Parcs, réserves...Terre-Neuve - Parc du Gros-Morne

Publié à 15:58 par acoeuretacris Tags : parcs réserves
Parcs, réserves...Terre-Neuve - Parc du Gros-Morne
On pense que l’île de Terre-Neuve a été le premier point atteint par les Vikings dans le Nouveau Monde. Depuis 1973, le Parc National du Gros-Morne est un espace protégé. Situés sur la côte occidentale de Terre-Neuve, les 180 000 hectares du parc offrent l’un des paysages les plus extraordinaires du Canada.
Histoire de Terre-Neuve et dérive des continents
Les archéologues ont réussi à faire la preuve d’une présence viking dans l’Est canadien au XIe siècle. Jusqu’à maintenant, l’Anse aux Meadows est le seul site authentifié d’un établissement nordique en Amérique du Nord. Les fouilles archéologiques ont révélé que le site servait de base pour l’exploration de régions plus lointaines.
L’Anse aux Meadows. By Jon W
Il y a 600 millions d’années, l’Europe et l’Amérique du Nord, jusqu’alors soudées, ont commencé à se séparer. Des mouvements tectoniques très importants ont créé de profondes fissures.
Côte escarpée de Terre-Neuve. By Zanna Lyon
Au fil des ères géologiques, le fossé s’est élargi pour former une mer. Parallèlement, la dérive des continents faisait émerger la chaîne des Appalaches sur le continent américain.
Vue aérienne d'une partie de Terre-Neuve. By Rosino
Les bouleversements géologiques se lisent parfaitement dans le parc national du Gros-Morne. Cette réserve naturelle suit les Long Range Mountains, une chaîne montagneuse dont la stratification nous offre un très beau catalogue de l’évolution.
Ses roches renferment des fossiles datés du précambrien, du cambrien et du paléozoïque.
Le parc du Gros-Morne
Ce site naturel donne sur le détroit de Belle-Isle qui sépare Terre-Neuve du Labrador et également sur le golfe du Saint-Laurent.
Les Longs Range Mountains sont parsemées de lacs, de cascades, de vallées escarpées. En allant vers la mer, on rencontre des falaises, des fjords et de vastes zones sablonneuses caractérisées par la présence de marais d’eau saumâtre et de dunes qui peuvent atteindre 30 m de haut.
By Jon W
La raréfaction de la faune est due à la chasse pratiquée depuis des siècles par les communautés indiennes de la côte et par les Inuits, ainsi qu’à l’exploitation des ressources ou de la salaison de la morue.
Depuis la création du parc, les habitants ont du abandonner leurs villages pour s’installer à Rocky Harbour, transformé en centre d’accueil pour les touristes.
By Jurek d
C’est à cet endroit qu’en 1497, Jean Cabot, premier européen, accosta à Terre-Neuve. C’est sans doute à lui que l’on doit l’expression « peau-rouge ».
En effet, les autochtones qui vinrent à sa rencontre avaient le visage enduit d’un onguent rituel à base de graisse et de sang de phoque.
La faune du parc du Gros-Morne
La faune terrestre est beaucoup plus limitée que sur le continent. Cependant, on y rencontre des espèces très intéressantes ou rares comme le lynx.
By Andreas Solberg
Dans les vallées, on peut croiser le caribou mais également le bœuf musqué. Cet imposant animal, répandu de l’Alaska à la Sibérie, doit son nom à la forte odeur de musc que dégage son épaisse toison.
ByMharrsch
Dans les montagnes, quelques ours bruns pêchent le saumon dans les torrents.
Au large de cette partie de Terre-Neuve, on peut observer la baleine à bosse et ses plongeons spectaculaires.
By Laura Travels
On peut également admirer le globicéphale noir qui remonte à la surface et éjecte son souffle à
Ce dernier, plutôt curieux, n’hésite pas à venir examiner les bateaux. C’est une chance car d’habitude, il est plutôt difficile à observer.
Très rapide, il peut atteindre 30 km/h. Gracieux et profilé, il est malheureusement chassé en masse par la Norvège et le Japon.
By Ahisgett
Par contre, l’avifaune est très importante. Elle compte au moins 235 espèces, arctiques, boréales et pélagiques.
Une espèce particulièrement plaisante à observer est le macareux moine. Il passe l’hiver en haute mer mais revient sur les côtes au printemps pour la saison des amours. Malgré son habit noir et blanc, cet oiseau fait plus penser à un clown qu’à un moine.
By Albino Flea
Emblème des Etats-Unis depuis 1798, Le Pygargue à tête blanche ou « Bald Eagle » nidifie dans le parc.
By Chuqui
On peut l’admirer alors qu’il chasse en vol au-dessus de l’eau prêt à saisir dans ses serres épineuses ses proies.

Les gemmes et métaux précieux - Le grenat mandarin

Publié à 15:42 par acoeuretacris Tags : gemme
Les gemmes et métaux précieux - Le grenat mandarin

LE GRENAT MANDARIN

Reportez-vous, par la pensée, à l’époque où la globe terrestre n’avait pas encore l’aspect que vous lui connaissez. Des masses énormes de matières diverses dérivaient, se choquaient, fusionnaient, se déplaçaient. Des températures fabuleuses, associées à des pressions gigantesques, permettaient des amalgames impossibles à concevoir de nos jours mais dont nous constatons les résultats.
Certains de ces bouleversements géants ont donné naissance à des cristaux. Les uns furent colorés, d’autres non.
C’est à ces cristaux colorés, précieux à cause de leur rareté, que fut attribué le nom de « pierres précieuses de couleur ».

.Tels des astres, brillant dans le ciel du couchant, les grenats mandarins firent leur apparition, il y a une dizaine d’années, sur le marché des pierres. Qu’il s’agisse des connaisseurs ou de simples enthousiastes, tous furent d’accord : les couleurs splendides et l’excellent brillant.de ces merveilles rouge-orange sont absolument sans pareils. De quel genre de pierres s’agit-il et d’où viennent-elles ?

Fermez les yeux un instant et faites ce rêve : vous êtes en Afrique. Le ciel du soir est « rouge orange », au Nord-Ouest de la Namibie, sur des montagnes paisibles, au bord d’une rivière isolée.
Le gisement le plus proche est à environ 9 heures d’automobile.
La température ambiante est, ici, extrêmement élevé : de 40 à 50 degrés, en règle générale, alors que les températures hivernales tombent à zéro ou presque.
Eloigné de toute sorte de civilisation, le fleuve Kuene suit ici son cours, depuis des temps immémoriaux, au long de la frontière qui, à travers les montagnes, sépare la Namibie de l’Angola.
Cet endroit isolé et lointain, l’un des rares que la civilisation moderne n’ait pas encore atteint, est précisément celui où, en 1991, furent trouvés les premiers « grenats mandarins ». Incrustés dans du mica ou dans des feuilles de mica, à l’endroit exact où ils prirent naissance il y a des millions d’années, on trouva de petits cristaux, d’une couleur et d’une transparence exceptionnelles, qui retinrent aussitôt l’attention des experts.
Des tests gemmologiques montrèrent que les premières suppositions théoriques qui avaient été faites, étaient justifiées : les pierres, d’un rouge orangé, étaient des variantes de la spessartite, membre de la grande famille des grenats. Jusque là, on n’avait trouvé des spessartites qu’au Sri Lanka, en Nord-Birmanie, à Madagscar, au Brésil, en Australie, au Kenya et en Tanzanie mais il s’agissait de pierres isolées, destinées à des collectionneurs. On ne les avait pas utilisées en joaillerie. La raison en était simple: l’offre était vraiment rare, de pierres ayant une qualité et une couleur convenables.
Mais, les cristaux spectaculaires de Namibie étaient d’une couleur orange soutenue et délicate. Certains d’entre eux avaient même un reflet profond de rouge-orange, aux derniers rayons de lumière, alors que le soleil avait déjà disparu à l’horizon. Ils étaient plus beaux et plus brillants que quoi que ce fût qui eûtt été proposé antérieurement.
Il n’y a pour ainsi dire pas d’inclusion qui vienne troubler l’aspect brillant de ce « grenat impérial ».

