Citations et mots d'histoire - Caton l'Ancien -

Publié à 17:49 par acoeuretacris Tags : citations caton l ancien
Citations et mots d'histoire - Caton l'Ancien -

Caton l'Ancien    (234 avant JC - 149 avant JC)

 

«Delenda est Carthago» (en latin)
«Il faut détruire Carthage» (traduction)

 

"Delenda est Carthago". Conclusion immuable des interventions de Caton l'Ancien au Sénat, sur quelque sujet que ce soit (selon Florus - Hist. rom. II,15). S'emploie aujourd'hui pour évoquer une idée fixe.

 

Marcus Porcius Cato, dit Caton l'Ancien ou le Censeur, participa à la deuxième Guerre punique contre Carthage et se lança dans le cursus honorum (questeur, édile, préteur, consul, censeur) non sans accumuler au passage une jolie fortune. Son attitude réactionnaire vis-à-vis des idées nouvelles et des habitudes venues de Grèce était légendaire. Elle l'opposa à la famille Scipion en pleine ascension et dont le raffinement oriental lui paraissait décadent. Caton s'attira aussi, par ses lois somptuaires, l'hostilité du parti des femmes qui exerçait à ses yeux une influence pernicieuse sur les affaires publiques. Inquiet de la renaissance de Carthage, il convainquit le Sénat d'en finir avec la ville punique mais ne vit pas le couronnement de ses efforts. Il se serait mis à apprendre le grec sur ses vieux jours. -

Citations et mots d'histoire - Augustin -

Publié à 17:45 par acoeuretacris Tags : citations augustin
Citations et mots d'histoire - Augustin -

Augustin    (354 - 430)

 

«Tolle, lege, tolle, lege !» (en latin)
«Prends et lis ! Prends et lis !» (traduction)

 

Saint Augustin raconte dans ses Confessions qu'à l'âge de 32 ans, jeune homme doué pour la science et également pour la débauche, il était accablé de doutes dans le jardin de sa maison de Milan.

Il entendit alors les paroles ci-dessus, chantées par un enfant du jardin voisin. Jetant les yeux sur un livre que tenait ouvert son ami Alype, il lut une lettre de Saint Paul aux Romains : «Vivons honnêtement, comme en plein jour, sans goinfreries ni beuveries,... Comme on s'habille d'un nouvel habit, revêtons-nous du Christ et ne nous soucions pas ainsi de notre corps».

Cela décida de sa conversion. Il fut baptisé, quelques mois plus tard, par l'évêque de Milan, Ambroise. -

 

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«À Rome, fais comme les Romains»

 

Augustin aurait un jour demandé à Ambroise si le repos hebdomadaire devait se célébrer le samedi comme à Milan ou le dimanche comme à Rome. Il s'attira cette réponse devenue proverbiale. Retenons enfin d'Augustin cette belle sentence extraite de son oeuvre : «La mesure de l'amour, c'est d'aimer sans mesure».....

Citations et mots d'histoire - Archimède -

Publié à 17:40 par acoeuretacris Tags : citations archimede
Citations et mots d'histoire - Archimède -

Archimède    (287 avant JC - 212 avant JC)

 

«Donnez-moi un point d'appui... et je soulèverai le monde»

 

Archimède, illustre ingénieur de l'Antiquité, est né à Syracuse, l'une des principales villes grecques de Sicile. Il se forme auprès d'Euclide, au Musée d'Alexandrie, et entretiendra toute sa vie des relations épistolaires avec plusieurs savants de l'école d'Alexandrie, dont Eratosthène, le premier savant qui ait réussi à mesurer la circonférence de la Terre. De retour dans sa ville natale, Archimède entre au service du tyran élu, Hiéron II, son ami, voire son parent. C'est à Syracuse qu'il réalisera l'essentiel de ses découvertes - souvent fondamentales -. On lui attribue des progrès décisifs en arithmétique, géométrie (lemme), astronomie, optique, mécanique, hydraulique... C'est ainsi que la «vis d'Archimède» est encore employée comme pompe dans tout le sud méditerranéen. Son utilisation judicieuse du principe du levier est mise en valeur par l'aphorisme ci-dessus. -

 

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«Eurèka, Eurèka !» (en grec)
«J'ai trouvé, j'ai trouvé !» (traduction)

 

Le tyran Hiéron aurait demandé à Archimède de vérifier si une couronne d'or ne contenait pas aussi du cuivre. C'est en prenant son bain que le savant aurait eu la clé de l'énigme en découvrant la loi du déplacement des corps plongés dans un liquide et en en déduisant la possibilité de calculer la densité d'un corps (or, cuivre, alliage,...) d'après son poids apparent dans l'eau. Selon la légende, tout heureux de sa découverte - et distrait comme tout savant qui se respecte -, il aurait alors sauté hors de sa baignoire et couru dans la rue, nu comme un ver, en criant : «Eurèka, Eurèka !». En 215, la flotte romaine avait mis le blocus devant la ville sous le commandement du consul Claudius Marcellus. Le vieil Archimède contribue de façon spectaculaire à la défense de la cité en concevant des machines de bombardement, et des jeux de miroirs capables de concentrer la lumière du soleil sur les voiles ennemies et de les enflammer... Ses inventions permettent à la ville de résister trois ans. Avant l'assaut final, Marcellus donne l'ordre exprès d'épargner le vieux savant (75 ans). Il a l'espoir de mettre son génie au service de la lutte contre le carthaginois Hannibal, mais un légionnaire borné n'en a cure et tue Archimède d'un coup d'épée. -

 

 

Citations et mots d'histoire-Alexandre le Grand

Publié à 17:14 par acoeuretacris Tags : citations alexandre
Citations et mots d'histoire-Alexandre le Grand

Alexandre le Grand    (356 avant JC - 323 avant JC)

 

«- J'accepterais si j'étais Alexandre
- Moi aussi,... si j'étais Parménion»

 

Après sa victoire à Issos sur le roi des Perses, Alexandre III, fils de Philippe II de Macédoine, reçoit de son ennemi des propositions de paix.



Son vieux général Parménion lui fait valoir l'avantage de la paix mais le succès donne des ailes au conquérant.



Alexandre ne veut plus rien d'autre que l'élimination du puissant empire perse. Il commence à prendre la mesure de son prodigieux destin. D'où cet étonnant dialogue entre le général et le Conquérant.

