Publié à 11:28 par acoeuretacris
Poster quoi que ce soit d'une façon correcte ce matin...
Près de deux heures que je suis sur le Fuji yama...
ça ressemblait à rien...
et impossible de corriger
je viens de l'effacer....
je recommencerai plus tard...
Publié à 08:26 par acoeuretacris
à tous....
La mienne sera excellente...
Vous m'avez fait un magnifique cadeau...
7 000 visites à ce jour...
que du bonheur !!!!!
Le soleil brille toujours
Si on regarde bien,on verra,
même dans la journée la plus sombre...
un petit rayon de soleil...
qui guide nos pas.
On peut le trouver...
dans un sourire amical ...
ou dans un simple "Bonjour" Chaleureux.
Si on regarde bien, on le verra…
presque partout sur son chemin.
Il suffit de découvrir des moyens,
souvent très simples,
de laisser le soleil percer.
Le bonheur est comme le soleil:
il arrive parfois derrière les nuages,
Mais n'empêche qu'il est...
toujours présent quand même !
(auteur inconnu)
Publié à 22:53 par acoeuretacris
Au rythme de tes pas
Au rythme de tes pas
Les jours suivent les jours
Les nuits nous font l’amour
Le temps n’existe pas
Ma main ne cherche pas
D’autre havre que la tienne
Mon cœur est éolienne
Au rythme de tes pas
De mon âme en cavale
Tu es la bonne étoile
La princesse bergère
De mon esprit qui erre
Au rythme de tes pas
La vie semble douce
Et chaque instant repousse
L’image du trépas
Je suis comme compas
Guidé par ton essence
Qui vibre en ta présence
Au rythme de tes pas
Ne quitte pas mes yeux
J’en suis trop amoureux
Et ne pense qu’à toi
Au rythme de tes pas
Luc Rose
je vous souhaite une bonne et douce nuit
à demain....
Publié à 17:59 par acoeuretacris
Tags : marques
Emile Cornillot,
fondateur de la confiserie en 1860
Depuis 70 ans,
La Pie qui Chante,
Un goût qui enchante
Première marque sur le marché français du bonbon, La Pie qui Chante doit son succès à la ténacité de plusieurs générations de confiseurs et à leur esprit d'entreprise. Ou comment faire adopter les bonbons par toutes les générations.
«Plus maligne que Maître Corbeau, La Pie qui Chante garde ses bonbons pour les enfants sages». Nous sommes dans les années cinquante... En écho à La Fontaine, la marque de confiserie détourne la célèbre fable en couverture des cahiers scolaires. Morale de l'histoire : La Pie qui Chante fait du bonbon la récompense d'un parcours sans faute. Morale ? A qui, de la Pie qui «donne», ou du renard qui «prend», l'enfant s'identifie-t-il ? Au premier quand le bonbon offert est un réconfort, au second quand, transgressant l'autorité parentale, il s'offre sa propre confiserie ! Le comportement est intemporel et le goût des bonbons éternel... Quand Emile Cornillot s'installe, en 1860, dans des ateliers artisanaux de la rue Colbert, puis de la rue du Faubourg de Roubaix, à Lille, il est l'un des premiers à fabriquer les bonbons dits «Suisses», satinés et fourrés.
Cahier d'écolier.
Un document original
des années 50.
Ce dans une région qui, de tradition betteravière, est aussi terre d'élection des sucreries et des... confiseurs. Artisanale, l'entreprise est également familiale, puisque Emile Cornillot la fait prospérer avec l'aide de trois de ses fils. Aussi, dès 1885, la petite confiserie s'installe dans des ateliers plus importants au n°7 de la rue de l'Hôpital Militaire. Elle emploie alors une trentaine de personnes. Coup de génie commercial : en 1896, Emile Cornillot lance la marque «Confiserie Franco-Russe», qui célèbre l'alliance entre la France et la Russie, signée la même année. Ou comment cristalliser l'air du temps et la «russophilie» naissante(1). Mise en quarantaine par l'union des trois empereurs -russe, allemand et autrichien-, la France cherchait alors un allié pour sortir de son isolement. Il fallut l'effort d'hommes comme Sadi Carnot, Charles de Freycinet, Gabriel Hanotaux et Théophile Delcassé, pour vaincre les réticences : pour beaucoup de républicains, la Russie des Tsars n'était qu'une tyrannie et pour le Tsar Alexandre III, la IIIéme République, héritière de la Révolution de 1789, un «Etat terroriste».
La russophilie laisse des traces
Simple convention militaire signée en 1893 pour mettre la France à l'abri d'une offensive foudroyante de l'état-major allemand, le rapprochement franco-russe est scellé officiellement en 1896 par la visite du Président Félix Faure en Russie. L'empire des Tsars jouit alors d'une excellente image qui rejaillit sur les ventes des confiseries Franco-Russe : en 1905, Louis Cornillot, qui a pris la direction de la société à la mort de son père en 1901, achète un immeuble avec ateliers, au 285 de la rue de Paris à Lille. En 1914, l'entreprise emploie alors soixante ouvriers et la production atteint 800 kgs par jour : bonbons de sucre cuit acidulés, fourrés et pralinés, articles à la pièce pour enfants et, principalement, articles en sucre pour Pâques, St-Nicolas et Noël.
1925 :
La Pie qui Chante commercialise
les Galéjades,
fabriquées à Marseille
1925 : une étape essentielle
Mais la prospérité est, pour un temps, stoppée. Dès le début de la première guerre mondiale, le 23 août 1914, les abords de Lille essuient le feu des uhlans. C'est en octobre, pendant la «course à la mer», que les combats sont les plus violents puisque le 9, les Allemands bombardent Lille avec 144 batteries de campagne tirant 15 000 obus. Plus de 1000 maisons seront détruites dont un magasin de la confiserie Franco-Russe. Durant quatre an la région du Nord sera occupée par les armées allemandes. Une époque peu propice au développement des affaires... Mobilisé en 1914, Louis Cornillot retrouve, en 1918, ses ateliers ravagés, le matériel en cuivre ayant été enlevé par les occupants.
les ateliers artisanaux de Lille
En 1920, Georges Cornillot, frais émoulu de l'Institut de Chimie de Lille, entre dans la société aux côtés de son père. Puis, celui-ci décédé, il doit, l'année suivante, en prendre la direction à l'âge de 19 ans. Il amorce alors une nouvelle spécialisation avec la fabrication de caramels et de toffées. 1925 : une date à marquer d'une pierre blanche. Georges Cornillot achète une petite société installée à Marseille. Celle-ci commercialise des caramels mous et notamment des «Galéjades» sous la marque «La Pie qui Chante». Jean Chabanon, son propriétaire, avait choisi cette marque en souvenir du cabaret du même nom exploité avant 1914 à Montmartre par Charles Fallot et ses chansonniers.
Mi-Cho-Ko, un classique de la gamme, né en 1936 et fabriqué artisanalement jusque dans les années 60.
Une opportunité qui va permettre d'abandonner progressivement la marque Franco-Russe pour l'ensemble de la confiserie, tant à Lille qu'à Marseille. Un choix fondé sur des considérations politiques : l'heure n'est plus à l'entrente franco-russe. Depuis la Révolution d'octobre 1917 et la victoire des bolcheviks en Russie, la crainte du bolchevisme et de la contagion révolutionnaire envahit les esprits, non seulement ceux de la bourgeoisie conservatrice, mais aussi les ruraux (48% de la population française), les petits rentiers (les malheureux porteurs des fameux «emprunts russes») et la majorité de la classe moyenne. L'antibolchevisme culmine avec la célèbre affiche représentant un moujik au long couteau entre les dents. Progressivement, la marque La Pie qui Chante remplace la marque Franco-Russe pour l'ensemble de la confiserie. Dès 1925, une pie est représentée sur les emballages des bonbons. C'est elle qui vante le caramel Hollywood, marque déposée en 1925. «Sur chaque caramel, nous dit alors la publicité, une véritable photographie des principales vedettes de cinéma». Que les consommateurs peuvent réunir dans un «superbe album»...
À partir de 1925, la Pie est de toutes les publicités. Elle prend désormais sous son aile toute la gamme existante.
En 1933, la construction du nouvel Hôtel de Ville de Lille décide de l'expropriation de l'entreprise. Wattignies accueille ses installations et une nouvelle usine. Dans le même temps, l'affaire marseillaise est fermée. Un repli géographique qui ne signe pas, loin s'en faut, la mort de la marque, puisque La Pie qui Chante va désormais prendre sous son aile toute la gamme existante et les nombreux nouveaux produits. Et s'affranchir ainsi de la légende qui en fait un animal néfaste qu'il faut détruire. «Mais quel oiseau, mieux que La Pie qui Chante, la marque française de toute une gamme de bonbons, symbolise avec autant de bonheur l'oiseau chanteur ? Et même si la pie est reconnue comme bavarde, voleuse et futile (elle est attirée par tout ce qui brille), la légende grecque en fait la chanteuse par excellence, capable de rivaliser avec les Muses»(2). Hasard ou proximité plus que temporelle, un autre animal va conquérir l'imaginaire des enfants selon la même syntaxe : La Vache qui Rit, née en 1921(3).
Sommet de ta gourmandise...
1936 : les manuels d'histoire retiennent la remilitarisation de la Rhénanie, la victoire du Front Populaire en France, la guerre d'Espagne. Pour Georges Cornillot, l'actualité a pour nom Mi-cho-ko, pâte de caramel découpée au carré et enrobée de chocolat noir qui deviendra l'un des grands succès de La Pie qui Chante. L'origine du nom demeure incertaine. On peut toutefois avancer trois explications : pour la première, il s'agit de la composition mi-caramel et mi-chocolat, pour la deuxième d'une référence à la note de musique «mi» et pour la troisième, qui emprunte au langage ch'timi, patois du nord, de la signification «mon chocolat» («mi» voulant dire «moi»). Un grand classique de la gamme, demeuré carré jusqu'en 1961, et fabriqué manuellement jusqu'alors.
