Sorcier(es) et sorcellerie -Les lieux de réunion

Publié à 10:59 par acoeuretacris Tags : sorciers lieux de réunion
Où les sorcières se rencontraient-elles ?

D'après légendes et grimoires, elles se retrouvaient autour de puits magiques, d'arbres enchantés, cercles de pierres ; tous les sites sacrés des païens.

La Cornouaille est couverte de sites de sorcellerie, ainsi qu'il convient à un pays de magie : Castle Peak, le Roc des Sorcières à Treen, et Zennor figurent parmi les hauts lieux de la sorcellerie dans les Iles Britanniques. Le pays Basque est aussi célèbre comme terre des sorcières. Les sorcières basques auraient adoré un dieu ayant la forme d'homme-bouc à la fourrure noire.
 
 
 
 
Autres sites de sorcellerie : 
  • Glastonburg, en Angleterre, où l'on situe l'Avalon des légendes Arthuriennes. 
  • Le Lac Snowdonia de Llyn Llydaw, au Pays de Galles, où le roi Arthur est censé avoir disparu. 
  • Stonehenge, en Angleterre. Sa construction fut attribuée à Merlin durant des siècles. 
  • Le Mont Whitney, en Californie, est l'un des endroits les plus magiques d'Amérique bien qu'aucun temple n'y soit bâti. La montagne est un temple en elle-même, le vent en est la prêtresse. 
  • La Fontaine de Barenton, dans la forêt de Brocéliande, en Bretagne, où selon la légende, le magicien Merlin serait tombé sous les charmes de Viviane, sa fée bien aimée. Vers la fin de sa vie Merlin lui confia ses secrets de magie. Viviane, l'ingrate, s'en servit pour l'emprisonner dans une tour imprenable. 
 
Plaine de Salisbury en Angleterre. Ce monument est vraisemblablement un ancien sanctuaire dédié au culte solaire. Il remonte à l'âge du bronze. 
 
 
La fontaine de Barenton en Brocéliande.
(Ille-et-Vilaine)
 

Sorcier(es) et sorcellerie -origine de la sorcellerie

Publié à 10:50 par acoeuretacris Tags : sorciers origine sorcellerie
De tous temps, les hommes ont ressenti l'influence de la Nature et des différents composants de l'univers sur leur vie et manière d'exister. La sorcellerie a des origines très anciennes et surtout difficiles à situer. Pour les expliquer, différentes théories ont été avancées au fil du temps par d'innombrables scientifiques, théologiens, anthropologues ou écrivains. 
 
Cela débute par la Préhistoire, où déjà, pour aider sa tribu, celui qui possédait des dons particuliers endossait le rôle de Sorcier. Intermédiaire entre les Hommes, la Nature et l'Au-delà, ce chaman pouvait favoriser la chasse, soigner et guérir les blessures ou arrêter la pluie... 
 
Plus tard, on rencontre les anciennes croyances pré-chrétiennes issues de Mésopotamie, de Perse ou de Chaldée. Les Chaldéens, notamment, pratiquaient des sacrifices dans un panthéon habité par des Dieux redoutables, afin de conjurer leur fureur. En Perse, la doctrine religieuse prônée par Zaraoustre, alias Zarathoustra, faisait la part belle à la sorcellerie (on croyait que les ongles et les cheveux, une fois détachés du corps, appartenaient au Malin comme demeure de malpropreté). 
 
Cette méfiance à l'égard des cheveux et des ongles se retrouve un peu partout : chez les Turcs ou les Gauchos du Chili qui cachent les cheveux dans les lézardes des murs, chez les Arméniens qui les dissimulent dans les églises, en Irlande où on mettait de côté les cheveux coupés afin de les récupérer au Jugement Dernier (suivant les paroles de la bible, les cheveux de chacun sont comptés par le Tout-Puissant). En France, jusqu'au XVIème siècle, on croyait que les insectes nuisibles étaient le fruit d'une corruption des cheveux ou des ongles. Ainsi, en Bretagne, on pensait que les cheveux emportés par le vent se transformaient en mouches (Belzébuth, l'un des Princes des démons, était d'ailleurs appelé le « Dieu des Mouches »). 
 
Selon Paracelse, « Les sorcières donnaient à Satan leurs cheveux en garantie du contrat qu'elles passent avec lui ».

Les inquisiteurs et les chasseurs de sorcières n'ignoraient pas ce caractère démoniaque des cheveux, c'est pourquoi ils prenaient soin de tondre les sorcières au moment de les interroger.
 
 
 
Paracelse (1493-1541)
Médecin suisse
 
 
Ces antiques croyances, mélangées aux superstitions et au folklore local, donnèrent lieu à un ensemble de pratiques et de rituels magiques d'essence païenne, la « religion des sorcières ». Cette religion, fondée sur l'adoration du bouc (symbole de puissance sexuelle), sur la magie et la connaissance des plantes, a traversé l'Europe d'Est en Ouest touchant essentiellement les paysans, les serfs et les gens du peuple (les classes plus évoluées de la société préférant se convertir au christianisme).

Voici à ce sujet, la théorie de Margaret Murray, anthropologue britannique de la fin du XIXème siècle.
 
 
 
Margaret Murray (1863-1963)
Archéologue, anthropologue
et écrivain britannique.
 
