Procès
Le 14 octobre 1793, Marie-Antoinette comparaît devant le Tribunal révolutionnaire, mené par l’accusateur public Fouquier-Tinville. Si le procès de Louis XVI devant la Convention avait conservé quelques formes de procès équitable, ce n’est pas le cas de celui de la reine déchue. Le dossier est monté très rapidement, il est incomplet, Fouquier-Tinville n’ayant pas réussi à retrouver toutes les pièces de celui de Louis XVI. Pour charger l’accusation, il parle de faire témoigner le dauphin contre sa mère qui est alors accusée d’inceste par Jacques-René Hébert. Il déclare que l'ancienne reine de France et Mme Élisabeth ont eu des attouchements sur le jeune Louis XVII. Marie-Antoinette ne répond rien et un juré en fait la remarque. Marie-Antoinette se lève et répond « Si je n’ai pas répondu c’est que la nature elle-même refuse de répondre à une telle accusation faite à une mère. J’en appelle à toutes celles qui peuvent se trouver ici ! ». Pour la dernière fois, la foule (et surtout les femmes) applaudit la reine déchue. Une fois la séance terminée, celle-ci demande à son avocat « N’ai je pas mis trop de dignité dans ma réponse ? ». Selon Gaspard Louis Lafont d'Aussonne dans ses mémoires publiés en 1824, des personnes dans la foule dirent le matin du jugement « Marie-Antoinette s'en retirera : elle a répondu comme un ange, on ne fera que la déporter ».
On l’accuse également d’entente avec les puissances étrangères. Comme l'ancienne reine nie, Herman, président du Tribunal, l’accuse d’être « l’instigatrice principale de la trahison de Louis Capet » : c’est donc bien un procès pour haute trahison. Le préambule de l’acte d’accusation déclare également : « Examen fait de toutes les pièces transmises par l’accusateur public, il en résulte qu’à l’instar des Messaline, Frédégonde et Médicis, que l’on qualifiait autrefois de reines de France et dont les noms à jamais odieux ne s’effaceront pas des fastes de l’histoire, Marie-Antoinette, veuve de Louis Capet, a été, depuis son séjour en France, le fléau et la sangsue des Français. » Il ajoute « la cause des troubles qui agitent depuis quatre ans la nation et ont fait tant de malheureuses victimes. »
Les dépositions des témoins à charge s’avèrent bien peu convaincantes. Marie-Antoinette répond qu’elle n’était « que la femme de Louis XVI, et qu’il fallait bien qu’elle se conform[ât] à ses volontés ». Fouquier-Tinville réclame la mort et fait de l’accusée « l’ennemie déclarée de la nation française ». Les deux avocats de Marie-Antoinette, Tronçon-Ducoudray et Chauveau-Lagarde, prévenus au dernier moment et n’ayant ainsi pas eu le temps de prendre pleine connaissance du dossier, ne peuvent que lire à haute voix les quelques notes qu’ils ont eu le temps de prendre.
Quatre questions sont posées au jury :
« 1. Est-il constant qu’il ait existé des manœuvres et des intelligences avec les puissances étrangères et autres ennemis extérieurs de la République, lesdites manœuvres et des intelligences tendant à leur fournir des secours en argent, à leur donner l’entrée du territoire français et à leur faciliter le progrès de leurs armes ?
2. Marie-Antoinette d’Autriche (…) est-elle convaincue d’avoir coopéré à ces manœuvres et d’avoir entretenu ces intelligences ?
3. Est-il constant qu’il ait existé un complot et une conspiration tendant à allumer la guerre civile à l’intérieur de la République ?
4. Marie-Antoinette est-elle convaincue d’avoir participé à ce complot et à cette conspiration ? »
Aux quatre questions, le jury répond « oui ». Lorsque le jury rend son verdict, il n’existe aucune preuve de l’accusation de haute trahison que l’on impute à la reine déchue. Le dossier est vide de toute pièce.