Les bruts vinrent très vite sur le marché restreint, constitué de quelques rares lapidaires. La plupart des pierres furent facettées car, c’est ainsi que ressortent le mieux, la couleur et le brillant. Malheureusement, les mines de la rivière Kunene ne furent pas longtemps en exploitation.
Au début, les pierres se trouvaient en surface ; il suffisait, en quelque sorte, de les ramasser.
Mais, par la suite, les excavations se firent de plus en plus profondes. Le rendement se fit de moins en moins intéressant, cependant que les coûts d’exploitation augmentaient sans cesse. Les exploitants de la mine abandonnèrent la production. Il aurait été bien trop onéreux et trop compliqué de poursuivre la prospection, dans cette région éloignée de la brousse namibienne.
Les négociants et les amateurs de gemmes, regrettèrent beaucoup que cette pierre, qui était parvenue à susciter un groupe de fans enthousiastes, ne devienne accessible que sporadiquement, à partir des petits stocks qu’avaient constitués quelques rares lapidaires.

 

UNE VERITABLE ETOILE FILANTE

Cette superbe gemme était parvenue, en un espace de temps vraiment réduit, à prendre un essor d’étoile filante, au sein de la joaillerie internationale. Il y avait eu, parmi les gemmologistes et les négociants en pierres, quelques désaccords mineurs au sujet de son appellation. Les uns nommaient cette beauté orange ou rouge-orange, « Spessartite Kunene », d’après son lieu d’origine, les autres parlaient de «Hollandine ». .Mais c’est la dénomination évocatrice de « Grenat Mandarin » qui se répandit rapidement. C’est ainsi qu’elle apparut avec succès sur le marché international et c’est ainsi que ce nom, très adéquat, lui est resté jusqu’à ce jour, encore que le gisement de la rivière Kunene ne soit pas resté unique.

 

Vers avril 1994, des pierres rouge-orange réapparurent sur le marché.
Elles venaient, cette fois, du Nigeria. Elles étaient remarquablement semblables aux précédentes. Certains experts pointilleux trouvèrent quelques différences minimes.
Le gisement est situé à l’extrême sud-ouest du Nigeria, proche de l’état voisin du Bénin. Il se situe en pleine brousse, dans l’ancien lit d’une rivière. Pendant la saison des pluies il faut utiliser des pompes, pour enlever l’eau qui inonderait les mines.
Thomas Lind, un spécialiste de grenats à Idar-Oberstein en Allemagne, fut enthousiasmé par la séduction de cette nouvelle pierre. « Voici que, sur le marché, parviennent, du Nigeria, des grenats mandarins. Ce sont de superbes cristaux, d’un rouge-orange. Ils nous donnent couramment des pierres de plus d’un carat. Nous sommes ravis qu’ils viennent maintenant stabiliser l’offre de ces pierres qui étaient jadis si rares ».
Maintenant, les grenats mandarins sont à nouveau disponibles sur le marché, en quantités convenables, encore que les qualités supérieures demeurent rares.

L’ORANGE EST SYMBOLE DE JOIE ET D’INDIVIDUALITE

Quelle est la singularité du grenat mandarin ?
Bien sûr et en premier lieu, sa couleur : cet orangé vif, parfois accompagné d’une légère tendance au brun léger, ainsi que toutes les nuances, depuis la pêche mûre, jusqu’au rouge-orange soutenu.
Ce sont là des couleurs annonciatrices d’énergie, de joie de vivre, d’individualité et d’esprit d’aventure.
Qui porte de l’orange, est dénué de complexes. Cette couleur est indicative de confiance en soi. C’est, sans doute aucun, la couleur des extravertis.
Mais l’orange a bien d’autres significations. Par exemple, la couleur orange joue, dans les arts de l’Asie, un rôle beaucoup plus important que dans les arts européens.
Les divinités de l’Asie portent souvent des robes orange ; le ciel lui-même, peut être peint en orange. Le jaune et le rouge, constitutifs de l’orange, ne sont pas considérés, en Asie, comme couleurs opposées mais, bien plutôt, comme complémentaires l’une de l’autre.
L’orange est également la couleur du vêtement des moines bouddhistes, qui sont faits d’une seule pièce d’étoffe. Dans ce cas, l’orange est évocateur des changements auxquels toute vie est soumise. Chaque existence est considérée comme le processus permanent de réciprocité entre le Yang, principe mâle actif et le Ying, femelle et passif.
Ces deux éléments ne sont pas en opposition mais ils fluctuent de façon permanente et ils exercent l’un sur l’autre une influence constante. La vie implique le changement et l’orange symbolise ces variations permanentes, mieux que toute autre couleur.

 

A côté de sa magnifique coloration, le grenat mandarin présente d’autres avantages supplémentaires, qui en font une pierre absolument unique. D’une part sa dureté est bonne. D’autre part, c’est une pierre sans complication, un compagnon idéal, pour quelque situation ou quelque événement que ce soi. Il a, enfin, un indice de réfraction remarquablement élevé qui lui donne un brillant merveilleux. Un grenat mandarin se trouve-t-il dans des conditions de lumière défavorables ? S’il est pur et bien taillé, il étincellera quand même magnifiquement.
Il faut aussi prendre en compte le fait que nul ne puisse prédire pour combien de temps encore on pourra s’en procurer : les quantités disponibles pourront-elles approvisionner le marché international ?
Découvrira-t-on de nouveaux gisements ? Nul ne peut répondre à ces questions !
Profitons donc de sa couleur, de sa brillance, de sa dureté et de sa rareté qui font de cette pierre, à l’entretien facile, une gemme véritablement à part.
En la voyant, les gens à forte personnalité et pourvus d’un sens aigu de ce que sont le style, la grande classe, se diront : « voici, voici vraiment la pierre qu’il me faut ! ».

Les gemmes et métaux précieux - Le grenat demantoide

Publié à 15:36 par acoeuretacris Tags : gemme
Les gemmes et métaux précieux - Le grenat demantoide

LE GRENAT DEMANTOÏDE

Reportez-vous, par la pensée, à l’époque où la globe terrestre n’avait pas encore l’aspect que vous lui connaissez. Des masses énormes de matières diverses dérivaient, se choquaient, fusionnaient, se déplaçaient. Des températures fabuleuses, associées à des pressions gigantesques, permettaient des amalgames impossibles à concevoir de nos jours mais dont nous constatons les résultats.
Certains de ces bouleversements géants ont donné naissance à des cristaux. Les uns furent colorés, d’autres non.
C’est à ces cristaux colorés, précieux à cause de leur rareté, que fut attribué le nom de « pierres précieuses de couleur ».

