Les gemmes et métaux précieux - Le jade -

Publié à 16:07 par acoeuretacris Tags : gemme
Les gemmes et métaux précieux - Le jade -

Reportez-vous, par la pensée, à l’époque où la globe terrestre n’avait pas encore l’aspect que vous lui connaissez. Des masses énormes de matières diverses dérivaient, se choquaient, fusionnaient, se déplaçaient. Des températures fabuleuses, associées à des pressions gigantesques, permettaient des amalgames impossibles à concevoir de nos jours mais dont nous constatons les résultats.


Certains de ces bouleversements géants ont donné naissance à des cristaux. Les uns furent colorés, d’autres non.
C’est à ces cristaux colorés, précieux à cause de leur rareté, que fut attribué le nom de « pierres précieuses de couleur ».

 

Depuis les années 2950 avant notre ère, le jade a été chéri en Chine comme la pierre royale : « yu ». Les caractères d’écriture qui y font allusion, ressemblent à un I majuscule, barré en son milieu.
Ce qui est au-dessus de la barre, est symbole du ciel, ce qui est en dessous, symbolise la terre et ce qui est entre les deux, est l’espèce humaine.
Le mot « yu », en chinois, désigne quelque chose de précieux, de même que nous disons « en or ».

 

Le jade était censé conserver le corps après la mort. On en trouve dans les tombeaux, vieux de plusieurs millénaires, des empereurs défunts. L’un d’eux contenait un vêtement entier, fait en jade et qui devait assurer l’immortalité, du personnage qui l’avait porté.
Des milliers d’années durant, le jade fut un symbole d’amour et de vertu, en même temps qu’il était un signe extérieur de statut social.

 

En Amérique centrale, les Olmèques, les Mayas et les Toltèques étaient, eux aussi, grands amateurs de jade qu’ils utilisaient pour le graver ou pour en faire des masques.
Les Aztèques eurent la mauvaise idée d’instituer un impôt sur le jade. Cela conduisit au recyclage, bien regrettable, d’œuvres antérieures.

 

L’histoire du jade, en Europe, ne se situe pas à un tel niveau. Bien que les archéologues aient trouvé des haches et des lames diverses, taillées dans du jade, les Européens, en général, étaient de très petits utilisateurs du jade en tant que pierre de joaillerie, jusqu’au 16ème siècle où l’on importa de Chine et, plus tard, d’Amérique Centrale, des objets en jade.

 

Les portugais, qui rapportèrent des pièces en jade, venant de leurs établissements de Canton, appelèrent le jade « piedre de ilharga » c’est à dire « pierre des lombes » car ils croyaient que c’était un remède puissant pour les maladies du rein.



Des objets en jade, ramenés du nouveau monde par les Espagnols, furent appelés, en version espagnole, « piedra de hijada ». Ce qui devint en français « ejade » et, finalement « jade ».
Le jade ancien, gravé en Chine, était ce que nous appelons aujourd’hui de la « néphrite », un minerai amphibolique.



Il est à noter que le mot « néphrite » vient du mot grec « nephros » signifiant « rein », ce qui est une variante, quelque peu savante, de la même chose.
Au 19ème siècle, on s’aperçut que le matériau en provenance du nouveau monde n’était pas le même que le minéral qui venait de Chine. Celui d’Amérique centrale, un pyroxène, fut appelé « jadéïte » pour le distinguer de la néphrite originale.


Les Chinois avaient connaissance de la jadéite. Des voyageurs en avaient ramenée de Birmanie, dès le 13ème siècle. Mais, en ce temps là, la Chine se repliait sur elle-même et cette « pierre du martin-pêcheur » comme ils l’appelaient, par référence aux ailes de l’oiseau, de brillante couleur, n’était pas considérée comme du jade véritable. Elle ne devint un article répandu, que lorsque le commerce avec la Birmanie reprit au 18ème et au 19ème siècle.



De nos jours, c’est le jade jadéite qui est considéré comme le jade véritable, ce qui impose des prix très supérieurs à ceux de la néphrite, car ses couleurs sont d’un vert beaucoup plus vif et qu’il est bien plus translucide.
Le jade jadéïte est produit en Birmanie (à Myanmar). Chaque année, la Compagnie des Gemmes de Myanmar, qui règne également sur le marché du jade et de la perle, vend, par adjudication, des blocs entiers de roche, aux plus importants négociants en jade, venus du monde entier.

 

Les marchands de jadéite sont vraisemblablement les plus grands spéculateurs au monde, quand on pense à la façon dont ils font leurs achats.
Les quartiers de roche sont vendus en l’état. On y pratique juste une minuscule fenêtre, ouverte sur le flanc et qui permet d’apercevoir une toute petite partie de l’intérieur.


L’acheteur n’a donc aucune idée de ce qu’il peut y avoir dedans : soit de la jadéite verte, ayant de la valeur, soit, éventuellement, de la matière blanchâtre et brunâtre sans aucun intérêt.


L’acheteur ne peut se baser que sur son instinct et c’est ainsi qu’il débourse des centaines de milliers d’euros, pour ce qui peut éventuellement être, ou bien, l’affaire du siècle, ou bien, une perte fabuleuse.



La très bonne qualité de jadéite est, d’ordinaire, taillée en cabochons.
Dans les pays asiatiques, les bracelets en jadéite sont également très en faveur.
On fait aussi des boules, fort belles et d’importants colliers en jadéite, de la période « art déco », ont atteint des prix allant jusqu’à des centaines de milliers d’euros, dans les ventes aux enchères de ces dernières années.
A cause de sa structure lisse et régulière le jade a toujours été une matière d’élection pour la gravure.
La forme la plus répandue est le disque plat, en forme de beignet, appelé « pi », qui se porte d’habitude en collier.



Le «Bouddha d’émeraude », image sacrée du sanctuaire de Wat Phra Kaeon à Bangkok, est, en fait de la très belle jadéite verte.
C’est pour ses couleurs vert vif que la jadéite est appréciée mais elle existe aussi en bleu lavande, en rose, en jaune et en blanc.
On trouve de la néphrite en vert épinard clair, en blanc, en brun et en noir.



Alors que la jadéite est, aujourd’hui, exploitée en majeure partie à Myanmar, on en trouve aussi en petite quantité au Guatemala.
Bien que des veines de l’époque néolithique aient été trouvées en Europe, on ne sait pas, où cette jadéite préhistorique a été exploitée.
On suppose que les Alpes en ont recélé un certain gisement.



On exploite la néphrite au Canada, en Australie, aux Etats-Unis et à Taïwan.



Le jade se vend à la pièce plutôt qu’au poids.


Bien que la couleur générale soit le facteur le plus important qui lui donne sa valeur, on ne peut pas négliger sa translucidité, sa texture et sa structure.
Certaines variétés ont un charme particulier : une sorte de mousse intérieure, très appréciée.



Et la jadéite et la néphrite sont des pierres dures et de longue conservation encore que la jadéite ait, en raison de sa structure, une dureté légèrement supérieure à celle de la néphrite.

Mystères - Enigmes - Atlantide. La théorie des peuples...

Publié à 14:37 par acoeuretacris Tags : Mystères
Atlantide. La théorie des peuples nordiques 
  
  
Pour Jürgen Spanuth, le texte de Platon est à respecter. Les indices qu'il contient peuvent être précieux pour localiser enfin l'Atlantide. Le Timée et le Critias n'ont qu'un seul défaut : ils situent la chute de l'Atlantide dans les flots prés de neuf mille ans avant l'époque de Solon, soit cent quinze siècles avant la nôtre. 
Pour lui, ce n'est pas raisonnable. 
 
Ce docteur en théologie et en archéologie préfère situer l'engloutissement de l'Empire atlante au XIIe siècle avant l'ère chrétienne, soit á une époque compatible avec l'hypothèse crétoise et égéenne. 
  
