Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
5848 articles
Il existe une quarantaine de ports : des ports industriels en minorité mais le plus souvent visibles, des ports de plaisance et des ports de pêche naturels. Ces ports sont le plus souvent en retrait dans les terres pour être à l'abri des courants. Ils prennent place dans les anciens marais de la Gironde.
Le port de Blaye est un port de pêche et de plaisance se trouvant au pied de la citadelle.
Le port de Lamarque sur la rive gauche est un port d'embarquement et de débarquement du bac assurant la liaison avec le port de Blaye sur la rive droite.
Le port de Mortagne-sur-Gironde est un port de pêche et de plaisance. Il était autrefois le cinquième port pour l'importance de son trafic.
Terminal pétrolier de Pauillac
Le port de Pauillac est le premier port de l'estuaire.
Le port de Saint-Fort-sur-Gironde est un port de pêche et de plaisance.
Le port Médoc au Verdon-sur-Mer est un port de plaisance moderne. Il est le premier port vert de l'Atlantique.
Plus loin, après l'estuaire, on trouve d'autres ports plus importants en capacité d'accueil mais pas en tirant d'eau comme :
Le port de Bassens est le port le plus important de Gironde.
Le port de Lormont, un port de plaisance.
Le port de la Lune, le grand port de Bordeaux qui peut recevoir des paquebots de 280 mètres de long.
Sur les deux rives de l'estuaire existent aussi bon nombre de petits ports, appelés « esteys » ou « estiers », suivant que l'on se trouve sur la rive gauche ou la rive droite. Il s'agit plutôt de haltes nautiques. Certains ont pourtant joué un rôle important dans le transport du vin, du bois ou des céréales. Ils constituent aujourd'hui un patrimoine typique de l'estuaire.
Trois passages de bacs permettent de traverser la Gironde :
tout au nord, un bac relie Royan au Verdon-sur-Mer (véhicules et passagers)
tout au sud, un autre bac relie Lamarque à Blaye(véhicules et passagers)
Entre les deux, un bateau-passeur permet de relier Pauillac à Port-Vitrezay(Saint-Bonnet-sur-Gironde) (passagers uniquement).
Dans l'estuaire de la Gironde, deux types de bateaux traditionnels existent :
La gabare qui permet le transport de marchandises, notamment les tonneaux de vin exportés depuis Bordeaux.
Gabare
La filadière qui est un bateau de pêche à voile qui a une forme de navette d'où son nom. Dès le XVIIe siècle, ce bateau permettait de pêcher avec des filets dérivants. Deux modèles séjournent à Port-Maubert (Saint-Fort-sur-Gironde).
Filadière
La pêche dans l'estuaire de la Gironde est surtout une activité centrée sur les poissons migrateurs : aloses, maigre, anguille, lamproies et sur les petites crevettes blanches caractéristiques des estuaires.
Lamproie
La pêche de la pibale ou civelle est une grande tradition dans l'estuaire, c'est aussi la plus lucrative. Ces alevins d'anguilles sont pêchés dans l'estuaire grâce à des chalutiers portant de grands filets latéraux, les « pibalours ». Ces embarcations sont aussi nommées « bateaux libellules ». Depuis les années 1980, la pibale est vendue sur les marchés asiatiques et bénéficie d'une forte valeur ajoutée. Mais la ressource s'épuise et de moins en moins de pibales remontent l'estuaire de la Gironde.
Civelles
La lamproie et l'alose se pêchent au printemps. La lamproie est cuisinée à la bordelaise dans son sang et du vin. Enfin, la pêche au maigre est très prisée et insolite dans l'estuaire. Ce poisson se reproduit dans l'embouchure de la Gironde au niveau du Banc des Marguerites. Le mâle pousse des grognements qui alertent les pêcheurs : c'est une pêche « à l'écoute ».
La pêche au carrelet est très répandue le long de l'estuaire. On retrouve de nombreuses cabanes sur pilotis le long des rives permettant de descendre un filet carré (le carrelet) à l'eau. Le terme de carrelet s'applique également à la cabane de pêche. C'est une pêche au hasard (on remonte régulièrement le filet et on n'utilise aucun appât) pratiquée par les amateurs.
