Actualité française
1747 | mars |
12/03/47 | l’assemblée du clergé réunie à Versailles accorde au roi un « don gratuit » de 11 millions de livres. |
1747 | avril |
17/04/47 | le gouvernement français, qui pense détenir la supériorité stratégique aux Pays-Bas, rompt les conférences de paix tenues à Bréda et déclare la guerre aux États généraux des Provinces-Unies. |
| Avril : émeutes frumentaires à Toulouse |
1747 | mai |
14/05/47 | victoire navale britannique sur la France au Cap Finisterre |
1747 | octobre |
02/10/47 | un arrêt du Conseil établit une nouvelle loterie royale |
25/10/47 | seconde victoire navale britannique sur la France au cap Finisterre |
1747 | novembre |
16/11/47 | Machault d’Arnouville devient grand trésorier des ordres du roi de France. Il finance la fin du conflit à coup d’emprunts. Son arrivée au pouvoir coïncide avec la maturité de la nouvelle tendance « dure » du pouvoir, où l’élément catholique domine (1740-1757). |
1747 | décembre |
23/12/47 | naufrage en baie de Morlaix du bateau « Alcide », corsaire à Saint-Malo. |
Naissances | Décès | Identité | Profession | N |
2 juillet 1747 | 21 septembre 1813 | Rose Bertin | marchande de modes | Fr |
Marie-Jeanne Bertin dite Rose Bertin, née à Abbeville le 2 juillet 1747 et morte à Épinay-sur-Seine le 21 septembre 1813, est une marchande de modes.
Fille de Nicolas Bertin, cavalier de la maréchaussée d'origine picarde, et de Marie-Marguerite Méquignon, garde-malade, la future Rose Bertin part à Paris dès seize ans pour travailler comme modiste au Trait Galant, sous les ordres de Mlle Pagelle, maison qui fournissait Marguerite de Rancurel de la Saune, maitresse d'un prince du sang, le comte de Charolais et mère de ses deux filles. Comme cette dernière passa commande au Trait Galant des robes de mariage de ses deux filles, Rose Bertin, chargée de la livraison, rencontra à cette occasion la princesse douairière de Conti, elle aussi princesse du sang, qui devint sa première protectrice
Le magasin « Le Grand Mogol »
En 1770, elle ouvre son propre magasin de modes à l'enseigne « Le Grand Mogol », dans la rue du Faubourg-Saint-Honoré, à Paris (ultérieurement transféré au no 26 de la rue de Richelieu — rue de la Loi de 1793 à 1806 — à Paris, immeuble dont elle se porte acquéreur le 24 avril 1789 et qu'elle conservera jusqu'à sa mort). Sa créativité et son sens des affaires font que son activité se développe rapidement et emploie bientôt trente salariées et cent-vingt fournisseurs. Elle allège les silhouettes, avec des paniers plus légers et moins encombrants, lance la mode champêtre, les robes de mousseline et les robes de grossesse; Sa clientèle est essentiellement aristocratique.