 

 

 

Pour toi Mumu.... aussitot dit, aussitot cherché !

Publié à 16:24 par acoeuretacris

C'est tout ce que j'ai trouvé....

sur la légende

 

"Ramoneur porte-bonheur"

Il y a longtemps le pire du fléau qui pouvait survenir dans une maison était le feu.

 Il n'y avait plus qu'à laisser brûler car le téléphone et les pompiers n'existaient pas.

Le ramoneur était considéré comme porte-bonheur parce qu'il protégeait la maison contre cette catastrophe.

 

 

Un petit ramoneur virtuel mais que

je t'offre avec le coeur...

pour un monde tout en couleur

rempli de douceur et de bonheur...

gros bisous ma Mumu...

 

 

 

les fromages - Le st nectaire -

Publié à 14:24 par acoeuretacris Tags : fromage st nectaire
les fromages - Le st nectaire -

Le Saint - Nectaire fermier.


Fromage AOC marqué par un label en caséine verte de forme ovale sur la croûte. Rendu célèbre au XVIIème siècle par le maréchal de France, Henri de Sennecterre (1600-1681) en le présentant au Roi, Louis XIV, qui le déclara fort bon. Le Saint-Nectaire est fabriqué deux fois par jour après la traite des vaches à partir de lait cru. Il faut 15 litres de lait pour fabriquer un seul fromage. Il est d'une forme cylindrique de 21 cm de diamètre, de 4 cm de hauteur, et pèse environ 1.6 kg. Son goût de noisette provient des herbes aromatiques des Monts-Dores. Ces derniers représentent sa zone d'appellation. Altitude moyenne de 1100 m. Son affinage dure de 6 à 10 semaines. Sa teneur en matière grasse est de 45 % minimum.



Fromage AOC marqué par un label en caséine verte de forme ovale sur la croûte. Rendu célèbre au XVIIème siècle par le maréchal de France, Henri de Sennecterre (1600-1681) en le présentant au Roi, Louis XIV, qui le déclara fort bon.
Le Saint-Nectaire est fabriqué deux fois par jour après la traite des vaches à partir de lait cru. Il faut 15 litres de lait pour fabriquer un seul fromage. Il est d'une forme cylindrique de 21 cm de diamètre, de 4 cm de hauteur, et pèse environ 1.6 kg.


Son goût de noisette provient des herbes aromatiques des Monts-Dores. Ces derniers représentent sa zone d'appellation. (altitude moyenne de 1100 m)
Son affinage dure de 6 à 10 semaines.


Sa teneur en matière grasse est de 45 % minimum. Fromages de Bourgogne
C'est un fromage au lait de Vache.

 

Sa forme est Ronde. Sa pâte est pressée non cuite. Son poids est de 1,7 kg. Sa
saison va de Janvier à Juillet.

 

Son affinage dure de 5 à 8 semaines.

 

La meilleur façon gourmande de l'accompagner est avec un vin de Bordeaux comme le St Estephe ou un Pouilly.

 

Fabriqué à partir de Lait de vache de race Salers se nourissant de l'herbe très riche et parfumée des plateaux volcaniques d'Auvergne, le Saint-Nectaire fermier, on le reconnait par sa plaque ovale verte de caséïne est affiné au coeur d'anciennes caves à vin. A maturation, son épaisse croûte dégage une odeur de paille, de seigle, sa pâte jaune crémeuse et onctueuse doit avoir une saveur prononcée. AOC : Appellation d'origine contrôlée. Cette mention identifie un produit qui tire son authenticité de son origine géographique, garantissant un lien intime entre un produit et un terroir ainsi qu'une notoriété acquise au fil des années qu'elle vise à protéger. Elle est mise en place par l'Institut National des Appellations d'Origine (INAO) qui s'assure du respect des normes de l'appellation tout au long de la filière.


Il existe deux sortes de Saint Nectaire :


Saint Nectaire fermier : fromage au lait cru de vache, à pâte pressée non cuite et à croûte fleurie présentant des moisissures blanches, jaunes ou rouges. Il contient 45 % de matières grasses et son extrait sec est de 52%.


Saint Nectaire laitier : la seule différence avec le Saint Nectaire fermier vient de sa méthode de fabrication réalisée en laiterie. Il est fabriqué le plus souvent à partir de lait pasteurisé.


Aire d'appellation : Le Saint Nectaire est une des 4 AOC d'Auvergne. Son aire d'appellation regroupe 72 communes, 52 faisant partie du sud ouest du Puy de Dôme et 20 du Nord Cantal. Le St Nectaire se doit d'être fermier.


C’est un fromage à pâte molle au lait cru de vache de race Salers. Le micro climat sur la ville de St Nectaire favorise ce terroir qui se mérite. Sa croûte épaisse dégage une odeur de paille et de seigle. Sa pâte est jaune crémeuse et onctueuse. Son affinage s’effectue sur une durée de 5 à 8 semaines et il pèse environ 1.5 kg.


Affiné sur des paillons de seigle, parfois à même la terre, c'est un spectacle de tradition qui vaut le détour.


Le Saint-Nectaire


Qui est-il ?
Fromage au lait de vache , à pâte demi-ferme pressée . Il contient 45% de matière grasse ; sa croûte est fleurie .


Sa forme : disque plat de 21 cm de diamètre sur 5 cm d'épaisseur.
Son poids : 1,6 kg environ . On reconnaît un bon Saint-Nectaire à sa pâte souple et onctueuse qui fléchit légèrement sous la pression du doigt.



D'où vient-il ?
Le Saint-Nectaire se fabrique dans la région des Monts Dore .C'est une région volcanique , au sol riche , aux innombrables ruisseaux et d'une altitude moyenne de 1000 mètres .Là , pousse une flore abondante et variée , parsemée de plantes aromatiques qui donnent au lait , donc au fromage , son inimitable parfum du terroir .Ces divers éléments , rassemblés sur un territoire d'origine très circonscrit , lui donnent ses caractéristiques spécifiques . Sa fabriquation est le fruit d'une longue expérience forgée au cours des siècles et transmise de génération en génération .Au cours de son affinage , qui a lieu le plus souvent dans des caves naturelles creusées dans le tuf volcanique, sa croûte se fleurit délicatement .