La pêche de l'esturgeon est totalement interdite depuis 1982. À partir des années 1920, l'esturgeon - appelé localement créa ou créac - était pêché afin de récupérer le précieux caviar. Mais, du fait de la destruction des lieux de ponte (gravières de Dordogne et de Garonne) et d'une pêche excessive, l'espèce est en danger de disparition.
L'esturgeon européen (Acipenser sturio), en danger critique d'extinction.
Depuis les années 1980, un effort de sauvegarde de l'espèce a été mis en place dans l'estuaire ; mais sans grand succès. Des élevages d'esturgeons sont présents en Charente-Maritime et en Gironde mais l'espèce élevée n'a rien à voir avec l'esturgeon européen. En effet, il s'agit d'un poisson d'eau douce, plus petit, qui appartient à l'espèce Acipenser baerii (esturgeon sibérien) alors que l'espèce autochtone, l'esturgeon européen (Acipenser sturio) est un migrateur amphihalin qui vit en mer et se reproduit en eau douce. Actuellement, l'estuaire de la Gironde est le seul estuaire au monde qui voit passer l'esturgeon européen pour se reproduire en Dordogne ou en Garonne. L'estuaire de la Gironde représente une zone de nourricerie indispensable pour les juvéniles.
L'estuaire de la Gironde est le plus grand estuaire d’Europe occidentale, avec 75 km de long et jusqu’à 12 km de large et une superficie de 635 km2.
La Garonne et la Dordogne apportent de 800 à 1 000 m3 d'eau douce chargée de sédiments ; en même temps, deux fois par jour, la marée montante apporte 15 000 à 25 000 m3 d'eau de mer, ce qui favorise la formation de bancs de sable, de vasards et d'îles. La rencontre de l'eau douce, riche en alluvions, avec l'eau salée fait floculer les particules argileuses qui forment un « bouchon vaseux » caractéristique des eaux estuariennes. La Gironde charrie chaque année de deux à huit millions de tonnes de particules en suspension. Une partie des matières en suspension (1,5 à 3 millions de tonnes par an) se dépose, formant des bancs de sable, des vasards et des îles. L'estuaire de la Gironde est fortement soumis au flux et au reflux des marées. Cette marée dynamique remonte très en amont dans l'estuaire (jusqu'à 150 km de l'embouchure) : Casseuil sur la Garonne, Castillon-la-Bataille sur la Dordogne et Laubardemont sur l'Isle. Lors des grandes marées, le phénomène du mascaret peut survenir et remonter le fleuve sur une grande distance. Il est surtout visible plus en amont, sur la Dordogne et la Garonne. Cette vague est souvent surfée par les amateurs.
L'estuaire est un important axe de navigation et de transport de marchandises avec le passage de cargos, de porte-conteneurs, de bateaux de pêche et de tourisme. Le transport de gros gabarits pour la construction aéronautique est utilisé pour le transport d'une partie du fuselage de l'Airbus A380 de Saint-Nazaire à Pauillac. Il est de là transbordé sur une barge ou une péniche d'Airbus remontant la Garonne jusqu'à Langon, activité que l'on nomme « chenalage » .
Un remorqueur assiste un vraquier sur la Gironde dans son approche d'un des sites du port autonome de Bordeaux.
Dans l'ensemble de l'estuaire et de la Garonne, le service de pilotage aux navires est assuré par les Pilotes de la Gironde, syndicat réglementaire et obligatoire de service aux navires. Les pilotes assurent la prise en charge des navires au large de l'estuaire depuis la bouée BXA jusqu'au sept ports hauturiers du fleuve et les raccompagnent depuis les ports vers la haute mer .
La navigation de la Gironde commence durant l'âge de Bronze avec le commerce de l'étain en provenance de Cornouailles et le commerce du cuivre en provenance d'Espagne. Novioregum devient un port très développé. Ce trafic va permettre l'émergence et la fondation de Burdigala par les Bituriges Vivisques, c'est-à-dire la future ville de Bordeaux. Au IXe siècle, les Vikings sillonnent les eaux de l'estuaire et pillent les bateaux de commerce.