Des vagues d’envahisseurs 
  
Jürgen Spanuth a été frappé de constater que, douze cents ans avant notre ère, des vagues d'envahisseurs venus du nord ont déferlé sur le bassin méditerranéen, à la fois par la terre et par la mer. 
C'est á cette époque-là que les Doriens arrivent en Grèce et détruisent la civilisation mycénienne. C'est à cette époque-là que les Phrygiens rayent de la carte l'Empire hittite. C'est à cette époque-là que les Philistins s'emparent de la Palestine et donnent leur nom à ce pays. 
  
Au même moment, en Égypte, les attaques des « Peuples de la mer » font courir un danger mortel á la civilisation des pharaons. Ramsès III devra engager toutes ses forces pour les repousser et les dissuader pour longtemps de revenir dans le delta du Nil. 
  
 
Les "Peuples de la Mer" illustrés sur les murs du temple de Médinet Habou, en Egypte. By Kairoinfo 40 
  
Des bouleversements géologiques 
  
Le XIIe siècle avant notre ère est également une période cruciale pour le paysage méditerranéen lui-même : le Sahara entre alors dans sa phase finale et définitive de désertification. 
  
Le relief des côtes du nord de l'Europe se modifie. De nombreux séismes ravagent le bassin oriental de la Méditerranée. Le volcan de l'île de Santorin explose. 
 
 
L'île de Santorin. By Ehpien 
 
Sur les parois du temple de Médinet Habou, Ramsès III a fait graver le récit de sa campagne victorieuse contre les Peuples de la mer. Sur ces bas-reliefs, on peut voir comment l'océan a submergé les îles et la capitale des envahisseurs venus du nord. 
  
La Bible aussi conserve un souvenir précis du Déluge : peut-être s'agit-il d'un même souvenir d'engloutissement de cités humaines par les eaux, transmis de génération en génération jusqu'au peuple hébreu, par l'intermédiaire des savants mésopotamiens. 
 
En tout cas, deux choses sont certaines les habitants de Delphes se sont toujours présentés comme les descendants des « Hyperboréens » ; et l'étude géologique des littoraux danois a confirmé que, au cours du IIe millénaire avant notre ère, une partie de la côte s'est abîmée dans les flots. 
 
Vestiges égyptiens 
 
Sur les bas-reliefs de Médinet Habou, les guerriers venus du nord sont représentés avec des casques á cornes et de curieuses coiffures en forme de couronnes. Les sculpteurs du pharaon ont également transmis le dessin de leurs chars, de leurs navires et de l'organisation de leur armée. 
 
 
Bas-reliefs de Médinet Habou. Temple de Ramsès III. By Kairoinfo 40 
 
A l'époque de ces combats pour la possession du riche delta du Nil, aux greniers débordants de céréales, il est probable qu'une autre vague d'envahisseurs venus du nord, par la terre cette fois, ait dû se heurter aux guerriers de l'Attique.
Ce qui pourrait expliquer que la région d'Athènes soit longtemps restée imperméable à l'influence dorique.
 
 
Les Peuples de la Mer 
Dans Le Secret de l'Atlantide (Éditions Copernic, 1977), Jürgen Spanuth rappelle que, pour évoquer le pays des Peuples de la mer, les textes égyptiens parlent du « pays de l'obscurité ». On peut voir là une allusion aux brumes du nord et á l'interminable hiver qui obscurcit le ciel sous les latitudes septentrionales. 
 
De plus, par une subtile exégèse, le pasteur archéologue affirme qu'il faut traduire le texte de Platon d'une manière un peu plus rigoureuse : quand Platon parle d'un pays « à l'abri des vents du nord », Jürgen Spanuth avance qu'il faut comprendre que les envahisseurs viennent d'un pays « en direction des vents du nord ». 
 
A Médinet Habou, les artistes du pharaon ont très précisément reproduit les armes des Peuples de la mer : on y reconnaît, entre autres, les fameuses épées à sole plate et à rivets, caractéristiques des cultures indo-européennes, et qui ont été retrouvées, en grand nombre, dans le nord de l'Europe, et des boucliers ronds, eux aussi caractéristiques de ces cultures. 
 
Même la forme des bateaux, absolument comparables à ceux qui sont reproduits sur certaines pierres gravées du sud de la Suède, est un indice sérieux en faveur de l'hypothèse « nordique » de localisation de l'Atlantide. 
Platon parlait d'un « rocher dominant la mer à pic » et de « pierres blanches, noires et rouges ». 

 


Pour Jürgen Spanuth, Basileia, la ville royale et la capitale des Atlantes, peut ainsi être située à Héligoland, une île de la mer du Nord, au large des côtes allemandes et danoises. Une colline, submergée depuis, aurait pu être l'oppidum dont parlait Platon. 

 

    Héligoland. By Arend Kuester   

 

En 1953, des plongeurs sous-marins ont découvert des restes d'enceintes, á 9 km d'Héligoland, l'« île sacrée » des anciennes cultures nordiques. Faute de moyens, ces fouilles sous-marines n'ont pas été poursuivies. On ne peut que le regretter...    Platon parlait beaucoup de l'orichalque, un mystérieux minerai dont les Atlantes auraient fait la base de leur commerce et la source de leur richesse. Peut-être s'agit-il, si la démonstration de Jürgen Spanuth est juste, de l'ambre, cette résine fossile que les anciens peuples européens appréciaient autant que l'or, notamment pour faire des parures, et qu'on ne trouvait que sur les côtes des mers nordiques.   

 

Arguments et contre arguments  Chercheur « parallèle », en tout point comparable á Schliemann, l'homme qui a découvert le site de Troie, Jürgen Spanuth a vu sa thèse très contestée.   

On lui a beaucoup reproché son amateurisme. Il est vrai que, souvent, il s'arrange pour tourner ou pour écarter certains faits gênants.    On pourrait s'étonner, en effet, de voir des éléphants s'ébattre sur les côtes danoises. Le texte de Platon est pourtant formel. Jürgen Spanuth évoque alors une confusion entre elephas « l'éléphant » et elaphos « le cerf ». 

Faut-il alors placer l'Atlantide du côté d'Héligoland et faire des Peuples de la mer les descendants des Atlantes qui auraient survécu à l'engloutissement de leurs terres ?    La prudence s'impose. Une seule certitude : l'effondrement, dans la mer, il y a plus de trente siècles, d'une partie des côtes du Jütland. Tous les autres indices (les bas-reliefs de Médinet Habou, les armes nordiques, l'ambre, etc.) ne sont pas des preuves.   

 L'archéologie a pourtant donné un nouvel atout á Jürgen Spanuth : on a retrouvé, sur le site même d'Héligoland et dans différents gisements sous-marins, des lingots de cuivre et de nombreuses traces d'une exploitation très ancienne de minerai. Or, le texte de Platon mentionnait la présence, parmi les richesses du sous-sol atlante, de « cuivre sous une forme dure et malléable ».   

Le texte de Platon est-il fiable ?  

Mais faut-il croire au texte de Platon ? Il se peut que plusieurs traditions se soient mêlées, au cours de centaines d'années de récits et de légendes orales, pour donner naissance au mythe de l'Atlantide.  L'invasion des Peuples de la mer, chassés de leurs terres par un cataclysme marin naturel et l'explosion du volcan de Thêra, lui aussi destructeur d'une civilisation, ont ainsi pu se confondre, avec d'autant plus de facilité que les Grecs anciens ignoraient à peu prés tout de leur histoire.    Vouloir á tout prix prouver la cohérence du texte de Platon est sans doute faire une mauvaise approche du problème de l'Atlantide. 