Comment se déguste-t-il ?
Le Saint-Nectaire se consomme surtout au couteau . Les connaisseurs apprécient sa pâte fine et son délicat goût de noisette .Il entre , cependant , soit à l'état frais , soit affiné , dans certaines préparations culinaires et notament dans des recettes ancestrales comme la soupe de Noël , ou la brioche au Saint-Nectaire .

Les fromages - Le munster -

Publié à 14:12 par acoeuretacris Tags : fromage munster
Les fromages - Le munster -

Le Munster, Le Munster Géromé.

 


Le fromage est rare en Alsace, il y en a peu ou prou, mais il est d'une rare qualité. Nous ne connaissons pour l'Alsace qu'un seul grand fromage, le Munster. Mais ce fromage est magique et les alsaciens peuvent dire avec fierté, il est à nous. C'est la merveille des merveilles et il a eu la récompense suprême d'avoir son appellation AOC le 21 mai 1969. Comme en plus il est entouré d'une région viticole de rêve il y a de très bons moments à passer avec les produits des cultivateurs ou éleveurs alsaciens.

 

C'est au VII ieme siècle que des moines bénédictins venus d'Italie, s'établirent sur les deux versants des Vosges, dans la vallée de saint-Gérôme,qui s'appelle maintenant la vallée de Munster.Au temps de Charlemagne, aidé par des colons irlandais, ils défrichèrent la région, y créèrent des pâturages, s'occupèrent d' y élever du bétail et d'y faire du fromage.

 

Bien que Munster est donné son nom à catte merveille de fromage, c'est La petite ville de Gérardmer qui devint le pôle de sa commercialisation.

C'est donc au VIIe siècle, les moines du "Monasterium Confluentes", dans la vallée actuelle de Munster, ont inventé le "Munster Kaes" pour conserver le lait et nourrir la population nombreuse qui se pressait autour du monastère.

Depuis cette époque, l'Alsace et la Lorraine allient leurs talents pour développer un même fromage : parce que les troupeaux paissaient sur les chaumes du massif vosgien, versant lorrain, et que la location de ces chaumes, due au Duc de Lorraine, se faisait à Gérardmer (Géromé en dialecte vosgien) sous la forme d'une journée de production de fromage, le "Munster Kaes" s'est aussi appelé "Géromé" dès le XIIIe siècle.
Aujourd'hui, le nom de l'Appellation d'Origine Contrôlée conserve ses racines historiques et rappelle cette tradition.

Son terroir :

l'Alsace et la Lorraine allient leurs talents pour développer un même fromage. Le munster est toujours fabriqué avec du lait de vache du Massif vosgien. Ces vastes pâturages recouverts d'une herbe épaisse, parsemée de plantes aromatiques, lui donnent son goût inimitable.


Sa fabrication : la transformation du lait en fromage dure environ 24 heures et l'affinage varie de 14 jours à plusieurs semaines selon le poids du Munster. Frotté et lavé tous les deux jours, il prendra progressivement sa belle couleur rouge-orangée, sa pâte s'assouplira et deviendra onctueuse.


Une diversité de formats : de forme cylindrique, le Munster a de 13 à 19 cm de diamètre et de 2,4 à 8 cm de hauteur pour un poids minimum de 450 à 1500 g. Le Petit Munster a de 7 à 12 cm de diamètre, de 2 à 6 cm de hauteur et pèse au moins 120 g.


Munster ou Munster Géromé : deux noms pour un même fromage.

A l'origine le Munster n'était que fermier, aujourdh'hui il est malheureusement fabriqué de façon industrielle. Ils sont fabriqués à partir de lait pasteurisé, quel horreur!!! laits qui sont eux même obtenus à partir de laits mélangés... qu'on se le dise... Non nous parlons ici de vrais fromages fermiers qui sont fabriqués l'été dans les hauts de Chaume vosgiens, mais l'hiver c'est à la ferme qu'on le fabrique. On dégustera le Munster de préférence du mois de Novembre au mois de mai.

Les fromages - La fourme d'Ambert

Publié à 13:57 par acoeuretacris Tags : fromage fourme ambert
Les fromages - La fourme d'Ambert

La Fourme d’Ambert, le plus doux des fromages bleus !

 

Observez une Fourme d’Ambert, vous découvrirez une grande dame qui a su traverser les âges. Fromage traditionnel des Monts du Forez en Auvergne, la fourme d’Ambert est aujourd’hui distinguée par une AOC et une AOP qui la protége par delà nos frontières.

Venez découvrir la Fourme d’Ambert :

 

 

La Fourme d’Ambert se présente debout dans son costume léger gris bleuté semblable à la pierre.

Cet habit protecteur se révèle souple au toucher et dégage la douce odeur subtile des sous-bois.

Pouvions-nous à cet instant même nous attendre à ce que la découpe de la Fourme d’Ambert révèle ce cœur si tendre, cette pâte ivoire brillante à la texture souple et onctueuse, long aboutissement de l’alchimie qui s’est déroulée en son sein durant l’affinage, entre le bleu et le blanc ?

Cet équilibre auquel nous aboutissons se libère naturellement en bouche sur des notes parfumées, des arômes délicats, un goût doux tout en rondeur, le plus doux des fromages bleus.

 

Toute la richesse d’un terroir :

 

C’est toute la richesse et la variété de la végétation du terroir de la Fourme d’Ambert : lande à callune, myrtille et genêt pointu, marguerite, lys martagon… ainsi que la microflore naturellement présente dans le lait et le savoir faire des hommes de la filière, qui jouent un rôle très important dans la diversité aromatique de ce noble fromage : la Fourme d’Ambert.

 

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Les jasseries, les origines de la fourme d'Ambert Les « Jasseries » étaient constituées d’un ensemble de « jas », bâtiments où se côtoyaient, animaux, fromagerie et habitation. Ce sont les habitations traditionnelles des monts du Haut Forez, berceau originel de la Fourme d’Ambert.

Exposées à l’abri du vent, les jasseries sont situées sur le pourtour de la montagne, à proximité des lisières forestières et des sources. Elles comprennent le fenil, l’étable et une partie habitable où se fabriquait la fourme.

L’étable et le logis sont séparés par une cloison en bois ; les vaches dorment sur un plancher. Le fenil (ou grenier) occupe le niveau supérieur, sous le toit.