Le grenat démantoïde est, en fait, l’une des plus brillantes pierres gemmes qui soient.
Seuls pourtant, de manière générale, les collectionneurs, et certains amateurs de gemmes, en connaissent l’existence.
Il s’agit en fait, d’un grenat vert ou, pour mieux dire, de la vedette parmi les grenats verts.
Il y a une raison pour le nom qu’il porte : il vient du néerlandais et signifie quelque chose comme « comparable au diamant ». Cela a trait à la caractéristique frappante de cette pierre : son brillant unique et sa luminosité.
Certains négociants en pierres ont prétendu que le démantoïde brillait et semblait rutiler, même dans l’ombre.

Le demantoïde est un membre de la vaste famille des grenats. Mais il est plus que cela.
Il est le plus onéreux de toute cette gamme et l’une des plus appréciées des pierres gemmes.
Il est, de ce fait, l’une des pierres les plus chères et les plus convoitées, à la fois pour sa rareté et sa brillance incroyable.
Ces phénomènes comportent une explication plausible. Le démantoïde a un indice de réfraction relativement élevé : 1,888. Toutefois, son pouvoir de dispersion est, lui aussi, très remarquable. Il s’agit de sa capacité à réfléchir la lumière, pénétrant au travers des facettes, et de la décomposer en toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. En ce domaine, le demantoïde est un champion, supérieur au diamant lui-même.

Le spectre de couleurs du démantoïde comporte diverses nuances, qui vont, du vert légèrement teinté de jaune, au vert légèrement brunâtre, avec un éclat doré. L’une des couleurs les plus appréciées est le vert émeraude soutenu. Il est d’une extrême rareté.
Ce n’est pas seulement une pierre de grande beauté et de grande rareté mais aussi une pierre de petite dimension. Les spécimens d’une certaine grandeur sont très difficiles à trouver. Il n’y a que quelques pierres qui, après taille, atteignent deux carats. Ils pèsent, pour la plupart, un carat environ.
Si vous êtes en présence d’une pièce de joaillerie qui comporte un démantoïde, vous ne pourrez vraisemblablement espérer qu’une pierre de dimension modeste.

 

LA PIERRE FAVORITE DU MAITRE-JOAILLIER DE RUSSIE

Le monde passionnant des gemmes, est riche en histoires de pierres superbes, attirantes, qui firent une apparition fulgurante et disparurent, telles des étoiles filantes, après une courte période de vogue.
.Quand le démantoïde fut mis à jour, dans les montagnes de l’Oural, en Russie, en 1888, il devint rapidement une pierre très fortement désirée. Il était étincelant comme un astre.
Il brillait de tous ses feux jusque dans les bureaux où les dessinateurs de bijoux le mettaient en valeur, à Paris, à New York et à Saint-Pétersbourg.
En Russie, Carl Fabergé, le joaillier vedette, en était passionné, à cause de sa brillance particulière. Aussi aimait-il à l’utiliser sur ses objets précieux. Cependant, après les jours douloureux de la guerre de 14-18, la pierre vedette ne brilla plus que d’un éclat atténué.

Ce n’est que de temps en temps, qu’elle apparut sur le marché et, quand cela se produisait, c’était, habituellement, en tant que pierre, sertie sur une pièce de joaillerie plutôt ancienne ou en provenance d’un reliquat, en relation avec les évènements historiques de l’Oural..
On trouva également des démantoïdes en d’autres lieux, au Congo par exemple ou, en 1975, en Corée. Mais leur qualité n’était pas suffisante pour qu’ils soient utilisés en joaillerie. Ils n’intéressèrent que les collectionneurs.


Les choses changèrent brusquement lorsqu’on découvrit, au milieu des années 90, en Namibie, un nouveau filon, qui produisit des démantoïdes en qualité et en quantité intéressantes.

 

La façon dont ce filon fut mis au jour semble relever du roman d’aventures.
Le cadre en est la partie Sud du Damara, près de la montagne du Spitzkoppe, également appelée le Matterhorn africain.
Rien ne bouge, sous son soleil de plomb. A l’horizon lointain, la ligne des « montagnes noires » semble flotter, dans une brume bleuâtre. Le pays est dur et aride.
Pourtant, de toute éternité, il a recélé un trésor inconnu de pierres gemmes.
Il y a des millions d’années que le magma liquide exerce ici sa pression à partir du centre de la terre et qu’il s’est pétrifié, un peu au-dessous de ce qui est à présent la surface du sol. Le vent et les autres éléments naturels ont, au fur et à mesure que le temps passait, érodé ses couches superficielles jusqu’à ne laisser que la montagne caractéristique, de granit.

Ainsi demeurèrent seuls le pic du Spitzkoppe et, bien entendu, les pierres précieuses.
Personne pourtant, n’avait, jusqu’en décembre 1996, la moindre idée de leur existence.


Un chevrier itinérant se trouva, un jour, devant des structures cristallines qui éveillèrent son intérêt.
Il les montra à la ronde, dans les villages voisins et des spécialistes s’y intéressèrent.


Ils comprirent bientôt quelles pierres de valeur avaient été découvertes. Entre temps, le gouvernement namibien avait accordé des licences d’exploitation minière, concernant ces pierres précieuses.
Maintenant elles sont soigneusement récoltées, à la main, parmi les rochers environnants. Grâce à ce procédé, aussi peu que possible de ce matériau de valeur sera perdu.

 

POURQUOI UNE QUEUE DE CHEVAL INFLUE-T-ELLE SUR LA VALEUR DES DEMANTOIDES ?

Les démantoîdes vont d’un vert tendre et vif à un vert bleuâtre soutenu.
Leur excellente brillance est tout à fait frappante. Leur dureté de 7 sur l’échelle de Mohs ( barème de dureté qui accorde 10 au diamant, la plus dure des substances connues ) les rend particulièrement aptes à leur utilisation en joaillerie. Il leur manque pourtant une caractéristique qui, à ce jour, leur a été spécifique et qui permet leur identification infaillible, au premier coup d’œil, à l’examen au microscope : ce sont les inclusions nommées « queue de cheval ». Des inclusions en touffe, de bissolite de couleur jaune d’or, apparaissent, presque sans exception, dans tous les démantoïdes. Elles sont pourtant absentes dans les pierres de Namibie, qui sont pratiquement dénuées d’inclusion, ce qui, malheureusement, ne constitue pas un élément favorable.
En fin de compte, ces inclusions ne sont pas seulement typiques du démantoïde mais encore elles sont susceptibles d’en augmenter la valeur si elles sont prononcées.
Voilà qui peut paraître surprenant puisque, d’habitude, les inclusions ne sont pas du tout recherchées car elles diminuent la transparence de la pierre. Mais, les inclusions « queue de cheval » sont, en la matière, une affaire bien différente. Une belle inclusion, bien formée, va augmenter, de façon considérable, la valeur d’un démantoïde. Bien des collectionneurs sont disposés à payer un supplément de prix pour des pierres présentant des caractéristiques de cet ordre.

Ainsi, si l’on vous offre un grenat démantoïde, n’oubliez pas d’y jeter un coup d’œil au microscope. Si la pierre est d’origine russe, vous pourrez y voir quelques inclusions fibreuses et des espèces de mèches, qui rappellent une queue de cheval.
Si tel est le cas vous aurez une preuve tangible quant à l’origine de la pierre.