On sait qu'un texte littéraire peut « transformer » la réalité : très prés de nous, La Chanson de Roland en est un exemple parfait. Les récits homériques de L'Iliade et de L'Odyssée, longtemps considérés comme légendaires, ont fini par être reconnus comme vrais et « décodés », au sens strict du terme.    La vérité sur l'Atlantide sortira probablement d'une critique serrée du texte de Platon et de sa « généalogie », qui devront être confrontées aux données historiques et géologiques disponibles.   

Un jour, l'Empire atlante cessera peut-être d'être promené sur tous les continents ou même sur toutes les planètes, puisque certains auteurs ont même soutenu que les Atlantes, vaincus par les Athéniens, n'étaient, en réalité, que des ... extra-terrestres ! 

 

Mystères - Enigmes - A la recherche de l'Atlantide -

Publié à 14:05 par acoeuretacris Tags : Mystères
A la recherche de l’Atlantide 
 
De la Palestine au continent américain, l'Atlantide s'est promené dans tous les coins de la planète. La plupart de ces localisations sont complètement dénuées de fondement scientifique et d'intérêt. Le débat sur l'Atlantide n'est pas clos pour autant. Au cours des dernières décennies, plusieurs faits nouveaux sont venus grossir le volumineux dossier atlante. 

Les trois hypothèses classiques sur la localisation de l'Atlantide, les seules à avoir un minimum de rigueur et de crédibilité historique, promènent le continent englouti de l'Atlantique à la mer Egée, en passant par la mer du Nord... 

L'hypothèse "atlantique" » est une des plus connues, et la bande dessinée lui a donné de nouvelles lettres de noblesse : Blake et Mortimer, les deux héros d'Edgar P. Jacobs, partent ainsi, dans L'Énigme de l'Atlantide, à la recherche des Atlantes et les retrouvent sous terre, au fond d'immenses grottes situées sous les îles Canaries. 
 
Les Açores 
Avec les premières recherches océanographiques, l'hypothèse de l'océan Atlantique revient en force. L'exploration des hauts-fonds prés des Açores révèle l'existence d'une chaîne sous-marine de montagnes volcaniques, qui sépare en deux l'océan Atlantique. 
Ce rift est une sorte de cicatrice, qui témoigne de la dérive des continents pressentie au début du XXe siècle par le géophysicien allemand Wegener. 


Enthousiasmé par ces découvertes, L. Donelly en déduit que l'Atlantide est bien la mère de toutes les civilisations : il explique ainsi les ressemblances architecturales entre pyramides égyptiennes et précolombiennes. Évidemment, il ne tient aucun compte des écarts chronologiques qui existent entre les bâtisseurs de ces monuments !   

  Vue panoramique aux Açores. By Vidade vidro 

 

  Ultérieurement, O. H. Muck, développant des arguments avancés par les archéologues Kircher et Schliemann, soutient que les Açores sont l'ancienne Atlantide. II insiste sur la situation géographique des Açores, note qu'elles forment une zone de fracture de l'écorce terrestre et qu'elles sont riches de volcans en activité.  Mais d'autres pensent que l'Atlantide se trouvait en fait dans la partie ouest de l'océan Atlantique, á proximité de l'île de Bimini (archipel des Bahamas).    En 1968, une structure engloutie est découverte dans cette zone. Des recherches s'ensuivent, menées par M. Valentine, conservateur honoraire du musée des sciences de Miami, et D. Rebikoff, expert en photographies sous-marines. Deux murs sont reconnus, orientés perpendiculairement l'un á l'autre.   

  Ile de Bimini vue d'avion. By Esthr   

 

Bimini s'enfonçant régulièrement dans l'océan, les deux chercheurs datent ces constructions d'il y a 8 á 10 000 années, c'est-à-dire d'une époque où aucun peuple de la région connu des archéologues ne possédait un niveau technique lui permettant de réaliser de tels murs. Le seul problème est qu'on a mis en doute, depuis, l'origine humaine de telles structures, considérées aujourd'hui plutôt comme un phénomène naturel.   

 

L’hypothèse Crétoise 

Cette hypothèse, défendue par des scientifiques de valeur, tente de concilier le récit de Platon et les derniers acquis de la géologie et de l'océanographie atlantique. Un préhistorien de renom, Georges Poisson, a cru pouvoir en présenter une synthèse cohérente.    D'après lui, il existait, dans l'Atlantique Nord, un pont terrestre qui, depuis la fin de l'ère secondaire, permettait de rejoindre l'Amérique à pieds secs, depuis l'Europe. L'Atlantide aurait été une des presqu'îles de cette langue de terre et cette presqu'île aurait été orientée vers le sud.    Petit à petit, ce continent intermédiaire entre les deux continents actuels se serait effondré sous la mer et l'Islande n'en serait plus qu'un vestige septentrional.    L'instabilité des îlots volcaniques du rift atlantique, la présence, au nord des Açores, de roches immergées depuis à peine quelques milliers d'années et l'existence de la mer des Sargasses seraient autant de preuves supplémentaires de l'immersion de ce continent. 

 

 
Sur le plan historique, Georges Poisson accepte la date de neuf mille ans avant Solon proposée par Platon, ce qui soulève immédiatement deux contradictions insolubles.    Selon le Critias, nous l'avons vu, l'île atlante était riche en métaux et son agriculture était prospère.

 


Or, l'Europe était á cette époque en pleine glaciation würmienne : la civilisation du renne ignorait aussi bien l'élevage que la domestication du cheval ou l'usage des armes métalliques. Elle ignorait encore plus la navigation et l'architecture, sciences dans lesquelles, selon Platon, les Atlantes excellaient. Il n'aurait donc rien pu y avoir de commun entre les premiers balbutiements des Européens et l'éclat culturel des Atlantes.

   Curieusement, Georges Poisson, aveuglé par le souci de défendre sa thèse, refuse de tenir compte du Critias de Platon, qu'il range parmi les récits légendaires de l'Antiquité, mais se réfère au Timée, beaucoup plus imprécis et donc... beaucoup plus facile à interpréter !    Pourquoi, si l'on considère le Critias comme le fruit de l'imagination d'un Athénien soucieux de mettre sa ville et son victorieux passé en avant, ne pas adopter la même attitude critique à l'égard du Timée ?  Georges Poisson ne se pose pas la question et affirme que la lutte entre Athéniens et Atlantes n'était qu'une transposition mythique de la lutte entre la race de Cro-Magnon et celle des hommes de Combe Capelle.


Une fois de plus, le théoricien de l'Atlantide atlantique demeure brouillé avec la chronologie : rien ne vient prouver que ces deux races d'hommes préhistoriques aient pu se rencontrer et se combattre...

 

L’île de Santorin 

Regardons donc du côté de la mer Égée. Cette hypothèse, contrairement á la première, repose sur des bases géologiques incontestables.    Il est possible que le tremblement de terre décrit par Platon soit celui qui ébranla, à 110 km au nord de la Crète, Thira ou Thêra (Santorin). 

      

On estime, de façon réaliste, qu'un gigantesque raz de marée a dû venir ravager la côte nord de la Crête. Il y aurait eu une vague haute de 200 m, tandis qu'un nuage de cendres aurait obscurci le ciel de la mer Égée pendant une semaine.

       Ile de Santorin. By Barberousse 38   

 

Après quelques jours, ce nuage a probablement laissé sur le sol une couche de cendres d'une quarantaine de centimètres d'épaisseur, qui a rendu la vie impossible aux survivants.  Spiridon Marinatos, l'archéologue grec qui a le mieux étudié ce cataclysme, a découvert, dans l'île de Thêra, des vestiges minoens enfouis sous la cendre depuis trente-cinq siècles. Il en a déduit, avec bon nombre de scientifiques, que ces vestiges présentaient certaines analogies avec l'Atlantide de Platon qui aurait donc pu se situer en Crête.    Des recherches récentes, analyses dendrochonologiques, de dépôts volcaniques et études de carottes glaciaires, prouvent que ces séismes ont eu lieu 50 ans avant le début du déclin crétois, en 1450 avant notre ère.     