Le troupeau bovin de 4 à 7 vaches, souvent des Ferrandaises, est rentré toutes les nuits. Après la traite du matin, les bouses sont poussées dans l’allée centrale et évacuées par l’eau d’un réservoir aménagé à proximité : la serve. A la sortie de l’étable, un système de canalisation permet de répartir ces excréments sur les parcelles en contrebas.

Les parcelles ainsi enrichies portent le nom de "fumade" ou "fumées". L’herbe qu’elles produisent est fauchée et donne un foin d’excellente qualité. Les jas étaient implantés en rupture de pente pour que l’eau chargée des déjections s’écoule mieux.

Dès l’aube, le bétail est sorti sur les landes. Les parcours des animaux sont fréquemment fauchés, même la bruyère est récoltée pour servir de litière ou de foin.

Celles d’en haut et ceux d’en bas.

La montée à l’estive a pour fonction première de faire pâturer le troupeau. Les près du village, une fois que le bétail est parti en estive, sont fanés pour constituer le stock de fourrage hivernal.

Le souci permanent du paysan est de maintenir cet équilibre entre les besoins du troupeau et les réserves alimentaires. Travaux agricoles et élevage reposent sur la répartition des tâches entre hommes et femmes.

L’exploitation est dirigée par le père qui se charge avec ses fils des travaux de la terre. Les travaux d’élevage et la fabrication de la fourme d’Ambert relèvent du travail des femmes.

Sur la montagne vivent la mère et l’une de ses filles ou belles-filles, ainsi que de plus jeunes enfants qui les secondent. Les hommes montent régulièrement à la montagne pour effectuer quelques travaux agricoles autour du jas et apporter des nouvelles d’en bas.

 

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La fourme d'Ambert a obtenu les trois lettres de noblesse de l'Appellation d'Origine Contrôlée en 1972 (AOC). Elle est aujourd'hui protégée au niveau Européenne par la nouvelle Appellation d'Origine Protégée (AOP).

La fourme d'Ambert n'est donc pas qu'un fromage ! C'est aussi un terroir des techniques de fabrication issues de la tradition proche et récente et enfin des hommes réunis dans une filière qui ont pour objectif d'offrir à tous un fromage AOP de qualité.

Les fromages - L'Edam -

Publié à 11:34 par acoeuretacris Tags : fromage edam
Les fromages - L'Edam -

Il porte le nom d'un port baleinier, sur les rives du grand lac Ijssel, juste au nord d'Amsterdam .

 

La jolie ville d'Edam est réputée pour ses anguilles et son grand marché aux fromages. C'est ici qu'était le grand centre d'exportation de ces gros globes cirés dès le XVIe siècle qui ont fait leur marque sur les comptoirs des fromagers du monde entier. Mais n'essayez-pas d'en trouver de semblables aux Pays-Bas au comptoir de votre fromager dans le pays même car cette enveloppe a étée créée pour le transport. Chaque fromage est trempé ou saupoudré de cire pour lui donner une couche protectrice insdispensable pour affronter ses longs voyages.



On le connaît tout habillé de rouge. Coloré en orange, il est vendu en France sous le nom de Mimolette et est parfumé au cumin. Ciré en vert, c'est un Edam aux herbes. Ciré en noir, c'est un fromage qui a de l'âge et relativement fort en bouche.


Jeune = vin rouge léger et fruité de type Beaujolais, Chinon, Bourgueil ou une bière blonde


Vieux = Côte-du-Rhône, Bordeau, Bourgogne, ou bière forte, rousse ou brune


Produit et Fabrication
lait en partie écrémé
Le lait pasteurisé est brassé en masse consistante qui forme la "caillebotte" qu'on entoure d'une étamine blanche. Cette masse est ensuite disposée dans des moules, pressée et retournée afin que le fromage prenne une forme aplatie, au talon bombé avant dêtre plongé dans un bain de saumure pendant 4 ou 5 jours. On le fait sécher ensuite sur des planches. Il est ensuite enrobé d'une couche de vernis poreux pour éviter les moisissures.


Description
se présente en gros globe ciré pesant de 2 à 6,5 kilos
Baby Edam pèse 1 kilo et se mange jeune
pâte de couleur crème
recouvert de cire rouge, c'est un fromage qui a généralement 6 semaines d'âge avec un goût très doux et une pâte relativement molle
Affiné 4 semaines (jeune) à 12 mois (vieux)
Edam épicé au cumin
Valeur nutritive au 100 g

Calcium: 657 à 865
Calories: 326 à 384
Glucides: 0
Lipides: 24 à 29 g
Matières grasses: 40%
Protéines: 22 à 27 g


Question cuisine
il a l'avantage de conserver sa forme lorsqu'il est fondu au lieu de se répandre; dans ce cas, il est excellent pour tous les plats grillés ou frits comme les bâtonnets de fromage ou les toasts Wilhermine, la version néerlandaise du "croque-monsieur";


il a aussi l'avantage de pouvoir être taillé en tranches, en cubes sans s'effriter
âgé, l'Edam a pris une texture plus dense et devient excellent pour tous les plats au gratin ou râpé sur des pâtes alimentaires.

Les départements et leur histoire - Seine et marne - 77 -

Publié à 11:13 par acoeuretacris Tags : Départements
Les départements et leur histoire - Seine et marne - 77 -
Histoire du département de la Seine-et-Marne
(Région Ile-de-France)
 
 

Pendant la période gauloise, le territoire du département de Seine-et-Marne fut habité par plusieurs peuples : les Vadicasses, dans la partie la plus septentrionale ; les Meldi et les Senones, qui y avaient une de leurs villes les plus importantes, Melodunum (Melun). Peu hostiles à la domination romaine, qui pesait moins lourdement sur eux que sur les peuplades des frontières méridionale et orientale, ces peuples se soulevèrent cependant en l'an 52 et prirent part à l'insurrection générale dés Gaules sous Vercingétorix.

 

Labiénus, avant de combattre dans les marais de la Bièvre, au midi de l'île de Lutèce, les Senones unis aux Parisii et aux Aulerques, s'empara de Melodunum, située dans une petite île de la Seine, malgré la précaution que les habitants avaient prise de couper les ponts. Les Romains, en s'établissant dans ce pays, alors compris dans la quatrième Lyonnaise, y portèrent leur civilisation.