La fin des années trente offre à la société une double mutation : sous l'effet de la mécanisation et de l'utilisation de la publicité, la production journalière atteint cinq tonnes de bonbons, de quoi justifier désormais un rayonnement national. En 1939, l'entreprise emploie alors 125 ouvriers. Second coup d'arrêt au développement de La Pie qui Chante : 1940. Lille se trouve en zone occupée, et plus spécifiquement dans la zone nord rattachée à l'administration allemande de Bruxelles. L'usine de Wattignies est alors transformée en hôpital militaire. Célébrant, le 22 septembre 1960, le centenaire de la société, Georges Cornillot se souvient : «C'est après la dernière guerre que l'affaire changea complètement de caractère. En effet, jusqu'à cette date, l'entreprise avait toujours été menée par un seul homme qui assurait à la fois la direction commerciale, administrative et technique. Arrivés à notre stade, il n'était plus possible de progresser sans un travail équipe»(4).
La tradition familiale perdure puisque son fils, Pierre, rejoint au début des années cinquante l'équipe de direction. La société crée, en 1955, un réseau de vente fort d'une centaine de commerciaux, multicartes et exclusifs, répartis dans sept régions dirigées par autant de directeurs régionaux.
La Pie qui Chante met les bonbons en boites, aujourd'hui très recherchées par les collectionneurs.
Une marque européenne
Une innovation commerciale qui porte ses fruits : cinq années plus tard, en 1960, le chiffre d'affaires a doublé, la société emploie 250 personnes et La Pie qui Chante est désormais vendue non seulement dans la France entière mais aussi en Belgique et en Allemagne. Georges Cornillot peut alors annoncer : «nous pouvons regarder le vaste Marché Commun qui va s'ouvrir et dans lequel nous entrerons sans aucun complexe d'infériorité». Des propos pour le moins iconoclastes à une époque où le patronat ne cache pas son hostilité à l'ouverture des frontières. La même année, le diplôme «Prestige de la France» récompense la qualité des bonbons La Pie qui Chante. Une distinction qui honore les entreprises qui ont bien servi «Le Prestige National par leurs réalisations». Et qui sert l'image de la marque, sur un marché où la concurrence est vive : dans le Nord, avec des confiseries dont les noms -le Merle Blanc, le Cygne Gracieux- créent la confusion, et surtout sur le plan national avec, notamment, Krema, Lamy, Dupont d'Isigny, Becco, Dolis, Verquin ou Outsider.
Auréolée de prestige dans l'Hexagone, la marque est saluée par l'étranger pour ses innovations techniques qui, dans les années soixante, bouleversent la production. De fait, en 1960 naît Menthe Claire, le futur «bonbon glaçon», grâce à une technologie totalement nouvelle : elle permet de produire en continu des sucres cuits coulés, tandis qu'ils étaient, jusqu'alors, pressés. C'est la nouvelle technologie même qui donne son nom à Menthe Claire, puisque les bonbons sont désormais clairs et transparents.
Jean Nohain «parle aux Jeunes Amis de la Pie qui Chante»
Véritable consécration : les Américains considèrent alors l'usine comme la plus mécanisée et la plus moderne du monde ! Ils se montrent également séduits par la réussite commerciale de La Pie qui Chante, puisque la société American Chewing-gum Company, fabricant la marque Adams Chi-clets, signe un accord au terme duquel La Pie qui Chante détient l'exclusivité de l'importation et de la vente du Chiclets en France. A cette production de masse, doit bientôt répondre une communication de masse. A l'instar d'autres marques, dont Dop(5), La Pie qui Chante entend occuper tout l'espace publicitaire. Cible toujours privilégiée : les enfants, d'autant que les Trente Glorieuses sont marquées par un formidable «baby boom». En témoigne l'explosion des effectifs scolaires : l'ensemble des établissements publics du niveau du second degré (11-18 ans) accueille, en 1946, 740.000 élèves; ils sont 1,8 million en 1961, 3,5 millions en 1971 et atteignent la barre des 4 millions en 1976... Soit une croissance de 438%! Quelle entreprise ne rêve pas d'une telle progression de son marché... Quand, de plus, des millions d'enfants prescripteurs et consommateurs seront, adultes, toujours fidèles... Car on ne peut oublier le goût du plaisir.
Dans la foulée du «Muppet Show», La Pie qui Chante contribue au retour des marionnettes
Sans aucun apport nutritionnel, le bonbon répond à l'attente d'un plaisir organoleptique, mais aussi, souvent psychologique. Associé à la récompense et au réconfort, le bonbon est, dès la plus tendre enfance, tout d'abord offert par les adultes, au premier rang desquels la mère. Le bonbon est ensuite un moyen de s'affirmer pour l'enfant qui achète lui-même, sur le chemin de l'école, ses propres confiseries. Il découvre alors l'économie marchande, à la fois par son acte d'achat et lorsqu'il utilise le bonbon comme monnaie d'échange. Quand l'enfant décide seul de ses achats en boulangerie, le bonbon permet de transgresser l'autorité parentale. Tandis que pour le consommateur devenu adulte, le bonbon aura toujours le goût de la régression, du retour à sa petite enfance.
La Pie chante sur les ondes
Autant de consommateurs que La Pie qui Chante a su séduire en présentant ses marques et son savoir-faire, sur tous les supports alors disponibles. Dans les années cinquante, un écolier peut, en ouvrant son cahier, lire sur la page de couverture comment on fabrique un bonbon La Pie qui Chante. Une approche toute pédagogique pour un discours avant tout publicitaire. Quand il quitte l'école, l'écolier retrouve encore la marque, puisque Jean Nohain «parle aux Jeunes Amis de La Pie qui Chante», lors des crochets radiophoniques tous les jeudi sur Radio-Luxembourg et Radio Monte-Carlo. Et c'est toujours la Pie qui lui rappelle, sur des buvards imprimés, ses émissions préférées. Déjà présente au travers d'objets scolaires, la marque accompagne aussi l'enfant dans ses activités extra-scolaires.
Elle crée le «Courrier des petits amis», parraine le «Club des 9 à 13», où «tante Marie-Claire» répond aux questions que lui adressent les membres. La marque n'oublie pas sa vocation pédagogique dans Pomme d'Api, où elle explique -sans pour autant se nommer- la fabrication des caramels. Dans les magazines, sur les affiches et les écrans, si la cible est adulte, la finalité demeure la même : promouvoir la marque et la qualité de ses produits. Les grands écrans, puisque après la guerre, Mi-cho-ko est vendu dans tous les cinémas. Et les films publicitaires dépassent l'Hexagone puisqu'on peut les voir aussi bien à Bruxelles qu'à Beyrouth. Le petit écran ensuite où, depuis 1969, la publicité est autorisée. La Pie qui Chante peut alors construire un territoire de communication fort et cohérent et devenir une véritable vedette.
Dernière campagne de la marque : «Je suis sa créature»...
En 1977, l'agence de publicité T.B.W.A., en charge du budget depuis 1975, propose de donner vie à La Pie qui Chante sous la forme d'une pie de type «muppet». Dans la foulée du «Muppet Show» américain et bien avant le «Bébête Show» et les «Guignols de l'info», La Pie qui Chante contribue ainsi au grand retour des marionnettes. Le succès est immédiat et de nombreux films donneront de La Pie qui Chante l'image d'une marque drôle, sympathique et complice. Si l'apparence physique de la «muppet» a évolué au fil des ans, elle a toujours gardé son caractère parfois provocateur mais toujours tendre, qui séduit toutes les générations.
Si La Pie qui Chante doit son premier rayonnement à trois générations de la famille Cornillot, le paysage concurrentiel, dans les années soixante, la fait entrer dans l'ère des concentrations dont elle sort renforcée.
Nouvelle vague d'innovations
Première étape : en 1965, La Pie qui Chante et quatre autres entreprises de confiserie (KBO, MOB'S, Femina, Clausse) rejoignent la Générale Alimentaire qui réunit déjà, depuis 1963, les sociétés Unimel, Amora, Francorusse et Van-damme. Conséquence de la fusion : sur les cinq sociétés de confiserie, seule La Pie qui Chante continue d'exister en fédérant leurs produits.
Deuxième étape : en 1972, la chocolaterie Delespaul-Havez, créatrice du fameux Carambar en 1954 et entrée dans la Générale Alimentaire en 1966, fusionne avec La Pie qui Chante. La production moyenne atteint alors 80 tonnes par jour et La Pie qui Chante s'affirme comme le numéro deux du marché de la confiserie en France. En 1973, la Générale Alimentaire entre dans le groupe Générale Occidentale.
Troisième étape : ce dernier cède, en 1980, La Pie qui Chante au groupe BSN (aujourd'hui Danone). Enfin, en 1981, La Pie qui Chante fusionne avec Vandamme et prend la dénomination Van-damme-Pie qui Chante S.A. Autant de mutations qui n'altèrent pas l'esprit d'entreprise et d'innovation. La Pie qui Chante crée de nombreux bonbons, dont en 1982, le fameux Petit Pimousse, «petit... mais costaud» et, en 1987, les premiers bonbons sans sucre... Durant les années quatre-vingt, la société prend pied sur le marché du gélifié sur lequel elle innove encore, en 1989, avec le lancement couronné de succès de Mini Top 3, un assortiment de dix mini-sachets très pratiques.
1992 voit le développement de la marque Mi-cho-ko qui double son volume en deux ans grâce à des variétés enrobées de chocolat blanc et de chocolat au lait ainsi qu'à la boîte Assortiment. C'est, enfin, l'élargissement de la marque Pimousse qui comprend aujourd'hui une nouvelle variété de bonbons tendres aux goûts «fantaisie» et qui cautionne toute la gamme des gélifiés. Soixante-dix ans après son adoption par une famille de confiseurs nordistes, La Pie qui Chante est la première marque de bonbons en France, avec une part de marché de 25% et un taux de notoriété de 89%. Aujourd'hui encore, la marque innove, gage des lendemains de La Pie qui Chante.
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(1) Au même moment, une autre marque prend le même nom «Francorusse». Elle existe toujours : ce sont les fameux entremets.
(2) Voyage symbolique dans la marque, Julien Behaeghel, page 188, Vif Editions.
(3) Cf. La Revue des Marques N°6. Avril 1994. Histoire d'une marque : La Vache qui Rît.
(4) Bulletin d'information de La Pie qui Chante, N°3, septembre 1960.