Techniquement, au vu des pièces du procès, la condamnation n’est pas basée sur des faits avérés. On apprit plus tard que l'ancienne reine entretenait une correspondance avec le comte Hans Axel de Fersen où il apparaît que l'Autriche et les monarchies d'Europe se préparaient à la guerre contre la France, ainsi lit-on dans une lettre du 19 avril 1792 adressée au comte que l'ancienne reine écrivait : « Les ministres et les jacobins font déclarer demain au roi la guerre à la maison d'Autriche, sous prétexte que par ses traités de l'année dernière elle a manqué à celui d'alliance de cinquante-six, et qu'elle n'a pas répondu catégoriquement à la dernière dépêche. Les ministres espèrent que cette démarche fera peur et qu'on négociera dans trois semaines. Dieu veuille que cela ne soit point et qu'enfin on se venge de tous les outrages qu'on reçoit dans ce pays-ci! »
La reine déchue, captive, n'était pour autant personnellement pas en mesure d'organiser ou d'ordonner directement quelque directive militaire que ce fût. Sa correspondance avec le comte de Fersen indique néanmoins qu'elle y incite par divers courriers.
En réalité, il fallait condamner la « veuve Capet ». Robespierre a donc intégré au jury le médecin qui soignait la reine à la Conciergerie, Joseph Souberbielle, lequel a indiqué aux autres jurés que de toute façon Marie-Antoinette était médicalement condamnée à brève échéance, car elle avait de forts épanchements sanguins.
La condamnation à mort, pour haute trahison, est prononcée le 16 octobre 1793 vers 4 heures du matin.
Dernière lettre de Marie-Antoinette
À l'annonce de la sentence, Marie-Antoinette rédige une dernière lettre à l'attention de Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI.
Cette lettre, qui n'est jamais parvenue à sa destinataire, a été conservée par Robespierre, puis récupérée par le conventionnel Courtois, avant d'être saisie par Louis XVIII. Elle est aujourd'hui conservée dans « l'armoire de fer » des Archives nationales (cote AE/II/1384) et un fac-similé est exposé au Musée des Archives nationales.
Cette lettre, à usage privé, ne contient aucun message d'ordre politique. Marie-Antoinette l'a rédigée dans son cachot de la Conciergerie juste après l'annonce de sa condamnation. L'en-tête porte la mention « Ce 16 octobre, 4 heures 1/2 du matin. » Elle n'est pas signée et ne mentionne aucun nom propre même pas celui de sa destinataire la sœur de Louis XVI, qui partage la captivité des enfants royaux au Temple :
« C'est à vous, ma sœur, que j'écris pour la dernière fois ; je viens d'être condamnée non pas à une mort honteuse, elle ne l'est que pour les criminels, mais à aller rejoindre votre frère. Comme lui innocente, j'espère montrer la même fermeté que lui dans ces derniers moments. Je suis calme comme on l'est quand la conscience ne reproche rien ; j'ai un profond regret d'abandonner mes pauvres enfants ; vous savez que je n'existais que pour eux, et vous, ma bonne et tendre sœur, vous qui avez par votre amitié tout sacrifié pour être avec nous, dans quelle position je vous laisse ! J'ai appris par le plaidoyer même du procès que ma fille était séparée de vous. Hélas ! la pauvre enfant, je n'ose pas lui écrire, elle ne recevrait pas ma lettre, je ne sais même pas si celle-ci vous parviendra, recevez pour eux deux ici ma bénédiction. J'espère qu'un jour, lorsqu'ils seront plus grands, ils pourront se réunir avec vous, et jouir en entier de vos tendres soins. »
Malgré son exécution très proche et son isolement, Marie-Antoinette récuse d'avance toute assistance d'un prêtre assermenté qui aurait prêté le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé condamnée par Rome :