 

Ainsi que Melun, les villes de Meaux (Iatinum) et de Lagny (Latiniacum) prirent une certaine importance ; de nombreuses constructions, dont il reste encore des vestiges, s'y élevèrent. Les. plaines furent mises en culture, les forêts s'éclaircirent, de longues voies sillonnèrent le pays ; la principale était celle qui, venant de Caesaromagus (Beauvais), allait à Agendicum (Sens), en passant par Iatinum (Meaux) ; la race conquérante et les anciens habitants se mêlèrent, et le mélange fut si complet qu'on les appela les Gallo-Romains.

 

Le christianisme pénétra dans cette région vers le milieu du IIIe siècle. Le martyr de Lutèce, saint Denis, prêcha l'Évangile aux Meldi ; saint Saintin, que l'on regarde comme le fondateur de l'évêché de Meaux, le remplaça, et saint Savinien et saint Aspais portèrent la parole Sainte aux habitants de Melun et de Provins. Quand la période de persécution eut cessé et que la foi chrétienne se fut solidement établie dans le pays, l'Église institua ses divisions diocésaines, et, sous cette forme nouvelle, le département dont nous racontons l'histoire se trouva encore divisé.

 

Meaux devint le chef-lieu d'un diocèse, et Melun, avec Château-Landon, Provins et tout l'arrondissement de Fontainebleau, fit partie de celui de Sens. Lagny, Tournan, Brie-Comte-Robert et Mormant furent attachés au diocèse de Paris. Les évêchés de Paris et de Meaux étaient suffragants de l'archevêché de Sens.

 

L'état de la contrée et de ses principales villes était assez prospère quand les grandes invasions survinrent. Ægidius et Syagrius furent, on le sait, les derniers gouverneurs romains de la Gaule ; Syagrius fut vaincu par Clovis à Soissons, en 486, et cette victoire livra au chef des Francs la partie de la Gaule comprise entre le Rhin et la Seine.

 

Conquis par Clovis, les Senones et les Meldi, à la mort du conquérant en 511, entrèrent dans le partage de Childebert, roi de Paris, et, plus tard, en 558, furent réunis par Clotaire Ier au reste de la monarchie franque ; mais leur pays fut souvent ensanglanté par les guerres des fils de Clovis et de Clotaire. En 557, Clotaire, attaqué par son fils Chramm révolté et par son frère Childebert, se jeta sur le territoire de ce dernier et ravagea toute la contrée située entre Seine et Marne.

 

En 577, Gontran et Chilpéric se livrèrent une bataille à Melun et détruisirent dans cette ville l'abbaye Saint-Pierre. A la mort de Frédégonde, en 597, les Austrasiens et les Bourguignons réunis envahissent les États de Clotaire II et ravagent la Neustrie. Vainqueurs à Dormeille (599), ils mettent le Gâtinais à feu et à sang. Chilpéric avait été assassiné à Chelles, par un serviteur de la reine Frédégonde, en 584. Sous le successeur de Dagobert, Clovis II, la reine Mathilde illustra ce lieu par sa piété et sa bienfaisance pendant son séjour dans l'abbaye qu'elle y avait fondée.

 

Les forêts dont le pays était couvert attirèrent souvent les princes mérovingiens, passionnés pour la chasse comme pour la guerre ; en temps de paix, ils avaient des résidences à Chelles, Jouarre, Lagny, La Grande-Paroisse, Faremoutiers, ville qu'a aussi rendue fameuse son monastère. A cette époque commencent a apparaître les dénominations qui ont remplacé les noms gaulois ou latins ; on trouve cités dans des actes des derniers temps mérovingiens la Brie (Brigensis saltus) et le Gâtinais, dont le nom semble venir du vieux mot gastine qui désigne un abatis de bois et d'arbres, et dérive lui-même du latin vastare. La Brie contenait les pagi de Meaux, Provins et Melun.

 

Les victoires des Francs Austrasiens sur les Neustriens et l'avènement de Pépin le Bref firent passer la Brie, le Gâtinais et tout ce qui dépendait de l'empire des Francs sous la domination de la famille d'Héristal. Charlemagne, dans sa grande organisation administrative, donna aux pays de Meaux, de Melun, de Provins et du Gâtinais des comtes particuliers, amovibles, chargés de rendre la justice sous la surveillance des legati et des missi dominici ; sous les faibles successeurs de cet empereur, ces chefs tendirent comme le reste des seigneurs à s'approprier les bénéfices à temps ou à vie qui leur avaient été confiés, et à les rendre héréditaires dans leurs familles.

 

Leurs efforts ne furent pas également heureux, grâce à la proximité do Paris et des rois carlovingiens ; mais si le pays échappa d'abord aux exigences des tyrannies locales, il eut grandement à souffrir des incursions des Normands. Meaux, Melun, Tournan, Lagny furent ravagés par ces pirates qui remontaient la Seine, la Marne et tous les fleuves de l'empire carlovingien, et pillaient les villes et les églises jusqu'au coeur de la Gaule. Pendant le grand siège soutenu à Paris par Eudes, qui devint roi après la déposition de Charles le Gros, Meaux et Melun furent saccagées, en 886.

 

La grande famille des ducs de France étendit son autorité sur les bords de la Seine et de ses affluents dès les premiers temps de la féodalité, tandis que les rois carlovingiens, toujours en guerre avec les grands vassaux et presque toujours battus, ne cessaient de reculer vers le nord-est. Les pays dont nous nous occupons furent compris dans les domaines des ducs de France, a l'époque où les successeurs de Charlemagne se trouvèrent réduits à la ville de Laon. Robert le Fort, Eudes, Robert II, Hugues le Grand et Hugues Capet les possédèrent successivement.

 

Mais on sait que, lorsque ce dernier prince eut échangé sa puissance féodale contre le titre de roi, il aliéna à titre de bénéfices une grande partie de ses possessions et fut obligé, pour consacrer son usurpation, de sacrifier beaucoup de sa puissance réelle à sa puissance nominale. C'est ainsi que se morcelèrent les pays annexés au duché de France. La famille des comtes de Vermandois, qui fut la tige des comtes de Champagne, possédait la Brie, et ses membres prenaient le titre de comtes de Meaux et de Provins. Le Gâtinais eut des comtes particuliers ; il en fut de même du pays de Goësle, dont les comtes prirent plus tard le titre de sires de Dammartin, et du pays de Galvesse, dont la capitale était La Ferté-sous-Jouarre. Seul, le comté de Melun appartenait encore à la royauté au temps du roi Philippe Ier.