 
Aux temps préhistoriques les humains adoraient des divinités très différentes de celles que nous adorons aujourd'hui. L'une d'elle était la Déesse Mère, Diane, la Reine du Ciel, qui incarnait la création, la naissance, la cueillette, la récolte et les mois d'été.

L'autre était le Dieu Cornu, à la peau d'animal et aux sabots fourchus, incarnant la chasse, l'acte de tuer pour manger et les mois d'hiver.

L'année était divisée entre l'adoration de ces deux divinités. Ces deux dieux étaient très anciens et très puissants. Même quand le christianisme devint la religion établie, on ne peut supprimer leurs cultes. Souvent on adorait simultanément dieux chrétiens et païens. C'est pourquoi, on décida de faire naître le Christ un 25 décembre, 4 jours après le solstice d'hiver : les chrétiens voulurent ainsi attirer les adorateurs du soleil dans le giron de la chrétienté.
 
 
 
Dieu Cornu 
 
Quand les chrétiens furent solidement implantés, les païens, qui subsistaient à cette extermination, passèrent dans la clandestinité. Les chrétiens nommèrent alors leurs dieux « démons » et qualifièrent de démoniaques leurs pratiques religieuses.

Ceux qui persistaient à honorer les anciens dieux le faisait désormais en secret ; ils se rencontraient en des lieux isolés : landes, forêts, bosquets. Les chrétiens appelaient maintenant leur dieu cornu « Diable » et leur Reine du Ciel fut métamorphosée en mère vierge du Christ.

C'est ainsi que le paganisme fut d'abord toléré, puis assimilé et enfin éliminé sans pitié. Mais son incidence sur les gens ne disparut jamais totalement et ceux qui continuaient à adorer les anciens dieux furent nommés Sorciers et Sorcières.
 
 
 
Diane Chasseresse 
 
C'est pourtant de cette « religion sorcière » décrite par Margaret Murray que se réclame la « Witches International Craft Association », organisation officielle de sorcières dont le siège est à New-York. L'une des émanations de cette association est la Wicca, née dans l'île de Man, où Monique Wilson, élue « reine des sorcières », fonda en 1951 un musée de la sorcellerie à Casteltown. En 1970, en plein mouvement hippie et psychédélique, la Wicca a tenu à Central Park (New-York) le premier congrès mondial de sorcellerie, d'où sont nés divers mouvements de revendication, tels que le Mouvement de Libération des Sorcières, l'Agence de Presse de Sorcières, le Bureau des Sorciers Conférenciés et la Ligue conte la Diffamation des Sorciers. 
De nos jours, la sorcière moderne, héritière d'une tradition séculaire confirmée par l'expérience, devrait être une sorcière qui a repris sa place dans la société, qui a enrichi les recettes traditionnelles et élargi leurs domaines d'application au bien être et à la spiritualité. La magie est pour elle un chemin de vie, une façon de considérer le monde et la nature qui est un guide. 

Sorcier(es) et sorcellerie - Définition -

Publié à 10:35 par acoeuretacris Tags : sorciers définition
Sorcier(es) et sorcellerie - Définition -

La magie nous attire tous car nous voulons tous voir nos voeux s'exaucer. Pourtant, peu d'entre nous savent de quoi il en retourne. Alors avant de plonger dans ce monde de doctrines magiques, quelques éclaircissements s'imposent.

On peut affirmer sans risquer de se tromper que la sorcière est celle qui a recours à des moyens magiques pour arriver à ses fins. Mais la magie n'est pas seulement un ensemble de techniques ancestrales, c'est un art de vivre, une façon d'apprécier la nature, de voir le monde autrement, d'enrichir son coeur.

Dans de nombreuses régions du monde, la magie est d'un usage quotidien. C'est cette magie que l'on appelle la « Petite Magie » : on invoque les dieux, on bénit et consacre le matériel... Elle ne nécessite que très peu de matériel et de connaissances, elle est généralement transmise de génération en génération. Tout ce dont on a besoin c'est la foi (en Dieu ou en l'efficacité de la pratique magique). Vient ensuite, au plus initié, la « Haute Magie » : elle concerne, entre autre, la réalisation de talismans, la consécration d'un pentacle, un sort de protection, de guérison ou autres... La Haute Magie ne comporte que des rituels d'invocation, de conjuration et divers procédés qui peuvent être utilisés par la sorcière. Elle nécessite, contrairement à la Petite Magie, un matériel important et de bonnes connaissances.

 

Les différences entre la Magie Blanche et la Magie Noire


Dans un sens général la magie blanche poursuit des objectifs conformes à l'éthique ou à la morale en faisant appel à des entités considérées comme bénéfiques. Elle est essentiellement gouvernée par les rapports entre l'Homme et la Nature, à savoir respect, amour et réciprocité.

Dans la magie noire, l'alliance de la sorcière avec la nature est différente : elle implique la domination des autres, l'utilisation plutôt que la coopération des dieux et autres esprits, afin de satisfaire tous ses désirs et besoins. La sorcière agit donc, comme elle l'entend sur les choses et sur les gens.
 

