animaux années 50 antiquité aquariophilie eau douce arbres archeologie astrologie astronomie au jardin bergerac boissons bonbons
Rubriques
>> Toutes les rubriques <<
· Animaux - Oiseaux - (58)
· Mythologie Greco-romaine- (74)
· La(les)mode(s) - (17)
· Années 50 - (37)
· Arbres et arbustes (22)
· Préhistoire - (25)
· Au Jardin - (27)
· Parcs , réserves naturelles, zoos... (49)
· Bonjour + texte (589)
· Cadeaux de mes ami(e)s - (582)
Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
5848 articles
GAILLAC, vignoble du Sud-Ouest
Entre les vignobles de Bordeaux et du Languedoc Roussillon, les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées ont su perpétuer leur vocation vinicole, à travers une mosaïque de vignobles très divers, regroupés sous la dénomination Vignobles du Sud-Ouest.
Des rives de la Dordogne à la vallée du Lot, du Pays Basque à la Gascogne et à l'Agenais, du sud du Massif Central aux Coteaux du Tarn, des terrasses bordant la Garonne jusqu'aux portes de Toulouse ...
Les Vignobles du Sud-Ouest nous font découvrir la plus vaste collection de cépages spécifiques, de vins et de spiritueux typés, tous riches d'une grande histoire.
Le Comité Interprofessionnel des Vins du Sud-Ouest créé officiellement en décembre 1997 regroupe 16 appellations d'Aquitaine et Midi-Pyrénées.
On y retrouve ainsi 9 AOC Béarn, Côtes du Frontonnais, Gaillac, Irouléguy,Jurançon, Madiran, Marcillac, Pacherenc du Vic Bilh et Floc de Gascogne et 7 VDQS Côtes du Brulhois, Côtes de Millau, Côtes de Saint Mont,Estaing, Entraygues et Fel, Lavilledieu et Tursan.
Parmi cette mosaïque de vignobles très divers, vous trouverez à 50 km à l'est de Toulouse, en direction d'Albi dans le département du Tarn, le vignoble de Gaillac. Il s'étend sur les deux rives du Tarn, et vers le nord jusqu'à la cité médiévale de Cordes.
La vigne amenée en Provence autour de l'an moins 600 par les Phocéens, a progressé vers la Narbonnaise, puis avec les Romains en l'an moins 125 vers l'Aquitaine.
Gaillac est la première étape de cette marche à l'ouest qui n'atteint le Bordelais qu'après avoir conquis les divers vignobles du Sud-Ouest, appelés longtemps les vignobles du Haut Pays.
Montans, la ville voisine de Gaillac, fut au 2ème siècle un grand centre de poteries.
On retrouve des traces d'amphores depuis le sud de l'Espagne au nord de l'Ecosse, témoins que les vins de Gaillac s'exportaient déjà au delà des mers après avoir descendu le Tarn et la Garonne.
Situéé dans le nord du département du Tarn, l'aire d'Appellation Gaillac couvre 2 500 hectares répartis sur 73 communes pour une production AOC de plus de 165 000 hl.
Aujourd'hui, l'Appellation regroupe une centaine de caves particulières et trois caves coopératives.
La variété des terroirs au nombre de trois et l'ancienneté du vignoble permettent à Gaillac de présenter un encépagement varié et traditionnel.
Ainsi, cette diversité du vignoble gaillacois se traduit par une grande variété de vins élaborés qui composent une gamme multiple de vins blancs secs, doux et perlés, de vins rouges et rosés, d'effervescents.
Les ambitions du vignoble sont aujourd'hui portées par une nouvelle génération de vignerons, qui ajoutent à la passion de leurs pères le pragmatisme de formation de haut niveau.
Outre les dernières technologies viticoles, leur savoir-faire s'étend également aux techniques de commerce et de gestion.
La ville de Gaillac est née en 972.
A partir de ce moment, le vignoble prend son essor avec la fondation de l'Abbaye Saint-Michel.
Grâce à l'esprit des ordres religieux, à l'accumulation des ressources et à de judicieuses et patientes sélections de cépages, les moines Bénédictins parvinrent à obtenir des vins de choix destinés aux Sacrifices Eucharistiques, aux Rois, et aux grands personnages du Royaume.
En effet, en 1221, les Consuls publièrent le Ban des Vendanges, preuve de la recherche et du maintien de la qualité des vins.
En 1253, Henri III, Roi d'Angleterre, se fit envoyer 20 barriques des vins de Gaillac.
Trois siècles plus tard, Henri IV perpétua la tradition.
Puis, tout naturellement, la commercialisation des vins de Gaillac se tourna vers l'ouest en empruntant la voie principale de communication, le Tarn.
La recherche constante de la Qualité
Dans le contexte du grand marché bordelais des "vins de coupage", Gaillac a toujours veillé à ne pas perdre complètement son identité en obtenant souvent diverses dérogations. Ces documents citent régulièrement Gaillac, Lisle et Rabastens car leurs disciplines locales étaient très strictes (marque à feu, interdiction de rentrer des vins 'étrangers', ban des vendanges, etc. ...).
Le vin était de si bonne qualité, par la loyauté même des Consuls et des Marchands de l'époque, que le commerce était florissant:
"Aussy, tous les jours, on voict merchantz.
Pour l'achepter qui le descendent par la rivière vers Bourdeaux,pour de là l'apporter en Angleterre, Ecosse , Flandres et austres pays fort éloignés".
Le vin était célébré officiellement dans le pays depuis la création du "Rey de la Poda", en février 1529.
Il s'agissait de couronner le vigneron le plus habile dans la taille qui conditionne le bon développement de la souche.
Cette tradition s'est perpétuée jusqu'en 1789.
La concurrence s'intensifie:
Malgré les édits royaux destinés à faciliter le commerce des vins de Gaillac à Bordeaux jusqu'à la Révolution, des difficultés persistent.
La concurrence acharnée est un frein pour l'évolution du vignoble de Gaillac.
Néanmoins, le négoce continue et à la fin du 18ème siècle, les transactions deviennent difficiles malgré la haute tenue et la qualité des vins de Gaillac.
Le vignoble au 20ème siècle
Ainsi, au cours des mille et unes vendanges, le pays gaillacois a vécu au rythme des joies et des peines des vignerons.
La terrible crise du phylloxera à la fin du siècle dernier n'a pas entamé la ténacité des Gaillacois dans la recherche constante de la qualité:
1922 : délimitation de l'Aire d'Appellation Gaillac au Journal Officiel
1938: le décret d'Appellation d'Origine Contrôlée est obtenu pour les Gaillac blancs
1970 : le décret d'Appellation d'Origine Contrôlée est étendu aux Gaillac rouges et rosés.
Et puis, comme il fallait un signe, une image de marque comme au Moyen-Age du vin de Gaillac, il fût créé la Bouteille Gaillacoise tant pour les rouges que pour les blancs.
Véritable signe de ralliement, cette bouteille est réservée seulement aux vignerons mettant en bouteille leurs vins dans l'aire d'Appellation Gaillac.
Et comme l'histoire veut une fin heureuse en fin de ce siècle, l'Abbaye Saint-Michel est de nouveau redevenue le centre de coordination du vignoble.
Elle abrite désormais la Maison de la Vigne et du Vin et renoue avec le riche et heureux passé du vin.
La Tradition demeure...
972 fondation de l'Abbaye Saint-Michel
1271 mise en place d'une Charte Qualité définissant les normes de production
1922 délimitation de l'Aire d'Appellation
1938 obtention du décret AOC pour les blancs
1970 extension du décret AOC aux rouges et rosés.
Le vignoble du Crémant de Loire, classé AOC par le décret du 17 octobre 1975 ne concerne que des vins produits sur les aires d'appellation Anjou, Saumur et Touraine.
Ses vins sont vinifiés en blanc et rosé effervescent par la méthode de seconde fermentation en bouteille.
Sont utilisés l'arbois, le chenin et le chardonnay en cépages blancs.
Le cabernet franc, le cabernet-sauvignon, le pineau d'Aunis et le pinot noir en cépages rouges et le grolleau en cépage rouge accessoire.
Le Crémant de Loire a des conditions de productions très particulières: récolte à la main, pressurage spécial, durée de la conservation en cave...
Les jus subissent une double fermentation: la première, la fermentation alcoolique est effectuée à basse température sur des premiers jus.
Puis après fermentation malolactique le vin est mis en bouteille où il effectuera la prise de mousse avant d'être conservé sur lattes pendant plus de 12 mois, souvent 2 à 3 ans.
- Région : Anjou, Saumurois et Touraine.
-Zone de production : située à l'intérieur des délimitations des appellations Anjou, Cheverny, Saumur mousseux et Touraine.
- Classé en : A.O.C. régionale.
Décret du 17.10.1975.
- Superficie en production :
près de 500 hectares.
- Cépages :
blancs : arbois ou menu pineau, chenin et chardonnay,
gris : grolleau en cépage accessoire,
noirs : cabernet franc, cabernet-sauvignon, pineau d'Aunis et pinot; grolleau en cépage accessoire.
- Vinifié en : blanc et en rosé mousseux, seconde fermentation en bouteilles.
- Un vin de couleur paille, des arômes de fleurs blanches, une bouche fine et persistante pour ce vin de Fête.
La récolte a été récoltée en caisse, les bouteilles restent 12 mois sur lattes avant d’être dégorgées et savamment dosées.
Les reflets dorés du Crémant de Loire sont mis en valeur par la finesse et la persistance des bulles.
Il a la finesse et la noblesse d'un vin de réception.
- Il peut se garder :
pas plus de 3 ans. Peut se boire dès sa mise en bouteilles.
- Température idéale pour l'apprécier :
entre 8 et 10° pour le blanc,
entre 10 et 12° pour le rosé.
A déguster à l'heure de l'apéritif, ou pour accompagner un dessert.
Côte de Beaune
La Côte de Beaune commence juste quelques kilomètres au sud de Nuits Saint-Georges, à partir du village de Ladoix.
L'appellation Côte de Beaune est donnée aux vins provenant de la ville de Beaune mais aussi de 16 villages aux alentours tels que Auxey-Duresses, Chassagne-Montrachet, Ladoix, Saint-Romain et Savigny les Beaune.
Les Côte de Beaune rouges sont reconnaissables à leur arôme de fraise et à leur bouquet chaud. Ils ont un peu moins de corps et une maturation plus rapide que les Côtes de Nuits.
Les blancs de Côte de Beaune sont d'une couleur jaune paille, robustes, épais et souples, très secs.
Côte de Beaune Villages est une appellation différente, un petit terroir de la région.
Tous les vins de la Côte de Beaune peuvent porter soit leur appellation locale soit la Côte de Beaune AOC.