En même temps, cette espèce « d’empreinte digitale naturelle » vous prouve que vous tenez en main l’une des pierres les plus rares et les plus chères au monde.
Toutefois, une telle rareté pourrait aussi se traduire dans le prix car les démantoïdes d’origine russe sont estimés considérablement plus cher, que leurs cousins de Namibie. Et pourtant, leur couleur verte et leur brillance sont tout à fait équivalentes.

 

 

Les gemmes et métaux précieux - La citrine

Publié à 15:33 par acoeuretacris Tags : gemme
Les gemmes et métaux précieux - La citrine

LA CITRINE : UN JAUNE VELOUTE

Reportez-vous, par la pensée, à l’époque où la globe terrestre n’avait pas encore l’aspect que vous lui connaissez. Des masses énormes de matières diverses dérivaient, se choquaient, fusionnaient, se déplaçaient. Des températures fabuleuses, associées à des pressions gigantesques, permettaient des amalgames impossibles à concevoir de nos jours mais dont nous constatons les résultats.
Certains de ces bouleversements géants ont donné naissance à des cristaux. Les uns furent colorés, d’autres non.
C’est à ces cristaux colorés, précieux à cause de leur rareté, que fut attribué le nom de « pierres précieuses de couleur ».

La citrine est l’une des gemmes les plus abordables, grâce à la disponibilité et à la durabilité. de ce quartz doré.
Son nom vient du français « citron » car bien des citrines ont la couleur d’un citron juteux.

L’appellation « citrine » couvre les quartz, ayant une couleur allant du jaune au doré, à l’orange et au brun. D’une teinte solaire et d’un prix raisonnable, la citrine est susceptible d’orner presque tous les styles de joaillerie. Elle s’assortit particulièrement bien à l’éclat jaune de l’or poli.

Dans les temps anciens, on portait la citrine pour se protéger du venin de serpent et des maléfices.

La teinte plutôt foncée, orangée, de la citrine, souvent appelée « citrine Madère » par analogie avec la couleur de ce vin, a été, il y a un certain temps, prisée comme la couleur de préférence.
De nos jours, la plupart des gens préfèrent les couleurs citron qui s’assortissent mieux aux teintes pastel. La citrine est généralement moins chère que l’améthyste. On la trouve en une grande variété de tailles et de formes standard, y compris de très grandes dimensions.

La plus grande partie des citrines vient du Brésil, en particulier de l’Etat de Rio Grande do Sul et spécialement de la mine de Sierra qui en produit environ 300 kilos pas mois.
La mine d’Iraa en produit 100 kilos supplémentaires.

Vous entendrez souvent parler de la citrine comme d’un « quartz topaze ». Ceci est tout à fait incorrect. L’appellation « topaze » était utilisée, dans le passé, par référence à la couleur.
Il est vrai que la couleur de la citrine est souvent proche de celle de la topaze. Mais la topaze est un minéral spécifique et cette dénomination doit, absolument, lui être réservée. Il est essentiel de ne pas créer de confusion entre la topaz et la citrine qui est un quartz.
Toutefois, la citrine est une pierre de remplacement de la topaze pour les natifs de novembre.

Bien des citrines qu’on offre sur le marché ont été, à leur début, des améthystes que l’on a chauffées, pour que leur couleur violette originale tourne au jaune. C’est pourquoi les pièces de joaillerie ornées soit d’améthystes soit de citrines, ne devraient pas être exposées de façon prolongée à une forte lumière ou à une forte chaleur.
En prenant ces précautions, une pièce de joaillerie, ornée d’une citrine, va durer plusieurs générations.

Les gemmes et métaux précieux - La topaze

Publié à 15:21 par acoeuretacris Tags : gemme
Les gemmes et métaux précieux - La topaze

LA TOPAZE : PIERRE DU SOLEIL COUCHANT


Reportez-vous, par la pensée, à l’époque où la globe terrestre n’avait pas encore l’aspect que vous lui connaissez. Des masses énormes de matières diverses dérivaient, se choquaient, fusionnaient, se déplaçaient. Des températures fabuleuses, associées à des pressions gigantesques, permettaient des amalgames impossibles à concevoir de nos jours mais dont nous constatons les résultats.

 

Certains de ces bouleversements géants ont donné naissance à des cristaux. Les uns furent colorés, d’autres non.
C’est à ces cristaux colorés, précieux à cause de leur rareté, que fut attribué le nom de « pierres précieuses de couleur ».


Les anciens Egyptiens disaient que la topaze était colorée du reflet doré de Ra, le puissant dieu du soleil. Voilà qui faisait d’elle un puissant talisman, protégeant le fidèle, le croyant, du mal.
Les Romains associèrent la topaze à Jupiter, dieu solaire lui-même.
La topaze possède parfois la couleur d’ambre doré du très bon cognac mais aussi, le rosé de la pêche et tous les magnifiques intermédiaires, allant du marron à l’orange. Quelques topazes, rares et même exceptionnelles, vont du rose pâle au rouge cerise.
Ne portez que des topazes si vous souhaitez être clairvoyant ! La légende prétend que non seulement elles dissipent tout enchantement mais aussi, qu’elles améliorent votre vue !

Les anciens Grecs croyaient que la topaze avait le pouvoir d’augmenter la force de qui la portait et aussi, de le rendre invisible, en cas de nécessité urgente.
La topaze était également censée changer de couleur, en présence de nourriture ou de breuvage empoisonnés. Ses vertus mystiques curatives, diminuaient et s’atténuaient avec les phases de la lune. On disait aussi qu’elle guérissait les insomnies, l’asthme et les hémorragies.

 

La plus fameuse topaze est peut-être un spécimen géant, serti dans la couronne royale portugaise, la Braganza. On pensa d’abord qu’il s’agissait d’un diamant.


Il y a également une superbe topaze, au Caveau Vert de Dresde, l’une des plus importantes collections de pierres gemmes au monde.
Brune, jaune, orange, rouge et rose, la topaze se trouve au Brésil et au Sri Lanka.


On trouve aussi de la topaze rose au Pakistan et en Russie.
De nos jours, il y a également de la topaze bleue, dotée d’une couleur qui va du bleu pâle au bleu moyen. La couleur en est parfois crée par irradiation.

 

On trouve au Brésil, au Sri Lanka et en Chine, de la topaze claire, dont la couleur est améliorée jusqu’à devenir bleue. Au début de 1998, un nouveau type de topaze améliorée fit son apparition : la topaze améliorée en surface. Ses couleurs furent décrites comme allant du bleu, ou du bleu gris,
jusqu’au vert émeraude.

La topaze est une pierre de très bonne dureté : 8 à l’échelle de Mohs (‘barème de dureté des substances qui attribue au diamant une dureté 10 ) mais on peut la fendre d’un seul coup. C’est là, une caractéristique qu’elle partage avec le diamant. Il en résulte qu’il faut la protéger de chocs violents.

 

 

Les gemmes et métaux précieux - L’Améthyste

Publié à 15:12 par acoeuretacris Tags : gemme
Cette pierre à la belle teinte violette et aux reflets pourpres fait partie depuis l'Antiquité des symboles religieux.
L'améthyste est une variété de quartz qui se distingue par sa couleur violacée. Les Grecs la considéraient comme un excellent remède contre les effets de l'alcool, d'où son nom ("qui repousse l'ivresse); mais selon Pline, ce nom viendrait plutôt de sa couleur, semblable à celle de certains vins rouges.
 