La magie blanche et la magie noire se ressemblent donc sur le fond : toutes deux sont sujettes à une alliance que l'on fait avec les forces de la Nature afin de modifier les événements, d'agir sur les êtres et les choses. Leur différence réside donc bien dans les intentions de la sorcière. Mais peut-on vraiment les dissocier ? Je ne pense pas. Il est impossible d'en rejeter une, sinon l'autre perd tout son sens, au même titre qu'on ne peut dissocier le Bien et le Mal, Dieu et Satan...

Bonjour à tous...

Publié à 08:27 par acoeuretacris
 
 
Lorsque j'étais très jeune, mon père a eu l'un des premiers téléphones dans notre voisinage. Je me rappelle très bien la vieille boîte en bois, bien polie fixée au mur et le petit récepteur noir, bien lustré, accroché sur son côté.  
J'étais trop petit pour atteindre le téléphone, mais j'étais habitué à écouter avec fascination ma mère lui parler. J'ai, par la suite, découvert que quelque part, dans ce merveilleux appareil, vivait une personne fantastique... Son nom était "Renseignement SVP" et il n'y avait rien qu'elle ne savait pas. Renseignement SVP pouvait fournir le numéro de n'importe qui en plus de l'heure exacte.  
 
Ma première expérience personnelle avec ce génie dans une bouteille s'est produite un jour où ma mère était partie chez une voisine. Je m'amusais au sous-sol, et je me suis donné un violent coup de marteau sur un doigt. La douleur était terrible, mais il ne semblait pas y avoir de raisons pour que je crie. J'étais seul et personne ne pourrait m'entendre et me réconforter.  
Je faisais les cent pas autour de la maison, en suçant mon doigt pour finalement arriver devant l'escalier. Le téléphone !!! Rapidement, j'ai couru chercher le petit tabouret dans la cuisine et je l'ai traîné jusque devant le téléphone. Je suis monté dessus, j'ai décroché le combiné et l'ai placé contre mon oreille.  
- Renseignement SVP, dis-je dans le microphone, juste au-dessus de ma tête. Un click ou deux... et j'entends une petite voix claire me dire :- Renseignement. 

 
Je dis alors :- Je me suis fait mal au doigt.
- Est-ce que tu saignes ? m'a demandé la voix. Je lui réponds :
- Non, je me suis frappé le doigt avec un marteau et ça fait très mal. Elle me demande alors :
- Peux-tu ouvrir la boîte à glace ?
Je lui répondis que oui je pouvais.
- Alors, prends un petit morceau de glace et pose le sur ton doigt, me dit-elle.  
 
 
Après cette expérience, j'ai appelé Renseignement SVP pour n'importe quoi. Je lui ai demandé de l'aide pour ma géographie et elle m'a dit où se trouvait Montréal. Elle m'a aidé aussi avec mes mathématiques. Elle m'a dit que le petit écureuil, que j'avais trouvé dans le parc, la journée précédente, devait manger des fruits et des noix.  
 
Un peu plus tard, mon petit canari est mort. J'ai donc appelé Renseignement SVP et lui ai raconté ma triste histoire. Elle m'a écouté attentivement et m'a dit les choses usuelles qu'un adulte dit pour consoler un enfant, mais j'étais inconsolable.  
 
Alors, je lui ai demandé, la gorge serrée :- Pourquoi les oiseaux chantent si merveilleusement et procurent tellement de joie aux familles, seulement pour finir comme un tas de plumes dans le fond d'une cage ? 
 

  Elle a probablement ressenti mon profond désarroi et m'a dit alors, d'une voix si calme :- Paul, rappelle-toi toujours qu'il existe d'autres mondes où l'on peut chanter.
D'une certaine façon, je me sentais mieux. 

 

Une autre fois, j'utilisais le téléphone :- Renseignement SVP.
- Renseignements, me répondait la voix, maintenant devenue si familière. 
 
 
 Je lui demande alors :- Comment épelez-vous le mot réparation ?  
 
Tout ça se passait dans la ville de Québec. Alors que j'avais 9 ans, nous avons déménagé à l'autre bout de la province, à Baie-Comeau. Je m'ennuyais terriblement de mon amie. Renseignement SVP appartenait à cette vieille boîte en bois de notre maison familiale, et, curieusement, je n'ai jamais songé à utiliser le nouvel appareil téléphonique étincelant, posé sur une table, dans le corridor, près de l'entrée.  
 
Alors que je me dirigeais vers l'adolescence, les souvenirs de ces conversations de mon enfance ne m'ont jamais quitté. Souvent, lors des moments de doute et de difficultés, je me rappelais ce doux sentiment de sécurité que j'avais à cette époque. J'appréciais maintenant la patience, la compréhension et la gentillesse qu'elle a eus à consacrer de son temps pour un petit garçon.  
 
Quelques années plus tard, alors que je me dirigeais au Collège, à Montréal, mon avion devait faire une escale à Québec. J'avais donc près d'une demi-heure entre le transfert d'avion. J'ai donc passé 15 minutes au téléphone avec mon frère, qui vit toujours à Québec.  
 
Ensuite, sans penser vraiment à ce que je faisais, j'ai composé le "0" et dit :- Renseignement SVP. Miraculeusement, j'entendis alors cette même petite voix claire que je connaissait si bien :
- Renseignement.  
 