 

Lans la période carlovingienne, la contrée s'était couverte de monastères. On sait l'influence de l'Église au Moyen Age ; tandis que, dans la société turbulente et comme en fermentation qui venait de s'établir sur le territoire gaulois, tout était désordre et tyrannie, ce qui restait des lumières et des institutions romaines s'était concentré dans le clergé ; grâce à des donations nombreuses que multiplia l'approche de l'an mille, année marquée d'avance par la superstition populaire comme devant amener la fin du monde, le clergé étendit et consolida sa domination spirituelle et temporelle et sut en user sagement pour apporter quelques remèdes aux maux de la société.

 

Deux conciles furent tenus à Meaux en 841 et 847, dans lesquels on s'occupa du moyen de repousser les Normands. Outre le monastère de Chelles, dont nous avons parlé, s'étaient élevés ceux de Saint-Séverin, de Château-Landon, fondé par Childebert, fils de Clovis, sous la première race ; celui de Saint-Pierre de Melun, les abbayes de Reliais, de Chaumes, de Lagny, de Faremoutiers et de Saint-Faron, à Meaux, et celle de Jouarre. La crypte de cette dernière abbaye subsiste encore ; c'est un des rares monuments de l'époque carlovingienne.

 

Avec Philippe Ier commencèrent les réunions a la couronne qui, à la longue, augmentèrent le domaine royal et l'autorité des rois au point de leur assurer la supériorité dans la lutte avec la féodalité. En 1062, Foulques le Réchin, comte d'Anjou, céda à Philippe le Gâtinais, en échange de quelques secours contre son frère, Geoffroy le Barbu, « et le roi jura bonnement qu'il tiendroit la terre aux us et coutumes que elle avoit esté tenue ; car aultrement ne vouldrent lé homes du pays faire homaige. »

 

En 1116 fut convoquée une assemblée à Melun, par Louis le Gros, dans laquelle fut résolue la guerre contre Hugues du Puiset dont la tyrannie et les brigandages désolaient tout le pays Chartrain. Pris après la destruction, de son château, le seigneur du Puiset fut détenu à Château-Landon. Quelques années après, Louis VI échoua dans une plus vaste entreprise : il eut des démêlés avec Thibaut IV, comte de Champagne et de Brie, et vint assiéger Meaux et Lagny qui faisaient partie des domaines de son ennemi ; mais ces villes résistèrent à la petite armée du roi de France.

 

Son fils Louis VII continua ces guerres avec ses voisins ; il fit détruire, en 1138, la forteresse de Montceaux, près de Meaux, dont un Montmorency, qui en était possesseur, se servait pour se livrer a toutes sortes d'exactions contre les habitants du voisinage. Deux ans après, le même prince prit la forteresse de Montjay, près de Villevaudé, qui appartenait à Hugues de Gournay, et la détruisit, à l'exception d'une tour dont les ruines ont subsisté jusque dans ces derniers temps.

 

Sous l'administration habile des puissants comtes de Champagne, tout ce pays avait vu se développer son activité et son industrie. Thibaut le Grand, qui gouverna cinquante ans, de 1102 à 1152, et son fils Henri Ier le Libéral, qui, avant de devenir comte de Champagne, avait porté le titre particulier de comte de Meaux, avaient fondé dans leur capitale, Troyes, de nombreuses manufactures et des marchés célèbres dans toute l'Europe ; ce fut une source de prospérité pour le pays de Champagne et de Brie, dont les productions se répandaient au loin.

 

Meaux, Coulommiers, Provins, Lagny eurent leurs foires particulières, et celles de Provins ne tardèrent pas à rivaliser avec celles de Troyes. On était alors au plus fort de ce mouvement communal qui agitait le nord de la France et séparait violemment les villes de leurs seigneurs ; les comtes de Champagne, pour prévenir cette émancipation qui eût porté atteinte à leur puissance, accordèrent à la bourgeoisie quelques concessions et privilèges ; Henri octroya, en 1179, à Meaux, une charte d'affranchissement communal confirmée par ses successeurs, et notamment en 1198 et 1222 par Thibaut III et Thibaut IV le Posthume et le Grand.

 

Plus tard, après la réunion à la couronne de la Champagne et de la Brie, les privilèges de cette concession furent confirmés par le roi Louis le Butin. En 1230, Provins obtint le droit de choisir un maire et douze échevins. Coulommiers reçut le même privilège l'année suivante ; seulement le comte se réserva le droit de choisir les électeurs chargés de nommer le maire.

 

Quant à Melun, ville du domaine royal, elle n'eut jamais de charte d'affranchissement ; ses habitants eurent, néanmoins, peu a souffrir de la tyrannie féodale, grâce surtout au séjour fréquent qu'y firent les rois de France ; Louis le Jeune et Philippe-Auguste avaient une résidence au Jard et habitèrent souvent aussi Melun, dont le château vit s'assembler plusieurs parlements royaux sous Philippe-Auguste et Louis VIII, et où saint Louis rendit plusieurs ordonnances ; il y arma chevalier son frère, le duc d'Anjou (1243), y maria sa fille Isabelle à Thibaut VIII, dit le Jeune, comte de Champagne, et roi de Navarre en 1255. En 1236, il s'était rendu maître des villes de Bray-sur-Seine et de Montereau.

 

C'est à cette époque que Fontainebleau commence à devenir un rendez-vous de chasse très fréquenté ; Philippe le Bel y naquit. Le château du Vivier, près de Fontenay, dont on voit encore les ruines remarquables, fut l'un des lieux de plaisance de Charles V, et son successeur y fut relégué lorsqu'il fut tombé en démence.

 

Mais ce pays, favorisé par le séjour des rois de France et par la munificence de ses comtes, les riches seigneurs de Champagne, dont la cour brillante rivalisait avec celle des rois, fut, au temps des guerres albigeoises, ensanglanté par les supplices. Bien qu'éloigné des provinces méridionales, principal foyer de cette hérésie, il lui donna un assez grand nombre de partisans, surtout à Provins.