 

Arguments et contre arguments 

 

Là encore, le problème de la chronologie se pose : la civilisation minoenne est parfaitement datée, aux alentours du deuxième millénaire avant notre ère. Ce qui fait tout de même un décalage de sept mille á huit mille ans avec la chronologie platonicienne.    Selon certains exégètes du Timée et du Critias, Solon aurait pu être abusé par les prêtres égyptiens et il aurait pu confondre, en transcrivant les hiéroglyphes, les siècles et les millénaires. Dans cette hypothèse de confusion, l'effondrement de l'Atlantide se place à peu prés á l'époque de l'explosion du volcan de la mer Égée. 

 

     Vestiges des habitations d'un quartier de la voie sacrée de Théra. By Danoots   

 

On pourrait alors admettre que le tableau de la civilisation atlante laissé par le Critias correspond à ce que devait être la civilisation crétoise du deuxième millénaire, avec ses palais fastueux, sa marine et ses éléphants. 

 

Justement, avec les éléphants, on peut commencer á se poser des questions. On peut également s'en poser sur la présence des métaux, en Crête, á cette époque-là.   

 

Les pierres rouges, blanches et noires dont parle Platon rappellent incontestablement celles que l'on peut trouver, aujourd'hui, dans l'actuelle Santorin.    Les recherches sous-marines menées par le commandant Cousteau sont venues confirmer l'ampleur de la catastrophe volcanique, qui peut seule expliquer l'énigme archéologique que posait le déclin brutal de la Crête minoenne au XVIe siècle avant notre ère.   

 

 Les choses se compliquent pourtant quand on aborde le problème de la guerre entre Atlantes et Athéniens : les Minoens étaient des marins, des commerçants et des pêcheurs, mais pas du tout des guerriers. Les Égyptiens, qui les nommaient les Keftiou, ne les considéraient pas comme offensifs et ne les ont jamais confondus avec les fameux « Peuples de la mer et du nord ».    On voit donc mal les paisibles Crétois se doter de moyens militaires considérables et se lancer dans une politique d'invasion pour le moins aventureuse. 


Même en admettant l'exagération naturelle propre aux conteurs athéniens, qui voulaient, en magnifiant la force de leur adversaire, magnifier leur propre victoire, un tel décalage entre ce que nous savons des Minoens et ce que nous croyons savoir des Atlantes étonne.    S'ils ont fait du commerce dans toute la Méditerranée, les Crétois n'ont jamais dominé « la Libye jusqu'à l'Égypte » ou «l'Occident jusqu'à l'Étrurie ».   

Hormis la légende du Minotaure, difficile à interpréter sur le plan historique pur, il n'y a pas de traces d'une tentative de soumission des habitants de l'Attique par les Crétois. C'est même l'inverse qui s'est produit : la Crête a d'abord été envahie par les Achéens, et ensuite par les Doriens.   

 

  Scène de tauromachie. Fresque provenant du palais de Cnossos, en Crète. Minoen récent, vers 1500 avant J.-C.By Lorisgirl   

 

Seulement, Platon parle également de sacrifices de taureaux. Là, en revanche, nous savons que les Crétois vouaient un culte spécial au taureau. Ce culte ne leur était d'ailleurs pas particulier : il est attesté sur tout le pourtour méditerranéen, de l'Anatolie á l'Espagne.   

 

  Vestiges d'un portique solennel, fortemment restauré par Evans, à Cnossos. By Ametxa   

 

Enfin, en s'en tenant á la localisation géographique indiquée par Platon, l'Atlantide se serait trouvée « au-delà des colonnes d'Hercule », c'est-à-dire á l'ouest de Gibraltar. Et les envahisseurs seraient venus « des profondeurs de la mer atlantique » 
Est-ce là une indication qui vient renforcer l'hypothèse «nordique », émise par Jurgen Spanuth, un pasteur allemand ? Est-il seulement possible d'y voir clair, entre une archéologie incertaine et un texte littéraire douteux ? 

    Enfin, la géologie sous-marine n'a pas apporté á l'hypothèse canarienne de l'Atlantide la moindre preuve : le continent disparu a si bien disparu qu'il n'a même pas laissé de traces sous la mer !   

 

Mystères - Enigmes - L’Atlantide a-t-elle existé ?

Publié à 14:03 par acoeuretacris Tags : Mystères
L’Atlantide a-t-elle existé ? 
 
Le mystère de l’Atlantide est entré dans l'histoire par quelques phrases d'un dialogue de Platon. Les premières références connues de l’Atlantide apparaissent dans deux de ces dialogues, le Critias et le Timée. 

L'énigmatique empire des Atlantes défie la sagacité des chercheurs depuis vingt-cinq siècles. Des milliers de volumes lui ont été consacrés. A peu prés autant d'hypothèses ont été formulées sur la localisation de l’Atlantide. Trois sont sérieuses. 
 
Le témoignage de Platon 
Vers 355 avant notre ère, le Timée et le Critias fondent le mythe de l’Atlantide. Comme les autres œuvres du philosophe, les textes se présentent sous forme d’entretiens entre plusieurs personnes : 
  • Socrate, le maître de Platon 
  • Timée, philosophe pythagoricien 
  • Critias, politicien sans scrupule 
  • Hermocrate, ancien général syracusien 
«Oui, Solon, il fut un temps, avant la plus grande destruction par les eaux, où la cité qui est aujourd'hui celle des Athéniens était, de toutes, la meilleure dans la guerre (..) En ce temps-là, on pouvait passer par cette mer (l'océan Atlantique?) Elle avait une île, devant ce passage que vous appelez les Colonnes d'Hercule (..) Or, dans cette île Atlantide, des rois avaient formé un empire grand et merveilleux (..) Cette puissance, ayant une fois concentré toutes ses forces, entreprit en un seul élan, d'asservir votre territoire et le nôtre, et tous ceux qui se trouvent de ce côté-ci du détroit. C'est alors, ô Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux de tous son héroïsme et son énergie. Car elle l'a emporté sur toutes les autres par la force d'âme et par l'art militaire (..) Mais, dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre effroyables et des cataclysmes. Dans l'espace d'un seul jour et d'une nuit terrible, toute votre armée fut engloutie d'un seul coup sous la terre, et, de même, l'île Atlantide s'abîma dans la mer et disparut. Voila pourquoi, aujourd'hui encore, cet océan est difficile et inexplorable, par l'obstacle des fonds vaseux et très bas que l'île, en s'engloutissant, a déposés." 
 
Timée, traduction 1925 
 
Ce passage du Timée, détaillé et confirmé dans le Critias (ou l'Atlantide), un autre des dialogues de Platon, entretient le « mystère atlante » depuis prés de vingt-cinq siècles. 
 
 
Buste de Platon 
 
Ces renseignements rapportés par Platon proviennent d'une tradition recueillie en Égypte par Solon, un des sages qui ont donné á Athènes ses premières lois. Les prêtres de Sais auraient communiqué au voyageur grec ce qu'ils savaient de la mystérieuse île et de l'empire qu'elle commandait. 
 
Selon ces Égyptiens, neuf mille ans avant la venue de Solon, les ancêtres des Athéniens auraient repoussé des envahisseurs venus de l'Ouest, depuis un vaste continent «plus grand que la Libye et l'Asie réunies », situé en face des colonnes d'Hercule, nom antique du détroit de Gibraltar. (Pour les Grecs, la « Libye » était une vaste région de l'Afrique.) 
 