La ministre des modes
Portrait de Rose Bertin par Pierre-Adolphe Hall. Louise Marie Adélaïde de Bourbon, duchesse de Chartres, la présente à celle qui est depuis un jour reine, le 11 mai 1774, à Marly, alors que Louis XV vient d'expirer. Elle jouit de la faveur de la reine de France Marie-Antoinette qui trouve en elle sa « ministre des modes » ; elle est d'ailleurs jalousée de sa proximité avec la souveraine. Cette jeune femme qui vient du bas-peuple peut être considérée comme une entrepreneuse avant l'heure, ne devant sa réussite qu'à son talent ; en outre, les métiers de conception de mode sont surtout à l'époque une affaire d'hommes : Rose Bertin inaugure avant l'heure ainsi l'ère des créatrices de mode, qui prendra son essor le siècle suivant. Elle achève la révolution opérée dans les modes par Madame de Pompadour et Madame du Barry. Elle se voit bientôt réclamée dans toutes les cours d’Europe. Les modes explosent de diversité et d’invention (coiffure à la belle poule, pouf aux sentiments, chapeau feu l’Opéra, à la Montgolfier ou à la Philadelphie…). Elle devient une proche de la reine Marie-Antoinette. Elle lui conseille notamment, quand celle-ci ne parvient pas à avoir d'enfant, d'effectuer le pèlerinage de Notre-Dame de Monflières, petit hameau dépendant du village de Bellancourt, près de sa ville natale d'Abbeville
La Révolution et l'Empire
Boutique de Rose Bertin en 1807 (n° 26 de la rue de la Loi, à Paris). Pendant la Révolution française, le destin de Rose Bertin et de Marie-Antoinette suivent des routes parallèles, se rejoignent à Versailles et se séparent sur la place de la Révolution, en octobre 1793. Elle est accusée d'entretenir les passions dispendieuses de l'ancienne souveraine. Pendant la Terreur, Bertin détruit tous ses livres de caisse et ses factures. Elle continue à travailler et n'émigre qu'au dernier moment en Angleterre.
Elle revient en 1794 elle retourne à Paris et récupère ses biens, dont ses ateliers du 26 rue de Richelieu (renommée rue de la Loi) ainsi que sa maison d'Épinay-sur-Seine (qu'elle surnomme le « pavillon Béatus ») où elle décide de rester un an plus tard, mais le Premier Empire ne lui permet pas de retrouver son succès d'antan. Située au bord du fleuve à Épinay-sur-Seine, la maison peut être aperçue depuis l'île Saint-Denis, à la droite de la mairie d'Épinay. Un an plus tard, elle décide de rester en France, à Épinay-sur-Seine, mais ne rencontre plus le même succès. Elle meurt en 1813, en étant restée officiellement célibataire
Œuvres
Mémoires de Mlle Bertin sur la reine Marie-Antoinette, avec des notes et des éclaircissements , Bossange Frères, Paris, 1824.
Filmographie
Si Paris nous était conté de Sacha Guitry (1955), Rose Bertin est interprétée par Sophie Desmarets.
Les Adieux à la reine de Benoît Jacquot (2012), Rose Bertin est interprétée par Anne Benoît.
Postérité
Le Dictionnaire Bouillet indique qu’elle substitua, au « grand dommage des industries françaises, un luxe fantasque et léger à la magnificence des vieilles étoffes ».
Une rue porte son nom dans sa ville natale, ainsi qu'une station de la ligne T8 du tramway à Épinay-sur-Seine, où elle est morte.
Les maires "impuissants" face à la pauvreté, selon un sondage
AFP, publié le jeudi 06 février 2020 à 16h30
Les maires s'estiment majoritairement "impuissants" en matière de lutte contre la pauvreté, selon un sondage Ifop diffusé jeudi pour le Secours catholique, à l'occasion des élections municipales.
Tarifs adaptés aux moyens de chacun, développement des logements "très" sociaux... "La commune est le bon échelon pour changer la donne", estime Véronique Fayet, présidente nationale du Secours catholique, lors d'une conférence de presse.
Mais le maire "a peu de marge de manœuvre" car les "compétences sont souvent partagées avec le département ou avec la préfecture".
D'après les maires interrogés, principalement de communes rurales, la pauvreté a largement progressé chez les seniors. Pour les communes de plus de 2.000 habitants, ce sont les femmes seules avec enfants qui sont les plus repérées par les maires.
Pour autant, ils se sentent la plupart du temps "pas en mesure" d'aider les plus pauvres: ils sont 74% à déclarer qu'ils ne peuvent pas venir en aide aux chômeurs longue durée, 69% aux migrants, 60% aux mal logés et 56% aux femmes seules avec enfants. Ils sont néanmoins 59% à se dire en capacité d'aider les personnes âgées.