 

Ces malheureux furent pris et condamnés aux flammes ; on en brûla 83 le 22 mai 1239, sur le mont Aimé, près de Vertus. Leur chef, qui prenait le titre d'archevêque de Moran, donnant à tous l'absolution avant le supplice, s'écria : « Vous serez sauvés par l'absolution que je vous donne ; je serai seul damné parce que je n'ai personne au-dessus de moi pour m'absoudre. »

 

Toute la partie du département de Seine-et-Marne, en dehors du domaine royal, qui avait appartenu aux comtes de Champagne et de Brie, fut réunie à la couronne par le mariage de Philippe le Bel avec Jeanne de Navarre, héritière de ces deux provinces, en 1285. Distraites pendant quelques années en faveur de Jeanne, fille de Louis le Hutin, elles furent de nouveau réunies pour n'être plus séparées, en 1155 et 1156, par l'abandon qu'en fit cette princesse. Dès 1297, les villes de Meaux et de Provins avaient reçu chacune un bailli royal.

 

Jusqu'ici nous avons vu paisiblement s'accroître la prospérité des pays qui formèrent dans la suite le département de Seine-et-Marne ; mais, après les paisibles années du XIIe et du XIIIe siècle, survinrent avec les Valois la terrible guerre de Cent ans et tous les maux qui l'accompagnèrent, la misère, la peste, la jacquerie et les ravages des Bourguignons.

 

Après les batailles désastreuses de Crécy et de Poitiers, pendant la captivité du roi Jean et les agitations produites par la réunion des états généraux de 1358 et les intrigues du roi de Navarre, le peuple des campagnes, ruiné par les impôts, pillé par les seigneurs, se souleva ; à des gens malheureux et justement irrités par les maux toujours renaissants de leur condition se joignirent des brigands et des troupes de soldats habitués au pillage, et ils commencèrent ce grand désordre et cette insurrection des vilains qu'on a appelée la jacquerie.

 

Les campagnes, naguère si fertiles, maintenant désolées de la Brie, furent le centre du mouvement. Un cri de mort fut poussé par tous les manants et vilains contre les nobles et seigneurs. Guillaume Callet, élu chef des Jacques, s'en alla avec une grande troupe, armée de piques et de couteaux, forcer et détruire les châteaux. Après avoir saccagé et brûlé plus de soixante forteresses et bonnes maisons, ils vinrent devant Meaux, où s'étaient réfugiées les duchesses d'Orléans et de Normandie avec plus de trois cents nobles dames et demoiselles.

 

Elles ne devaient pas espérer de merci, car aucun soulèvement populaire n'avait jusqu'alors eu le caractère terrible de celui de la jacquerie ; sur leur passage les Jacques avaient tout renversé, tout tué, jusqu'aux petits enfants, qui n'avaient pas fait encore le mal. Les habitants des villes les accueillirent en beaucoup d'endroits avec faveur, soit par crainte, soit qu'ils vissent en eux des vengeurs destinés à châtier l'orgueil des barons ; ceux de Meaux leur ouvrirent leurs portes et le maire, Jean Soulas, dirigea les insurgés qui cherchaient à s'emparer d'une île formée par la Marne et par le canal du Cornillon, dans laquelle quelques chevaliers et les nobles dames s'étaient retirés.

 

Les chevaliers, en trop petit nombre pour oser combattre en plaine, fortifièrent de leur mieux leur retraite et ils s'apprêtaient a vendre chèrement leur vie. Les femmes et les filles voyaient les deux rives couvertes des bandes de ces forcenés ; elles entendaient leurs outrages et leurs menaces, et elles demandaient a périr de la main de leurs défenseurs, plutôt que d'être exposées à la brutalité de ces hideux ennemis, quand un renfort inattendu délivra les captifs ; Gaston-Phoebus, comte de Foix, l'un des plus brillants chevaliers de la chrétienté, et le captal de Buch, seigneur anglo-gascon, revenant d'une croisade contre les idolâtres de Prusse, avaient appris à Châlons le péril des belles dames enfermées dans l'île de Meaux, et ils étaient accourus suivis d'une troupe de chevaliers.

 

Les vilains qui estaient noirs et petits et très mal armés, dit Froissart, ne purent supporter le choc d'hommes robustes et couverts de fortes armures ; un grand nombre fut massacré, beaucoup se noyèrent en voulant fuir, et la ville, en punition du secours. qu'elle leur avait donné, fut incendiée par les seigneurs ; elle brûla pendant quinze jours ; le maire Jean Soulas, pris dans le combat, fut pendu (9 juin 1358).

 

La même année, Charles le Mauvais s'empara de Nemours, Montereau, Lagny ; Melun lui fut livré par sa soeur, veuve de Philippe de Valois ; le régent Charles V essaya inutilement, à plusieurs reprises, de prendre la place ; ce ne fut qu'en 1364 qu'elle se rendit à Du Guesclin, qui commençait alors à s'illustrer.

 

Charles VI, pendant l'insurrection des maillotins, chercha successivement un refuge à Meaux et à Melun (1381). Cette dernière ville servit souvent de résidence à ce malheureux roi. Il en donna la seigneurie à sa femme Isabeau de Bavière qui s'y retirait avec le duc d'Orléans toutes les fois que les Bourguignons avaient l'avantage. En 1407, elle s'y réfugia après l'assassinat du duc d'Orléans ; on sait qu'en représailles de ce meurtre Jean sans Peur fut assassiné sur le pont de Montereau le 10 septembre 1419.

 

Cet événement jeta la France dans les plus grands malheurs ; les Bourguignons s'allièrent aux Anglais et firent déshériter le dauphin par son père Charles VI au traité de Troyes (1420), puis ils s'emparèrent successivement des dernières villes qui tenaient pour les Armagnacs : Montereau, Moret, Nemours, Dammartin tombèrent en leur pouvoir ; Melun fut investi et fut réduit par la famine après une courageuse résistance du sire de Barbazan. Meaux, la dernière ville de cette partie du royaume qui fût restée fidèle au dauphin, tomba l'année suivante en leur pouvoir (1421).