Selon les prêtres de Sais, les Athéniens auraient réussi à triompher de cette redoutable puissance, mais au prix de terribles sacrifices. En fait, leur victoire finale n'aurait été acquise qu’après le cataclysme qui aurait détruit l'Empire atlante. 

Si le Timée évoque la fin de l'île atlante, le Critias fournit davantage de renseignements sur son histoire, son organisation et ses ressources. 
 
L’Atlantide selon Platon 
Poséidon, le dieu des flots, aurait confié un titre royal à Atlas. Celui-ci aurait alors donné son propre nom et des lois au grand empire occidental. 
 
D'après le récit de Platon, la richesse minière de l'île atlante était considérable. On y trouvait de l'or, mais on y fabriquait surtout de l'orichalque, que plusieurs historiens, dans ce cas précis, identifient à l'ambre des côtes baltiques de l'Europe. 
 
Le sol était recouvert de forêts, qui fournissaient d'importantes quantités de bois pour la construction des bateaux. Bétail et gibier abondaient, ainsi que champs de céréales et vergers. Bref, l'île atlante était une sorte de pays de cocagne. 
 
 
Une carte de l'Atlantide, éxécutée à l'époque classique d'après Platon et Diodore 
 
On y voyait, toujours selon le récit de Platon, de nombreux éléphants. La pierre y était de bonne qualité et permettait la construction de monuments impressionnants. L'ami de Socrate précise : « Les Atlantes tiraient cette pierre de dessous la périphérie de l'île centrale. Il y en avait de la blanche, de la noire et de la rouge. » 
La force militaire des Atlantes était à la mesure des richesses de leur contrée : une flotte de mille deux cents navires, une armée de dix mille chars... 
 
Bien entendu, les chiffres rapportés par Platon doivent être considérés avec méfiance. Ils n'en traduisent pas moins un ordre de grandeur impressionnant. Malheureusement, le Critias est resté inachevé et son auteur n'a pas eu le temps de nous raconter, en détail, la fin de l'Empire atlante. 
 
A la recherche de l’Atlantide 
Curieusement, l'existence d'un tel État n'a pas été confirmée par les autres récits qui nous restent de l'Antiquité. Dans les textes homériques, on trouve bien le nom d'Atlas, et l'île d'Ogygie, où règne la redoutable Calypso, qui pourrait éventuellement être l'Atlantide. Mais elle n'offre que peu de ressemblances avec le récit platonicien. 
 
La lutte de Zeus contre les Titans, évoquée dans la cosmogonie écrite par Hésiode, pourrait également rappeler la guerre entre les Athéniens et les Atlantes. C'est une hypothèse risquée. 

Déjà, á l'époque de Platon, on tend á mettre en doute l'authenticité du récit transmis par Solon. 
Crantor de Soles, le premier commentateur de Platon, se serait rendu en Égypte pour vérifier, auprès des prêtres de Sais, la véracité des événements contés au Grec Solon au VIe siècle avant notre ère.
Il n'a pas dû trouver beaucoup de preuves : il n'existe aujourd'hui aucune source égyptienne pour confirmer le Critias et le Timée. Sauf, bien entendu, si l'on identifie les Atlantes à ces mystérieux Peuples de la mer et du nord venus déferler en Égypte vers la fin du IIe millénaire.
 
 
 
Les soldats des "Peuples de la Mer" apparaissent sur les murs du temple de Médinet Habou, en Egypte. Ces Peuples ont été vaincus par Ramsès III. By kairoinfo4u. 
 
Par la suite, de nombreux géographes et philosophes antiques refuseront de prendre au sérieux l'existence de l'île atlante. 
 
Aristote, Strabon, Ptolémée ou Pline s'en moqueront ouvertement, tandis que Philon le Juif, Jamblique ou Proclus, philosophes de l'école néo-platonicienne d'Alexandrie, se contenteront de reprendre les propos de Platon, mais sans rien y ajouter. 
 
Depuis la fin du XIXe siècle, de nombreuses théories se sont succédées. Trois de ces théories semblent plus sérieuses que les autres. 

Mystères - Enigmes - Une étrange momie -

Publié à 10:08 par acoeuretacris Tags : Mystères
Une étrange momie et des crânes mystérieux 
 
Assez fréquemment d’étranges squelettes et momies sont mis au jour dans le monde. C’est le cas pour cette momie exposée au Museum d’Histoire Naturelle d’Uberaba au Brésil. 

Les crânes déformés, et notamment allongés, restent un mystère quant à leur signification symbolique. 
 
Description de la momie d’Uberaba 
 
Les administrateurs du Musée ne connaissent pas la provenance de cette momie. Cette dernière dormait depuis longtemps dans les caves du musée. 

Ils pensent que le squelette aurait été ramené d’Egypte. 
 
Comme vous pouvez le voir sur les photos, le squelette présente une tête particulièrement difforme.
Le crâne fait environ deux fois le volume d’un crâne humain normal. Il est d’ailleurs totalement disproportionné par rapport au reste du corps.
 
 
 
planeta.terra.com 
 
De plus, les pieds possèdent six doigts. 
 
 
Planeta Terra.com 
 
Face au peu d’éléments dont nous disposons, nous ne pouvons faire que des hypothèses sur « l’identité » de cet être. 
 
Hypothèses sur la momie 
 
Bien sûr, face à ce squelette plutôt déconcertant, certains ont immédiatement pensé à un extraterrestre. 
 
Mais l'hypothèse d’un enfant atteint d’hydrocéphalie semble la plus plausible. 
 
 
Planeta Terra.com 
 
Cette pathologie se caractérise par un épanchement de liquide céphalo-rachidien dans les ventricules cérébraux (ce sont des cavités situées dans le cerveau), qui se dilatent. La pression intra-crânienne augmente, ce qui fait que les sutures encore membraneuses s'élargissent, entraînant un retard et un trouble de l'ossification. 
 
 
 
Le fait que des squelettes, présentant ce type de malformation, aient été découverts dans le monde entier plaide en faveur d’une maladie du type de l’hydrocéphalie. 
 
Cette terrible maladie est toujours d’actualité et des enfants, de nos jours, naissent avec ce genre de malformation. L'hydrocéphalie touche environ 1 à 4 enfants sur 1000. 
 
 
Des crânes en forme de cône 
 
Là encore, à travers le monde entier, les archéologues retrouvent assez fréquemment des crânes en forme d’œufs. 

Vous pouvez en voir certains, retrouvés dans le Caucase, au musée d’études régionales de Piatigorsk. 
 
 
Le crâne remonte au III ou IVe siècle de notre ère.  Musée d’études régionales de Piatigorsk 
 
Ces crânes, du moins pour la plupart, ont été déformés volontairement. Des cordes ou des tissus étaient noués autour de la tête des enfants dès leur plus jeune âge. 

Les déformations crâniennes artificielles sont bien connues des scientifiques. Divers procédés ont été mis au point : planchettes, liens ou encore des berceaux. 
 
 
Crâne avec une déformation de type toulousaine 
 
En Amérique du sud, les déformations étaient le plus souvent provoquées par des berceaux transformés en appareil déformant ou des planchettes. 

Sur le continent eurasiatique, on utilisait surtout des liens. 
 
Des crânes déformés ont été retrouvés également en Europe, notamment en Norvège et en France.
On ne sait pas exactement pourquoi certaines populations ont utilisé cette méthode de déformation.
 
Les crânes allongés présentent souvent un petit trou au sommet. Les bords de l’orifice sont lisses ce qui laissent penser que le trou n’est pas naturel. 

La signification de cet orifice reste un mystère. Peut-être s’agissait-il d’un rituel ? 
 
La mode des crânes allongés remonte à au moins 20 000 ans. Les Egyptiens semblaient également influencés par cette mode. 

Les pharaons sont souvent représentés avec des crânes volontairement déformés. 
 