Information sur le vin de Côte de Beaune:
Appellation:
Appellation Côte de Beaune Controlée
Sa situation est délimitée dans la montagne de Beaune
la commune de Beaune et de 16 villages
Les sols sont Calcaires.
Sa superficie est de 35 ha ou 85 acres et sa production est de 170000 bouteilles dont les 2/3 en rouge et 1/3 en blanc.
On trouve les cépages suivant, en Rouge du Pinot Noir, en
blanc, le cépage Chardonnay qui donne un type de vin rouge léger et fruité et un Vin blanc sec qui peut se consommer à partir de l'âge de 2 à 5 ans.
Les millésimes recommandés sont les 2003, 2002, 1999
Les arômes qui font les saveurs des vins de Beaune sont pour les Rouge, les saveurs de Framboise et pour les blancs des saveurs de fleurs blanches et de pamplemousse.
Ses vins peuvent se Déguster avec des escargots de Bourgogne, des viandes blanches et rouges et des charcuteries,
du fromage comme le Cantal, le Coulommiers, l'Emmental, le Munster et le Reblochon.
Bien abritée par les gradins supérieurs qui la dominent de 300 à 400 m, la Côte de Beaune jouit d'un microclimat, d'un sol très varié qui produit les meilleurs vins blancs de la Bourgogne, secs et pourtant ronds et souples, finement parfumés, parfaitement équilibrés qui vieillissent bien.
* Ladoix
* Auxey-Duresses
* Bâtard-Montrachet
* Beaune
* Bienvenues-Bâtard-Montrachet
* Blagny
* Corton-Charlemagne
Parce que Charlemagne avait un faible pour ces vignobles
* Chassagne-Montrachet
* Chevalier-Montrachet
* Chorey-lès-Beaune
* Corton
* Côte de Beaune
* Aloxe-Corton
Récoltés dans 200 hectares de vignes fines admirablement exposées au sud-est et au midi, les grands vins rouges et blancs d'Aloxe-Corton sont les vins de Côte de Beaune qui peuvent se conserver le plus longtemps. Ils deviennent avec l'âge francs et moelleux et acquièrent un bouquet d'une finesse remarquable.
* Criots-Bâtard-Montrachet
* Bourgogne Hautes-Côtes de
* Beaune
* Maranges
* Meursault
Ce riche vignoble qui s'étend sur 400 hectares en grands crus produit des vins qui ont un goût de noisette et un arôme de grappe mûre d'une franchise et d'une finesse exquises.
* Monthélie
* Montrachet
Le Montrachet, c'est à genoux et tête découverte qu'il faut le boire, déclarait Alexandre Dumas. Ce site, d'apparence modeste, est un des grands vins blancs du monde qui présente en harmonie corps, finesse, distinction, moelleux et bouquet
* Pernand-Vergelesses
* Pommard
Vins préférés des rois Henri IV et Louis XIV, des écrivains Ronsard et Victor Hugo, les crus de Pommard, d'excellente garde, sont fermes, colorés, pleins de franchise et possèdent, à un haut degré les qualités que nos aïeux désignaient par les expressions de loyaux, vermeils et marchands. Ils renferment les plus chauds éclats du soleil bourguignon.
* Puligny-Montrachet
* Saint-Aubin
* Saint-Romain
* Santenay
* Savigny-lès-Beaune
* Volnay
Déjà peuplé de vignerons à l'époque romaine, le village de Volnay était hautement estimé par les Ducs de Bourgogne au temps du Moyen-Âge. Ils y possédaient des vignes dont les vins apportèrent plus d'une fois un appui efficace à leur diplomatie. Ils sont remarquables par leur élégance, leur goût suave, leur parfait équilibre et leur bouquet délicat.
* Côte de Beaune-Villages
DES VINS FINS
Le JASNIÈRES est un vin blanc fruité puis bouqueté, réputé comme l'un des meilleurs blancs secs de France.
Sa finesse, son élégance, son originalité le rendent séduisant.
Son goût caractéristique de pierre à fusil est plus ou moins prononcé suivant les crus ou les millésimes.
D'une belle couleur jaune d'or, riche en bouquets, frais et floral, il peut évoquer écorce, miel, acacia ou aubépine.
Il présente une bouche d'attaque ferme mais pourvue de délicatesse, avec une note moelleuse qui s'évanouit lentement.
Domaine
Sa qualité la plus remarquable est sa faculté à vieillir des dizaines d'années, voire plus d'un siècle, tout en s'abonnissant.
On a dit du JASNIÈRES qu'il est le plus jeune des vins vieux, car après 10 ou 20 ans de bouteille, il atteint son sommet tout en restant bien vivant.
Les années exceptionnelles, la pourriture noble lui confère carrément le grand moelleux.
Il développe alors des bouquets inégalables.
Le JASNIÈRES ne ressemble à aucun autre vin de France, sauf au COTEAUX DU LOIR BLANC qui, en A.O C est comparable au Jasnières : même cépage, le Chenin, même origine, climat, coteaux en pente, argiles à silex, taille, culture, même type de vin bouqueté, souvent plus sec, plus léger.
Le terroir et le tour de main multiplient les nuances à la dégustation.
Le Vignoble
Les ROUGES de COTEAUX DU LOIR sont surtout à bases de Pineau d'Aunis ou de Gamay.
Le rouge de PINEAU d'AUNIS est rubis très clair gouleyant.
Frais et léger, son bouquet poivré lui donne une originalité certaine.
En prenant de 1'âge, son parfum et son goût de framboise s'accentuent, ses qualités se développent au maximum.
C'est le vin rouge typique du terroir.
Le rouge de GAMAY est prêt à boire plus vite.
La pente ensoleillée des coteaux, la rudesse des sols caillouteux lui confèrent du caractère.
Les ROSÉS des COTEAUX DU LOIR sont surtout à base de Pineau d'Aunis.
On obtient alors des vins légers, finement bouquetés, rafraîchissants.
Les vins de Cheverny
La légende dorée date la création du vignoble de Cheverny, au début du règne de François Ier, à l'époque où celui-ci commence à déposer des permis de construire pour ses châteaux Renaissance au fil de la Loire.
D'abord intéressé par Romorantin, François aurait fait venir 80 000 ceps certifiés bourguignons d'origine sur le site du futur chantier.
Quand il opta finalement pour Chambord, les pieds de vigne auraient suivi. C'était en 1519, l'année de la mort à Amboise de Léonard de Vinci.
C'est évidemment plus valorisant d'être né au siècle d'Erasme, de Thomas More, de Ronsard ou de Léonard que sous la rude protection d'Attila.
Mais il est fort probable que, le long des bords de Loire, les vignobles existaient bien avant 1519.
Avec un moyen de transport tel que le grand fleuve tranquille, et pour ce que nous savons de l'activité commerciale autour du vin, qui régnait dès le début du Moyen Age à Orléans, Tours, Angers, il est certain que Blois ne devait pas être en reste.
Le vignoble s'étend d'ailleurs en demi-cercle autour de la ville, qui en était le débouché naturel.
On peut imaginer les quais chargés de barriques en attente de partir pour Nantes ou quelque autre port breton. Plus sûrement, l'arrivée de François Ier a sans doute dopé l'activité viticole.
A l'époque, on n'imaginait pas une grande abbaye, une maison noble et encore plus royale sans ses vignes et son vin, qui témoignaient de la qualité de l'hôte et de son accueil.
Quant aux mystérieux ceps importés de Bourgogne, ils se sont tellement bien fondus dans le paysage, au gré des gels, des greffages, des replantations, qu'ils sont devenus de vrais autochtones.
Ils ont d'ailleurs pris le nom de leur premier terroir d'adoption : romorantin.
Cheverny, en réalité, ce sont deux appellations.
La première (cheverny) produit du rouge et du blanc.
La seconde, cour-cheverny, qui ne couvre qu'une cinquantaine d'hectares, est uniquement consacrée au blanc issu du mystérieux romorantin.
Un vin qui n'a rien de bourguignon et ne ressemble d'ailleurs à aucun autre, sinon, par certains arômes, à quelques rieslings alsaciens.
Un grand blanc, unique et très séduisant, vinifié le plus souvent en sec mais avec parfois quelques sucres résiduels, car il supporte bien la surmaturité.
Et aussi le vieillissement. Il a une durée de vie considérable et certains arômes, comme le miel de sapin, n'apparaissent qu'au bout de quelques années, raconte le vigneron Philippe Tessier.
En appellation cheverny, les vins sont moins complexes. D'un côté des blancs vifs, rafraîchissants, composés pour une bonne part de sauvignon.
De l'autre, des rouges qui s'améliorent plus vite que la législation.
François Cazin, président de l'AOC, explique :
L'appellation est récente : 1992. Cela a été une étape importante pour donner de la cohérence à notre travail. Sur les blancs, on est bien.
En revanche, en rouge, c'est encore chaotique. Le décret d'AOC a fixé un seuil maximal de 60 % de pinot noir.
On voudrait monter à 85 %, en gardant le gamay comme complément pour ses arômes, et un peu de cabernet-franc et de cot pour la structure.
Le pinot noir bourguignon est d'implantation ancienne ici, comme dans d'autres contrées où coule la Loire Sancerre, notamment.
Il a souvent été concurrencé, voire chassé par le gamay, autrefois plus productif et séduisant aisément un public non initié.
L'heure n'est plus au rendement, ici comme partout ailleurs dans le vignoble français : il est normal que le pinot fasse son retour.
Cheverny et Cour-Cheverny, devenus AOC en 1993, désignent 400 ha plantés sur les sols siliceux de 24 communes.
Cour-Cheverny, qui compte pour 60 ha dans ce total, est fourni par 11 communes.
Il s'agit exclusivement de blanc, issu du seul romorantin. Ce cépage serait originaire de Bourgogne, le donnery aujourd'hui disparu.
Acide et coupant dans sa jeunesse, le vin devient délicat et très plaisant au fil des ans.
Lorsqu'il est issu de vieilles vignes à faible rendement, le Cour-Cheverny peut être de très bonne garde.
En Cheverny, les blancs sont issus de chenin blanc, arbois ou menu pineau, chardonnay, sauvignon, et romorantin.
Les rouges proviennent de gamay noir, cabernets, pinot noir, côt, et une tolérance autorise 15% de gamay teinturier de Chaudenay.
Mais le pinot noir est le plus populaire ici
Histoire du vin de Chablis la porte d'or de la Bourgogne.
Par leurs arômes, leurs saveurs, les vins de Chablis limpides et légers ont séduit le monde entier.
Prestigieux l’or vert laisse au palais un goût de noisette et de miel, son parfum évoque les douces senteurs du chèvrefeuille. On le goûte dans la pénombre accueillante du chai.
Il honore la table tout au long des repas de famille et d'affaires ...