 
Sa principale signification symbolique est pourtant sacrée et religieuse : l'améthyste est citée dans la Bible comme l'une des douze pierres serties sur le pectoral qui conserve les noms des douze tribus d'Israël. 
 
 
 
Au Moyen-âge, elle devint la pierre des cardinaux et des évèques. L'améthyste est une variété violet-pourpre de quartz; elle est donc constituée de dioxyde de silicium et cristallise dans le système rhomboédrique. Elle présente une structure dans laquelle les formes des rhomboèdres sont très développées par rapport à celle du prisme, typique pourtant du quartz incolore. Souvent la coloration est distribuée en zones irrégulières ou parallèles aux faces principales du cristal; elle peut aussi être présente seulement à l'extrémité des cristaux, longs de 10-15cm. L'améthyste est très souvent maclée, mais l'existence des différents individus cristallins qui composent les macles est difficile à identifier 
 
Elle a une dureté de 7 sur l'échelle de Mohs; elle ne se clive pas et a un éclat vitreux, parfois atténué par la présence sur les faces de nombreuses striures parallèles. On peut y trouver des inclusions typiques, comme dans des voiles liquides dans les cavités aplaties, au contour en zigzag, et des cristaux acidulaires bruns ou rougeâtre en touffes (goélithe). Toutes les améthystes soumises à des températures comprises entre 400 et 500°C deviennent des citrines ou changent de couleur, pour passer du violet au jaune-brun ou à diverses nuances de brun orangé. 
 
 
 
La cordiérite et la scapolite violette ressemblent beaucoup à l'améthyste, qui est souvent imitée à l'aide de verres et de quartz violets synthétiques.
L'améthyste se trouve essentiellement dans les géodes des roches basaltiques, par exemple dans les gisements très importants du Brésil et d'Uruguay, ou dans les dépôts de l'Inde. Les géodes Brésiliennes, arrondies, peuvent atteindre des dimensions supérieures au métre cube. Il existe aussi de l'améthyste dans les veines et dans les cavités des pegmatites, en Russie, à Madagascar, en Corée, aux Etats-Unis (montagnes rocheuses) et au Méxique, où les gisements de Vera Cruz sont célèbres chez les collectionneurs.
 
 
 
 
Cette gemme fut relativement abondante en France, dans le massif du Mont-Blanc (glacier des améthystes), dans les Vosges, en Bretagne(Belle-île). Mais c'est en Auvergne qu'elle fut exploitée, entre le XVIIIe et le début du XXe siècle. A Vernet-la-Varenne (Puy de Dôme), elle formait des filons plus ou moins violacés intercalés dans le granite, qui pouvaient avoir une puissance de plusieurs mètres et s'étendre sur 1 km. Au début du siècle, une vingtaine d'ouvriers y travaillaient , alimentant de leur production une petite taillerie installée près d'un vieux moulin sur le Tiretaine, près de Royat, qui propulsa alors les "Améthystes d'Auvergne". La conccurence Brésilienne sonna le glas de cette petite activité artisanale. 
 
 
 
L'on fait toujours du commerce des améthystes dans cette région, mais les échantillons viennent du Brésil. 

Les gemmes et métaux précieux - L'aigue marine

Publié à 15:10 par acoeuretacris Tags : gemme
Les gemmes et métaux précieux - L'aigue marine

L'aigue marine appartient, ainsi que l'émeraude au groupe du béryl. Sa teinte la plus prisée est le bleu profond. C'est une pierre fragile et sensible aux chocs; La couleur y est plus uniformément répartie et la transparence plus fréquente que l'émeraude.
L’aigue-marine possède toutes les nuances de bleu. Depuis le bleu ciel pâle, jusqu’au bleu outremer soutenu, elle offre une gamme tout à fait exceptionnelle. On y trouve les nuances les plus subtiles qui sont le propre de cette pierre, au pouvoir particulier de séduction.

Composition chimique brute : Be3Al2Si6O18
Clivage : imparfait      
Cassure : conchoïdale, esquilleuse, irrégulière
Dureté : 7,5 - 8
Couleur de trait : blanc
Indice de réfraction : 1,567 – 1,583
Biréfringence : - 0,006
Fluorescence : nulle

 

Ethymologie

Son nom vient du latin "aqua" qui signifie eau et "mare" qui signifie mer. On prétend que son pouvoir se manifeste au mieux si on la plonge dans de l'eau exposée aux rayons du soleil.

 

Histoire

Particulièrement appréciée au Moyen âge, l’aigue marine compte parmi les gemmes les plus recherchés.
L'aigue-marine est d'un bleu divin, éternel puisuqec'est en fait la couleur de la voute céleste. Mais elle est aussi la couleur de l'eau vitale. En fait, elle semble s'être arrangée pour s'approprier le bleu délicat du lagon. Cela n'est guèere surprenant car d'après la légende elle tire son origine du coffre aux trésors des sirènes et depuis des temps immémoriaux elle est réputée être le talisman des marins.

Le(s) Jardin(s)- Le Jardin à l'Anglaise

Publié à 14:16 par acoeuretacris Tags : le jardin a l anglaise
Le(s) Jardin(s)- Le Jardin à l'Anglaise
Le jardin anglais, ou mieux jardin à l’anglaise, avec ses formes irrégulières est souvent opposé au « jardin à la française », dont il prend le contre-pied esthétiquement et symboliquement.

un gazon dont la rectitude évoque le prestige passé de l’Empire britannique

Apparus dès le début du XVIe siècle, les jardins à l’anglaise s’organisent selon des cheminements sinueux ouvrant sur des points de vue « pittoresque » (qui appartient, qui est relatif à la peinture) : ces points de vue sont des lieux où un peintre aimerait à poser son chevalet.

Il est donc naturel que leurs concepteurs soient fréquemment des peintres. Loin du système géométrique des jardins classiques, conçus par des architectes, ils mettent en valeur à travers les points de vue un élément naturel remarquable : arbre rare au feuillage coloré, tronc torturé, pelouse, ruisseau, étang, prairie ou même éboulis et précipice. Le peintre William Kent (1685-1748) crée les premiers jardins paysages.

La composition du point de vue répond aux règles du tableau. On recherche l’équilibre des volumes, la variété et l’accord des coloris et des matières végétales.
À la perspective optique, exploitée dans le modèle classique, on substitue la perspective atmosphérique, inspirée de la peinture anglaise, dans laquelle les effets de profondeur sont créés par la brume qui noie les lointains ou bien par la variation des feuillages des différents bosquets du jardin.

L’organisation du jardin à l’anglaise en une succession de points de vue pousse les concepteurs à exploiter plutôt qu’à corriger les accidents du site. Les reliefs deviennent ainsi des belvédères, les effondrements des grottes. Le jardin est l’écrin de la demeure (ou du kiosque).

Les jardins de Wilton House

Jusqu’au XVIIIe siècle, l’influence française s’est répandue en Angleterre à l’architecture et à l’art des jardins. Les compositions « à la française », issues du jardin à l’italienne, sont extrêmement structurées, comportent des parterres géométriques, des jeux de symétrie et de perspective. L’objectif est alors de domestiquer la nature.