Mais le trafic maritime dans l'estuaire s'amplifie avec l'arrivée au trône des rois d'Angleterre en Aquitaine au XIIe siècle. En 1152, le roi d'Angleterre Henri II Plantagenêt épouse Aliénor d'Aquitaine et perçoit en dot les terres bordelaises. L'estuaire devient la voie d'accès aux terres bordelaises du roi d'Angleterre et le commerce du vin explose. Au XIIIe siècle, la tour de Cordouan est construite et permet de faciliter l'accès à l'estuaire. Le trafic maritime est perturbée par les conflits entre le roi d'Angleterre et le roi de France. Des batailles navales s'y déroulent en 1406, 1442 et 1451.
Tour de Cordouan
À partir du XVIe siècle, les destinations et les échanges se diversifient. Le goudron, le blé et la résine transitent par la Gironde. Des bateaux de pêche partent pour Terre-Neuve pêcher la morue. Bordeaux devient un centre de traitement et d'expédition de la morue pour le reste de l'Europe. Les Anglais sont remplacés par les Hollandais. Le trafic est important et le commerce du vin florissant. Les Hollandais s'installent dans la ville de Bordeaux. C'est aussi le début de la fabrication de navires et l'implication de bordelais dans la vie de l'estuaire.
Au XVIIIe siècle, l'estuaire devient un axe de passage très fréquenté. Le port de Bordeaux devient le premier port français. Le phare de Cordouan est construit pour aider les bateaux à passer les passes de la Gironde réputée dangereuse. Des pilotes de l'estuaire à bord de cotres étaient formés pour guider les bateaux dans la Gironde jusqu'aux différents ports. C'est durant cette période qu'apparaît la gabare, navire dédié au transport des marchandises.
Gabares
Le commerce colonial et le commerce du vin attirent de nombreux pillards et ennemis. En 1662, le roi Louis XIV autorise l'armement des bateaux pour se défendre. Les corsaires envahissent l'estuaire et protègent le commerce. Au cours du siècle, les corsaires bordelais détruisent de nombreux navires anglais et assurent le commerce maritime lors de parcours en mer pour faire du pillage que l'on appelle des courses. Le port de Bordeaux fait aussi partie du commerce négrier avec notamment le commerce triangulaire qui rend de nombreuses familles bordelaises riches. Au total, en ayant assuré 11,4 % du trafic négrier français, Bordeaux a été le deuxième port négrier de France, à égalité avec celui de La Rochelle, mais loin derrière les 41,3 % du port de Nantes .
Mais au XIXe siècle, Le Havre devient le premier port de France supplantant celui de Bordeaux et le commerce dans l'estuaire diminue.
Vauban, le commissaire général des fortifications du roi Louis XIV, fait construire un système de défense sur l'estuaire à partir de la deuxième moitié du XVIe siècle. L'objectif est de protéger l'estuaire de la menace des flottes anglaises et hollandaises. Blaye devient le point d'appui de son système de défense avec la construction de la citadelle de Blaye. Mais ce fort n'est pas suffisant et ne permet pas de contrôler l'autre rive de la Gironde : la portée de l'artillerie n'est pas suffisante.
Photos de la Citadelle de Blaye
Entre 1690 et 1693, Vauban fait construire Fort Médoc sur la rive gauche et Fort Paté sur un îlot au milieu de la Gironde. L'édifice est construit sur un réseau de poutres servant de fondation solide sur un sol très mouvant. À la fin du XVIIe siècle, le verrou mis en place sur la Gironde est enfin prêt. Il sera mis à l'épreuve par les Anglais en 1814 avec le siège de la citadelle et la capitulation de Napoléon.
Fort Medoc - La Porte Royale
Entrée du Fort paté
Le « verrou Vauban » a été classé en 2008 au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Si la note disait…
Si la note disait :
« Ce n’est pas une note qui fait une musique »
…il n’y aurait pas de symphonie.
Si le mot disait :
« Ce n’est pas un mot qui peut faire une page »
…il n’y aurait pas de livre.
Si la pierre disait :
« Ce n’est pas une pierre qui peut monter un mur »
…il n’y aurait pas de maison.
Si la goutte d’eau disait :
« Ce n’est pas une goutte d’eau qui peut faire une rivière »
…il n’y aurait pas d’océan.
Si le grain de blé disait :
« Ce n’est pas un grain de blé qui peut ensemencer un champ »
…il n’y aurait pas de moisson.