« Je meurs dans la religion catholique, apostolique et romaine, dans celle où j'ai été élevée, et que j'ai toujours professée, n'ayant aucune consolation spirituelle à attendre, ne sachant pas s'il existe encore ici des prêtres de cette religion, et même le lieu où je suis les exposerait trop s'ils y entraient une fois. Adieu, adieu ! Je ne vais plus m'occuper que de mes devoirs spirituels. Comme je ne suis pas libre dans mes actions, on m'amènera peut-être un prêtre, mais je proteste ici que je ne lui dirai pas un mot, et que je le traiterai comme un être absolument étranger. »
Celle qui vient de vivre seule une captivité de deux mois et demi, sans pouvoir communiquer avec ses enfants, tente de leur faire passer ses dernières recommandations. Sa préoccupation essentielle concerne l'état d'esprit dans lequel ses enfants assumeront la mort de leurs parents, dans leur vie à venir dont elle ne veut pas douter, alors que le dauphin mourra en captivité. Sans un mot de plainte ni de regret, Marie-Antoinette ne songe plus qu'à laisser un héritage spirituel à ses enfants :
« Qu'ils pensent tous deux à ce que je n'ai cessé de leur inspirer : que les principes et l'exécution de leurs devoirs sont la première base de la vie ; que leur amitié et leur confiance mutuel en fera le bonheur ; […] qu'ils sentent enfin tous deux que, dans quelque position où ils pourront se trouver, ils ne seront vraiment heureux que par leur union, qu'ils prennent exemple de nous : combien dans nos malheurs, notre amitié nous a donné de consolations, et dans le bonheur on jouit doublement quand on peut le partager avec un ami ; et où en trouver de plus tendre, de plus cher que dans sa propre famille. »
Elle donne un dernier conseil : « Que mon fils n'oublie jamais les derniers mots de son père que je lui répète expressément, qu'il ne cherche jamais à venger notre mort. ».
Plus loin, elle écrit : « Je pardonne à tous mes ennemis le mal qu'ils m'ont fait. Je dis ici adieu à mes tantes et (mots rayés) et à tous mes frères et sœurs. » Resteront sans doute de cette lettre retrouvée en 1816 ces mots : « Mon Dieu ayez pitié de moi ! Mes yeux n'ont plus de larmes pour pleurer pour vous mes pauvres enfants. Adieu, Adieu ! »
Exécution et inhumation
Marie-Antoinette est exécutée le même jour à midi et quart. Le matin du 16 octobre, Marie-Antoinette est menée, mains entravées et sur une charrette — alors que Louis XVI avait eu droit à un carrosse —, de la Conciergerie, jusqu'à la place de la Révolution (ancienne place Louis-XV, actuelle place de la Concorde). D'après certains historiens, elle subit avec dignité les sarcasmes et les insultes lancés par la foule massée sur son passage (elle mettra une heure pour traverser la place et monter à l'échafaud)50. Le peintre et révolutionnaire Jacques-Louis David, observant le cortège depuis la rue Saint-Honoré, en dessine un croquis resté légendaire. Selon ces mêmes historiens, c'est avec courage qu'elle monte à l'échafaud. En marchant sur le pied du bourreau Sanson, elle lui aurait demandé pardon. Ce seront ses dernières paroles.
Selon une légende, ses cheveux auraient entièrement blanchi (phénomène connu sous le nom de « syndrome de Marie-Antoinette ») les jours suivant son retour de Varennes.
Le jour de son exécution, la reine déchue aurait trébuché et perdu un escarpin, récupéré par un fidèle et conservé actuellement au musée des beaux-arts de Caen. Cette chaussure a fait l'objet d'une exposition en 1989.
Tout comme pour Louis XVI, il est ordonné que les cerceuils des membres de la famille royale soient recouvertes de chaux. Marie-Antoinette est inhumée avec la tête entre les jambes dans la fosse commune de la Madeleine, rue d’Anjou-Saint-Honoré (Louis XVIII fera élever à cet endroit la chapelle expiatoire située de nos jours sur le square Louis-XVI, seul endroit de Paris portant encore le nom du roi). Ses restes et ceux de Louis XVI furent exhumés le 18 janvier 1815 et transportés le en la basilique de Saint-Denis.
« Le premier crime de la Révolution fut la mort du Roi, mais le plus affreux fut la mort de la Reine » dit Chateaubriand.