Mais c'est aussi un excellent vin d'apéritif, de soif ou de dessert.
Ils accompagnent dignement les hors d’œuvres, la volaille, d'autres viandes blanches et certains fromages.
Présent sur nos coteaux depuis les temps antiques, le vignoble a du supporter la décision d'un Empereur romain vers 81-86 : craignant la concurrence des vins français, il ordonna d'arracher les vignes.
Deux siècles plus tard Probus, l'un de ces successeurs, rendit la liberté aux vignerons, on dit même qu'il fit parvenir des plants à Chablis. ...
Avec ses misères et ses bonheurs, l’histoire de Chablis ressemble à celle de la France.
Dans l’état des connaissances archéologiques actuelles, il est certain qu’existaient des établissements ruraux gallo-romains au confluent du ru de Vaucharmes et du Serein.
Mais les premiers écrits citant Chablis remontent à l’an 867, lorsque le roi Charles-le-Chauve, petit-fils de Charlemagne, fit don de la "cellam Capleiam, le monastère de Chablis, ses églises, ses maisons, ses vignes et les serfs des deux sexes y habitant, aux chanoines de Tours fuyant les Normands et réfugiés à l’abbaye Saint-Germain d’Auxerre depuis 854.
Les religieux s’y installèrent, plantèrent de la vigne et mirent en valeur celle qui existait déjà.
les moines savaient dit-on apprécier le vin !! ...
Beaucoup plus tard venant de Cîteaux ils s'installèrent à Pontigny.
L'Abbaye possédait des vignes à Chablis.
Anséric II Seigneur de Montréal fit don à ces moines d'une vigne en 1181.
Le domaine s’agrandissant le chapitre de Saint Martin de Tours s’inquiéta et interdit son extension au delà de trente six arpents.
Dès le Moyen Âge, on exportait le vin de Chablis vers l’Angleterre par Rouen, vers la Picardie et les Flandres par Compiègne.
En 1455, les registres des Compagnies Françaises relèvent le passage de 67 barriques de vin de Chablis acquises par un marchand de Maubeuge ou du pays de Hénault.
Le vin de Chablis était donc déjà renommé.
Dès lors, le village de Chablis se développe, sur la ville haute avec l’église Saint-Pierre, l’Hôtel-Dieu, le prieuré Saint-Cosme et, dans la ville basse, autour de la collégiale Saint-Martin.
C’est la guerre de Cent Ans qui explique qu’au début du XVème siècle on élève les remparts de la ville basse, dotés de 29 tours, 3 portes, et 3 poternes, dites Saint-Laurent, Au Maître et Chenneton.
En 1478, Pierre Le Rouge obtient le privilège royal d’établir à Chablis la cinquième imprimerie de France.
1568 : février noir pour Chablis : les Guerres de Religion embrasent la ville, Chablis est pillée par les Huguenots, mais la ville basse évite l’incendie qui a déjà ravagé le faubourg Saint- Pierre, ville haute par le versement d’une rançon.
Il faudra attendre longtemps pour que Chablis s’en remette.
Malheureusement, tout le vignoble fut détruit par le phylloxera au XIX ème siècle.
La Grande Guerre 14-18 laissa le pays exsangue. Après plusieurs dizaines d’années de travail acharné, la vigne fleurissait à nouveau.
Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, le bombardement du 15 juin 1940 détruisit le cœur historique de Chablis.
1949 marque la renaissance de la ville et de son vignoble : les vins pouvaient retrouver la route qui les avait conduits sur les tables du monde entier.
C’est surtout à partir des années 60 que le vignoble connaît, grâce au dispositif de protection contre les gelées de printemps, l’essor qui le lance définitivement sur le chemin de sa renommée actuelle.
Parmi les grands crus on cite la Moutonne, c'est le nom que portait l'une des vignes de l'Abbaye.
Dans d'archaïques archives on fait état du transport de douze fûts de vin destinés à la Papauté, c'était le prestigieux cadeau d'un grand Prévost de Chablis au Saint Siège une marque de déférence coûteuse.
Nos grands Prévost étaient gens puissants au Moyen âge.
Ce convoi emprunta la route jusqu'à Châlons sur Saône, les voies fluviales rejoignant Lyon Marseille et atteignit l'Italie par la mer.
Combien de rois apprécièrent ils nos vins de François 1er à Louis XV ?
Sous le règne de ce dernier un chanoine écrivait en 1759 à une certaine Madame d'Epinay " Mon vin cette année a du montant, il enchante le gosier !!..
La grêle et les gelées de printemps sont et furent de bien terribles fléaux dans notre vallée, certaines années la misère fut si grande que les habitants quittèrent le pays.
On essayait vainement d'éloigner la grêle par des sonneries de cloches
Le ban des vendanges empêchait déjà autrefois les impatients de cueillir trop tôt le raisin, afin de préserver la qualité.
On retrouve dans certaines archives des règlements datant de 1230.
Dans différents quartiers de la ville, on amenait le raisin au pressoir commun.
Il était rapidement écrasé pour faire un vin parfaitement blanc.
Les pressoirs à abattage nécessitaient un grand emplacement et un nombreux personnel, pour serrer la roue et porter les tines, du pressoir à la cave des vignerons.
Le vieux pressoir de l’Obédiencerie est l’un des mieux conservé.
Le grand débouché des vins était Paris ; ils étaient acheminés par voie d'eau, d'Auxerre à Paris.
Le départ des charrois se situait à la porte d'Auxerre dite porte Rabut.
Auxerre vers 1672demanda des droits de péages très élevés.
Les vignerons transportent les feuillettes à Bonnard, La route était longue et mauvaise.
Il faut dire que bien avant vers 1529, les Chablisiens envisagèrent pour mettre un terme à ce roulage d'améliorer la voie d'eau du Serein.
Une délégation appuyée par le Chapitre Saint Martin fût reçue par François 1er.
Le projet mis sur pied déplut aux moines de Pontigny prétendant que le bruit des bateliers et attelages halant les péniches troubleraient leurs pieuses solitudes.
Ils acceptèrent enfin moyennant la certitude que l’eau resterait suffisante pour le fonctionnement des moulins.
L'accord était conclu quand vinrent les guerres de religion. Le projet reprit en 1651 puis en 1790 n'aboutira jamais.
En 1885, le vin arriva à Paris par le chemin de fer départemental.
Sous le regard attentif des arbres qui lui font la haie, impassible le Serein glisse entre ses berges, les coteaux reverdissent à chaque printemps, et les vieilles pierres se souviennent d'un temps lointain.
Le temps des moulins, des abbayes, des prieurés où vivaient moines et chanoines.
Leur règne connut le déclin au XVI siècle.
Dans les campagnes on vivait misérablement sur une terre riche. Dans un repli entre les vignes du Clos et Valmur coule encore une source que l'on disait bienfaisante, elles se souviennent d'une chapelle dont il ne reste aucune trace aujourd'hui, aucune trace non plus de l’ermitage.
Dans les registres de l’Hôtel Dieu, on retrouve les noms d'ermites vivant là et s’occupant des vignes.
Chablis et Petit Chablis, Chablis Premier Cru, Chablis Grand Cru
Le village de Chablis a donné son nom a l'un des plus fameux vins blancs de France. Chablis est situé au nord de la Bourgogne, à moins de 200 kilomètres de Paris.
Le Chablis utilise exclusivement le cépage Chardonnay. Il pousse dans un sol calcaire riche en fossiles.
Le vin de Chablis est vif et fruité, très sec, avec une acidité rafraîchissante.
Le vin de Chablis est universellement connu pour sa minéralité.
Information sur le vin de Chablis:
Appellations à Chablis:
Appellation Chablis Grand Cru Controlée
Appellation Chablis Premier Cru Controlée
Appellation Chablis Controlée
Appellation Petit Chablis Controlée
Situation: Il est situé au Nord de la Bourgogne, autour de la ville d'Auxerre à 180km sud de Paris.
Lieu: Chablis, Beines, Fontenay près Chablis, dans 18 villages.
Sol: Les sols sont Argilo-calcaire composés de Marne et de fossiles.
Sa superficie est de: 4,300 ha ou 10,500 acres.
Sa production est de: 32 millions de bouteilles de Vin blanc seulement à Chablis!
Son cépage est le Chardonnay.
Son Type de vin est du vin blanc sec, fruité, il se boit vers l'âge de 2 ans et peut aller jusqu'à 5 ans.
Pour les premier premier Cru on peut attendre jusqu'à 3 et aller jusquà 7 ans.
Pour les grands Crus, l'âgeidéal va de 5 à 12 ans
Les millésimes recommandés sont 2003, 2002, 2001, 2000, 1997, 1996, 1995
Le Chablis possèdent des arômesqu'ils faut connaître, les principaux et les plus reconnaissables sont ceux de
Noisette, Beurre et Minéral.
La meilleur façon de déguster le Chablis est le déguster avec du Saumon grillé, de la Volaille,des Viandes blanches, du Homard et des coquillages.
Le Chablis est le compagnon des fromage de Chèvre
Aisy Cendré, Cantal, Chaource, l'Epoisses
Langres, Chabichou du Poitou, Crottin de Chavignol.
Ce n'est certes pas un hasard si autant de fromages de Bourgogne et de chèvres se marient avec lui.
Histoire des 19 communes du vignoble et la culture de la
vigne en Chablis.
L'appellation "CHABLIS" est délimitée par les zones géologiques de l'ère secondaire.
Ces terrains émergent très régulièrement à flanc de coteau, dans un secteur longeant le Serein sur une largeur de 20 km et une longueur d'environ 15 km, intéressant 19 communes.
Aigremont:
Commune située au sud-est du canton de Chablis,sur la RN 91 entre Lichères-près-Aigremont et Noyers.
Aigremont est un village d’environ soixante-dix habitants, à vocation exclusivement agricole.
Son patrimoine est sobre : l’église de la Nativité-Notre-Dame fut reconstruite en 1850 sur les ruines d’une ancienne chapelle.
Au centre du village le profond puits dit "Puits Bayard" est une réalisation des moines de l’abbaye de Pontigny.
Beine:
Situé à 6 km de Chablis, ce calme village est dominé par la flèche élancée de sa remarquable église Notre-Dame.
Celle-ci, du XII ème siècle, fut restaurée au XVI ème siècle.
Elle est à trois nefs et possède, au sud, une très belle porte romane. En 966 le village de Beines, qui s'appelait alors Beina, était compris dans le pagus d'Auxerre.
Dés le XII ème siècle, il dépendait de la châtellerie de Maligny.
Durant la guerre de Cent Ans, il fut entouré de murailles et de tours.
L'un des attraits essentiels de Beines, c'est évidemment son vignoble qui devient un des plus importants du Chablisien : il s'étend sur 684 ha dont en appellation Chablis Premiers Crus 117 ha , Chablis 385 ha et Petit Chablis 182 ha.