Si l’homme disait :
« Ce n’est pas un geste d’amour qui peut sauver l’humanité »
…il n’y aurait jamais de justice et de paix,
de dignité et de bonheur sur la terre des hommes.
Comme la symphonie a besoin de chaque note,
Comme le livre a besoin de chaque mot,
Comme la maison a besoin de chaque pierre,
Comme l’océan a besoin de chaque goutte d’eau,
Comme la moisson a besoin de chaque grain de blé,
L’humanité toute entière a besoin de toi,
Là où tu es,
Unique,
Et donc irremplaçable.
Michel QUOIST
L'estuaire de la Gironde ou Gironde (en occitan : Gironda, en saintongeais : Ghironde) est un estuaire du sud-ouest de la France dont les eaux baignent deux régions : l'Aquitaine (département de la Gironde avec Blayais sur la rive droite et Médoc sur la rive gauche) et le Poitou-Charentes (Charente-Maritime, avec la Haute-Saintonge et le Royannais, sur la rive droite).
La Gironde est l'estuaire commun de deux fleuves : la Garonne et la Dordogne , qui joignent leur cours au bec d'Ambès. Il a donné son nom au département de la Gironde.
Cet estuaire long de 75 kilomètres et large de 12 kilomètres à son embouchure est le plus vaste d'Europe occidentale, couvrant une superficie de 635 km2.
Le Bec d'Ambès
L'estuaire de la Gironde a une histoire riche grâce à l'importance du commerce maritime qui s'est beaucoup développé. L'influence du port de Bordeaux fut pendant longtemps avérée et attirait de nombreux bateaux. Aujourd'hui encore, la Gironde permet le passage de nombreux navires dont l'immense navire servant de transporteur aux ailes de l'Airbus A380.
Barge transportant une aile d'A380.
La Gironde et ses rives détiennent un patrimoine culturel important. Les paysages sont variés et les traditions encore présentes grâce notamment à la pêche. D'autres économies sont présentes dans cet estuaire comme l'économie pétrolière ou électrique avec les dépôts de pétrole du bec d'Ambès ou la centrale nucléaire du Blayais.
Centrale nucléaire du Blayais
L'estuaire de la Gironde commence au bec d'Ambès, point où se rencontrent deux cours d'eau, la Dordogne et la Garonne. Il se termine à la pointe de la Négade sur la rive gauche, point d'embouchure dans l'océan Atlantique et à la pointe de la Coubre sur la rive droite. Toutefois, le domaine maritime commence à l'ouest de la pointe de Grave sur la rive gauche, et la pointe de Suzac sur la rive droite .
Pointe de Grave
Pointe de Suzac
L'embouchure peut être délimitée précisément par trois points :
-La Pointe de la Négade
-Le Phare de Cordouan
-La Pointe de la Coubre
L'estuaire arrose d'un côté les vignobles du Médoc et de l'autre les vignobles de Blaye, célèbres vignobles bordelais. La Gironde arrose les départements et les villes suivantes :
- Gironde : Blaye, Pauillac, Le Verdon-sur-Mer
-Charente-Maritime: Royan, Meschers-sur-Gironde, Mortagne-sur-Gironde
Les paysages entre la rive gauche et la rive droite sont totalement différents. Sur la rive gauche de Macau à la pointe de Grave, on retrouve une plaine alluviale et de graves provenant des Pyrénées où domine un paysage viticole.
Près de la mer, les vignes cèdent leur place aux dunes et quelques marais sont présents ça et là. Sur la rive droite, le paysage est beaucoup plus marqué et plus diversifié. On retrouve de grandes falaises et de grandes collines. Les vignes sont moins présentes que sur l'autre rive. Enfin, vers le nord, on trouve de grands marais près de Saint-Ciers-sur-Gironde, de Braud-et-Saint-Louis et de Saint-Thomas-de-Conac.
Marais de la Vergne
Enfin, on retrouve des falaises mortes contenant des habitations troglodytes près de Mortagne-sur-Gironde.