(5) Cf. La Revue des Marques N°10. Avril 1995. Histoire d'une marque : Dop.
Publié à 17:26 par acoeuretacris
Tags : marques
LANVIN OU L'ELEGANCE INDEMODABLE
Lanvin, ou l'histoire de Jeanne, une petite modiste, créatrice de la plus ancienne maison de couture française. Aux mains de L'Oréal depuis 1996, la maison entend marier tradition et modernité sans renier ses valeurs.
Points communs entre le kasha et la vlgogne ? La rareté et le raffinement. Deux qualités que la maison Lanvin fait sienne depuis sa création. Tissu de laine très souple provenant des chèvres du Tibet, le kasha est, durant les années 20, une des matières les plus nobles, très appréciée par Jeanne Lanvin. Aujourd'hui, la vigogne, du genre lama et matière la plus rare au monde, sert à confectionner les manteaux sur-mesure de... Lanvin. Ajoutons une note de parfum et quelques accessoires - un chapeau par exemple - et l'élégance peut s'incarner. Au 5ème étage du 15 rue du Faubourg Saint-Honoré, un atelier de chapelières et de modistes qui a repris, en 1968, le chapelier Gélot, perpétue, aujourd'hui, la tradition. Il conçoit, depuis trois ans, le célèbre Panama Roland Garros.
Jeanne Lanvin
Rue Boissy d'Anglas depuis 1889
1880 : Rodin se fait Penseur, une loi vient d'être votée sur l'enseignement secondaire des jeunes filles, et l'une d'entre-elles, Jeanne, fête ses treize ans. Aînée d'une famille de onze enfants, son destin semble tracé quand elle entre comme arpette ou apprentie couturière chez la modiste Boni. L'époque est celle où les femmes ne sauraient sortir "en cheveux", sans chapeau ! A chacun ses Illuminations : l'année où Rimbaud publie les siennes, Madame Félix, modiste au 15 rue du Faubourg-Saint-Honoré, décelle chez Jenny - surnom de Jeanne - qu'elle vient d'embaucher comme garnisseuse de chapeaux, un réel talent. Début d'une longue consécration, Jeanne est nommée première d'atelier. Sa modestie -un des traits de son caractère - demeure comme en témoigne le surnom, " la petite omnibus", que lui donnent alors les fournisseurs: lors de ses livraisons, Jeanne court derrière l'omnibus pour économiser le prix du billet.
Le destin frappe de nouveau à sa porte quand, en 1885, un louis d'or donné par une cliente et un crédit de trois cents francs accordés par quelques fournisseurs financent la création de son atelier de modiste: Zola vient de publier Germinal quand Jeanne Lanvin, entrée dans sa dix-huitième année, ouvre une enseigne à son nom. Installée, dans un premier temps, rue du Marché-Saint- Honoré, elle déménage à deux reprises pour devenir, en 1889, la voisine d'une autre maison Hermès - installée elle aussi rue Boissy d'Anglas. Comme la Tour Eiffel, inaugurée la même année, la maison Lanvin ne changera jamais de place. Le bureau de "Madame"; seul mot qu'elle avait fait graver sur sa porte, est celui de Gérald Asaria, directeur général de Lanvin depuis 1995.
• Quand une fille donne naissance à sa mère
Entrons au 15 rue du Faubourg Saint-Honoré. Si, du rez de chaussée au cinquième étage, l'univers est entièrement dédié à l'homme, un symbole est constamment présent, mais toujours de manière discrète : l'emblème de la marque. Stylisé par le dessinateur Paul lribe - amant de Coco Chanel -, à partir d'une photo prise en 1907, il représente une mère penchée tendrement sur sa fille, et lui tenant les mains, toutes deux costumées pour un bal. Jeanne Lanvin a trente ans quand, mariée au comte Emimio Di Pietro depuis 1995, elle donne naissance à celle qui sera sa principale source d'inspiration : sa fille, Marguerite...
Boutique
" C'est pour l'émerveiller que, de fil en aiguille, elle émerveilla le monde", résumera, dans les années trente, Louise de , Vilmorin, Surnommée "la discrète", Jeanne Lanvin va créer un empire autour de ses trois passions: la mode, le parfum et la décoration. Avec, toujours en filigrane, sa fille comme muse. Modiste de renom international, le nom de Lanvin apparaît dans l'annuaire de la mode dès 1901. Cette année Ià, la maison réalise son premier costume d'académicien, celui d'Edmond Rostand ainsi que son chapeau .Nul doute que lors des séances d'essayage, l'écrivain a été distrait par la petite Marguerite. Comme tous les enfants de son âge, elle joue aux poupées. Mais les siennes sont uniques: leurs robes sont dessinées par sa mère. Une grande couturière vient de naître qui habille non seulement les poupées mais sa fille. Aux clientes, séduites par sa création et qui s'enquièrent de connaître l'adresse où Jeanne Lanvin achète les vêtements de Marguerite, celle-ci répond, modestement : "je les fais moi même". Pour satisfaire les nombreuses commandes, un département "Enfant" est créé en 1903. Une vraie révolution quand le marketing de segmentation est encore dans les limbes et lorsque l'enfant n'a pas, dans la société française, la place qu'il occupe aujourd'hui. De la robe des enfants à celle de leur mère, le pas est franchi en 1908 avec la création des départements "Jeune Fille" et "Femme". Jeanne Lanvin passe alors du statut de modiste à celui de couturière et adhère au Syndicat de la couture. Pendant la Première Guerre mondiale, la pénurie de tissus et de dentelle la conduit a créer sa propre usine de teinture d'étoffe, à Nanterre.
Chambre décorée
Toujours en avance sur son temps, "Jeanne Lanvin crée, en 1920, le département Lanvin Décoration. Une boutique dédiée à " l'art de la maison" ouvre au 15, rue du Faubourg-Saint-Honnoré,là où elle fit ses débuts de modiste ! Son aménagement intérieur est signé Armand Albert Rateau architecte décorateur dont Jeanne Lanvin a fait la connaissance chez le couturier Paul Poiret. Une rencontre déterminante pour la maison Lanvin qui trouve dans ce "magIcIen des formes", ce brillant animalier, une source inépuisable d'inspiration .
Aujourd'hui, le 15, rue du Faubourg- Saint-Honoré en porte toujours témoignage par la présence de meuble de décors signés Rateau. Et les motifs de certaines cravates - poisson, chat mais aussi marguerite- s'en font l'écho.
Jeanne Lanvin ambassadrice de l'élégance
Années 20
Les Années, folles seront pour "Madame", celles de l'expansion. Au, début des années vingt, la maison Lanvin compte 23 ateliers (tailleurs, lingerie, chapeaux, dessin, broderie, etc.) et huit cents personnes qui s'activent pour présenter, à chaque collection, près de 300 modèles. Jeanne Lanvin occupe trois immeubles à Paris - 16 rue Boissy-d'Anglas, 15 et 22 rue du Faubourg-Saint-Honoré - et ouvre sept succursales, à Madrid, Barcelone, Biarritz, Cannes, Deauville Le Touquet et Buenos Aires. Un département Sport est créé en 1923. Le rond-point des Champs-Elysées accueille Lanvin Fourrures en 1926 et Lanvin Parfums, l'année suivante. Jeanne Lanvin confie à son neveu, Maurice Lanvin la direction du département "Homme " créé en 1926 au15 de la rue du Faubourg Saint-Honoré.
"Il faut se, méfier de l'imagination, conseille alors Jeanne Lanvin. L'imagination doit d'abord servir à voir d'avance les défauts de ce qu'on imagine. Il faut créer en retranchant". Définir le style de "l'enchanterresse ",ainsi surnommée par Louise de Vilmorin, c'est souligner les réminiscences historiques, les motifs anciens comme l'atteste la robe dite "de style" (1924) proche des robes du XVIIIème siècle. L'élégance Lanvin est celle d'une silhouette fluide et longiligne, celle de robes brodées, perlées et festonnées. "Ambassadrice de l'élégance dans le monde", Jeanne Lanvin préside la section Haute-Couture de nombreuses expositions internationales comme celle, en 1925, des Arts Décoratifs en tant que vice-présidente du pavillon de l'Elégance. Son inspiration, Jeanne Lanvin la tire également des salons culturels organisés par sa fille et de ses nombreux voyages d'où elle ramène des idées de tissus et de... couleurs. C'est au cours de l'un d'entre eux, à Florence, qu'elle se prend de passion pour un tableau de Fra Angelico et spécialement pour une touche de bleu. De retour à Paris, elle crée sa couleur, "le bleu Lanvin", qui demeure, aujourd'hui, un signe distinctif de la Maison.
1929
1927 est une date importante pour Lanvin, marquée par le lancement du parfum Arpège. Si la maison compte déjà, au nombre de ses créations, Lajea, My Sin (lancé aux Etats-Unis en 1925 et rebaptisé "Mon péché" en France en 1926), Le Chypre, J'en raffole et La Dogaresse, Arpège est le premier de la maison à entrer dans la légende. Son nom est choisi par Marguerite, pianiste virtuose et cantatrice. Sa fragrance - rose de Bulgarie, jasmin muguet, seringa et chèvrefeuille -, est créée par Jeanne Lanvin et André Fraysse, le " nez " de la maison. Le flacon, en forme de boule noire ou transparente, surmonté d'une pomme de pin dorée à l'or fin est l'œuvre d'Armand Albert Rateau. Enfin, le dessin de Paul Iribe - la mère tendrement penchée sur sa fille -, traduit l'alchimie Lanvin, Dans les années 60, la réclame vante ainsi le parfum : "Un voile d'Arpège, soin pour la peau. Le parfum qui fait la peau douce. Un geste d'une minute : mille minutes de bien-être". Relancé au début des annees 90, Arpège demeure aujourd'hui, encore, un parfum mythique.