La religion n’est certainement pas étrangère à cette mode. 
 
 
Statuette d'une fille d'Akhénaton.Daubert 
 
Le point le plus étrange dans ce dossier n’est pas tant la déformation des crânes mais plutôt que cette mode se soit propagée sur l’ensemble de la planète. 

Doit-on considérer toutes ces pratiques similaires comme une simple coïncidence ? Doit-on y voir un mimétisme, la volonté de vouloir ressembler à un modèle considéré comme étant d’essence supérieure ? 

Et si oui, ce modèle n’est-il que pure abstraction ou s’identifie t-il à un être auquel l’homme souhaitait ressembler ? 
 
Autant de questions qui restent à ce jour sans réponse. 
 
Les crânes de Robert Connolly 
 
Des crânes plutôt étranges ont été rapportés par Robert Connolly lors de différentes expéditions en Amérique du Sud et au Mexique. 

Il a publié les photographies sur un CD-Rom intitulé « The search for ancient wisdom » en 1995. 
 
Ces photos ont également été diffusées sur le site de CompuServe. 
 
 
Robert Connolly 
 
Les données recueillies sur ces crânes sont très incomplètes. 

Aucune datation précise n’a par exemple été fournie. De plus, il semblerait qu' aucune étude vraiment sérieuse n’ait été entreprise par d’autres scientifiques, à part bien sûr Robert Connolly. 
 
Sunthèse des théories du découvreur des crânes. 
 
D’après Robert Connolly, il y a quatre groupes différents auxquels il a donné des noms : 
  • La tête en forme de cône 
  • La citrouille découpée comme un visage 
  • J 
  • M 
D’après lui, la tête en forme de cône ne se rapporte pas à un cas de tête bandée artificiellement. En effet, la capacité cérébrale de ces crânes serait différente de celle d’un homme normal. Tous les crânes appartiendraient donc à des espèces différentes de celle du genre Homo. 
 
 
Robert Connolly 
 
Le type « J » présente des orbites oculaires environ 15% plus grandes que celle d’un homme normal. 

La voûte crânienne est énorme. R.Connolly estime que la capacité cérébrale se situait entre 2600 et 3200 cm3. 
 
 
Robert Connoly 
 
Notre capacité cérébrale est actuellement de 1100 cm3. 

Là encore, l’âge de ce crâne n’est pas connu et aucun autre spécimen du même type ne semble avoir été retrouvé. 

Cela ne plaide pas en faveur d’une espèce spécifique mais plutôt d’une déformation propre à un individu. 
 
Le type « M » est lui un crâne incomplet qui présente une voûte crânienne particulièrement grande. 

Les deux lobes globuleux sont également totalement disproportionnés. 
 
R.Connolly dénonce la théorie des déformations ou des cas pathologiques. 
 
Cependant, en l’absence de plus de précisions et d’autres découvertes, il est difficile d’adhérer pleinement à sa théorie d’espèces distinctes et totalement différentes de celles du genre Homo.

à demain....

Publié à 21:18 par acoeuretacris

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Lorsque la douce nuit...

 

  

 

Lorsque la douce nuit, comme une douce amante,

S'avance pas à pas, à la chute du jour,

S'avance dans le ciel, tendre, timide et lente,
Toute heureuse d'un fol amour ;
Lorsque les feux muets sortent du ciel propice,

Pointillent dans la nuit, discrets, étincelants,

Eparpillent au loin leurs gerbes d'artifices,


Dans les espaces purs et blancs ;

Quand le ciel amoureux au sein des rideaux sombres,


Tout chaud de ce soleil qui vient de l'embraser,


A la terre, pour lui pleine d'amour et d'ombres,


S'unit dans un brûlant baiser ;


Quand se réfléchissant comme en un lac limpide,


L'étoile de l'azur, sur le sol transparent,


Allume au sein de l'herbe une étoile timide,


Cette étoile du ver luisant ;


Quand aux brises du soir, la feuille frémissante,

 
A ce tendre contact a refermé son sein,


Et garde en s'endormant la fraîcheur odorante


Qui doit parfumer le matin ;



Quand sur le sombre azur, comme un triste fantôme,


Le cyprès de ce champ où finit la douleur,


Est là, plus triste et froid qu'un mystérieux psaume


Qui tombe sur un ton mineur ;


Lorsque courbant sa tête à des plaintes secrètes,


L'if, comme de grands bras agite ses rameaux,


Et tout mélancolique, en paroles muettes,


Cause bas avec les tombeaux ;


Quand au berceau de Dieu, sur la branche endormante,


L'oiseau paisible, heureux a trouvé le sommeil,


Quand le fil de la Vierge a regagné sa tente


En attendant quelque soleil ;


Quand la croix déployant dans sa forme incertaine,


Sur le chemin du ciel ses deux bras de douleurs,


Dans la nuit qui l'entoure en son humide haleine


Est ruisselante de pleurs ;


Quand toute la nature, et l'étoile de la pierre,


Et l'arbre du chemin, la croix du carrefour,


Se sont tous revêtus de l'ombre, du mystère,


Après les fatigues du jour ;


Quand tout nous parle au coeur, quand la tremblante

 

femme,


A plus de volupté que le soleil le jour,


Oh ! viens, je te dirai tout ce que j'ai dans l'âme,


Tout ce que j'ai de tendre amour.

 

 

Jules Verne 

 

 

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animaux de compagnie - chiens - Le Bearded collie -

Publié à 20:54 par acoeuretacris Tags : chien animaux bearded collie
animaux de compagnie  - chiens - Le Bearded collie -
Avec ce chien, il faut avoir une main de fer dans un gant de velours. En effet, on peut avoir tendance à céder aux mimiques du bearded collie. Pourtant, il est impératif de lui fixer des limites et de lui indiquer sa place dans la hiérarchie familiale. Le bearded collie est le chien de compagnie par excellence.

L’histoire du bearded collie

On pense que c’est au XVIe siècle, lors des échanges commerciaux entre l’Ecosse et la Pologne, que ce chien d’Europe centrale fut remarqué.

Il fut ramené en Ecosse et croisé avec des chiens de berger locaux. De ces croisements vont naître les premiers ancêtres du bearded collie.

Bearded collie. image Ian JC

Ce chien appartient à la famille des collies, comme le colley.

Comportement et éducation

C’est un excellent chien de compagnie très facile à vivre. Il adore vivre au sein de la cellule familiale et est patient avec les enfants.

En tant qu’ancien chien de berger, il aura même tendance à garder adultes et enfants.

Regard craquant. image Ian JC

C’est un chien robuste, rarement malade. Il s’adapte sans problème au froid.

Sa fourrure demande un brossage très régulier et surtout en période de mue. Il faut surveiller et nettoyer ses oreilles afin d’éviter les otites.

Le bearded collie est très joueur. image Mojo Jojo

Il a besoin d’une socialisation précoce pour bien s’épanouir. Le Bearded collie a besoin d’exercices journaliers.

C’est un chien sportif dont le plus grand plaisir est de folâtrer dans la campagne. Actif, sûr de lui et très joueur, ce chien fait craquer n’importe qui.

Dimensions

Mâle : 53 à 56 cm au garrot pour 25 kg
Femelle : 51 à 53 cm pour 20 kg
Robe : le poil est mi-long et rêche. Bleu, fauve, noir ou marron
Longévité moyenne de 14 ans

animaux de compagnie - chiens - le Beagle -

Publié à 20:46 par acoeuretacris Tags : beagle chien animaux
animaux de compagnie  - chiens - le Beagle  -
Le beagle est le plus petit des chiens de chasse. Dynamique, ce chien est aussi heureux au sein d’une meute que dans une famille.