Mais l'étude montre que seule une minorité de communes pratique une tarification sociale pour l'accès à la culture (30%), aux sports et aux loisirs (32%), aux transports (10%) ou aux services d'obsèques (10%). La moitié des communes ne pratique pas de tarifs sociaux pour les cantines scolaires (42%).
Cette enquête, menée régulièrement depuis 1995 par l'Ifop et le Secours catholique, a été réalisée du 9 au 30 janvier, par téléphone, auprès d'un échantillon de 402 maires, représentatif de l'ensemble des communes françaises, soit principalement des maires ruraux.
A l'occasion des municipales, le Secours catholique a lancé une campagne baptisée "Pour que comptent les voix des plus démunis" car "il est temps que le monde politique arrête de construire des solutions sans les personnes concernées", assure Véronique Fayet.
Kirk Douglas, l'un des derniers grands monstres sacrés d'Hollywood, est mort à l'âge de 103 ans
Mis à jour à 06:35 Publié à 06:30
Kirk Douglas dans l'un de ses plus grands rôles: Photo by FILES / AFP
Sa fossette au menton et son sourire en coin étaient aussi légendaires que ses films: l'acteur Kirk Douglas, fils d'immigrés juifs désargentés devenu une icône de l'âge d'or d'Hollywood, est mort mercredi à l'âge de 103 ans, a annoncé son fils Michael Douglas.
"C'est avec une immense tristesse que mes frères et moi vous annonçons que Kirk Douglas nous a quittés aujourd'hui à l'âge de 103 ans. Pour le monde, il était une légende, un acteur de l'âge d'or du cinéma (...) mais pour moi et mes frères, Joel et Peter, il était simplement papa", écrit Michael Douglas sur sa page Facebook.
"Kirk a eu une belle vie et il laisse derrière lui des films pour les générations à venir, et le souvenir d'un philanthrope reconnu qui a oeuvré pour le bien public et la paix dans le monde", poursuit l'acteur.
"Kirk a gardé son charisme de star de cinéma jusqu'à la fin de sa vie merveilleuse", a écrit Steven Spielberg au magazine spécialisé Hollywood Reporter, ajoutant que ses "notes manuscrites, ses lettres et ses conseils paternels" lui manqueraient.
"103 ans sur cette Terre. Ça sonne bien! C'était chouette de traîner avec toi", a de son côté salué sur Twitter l'acteur Danny DeVito.
Des vedettes comme Mark Hammill ("Star Wars") et William Shatner ("Star Trek") ont également rendu hommage à un "acteur inoubliable" et une "icône incroyable".
Des fleurs déposées sur l'étoile de Kirk Douglas sur le célèbre Walk of Fame d'Hollywood, le 5 février 2020 AFP / Robyn Beck
Quant à l'Académie des Oscars, qui devrait certainement lui réserver un hommage dimanche lors de sa grande cérémonie annuelle, elle s'est contentée de dire "au revoir à une légende d'Hollywood" avec une citation de Kirk Douglas lui-même rappelant qu'il avait voulu être acteur depuis l'école primaire.
De son vrai nom Issur Danielovitch Demsky, Kirk Douglas était né le 9 décembre 1916 à Amsterdam, petite ville de l'Etat de New York.
Malgré son enfance misérable, ou peut-être à cause d'elle, ce fils de chiffonnier juif ayant fui la Russie n'avait d'yeux que pour le cinéma.
Après s'être enrôlé dans la Marine durant la Seconde Guerre mondiale, il décroche de petits rôles avant de rencontrer enfin le succès avec un rôle de boxeur acharné dans "Le Champion".
Hollywood lui ouvre ses portes et il enchaîne les films, une centaine au total, dont les meilleurs sont devenus des classiques: "20.000 lieues sous les mers" (1954), "Les Sentiers de la gloire" (1957) de Stanley Kubrick, qu'il retrouve pour "Spartacus" (1960) un péplum qui en fait une vedette mondiale.