Personnage incontournable de la mode, Jeanne Lanvin exprime également son talent sur la scène et au cinéma, Elle compte ainsi, au nombre de ses clientes, Yvonne Printemps, BIanche Montel, les Dolly Sisters, Cécile Sorel, MarieVentura, Arletty ( qui porte ses créations dans les "Enfants du Paradis", en 1945). Elle dessine les costumes de nombreux spectacles pour les pièces de Sacha Guitry - qui lui remet la Légion d'honneur (officier) en 1938 -, Bourdet, Giraudoux (Amphytrion 38). Aujourd'hui, la tradition est maintenue puisque Lanvin habille pour le cinéma ou le théâtre Daniel Auteil, Jean-Hugues Anglade, Francis Huster, Céline Dion Natacha Régnier (prix d'interprétation au festival de Cannes)
1946 : quand la fille reprend le flambeau
Singularité de la maison Lanvin : le clan familial. Dès ses débuts, Jeanne Lanvin accueille, comme collaborateurs, quatre de ses frères ainsi que sa sœur. Dans les années 30, elle confie à l'un de ses neveux, Yves Lanvin, la direction des laboratoires de parfum qui remplaçent l'usine de teinture à Nanterre .Il développe alors l'image de Lanvin à travers le monde en mettant en place un réseau d'agents. Quand Jeanne Lanvin décède le 6 juillet 1946, sa fille , Marie-Blanche ,lui succède à la présidence de Jeanne Lanvin SA et de Lanvin Parfums SA. Elle dirige, sans enfant, la cède à Yves Lanvin, neveu de Jeanne Lanvin. En 1959, la présidence de la Maison de couture revient à Madame Yves Lanvin. Le nom Lanvin figure également parmi les créateurs de la maison , puisque Maryll Lanvin, épouse de Bernard Lanvin (fils d'Yves Lanvin et président de Lanvin Parfums), crée sa première collection de prêt-à-porter féminin en 1981 et prend en charge le département Haute Couture de 1985 à 1989. Cette année-là, Lanvin passe dans les mains de la Midland Bank. Pour peu de temps puisqu'en janvier 1990, Henry Racamier, président d'Orcofi (holding de la famille Vuitton) s 'associe avec L'Oréal à 50/50 pour racheter Lanvin.
Turbulences financières sans effet sur la création puisque Claude Montana, ebgagé en 1990 pour dessiner la Haute Couture, obtiendra deux Dés d'Or. Quelques années plus tard, la Maison Lanvin confie, en 1992, à Dominique Morlotti, ancien styliste de Dior, la direction artistique des lignes masculines et féminines, après le départ de Claude Montana et Patrick Lavoix, ce dernier, styliste du prêt-à-porter masculin.
Tournant pour Lanvin en 1993 : Loïc Armand prend en mains les rênes de la Maison. Il est amené à arrêter la haute couture, mais tient à conserver les ateliers sur mesure Hommes. Ceux-ci offrent pas moins de 16 000 échantillons pour les costumes et plus de 800 pour les chemises. " Lanvin était devenu une belle au bois dormant ", explique Gérald Asaria, directeur général depuis 1995. Challenge dicté par L'Oréal, unique propriétaire en 1996 : " faire, de nouveau, de la Maison Lanvin, une entreprise mondiale centrée sur la mode masculine et féminine, les parfums et les accessoires ".
Dans l'esprit des créations masculines de Dominique Morlotti, associant confort et raffinement, sans négliger une créativité chaque saison plus fortee à l'écoute de l'homme contemporain, est lancée, en janvier 1997, l'eau de toilette " Lanvin L'Homme ", aux senteurs boisées, couleur bleu Lanvin, dans un flacon original : un galet surmonté d'un bouchon goupille. Une ligne de six produits (après-rasage, gel, déodorants, etc.) accompagne ce lancement. Mannequin choisi pour la campagne de communication : olivier Casadessus, petit fils de la comédienne Gisèle Casadessus dont les costumes de scènes étaient dessinés par …Jeanne Lanvin ! En 1999, une boutique ouvre à Paris à Saint-Germain-des Prés, à l'angle de la rue Marbeuf . Présence dans les grands magasins oblige, Lanvin dispose de deux " shop in shop " au Pintemps de l'Homme et aux Galeries Lafayette.
En 1997, le prêt-à-porter féminin est confié à une nouvelle styliste, Cristina Ortiz. Son style ? Une mode aux formes épurées et longilignes avec, comme ambition, de faire passer les modèles luxueux de la vitrine à la rue. Depuis le mois de mars, les modèles de la collection Printemps/Ete 2000 sont vendus sur un corner consacré à la femme aux Galerie Lafayette et dans la boutique Maria Luisa, rue Cambon.
Pour chaque collection, Cristina Ortiz invente une histoire de tissu. A l'ère de la communication, Cristina Ortiz souhaite que ses vêtements " aident à communiquer plus rapidement ". En somme, capter l'air du temps que Jeanne Lanvin souhaitait traduire quand elle déclarait, en 1945, dans le magazine Vogue : " Depuis des années, le public de mes collections s'est plu à reconnaître " un style Lanvin ". Je sais que l'on en a beaucoup parlé, et cependant je ne me suis jamais attaché à un genre et n'ai jamais cherché à accentuer un certain style déterminé. Je m'efforce au contraire, chaque saison, de saisir l'impondérable qui vogue dans l'air, influencée par les événements, et d'en tirer, d'après ma conception personnelle, une réalisation traduisant mon idéal passager "
Aujourd'hui, Lanvin entend exprimer cet idéal en lançant, parallèlement aux collections de Cristina Ortiz, un grand parfum feminin. Baptisé, " Oxygène ", il a bénéficié, en France, d'un lancement inédit en trois temps. Proposée en avant-première, au grand public, du 15 janvier au 18 février 1999 dans " l'Espace Ephémère " de Lanvin à Paris, la fragance a ensuite rejoint la boutique féminine parisienne.
Pour être, ensuite, lancée le 20 mars 1999 dans l'ensemble des points de vente en France, puis dans les principaux pays d'Europe, du Moyen-Orient et d'Amérique Latine.
L'ambition est de construire une affaire de parfums solide, et d'insuffler un vent de modernité à Lanvin, en écho à la mode féminine de Cristina Ortiz . Grâce à ce lancement majeur, Lanvin table sur un accroissement de sa notoriété dans le monde . Fin 2000, " Oxygène " était présent dans une vingtaine de pays et lancé aux Etats-Unis un peu plus tard.
Le retour sur la scène mondiale
" Lanvin est avant tout une Maison qui peut se décliner sous forme de griffe et de marque avec des partenaires mais qui entend veiller jalousement à son identité pour ne pas la galvauder ", résume Gérald Asaria.
Le chiffre d'affaires mondial sous la marque atteint 1.3 milliard de francs, dont 75% reevant de l'international. " Aujourd'hui, nous avons une bonne visibilité de la marque dans le monde entier avec 20 magasins en propres et 40 franchisés ou shop in shop ". Au Japon, ou Lanvin réalise la moitié de ses ventes, un accord a été signé avec le groupe Kanebo. Deux lignes spécifiques ont été créées : Lanvin La Collection et une ligne féminine de tenue de golf "
La morphologie de la femme japonaise et la tradition culturelle nous amènent à adapter nos produits. Aussi y avons-nous un partenaire dans le costume pour homme et un autre pour les femmes, explique Gérald Asaria. Pour les autres pays, Lanvin conserve la maîtrise de la fabrication que ce soit dans le domaine de la mode ou des accessoires. Il se vend ainsi, chaque année, plus de 500 000 cravates dans le monde !
Témoignage du dynamisme de la Maison : les nombreux projets d'ouverture . Lanvin envisageait d'ouvrir deux nouvelles boutiques à Pékin et à Shangaï. Le Canada va accueillir les collections féminines, présentes dans la plus grande chaïne de grands magasins londoniens, Holt Renfrew, à Montréal et à Toronto. Deux boutiques Lanvin Homme ouvriront leurs portes en Europe et au Moyen-Orient l'une dans la capitale
Turque Ankara, l'autre dans les Emirats Arabes Unis au pied des nouvelles tours Emirates à Dubaï.
En Corée, deux franchises accueillent à Séoul, l'une des collections Homme, Femme, Accessoires, l'autre le prêt-à-porter masculin, portant ainsi à quatre le nombre d'ouvertures de magasins d'import Lanvin en Corée depuis deux ans. A Hong-Kong, une nouvelle boutique Lanvin Homme, en nom propre, ouvrira ses portes dans le shopping mall très célèbre d'Ocean Terminal, à deux pas de la baie et du célèbre hotêl Peninsula à Kowloon. Enfin, dansle grand magasin Harvey Nichols installé en Arabie Saoudite, à Riyadh, Lanvin aura un espace réservé pour son prêt-à-porter féminin. Et demain ? La Maison, dont le capital de marque n'a jamais été galvaudé, souhaite étendre son territoire pour créer un véritable univers, un style de vie. Avec, toujours comme règle d'or, respecter l'esprit de " l'enchanteresse " qu'était " Madame " : la création et l'élégance.
Publié à 17:01 par acoeuretacris
Merci Ma mumu pour cette jolie signature...
j'adore les papillons...
ce sont les fleurs du ciel....
je vais me régaler à l'utiliser ici...
je te fais d'énormes bisous ma mumu...
encore un gros merci
à bientot...
http://mamatus.centerblog.net/
une petite balade chez Mumu...
c'est
un brin de culture ... beaucoup de tendresse...
Publié à 16:55 par acoeuretacris
Merci Dany pour ce gentil cadeau...
l'image est superbe...
ça me fait un gros plaisir que tu ne peux
meme pas imaginer....
plein de gros bisous....
http://invention.centerblog.net/
un petit tour chez Dany...
c'est des instants de bonheur assurés!!!
Publié à 16:10 par acoeuretacris
Tags : marques
LANCÔME
AU NOM DE LA ROSE
Née en 1935 de la volonté et du sens de l'aventure d'un homme, Armand Petitjean, Lancôme ouvre à L'Oréal, en 1964, les portes du luxe. La marque à la rose est aujourd'hui numéro un mondial et première marque française de produits de beauté dans le monde.
Histoire d'une éclosion...
"Pourquoi j'ai créé Lancôme ? expliquera un jour Armand Petitjean.
Parce que j'avais eu l'occasion de constater que les Français comptaient de moins en moins dans le domaine des produits de beauté.
Deux maisons américaines avaient pris le contrôle non seulement du marché américain, mais du marché mondial. J'ai pensé qu'il fallait qu'une maison française se mette à côté des maisons américaines" (1).