L’histoire du beagle

En l’an 400 avant notre ère, l’écrivain Xénophon, qui vivait à Athènes, cite de petits chiens courants, chassant le lièvre à la trace.

Cela peut laisser penser que le beagle serait le descendant de ces chiens alors répandus en Grèce et en Asie Mineure.

Ce serait donc les légions romaines qui auraient répandus ces chiens dans le monde.

Le beagle possède un regard vif et intelligent. image Ia Ruth

Cette théorie ne fait pas l’unanimité. Certains pensent que le beagle serait une variété naine, issue de chiens courants importés en Grande-Bretagne au 11e siècle par Guillaume le Conquérant.

Enfin la troisième hypothèse prétend que ces chiens proviennent du sud de la France. Ils se seraient implantés en Angleterre par le biais de la guerre de Cent ans.

Une chose est sûre, le beagle s’est répandu en Angleterre au 16e siècle.

Comme tous les chiens de chasse, le beagle a besoin d'exercices. image Dklimke

C’est aujourd’hui aux Etats-Unis que le beagle est le plus répandu. Les premiers ont été introduits en Illinois au 19e siècle.

Comportement et éducation

Seul ou en meute, le beagle est un excellent chasseur aussi bien pour le lapin, le renard que le sanglier. Il a d’ailleurs été créé dans ce but.

Cela ne l’empêche pas d’être un bon chien de compagnie. Facile à vivre, il adore son maître et montre une fidélité exemplaire.

Regard attendrissant de ce bébé beagle. image Dakotaduff

Il est tout à fait adapté aux enfants ainsi qu’aux personnes âgées.
Il cohabite très bien avec tous les animaux.

image ¡arturii!

Son éducation est facile car il est intelligent et a une aptitude naturelle à obéir. Il peut vivre en appartement bien qu’il soit plus à l’aise à la campagne.

C’est un chien qui a besoin d’exercice car il ne faut pas oublier que c’est avant tout un chien de chasse.

Dimensions
33 à 40 cm au garrot pour 9 à 15 kg environ
Longévité moyenne de 12 ans

animaux de compagnie - chiens - Le Basset Hound -

Publié à 20:28 par acoeuretacris Tags : basset hound animaux chien
animaux de compagnie  - chiens - Le Basset Hound -
Malgré son air lugubre, le basset hound est un chien joueur. Il s’accommode aussi bien de longues promenades pendant lesquelles il peut pister des proies que de longues siestes à côté de la cheminée. Ce chien est un paradoxe. En effet, s’il adore patauger dans les rivières et surtout la boue, le basset hound prend grand plaisir à se pelotonner au fond de votre lit.

L’histoire du basset hound

Certains prétendent que ce chien a des origines orientales. Ses ancêtres auraient été ramenés de Constantinople à l’époque des croisades.

Il semble plutôt qu’il soit le rejeton du basset d’Artois. On suppose que l’ancêtre de ce basset était un chien de chasse créé par des moines français au Moyen Âge.
En 1866, Lord Galway acheta un couple de bassets au comte de Tournon. Ce couple est aujourd’hui reconnu comme les géniteurs de l’espèce actuelle.

Quelques années plus tard, un noble anglais mêla ses chiots à quelques sujets provenant d’un élevage français. Cette petite famille donna naissance à quinze couples, ancêtres des meilleurs spécimens actuels.

Basset hound. image Simply Coll

A la fin du 19e siècle, l’Angleterre comptait environ 2000 spécimens, descendants tous d’une vingtaine d’individus.
C’est alors que les problèmes de consanguinité apparurent. On décida donc d’ajouter à la race du sang de blood-hound (saint-hubert britannique).

Comportement et éducation

C’est un parfait chien de compagnie au caractère équilibré et constant. Très calme, il est tout aussi serein avec les enfants qu’il l’est avec les personnes âgées.

C’est un très mauvais gardien qui ignore la définition du mot « propriété privée ». Il fait la fête à tout le monde mais tout en gardant ses distances d’un air altier.

Sous ses airs endormis, le basset hound est un chien très vif. image Trevor Lowe

Il s’entend parfaitement bien avec ses congénères. Il lui en faut vraiment beaucoup pour se mettre en colère. Mais, dans ce cas là, attention, sa puissance est phénoménale.

Quand il tient quelque chose dans sa gueule, impossible de le lui faire lâcher. La force de ses mâchoires est incroyable.
Ne vous fiez pas à son air d’éternel fatigué car, en réalité, c’est un chien très dynamique.

Son plus gros défaut est d’être têtu. Un dressage par un spécialiste est très vivement conseillé car il met du temps à assimiler les règles de bases comme la propreté.

Inutile d’user de la force ou de l’autorité pour le faire obéir, il n’en a cure. Cabochard, il n’en fait qu’à sa tête.

Le Basset hound est un chien de chasse qui a besoin d'exercices. image Megawump1

Il peut vivre en appartement mais n’oubliez pas que c’est un chien de chasse. Il montrera son mécontentement par une certaine déprime et des hurlements rauques.

C’est un chien courant qui a besoin de beaucoup d’exercices.
Son point faible se situe à la colonne vertébrale. Il faut donc veiller à son alimentation car il devient rapidement obèse.

Dimensions

38 cm maximum au garrot pour 30 kg environ
Longévité moyenne de 12 ans

Citations et mots d'histoire - Jules César -

Publié à 17:53 par acoeuretacris Tags : citations jules cesar
Citations et mots d'histoire - Jules César -

Jules César    (100 avant JC - 44 avant JC)

«Tu quoque, fili» (en latin)
«Toi aussi, mon fils» (traduction)

 

Le 1er jour des ides de mars de l'an 709 de la fondation de Rome (15 mars de l'an 44 avant JC), Jules César est agressé par un groupe de sénateurs.

 

Parmi les conjurés figure Brutus, en qui César avait placé toute sa confiance. En le voyant, il lui lance en grec : « Kai su teknon » ce que les chroniqueurs latins ont traduit par un mot de dépit : «Tu quoque, mi fili» (Toi aussi, mon fils). Il pourrait s'agir au contraire d'une malédiction à l'adresse du traître au sens de : Qu'il t'arrive à toi aussi le même sort ! Là-dessus, César se recouvre de sa toge et meurt. -

 

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«Veni, vidi, vici !» (en latin)
«Je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu !» (traduction)

 

Après la victoire sur Pompée, à Pharsale, et la séduction de la reine d'Égypte, Cléopâtre, Jules César se rue avec son armée en Asie mineure (la Turquie actuelle). À Zéla, en 47 avant JC, il bat Pharnace II, fils et successeur de Mithridate, roi du Pont (la région de l'actuel détroit du Bosphore), un roi qui donna du fil à retordre aux Romains.

 

Un peu plus tard, commémorant sa victoire de Zéla par un défilé triomphal à Rome (son quatrième triomphe), César se fera précéder par un porteur qui présente une pancarte où sont écrits les trois mots : «Veni, Vidi, Vici» . Cette concision exprime le génie militaire et l'esprit de décision du général. -

 

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«Caesarem vehis caesarisque fortunam» (en latin)
«Tu portes César et sa fortune [son destin]» (traduction)

 

Ayant franchi le Rubicon et chassé son rival Pompée d'Italie, César entreprend de poursuivre celui-ci en Grèce. Comme ses troupes sont restées en Italie, il tente de traverser incognito le détroit qui sépare Apollonia d'Illyrie (Durrès) de Brindes (Brindisi) pour aller les chercher. Mais le frêle bateau à douze rames sur lequel il a pris place est pris dans une tempête et le pilote donne l'ordre de revenir au port.