L’extension du vignoble, grâce à la restructuration des terres d'appellation contrôlée, a nécessité l'installation d'un système de protection contre les gelées de printemps particulièrement fréquentes dans ce secteur.
Ce système dit par aspersion, l'un des plus grands d'Europe, a nécessité la création d'un réservoir artificiel qui s'étend sur 15 ha environ, d'une capacité de 450 000 m3, le long de la route d'Auxerre à Chablis.
La protection concerne 132 ha de vignes en Chablis et en Chablis Premiers Crus.
Le lac longeant la route d’Auxerre à Chablis, ainsi que les vallées en amont, sont des lieux privilégiés pour la promenade ou la randonnée pédestre.
Le vignoble produit 3 appellations de Chablis Premier Cru : Beauroy”, Vau Ligneau et Vau de Vey.
Beru:
Cette terre donnée par l'évêque de Langres à l'abbaye de Pontigny aurait appartenu au XIIème siècle aux Miles de Noyers.
Cet ancien village fortifié entoure un château qui fut partiellement détruit en 1640.
Ce château est toujours habité par le comte de Béru qui produit des vins de Chablis.
Les reconstructions successives datent de plusieurs époques et proposent différents styles.
A l'est un pavillon Renaissance est transpercé par un porche flanqué d'intéressantes écuries.
Sur la face extérieure de ce pavillon est gravé un gnomon cadran lunaire et solaire.
L'église sainte Madeleine datant du Moyen-Age a été refaite au XVIIIème siècle.
La Chapelle Vaupelteigne:
La commune de la Chapelle Vaupelteigne s’étale en longueur, sur la rive gauche du Serein, au pied de coteaux coiffés de vignes.
Elle est fière de son premier cru, le Fourchaume.
Le territoire de la commune a une superficie de 504 ha , dont 120 ha de vignes.
Depuis longtemps, les habitants connaissaient l'existence de vestiges de constructions anciennes situées dans la plaine, au lieu-dit les Roches.
En 1970, l'abbé Duchâtel effectua des fouilles qui révélèrent l'existence d'un établissement romain antérieur à l'origine du village.
Une première chapelle fut bénite et consacrée en 903, en l'honneur de Notre-Dame et de saint Didier.
Plus tard, cette chapelle devint une paroisse curiale et donna son nom au village.
Vaupelteigne proviendrait du mot 'pelleterie'.
L'église dédiée à saint Sébastien, édifiée sur une pente dominant le village, est des XII ème et XIII ème siècles.
En 1876-1877, on construisit le pont de pierre en remplacement d’une passerelle de bois.
Ce pont, de trois grandes a rches cintrées, relie la commune au vignoble de la Fourchaume.
De plus, il facilitait l’accès à la petite gare ou halte ferroviaire de 1887 à 1952.
Chemilly-sur-Serein:
Ancien village fortifié, Chemilly-sur-Serein possède un château qui, bien que modeste, est un spécimen du XVIII ème siècle.
L’église en partie Renaissance, dédiée à la décollation de saint Jean-Baptiste, possède de nombreuses statues de grand intérêt.
Les vins produits dans ce village ont l’appellation Chablis et Petit Chablis.
Chichée:
Le village, possède, avec sa rue principale d’où partent des ruelles-impasses de vieilles maisons pittoresques.
Au centre du village se dresse l’église saint Martin des XV ème et XVI ème siècles.
Son portail est surmonté de la statue équestre de saint Martin. Ses trois nefs ogivales, ses piliers sans chapiteaux, ses arcatures donnent l’impression d’une remarquable unité.
A proximité de l’église quelques vestiges d’un ancien prieuré bénédictin dédié à saint Bon.
Belles promenades au pâtis le long du Serein.
Son vignoble s’étend sur les deux versants de la vallée et produit des vins renommés.
Ses Premiers Crus sont les Vaucoupins, Vosgros et Vaugiraut, mais il ne faut pas oublier ses Chablis et Petits Chablis.
Chitry le Fort:
Limite entre les deux vignobles Chablisiens et Auxerrois, aujourd'hui il produit son appellation Bourgogne Chitry issue des cépages Chardonnay et Pinot noir.
L'église saint Valérien possède une longue nef du XII ème siècle.
Au XIV ème siècle, on y a rajouté un bas côté dans la partie du chœur, puis fortifiée en la flanquant de quatre tours précédées d'un large fossé pour se protéger des pillards.
Elle est classée Monument Historique.
Courgis:
Cette bourgade est bâtie sur le flanc nord d’un coteau couvert de vignes.
Ce vignoble, d’environ 325 ha , produit des vins d’appellation Chablis Premiers Crus et des Chablis réputés.
Ce village, autrefois cerné de murailles avec fossés, a conservé intérieurement son aspect ancien et pittoresque.
Ses rues étroites et escarpées, ses vieilles demeures environnant le nouveau château et l’église de l’Assomption-de-Notre-Dame, des XIII ème et XVI ème siècles, sont toujours enclavées par le chemin de ronde.
A l’époque des Guerres de Religion, le seigneur de Courgis, Synadoch de Boulainvilliers, dit Besoncourt, était l’un des principaux chefs des troupes protestantes.
En 1568, il participa au siège de Chablis dont les Huguenots brûlèrent le faubourg saint Pierre ainsi que le village de Préhy.
Courgis s’honore, entre autres, d’avoir accueilli vers 1750, le célèbre écrivain Restif de la Bretonne.
Fleys:
Cette commune de 150 habitants est bâtie sur le flanc nord d'un coteau, entre Chablis et Tonnerre.
Son vignoble s'étend sur 87 ha environ, produisant notamment les Chablis Premiers Crus Mont de Milieu et Les Fourneaux.
L'église, dédiée à saint Nicolas, date du début du XVI ème siècle.
C'est un bel édifice à une seule nef avec deux chapelles latérales.
Dans l'imposant clocher, l'unique cloche restante date de 1895.
Fontenay-Près-Chablis:
Petite commune située au nord-est de Chablis, sur la rive droite du Serein. Son vignoble s’étend sur 175 ha et produit des Chablis Premiers crus Fourchaume, Côte de Fontenay, du Chablis et du Petit Chablis.
Mentionnée en 711 Fontanae. A une date incertaine 1131 les templiers y fondèrent une commanderie attestée avec certitude par les archives en 1214.
L’église dédiée à saint Quentin XII ème siècle, est la plus ancienne du vignoble.
Plan en parallélogramme terminé par un demi cercle.
Modeste mais élégant édifice du style roman avec beau portail en plein cintre, orné de motifs de billettes.
Nef : petite baie en plein cintre.
Les pilastres cannelés témoignent d’une restauration de l’édifice au XVII ème siècle.
Chœur : Maître autel en bois peint du XVIII ème siècle.
Le petit vitrail de la façade a été orné en l’an 2000 d’une figure de saint Quentin.
Une inscription aujourd’hui a peu près illisible relatant que la bataille de Fontenay (Fontane-tum) livrée en 841 avait été donnée en ce lieu, bataille qui opposa les trois petits-fils de Charlemagne.
Fyé:
Fusionné avec Chablis, à 2 km du bourg, possède quelques restes d’un prieuré du XIII ème siècle, avec sa chapelle saint Antoine attenante, servant d’église au village.
Ses vins ont l’appellation Chablis Grand Cru Blanchot, Chablis Premiers Crus Montée de Tonnerre, Mont de Milieu et Chablis. .
Lichères:
Lichères est une petite commune non viticole située au sud du canton de Chablis sur la route de NitrySon patrimoine est modeste mais intéressant : l’église Notre-Dame, des XIII ème et XVIII ème siècles, la Granges des Dîmes, du XVIII ème .
Le cœur du village est agréable: promenades, croix de pierre, citernes et puits aux mécanismes élégants.
Lignorelles
Petit village de 178 habitants construit à 265 mètres au sommet d'une colline, dominant la vallée du Serein d'où l'on découvre un splendide panorama.
Son vignoble de 240 hectares environ s'étale en coteaux exposés à l'est et au sud. Situé dans l’aire d’appellation Chablis, Lignorelles a une vocation viticole de longue date.
Riche de 25 exploitations viticoles, la qualité de ses appellations Petit-Chablis et Chablis est renommée.
Les vignerons sont heureux de vous accueillir dans leurs caves et de vous faire déguster leurs productions.
Au centre du pays, sa vieille église du XII ème siècle dédiée à saint Martin, avec son portail du IX ème siècle, ainsi qu’un four à chaux médiéval situé sur la route de Beines témoignent de son passé.
La chaux produite était utilisée autrefois par les vignerons pour neutraliser le sulfate de cuivre.
La bouillie bordelaise ainsi faite servait à lutter contre le mildiou.
Ce petit village est dynamique et animé par des vide-greniers, marché, soirée à thèmes, loto et thés dansants dans son chaleureux foyer communal avec une vue magnifique sur le vignoble.
Ligny:
Le village, abritant 1200 habitants environ, appartenait à l'abbaye Saint-Michel de Tonnerre depuis le X ème siècle.
Il fut détruit par les anglais au XIV ème siècle et donné au marquisat de Seignelay.
L'hôpital, appelé Maison Dieu Saint-Antoine, fut crée en 1296. Il fonctionna jusqu'en 1768. La léproserie fondée en 1268 par Marguerite de Bourgogne fut annexée à l'hôpital de son voisin Maligny.
Son église comprend deux parties. La plus ancienne, romane, est constituée par la nef et la tour.
La partie renaissance, très décorée, présente en surélévation un chœur à déambulatoire et des chapelles rayonnantes.
Elle est dédiée à saint Pierre et saint Paul.
Son vignoble couvre 34 ha .
Maligny:
A 7 km de Chablis, ce village de 707 habitants s'étend à flanc de coteaux sur la rive droite du Serein.
Le château construit au XII ème siècle par Hugues de Maligny, était par l'importance de ses fortifications une puissante place forte régionale.
La guerre de cent ans et les guerres de religion l'ont gravement endommagé, cependant, il subsiste une partie du donjon réaménagée et les ruines d'une tour au nord-est.
La vocation viticole de Maligny prend officiellement naissance en 1217 lorsque Guy II de Maligny développe la culture de la vigne.
Aujourd'hui, cette tradition de travail et de qualité se perpétue sur 300 ha, faisant de Maligny le deuxième producteur de vin de Chablis.
Les viticulteurs malinéens, dont les domaines sont signalés par des panneaux, pourront vous accueillir pour déguster leurs productions Petit Chablis, Chablis et Chablis Premiers Crus.
Milly:
A l’ouest de Chablis, à flanc de coteau, ce petit village vigneron domine la vallée du Serein.