Le défi est relevé en 1935 par un homme qui, à cinquante ans, pourrait légitimement se contenter de contempler ses succès passés. Mais l'homme est un aventurier qui a déjà éprouvé sa capacité à rebondir : en Amérique du Sud, il crée une société d'importation et vit à Santiago. Puis, tiré du feu de Verdun par Philippe Berthelot, ministre des Affaires Etrangères, il s'initie à la diplomatie au Brésil et en Argentine.
La paix revenue, il refuse l'ambassade de France au Brésil pour renouer avec les affaires. Celles du parfumeur François Coty, à la tête de l'agence du Brésil tout d'abord, puis à la direction générale de la société en France,
à la fin des années vingt.
Une Maison est née
Auprès du "Napoléon de la parfumerie de luxe du XXème siècle", un self-made-man de la même étoffe, Armand Petitjean découvre qu'il "est" un nez et se met au parfum : jus, habillage et vente, ce en France et à l'étranger. Mais l'idylle entre ces deux "tyrans magnifiques" ne pouvait durer.
Et à la mort de Coty, Armand Petitjean quitte la maison, entraînant avec lui une fine équipe, déjà aguerrie : les frères d'Ornano (pour l'aspect commercial), Georges Delhomme (le créateur des flacons), Pierre Vélon (le chimiste) et Edouard Breckenridge (le juriste). Objectif d'Armand Petitjean : créer sa propre marque de luxe, très élitiste, de parfums et cosmétiques. Durant plusieurs mois, à l'ombre des tensions politiques, l'équipe mûrit le projet à Ville-d'Avray. La propriété familiale d'Armand Petitjean, les Vallières, se transforme en ruche où chacun connaît sa partition.
Chargée du secrétariat, sa femme établit la liste des mille futurs dépositaires; pas un de plus, car Armand Petitjean entend ne pas répéter l'erreur de Coty dont le nombre croissant de dépositaires avait banalisé la marque. C'est dans un garage que Pierre Vélon prépare les premières poudres, fards et rouges à lèvres tandis que Georges Delhomme conçoit maquettes de flacons et coffrets.
Le fondateur, lui, exerce son nez et concocte les futurs parfums. Puis l'on réfléchit en commun au nom de la future marque, avec pour impératifs : un nom français mais prononçable dans toutes les langues et se prêtant à un graphisme harmonieux. Guillaume d'Ornano suggère Lancosme, nom d'un château du centre de la France. La première idée sera la bonne. Seul le "s" muet va disparaître au profit d'un accent circonflexe sur le "ô", porte-drapeau ô combien reconnaissable d'une marque française bientôt célèbre dans le monde entier.
Constituée le 21 février 1935, la société Lancôme lance un mois plus tard cinq parfums, deux eaux de Cologne, une poudre et des rouges à lèvres. D'emblée, le style Lancôme, baroque, luxueux et original, tranche singulièrement avec la sobriété chère aux années trente. Ces parfums capiteux portent des noms évocateurs : Conquête (rose tiède sur fond de Chypre), Kypre (jasmin nuancé d'ambre et de musc), Tendres Nuits (rose et magnolia), Bocages (chèvrefeuille, muguet et lila) et Tropiques (tout d'épices et d'aromates), le préféré d'Armand Petitjean, sa "Madeleine de Proust " dont les effluves lui restituent toutes les sensations de son arrivée au Brésil. Son flacon, enserré de cordages et rehaussé d'or, est à lui seul une promesse d'aventure.
Bien avant l'invention des concepts, mythes ou scénarios mis en place autour d'un parfum, Armand Petitjean raconte Tropiques comme une histoire vécue avec des mots qui n'empruntent qu'au bonheur du souvenir... "Imaginez un homme se promenant dans un port une fin d'après-midi. Il se retrouve dans un coin du débarcadère où l'on décharge des bananes, des mélasses, des épices, des bois précieux, du rhum et des cuirs... Les odeurs exaltées par le soleil se mêlent aux relents de la marée et aux senteurs de chanvre... Un peu plus tard, l'homme est remonté dans la ville résidentielle pleine de jardins qui embaument. Après le fouillis du port, la somptuosité des fleurs rares, l'ombre calme des arbres, le luxe inouï du repos...".
Réfractaire à la publicité, Armand Petitjean écrira lui-même tous les textes accompagnant les parfums Lancôme, véritables story-boards avant la lettre. Il ne révèle pas moins de talent dans la mise en scène internationale de sa marque. Lancôme existe depuis un mois à peine quand Armand Petitjean réussit à lui assurer en dernière minute une présence à l'Exposition universelle de Bruxelles.
Mars 1935 : Les 5 premiers parfums de Lancôme sont nés
Quand l'ambassadrice de Lancôme débarque à New-York
L'innovation, épine dorsale de la maison à la rose
"Le parfum, c'est la fleur à la boutonnière, le soin, le pain quotidien". Cet adage d'Armand Petitjean illustre la stratégie historique de la marque : offrir des gammes complètes de soin, maquillage et parfum, et ce en s'appuyant sur l'innovation.
Modèle du genre, Nutrix naît en 1936. Composée de protéines et de vitamines, cette crème multi-usages nutritive aurait même été recommandée par le ministère de la Défense britannique comme seul remède en cas d'attaque nucléaire ! Nutrix fut et reste un grand succès de Lancôme. Elle vient tout juste d'être reformulée pour fêter ses soixante-dix ans d'existence. "Une femme doit avoir des lèvres brillantes. Des lèvres d'enfant", juge Armand Petitjean. Réponse produit, le rouge à lèvres Rose de France, brillant et à base de rose bulgare naturelle, va, dès 1938, traverser trois décennies à contre-courant de la mode des rouges à lèvres secs qui tiennent longtemps.
Côté parfums, les années d'avant-guerre voient éclore Peut-Etre et Révolte (1937), Flèches (1938) et Gardénia, soient au total neuf parfums après quatre ans d'existence de la marque.
"Révolte", dont le nom est jugé subversif dans certains pays d'Amérique latine, tels que le Mexique (d'autant que son flacon a la forme d'un pavé !) est rebaptisé Cuir en 1939. Au tryptique produits (soin, maquillage, parfum) sont associés trois symboles : la fleur de lotus (sagesse extrême-orientale) pour le soin, l'angelot pour le maquillage et la rose, fleur préférée d'Armand Petitjean, pour le parfum. Autre symbole de Lancôme, une sculpture de la tête de Vénus, déesse de la beauté, trône chez ses dépositaires.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, faute de matières premières, Armand Petitjean répugne à fabriquer des ersatz et pour préserver la qualité de ses produits, prend le parti de vendre moins. Où l'on voit alors les fidèles de Lancôme faire la queue avec leur pot de Nutrix vide à la main.
En visionnaire, il fonde l'école Lancôme en février 1942, afin de former celles qui, dès la fin des hostilités, vont assurer le développement international de Lancôme. On les appelle les "Techniciennes", commando de charme dont la mission consiste à conquérir de nouveaux marchés dans le monde entier. Selon Armand Petitjean, "on ne vend bien que ce qu'on connaît bien", aussi les meilleures d'entre elles, parachutées à l'étranger pendant un ou deux ans, vont-elles se transformer en véritables femmes-orchestre sachant remplacer un agent commercial, conditionner un produit, réaliser un maquillage ou un soin Lancôme, assurer les relations avec la presse ou organiser un cocktail. Et ce sans soutien publicitaire ! L'une d'elles se souvient : "nous vendions tous ces parfums un peu comme nous aurions vendu des bijoux, avec plaisir et beaucoup de fierté".
Pour l'heure, le docteur Durey, directeur de cette école, s'inspire des méthodes douces extrême-orientales pour mettre au point le massage à sec, innovation du soin Lancôme.
En 1959, quand les Russes lancent le premier spoutnik, Lancôme crée deux "flacons-lune" en tirage ultra-limité.
Avec un design somptueux, chaque poudre existe en dix-huit teintes
Des gammes complètes, pour le meilleur et pour le pire
Bombardée pendant la guerre, l'usine de Courbevoie peut néanmoins sortir, dès 1946, le parfum Marrakech, dont le flacon signé Marc Lalique repose sur une petite prouesse technique, puisqu'il s'agit de souder un encadrement pressé sur une amphore en verre soufflé. 1947 : Lancôme est le premier à lancer des crèmes destinées à renforcer la protection naturelle de la peau.
De fait, malgré les découvertes sur le pH de la peau, aucune crème ne s'est encore intéressée à l'acidité de l'épiderme, une caractéristique adoucie par le nom des produits, à l'instar de Progrès, Harmonie ou Splendeur. La gamme de Lancôme s'étoffe d'autant plus que chaque parfum est présenté sous plusieurs formes : édition originale avec flacon de luxe, série courante, souvent avec un bouchon ouvragé, flacon de recharge avec un bouchon rond, chaque parfum existant aussi en flacon-tige, sans compter les éditions de fin d'année ou éditions spéciales. Les parfums sont en outre déclinés en eaux parfumées, eaux de toilette, eaux de senteur et eaux de Cologne... La production traduit cet essor presque démesuré de la gamme : 29.600 flacons en 1936 et ... 720.000 en 1946. Les lignes de soin ou de maquillage ne sont pas en reste.
Cachet Bleu, l'une des deux première eaux de Cologne de Lancôme
Chaque poudre n'existe-t-elle pas en dix-huit teintes ?
Au début des années cinquante, augmentation du chiffre d'affaires et du nombre de salariés obligent, le site de Courbevoie se révèle trop étroit. Armand Petitjean jette son dévolu sur un vaste site à Chevilly-Larue, près d'Orly, où les nouveaux locaux sont érigés au milieu d'une gigantesque roseraie. La première pierre est posée au début de 1957, mais il faut attendre 1962 pour inaugurer "le petit Versailles de la parfumerie".
Des rêves de splendeur déjà dépassés par la révolution du marché. De fait, au début des années soixante, les mêmes raisons qui ont fait le succès et la renommée de Lancôme, exigence de perfection et élitisme, gamme de produits des plus complètes -trop-, expliquent le retard que la société accuse désormais face à ses concurrents. En 1959, alors que Lancôme vient de recevoir une médaille d'or et un diplôme d'honneur à l'Exposition universelle de Bruxelles, les succès s'émoussent : l'édition d'un flacon en cristal opalin en forme de croissant de lune, saluant le premier spoutnik, est limitée à une centaine d'exemplaires, alors que l'impressionnant catalogue continue de proposer une vingtaine de références pour chacun des quinze parfums...