C'est d'ailleurs avec le mot-dièse #IamSpartacus que de nombreux anonymes lui rendaient hommage mercredi soir sur les réseaux sociaux.
ENGAGÉ ET ENTÊTÉ
Kirk Douglas (à droite) et son fils Michael en 2018 à Hollywood AFP/Archives / VALERIE MACON
Acteur engagé, proche depuis toujours des démocrates, Kirk Douglas a l'audace, en pleine chasse aux sorcières maccarthyste dans les années 1950, d'embaucher un scénariste figurant sur la liste noire des personnes accusées de sympathies communistes.
Malgré la gloire, les succès et trois nominations dans les années 1950, il n'a jamais obtenu d'Oscar au cours de sa carrière, son grand regret.
Il l'avait eu à portée de main avec "Vol au-dessus d'un nid de coucou", réalisé par Milos Forman en 1975, mais le rôle principal lui avait filé sous le nez. "C'est une tragédie pour moi. C'est Nicholson qui a eu le rôle et il a eu un Oscar. Et moi je n'en ai pas...", avait avoué Kirk Douglas.
La légende d'Hollywood aura dû attendre 1996 pour remporter un Oscar d'honneur récompensant l'ensemble de sa carrière. Il venait de subir une attaque cérébrale qui l'avait laissé paralysé d'un côté du visage, ce qui ne l'avait pas empêché de monter sur scène pour recevoir son prix et prononcer un discours.
Bien décidé à ne pas raccrocher les gants malgré ce handicap, Douglas l'entêté avait suivi une longue et pénible rééducation pour réapprendre à s'exprimer.
Il avait ainsi prêté sa voix à un personnage des Simpsons avant de faire des apparitions dans quelques films, comme "Diamonds" en 1999, où il incarnait un boxeur victime d'un AVC...
Kirk Douglas avait retrouvé pour l'occasion son amie de toujours, Lauren Bacall.
Après une attaque cardiaque en 2001, il avait retrouvé le chemin des plateaux pour "Une si belle famille", où il figurait en 2003 aux côtés de son fils Michael, de son petit-fils Cameron et de son ex-femme Diana Dill.
Kirk Douglas avec sa femme Anne, en septembre 1978 à Paris AFP/Archives / -
En 2009 encore, Kirk Douglas était remonté sur les planches d'un théâtre portant son nom près de Los Angeles pour quatre représentations d'un one-man show autobiographique.
Grand séducteur, il avait multiplié les conquêtes mais vivait depuis 1954 avec la même femme, Anne Buydens, rencontrée en France et devenue sa seconde épouse.
Le taxi volant Vahana d'Airbus a effectué son dernier vol
06/02/2020 à 07h54
Airbus abandonne son programme de taxi volant Vahana. Mais ambitionne toujours de révolutionner la mobilité urbaine avec des véhicules aériens. Le taxi volant d'Airbus a effectué son dernier vol. Quatre ans après le début du programme Vahana, celui-ci prend finalement fin. Le projet Vahana était destiné à améliorer la mobilité urbaine en misant sur les airs.
Dans un communiqué, Airbus minimise les conséquences de l’arrêt du programme en assurant que le prochain chapitre prend déjà forme. Laissant entendre qu’un héritier de Vahana est en préparation.
“L’équipe du projet est impatiente d’appliquer les leçons apprises grâce au véhicule aérien urbain d’Airbus”, détaille le communiqué.
Le marché des taxis volants estimé à 35 milliards de dollars
Vahana était un taxi autonome à décollage vertical d'A³, la filiale américaine d'Airbus. Entre drone, hélicoptère et automobile, il était destiné au transport de personnes ou de marchandises.