Miles, seigneur de Noyers, y construisit un château et ses dépendances au XV ème siècle.
Les premières maisons apparaissent au milieu du XVII ème siècle sous Edme de Boucher, seigneur des lieux, dont la pierre tombale est visible dans l’église.
Milly devient commune au début de la Révolution et fusionne avec Chablis en 1973.
L’actuel château du XVII ème siècle ne se visite pas. L’église saint Sébastien, construite au XVIII ème siècle, abrite quelques belles statues classées.
Milly possède plusieurs coteaux en Premier Cru comme les Les Lys et la Côte de Léchet, où furent plantées les premières vignes au XVI ème siècle.
Poilly/ Serein:
Commune de 280 habitants de la vallée du Serein partageant son activité entre la viticulture et l’agriculture.
Son vignoble de 150 ha en appellations Chablis et Petit Chablis est en pleine extension, on y compte maintenant une vingtaine de viticulteurs.
Les monuments, outre le moulin Jaquillat, qui est une demeure privée, sont d’une part l'église saint Aignan de la fin X ème début du XVI ème siècle, classée monument historique et le pigeonnier du XVII ème siècle, visible dans la cour de la mairie et inscrit à l’inventaire complémentaire.
Poinchy:
Voisine de Chablis sur la route d’Auxerre, la commune a fusionné avec Chablis en 1973. Poinchy se compose de deux parties, l’une à proximité du château, l’autre autour de l’église saint Jacques-le-Majeur.
Le village est abondamment arrosé par le ru des Fontaines de Teigneuse et par le Serein, dont les rives ombragées font la joie des promeneurs et des pêcheurs.
Le château fortifié fut dévasté, puis reconstruit plusieurs fois au cours de son histoire.
Il n’en reste, aujourd’hui qu’une belle demeure du XVII ème siècle en cours de restauration, que l’on ne peut pas visiter.
Poinchy fournit des Premiers Crus ‘Beauroy, Fourchaume et Vaulorent’.
Pontigny:
L'abbatiale de Pontigny, la plus grande église cistercienne subsistant aujourd'hui en France, et les bâtiments conventuels attenant témoignent encore du rayonnement de la seconde fille de Cîteaux , un rayonnement que Robert de Molesme, moine de l'abbaye Saint-Michel de Tonnerre, n'avait pas prévu lorsqu'en 1098 il fonda le monastère de Cîteaux.
Avant cela, Robert de Molesme s'était retiré dans un ermitage à Collan, prés de Tonnerre, pour y mener une vie religieuse en tous points conforme à ses exigences de solitude et de dépouillement.
En 1075 il avait fondé un monastère à Molesme, prés de Châtillon-sur-Seine, mais, soucieux de mener une vie monacale d'une stricte austérité, il, avait quitté ce lieu avec quelques compagnons pour fonder Cîteaux.
Fondée en 1114, l'abbaye de Pontigny se développe rapidement sous l'impulsion de Hugues de Mâcon, un compagnon de Bernard de Clairvaux, le futur Saint-Bernard.
Vers la fin des années 1130, un ambitieux programme de construction fut entrepris : église et bâtiments conventuels autour du cloître.
Le prestige spirituel et temporel de l'abbaye s'accrut aux XII ème et XIII ème siècles avec l'essor de l'ordre cistercien.
Son domaine était vaste.
Quinze au moins ont été exploitées par les moines dans un rayon de 40 km, auxquelles s'ajoutaient des forêts, vignes et celliers dont celui du Petit Pontigny à Chablis, mines et forges, ainsi que des maisons de ville.
Prehy:
Petit bourg doté d’un superbe panorama sur le vignoble de Chablis.
L’église du XVI ème siècle, autrefois saint Pierre-aux-Liens, dont la chapelle du transept nord est dédiée à sainte Claire, est située en plein cœur du vignoble, à l’écart du village.
Dans un petit vallon au nord du bourg, la fontaine du Tôt était réputée guérir le mal des ardents.
Les peintures murales de l’église, en cours de restauration, rappellent cette particularité. Beau lavoir à "impluvium" du XIX ème siècle.
Rameau:
Hameau de Collan, faisant partie des 20 villages du chablisien. Rameau possédait un château totalement détruit. Appellations Petit Chablis et Chablis sur environ 5 ha .
St Cyr les Colons:
Ce village est bien groupé autour du fier cocher de son église, dédiée à saint Cyr et à sa mère sainte Julitte du XII ème et XVI ème siècles.
Ses coteaux bien exposés produisent un cru unanimement apprécié d’appellation Bourgogne et complètent la prestigieuse gamme régionale.
Beaux lavoirs du XIX ème siècle aux hameaux de la Croix Pilate et de Puits de Courson.
Villy:
A flanc de coteau, entre Maligny et Lignorelles, le petit village viticole de Villy de 115 habitants.
Les villacoiss'adosse à son église. Quelques vieilles maisons restaurées, dont l'ancienne maison seigneuriale attenante au cimetière et à l'église, mettent en valeur le charme tranquille de ce village enchâssé de vignobles et de bois.
Le ruisseau du Pic traverse ce village, dont les origines remontent à l'époque gallo-romaine, avant de se jeter dans le Serein.
Il alimente les trois lavoirs anciens existant sur le territoire de la commune.
Villy produit les appellations Petit chablis et Chablis sur 180 ha environ.
Eglise saint Étienne avec sa nef unique du XIII ème et chevet droit avec grande baie du XVI ième siècle, restes de vitraux et son très beau portail roman sculpté du XI ème siècle.
Viviers:
Village typique des plateaux secs du tonnerrois, bâti à l'origine autour de deux sources d'eau vive, l'une alimente le lavoir reconstruit en 1886, et la seconde est au service du château.
Il est situé à la naissance d'un vallon étroit qui débouche à l'ouest sur la vallée du Serein.
Dans le bas du village se trouve le château, une belle propriété du XVII ème siècle et, dominant le village, l'église saint Phal d'un beau style architectural, le chœur date des XIV ème et XV ème siècles, restaurée en 1900.
Le vignoble de Viviers remonte à une époque très ancienne, puisqu'il existait déjà au XV ème siècle. Ses vins, au cours des XVII ème et XIX ème siècles, figuraient parmi les plus renommés.
Au début des années 1970, le vignoble a repris sa place dans le vignoble chablisien.
Il y a maintenant 140 ha de vignes plantées en appellation Chablis sur le finage de Viviers.
Il est à noter que le magnifique pressoir à abattage du XVII ème siècle qui est exposé dans la cour du Petit Pontigny à Chablis est originaire de Viviers, ce qui prouve bien l’importance du vignoble dans la commune au cours des siècles passés.
Les vins de Buzet
Le retour du vin des mousquetaires
"Mon fidèle et vaillant capitaine ne restait pas à l'abri des murailles.
Fol et aventureux, il allait avec mes autres gascons tirer l'épée en plein champs" se plaisait à dire Jeanne d'Arc lorsqu'elle évoquait les exploits de Pothon de Xaintrailles.
Henri IV "prince d'Albret" avant que d'être roi, les comtes de Noailles, dont le château domine Buzet, ont aimé ces paysages et plus encore son vin dont ils vantèrent au loin la qualité.
Des documents datés du 12 décembre 1284 fixent l'accord tarifaire passé avec le roi d'Angleterre.
Les négociants de Bordeaux estimaient alors nos vins comme les meilleurs du Haut Pays. Acheminés par les Gabarres, ils étaient vendus dans toute l'Europe.
En 1911, l'appellation Bordeaux sera limitée au département de la Gironde.
Fort de son caractère, le vin de Buzet poursuivra seul sa carrière.
Tenaces, les Vignerons, groupés dès 1946 en Syndicat de Défense, créent, en 1955, la Cave Coopérative.
1973 ! l'effort obstiné de qualité est récompensé, les Vins de Buzet accèdent à l'Appellation d'Origine Contrôlée.
Originaires de la région du Sud-Ouest les vins de Buzet s'étendent sur une superficie de 1800 ha.
Buzet est une appellation du Sud-Ouest de la France qui s´étend sur 1800 hectares situés sur les rives et les côteaux de la Garonne et dont seuls 7% de la production sont issus du travail de vignerons indépendants.
Cette appellation date de 1986 et portait précédemment le nom de Côtes de Buzet.
Les cépages utilisés dans l´appellation sont ceux de Bordeaux :
Pour les rouges :
Cabernet sauvignon, cabernet franc, merlot et malbec.
Pour les blancs :
Sémillon, sauvignon, muscadelle.
Les vins rouges sont de qualité grace au dynamisme de la cave coopérative qui traite plus de 90% de la production de l´appellation.
Les meilleurs peuvent être conservés une dizaine d´années.
L´aire d´appellation porte sur la commune de Buzet et sur les 7 communes voisines.
Le Château de Gueyze, vieilli en fûts, est le vin haut de gamme de la cave coopérative.
Histoire du vin de Bourgogne
Le véritable essor de la qualité du vin de Bourgogne est lié à l'activité des moines bénédictins et cisterciens, au début du deuxième millénaire.
Mais l'origine de la vigne en Bourgogne est plus ancienne, L'histoire des vins de Bourgogne peut être résumée en quelques étapes importantes.
Naissance du vignoble:
La date de naissance du vignoble de Bourgogne reste floue.
Certains avancent que l'apparition du vignoble bourguignon daterait du Vlème siècle avant J.C, d'autres entre le ler et le lllème siècle après J.C, lors des invasions romaines.
Le texte le plus ancien faisant référence à la vigne et au vin de la région date de l’an 312.
Il s’agit d’un discours d’un nommé Eumene qui atteste la présence de la vigne.
Au Vlème siècle, Grégoire de Tours célèbre la côte couverte de vigne.
Premier essor, le vin des moines:
Au Xème siècle, l'aristocratie et les communautés religieuses étaient les propriétaires des vignobles.
Les moines, qui ne cherchaient pas une rentabilité immédiate, ont œuvré avec le souci permanent d'atteindre la perfection, étude sur les meilleures souches, taille, prélèvement des boutures, greffage, méthodes de vinification, dégustations comparatives.
Leur plus grande contribution au monde du vin est l'invention de la notion de climat.
En créant les clos et la notion de climat, les moines ont donné aux vins de Bourgogne leur identité.
Deuxième essor, les Ducs de Bourgogne:
Le Premier Duc de Bourgogne est Philippe de VALOIS, dit Philippe LE HARDI, qui, par son mariage avec Marguerite de FLANDRES, à la fin du XIVème siècle, double la surface de la Bourgogne et y adjoint la Flandres.
Il a permis aux vins de Bourgogne, connus sous le nom de vins de Beaune, d'étendre plus loin leur réputation.