 
Je n'avais rien prévu de tout ça, mais je m'entendis lui dire :- Pouvez-vous m'aider à épeler le mot réparation ?
Il y a eu un long moment de silence. Ensuite, j'entendis une voix si douce me répondre :
- Je suppose que ton doigt doit être guéri maintenant.  
 
 
Je me mis à rire et lui dit :- C'est donc toujours vous ! Je me demande si vous avez la moindre idée comme vous étiez importante pour moi pendant toutes ces années.
- Je me demande, dit-elle, si tu sais combien tes appels étaient importants pour moi. Je n'ai jamais eu d'enfant et j'étais toujours impatiente de recevoir tes appels.  
 
 
Je lui ai dit comment, si souvent, j'ai pensé à elle au cours de ces dernières années et je lui ai demandé si je pourrais la rappeler, lorsque je reviendrais visiter mon frère :- Je t'en prie, tu n'auras qu'à demander Sally, me répondit-elle.  
 
 
Trois mois plus tard, alors que j'étais de nouveau à Québec, une voix différente me répondit :- Renseignement. J'ai donc demandé à parler à Sally.
- Êtes-vous un ami ? me demanda la voix inconnue. Je lui répondis :
- Oui, un vieil ami. J'entendis alors la voix me dire :
- Je suis désolée d'avoir à vous dire ça, Sally ne travaillait plus qu'à temps partiel ces dernières années parce qu'elle était très malade. Elle est morte il y a cinq semaines déjà.  
 
 
Avant même que je n'ai le temps de raccrocher, elle me dit :- Attendez une minute. M'avez-vous dit que votre nom était Paul ? Je répondis :
- Oui.
- Et bien, Sally a laissé un message pour vous. Elle l'a écrit, au cas où vous appelleriez. Laissez-moi vous le lire... Ce message disait :
- Dites-lui que je crois toujours qu'il y a d'autres mondes où l'on peut chanter. Il saura ce que je veux dire...
Je lui dis donc merci et raccrochai.  
 
Et oui, je savais ce que Sally voulait dire...  
 
Ne sous-estimez jamais l'influence que vous pouvez avoir sur les autres.   
 
(auteur inconnu)  
 
  
 
  

Bonne soirée à tous....

Publié à 18:27 par acoeuretacris

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Douce nuit


Bonne nuit, douce Nuit !
Quand les étoiles entre elles
D'un fin scintillement
Emplissent tout ton ciel
Et chantent au firmament



Bonne nuit douce nuit
Quand sonne l'heure des rêves
Au pays merveilleux
Et la berceuse s'achève
Aux lèvres des amoureux

 



Bonne nuit, douce Nuit !
Quand le printemps carresse
Tes paupières endormies
De toute sa tendresse,
Des parfums de minuit


Bonne nuit, douce Nuit
Quand les fées s'éveillent
Et dansent dans les bois —
Mystérieuse, éternelle
La lune veille sur toi.

  

(auteur inconnu)

 

 

 

 

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Citations et mots d'histoire -Tarpeia(Haute Antiquité)

Publié à 18:16 par acoeuretacris Tags : citations tarpeia
Citations et mots d'histoire -Tarpeia(Haute Antiquité)

Tarpeia (vers 750 avant JC)

 

«Arx tarpeia Capitoli proxima» (en latin)
«La Roche tarpéienne est proche du Capitole» (traduction)

 

 

Selon la tradition, Tarpeia était vestale (prêtresse de Vesta vouée à la chasteté) à Rome vers 750 avant JC. Son père était chef de la garde du Capitole. Les jeunes Romains ayant enlevé les jeunes filles de leurs voisins, les Sabins, ces derniers décidèrent d'investir la ville et de reprendre ce qui leur appartenait. Le roi des Sabins, Tatius, convainquit Tarpeia de leur ouvrir les portes de l'enceinte. Pour prix de sa trahison, Tarpeia demanda aux guerriers «ce qu'ils portaient au bras gauche» en désignant leurs beaux bracelets d'or. Une fois les guerriers dans la place, Tarpeia réclama son dû. Les Sabins s'exécutèrent et... l'étouffèrent sous le poids des boucliers qu'ils portaient aussi au bras gauche !

 

La roche tarpéienne, à l'extrémité sud-ouest de la colline du Capitole, signale l'endroit où elle a été ensevelie. Elle a été depuis lors dédiée par les Romains à l'exécution des traîtres. Sa proximité du Capitole, haut lieu du pouvoir à Rome, rappelle à chacun que le châtiment suprême peut succéder aux plus grands honneurs. -

Citations et mots d'histoire -Midas(Haute Antiquité)

Publié à 18:12 par acoeuretacris Tags : citations midas
Citations et mots d'histoire -Midas(Haute Antiquité)

Midas (vers 680 avant JC)

 

«Midas, le roi Midas, a des oreilles d'âne !»

 

Ainsi murmuraient les roseaux sous l'effet du vent... selon une légende grecque.



L'Histoire nous enseigne que le roi Midas, né vers 715, avait succédé à Gordias sur le trône de Phrygie, un petit royaume grec de la côte orientale de la mer Égée, dont la capitale était Gordium. Midas était fabuleusement riche en raison de l'or collecté dans le fleuve Pactole. Il usa de sa richesse pour étendre ses conquêtes en Anatolie orientale avec l'appui des cités grecques. Mais ses ennemis, les Cimmériens, eurent finalement raison de son royaume (vers 676). Crésus, roi de Lydie, hérita bien plus tard des possessions de Midas et de sa fabuleuse richesse, avant d'être détrôné par Cyrus, roi des Perses.