Surtout, le refus catégorique d'Armand Petitjean de produire les rouges à lèvres aux étuis jetables (un tout nouveau produit révolutionnaire qu'on lui propose en priorité) témoigne de son entêtement. "Mais jamais une femme digne de ce nom ne mettra pareille horreur dans son sac !", s'exclame-t-il, vite désavoué par les consommatrices qui plébiscitent l'innovation adoptée par toutes les autres marques.
En 1970, Lancôme s'est fait l'initiateur et le sponsor d'un tournoi de golf à Saint-Nom-La-Bretèche. Le premier "Tournoi des Champions" vite renommé "Trophée Lancôme" devient, en quelques années, le deuxième tournoi d'Europe et troisième événement mondial du golf, l'une des plus prestigieuses manifestations sportives de l'automne, tant côté "green" que côté "tente".
Le "Trophée", c'est aussi l'eau de toilette pour hommes lancée en 1982, des affiches prestigieuses signées par de grands artistes, de Folon à Vasarely, en passant par Mathieu, Bettina Rheims ou le célèbre duo formé par Pierre et Gilles.
Après 34 ans d'existence, le Trophée Lancôme tire sa révérence en 2003.
Marketing et publicité/ les nouvelles armes du luxe
Par ailleurs, Armand Petitjean sait que la véritable consécration vient des Etats-Unis. Depuis 1953, outre les parfums, le grand magasin Saks propose les soins de Lancôme à New-York et une dizaine de points de vente sélectifs ont été choisis dans le pays, ce toujours sans réelle démarche marketing, ni publicité. L'échec est retentissant et les pertes américaines annulent les gains en Europe. C'est dans ce contexte fragile qu'Armand Petitjean, âgé de soixante-sept ans, cède les rênes à son fils, Armand Marcel, qui assure temporairement la direction de la maison.
Une dynastie de courte durée.
C'est lui qui, après une tentative de réorganisation et de modernisation de la société, la cède finalement à L'Oréal, en 1964.
La politique marketing de L'Oréal, une première pour Lancôme, implique rajeunissement de l'image (la rose devient l'emblème de la marque), réorganisation des gammes et nouveaux lancements. Le traditionnel tryptique Lancôme -parfum, soin, maquillage- est respecté avec les lancements du fond de teint Maquimat en 1966, de la crème Bienfait du matin en 1969 et du parfum Ô de Lancôme la même année, soutenus par des investissements massifs en publicité. Tellement liée à Lancôme, la rose devient, sous une forme stylisée, l'unique symbole mondial de la marque.
La décennie soixante-dix est celle de l'affirmation de la position de Lancôme sur les marchés européens puis mondiaux, ce grâce à des innovations importantes (Hydrix en 1972, Progrès en 1977 et le parfum Magie Noire en 1978). Et la revanche américaine de Lancôme est signée par Lindsay Owen-Jones à partir de 1980. Après les Etats-Unis, l'Asie, dont surtout le Japon, est la cible de Lancôme qui peut s'appuyer sur des innovations majeures comme Niosôme (un soin précurseur dans le domaine des anti-âge lancé en 1986).
Si Lancôme accorde aujourd'hui beaucoup d'importance à sa communication et à l'achat d'espace publicitaire, ce ne fut pourtant pas toujours le cas. En effet, Armand Petitjean refusait presque toute forme de publicité, celle-ci se limitant à quelques parutions élitistes et artistiques dans des revues prestigieuses.
La marque la plus proche des femmes
Deux visages vont incarner la marque pendant plusieurs années, Carol Alt en Europe et Nancy Duteil aux Etats-Unis. Jusqu'au coup de foudre avec Isabella Rosselini.
1983 : une muse est née. L'actrice, encore peu connue, est l'image publicitaire de Forte Vital, un lifting de nuit. Elle incarne Lancôme pour la première fois... première note d'un accord parfait, bientôt étendu à toutes les gammes. Cette symbiose si évidente et spontanée s'explique peut-être par la beauté sculpturale du mannequin. Une sculpture de Vénus n'a-t-elle pas symbolisé la marque pendant longtemps ?
Isabella Rosselini, muse internationale de Lancôme pendant douze ans (1983-1995).
En 1990, Isabella personnifie le "parfum des instants précieux", Trésor, et joue une scène de rencontre un peu irréelle dans le film publicitaire signé Peter Lindbergh. Grâce à ce nouveau parfum, Lancôme renoue avec son passé de grand parfumeur, Trésor étant devenu un best-seller mondial. La partition Lancôme -Isabella est jouée jusqu'en 1995, douze années durant lesquelles le mannequin poursuit par ailleurs sa carrière d'actrice en bonne intelligence avec Lancôme, tout en s'impliquant dans la représentation de la marque à travers le monde.
1993 : pour la première fois, Isabella Rosselini incarne la marque pour Forte Vital.
En 1995, Isabella Rosselini reprend son indépendance et Lancôme aborde une nouvelle stratégie : la féminité étant devenue plurielle, la communication en fait de même.
"Lancôme, première marque de cosmétiques française dans le monde, s'adresse à des femmes de plusieurs continents, aux niveaux de maturité différents par rapport à la beauté et à la cosmétique. En Asie et en Amérique latine, la marque touche une cible très jeune, tandis qu'en France, les femmes Lancôme sont plus mûres. De plus, les femmes ont une personnalité à plusieurs facettes et mènent plusieurs vies dans une même journée. La marque doit donc s'adresser à différentes femmes dans le monde et à chaque femme dans sa diversité".
D'où la stratégie "multi-visages" adoptée par Lancôme, en 1996, grâce à deux ambassadrices, deux personnalités de femmes cosmopolites incarnant une beauté internationale, plutôt européenne : l'actrice Cristiana Reali sera le visage du soin et du maquillage, tandis que la très brune et très élégante espagnole Inès Sastre personnifie Trésor, avant d'incarner, elle aussi, des soins ou maquillages de la marque. Cet important virage dans la communication avait été amorcé, en 1995, lors du lancement de Poème, avec une campagne incarnée par l'actrice Juliette Binoche.
Second volet de la stratégie Lancôme de cette période : une nouvelle identité visuelle devant permettre à la marque d'évoluer vers plus de modernité et de confirmer son statut haut-de-gamme. Aussi la mise en page transmet-elle tous les signes modernisés du luxe. Auparavant stylisée, la rose soulignait de gris la signature de la marque. Mais à partir de 1995, le symbole historique de Lancôme revit : c'est une rose naturelle rouge pour le rouge à lèvres, rose pour le fond de teint et blanche pour le soin qui s'épanouit dans le Ô de Lancôme.
Renouveler et nourrir son identité publicitaire fait partie du processus de développement d'une marque de luxe. En septembre 2004, à travers le talent du photographe norvégien Solve Sundsbo, Lancôme exprime avec force et audace sa conception de la beauté. Désormais la signature de Lancôme apparaît de façon manuscrite. Fine, aérienne et féminine, c'est la griffe d'un Lancôme créateur de beauté signant ses innovations comme un artiste signe ses œuvres.
En 2006, Lancôme célèbre la beauté grâce à plusieurs ambassadrices de la " french touch " qui donnent corps aux valeurs de la marque : Inès Sastre, incarnation du parfum Trésor, représente Lancôme depuis maintenant dix ans.
Daria Werbowy, icône mondiale de la mode dont le charisme a séduit les plus grands photographes, est l'image du parfum Hypnôse. Elle incarne également des campagnes de soin et de maquillage pour la marque.
Quant au visage de Shalom Harlow, top-model et actrice, il s'exprime à travers le visuel du dernier né des parfums Lancôme, Miracle Forever.
Lancôme, un rayonnement international
Aujourd'hui, numéro un mondial du marché sélectif de la beauté avec 9 % de part de marché, la marque Lancôme est distribuée dans plus de 160 pays à travers un réseau de 18 000 points de vente.
Trésor, lancé en 1990, est devenu un succès mondial.
Les dernières créations maquillage de Lancôme exprimées à travers une communication audacieuse et féminine.
Platinéum a reçu le Prix d'Excellence Marie Claire en 2006.
Quant au parfum Hypnôse, représenté par l'énigmatique Daria Werbowy, il rencontre un succès mondial depuis son lancement, en 2005.
Les Maori (Nouvelle-Zélande)
Les Maori (mi : mori ; API : /maori/ ) sont des populations polynésiennes autochtones de Nouvelle-Zélande. Ils s'y seraient installés par vagues successives à partir du VIIIe siècle. Ils sont, à l'aube de l'an 2000, plus de 600 000 auxquels il faut ajouter une diaspora d'environ 90 000 personnes dont une grande majorité vit en Australie.
Étymologie
Dans les légendes et les traditions orales, le mot distingue les êtres humains mortels des dieux et des esprits Le mot « maori » se retrouve dans les autres langues polynésiennes comme l’hawaïen ou le marquisien, (Maoli), le tahitien(Maohi) et le maori des îles Cook, avec un sens identique. Les premiers visiteurs européens des îles de Nouvelle-Zélande (les « Pakeha » ou « Papa'a » arrivés au XVIIIe siècle), ont mentionné le peuple qu’ils ont trouvé par des termes variés comme « indiens », « aborigènes », « natifs » ou encore « Néo-Zélandais ». C'est au contact de ces étrangers que ces populations ont commencé à se désigner d'abord sous le terme de « tangata maori » (homme ordinaire, autochtone), pour finalement ne garder que « maori ». En 1947, le « Département des Affaires indigènes » a été renommé « Département des Affaires maori », consacrant ainsi la reconnaissance de ce terme. En tant que mot océanien, « maori » est invariable et (dans l'absolu) ne s'accorde ni en genre, ni en nombre.
Un chef Maori du XIXe siècle : "Honiana Te Puni-kokopu"
Les origines
La Nouvelle-Zélande est une des dernières terres de la planète sur laquelle les humains se sont installés.