Le maître jardinier Georges London porta ce style à l’extrême du « classique hollandais » avec des buis strictement taillés, formes vertes immobiles .

La vogue de ce type de jardin prit fin en Angleterre sous l’influence d’une esthétique privilégiant la redécouverte de la nature sous son aspect sauvage et poétique. L’objectif n’étant plus de contrôler la nature mais d’en jouir.

Dès le milieu du XVIIIe siècle, dans une angleterre en pleine pré-industrialisation, le jardin irrégulier devient une réaction assumée à la rigidité des usines.

Cette conception allait submerger l’Europe. À Versailles, un jardin à l’anglaise est réalisé au Petit Trianon pour la reine Marie-Antoinette. Vallonné de collines artificielles, il comprend un petit lac, une grotte et un belvédère. Un réseau de chemins de promenades offre une multitude de points de vue soigneusement calculés sur tous les éléments remarquables du paysage.

  • Sa conception est irrégulière : chemins tortueux, végétation en apparence non domestiquée donnant une impression naturelle. Les accidents du terrain (vallons, pentes) sont conservés et exploités.
  • Présence d’arbustes, de fourrés et d’éléments architecturaux participant à sa décoration : Folie (fabrique de jardi), rochers, statues, bancs.
  • Association de diverses espèces ornementales. Les formes et les couleurs des végétaux sont variées. Les pelouses et les chemins agrémentant le jardin incitent à flâner.
  • L’itinéraire n’est pas balisé : la promenade dans un jardin à l’anglaise laisse une grande part à la surprise et à la découverte. Pas d’allées rectilignes guidant les pas du promeneur mais plutôt une sorte « d’errance poétique ».
Ce type de jardin n’est pas seulement un lieu clos. Il se veut paysage. Il se veut œuvre d’art.

Le portrait aristocratique sur un fond de jardin anglais dans la peinture de Thomas Gainsborough

Objectifs esthétiques

  • imiter la nature.
  • s’inspirer de son côté sauvage.
  • recréer l’effet produit par la nature sur l’âme humaine.
  • exhaler la poésie d’un lieu.
  • recréer un décor naturel dans une démarche aussi bien artistique qu’architecturale. Le choix des couleurs et des formes ayant pour objectif de composer une « peinture vivante » en opposition au style classique hollandais alors à son apogée. Le poète Joseph Addison "préfère contempler un arbre dans toute la luxuriance de ses branches et de ses rameaux plutôt que lorsqu’il est ainsi coupé et taillé en figure géométrique " et l’écrivain Alexander Pope met ces idées en pratique dans son jardin de Twickenham.
  • Le refus de la régularité topologique crée une esthétique du renouvellement.

 

Selon les saisons et les moments de la journée, le jardin « à l’anglaise » offre des sensations et des vues différentes. La métamorphose des éléments crée un lieu constamment renouvelé. Le rapport à la nature et par conséquent au monde, est ainsi réinventé en permanence.

Evolution de l’esthétique

Les jardins « à l’anglaise » connaissent une évolution esthétique tout au long du XVIIIe siècle. puis du XIXe siècle..


Au début du XVIIIe siècle, ils composent des paysages évoquant l’Antiquité. Ouverts sur la campagne, ils apparaissent comme un prolongement du jardin. C’est le jardin anglais idyllique.


Au milieu du XVIIIe siècle, la composition paysagère se doit d’être sobre et sensuelle. C’est le jardin anglais sublime.


À la fin du XVIIIe siècle, le jardin « à l’anglaise » doit comporter des accidents de terrain (vallons, collines, pentes…) et jouer sur un contraste entre éléments peignés (c’est-à-dire réguliers) et sauvages. C’est le jardin anglais pittoresque.


 

Le jardin pittoresque « à l’anglaise » est devenu un genre européen au XIXe siècle. Sous le Second Empire, ce fut même l’art officiel des jardins en France. Au XIXe siècle, en Angleterre, le jardin « à l’anglaise » connait des mutations esthétiques sous l’influence de personnalités au tempérament artistique affirmé comme Gertrude Jekyll (1843-1932). À cette période, le jardin « à l’anglaise » se définit plutôt comme un lieu d’expérimentation artistique. Gertrude Jekyll introduit les massifs colorés de vivaces en plates-bandes de fleurs, encore employés et admirés de nos jours sous le nom de «mixed-borders». De nombreux ouvrages lui sont consacrés.


Ce type de jardin est qualifié de « jardin bourgeois, car il accorde une place importante à la fragmentation maniériste des espaces et à l’exaltation de la virtuosité dans le maniement des espèces naturalistes pour produire des effets de couleurs ».

 

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Jardin enclos de Barrington Court par Gertrude Jekyll

 

La symbolique du jardin à l’anglaise


Ce type de jardin se veut paysage et peinture. Son agencement irrégulier, opposé à l’ordonnancement du « jardin à la française » le pare d’une symbolique de liberté qui trouva nécessairement un écho sous la Révolution française : au carcan du « jardin à la française » s’opposait la libre conception anglaise de tradition whig. Le refus de la symétrie s’apparentait alors à un refus des codes. Il devint le symbole d’une émancipation vis-à-vis de la monarchie absolue et de ses représentants. Il s’agit pourtant d’un « décor » reconstitué : ainsi pour le confort des promeneurs un banc peut être placé afin de contempler une pièce d’eau ou de profiter de l’ombre des arbres. La sauvagerie de la nature est recréée, adoucie. L’évolution que ce type de jardin connut au XIXe siècle illustre bien cette re-création idéalisée de la nature.


Les grandes lignes du jardin anglais


La plupart des jardins anglais ont une prédilection pour les roses odorantes et aux belles formes. Généralement plantées à l'écart, les roseraies fleurissent du début à la fin de l'été. Le jardinier amateur sera cependant plus avisé de s'inspirer d'un jardin de maison moderne, avec ses petits arbustes, ses rosiers à l'ancienne et ses plantes herbacées qui forment des plates-bandes bigarrées et durables.

 

Plantes herbacées

Les plantes herbacées et pluriannuelles restent toute l'année en terre, mais meurent cependant en hiver. Leurs feuilles et leurs fleurs sont souvent attrayantes et leur floraison s'étend du printemps à l'automne. N'hésitez pas à mélanger les plantes les plus différentes afin de conserver le plus longtemps possible des parterres riches en couleurs.

 

Roses

Les roses dévoilent toute leur beauté en été. Au printemps et après leur floraison, les roses permettent cependant de mettre en valeur les autres plantes en fleur et de faire ressortir leurs couleurs vives. Plantez vos plates-bandes en fonction de la hauteur des plantes. Les plantes les plus hautes doivent être placées à l'arrière des plates-bandes, suivies des plantes de taille moyenne et des plantes basses au premier plan. Plantez un nombre suffisant de chaque espèce, afin de créer des ensembles de couleur unis. Si vous disposez de grandes plates-bandes, il est possible de dessiner un motif en jouant sur la répétition de ces blocs de couleur.

 

Plantes grimpantes

Les plantes grimpantes, telles que les clématites, se conjuguent bien avec les rosiers, auxquels elles peuvent se mêler. Les plantes herbacées permettent également de camoufler les tiges nues des rosiers et enjolivent la composition d'ensemble. Une fois l'époque de la floraison terminée, les fleurs fanées doivent être coupées. Il est également recommandé de le faire pendant la saison afin de produire de nouveaux boutons.