 

Pendant dix années la Brie et le Gâtinais furent ravagés par les armées ennemies, et cinquante ans après on disait que « de tout le peuple qui soloit estre n'en est pas demoré ung au pais pour montrer ne dire au peuple qui y est nouvellement venu et aux seigneurs aussi les limites et séparations de leurs terres. »

 

Ce ne fut qu'après l'heureuse délivrance d'Orléans par Jeanne d'Arc, que Provins, Moret, Bray, Dammartin, Lagny, Coulommiers, Melun rentrèrent successivement sous la domination du roi de France. Le territoire du département fut le théâtre d'un grand nombre d'engagements entre les Anglais et l'armée royale. Provins, Melun, Château-Landon retombèrent momentanément au pouvoir du duc de Bedford, général des forces anglaises ; Lagny résista à tous les efforts. Enfin les étrangers furent chassés de toutes ces places ; Meaux fut reprise la dernière par le comte de Richemont.

 

La guerre de la Praguerie, dans laquelle Brie-Comte-Robert fut prise par une bande d'écorcheurs, et la ligue du Bien public sous Louis XI (1465) agitèrent seules encore le pays dans le courant de ce siècle.

 

Pendant les guerres de religion, la Réforme en France prit naissance à Meaux ; dès 1523, un cardeur de laine, Jean Leclerc, y prêcha le luthéranisme. Des exécutions sanglantes eurent lieu dans cette ville en 1546. Sous Henri II, les conférences du parti se tinrent à La Ferté-sous-Jouarre, chez le prince de Condé (1559). Après le massacre de Vassy et l'édit de 1562, qui autorisa l'exercice du culte protestant, des prêches s'ouvrirent à Meaux et dans les environs, et un synode provincial se tint à La Ferté-sous-Jouarre (1563).

 

Au renouvellement des hostilités entre les deux partis, Bray et Montereau furent pris par Coligny, et Lagny, Lizy, Claye, La Ferté-sous-Jouarre fournirent leurs contingents a son armée. Charles IX faillit être pris a Montceaux par les réformés. La Saint-Barthélemy (1572) amena des représailles de la part des catholiques ; le lieutenant général du bailliage, Roland Cosset, livra pendant plusieurs jours les villes protestantes au massacre.

 

La Ligue raviva la guerre civile, qui ne finit dans le pays qu'en 1593, quand Meaux eut ouvert ses portes à Henri IV. La belle Gabrielle d'Estrées demeura à Montceaux. Henri IV séjourna souvent à Fontainebleau, qui lui dut de grands embellissements ; il commença les canaux de Briare et du Loing, achevés sous Louis XIII.

 

Pendant la minorité de Louis XIV et les troubles de la Fronde, Condé s'empara de Lagny (1649), et l'armée du duc de Lorraine, qui venait au secours des révoltés, ravagea la Brie et les bords de la Marne ; Crouy, Cerfroy, le prieuré de Grandchamp, Meaux, Coulommiers, l'abbaye de Jouy furent pillés par les Lorrains. Le règne de Louis XIV avait rendu quelque calme à la contrée, quand la révocation de l'édit de Nantes vint jeter le trouble parmi les nombreux protestants du diocèse de Meaux (1685) ; plus de 1 200 familles furent forcées d'émigrer.

 

A cette époque, le pays dépendait de la généralité de Paris pour l'administration financière et la perception des impôts. II y avait sept chefs-lieux d'élection : Meaux, Coulommiers, Provins, Rozoy, Melun, Montereau et Nemours. Meaux avait un bailliage présidial ressortissant au parlement de Paris.

 

Pendant la révolution de 1789, le département de Seine-et-Marne, à l'exception de Meaux qui eut ses septembriseurs, sut échapper aux excès révolutionnaires. A la fin de l'Empire, il fut le théâtre de plusieurs combats livrés par Napoléon Ier contre les armées coalisées. « Il est beau de le voir dans ce moment, dit Mignet, non plus oppresseur, non plus conquérant, défendre pied à pied, par de nouvelles victoires, le sol de la patrie en même temps que son empire et sa renommée. »

 

« Attaqué de tous côtés par des forces supérieures, ajoutent deux autres historiens de la Révolution, il était envahi partout où il n'était pas, partout où il n'était plus. C'est ainsi que, pendant qu'il battait Blücher sur la Marne, Schwartzenberg avait forcé le passage de la Seine à Nogent, à Bray, à Montereau et s'avançait sur Paris. Alors Napoléon quitte la poursuite de Blücher pour courir sur les Autrichiens. Secondé par le patriotisme de la population, il les bat à Mormant, à Nangis, à Donnemarie et les chasse devant lui.

 

« Schwartzenberg se retire, laissant tous les chemins couverts de ses morts et de ses blessés. Cependant, les Wurtembergeois veulent défendre Montereau : Napoléon accourt, il enlève les hauteurs qui dominent le confluent de la Seine et de l'Yonne, y fait établir des batteries, pointe lui-même les canons et commande le feu. Il voit tomber à ses côtés, sans s'émouvoir, les boulets ennemis. Ses soldats murmurent de le voir s'exposer ainsi ; ils insistent même pour qu'il se retire : Allez, mes amis, leur répond-il, le boulet qui doit me tuer n'est pas encore fondu. Alors, il lance Gérard sur le faubourg le plus rapproché, et Pajol, avec sa cavalerie, sur les ponts. Un plein succès couronne ces deux mouvements ; l'ennemi est refoulé dans la ville et y est écrasé ; il repasse bientôt la Seine, après avoir perdu 6 000 hommes. »

 

C'est encore le département de Seine-et-Marne qui fut témoin de l'abdication de l'empereur, qui eut lieu à Fontainebleau le 4 avril 1814, et qui fut suivie, le 20 du même mois, de la fameuse scène des adieux dans la cour du Cheval-Blanc. A son retour de l'île d'Elbe, Napoléon revit Fontainebleau, mais pour la dernière fois !

 

Si le département eut beaucoup à souffrir de l'invasion de 1815, il ne fut pas épargné non plus par celle de 1870. Dès le 12 septembre, les Prussiens étaient à Provins, et le 13, malgré les efforts des francs-tireurs, ils investissaient Melun. Le département de Seine-et-Marne fut, après ceux de la Seine et de Seine-et-Oise, le plus éprouvé sous le rapport des réquisitions et des dommages. Il eut à payer 50 904 041 francs 14 centimes, dont 932 771 francs 28 centimes représentent les contributions de guerre et amendes payées, 12 millions 658 452 francs 82 centimes pour les dépenses de logement et de nourriture des troupes ennemies et 31 106 207 francs 81 centimes, montant des dommages résultant de vols, d'incendies et de faits de guerre.