La mythologie préfère imaginer que Midas avait secouru Silène, le père nourricier de Dionysos (Bacchus pour les Latins). Pour le récompenser, le dieu lui offrit d'exaucer un voeu et Midas demanda le don de changer tout ce qu'il touchait en or... Sitôt dit, sitôt fait. Mais voilà que même la nourriture qu'il portait à la bouche se changea en or. Il supplia Dionysos de le débarrasser de ce don et le dieu lui suggéra de s'en débarrasser dans le Pactole. Ainsi explique-t-on la présence de paillettes d'or dans ses eaux (le mot pactole est synonyme de trésor, aujourd'hui dans notre langue ).



Une autre fois, le roi surprit dans la montagne le dieu Apollon et le satyre Marsyas en train de comparer leurs talents musicaux. Prié d'arbitrer leur querelle, Midas commit la sottise d'afficher sa préférence pour la flûte double du satyre sur la lyre du dieu. Celui-ci, mauvais joueur, prit très mal la chose. Il se saisit de son rival, l'attacha et l'écorcha vif. D'autre part, il affubla Midas d'oreilles d'âne que le roi dut cacher sous un bonnet. Seul son barbier l'apprit. Il voulut se débarrasser de son secret en le confiant à l'eau d'un puits. Par malheur, l'eau tirée du puits renseigna les roseaux et ceux-ci murmurèrent la nouvelle à tous les vents.

Citations et mots d'histoire - Brennus(Haute Antiquité)

Publié à 18:07 par acoeuretacris Tags : citations brennus
Citations et mots d'histoire - Brennus(Haute Antiquité)

Brennus posant son épée

Brennus (390 avant JC)

 

«Vae victis !» (en latin)
«Malheur aux vaincus !» (traduction)

Tite-Live, un historien contemporain d'Auguste et Jésus-Christ, raconte dans sa volumineuse Histoire de Rome la guerre que livra quatre siècles plus tôt sa ville aux Gaulois du nord de la péninsule italienne (la Gaule cisalpine).

 

Tite-Live, un historien contemporain d'Auguste et Jésus-Christ, raconte dans sa volumineuse Histoire de Rome la guerre que livra quatre siècles plus tôt sa ville aux Gaulois du nord de la péninsule italienne (la Gaule cisalpine).

La jeune république de Rome se remet avec peine d'une guerre de dix ans contre sa voisine, la cité étrusque de Véiès. Le général Camille (Marcus Furius Camillus), qui s'est emparé de Véiès en 396 avant JC, est accusé d'avoir détourné une partie du butin et choisit de s'exiler. C'est ce moment-là que choisit une troupe de Gaulois de la tribu des Sénons pour assaillir Rome. À leur tête un chef du nom de Brennus.

En 390 avant JC, après avoir écrasé l'armée romaine sur les bords de l'Allia, un affluent du Tibre, ils pénètrent dans la ville, la pillent et l'incendient. Les Romains doivent se replier sur la forteresse du Capitole. Des Gaulois tentent d'en escalader les murailles pendant la nuit mais les défenseurs sont prévenus à temps par les oies sacrées du temple de Junon, qu'ils ont eu la décence d'épargner malgré la disette !

Au bout de sept mois de siège, si l'on en croit l'historien Tite-Live, les Romains rendent les armes et acceptent le tribut que leur impose Brennus, à savoir mille livres d'or. Au moment de la pesée, comme des Romains se permettent de mettre en doute la régularité de l'opération, Brennus jette sa lourde épée sur le plateau des poids et lance : «Vae victis !».

Les Romains ne pipent mot mais quelque temps plus tard, ils rappellent Camille et lui octroient le titre de dictateur. Le général fait rendre gorge aux Gaulois. Camille, qui réorganisa l'infanterie romaine en légions (4000 à 5000 hommes) subdivisées en manipules (compagnies) et centuries (sections), a mérité d'être surnommé le «deuxième fondateur de Rome» (après Romulus).

Le(s) jardin(s) - le jardin médiéval -

Publié à 17:07 par acoeuretacris Tags : le jardin médiéval
Le(s) jardin(s) - le jardin médiéval -

Le jardin médiéval de la Commanderie de Coulommiers
Le jardin médiéval est un jardin clos, de forme carrée ou rectangulaire, qui s’inspire des jardins des cloîtres et est divisé en espaces réguliers délimités pas des treillages et des ouvrages de bois.

Les cultures sont réalisées sur des plates-bandes surélevées consolidées par des planches ou des tressages de branchages de saule ou de châtaignier appelés « plessis ».
On peut s’y asseoir sur des banquettes de gazon fleuri renforcées parfois par des murets de tuiles.
Le jardin associe :


1- Un herbularius ( jardin de simples : plantes aromatiques et médicinales)


2- Un hortus (jardin potager)


3- Un viridarium (verger plantés d’arbres fruitiers agencés en
forme de croix et qui sert de cimetière)



4- Un jardin d’agrément ( jardin secret ou jardin d’amour où abondent banquettes engazonnées,
prairies mille-fleurs , arbres ornementaux et fontaine)


Plantes et formes géométriques possédent une puissante valeur symbolique qui enracine le jardin dans la lecture de l’Ancien Testament et dans la vision du monde de l’époque.
Tous ces Edens proposent une vision du Paradis perdu où l’homme vivait en autarcie , à l’abri des difficultés de la vie.