Des preuves archéologiques et linguistiques (Sutton 1994) suggèrent qu’il y a eu probablement plusieurs vagues d’immigration de l’Est de la Polynésie jusqu’à la Nouvelle-Zélande entre 800 et 1300. Les origines des Maori sont étroitement liées à celles de leurs ancêtres Polynésiens. La tradition orale des Maori décrit l’arrivée des ancêtres comme venant de Hawaiki (une terre natale mythique au cœur de la Polynésie tropicale) par le grand océan, à l’aide de pirogues (waka). Les comptes rendus des migrations varient beaucoup parmi les tribus Maori (iwi) dont les membres peuvent s’identifier avec de nombreux waka différents dans leur généalogies ou whakapapa.
Il n’existe aucune preuve crédible attestant une présence autre que polynésienne avant le VIIIe siècle. En effet, des preuves irréfutables provenant de l’archéologie, de la linguistique comparative indiquent que les premiers habitants permanents de l’île venaient de l’Est de la Polynésie et sont devenus ceux que nous appelons aujourd’hui les Maori.
Femme maori de la tribu "Ngti Mahuta"
Interactions avec les Européens avant 1840
L’installation des Européens en Nouvelle-Zélande est relativement récente. L’historien Néo-Zélandais Michael King décrit dans son ouvrage (« The History Of New Zealand » 'collection Penguin History', « L’histoire de Nouvelle-Zélande ») les Maori comme étant « la dernière communauté humaine majeure de la terre qui n’ait pas été touchée ni affectée par le vaste monde ».
En 1642, la Compagnie hollandaise des Indes orientales envoie Abel Tasman qui aborde l'île du sud de la Nouvelle-Zélande. Il repart aussitôt face à l'hostilité des autochtones.
Les premiers explorateurs Européens y compris Abel Tasman et le capitaine James Cook (qui a visité la Nouvelle-Zélande pour la première fois en 1769) ont rapporté leur rencontre avec les Maori. Les premiers de ces rapports décrivent les Maori comme une race de guerriers féroces et fiers. Des conflits inter-tribaux se produisaient fréquemment à cette période, et les vainqueurs rendaient esclaves les vaincus voire parfois les dévoraient.
Dès le début de l’année 1780, les Maori ont eu des contacts avec les chasseurs de baleines et de phoques. Certains se sont même fait embaucher sur des navires étrangers. Un flot continu de prisonniers Australiens en fuite et de déserteurs provenant des navires de passage a également exposé la population des autochtones Néo-Zélandais aux influences extérieures.
Première impression que les Européens ont eu des Maori lors de leur débarquement à "Golden Bay"
Pour l’année 1830, les estimations évaluent le nombre de Pakeha (Européens), vivant parmi les Maori, à près de 2000. Le statut des nouveaux venus variait de celui d’esclave à celui de conseiller haut placé, et de celui de prisonnier à celui d’Européen « maorisé » qui a abandonné la culture européenne jusqu’à s’identifier à un Maori. De nombreux Maori appréciaient les Pakeha pour leur capacité à décrire la culture et les techniques européennes et pour leur habileté à obtenir des articles en commerçant, en particulier des armes. Ces Européens, devenus des natifs, en sont venus à être connus sous le nom de « Pakeha Maori ». Lorsque Pomare a pris la tête d’un soulèvement contre Titore en 1838, il comptait 132 mercenaires Pakeha parmi ses guerriers. Frederick Edward Maning, un des premiers colons, écrivit deux compte-rendus pittoresques sur la vie à cette époque qui sont devenus des classiques de la littérature Néo-Zélandaise, il s’agit des : « Old New Zealand » (La vieille Nouvelle-Zélande) et de « History of the War in the North of New Zealand against the Chief Heke » (L’histoire de la guerre dans le Nord de la Nouvelle-Zélande contre le chef Heke).
Durant cette période, l’acquisition de mousquets par les tribus qui étaient en contact étroit avec les visiteurs Européens déstabilisa l’équilibre qui existait entre les tribus Maori. Il en résulta une période de guerres inter-tribales sanglantes, connue sous le nom de « guerres des Mousquets » (The Musket Wars), dont les conséquences furent une véritable extermination de nombreuses tribus et la déportation d’autres hors de leur territoire traditionnel. Des épidémies apportées par les Européens ont également tué un nombre important quoique indéterminé de Maori durant cette période. Les estimations varient entre dix et cinquante pour cent de morts.
Avec l’augmentation de l’activité des missionnaires Européens, l’intensification de la colonisation dans les années 1830 ainsi que l’absence de lois pour règlementer la vie des nouveaux colons, la couronne britannique, en tant que première puissance mondiale, commença à subir des pressions pour intervenir et mettre de l’ordre.
De 1840 à 1890
Finalement cette situation conduisit la Grande Bretagne à envoyer William Hobson avec l’ordre de prendre possession de la Nouvelle-Zélande. Avant qu’il n’arrive, la reine Victoria annexa la Nouvelle-Zélande par le biais d’une proclamation royale en janvier 1840. Lors de son arrivée en février, Hobson négocia le traité de Waitangi avec les chefs du Nord. De nombreux autres chefs Maori (bien qu’ils n’en comprissent pas toujours toute la signification) ont par la suite signé ce traité. Ce traité fit des Maori des sujets de la couronne britannique en échange de la garantie de l’intégrité de leur droit de propriété de leur terre et de la conservation de l’autonomie des tribus.
En dépit de quelques regrettables mais rares incidents, les deux parties ratifièrent ce traité basé sur la collaboration avec enthousiasme. Les Maori constituaient une bonne affaire, car ils fournissaient de la nourriture et d’autres produits aux marchés locaux et étrangers. En réalité, il est probable que le gouvernement britannique, signa ce traité pour contrecarrer l'influence des Français et des Américains dans la région. Il fait, encore de nos jours, l'objet de controverses et d'interprétations diverses.
Le gouverneur George Grey (1845 – 1855 et 1861 – 1868) fut un des premiers colons à apprendre le Maori et il consigna une grande partie de la mythologie.
Dans les années 1860, des polémiques sur l’achat de terres controversées et la tentative des Maori de la région de Waikato d’établir une monarchie concurrente (Kngitanga) sur le modèle britannique conduisit aux guerres néo-zélandaises. Bien que celle-ci ne firent que relativement peu de morts, le gouvernement colonial confisqua de vastes parcelles de terre Maori en représailles de ce qu’ils ont considérés comme une rébellion, et ce alors même que l’action militaire était une initiative de la couronne Britannique contre ses propres sujets. Dans certains cas ces confiscations arbitraires se sont faites sans chercher à savoir si la tribu en question était réellement impliquée ou non dans la participation à la guerre. En effet, certaines tribus ont lutté activement contre la couronne, mais d’autres (connues sous le nom de kupapa) ont lutté pour soutenir le gouvernement britannique.
Un mouvement de résistance passive s’est développé dans la colonie de Parihaka dans la région du Taranaki, mais les troupes Britanniques ont dispersé les dissidents en 1881.
Avec la perte de la plupart de leurs terres, les Maori sont entrés dans une période de déclin. Et vers la fin du XIXe siècle, la plupart des gens pensaient que les populations Maori cesseraient bientôt d’exister en tant que race à part entière et qu’ils seraient rapidement assimilés par les populations Européennes.
Renaissance
Le déclin annoncé des populations Maori n’a pas eu lieu et elles ont même retrouvé leur vitalité. En dépit d’un grand nombre de mariages mixtes entre les populations Maori et Européennes, beaucoup de Maori ont conservé leur identité culturelle.
Le gouvernement néo-zélandais décida d’exempter les Maori de la conscription militaire qui s’appliquait aux autres citoyens durant la seconde guerre mondiale. Néanmoins des volontaires Maori en grand nombre décidèrent de s’engager pour former le 28e bataillon ou bataillon Maori, qui s’acquitta fidèlement de sa tâche notamment en Crête, en Afrique du Nord et en Italie. En tout, 17 000 Maori prirent part à la guerre.
Depuis les années soixante, les Maori vivent une renaissance culturelle. La reconnaissance gouvernementale de la croissance du pouvoir politique Maori ainsi que l’activisme politique des Maori a conduit à des restitutions et à des indemnisations, quoique encore limitées, en ce qui concerne la confiscation injuste de territoires et la violation des autres droits de propriétés.
Un film plusieurs fois primé a été réalisé par Niki Caro en 2002, d'après un roman de Witi Ihimaera s'intitulant Paï (titre original : Whale rider), distribué par UFD.
Langue
Les Maori parlent le maori, langue appartenant au groupe des langues malayo-polynésienne (ce groupe forme, avec le groupe des langues formosanes, la grande famille des langues austronésiennes). Il est maintenant enseigné dans de nombreuses écoles primaires de Nouvelle-Zélande et de plus en plus dans le secondaire. D'autre part la plupart des Maori parlent également l'anglais qui est la deuxième langue nationale de Nouvelle-Zélande. Ils leur arrive d'avoir appris d'autres langues encore comme le chinois, l'allemand ainsi que l'espagnol.
Gravure représentant un maori au traditionnel visage tatoué
Joueur de rugby néo-zélandais au visage tatoué
Danse maori
Des tiki maori (totems aux formes humanoïdes), gravure du XIXe siècle
A la mort de Charlemagne, en 814, l’Empire carolingien paraît triompher. Pourtant, des ennemis nouveaux viennent de surgir : les farouches Vikings, dont les drakkars effrayants apparaissent au large des côtes anglaises vers 790.
L'ère Viking va marquer le monde de manière irrémédiable.
Les Vikings sont célèbres pour leur art de la guerre et leur soif de richesses. Cependant, ce peuple nordique était également féru d’art.
La mythologie des peuples nordiques a traversé les siècles. Les Vikings vénéraient des dieux à leur image. Leur panthéon était avant tout dominé par des divinités guerrières.
Réhabilité depuis peu, le nom de Viking évoque toujours le souffle de l’aventure.
Mythes et réalité sur les Vikings
Aujourd’hui, les historiens ont tendance à nuancer cette « légende noire » des Vikings. Les redoutables Normands « Hommes du Nord » ont effectivement semé la terreur mais ce peuple de conquérants a également été à la source de législations et fondateur de nations.