Plusieurs îles sont présentes dans l'estuaire de la Gironde entre le bec d'Ambès et l'embouchure. Ces îles ont subi de nombreuses modifications au cours des temps et suivant les courants et le déplacement des bancs de sable. Du nord au sud de l'estuaire, les plus grandes sont :
L'estuaire se trouve sur un plateau calcaire du crétacé, déposé il y a 140 à 150 millions d'années. La surrection des Alpes et des Pyrénées, il y a 60 à 65 millions d’années, froissa les couches de calcaire. Il y eut alors un soulèvement du Saintongeois avec l'anticlinal de Jonzac, ce qui forma les falaises entaillées de conches sur la rive nord de l'estuaire et la plaine du Médoc au sud. Les eaux viendront buter contre cette falaise et former l’estuaire de la Gironde. Pendant cette période, la mer envahit tout le bassin aquitain et ce n'est qu'à la fin du Tertiaire que les eaux se retirèrent.
Pendant le Quaternaire, des périodes de grands froids et de chaleur se succèdent. Les eaux de la mer se retirent pendant les ères glaciaires ce qui provoque un creusement du lit de la Gironde. Des terrasses alluvionnaires se forment sur la rive gauche. Mais avec la fonte des glaces, la mer remonte et la Gironde comble son lit avec des alluvions et les pentes au bord de l'estuaire s'adoucissent.
Il y a 2 000 ans les marais se forment sur les deux rives de l'estuaire, puis des dunes et des conches apparaissent vers l'an 1000. Aujourd'hui, les marais ont été asséchés et l'estuaire évolue toujours. En 1999, l'île de la Croute a disparu sous les eaux et Bourg-sur-Gironde se retrouve en face de la Dordogne au lieu de la Gironde.
Le temps
Pour apprendre la valeur d'une année,
demande à l'étudiant qui a raté un examen.
Pour apprendre la valeur d'un mois,
demande à la mère qui a mis un enfant au monde trop tôt.
Pour apprendre la valeur d'une semaine,
demande à l'éditeur d'un journal hebdomadaire.
Pour apprendre la valeur d'une heure,
demande aux fiancés qui attendent de se revoir.
Pour apprendre la valeur d'une minute,
demande à celui qui a raté son train, son bus ou son avion.
Pour apprendre la valeur d'une seconde,
demande a celui qui a perdu quelqu'un dans un accident.
Pour apprendre la valeur d'une milliseconde,
demande à celui qui a gagné une médaille d'argent aux jeux Olympiques.
Le temps n'attend personne.
Rassemble chaque instant qu'il te reste
et il sera de grande valeur.
Partage-les avec une personne de choix
et ils deviendront encore plus précieux.
(auteur inconnu)
Mesurant plus de un mètre de haut et pesant environ 35 kg, le manchot empereur (Aptenodytes forsteri) est un oiseau impressionnant.
Ce sont les seuls oiseaux à passer l’hiver en Antarctique. Quand la mer commence à geler en automne, les manchots partent vers le sud et sortent de la mer glacée dès que la glace peut supporter leur poids.
Le manchot empereur est le plus grand manchot des 17 espèces existantes.
Caractéristiques du manchot empereur
Balourds sur la terre ferme, les manchots empereurs sont extrêmement agiles dans l’eau. Ils utilisent leurs nageoires pour se propulser et leurs pattes ainsi que leur queue comme gouvernail.
Cette petite queue de 9 cm est très rigide.
Allure pataude des manchots empereurs sur la neige. Image Asoc Pictures
Pour conserver une bonne vitesse, ils sautent comme des dauphins tout en respirant. Le manchot empereur peut rester 18 minutes en apnée et descend jusqu’à 450 mètres.
Pendant ces longues plongées, le cœur peut diminuer son activité jusqu’à 60%.
Le plumage est aussi efficace qu’une combinaison de plongée. Les plumes retiennent un matelas de bulles d’air qui procure une isolation thermique.
Le plumage d'un manchot empereur est aussi efficace qu’une combinaison de plongée. Image Martha de Jong Lantink
Sous l’eau, le manchot chasse les yeux grands ouverts, sa cornée étant protégée par une membrane nictitante.
La rétine lui permet de distinguer formes et couleurs. Il se nourrit de poissons et de calmars.
Si les manchots peuvent se permettre d’être inaptes au vol, c’est simplement parce qu’il n’y a pas de prédateurs sur la terre ferme en Antarctique.
Les pattes sont palmées. Longues de 10 cm, elles sont munies de trois doigts aux griffes acérées. Cela permet aux manchots d’avoir une bonne prise sur la glace.