1-Le jardín de simples



On appelait simples, les plantes médicinales qui étaient utilisées pour soigner les malades sans avoir recours aux remèdes sophistiqués des apothicaires.
Les carrés médicinaux sont généralement organisés selon l’usage des dites plantes :

- Plantes des fièvres et des refroidissements (nos antibiotiques)
- Plantes des femmes (pharmacopée destinée aux problèmes féminins )
- Plantes vulnéraires (pour les traumatismes)
- Purges (pour équilibrer les humeurs)
- Plantes des maux de ventre (fréquents en raison d’une nourriture mal équilibrée)


Dès les premiers siècles chrétiens, les ordres religieux assurent les soins aux malades. Au sein des monastères, les moines érudits se mirent à rechercher, à transcrire et commenter les oeuvres d’Aristote, Hippocrate, Dioscoride, Galien ou Pline et à traiter les malades aves des plantes médicinales cultivées dans leurs jardins de simples.

Au VIII ème siècle, Charlemagne en décrit 88 dans son Capitulaire de Villis et impose que toute abbaye soit pourvue de ces plantes.

A l’intérieur des châteaux forts eux-mêmes, on aménagea des courtils ou des enclos où poussèrent fleurs et simples. Les châtelaines considéraient comme un devoir sacré de soigner les blessés, d’apporter leur secours aux malades, d’assister les femmes en couches vivant sur leurs domaines, d’offrir l’hospitalité aux pélerins fourbus cheminant vers un lieu saint.

2- Le potager



Le potager comporte en général neuf carrés, neuf comme trois fois trois.
Le nombre de carrés se réfère à la symbolique chrétienne, 9 étant un multiple du chiffre trois représentant la Trinité.
La Trinité est un symbole chrétien .Les Grecs de l’Antiquité en avaient déjà fait un chiffre sacré rapprochant les trois phases de la lune nouvelle , pleine et vieille , des trois âges de la femme : jeune fille, nymphe et vieille femme.

Le potager de « l’Ancien monde » regroupe tout ce qui était à la portée de nos ancêtres « d’avant l’Amérique » pour se nourrir.
Familières de la table des pauvres, les céréales et les légumineuses y sont les plus représentées : Choux, oignons,poireaux , pois chiche, ainsi que les herbes à cuire : bettes, arroches ,épinards ou amarantes ou les légumes –racines, tels navets, carottes, choux-navets et panais.

A la rescousse de la monotonie du quotidien, on produisait de nombreux condiments et aromates qui remplaçaient , chez les plus démunis, les épices des tables aisées.
L’ail y régnait en maître, de même que la moutarde et le raifort.
Les ombellifères venaient ensuite : la coriandre, l’aneth et le fenouil ainsi que les labiées : le thym, la sariette,le basilic et la marjolaine.


3- Le verger

Chaque abbaye se devait d’avoir son verger à haute tige ; c’était le lieu du cimetière.
Les troncs dressés symbolisaient la résurrection à venir pour les moines.
Sous les arbres, les tombes dormaient et l’herbe croissait, symbole de la félicité future.
Dans le verger, grandes variétés de poiriers, pommiers, cerisiers, pruniers...


4- Les jardins secrets

Les jardins de verdure


Les murs végétaux sont percés de portes accédant à de minuscules jardins secrets qui sont de véritables havres de paix où tout invite au repos.

Certains d’entre eux,extrémement raffinés, étaient consacrés à l’un des cinq sens :

- l’ouïe était évoquée par la volière,le bruit de l’eau et le chant des oiseaux.

- le jardin du goût abritait un petit potager dans lequel poussaient des légumes choisis pour leur beauté.

- le jardin des senteurs ans lequel on se laissait guider par des bouffées délicieuses, véritable chant d’arômes qui atteint au plus profond de l’être

- le jardin des texturesqui proposait de découvrir, du revers de la main, feuillages duveteux ou piquants.

- enfin le jardin de la vue avec ses couleurs délicieuses où s’entrelacaient les tons les plus séduisants, du bleu au pourpre en passant par les violets et tous les tons de roses que venaient apaiser quelques notes de blanc.

L'hortus conclusus ou jardín secret


L’hortus conclusus est directement inspiré des jardins bibliques. C’est un jardin de rêve, jardin secret , porteur d’un puissant symbolisme religieux inspiré par la description de l’Épouse, la Bien-Aimée , dans les Cantiques des Cantiques : « Elle est un jardin bien clos, ma soeur, ma fiancée ; un jardin bien clos , une source scellée... »
Ce jardin exprime l’essence de la Vierge et résume ses beautés et perfections.
Dans ces jardins présidés par la Vierge, les fleurs étaient elles-mêmes des symboles : la rose devenue précisemment au Moyen Age, la fleur de la Vierge, le lys symbole de la chasteté et la violette , celui de l’humilité.