Une série de découvertes archéologiques a révélé que les Normands étaient de grands commerçants, artisans et gouvernants.
Broche en or trouvée au Danemark et datée de l'an mil (Musée historique national de Stockholm). Image Mararie.
Les Vikings étaient avant tout des navigateurs. C’étaient de véritables explorateurs qui ont atteint des terres plus éloignées au nord et à l’ouest que tous les autres peuples européens avant eux.
Ainsi, ils ont établi une colonie sur la côte ouest du Groenland et ont gagné l’Amérique 500 avant Christophe Colomb.
Navire viking découvert en 1880 en Norvège. Image James Cridland
Féroces, les Vikings l’étaient sans conteste. Mais, leur détermination et leur courage ont permis l’évolution d’un monde figé.
Ils ont apporté le feu et l’acier ainsi que leur ambition.
Il est indéniable que les Vikings ont changé la face du monde à tout jamais.
L’histoire des Vikings
Le terme « viking » correspond à une activité, non à un nom de peuple. Les jeunes avides d’aventures décidèrent de partir en « viking » c’est-à-dire d’organiser des raids.
Ces hommes venaient des pays nordiques : futur Danemark, Norvège, Suède. Mais, l’idée de nation n’existait pas encore.
Chaque clan était loyal à un chef local.
Ces peuples du Nord avaient cependant des points communs :
Le langage (le vieux nordique)
Le même panthéon avec des dieux comme Odin ou Thor
Une société divisée en trois classes : nobles guerriers, hommes libres et les esclaves
Comment et pourquoi ces peuples se sont-ils transformés en « Vikings ». Les historiens ne le savent pas exactement.
La pression démographique a sans doute joué un rôle ainsi que l’amélioration technique des navires.
Cependant, aucune de ces raisons n’explique vraiment cet exode.
Les premiers à quitter leurs terres furent les Suédois. Ils traversèrent la Baltique et pénétrèrent en Russie.
Les Danois s’intéressèrent à l’Angleterre et à l’Empire franc de Charlemagne.
Reconstitution d'une broche viking. Image Hans s
Les Vikings de Norvège exploraient pendant ce temps des terres peu connues. Ils s’attaquèrent à l’Irlande et à l’Ecosse.
Vers la fin du Xe siècle, un hors-la-loi nommé Erik le Rouge navigua vers l’ouest et découvrit une terre qu’il baptisa Greenland.
En 1001, Leif Eriksson, fils d’Erik le Rouge, eu le premier contact européen avec l’Amérique alors qu’il débarqua près de la point septentrionale de Terre-Neuve.
Camp viking de l'Anse aux Meadows sur la côte de Terre-Neuve . Image Dylanindustries .
Cet exploit a couronné une saga pleine d’aventures et d’explorations. En un peu plus de deux siècles, les Normands avaient atteint Bagdad à l’est et le Nouveau Monde à l’ouest. Ce sont les premiers à avoir découvert l’Islande, le Groenland et le nord du continent américain.
Les expéditions guerrières
En 844, les Vikings pillent la Galice, Lisbonne et Séville. En 859-862, ils ravagent les côtes du Maroc puis gagnent la Toscane.
De là, ils détruisent Pise et remontent jusqu’au Rhône, à Valence où ils sont arrêtés.
Charlemagne avait créé une défense côtière mais ses successeurs, en pleine guerre de partage de l’Empire, ne se soucient pas de la menace des pirates barbares.
A partir de 833, les Vikings découvrent la faiblesse des Carolingiens. Aussitôt, ils multiplient les expéditions. Rouen brûle en 841, Nantes en 843, Paris succombe en 845 et Tours en 853.
Détail d'un drakkar datant du IXe siècle, découvert avec le vaisseau d'Oseberg, près du fjord d'Oslo. Image Mararie.
Les Vikings établissent alors des têtes de pont permanentes sur les embouchures de la Seine et de la Loire. Ils s’y installent et font de fréquents raids.
Toutefois, en 887, le carolingien Charles le Gros, est déposé. C’est Eudes, compte de Paris, qui est élu roi des Francs pour lutter contre les envahisseurs.
C’est en fait surtout la famine qui, en 892, chasse temporairement les Vikings de France.
De 834 à 850, les Vikings pillent les royaumes anglo-saxons. En 865, une immense armée arrive et occupe York en 866. De raid en raid, ils arrivent jusqu’à Londres en 871.
A la fin du IXe siècle, l’Angleterre est si dévastée qu’il ne reste plus rien à piller. Les Danois s’y installent et fondent le royaume viking d’York dans le Yorkshire.
Proue d'une réplique du vaisseau d'Oseberg, découvert en 1904, dans un tumulus funéraire du IXe siècle. Image Mararie.
Une société anglo-scandinave naît alors dans cette région que l’on appelle le Danelaw « loi danoise ».
C’est l’avènement du Christianisme qui va marquer la fin de l’ère viking. L’adoption de la nouvelle religion va peu à peu faire tomber la principale barrière entre les pays nordiques et le reste de l’Europe.
Dès la fin du IXe siècle, les rois scandinaves commencent à se convertir pour assurer leur légitimité et battre en brèche les chefs de guerre. Ils tentent également d’unifier leurs pays. A partie de 1016, la Norvège est unifiée.
Mais, ces nouvelles monarchies ressemblent vite à celles de l’Occident chrétien. Elles réduisent la turbulence des grands chefs de guerre.
La source du dynamisme viking se tarit au cours du XIe siècle.
Le drakkar
Le drakkar (pluriel de dreki « dragon ») est le symbole de l’épopée viking. Cependant, tous les bateaux scandinaves ne sont pas ces grands navires de guerre, à la proue ornée d’une tête de dragon sculptée.
Robustes et rapides, capables de résister aux houles de l’Atlantique et de la mer du Nord, possédant un faible tirant d’eau qui leur permet de remonter les cours d’eau, les drakkars sont un véritable outil tactique.
Drakkar reconstitué. Image Informatique
Mus à la rame, jusqu’à 30 rangs de rameurs pour les plus grands, ils sont symétriques, ce qui permet une très grande maniabilité dans les manœuvres.
Pourvus d’une quille, ils sont dotés d’une toile triangulaire (latine). On abaisse le mât pour aller à terre ou naviguer sur les fleuves ; on le redresse pour naviguer en pleine mer.
Proue décorée d'un drakkar . Viking Ship Museum, Oslo. Image Informatique
Des répliques modernes ont montré que les drakkars dépassaient les dix nœuds à l’heure, soit presque 20 km/h. Ils pouvaient parcourir en moyenne 200 km par 24 h.
Les rois et les nobles de haut rang couvraient leurs plus beaux drakkars de riches décorations. Certains portaient des girouettes de bronze.
Un animal mythique orne le sommet de cette girouette du XIIe siècle, découverte en Norvège. Historiska Museet, Oslo. Image Informatique
Les drakkars n’étaient pas les seuls bateaux. Les knarrs étaient des navires de transport très larges.
Les armes et les techniques guerrières des Vikings
Tout Scandinave, de naissance libre, possédait des armes dès le plus jeune âge. Les meilleures et les plus coûteuses étaient les épées longues à double tranchant.
Ces armes précieuses recevaient parfois des noms comme « Mord-la-jambe » ou « Garde d’or ». L'épée viking était tenue à une main, l'autre portant le bouclier.
Festival avec reconstitution des armes et vêtements de l'époque viking. Image Hans s
Ensuite venaient la lance, une arme de poing et le javelot, une arme de jet. La lance était constituée d'un fer fixé à une longue perche.
Dans les croyances, il s’agissait des armes d’Odin, connu sous le nom de « Seigneur de la Lance ».
Son arme magique, Gungnir, touchait toujours sa cible.
Casque viking . Image Mararie.
On évoque souvent les Vikings, armés de haches mais ces armes n’étaient utilisées que par les pauvres, qui s’en servaient aussi pour couper le bois.
Enfin, les Vikings utilisaient également des poignards et des arcs, mais ces derniers surtout pour la chasse.
Outre les raids maritimes éclairs, ces guerriers savaient s’adapter à une guerre plus statique. Les Danois menèrent de longues campagnes en Angleterre et en terre franque.
Ils excellaient au corps à corps. Dans le combat rapproché, ils avaient un gros avantage : la taille.
Grâce à un régime hyper-protéiné, ils mesuraient en moyenne 1,72 m contre 1,65 m pour leurs adversaires.
Ils avaient également pris conscience des aspects psychologiques. Ils se rendaient aussi effrayants que possible. L’une de leurs tactiques consistait à faire des bruits terrifiants, en agitant leur carquois ou en poussant des cris.
Casque dit "de Sigurd" découvert en Suède, dans une barque funéraire (VIIe siècle, Upplandsmuseet, Uppsala) . Image Mararie.
Un groupe particulier atteignait des stades de folie furieuse. Connus sous le nom de berseks, du nom de la peau d’ours qu’ils portaient parfois, ils appartenaient à une confrérie.
Ils devaient frapper d’horreur leurs adversaires en roulant des yeux, en ayant l’écume à la bouche, en mordant leurs boucliers ou en allant se battre nus.
Rites funéraires des Vikings
Selon les régions, l’au-delà était appréhendé différemment. Parmi ces croyances, la plus connue est celle de Walhalla, la salle de banquet d’Asgardr où Odin recevait les rois et les guerriers morts.
Les Vikings qui mourraient y étaient emmenés par les Walkyries, « celles qui choisissent les morts, des vierges guerrières.
Bronze viking. Image Mararie.
Ceux qui ne mourraient pas au combat étaient condamnés à une triste existence dans les ombres du royaume de Hel.
Parallèlement aux mythes, les rites funéraires variaient. Les êtres chers étaient parfois enterrés près de leur habitation.
Les fouilles archéologiques montrent que la plupart des morts étaient enterrés avec des objets, armes ou bijoux.
Bijou viking. Image Mararie.
A Lindholm Höje, au Danemark, on a retrouvé dans les années 50 un cimetière viking qui a été recouvert de sable vers l’an 1000.
Les 700 pierres funéraires étaient soit en forme de bateau, carrées, circulaires ou rectangulaires.
Mais, le motif du drakkar semble s’être répandu vers l’an 800. La plupart des cadavres avaient été incinérés.