Image Martha de Jong Lantink
Le crâne des manchots ressemble beaucoup à celui des procellariformes actuels tels que les pétrels. Cette ressemblance laisse supposer une origine commune.
Adaptés au froid, les manchots empereurs craignent la chaleur. Les variations climatiques sont susceptibles d’affecter les populations. Par exemple, le retrait temporaire du glacier de l’Astrolabe, et l’élévation de chaleur qui suivit, provoqua une diminution de 50% de la population de manchots de Pointe Géologie, en Terre Adélie.
Image Asoc Pictures
Les couples sont extrêmement volages et changent chaque année. Il est vrai qu’ils entretiennent peu de rapports pendant le période de reproduction.
Le manchot empereur dispose d’une poche abdominale, un repli de peau, très richement vascularisée. C’est à l’intérieur que l’œuf puis le juvénile trouvent une protection contre le froid.
Trekking sur la banquise
Chaque année, pour rejoindre leur site de reproduction, une importante colonie de manchots empereur prend possession de la banquise de la Terre Adélie. Ils migrent vers l’intérieur des terres, dans des randonnées les entraînant à parfois 200 km du rivage.
Migration périlleuse pour les manchots empereurs. Image Martha de Jong Lantink
A la fin du mois de mars qui correspond à l’automne antarctique, les manchots empereurs forment une interminable procession réunissant parfois des milliers d’individus. On pourrait penser qu’ils vont migrer vers des terres plus clémentes. En fait, ils se dirigent vers des terres encore plus froides.
En quelques jours, la mer s’est transformée en une immense patinoire.
Ces longues files indiennes cheminent avec une démarche caractéristique, dandinante et empruntée. Ils ne progressent qu’à la vitesse moyenne de 1,5 km/h.
Ils alternent la marche avec une autre technique plus rapide. Installés sur le ventre, ils rament à l’aide leurs « ailes nageoires. » Ils glissent ainsi sur les pentes glacées.
Glissades des manchots empereurs. Image Martha de Jong Lantink
Le choix d’un site de reproduction si éloigné obéit à plusieurs exigences sécuritaires. Il doit s’agir d’une zone à l’abri des tempêtes marines. Il faut qu’elle soit isolée afin d’éviter les prédateurs.
Enfin, la zone doit être assez vaste pour accueillir des colonies qui peuvent atteindre 50 000 membres.
Colonie de manchots empereurs. Image Martha de Jong Lantink
Comme les manchots ne se nourrissent qu’en mer, cette longue marche puis la période de reproduction les astreignent à un long jeûne.
Les manchots font preuve d’une incroyable résistance. Au terme de ces quatre mois de jeûne, un manchot empereur atteint à peine 55% de son poids d’origine.
Un blindage anti-froid
Le manchot doit affronter des températures extrêmes avec une température qui atteint – 50°C.
Afin de supporter des vents glacés de 200 km/h à 300 km/h, les manchots se blottissent les uns contre les autres.
Ce groupe compact est animé d’un manège incessant. Les oiseaux du centre relayent ceux des extrémités en permanence.
On a calculé que cette formation collective leur permet de gagner 25°C.
Image Asoc Pictures
De plus, il dispose d’un système de régulation thermique. Son plumage est formé de trois couches de plumes rigides et courtes qui s’imbriquent entre elles afin que le vent ne puisse les soulever.
Leur base se tapisse d’une couche de duvet plus fin. A lui seul, le plumage assure 87% de l’isolation thermique. La couche de graisse assure le reste de la protection.
Image Asoc Pictures
Pour compléter le dispositif anti-froid, nageoires et pattes sont irriguées par un réseau de vaisseaux sanguins.
Cette excellente adaptation au froid fait qu’une température de -27°C pour un homme équivaut pour le manchot à seulement -10°C.
Des crèches de glace
C’est dans la première quinzaine d’avril que la colonie arrive à destination. On ne sait pas comment chaque année les manchots retrouvent le chemin dans cette immensité blanche.
Les manchots constituent leurs colonies sur la terre gelée. Les mâles font la cour aux femelles pendant 3 à 5 semaines.