Le futur marché des taxis volants pourrait représenter plus de 35 milliards de dollars en 2035, estimait il y a quelques mois le cabinet de conseil Oliver Wyman. Il concernerait 60 à 90 villes dans le monde. Plusieurs entreprises sont déjà sur les rangs, comme la start-up allemande Volocopter qui a effectué un vol d'essai sur le front de mer de Singapour le 22 octobre. Ou encore Boeing, via sa filiale Aurora.
Le budget 2020 va "amputer" le pouvoir d'achat des ménages les plus modestes
POUVOIR D'ACHAT - D'après les calculs présentés par l'Observatoire français conjonctures économiques, le budget 2020 amputera le niveau de vie de 15% des ménages les plus pauvres.
05 févr. 16:06 - La Rédaction de LCI
L'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) a passé au crible les mesures fiscales et sociales du gouvernement pour l'année 2020. Leurs conclusions sont sans appel, et rappellent celles faites pour les années 2018 et 2019 : le budget 2020 va "amputer" le niveau de vie des "15% de ménages les plus modestes".
Des mesures favorables aux actifs et aux aisés
"L'effet cumulé des mesures socio-fiscales de 2018 à 2020 reste très fortement marqué par le geste fiscal effectué en direction des ménages les plus aisés en début d'année 2018." Pour l'OFCE, ce nouveau budget de la majorité favorisera une nouvelle fois les classes supérieures. A contrario, "l'effet cumulé des mesures prises depuis le début du quinquennat devrait être négatif pour les 10 % de ménages les plus modestes", précise l'institut économique. Au total, entre 2018 et 2020, un quart des 17 milliards d'euros de gains cumulés de pouvoir d'achat ont profité au 5% des ménages les plus aisés, estime l'OFCE.
Baisse de l'impôt sur le revenu, mise en place de la flat-tax, disparition progressive de la taxe d'habitation, réforme de l'allocation chômage, changement du calcul des aides au logement : pour l'OFCE, toutes ces mesures prises par le gouvernement profitent essentiellement aux ménages aisés et actifs. Ainsi les 5% de ménages les plus modestes devraient voir leur revenu disponible être amputé de 45 euros en moyenne sur l'année.
Une hausse globale du pouvoir d'achat
Toutefois, l'institut rappelle que, dans une perspective globale, "les mesures socio-fiscales vont contribuer positivement au pouvoir d’achat, à hauteur de 5 milliards d’euros", salue cependant l'institut, grâce "notamment à la baisse de l’impôt sur le revenu".
Enfin, l'OFCE revoit à la hausse dans cette étude sa prévision du déficit public pour 2020 à 2,4% du PIB, contre 2,3% précédemment, anticipant une dégradation de 0,2 point du déficit structurel du fait notamment du ralentissement de la croissance et d'une politique budgétaire "légèrement expansionniste".
La Rédaction de LCI
Mis à jour : Aujourd’hui à 16:11Créé : Aujourd’hui à 16:06
"Le Président impressionne tout le monde autour de lui" : va-t-on devoir déménager le siège de BFM à l’Élysée ?
Quelques jours après le débat qui proposait aux auditeurs de répondre à la question "Selon vous, la France va-t-elle mieux depuis l'élection d'Emmanuel Macron ?" par "Oui" ou "Oui mais les Français ne s'en rendent pas compte", BFMTV et RMC sont encore montés d'un cran ce 3 février dans la critique sans concession du président de la République...
Une discussion corrosive. Ce lundi 3 février, pour garantir le pluralisme, l'animateur du débat, Olivier Truchot, avait eu la bonne idée d'inviter trois éditorialistes de BFMTV (Anna Cabana, Camille Langlade et Laurent Neumann) et le fondateur d'Atlantico Jean-Sébastien Ferjou. Interrogés sur le tollé provoqué par le refus de la majorité d'allonger le congé parental en cas de décès d'un enfant et invités à répondre à la question « Qu'est-ce qui ne tourne plus rond au sein de l'univers d'Emmanuel Macron ? », les éditorialistes présents sur le plateau ont tous pointé les manquements et les fautes politiques des ministres et des députés de la majorité. Mais ont été un tout petit peu moins incisifs envers Emmanuel Macron.