En l'espace de quatre générations, les quatre Ducs de Valois,Philippe LE HARDI 1342-1404, Jean SANS PEUR 1371-1419, Philippe LE BON 1396-1467 et Charles LE TEMERAIRE 1433-1477)ont fait de la Bourgogne un état totalement indépendant du Royaume de France, et dont la puissance et la prospérité ont valu pour un temps au vin de Beaune de devenir le plus célèbre vin du monde.
Par ailleurs, n’ayant aucun débouché fluvial efficace, la recherche de la qualité était indispensable pour que le prix du vin soit supérieur à son prix de transport.
De sorte que les Ducs ont édictés quelques règles destinées à garantir un bon niveau de qualité aux vins de leur région.
Les moines avaient fait du vin de Bourgogne un grand produit, mais austère et fermé.
Les grands Ducs en ont fait un produit brillant, ouvert, à la mode. Un produit de commerce haut de gamme pour l'exportation.
Le 18ème siècle et le rôle des négociants:
L’amélioration du réseau routier au XVIII ème siècle a considérablement favorisé les échanges commerciaux avec Paris et, par l'intermédiaire des grands ports d'Europe du nord, avec le reste du Monde.
Les premiers négociants étaient de simples commissionnaires.
Mais à la fin du XVlllème siècle, certains d'entre eux ont pu s'installer vraiment et donner aux vins qu'ils stockaient dans leurs caves, tous les soins nécessaires fûts neufs, soutirage, élevage.
Peu à peu est venue l'habitude de produire des vins de plus longue garde avec l'usage de la bouteille en 1750.
Le grand essor date du 19ème siècle
Pour le vignoble de Bourgogne, le XIXème siècle 1789-1914, est le symbole du progrès et celui de l'essor.
A la Révolution, la confiscation des terres de l'Eglise par l'Etat, et leur revente aux enchères comme biens nationaux, sont à l'origine de l'actuel morcellement des vignobles.
Dans le courant du XIXème siècle, l'expansion du commerce des vins de Bourgogne est étroitement liée au développement des transports et du libre échange.
- ouverture du canal de Bourgogne en 1832,
- création de la voie de chemin de fer entre Paris et Dijon en 1851,
- traité de libre échange du Second Empire avec l'Allemagne, la Belgique, la Hollande et la Grande-Bretagne.
Mais en 1875, le phylloxéra apparaît en Bourgogne et décime le vignoble…
Les garanties de la qualité:
Naissance des Appellations d'Origine Contrôlées appelées A.O.C :
A la reconstitution du vignoble au début du XXème siècle, les vins de Bourgogne se sont trouvés en position de concurrence déloyale, ce qui a valu la mise en place d'un cortège de lois en 1905, 1919 et enfin la création de l'I.N.A.O. en 1935 dont la réglementation détermine toujours aujourd'hui les conditions de production de nos vins.
Appellations Bourgogne, unité dans la diversité
Sur l’ensemble de la zone viticole il y a 8.000 hectares de vignes principalement en pinot noir pour les vins rouges, et en chardonnay pour les blancs.
Elles produisent les appellations régionales Bourgogne sous différentes formes.
Ces appellations régionales appelées aussi génériques occupent la plus grosse surface du vignoble et représentent donc le plus gros volume, environ plus de la moitié des quatre étages qui composent la pyramide des vins de Bourgogne.
Etages qui sont les appellations régionales, les appellations villages, les appellations premiers crus et enfin les grands crus soit 1% de la production.
Les appellations régionales qui portent le nom de Bourgogne ont l’unicité dans la diversité.
Diversité de couleurs, de cépages et diversité des terroirs sur les 200 kms avec coupure de zones de production.
Les Bourgognes rouges aux arômes et structures très différents selon les lieux où ils sont produits sont issus du pinot noir en grande majorité
Le Bourgogne blanc issu pratiquement exclusivement aujourd’hui du cépage chardonnay est de loin beaucoup plus répandu que l’AOC rouge.
Malgré les grandes variétés de production,il possède une sorte de constante du fait du cépage unique.
Souple, mais relativement gras, avec un équilibre en bouche qui révèle des arômes de fleurs d’acacia, de fleurs séchées et le plus souvent de pain grillé.
Le Bourgogne rosé que l’on peut aussi appeler bourgogne clairet , de couleur pétale de rose est beaucoup plus charpentés voire tannique que ses cousins du midi.
Le Bourgogne passetoutgrain, ou passe-tout-grains provient de l’assemblage de raisins de pinot noir et de raisins de gamay.
Tendre et souple c’est un vin à boire rapidement après la mise en bouteille.
Le Bourgogne aligoté est à boire jeune, parce que c’est à ce moment qu’il exprime le mieux les arômes du cépage dont il porte le nom.
C’est un vin vif et nerveux, avec une pointe d’acidité qui peut surprendre en première bouche, mais qui exprime une réelle fraîcheur.
On retrouve cette diversité dans la volonté des vignerons de certains finages d’obtenir, à côté du nom «Bourgogne», la mention de leur provenance d’origine.
Ces labels sont aujourd’hui nombreux.
Hautes Côtes de Nuits
Les premiers à obtenir ces mentions complémentaires furent les vignerons de ce que l’on appellait naguère un peu péjorativement «l’arrière Côte», c’est à dire les contreforts des côte de Nuits et côte de Beaune.
Le Bourgogne Hautes-Côtes de Nuits donne des vins rouges et blancs, mais ce sont les blancs, issus du cépage chardonnay qui donnent les meilleurs résultats.
Hautes Côtes de Beaune
Le Bourgogne Hautes-Côtes de Beaune, provient de vignobles plus au sud, situés sur 20 communes de Côte d’Or et Saône-et-Loire, au «dessus» de la Côte de Beaune.
Ici ce sont les rouges qui obtiennent les meilleurs résultats. Il donne des vins rouges bien structurés gustativement charpentés, souvent assez taniques
En blanc, Ils oscillent entre noisette et pointe de beurre, entre miel et fleurs blanches.
Bourgogne Côte Chalonnaise.
La Côte Chalonnaise bénéficie de l’appellation régionale Bourgogne mais à leur tour les vignerons ont obtenu que les vins retenus par une commission d’agrément pour leur typicité puissent porter en complément du nom Bourgogne.
La mention Côte Chalonnaise 44 communes, des canton de Chagny, de Givry, de Buxy et de Mont-Saint-Vincent, peuvent proposer des vins.
Les rouges, nés du pinot noir sont d’une grande souplesse de tanins et d’une belle finesse.
Les blancs, issus de cépage Chardonnay ont des arômes de fleurs fraiches et de fruits secs.
******************************************************************
La Bourgogne viticole telle que l'a délimitée un jugement du Tribunal de Dijon de 1930 , comprend 5 grandes zones viticoles, Chablis et l'Yonne au nord, qui «encadrent» la Côte de Nuits, la Côte de Beaune, la Côte Chalonnaise et le Mâconnais.
Mais la rigueur des textes n'évoque ni le charme de ces régions, ni le talent de ceux qui font et élèvent ces vins.
De l'or au bout des ceps.
Secteur solitaire considéré comme porte nord de la Bourgogne,le Vignoble de Chablis en est aussi sa porte d'or.
Sur une superficie de plus de 2300 hectares, le vignoble de Chablis s'étend dans l'Yonne sur 20 communes autour de sa capitale Chablis.
Planté uniquement en cépage Chardonnayqui l'on nomme encore là-bas le Beaunois , ce vignoble se décline depuis 1938 en 4 appellations hierarchiques, qui correspondent à des situations, des sous-sols et des superficies totalement différentes.
Petit Chablis est qualitativement l'appellation de base. Elle est peu étendue, convrant moins de 150 hectares et du fait de l'apect dévaluant du terme petit elle est pratiquement tombée en sommeil.
Chablis est la plus grosse appellation. Sur plus de 1500 hectares elle fournit 60% de la production totale et donne des vins de couleur pâle à reflets verts, au nez très floral.
Les premiers crus couvrent pour leur part quelque 600 hectares sur les collines de part et d'autre de la rivière locale, le Serein.
Par usage et commodité, les lieux-dits qui accueillent l'appellation premier cru ont été regroupés sous 11 dénominations principales.
Les plus connues étant Montée de Tonnere, Fourchaume et Mont de Milieu sur la rive droite du Serein et Montmains, Vaillon et Côte de Lechet sur la rive Gauche.
Enfin le Chablis grand cru est la Rolls des Chablis. Nectars d'or à la robe élégante, au nez puissant, aux arômes de noix, de miel et de cette pierre à fusil qui en fait tout le charme, et à la bouche particulièrement racée, avec une grande longueur finale, ils sont au nombre de 7 qui ne portent plus le nom de Chablis, mais simplement le nom de la parcelle d'où ils sont originaires.
Ce sont Vaudésir, Les Preuses, Grenouilles, Les Clos, Valmur, Bougros et Blanchots.
Le grand défaut de leur qualité : il faut savoir les attendre ...
********************************************************************
Quel bouquet
La Côte de Nuits, dans le paysage bourguignon, c'est un bouquet de couleurs, de senteurs, de vignerons...
Quel plaisir que celui d'hésiter sur le dossier et de consulter « les pièces » quand elles font 228 litres.
En effet, outre les Bourgognes, plutôt rouges que blancs, généralement produits dans la plaine et les appellations qui portent le nom des villages qui les soutendent, la Côte de Nuits offre une gamme étonnante de premiers crus magnifiques, et surtout de grands crus aux noms enchanteurs.
Un seul en partie blanc en partie rouge, le Musigny, tous les autres en rouge.
Marsannay, qui fut longtemps la « capitale » du rosé de Bourgogne est devenue aujourd'hui une appellation de Côte de Nuits, à part entière.
Fixin, produit des vins rouges charpentés et tannique de grande garde. Les premiers crus sont réputés
Gevrey, le village dont l'image colle au Chambertin, est celui qui produit l'appellation communale la plus importante en volume.
Les vins sont puissants mais élégants, souvent longs à se réveler, mais tellement beaux, quand, bien vinifiés, ils « arrivent » enfin.
Morey-Saint-Denis, possède 5 grands crus, qui ont la particularité d'avoir un nom spécifique qui est aussi une appellation contrôlée.
Chambolle-Musigny, commune de petite surface, mais de grande renommée, ne produit plus des vins aussi charpentés que ses soeurs plus au nord. On serait plutôt ici, dans la dentelle.
Outre ses grands crus, Chambolles-Musigny décline une gamme magifique de premiers crus dont le plus célèbre s'appelle Les Amoureuses.
Vougeot... c'est d'abord et avant tout son Clos fameux fondé au XXIe siècle, dont le château sert de chef d'Ordre à la confrérie des Chevaliers du Tastevins.