« Il existe des jardins qui ne sont pas d une grande utilité et ne produisent pas grand chose.
Ils sont en fait arrangés pour le plaisir des sens : pour la vue et pour l'odorat »

Albert le Grand, De vegetabilibus et plantis ( vers 1260)

symboles et symbolique - Le dragon -

Publié à 15:38 par acoeuretacris Tags : symboles
Dragon : symbolisme, origine 
 
Contrairement à la réputation occidentale, le dragon est, en Chine, un animal bénéfique et lié au pouvoir.
Pour les Occidentaux, le dragon crache du feu, symbole apparenté à l’Enfer. Pour les Chinois, le dragon réunit symboliquement tous les éléments.
Le dragon est présent dans les légendes du monde entier. Son aspect et son symbolisme divergent selon les cultures.
 
 
Le royaume du dragon 
Il existe en Chine, une quantité de dragons différents qui peuvent revêtir plusieurs formes. D’apparence animale, humaine ou les deux à la fois, les dragons se transforment en nuage ou en source, vivent dans les cieux ou dans les mers 
 
 
Dragon sur le temple Dongxing à Taïwan . By David Reid 
 
Le dragon peut posséder des cornes ou des bois de cerf. Il est également souvent représenté avec des ailes recouvertes d’écailles ou de poils. Ce dragon là, celui que nous connaissons le mieux, est affublé de griffes puissantes et l’air qu’il souffle peut devenir nuage, pluie ou feu. 
Chaque dragon à la morphologie différente porte un nom : 
  • Tch’eu-lung pour les dragons sans corne 
  • Kiao-Lung pour les dragons à écailles 
  • K’ieou-lung pour les dragons à cornes 
  • Ying-long pour les dragons ailés 
Dans la religion populaire, le dragon est devenu le maître de la pluie. De grandes cérémonies lui sont consacrées. 
 
On peut également s’attirer ses faveurs en lui présentant une jeune femme que l’on substitue au dernier moment. Ce marché de dupe attise sa colère et  il provoque alors le tonnerre et la pluie. 
 
 
Vase chinois du Museum de Shangai décoré d'un dragon. By Mathias.apitz 
 
L’année du dragon est une année bénéfique, signe de paix, de richesse et de bonnes récoltes. 
Le dragon est l’animal du levant. Il est bleu ou vert. C’est le yang qui prédomine, une énergie masculine puissante. 
 
Comme le souverain, il est un pivot entre le ciel et la terre. Il participe au maintient de l’harmonie.
Le dragon est un symbole de pouvoir. L’empereur ou les grands dignitaires portaient une robe de cérémonie, appelée le mangpao.
 

Ce vêtement était orné d’un dragon à cinq griffes enroulé autour d’une perle. Le tissu était revêtu d’un motif de lotus et de nœuds qui sont les emblèmes bouddhiques du bonheur. 
 
 
Mangpao. (Victoria and Albert Museum, London). By HJ Potter. 
 
Sa semence, déposée et congelée dans les entrailles de la Terre, devient le jade, pierre précieuse pour les Chinois. 

Les Chinois attribuent au jade toutes les vertus dont celle de conserver les corps. D’ailleurs, à l’époque des Zhou, on voit apparaître les premiers jades cousus sur les linceuls.
A l’époque des Han, le défunt de sang royal est entièrement revêtu de plaques de jade cousues ensemble par des fils d’or.
 

Le dragon n’a-t-il  pas la réputation d’être immortel ? 
 
 
Coupe en jade. (Shangai Museum) By Passion 
 
Certaines légendes racontent que les dragons s’accouplent en mêlant leur souffle. Les œufs, nacrés et multicolores, sont déposés près des rivières. 
 
Le dragon symbolise les quatre éléments fondamentaux : air, terre, eau et feu. 
Animal ailé, il est apparenté aux airs. Mais, ses écailles et sa longue queue en font un reptile terrestre.
Il crache du feu et est aussi associé à l’eau.
 
 
Le dragon dans la mythologie chinoise 
Le dragon est omniprésent dans la mythologie chinoise. Nugua (ou Nuwa), déesse à l’origine du monde selon la cosmogonie chinoise, est un être mi-humain, mi-dragon. 
 
Le dragon  est presque toujours bénéfique et aide dieux et hommes à vaincre les forces du mal ou les catastrophes naturelles. 

Le dragon apparaît par exemple dans l’une des versions du mythe du déluge. 
 
 
Dragon en Thaïlande. By g_na 
 
Exceptionnellement, il est fait référence à un dragon maléfique dans le premier mythe du déluge. En effet, le dieu-ouvrier Gong-Gong prend la forme d’un dragon noir quand il remue les eaux du monde, à tel point qu’elles se précipitent contre la barrière du ciel, faisant craindre le retour du chaos. 
 
Par contre, la version majeure du déluge narre comment le héros Yu maîtrise les eaux grâce à ses prouesses physiques surhumaines. Mais, il ne peut réussir l’exploit d’arrêter le déluge sans l’aide de dragons aquatiques et d’une tortue. 
 