Laurent Neumann n'a cessé de rappeler à chaque « couac » évoqué que « ce n'est pas son job » dans un langage qui fleure bon la « start-up nation ». Jean-Sébastien Ferjou, de son côté, a insisté sur l'extrême nouveauté que représente la remise en question du chef de l'Etat : « Les gilets jaunes, ça avait ébranlé la majorité mais pas par rapport à Emmanuel Macron, au mieux ou au pire c'est selon, il y avait des questions sur son style personnel (…) mais pas de questions sur sa compétence ». Camille Langlade a été injustement mesurée, ce qui l'a sans doute empêchée de comprendre en profondeur la personnalité du président de la République. Fort heureusement, Anna Cabana a compris "la" raison des atermoiements du gouvernement et de la majorité présidentielle : « Le président de la République impressionne tout le monde autour de lui. Il impressionne et les conseillers et les ministres ». Or, le problème, si l'on en croit l'éditorialiste, est que cette énorme aura n'engendre pas « une belle et saine émulation » mais au contraire « paralyse le système ». « Ils ont tous au fond une forme de sidération (…) il est exceptionnel Emmanuel Macron » poursuit-elle. Puis d'évoquer tour à tour « son tempérament », « son intelligence » et « la chimie assez exceptionnelle de son être ».
On se dit alors qu'après un tel éloge la contradiction ne va pas tarder, et effectivement Jean-Sébastien Ferjou s'insurge : « Je suis absolument d'accord avec ce que vient de dire Anna ». Le seul et unique défaut de notre président serait en vérité son « arrogance ». Olivier Truchot s'étonne des arguments avancés et interroge : « Ce sont des petits enfants (...) ça interdirait à un député de dire "attention, là on est en train de faire une bêtise !" ? ». Réponse d'Anna Cabana « Mais bien sûr que oui ! ».
"On pourra pas refaire le coup une deuxième fois"
C'est le moment que choisit le présentateur pour diffuser une séquence dans laquelle Bruno Questel, député de l'Eure et vice-président du groupe La République en marche charge la majorité sur un ton qui tranche avec celui des éditorialistes : « Il faut absolument que collectivement on s'interroge sur la manière dont on entend poursuivre ce quinquennat (…) le charme de 2017, avec des conneries pareilles... on pourra pas refaire le coup une deuxième fois ».
Si on ne s'attendait pas à ce que la contradiction vienne sur ces sujets d'un élu LREM, on ne peut que se réjouir de constater qu'il existe encore une fraction d'irréductibles capables de ne pas être totalement subjugués par le charisme du président au point de ne pouvoir émettre la moindre critique. Mais Anna Cabana, qui déplorait quelques minutes auparavant l'inaction de la majorité, fustige inexplicablement ce manque de respect. « C'est inouï qu'un député de la majorité présidentielle vienne sur un plateau télé d'une chaîne comme la nôtre pour dire ça », déclare-t-elle sans se rendre compte du terrible aveu contenu dans l'expression « comme la nôtre ». Camille Langlade a beau protester et oser un timide « c'est rare les moments de sincérité », rien n'y fait, Anna Cabana ne décolère pas : « On est quand même dans une forme de rébellion par rapport aux pratiques du monde ancien ». Tiens, on croyait pourtant que le nouveau monde avait tout pour lui. « C'est de la désobéissance absolue ! », ajoute-t-elle. Bruno Questel est-il pire que les Gilets Jaunes ?
Heureusement, la conclusion de ce moment télévisuel échoit à Jean-Sébastien Ferjou, qui ne manque pas l'occasion d'ajouter un peu de subversion à ce débat déjà hautement disruptif : « Et pour autant, pour autant, ils (les macronistes, ndlr) restent malgré tout ceux qui vraisemblablement aux yeux de beaucoup de Français sont ceux qui font le moins mal (…) ». Puis d'ajouter « Non mais c'est important de le rappeler ».