 

D'après l'historien Plutarque, César révèle alors son identité et adresse au pilote les mots ci-dessus, signifiant par là que la chance est avec lui et qu''il ne peut rien lui arriver !... Mais le pilote n'est pas rassuré pour autant et le bateau fait malgré tout route arrière. En Illyrie, finalement, César aura la chance d'être rejoint par ses troupes et son fidèle lieutenant Antoine. Il infligera alors à Pompée la défaite de Pharsale le 6 juin de l'an 48 avant JC. -

 

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«Alea jacta est» (en latin)
«Les dés sont jetés» (traduction)

 

A l'instant de traverser le Rubicon avec son armée et de déclarer ainsi la guerre au Sénat de Rome, Jules César aurait dit en grec, la langue des élites romaines de l'époque : «Anerrifthô Kubos» (Que soit jeté le dé !). La traduction latine de cette formule nous a été léguée par l'historien Suétone : «Iacta esto alea», ou, selon l'opinion commune, «Alea jacta est».

 

L'historien, qui vécut plus d'un siècle après les événements, sous le règne de l'empereur Trajan, raconte que Jules César avait quitté la Gaule transalpine avec quelques troupes (300 cavaliers et 4.000 légionnaires). Il s'était rendu à Ravenne pour suivre au plus près ce qui se passait à Rome, là où s'affrontaient les tribuns de son parti et les sénateurs de celui de son rival, Pompée : «Donc, lorsqu'il eut appris que l'on avait passé outre à l'opposition et qu'ils avaient eux-mêmes quitté Rome, il fit aussitôt partir en avant quelques cohortes, secrètement, pour ne pas éveiller de soupçons, puis afin de donner le change, vint assister à un spectacle public, examina le plan d'une école de gladiateurs qu'il voulait faire construire, et dîna en nombreuse compagnie, suivant son habitude.

 

Ensuite, après le coucher du soleil, il fit atteler à un chariot les mulets d'une boulangerie voisine et partit dans le plus grand secret avec une faible escorte. Puis les lumières s'éteignirent, il perdit sa route et resta longtemps égaré, mais enfin, vers l'aube, il trouva un guide et parvint à son but à pied, par des sentiers tout à fait étroits. Ayant rejoint ses cohortes au bord du Rubicon, rivière qui marquait la limite de sa province, il s'arrêta un moment et, songeant à la portée de son entreprise, il dit en se tournant vers sa suite :"Maintenant, nous pouvons encore revenir en arrière, mais une fois que nous aurons franchi ce petit pont, tout devra être réglé par les armes." Comme il hésitait, il reçut un signe d'en haut. Un homme d'une taille et d'une beauté extraordinaires apparut soudain, assis tout près de là et jouant du chalumeau ; des bergers étant accourus pour l'entendre ainsi qu'une foule de soldats des postes voisins, et parmi eux également des trompettes, cet homme prit à l'un d'entre eux son instrument, s'élança vers la rivière et, sonnant la marche avec une puissance formidable, passa sur l'autre rive. Alors César dit : "Allons où nous appellent les signes des dieux et l'injustice de nos ennemis. Le sort en est jeté."...»

 

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«Gallia est omnis divisa in partes tres...» (en latin)
«La Gaule, dans son ensemble, est divisée en trois parties...» (traduction)

 

Source : traduction française de Maurice Rat, Garnier-Frères, 1967

 

Le chef-d'œuvre littéraire de Jules César, DE BELLO GALLICO, COMMENTARIUS PRIMUS, connu en français sous le titre: Commentaires sur la Guerre des Gaules, débute par une définition inédite de l'Hexagone : «Gallia est omnis divisa in partes tres, quarum unam incolunt Belgae, aliam Aquitani, tertiam qui ipsorum lingua Celtae, nostra Galli appellantur. Hi omnes lingua, institutis, legibus inter se differunt. Gallos ab Aquitanis Garumna flumen, a Belgis Matrona et Sequana dividit. Horum omnium fortissimi sunt Belgae, propterea quod a cultu atque humanitate provinciae longissime absunt, minimeque ad eos mercatores saepe commeant atque ea quae ad effeminandos animos pertinent important, proximique sunt Germanis, qui trans Rhenum incolunt, quibuscum continenter bellum gerunt» (version latine).

 

«La Gaule, dans son ensemble, est divisée en trois parties, dont l'une est habitée par les Belges, l'autre par les Aquitains, la troisième par ceux qui dans leur propre langue, se nomment Celtes, et, dans la nôtre, Gaulois. Tous ces peuples diffèrent entre eux par la langue, les coutumes, les lois. Les Gaulois sont séparés des Aquitains par le cours de la Garonne, des Belges par la Marne et la Seine. Les plus braves de tous ces peuples sont les Belges, parce qu'ils sont les plus éloignés de la civilisation et des mœurs raffinées de la Province, parce que les marchands vont très rarement chez eux et n'y importent pas ce qui est propre à amollir les cœurs, parce qu'ils sont les plus voisins des Germains qui habitent au-delà du Rhin et avec qui ils sont continuellement en guerre».

 

Ces lignes sont essentielles à la compréhension de nos origines. Elles nous rappellent que les Gaulois, premiers habitants de l'actuelle France, tenaient leur nom des Romains. Et c'est Jules César lui-même qui a créé le mythe d'une «nation gauloise», ancêtre de la nation française.

 

Dans les faits, les habitants de l'Hexagone (la France actuelle) appartenaient pour la plupart à la mouvance celte, étendue sur une grande partie de l'Europe, du Bosphore à la Grande-Bretagne. De part et d'autre des Pyrénées habitaient des tribus similaires que, faute de mieux, on appelle Celtibères. Quant au Rhin, loin d'être une frontière, il était perpétuellement traversé par des tribus que l'on eut été en peine de qualifier de gauloises ou de germaines. -

 

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«Caesaris mulier non fit suspecta !» (en latin)
«La femme de César ne doit pas être soupçonnée !» (traduction)

 

À l'aube de son ascension, en 62 avant JC, Caïus Julius, surnommé César, avait formulé la justification ci-dessus pour répudier sa femme, Pompeia, petite-fille du dictateur Sylla, si l'on en croit Plutarque (Vie des hommes illustres). Il ne voulait pas reconnaître qu'elle l'avait effectivement trompé, qui plus est avec un homme qu'il tenait à garder dans le cercle de ses fidèles !

 

Pendant la période des mystères de Bona Dea(la Bonne Déesse), il était de coutume que des fêtes strictement réservées aux femmes se déroulent dans la maison du grand Pontife (l'ordonnateur de la religion), qui n'était autre alors que César. Guidé par la curiosité, le jeune amant de Pompéia, Publius Claudius Pulcher, communément appelé Claude (ou Clodius), avait osé pénétrer dans la maison sous un déguisement de femme mais sa voix l'avait trahi. L'incident fit scandale et Cicéron lui-même dénonça le sacrilège. Seule Pompéia fit les frais de l'affaire... Son amant obtint l'acquittement, probablement par prévarication, en achetant les juges.

 

Clodius ne s'en tint pas quitte et poursuivit Cicéron de sa hargne. Plus tard, lorsqu'il eut été désigné tribun avec l'appui du triumvirat (César, Crassus et Pompée), il exila l'avocat en tirant prétexte de la conjuration de Catilina. Ce tribun décidément peu recommandable organisa un gang pour terroriser les bonnes gens et se remplir les poches.

 

Un groupe de réactionnaires (nous dirions des «skinheads») s'organisa sous la bannière de l'autre tribun, Milon, et les deux bandes donnèrent aux Romains le spectacle de leurs violents démêlés jusqu'à ce que Clodius soit tué dans l'une de ces échauffourées, en 52 avant JC. Dans l'atmosphère de terreur qui régnait à Rome, Cicéron n'eut pas le courage de défendre Milon, accusé de ce crime, mais la plaidoirie qu'il avait préparée, Pro Milone, a heureusement été conservée. -