Mais ce serait dommage, même s'il est célèbre, par son histoire, ses 70 à 80 propriétaires différents, et bien sûr la qualité des vins, de réduire Vougeot à ces seuls 50 hectares.
Sur les 30 qui restent, profitent de très beaux premiers crus rouges comme le Clos de la Perrière, ou blanc le Clos blanc de Vougeot.
Flagey-Echezeaux, au bord du mur du Clos de Vougeot, n'a pas d'appellation qui porte ce nom.
Les grands crus s'appellent Echezeaux ou Grands-Echezeaux, les appellations communales portent l'étiquette Vosne-Romanée.
Solides, très structurés, de garde, ils ont le type bourguignon idéal.
Vosne-Romanée, berceau d'une multitude de grands crus sur son vignoble, propose des appellations communales et des premiers crus qui fleurent bon leurs grands frères, avec des senteurs de champignons et sous-bois, des notes parfois animale, voire viscérale très reconnaissables.
Nuits-Saint-Georges n'a pas de grands crus mais tire pourtant la réputation de la côte à laquelle on a donné le nom et une antériorité de presque un millénaire pour un vignoble qui s'étend au nord et au sud de la ville, jusqu'à Premeaux dont une partie du vignoble et notamment de très beaux premiers crusa droit à l'appellation.
Côte de Nuits-Villages.
Enfin, derniers bastions nuitons avant la Côte de Beaune, les villages de Premeaux-Prissey, de Comblanchien et de Corgoloin n'ont pas d'appellation propre, mais proposent comme une partie de Fixin et Brochon, au sud de Dijon, une appellation Côte de Nuits-Villages au coeur de laquelle on trouve de fantastiques rapports qualité-prix.
Parce que la qualité est au Top et que les prix savent encore être tirés.
Aucun autre des villages de la côte n'a droit à cette AOC.
Et il n'existe pas d'appellation Côte de Nuits.
Grands crus pléthore mais qualité:
La Côte de Nuits n'a pas de rival en Bourgogne quant au nombre de grands crus, summum de ce qui se fait en matière de réputation de qualité.
Il y en a 9 exclusivement rouges sur Gevrey-Chambertin : Chambertin avec une superficie de 30 ha, Chambertin Clos-de-Bèze de 15 ha, Latricières-Chambertin 7 ha, Charmes-Chambertin ou Mazoyères-Chambertin a 30 ha, Griotte-Chambertin 2 ha, Ruchottes-Chambertin 3 ha, Chapelle-Chambertin de ha, Mazis-Chambertin 9 ha.
Sur Morey-Saint-Denis, les grands crus sont 5, tous en rouge : Bonnes-mares a 2 ha, les 13 autres étant sur Chambolle-Musigny, Clos-Saint-Denis 6 Ha, Clos-de-la Roche 16 ha, Clos de Tart 7 ha, et Clos des Lambrays 8 ha.
Sur Chambolle-Musigny : Musigny a 10 ha en rouge surtout, mais une partie en blanc et Bonnes-Mares a 13 ha.
Sur Vougeot, 50 ha de Clos-de-Vougeot
Sur Vosne-Romanée : Romanée-Conti a 1 ha 81, Richebourg a 8 ha, la Romanée 0,85 ha, La Tâche 6 ha, Romanée-Saint-Vivant 9 ha, ainsi que Grands-Echezeaux 9 ha, et Echezeaux 36 ha.
*******************************************************************
Rouges élégants, blancs parfumés
Rouges élégants, blancs parfumés dans une tradition de qualité. La Côte Chalonnaise fleure bon le terroir.
La Côte Chalonnaise s'étend sur 25 kms de long, entre Chagny aux portes de la Côte d'Or et Saint-Gengoux-le-National, et se situe dans le prolongement naturel des grands terroirs de la Côte de Beaune.
Dans cet environnement géologique privilégié, la Côte Chalonnaise propose une gamme très diversifiée, et particulièrement harmonieuse d'appellations régionales Bourgogne, Bourgogne, Bourgogne Passetoutgrains, Bourgogne Aligoté, Bourgogne grand ordinaire, ponctués depuis l'an passé par 5 ilots réputées puisqu'à Rully, Mercurey, Givry et Montagny, est venu s'ajouter l'an dernier Bouzeron passé du statut de Bourgogne labelisé à celui d'appellation village.
Label Bourgogne Côte Chalonnaise
La Côte Chalonnaise bénéficie de l'appellation régionale Bourgogne, pour les vins rouges, blancs et rosés.
Mais estimant qu'il était nécessaire, devant la grande diversité géographique des appellations Bourgogne que les consommateurs puissent identifier clairement la provenance de celles de leur secteur, les vignerons ont obtenu que les vins retenus par une commission d'agrément pour leur typicité puissent porter en complément du nom Bourgogne, la mention Côte Chalonnaise devenue un label.
44 communes, 11 dans le canton de Chagny, 12 dans le canton de Givry, 18 dans le canton de Buxy et 3 dans le canton de Mont-Saint-Vincent, peuvent présenter à cette commission des vins issus de leurs vignobles.
Aujourd'hui, les vins Bourgogne-Côte Chalonnaise, entrent sur les marchés avec l'un des plus beaux rapports qualité-prix que l'on puisse trouver.
Parce que le prix est des plus raisonnables, mais aussi parce que la qualité n'a plus rien à envier aux Bourgognes produits dans les finages de Côte d'Or.
Les rouges, nés du pinot noir sont d'une grande souplesse de tanins et d'une belle finesse.
Les blancs, issus de cépage Chardonnay ont des arômes de fleurs fraiches et de fruits secs.
Des villages heureux:
La Côte Chalonnaise est la terre de 5 appellations villages de très belle origine
Dans cette côte Chalonnaise, véritable colonne vertébrale des vignes de la Saône-et-Loire du nord, 5 ilots de vignobles sont classés en appellations villages avec pour certains des premiers crus.
Exclusivement blanc au nord avec l'aligoté de Bouzeron, et exclusivement blanc au sud avec le chardonnay de Montagny, le vignoble est panaché entre les deux.
Pour le plus grand plaisir des amateurs de diversité.
Bouzeron, tout au nord de l'aire de production, c'est le dernier né des villages de Côte Chalonnaise, Mais cela ne doit rien au hasard.
Bouzeron produit en effet un vin issu du cépage aligoté, l'un des plus beaux et le plus fin de Bourgogne.
Autorisé jusque là à s'appeler Bourgogne Aligoté de Bouzeron il est arrivé dans la cour des grands l'an passé. Ce n'est que justice.
A noter que c'est la seule appellation village au monde de cépage aligoté.
Rully au sud de Bouzeron est l'appellation village que portent les vignobles des communes de Rully en majorité, et Chagny et de ses terroirs, en Bourgogne on les nomme des climats qui peuvent prétendre à être classés en premier cru.
Le cépage pinot donne ici des vins rouges d'une couleur rubis pourpre élégante, aux arômes tout en finesse, ou dominent souvent le lilas et la framboise.
Rully est aussi le plus important berceau de Saône-et-Loire du Crémant de Bourgogne, vin mousseux d'appellation d'origine contrôlée élaboré dans des conditions de production très strictes, particulièrement draconiennes et surveillés.
Givry c'est 200 hectares de vignoble en production, dont la quasi totalité est plantée en pinot, le cépage des vins rouges, tandis que le chardonnay, qui fait les vins blancs, y est nettement minoritaire, même si son aptitude à vieillir donne souvent de très agréables surprises.
3 communes, Givry, Dracy-le-Fort et Jambles peuvent prétendre produire du Givry ou des premiers crus de Givry.
Givry propose des vins rouges fins, particulièrement souples, rarement très taniques, mais vifs et généreux. Dans les grandes années, il peut se garder 10 à 20 ans et prend alors des senteurs étonnantes et évoluées de fruits cuits et de pruneaux.
Mercurey.
Cette appellation communale, s'étend sur 550 hectares des villages de Mercurey et Saint-Martin-sous-Montaigu et produit des vins remarquables et remarqués, qui furent longtemps recherchés pour faire des... Chambertin.
Si la référence est prestigieuse, les vignerons de Mercurey valent mieux que de faire des succédanés de grands crus, fussent-ils prestigieux.
Ils le savent et s'y emploient. Aujourd'hui l'appellation offre une variété de villages magnifiques, et une gamme de premiers crus à faire... rougir d'envie de grandes appellations plus au nord.
En rouges, le pinot donne des vins structurés, très équilibrés, avec une grande longueur en bouche.
Des vins à laisser vieillir quelques années En blancs, le chardonnay donne aux cuvées, des arômes intenses de miel et d'acacia, avec en bouche, des senteurs secondaires d'exception.
Montagny.
Quatre communes du canton de Buxy portent les 200 hectares de vignobles de Montagny, et produisent les vins blancs issus du cépage chardonnay.
Montagny-les-Buxy qui a donné son nom au vin est à l'ouest, et regarde Buxy au nord, Saint-Vallerin est au sud et Jully-les Buxy à l'est.
Ces 4 communes limitrophes les unes des autres servent d'écrin à ce vin très clair et doré, aux reflets verts.
Car, le vignoble de Montagny, qui comporte des climats classés en premier cru, offre en fonction de l'inclinaison des terroirs, une palette enchanteresse et particulièrement... colorée de vins blancs étonnament parfumés, d'où émanent des senteurs nuancées de fougère, et de noisettes, et des arômes aux notes minérales et aux saveurs épicées.
Le Montagny, c'est un véritable bouquet de parfums, qui en vieillissant s'orne de ce petit goût de miel et de pierre à fusil si particulier qu'on le reconnaitrait entre mille.
Le vignoble de Bonnezeaux est un vignoble du Val-de-Loire qui produit un vin français blanc moelleux. Ce vignoble, classé AOC par le décret du 6 novembre 1951 (modifié par celui du 7 octobre 2003), couvre une superficie de 80 hectares dans la commune de Thouarcé (département du Maine-et-Loire) sur la rive droite du Layon.
Il est issu à 100 % du Chenin et peut bénéficier de l'action du botrytis cinerea. Les grains sont ramassés manuellement à surmaturité par tries successives. Sa robe est dorée et son bouquet développe des arômes de fleurs et de fruits mûrs.
Les vins de Bonnezeaux vieillissent très bien en bouteille, certains pouvant même devenir centenaires.
Bonnezeaux
suivi ou pas par les mots VAL de LOIRE
- Région : Anjou.
- Zone de production : située au sud d'Angers, plus précisément à l'intérieur de parcelles de la commune de Thouarcé, côté rive droite du Layon, dans le département du Maine et Loire.
- Classé en : A.O.C.
Décret du 06.11.1951 modifié
par celui du 07.10.2003.
- Superficie en production :
un peu plus de 105 hectares.
- Cépage blanc : chenin.