 
Dragon-cheval sortant des eaux (VIIIe siècle avant notre ère). Bibliothèque Nationale, Paris 
 
Une légende raconte qu’un dragon, sorti du fleuve jaune, apporta à Yu le Grand les plans du monde.
Le prince Yu est le fondateur mythique de la première dynastie des Xia. Il est un héros civilisateur à qui l’on attribue le fait d’avoir dompté les inondations du fleuve jaune. Il est souvent représenté dans la couleur qui sera plus tard réservée exclusivement aux empereurs de Chine : le jaune.
Les plans du monde se traduisent en chiffre allant de un à neuf.
Sur le modèle d’un carré divisé en neuf parties égales, Yu a créé neuf provinces.
 
 
Dragon : Yin et Yang 
Les empereurs de Chine s’asseyaient sur un trône sculpté de dragons. Ces animaux étaient associés aux pratiques de géomancie, ou feng-shui. 

Les géomanciens recherchaient les meilleurs sites pour l’emplacement des villes, des palais ou des tombeaux.
Les ouvrages devaient bénéficier de la puissance des grands courants telluriques. Ces courants magnétiques pouvaient être de nature  négative (yin)  ou positive (yang.)
 
 
 
 
Dragon aquatique. By Steve E 
 
Le courant positif était symbolisé par un dragon mâle. Ce courant suivant les lignes escarpées des hauteurs où résidait le dragon. 

Les routes qui cheminaient de mont en mont étaient appelées lung-mei (routes du dragon.)Ces routes étaient d’ailleurs soigneusement protégées et il était interdit de construire à proximité.
Bien sûr, il fallait respecter l’équilibre entre le yin et le yang lors de la construction des édifices.
 
 
Le dragon dans les autres civilisations 
Pour les Celtes comme pour les Romains, le dragon était un symbole guerrier. L’emblème de l’empire d’Orient était un dragon pourpre. 
 
Chez les Celtes, Uther Pendragon, le père du roi Arthur, avait adopté pour emblème le dragon. Uther avait vu en songe un dragon traverser le ciel en jetant des flammes. Ses devins avaient vu là un présage selon lequel il devait hériter du royaume de son frère.
Le présage se réalisa et Uther fit confectionner deux étendards représentant des dragons, dont l’un l’accompagnait dans toutes ses batailles.
 
Dans la littérature celtique, le mot dragon désigne aussi un chef. Un pendragon est un chef suprême. 
Dans le seul folklore britannique, on compte plus d’une cinquantaine de dragons différents. Dans le monde entier, on en recense des milliers. 
 
En Europe, la légende la plus connue est celle de saint Georges tuant le dragon. Cette légende a trouvé de nombreuses variantes avec des ingrédients identiques : un dragon qui ravage un royaume et exige un tribut annuel. Le tribut est en général une belle jeune fille. Un chevalier s’empresse de tuer le dragon pour sauver le royaume et épouser la belle. 
 
 
 
Saint Georges tuant le dragon. By Jamieca 
 
Pour les chrétiens, c’est la Foi qui est symbolisée par le preux chevalier. Ce dernier sauve l’Eglise, personnifiée par la princesse, des démons du paganisme, représenté par le dragon. 
Il y a beaucoup de dragons dans les légendes et les mythes. Mais d’où viennent donc ces animaux aux pouvoirs surnaturels ? 
 
D’où viennent les dragons ? 
En l’absence de toute preuve fossile, il est difficile d’accorder beaucoup d’importance aux légendes qui décrivent les dragons.
On peut cependant s’interroger sur l’origine de ces légendes. Sur quelles bases s’appuient-elles ?
 
 
 
Poignée de dague en or dont tout le décor est constitué de multiples dragons (Ve siècle avant notre ère). British Museum, Londres 
 
La première chose qui nous vient à l’esprit est la concordance évidente entre ces dragons et certains animaux préhistoriques qui ont disparu. 

Les reptiles volants sont particulièrement proches de la description des dragons. Certains reptiles marins ont également des caractéristiques communes avec les fameux dragons aquatiques.
Cependant, rien n’indique à ce jour à part quelques témoignages non étayés de preuves, que des animaux préhistoriques ont survécu après la fin du Crétacé.
 
 
D’autres animaux à l’apparence étrange tels les varans ont également pu, à une époque lointaine, terroriser nos ancêtres. 
 
 
Varan de Komodo. 
 
Il est tout de même assez étrange que ces légendes parlant de dragons soient si persistantes et surtout si universelles. 
Mais, nos aïeux avaient la fâcheuse habitude de voir des dragons partout. Pour les anciens cartographes, le dragon est presque un animal familier. Ils en parsemaient les cartes des régions inexplorées.
Pour eux, ils représentaient l’inconnu et les plaçaient au milieu des girafes et des éléphants. On peut constater la présence de dragons sur de nombreuses cartes anciennes mêlées à des animaux bien réels.
 
Quand Marco Polo est revenu de Chine,  l’alligator s’est transformé, sous le crayon des dessinateurs, en dragon ailé avec une queue terminée en tête de serpent. 
 
 
Illustration des récits de Marco Polo. Bibliothèque nationale, Paris 
 
Certains grands serpents comme le python ont également été qualifiés de dragons jusqu’au 19e siècle. 
Bien qu’il y ait eu de nombreuses confusions dues à l’ignorance, il est peu probable que  les crocodiles, varans ou serpents soient à l’origine des légendes. 

Peut-être que les dragons n’ont en fait aucune réalité animale et qu’ils ne sont que des symboles. 

C’est après tout le sens que leur donnent les Chinois.