 

De l’abondance…

L'abondance est le maître-mot dans les jardins cottage traditionnels. Imaginez-vous des plates-bandes débordantes de fleurs, devant un cottage, dont les murs et les portes seraient recouverts de roses. Si les fleurs des jardins cottage sont souvent identiques à celles des plates-bandes formelles, leurs lignes sont cependant plus fluides. L'utilisation de géraniums, d'hémérocalles, de vesces et de lys permet d'obtenir cette abondance de couleurs vives qui fait tout le charme des jardins cottage. Plantes annuelles N'oubliez pas non plus les plantes annuelles, c'est-à-dire les plantes qui accomplissent leur cycle de vie en une seule saison à partir de graines. Elles conféreront à votre jardin un aspect de saison, aux couleurs de l'arc-en-ciel. Choisissez des limnanthes douglasii jaunes et blanches, du cresson, des tournesols et des vesces.

 

Insectes

Bien que les jardins cottage n'aient pas pour fonction première d'attirer la faune, ils sont particulièrement appréciés des insectes. Les abeilles et les papillons remplissent une fonction précieuse dans tout jardin, car ils contribuent à polliniser les fleurs, chassent les insectes indésirables et confèrent au jardin couleurs et mouvements. Les coccinelles rouges et les mouches syrphides jouent également un rôle non négligeable dans la lutte contre les insectes nuisibles. Le fenouil, les renoncules et les soucis exercent un attrait irrésistible sur les insectes. Les papillons ont une prédilection pour le lilas, une plante surnommée à juste titre « arbuste à papillons ». Les insectes raffolent également des fleurs sauvages et des mauvaises herbes, telles que les orties et les marguerites des près, que l'on pourra laisser pousser dans les vergers et en bordure du jardin. Malgré l'aspect moins soigné de ces sections du jardin, la présence de mauvaises herbes le transformera en havre écologique plus accueillant. Les oiseaux contribuent également à lutter contre les insectes nuisibles et leur observation est une source de plaisir constante. Attirez-les dans votre jardin en les nourrissant régulièrement durant les mois d'hiver. Les oiseaux se seront ainsi habitués à votre jardin au printemps et ne manqueront pas d'y revenir.

 

Divisions et parterres

La division d'un jardin en différentes sections est une très ancienne méthode de jardinage anglais. La création de ces divisions, véritable « pièces » à l'air libre, suscite l'engouement depuis des siècles et a atteint son apogée au 20e siècle. Les lignes de partage revêtent une importance cruciale : outre qu'elles servent de cadre aux plantes, elles délimitent également les frontières du jardin et de chaque section.

 

Haies

Ces lignes de partage prennent généralement la forme de haies à feuilles persistantes et comportent souvent des arcades, que le visiteur peut traverser. Une fois les haies plantées, elles doivent être régulièrement taillées afin de former un mur vert. Les haies remplissent diverses fonctions. Elles peuvent être décoratives et arborer de magnifiques feuilles et fleurs, tout en donnant des baies à l'automne. Elles forment également un arrière-plan optique aux parterres de fleurs, que vous pourrez remplir de plantes aux couleurs les plus vives. Les haies peuvent conférer au jardin un sentiment d'intimité et de quiétude. Si vous optez pour des plantes odorantes, la haie retiendra et renforcera les parfums. Ces murs de plantes protègent également les fleurs des intempéries, et notamment des bourrasques de vent, facilitant ainsi leur implantation.

 

Haies basses

Si vous ne souhaitez pas diviser complètement votre jardin, rien ne vous empêche de lui donner plus de profondeur en plantant de petites haies basses. Pensez également à planter du buis, de la lavande, de la santoline petit-cyprès ou même de la salade, si vous avez un potager. Plantez-les en lignes de manière à créer un motif. Une fois les plantes établies, taillez-les pour obtenir des bandes de couleur. Remplissez ensuite les interstices avec des plantes, du gravier de couleur ou des plantes aromatiques si vous avez un jardin d'herbes.

Le(s) Jardin(s)- Le jardin Japonais -

Publié à 13:57 par acoeuretacris Tags : le jardin japonais
Le(s) Jardin(s)- Le jardin Japonais -
Les jardins japonais allient la beauté au symbole. Dessinés selon un code établi depuis plus de 1 000 ans, ces jardins invitent à la méditation.

Si les jardins japonais nous fascinent, ce n’est pas par hasard car l’homme a façonné la nature où rien justement n’est laissé au hasard.

En Occident, la passion des bonsaïs a gagné le grand public. Mais, ces arbres nains ne sont que l’un des composants des jardins japonais.

Des jardins codifiés

« Les feuilles rouges de l’érable brillent tant ! Les ailes des oiseaux s’y roussissent. » Dans ce haïku, bref poème classique de 17 syllabes, s’expriment l’amour des Japonais pour la nature et la recherche de l’harmonie zen qui président toujours à la réalisation de leurs jardins.

Arbre centenaire dans un jardin japonais à Philadelphie. Image Tony the Misfit

Rigueur, pureté et asymétrie sont les maîtres mots des jardins japonais. Leur architecture est aussi codifiée que la calligraphie ou la cérémonie du thé. On peut dire qu’il s’agit d’une véritable remise en ordre du monde.

Chaque jardin doit devenir un oasis de sérénité propice à la méditation. Peut-être la surpopulation au Japon n’est-elle pas étrangère à ce besoin de se retrouver en harmonie avec soi-même et son environnement.

Repas des carpes dans un jardin japonais en Indonésie. image Jensen Chua

Inspiré de la Chine du XIe siècle, qui fut le pionnier du genre, le jardin japonais est beaucoup plus qu’un lieu de nature domestiquée.

Il n’est pas là pour être piétiné par les enfants qui jouent mais pour méditer. Le jardin exprime une religion et une philosophie.
Sa taille n’a aucune importance. Certains jardins sont réduits au point de tenir dans une coupe de céramique.

Le jardin japonais est un lieu de méditation. Ci-dessus, jardin japonais en Californie. Image Brewbooks

Toute la magie se situe dans leur pouvoir suggestif. Au gré de votre imagination, vous pourrez y voir des vagues, des cascades, des constellations, des nuages ou même des animaux.
Au cours des siècles, les Japonais ont bâti un code de la beauté. A travers une fausse simplicité, on vous suggère des sensations intimes et des couleurs feutrées.

Jardin japonais en automne. Image Aussie Gall

Mais pour parvenir à ce résultat, il faut maîtriser des règles très complexes. Selon le Sakuteiki, un manuel du XIIe siècle, quand on fait un jardin, il faut se conformer à la forme naturelle des étangs, construire les montagnes et les cours d’eau tels qu’ils sont dans la nature. Tout doit être en harmonie avec le paysage environnant.

Des jardiniers philosophes

Au Japon, le jardinier est à la fois poète et philosophe. Les études peuvent durer plus de 10 ans sur le modèle du compagnonnage.
Le maitre fait travailler ses disciples selon un code ancestral accessible aux seuls initiés. Il peut s’inspirer d’une peinture, d’une montagne ou d’un astre.

Il n’existe ni plan, ni croquis. Le jardinier doit parcourir le site de jour comme de nuit et mettre des repères à l’aide de chevilles de bois.