- Vinifié en : blanc moelleux.
Les raisins doivent être arrivés à surmaturité sous l'action de la pourriture noble ou pas et récoltés à la main par tries successives.
- Il peut se garder :
très longtemps, de 15 à 20 ans voire plus surtout si vous avez la patience d'attendre.
- Température idéale pour l'apprécier :
entre 7 et 8°.
A déguster avec : un foie gras, ou des poires à la crème de roquefort.
Des vins qui ont de l'histoire...
Henri III, roi d'Angleterre accordait volontiers des sauf-conduits pour se fournir en barriques de vins de Bergerac
Il en allait de même de Charles de Valois, le propre frère de Philippe Le Bel
Pour se distinguer, les vins de Bergerac disposèrent, dès le XIVe siècle de l'autorisation exceptionnelle d'apposer un griffon et une tour sur les fûts, comme marque de reconnaissance.
Rabelais cite les douceurs suaves des vins produits sur le terroir de Saussignac, Michel de Montaigne aimait les blancs de Montravel, Frédéric II de Prusse faisait venir de Monbazillac son vin préféré.
Informations générales
Selon le Larousse, l’étymologie du nom Bergerac nous viens du nom d’homme Bragayrac, dérivé du gaulois braca fabricant de braies, pantalons amples chez les gaulois.
La ville de Bergerac se situe dans le département de la Dordogne au sud-est de l’appellation Côtes de Castillon, au sud de Saint-Émllion et à une soixantaine de kilomètres de la ville de Périgueux.
L’appellation englobe cent cinquante-huit communes où poussent un peu plus de dix mille deux cents hectares de vigne.
La nature des sols est semblable à celle de St-Emilion, composés principalement d’un mélange de gravier, d’argile et de calcaire.
L’encépagement est identique à celui de son voisin girondin, soit les cabernet sauvignon, cabernet franc et merlot pour le vin rouge et les sauvignon blanc, sémillon muscadelle en plus de l’ugni blanc pour les vins blancs Un officier audacieux du XVIIIème siècle, philosophe, auteur à la verve poétique, libre d’esprit et de moeurs, inspira l’écrivain Edmond Rostaing dans la création d’une comédie héroïque encore populaire de nos jours.
Son nom : Cyrano de Bergerac!
Les vins de Bergerac se déclinent en 12 AOC
On se plaît ainsi à les citer avec gourmandise, gages de saveurs, de générosité, de fraîcheur, de rondeur :
Bergerac
Rouge et rosé:
Cabernet Sauvignon, Cabernet Franc, Merlot Noix, Côt ou Malbec, tels sont les cépages qui définissent les AOC Bergerac rouge ou rosé.
Fins, souples et fruités, ils sont l'expression du terroir.
Dégustation
Les Vins de Bergerac rouges sont des vins fins, souples, assez fruités avec des arômes de fraises, cassis et autres fruits rouges. Faciles à boire, ce sont des vins qui peuvent être consommés jeunes entre 2 et 3 ans.
Bergerac Sec:
Ce vin blanc sec est issu de l'assemblage du Sémillon, Sauvignon, Muscadelle, Ondene et Chenin Blanc. De robe claire et brillante, frais et agréablement bouqueté, il se distingue par son attaque nerveuse et sa bonne longueur en bouche.
Dégustation
Généralement peu colorés et brillants, ces vins sont frais, agréablement bouquetés, possédant une attaque nerveuse et une bonne longueur en bouche. Ils se consomment de préférence jeunes et sont charmeurs à l'apéritif, sur les poissons ou les fruits de mer.
Rosette:
Essentiellement issue de l'assemblage de trois cépages, Sémillon, Sauvignon, Muscadelle, l'AOC Rosette est un vin blanc à la robe légèrement paillée. Moelleux, souple et rond, ce vin singulier est d'une élégance rare. II se distingue par son terroir particulier des coteaux exposés nord de la vallée.
Dégustation
Ils présentant une robe très légèrement paillée, moelleux, floraux et fruités, ils s'apprécient particulièrement sur des fruits de mer, des entrées à base de champignons ou de truffe, ou tout simplement mais pleinement, à l'apéritif.
Côtes de Bergerac:
Côtes de Bergerac Rouge:
Cabernet Sauvignon, Cabernet Franc, Merlot Noir, Côt ou Malbec, donnent aux Côtes de Bergerac rouge cette intense couleur sombre.
Structurés, ils présentent des arômes de fruits confits comme le pruneau.
Leur exceptionnelle structure tannique leur confère une excellente aptitude au vieillissement.
Côtes de Bergerac Blanc:
Le Sémillon est le cépage de prédilection pour ce vin à la robe dorée, qui allie remarquablement fraîcheur aromatique et rondeur en bouche.
Il peut se boire jeune mais prend en vieillissant une ampleur remarquable.
Les Côtes de Bergerac blanc se divisent en trois catégories : demi-sec, moelleux et doux, selon leur richesse en sucre.
Les Côtes-de-Bergerac moelleux:
L’appellation Côtes-de-Bergerac moelleux donne des vins blancs doux, issus des mêmes cépages qu’en Bergerac sec. Ils sont toutefois récoltés à la main tardivement en automne ce qui leur confère une plus grande richesse en sucre.
Ils offrent un certain gras en bouche, sont bien équilibrés, procurant au nez des arômes de fruits confits. La durée de conservation tourne autour de sept ans.
Montravel:
Sémillon, Muscadelle, avec une large prédominance de Sauvignon, tels sont tes trois cépages qui participent à l'élaboration des vins de Montravel.
Les vins d'AOC Montravel sont des blancs secs. Ils sont aromatiques avec une généreuse structure en bouche.
Dégustation
Très aromatiques, veloutés en bouche tout en étant bien structurés. Ils peuvent être bus jeunes mais peuvent supporter une à deux années de vieillissement.
Haut Montravel
Le vin banc de l'AOC Haut Montravel est fin et suave, de très grande concentration. Moelleux parce qu'issu de vendanges passexillées, il peut par dérogation être liquoreux lorsque les raisins sont botrytisés (comme L'AOC Saussignac).
Côtes de Montravel
Les vins de l'AOC Côtes de Montravel sont moelleux, de grande complexité aromatique avec des notes florales.
Dégustation
Ils font merveille à l'apéritif et sur les poissons en sauce.
Saussignac:
Le vin blanc d'AOC Saussignac est né de l'assemblage du Sémillon, Sauvignon, muscadelle, Ondenc et Chenin blanc.
Ce vin ample et riche, aux arômes d'acacia, de pêche et de chèvrefeuille, développe avec le temps un bouquet généreux et complexe.
Moelleux parce qu'issu de vendanges passerillées, il peut par dérogation être liquoreux lorsque les raisins sont botrytisés comme l'AOC Haut Montravel.
Dégustation
Les vins de Saussignac sont équilibrés, souples et possèdent un arôme subtil de miel, de fleurs de tilleul et d'agrumes comme le pamplemousse.
Vinifiés en liquoreux, ce sont des vins amples, riches et gras dont les arômes floraux d'acacia se mêlent intimement à ceux des fruits comme la pêche et souvent au fin vanillé des barriques.
Très prometteurs, ils peuvent voyager dans le temps 5, 10 ans et parfois plus, mais les consommer dans leur jeunesse apporte aussi beaucoup de plaisir.
Monbazillac:
Située à moins de deux kilomètres de le ville de Bergerac, Monbazillac est une petite appellation dans le département de la Dordogne, enclavée entre les appellations de Saussignac et Bergerac.
Monbazillac produit du vin blanc moelleux, voire liquoreux.
Le terroir orienté vers le nord bénéficie de brumes matinales d’automne ce qui favorise le développement du botrytis cinerea, communément appellé pourriture noble.
Ce champignon microscopique favorise le développement des sucres naturels du raisin en permettant l’évaporation de l’eau contenue dans ce dernier.
Les cépages blancs traditionnels du bordelais servent à l’élaboration des vins.
Lorsque le vin ne répond pas aux critères de l’appellation, il est alors déclassé en Côtes de Bergerac.
Le sol argilo-calcaire apporte au vin des arômes intenses ainsi qu’une structure complexe et puissante.
La popularité des vins de Monbazillac semble s’être accrue au XVIème siècle alors que les Hollandais en fûrent de fidèles adeptes.
D'une fabuleuse couleur or qui fonce avec le temps, le Monbazillac, particulièrement élégant, est dominé par des arômes de miel, d'acacia et de pêche, agrémenté par des nuances d'agrumes et de mirabelles confits.
Dégustation
On peut déguster le Monbazillac jeune mais il gagne toujours à vieillir en cave. Un Monbazillac de 15 à 20 ans d'âge est un trésor dont il faut savourer longuement les nuances de fruits et d'épices.
Ce liquoreux atteint sa maturité au bout de 3 ans et se conserve fort longtemps, parfois jusqu'à un siècle dans de bonnes conditions de stockage.
Le Monbazillac doit être servi frais mais surtout pas frappé. La température idéale se situe entre 6° et 8°.
Naturellement, le Monbazillac dévoile tous ses charmes avec les foies gras d'oie ou de canard.
Il sait aussi se faire aimer l'instant d'un dessert léger et parfumé en compagnie d'amies de longue date, les fraises.
Mais, c'est pourtant, seul et frais, à l'heure de l'apéritif qu'il gagne à être connu. A essayer absolument ! Les millésimes remarquables en Monbazillac : 1966-67-75-82-90-95.
Pécharmant
Tous s’entendent pour dire que Pech nous viendrait du patois, signifiant colline.
Maintenant, que la colline ait été celle d’un dénommé Armand ou tout simplement charmante, les théories sont nombreuses pour retracer l’éthymologie de ce que l’on considère comme le meilleur vin de la Dordogne.
On n’y produit que du vin rouge.
Les cépages utilisés sont :
Cabernet Franc, Cabernet Sauvignon, Côt ou Malbec et Merlot Noir.
Le goût incomparable du Pécharmant vient de la particularité de son sol dénommé sables et graviers du Périgord qui renferme en profondeur une couche d'argile ferrugineuse appelée Tran.
Le Pécharmant est un vin de garde de grande typicité, au charme puissant, de grande intensité aromatique.
Dégustation:
Amples et riches en tanin, ayant de la mâche, parfois même un peu sévères dans leur jeunesse, ils laissent présager de leur longévité.
En vieillissant, ils s'assouplissent et leur bouquet s'étoffe.
Ils peuvent être appréciés à partir de leur troisième année mais n'atteignent leur plénitude que vers 6/7 ans. Vins de garde, ils peuvent tenir 10 à 15 ans et parfois plus.
Leur mariage avec des gibiers, des viandes rôties, des fromages fait merveille.
La température idéale à la dégustation est de 17°.