Les mâles chantent pour attirer les femelles. Quand une femelle répond au chant d’un mâle, le couple entame une série de gracieux mouvements. Le silence se fait dans la colonie autour du couple en train de se former.
Après cette phase de séduction, l’accouplement s’effectue rapidement.
Le mâle séduit sa partenaire. Image Martha de Jong Lantink
Un œuf de 12 cm de haut est pondu au mois de mai. La femelle est épuisée et amaigrie.
Le mâle cache immédiatement l’œuf sous un repli duveteux de son abdomen pour le garder au chaud.
Le mâle a déjà perdu ¼ de son poids tandis qu’il faisait sa cour. Il doit à présent supporter 60 jours de jeûne.
Le passage de l’œuf est une opération délicate. La moindre maladresse et l’œuf se fendra ou gèlera en quelques secondes.
Le passage de l'oeuf est un moment délicat. Image Asoc Pictures
La femelle peut alors repartir en mer pour se nourrir. Le voyage sera long. Chaque couple mémorise parfaitement les particularités du chant de son compagnon.
On pense que ces modulations seraient également perçues par le poussin qui est encore dans l’œuf. Cela expliquerait que le bébé reconnaisse le chant de sa mère à sa naissance.
Les femelles ne reviennent au sein de la colonie qu’au moment où le poussin naît. Ce timing est primordial. Le mâle ne peut donner au poussin qu’une ou deux bouchées de la nourriture qu’il sécrète dans la paroi de son jabot.
Si la femelle est en retard, il devra abandonner le petit pour aller chercher de la nourriture. A ce moment là, il a perdu 40% de son poids initial et ne peut attendre plus longtemps.
Image Martha de Jong Lantink
Le mâle doit ainsi rester deux mois avec un œuf sur les pattes, en marchant le moins possible et toujours sur les talons.
Pendant ce temps, les femelles emmagasinent du poisson dans leur estomac pour leur poussin.
Fin juillet, le petit poussin naît. Il a faim et seule sa mère peut le sauver d’une mort certaine. Ce qui est incroyable c’est que le petit peut passer 48 heures sans manger. Dépassé ce délai, si sa mère ne revient pas, le mâle régurgite un peu de nourriture qu’il avait conservé au fond de son estomac en cas de retard de sa compagne.
Couple manchot empereur et son poussin. Image Martha de Jong Lantink
Dès que la femelle revient, elle appelle son partenaire et met le poussin à l’abri sous ses plumes.
Bien sûr, toutes les femelles ne reviennent pas, victimes de prédateurs ou de la faim. De même, à leur retour, certains œufs ont éclaté avant la naissance, des bébés sont morts ou des mâles, trop épuisés, ont essayé de regagner la mer.
Le mâle est enfin libre et pressé de regagner la mer. Avant, il apprend son chant à son petit. Cet apprentissage est indispensable. Chaque bébé est nourri exclusivement par ses parents. Quand les jeunes sont rassemblés dans de grandes crèches, le seul point de repère est le chant parental auquel le petit doit répondre.
Les poussins sont rassemblés au sein d'une crèche. Image Martha de Jong Lantink
Pendant un mois, c’est la femelle qui nourrit seule son jeune. Au printemps, la fonte des glaces commence et le couple peut se relayer pour aller pêcher.
Parfois, certaines femelles qui n’ont pas de bébé tentent d’enlever un jeune dans la crèche.
Les petits sont victimes de prédateurs comme le pétrel géant.
Image Martha de Jong Lantink
A la mi-novembre, les poussins muent. A cinq mois, le jeune pèse 15 kg et des plumes poussent.
Peu après, les adultes commencent à leur tour la mue annuelle qui dure un mois. Pendant cette période, ils ne peuvent pêcher et sont donc contraints de jeûner.
Image Martha de Jong Lantink
A la mi-décembre, c’est la débâcle c’est-à-dire que la glace fond. Début janvier, le manchot juvénile plonge dans la mer. Il va demeurer en mer pendant 4 ans puis il reviendra dans sa colonie d’origine pour s’y reproduire.
Classification
Règne: Animalia
Phylum: Chordata
Sous-phylum: Vertebrata
Classe: Aves
Ordre: Ciconiiformes (anciennement Sphenisciformes)
Famille: Spheniscidae
Genre: Aptenodytes
Espèce: Aptenodytes forsteri