Jardin japonais au Brésil. Image Chrys Omori

Les essences préférées des jardiniers sont les pins, les pruniers, les cerisiers et les érables. Les iris, les pivoines, les azalées et les chrysanthèmes apportent la touche indispensable de couleur.
Ces jardiniers ne connaissent pas la binette. Ils nettoient à la main la mousse car l’eau doit rester cristalline et ramassent avec patience les aiguilles de pins.

Lotus dans un jardin japonais. Image Brewbooks

Choisir une pierre d’ornement est un exercice difficile. Sa forme, sa couleur, sa texture et son volume sont à prendre en compte.
Chacune de ses pierres a une grande valeur. Il y a une quinzaine d’années, une pierre avait été vendue pour 2 millions de francs de l’époque.

Ces pierres ne sont pas déposées sur le sol mais enterrées. Leur partie visible n’est pas la plus importante.

Cascade dans un jardin japonais. Image Irargerich

L’eau fait également partie des éléments indispensables. L’idéal est de façonner un étang, si possible traversé par un ruisseau coulant d’est en ouest, animé de carpes et dans lequel jouent les reflets du soleil et de la lune.

Cet étang doit comporter une île, en terre ou un simple rocher, à laquelle on cherche à donner la forme d’une tortue ou d’une grue, symboles de longévité.

Yin et yang

L’équilibre doit régner entre le yang, principe masculin et actif, évoqué par les formes anguleuses et dures, et le yin, principe féminin et passif, évoqué par les courbes.
Une science, le feng shuei (le vent et l’eau) s’appuie sur de lointaines superstitions.  Elle établit des règles contraignantes.

Harmonie entre le yin et le yang dans le jardin japonais de Californie. image Randy Son of Robert

Le jardin doit être abrité du vent et jouir d’un microclimat. Il ne faut jamais planter un arbre en plein milieu car il représenterait alors l’idéogramme chinois komaru qui signifie avoir des ennuis.
Il faut éviter de tracer des chemins rectilignes car les mauvais esprits se déplacent toujours en ligne droite.
Il faut disposer les pierres et les végétaux en respectant les nombres impairs magiques 3, 5 et 7.

Philosophie zen

Vers le milieu du XIIe siècle, sont apparus les kare-sansui, jardins secs ou jardins de pierre, sous l’influence de la philosophie zen.
Le mot signifie « concentration  mentale, méditation ».

Jardin sec ou jardin de pierre. Image Naomi Ibuki

Pour parvenir au satori, l’illumination intérieure, le visiteur fait le vide en lui tout en contemplant un rectangle de sable blanc, soigneusement ratissé, d’où émergent quelques rochers.
Quatre siècles plus tard, la cérémonie du thé est devenue une institution. Est apparu alors le roji, le jardin de thé qui lui sert de cadre.

Le roji se divise en jardin intérieur et jardin extérieur. La maison de thé doit paraître isolée du reste du monde.

Jardin du thé dans le jardin japonais de San Francisco. Image David Paul Ohmer

Cette maison est entourée d’arbres que l’on n'élague jamais.
Le paysage peut comporter des allées pavées de dalles, des sols volcaniques qui jaillissent comme par magie et parfois des sources chaudes.

Un étang est alors aménagé en un lieu réservé au bain et à la détente.

Que l’on soit un adepte de la méditation ou pas, les jardins japonais apportent la sérénité. Le monde extérieur, si bruyant, disparaît pour laisser place à l’harmonie cosmique.

Le(s) Jardin(s)- Le jardin -

Publié à 13:46 par acoeuretacris Tags : le jardin generalites
Le(s) Jardin(s)- Le jardin -

Un jardin (de l'allemand "Garten" signifiant "enclos") est un espace extérieur ou intérieur, clos ou délimité où l'on cultive des végétaux, doté selon l'usage d'équipements hydrauliques, d'entretien, d'aides à la végétation, de circulations, d'espaces, meubles et constructions fonctionnels ou décoratifs. Ces végétaux peuvent être des fleurs, des légumes, des arbres fruitiers ou d’ornement, une pelouse, des collections végétales. Le terme est également accepté pour un espace clos constituant un décor entièrement minéral typique du jardin japonais.

Les jardins sont des objets de culture incontestables et universels. Contrairement à un patrimoine terminé qui se présente durablement de façon identique, les végétaux donnent aux jardins même les plus formels une dimension dynamique irréductible, qui change chaque jour, avec les saisons et les années.

En 2009, pour les Français, le jardin est la deuxième "pièce" la plus importante de la maison juste derrière le salon, mais devant la cuisine !

Un Français sur quatre considère en effet que l'adoption de comportements plus écologiques passe d'abord par un habitat plus vert et des villes plantées d'arbres. Plus de la moitié des propriétaires de jardin déclarent utiliser des techniques de traitement naturel sans pesticides ou engrais chimiques, récupérer les eaux de pluie ou encore composter leurs déchets organiques.

Selon Noé-Conservation, les jardins français couvrent plus d’un million d’hectares ; c'est 4 fois la superficie totale de toutes les réserves naturelles, ce pourquoi cette ONG encourage à y protéger la biodiversité et en particulier les papillons (considérés comme bon indicateur de la biodiversité) qui ont par exemple au Royaume-Uni décliné de 71 % en 20 ans. Ce taux étant proche de ceux constaté dans la plupart des pays industriels et agricoles d'Europe de l'Ouest. Des jardins écologiques et des jardins partagés apparaissent en Europe notamment depuis les années 1990, notamment dans les écoquartiers, mais pas uniquement.

Le jardin peut être privé ou public.

  • Lorsqu'il s'agit d'un lieu public on parle plutôt d'un jardin public ou d'un parc quand il s'agit d'un jardin étendu attenant à un palais ou un château comme le jardin à l'italienne des villas toscanes.
  • Un jardin est le plus souvent un enclos attenant à une habitation, utilisé soit à des fins d'agrément, on dit alors « jardin d'agrément », soit à des fins utilitaires comme la production de légumes ou de fruits, on dit alors « jardin potager » ou « verger ».
  • Lorsque cet enclos est situé dans l'habitation, il s'agit d'un jardin d'intérieur (véranda ou jardin d’hiver).
  • Réunissant des collections de plantes à des fins scientifiques ou de loisir, on parlera de « jardin botanique ».
  • Lorsqu'il s'agit de cultures réalisées à des fins commerciales on parlera plutôt de culture maraîchère. Ces plantations sont souvent réalisées sous serres.
  • Si l'entretien est vraiment trop négligé, le jardin est dit « en friche ».

Fin 2007, 2 034 parcs et jardins étaient protégés (dont 579 classés et 1 455 inscrits) au titre de la loi du 31 décembre 1913 des monuments historiques. Les propriétaires (quoique les jardins puissent faire l’objet de propriétés multiples) sont surtout privés. La campagne « Visitez un jardin en France » a été l’occasion de découvrir des jardins privés ou publics, historiques ou contemporains, parcs floraux ou botaniques. Le souci d’une meilleure connaissance des jardins et celui de leur caractère historique se sont révélés beaucoup plus tard que celui des éléments plus « classiques » du patrimoine, monuments, objets d’art. Le terme de jardin n’apparaît pratiquement pas dans les arrêtés de protection du XIXe siècle et très peu avant 1920. C’est même plus généralement des années 30 que datent beaucoup d’arrêtés de protection de parcs ou de jardins. Ils sont alors identifiés, nommés, mais rarement décrits.