Très important, même, au cas où certains téléspectateurs n'auraient toujours pas compris le message.
Gene Sheldon, né Eugene Hume le 1er février 1908 et mort le 1er mai 1982, est un acteur comique américain connu surtout pour son rôle de Bernardo, le serviteur muet dans la série télévisée Zorro de Walt Disney.
Gene Hume est né à Columbus dans l’Ohio aux États-Unis. Il changea son nom en Sheldon, un nom qu’il choisit sur une plaque de rue.
Il est le fils de Ada et Earl Hume. Gene commença à s’intéresser au show-business grâce à son père magicien qui avait inventé une version de la femme coupée en deux. Gene avait environ 13 ans à cette époque, il apparaissait dans le numéro comme la fille coupée en deux. Il commença à travailler d’abord dans une usine de chaussures puis dans un magasin de musique.
Gene connut son premier travail artistique à la radio de Toledo en 1925 et continua de succès en succès dans le milieu du divertissement pendant dix ans. Influencé par Harpo Marx (les Marx Brothers), sa spécialité était le mime ; il n'était cependant ni sourd ni muet. En 1936, Gene commença une tournée de trois ans en Europe, apparaissant au théâtre dans un vaudeville à Paris, Berlin et dans d’autres capitales. Il joua pendant six mois au Palladium de Londres. À Broadway en 1940, il apparut dans la comédie musicale à succès Priorities, qui tourna pendant un an.
Gene débuta à Hollywood dans une comédie de Lewis, Three Ring Circus. Walt Disney signa avec lui un long contrat qui commença avec Zorro de 1957 à 1961 dans le rôle de Bernardo.
Les passe-temps favoris de Gene étaient la cuisine et la photographie. Il faisait lui-même ses développements. Il adorait la pêche et écouter ou jouer de la guitare et du banjo. Toujours avec Disney, Gene joua dans Le Clown et l'Enfant avec Henry Calvin (le sergent Garcia dans Zorro) en 1960. Gene jouait le rôle de Sam Treat, un guide de Toby dans le film, clown et dresseur d’animaux. Les deux compères jouèrent également ensemble dans Babes in Toyland en 1961.
Il prit ensuite une semi-retraite, faisant quelques apparitions à la télévision et dans des spectacles de variétés.
Gene épousa Margaret McCann à Las Vegas le 11 décembre 1944. Ils eurent un garçon, David, et une fille, Tracy.
Gene restera le célèbre serviteur muet et prétendument sourd dans Zorro. Ses mimiques alimentaient les relations entre Guy Williams et lui. Bien qu’il ne dît pas un seul mot au cours de la série, Gene réussit à donner une dimension extraordinaire à son personnage.
Gene meurt le 1er mai 1982 à Tarzana près de Los Angeles, d’une attaque cardiaque à 74 ans.
Filmographie
1934 : Susie's Affairs : joueur de Banjo
1935 : Roberta : joueur de banjo indien
1937 : Television Talent : Herbert Dingle
1938 : Star of the Circus : Peters
1939 : Lucky to Me : Hap Hazard
1945 : Where Do We Go from Here? : Ali le Génie
1945 : Les Dolly Sisters (The Dolly Sisters) : professeur Winnup, dresseur d’otaries
1951 : Une fille en or (Golden Girl) de Lloyd Bacon : Sam Jordan
1954 : Le clown est roi (3 Ring Circus), de Joseph Pevney : Puffo le Clown
1957-1961 : Zorro série TV (78 épisodes de 25 min pour les saisons 1 et 2) : Bernardo
1960-1961 : Walt Disney's Wonderful World of Color quatre épisodes de Zorro : Bernardo
1960 : Le Clown et l'Enfant : Sam Treat
1961 : Babes in Toyland : Roderigo