Le comte de Mollien relate les propos de Napoléon sur l'exécution de la reine déchue (tiré des Mémoires d'un Ministre du trésor public 1780-1815) :
« Si ce n'est pas un sujet de remords, ce doit être au moins un bien grand sujet de regret pour tous les cœurs français que le crime commis dans la personne de cette malheureuse reine. Il y a une grande différence entre cette mort et celle de Louis XVI, quoique, certes, il ne méritât pas son malheur. Telle est la condition des rois, leur vie appartient à tout le monde ; il n'y a qu'eux seuls qui ne peuvent pas en disposer ; un assassinat, une conspiration, un coup de canon, ce sont là leurs chances ; César et Henry IV ont été assassinés, l'Alexandre des Grecs l'eût été s'il eût vécu plus longtemps. Mais une femme qui n'avait rien que des honneurs sans pouvoir, une princesse étrangère, le plus sacré des otages, la trainer d'un trône à l'échafaud à travers tous les genres d'outrages! Il y a là quelque chose de pis encore que le régicide ! »
Clara (surnommée « Claretta ») Petacci, née le 28 février 1912 à Rome et morte le 28 avril 1945 à Giulino di Mezzegra (province de Côme), en Italie, est la maîtresse de Benito Mussolini.
Biographie
Issue d'une famille de la haute bourgeoisie de Rome (son père était médecin à la Cour pontificale et propriétaire d'une clinique privée), Clara Petacci rencontre le Duce le 24 avril 1932. Elle devient sa maîtresse à l'été 1936 et l'accompagne dans ses bons et ses mauvais moments. Bien qu'elle ait obtenu le divorce en Hongrie de son mari, le lieutenant de l'aéronautique Riccardo Federici, elle ne demanda jamais à Mussolini de lui rendre la pareille (il resta donc l'époux de Rachele Guidi).
Dans un journal qu'elle tient chaque jour, Clara décrit chacune des relations sexuelles qui pimentent leurs aventures. Elle n'hésite pas à parler des jeux sadomasochistes auxquels elle se livre en compagnie de son amant, qui la surnomme « la sale chienne ».
Interceptés tous les deux à Dongo lors de leur tentative de fuite vers la Suisse pour se soustraire au désir de vengeance des partigiani (les résistants italiens), ils sont livrés à un officier communiste des Volontaires de la liberté, le colonel Valerio (de son vrai nom Walter Audisio, futur député du Parti communiste italien). Après un simulacre de procès, il les exécute de sa main, à Giulino di Mezzegra, à proximité du lac de Côme.
Leurs dépouilles sont exposées pendues par les pieds, Piazzale Loreto à Milan. Le frère de Clara, Marcello Petacci, est également exécuté par les résistants communistes.
Clara Petacci était la sœur de l'actrice Miriam di San Servolo (1923-1991), également connue sous le nom de Miriam Day.
En 2009 paraît le recueil des journaux personnels de « Claretta » aux éditions Rizzoli.
Heinrich Müller, surnommé Gestapo Müller, né le 28 avril 1900 à Munich, disparu en mai 1945, est un SS-Gruppenführer, chef du département IV (Amt IV) de l'Office central de la sécurité du Reich, qui regroupait la Gestapo et la police des frontières. Il a joué un rôle majeur dans la planification et la mise en œuvre de la Shoah.
En tant que chef de la Gestapo, Müller est étroitement associé à tous les crimes qui ont été planifiés, préparés et organisés par l’Office central de la Sécurité du Reich. Au début du mois de septembre 1939, il donne notamment des instructions pour « le traitement spécial » (Sonderbehandlung), c'est-à-dire l’assassinat des opposants politiques. Le « service aux affaires juives » (Judenreferat) dirigé par Adolf Eichmann, au sein de la Gestapo, est directement sous ses ordres. Müller est responsable de la rédaction des rapports quotidiens (Ereignismeldungen) enregistrant les assassinats commis par les Einsatzgruppen. Il est un des fonctionnaires les plus puissants du régime national-socialiste.
Il fait partie des personnalités importantes du régime nazi qui n'ont jamais été capturées ou dont la mort n'a pu être prouvée. Il a été vu pour la dernière fois dans le Führerbunker à Berlin le 1er mai 1945. Son sort à la fin de la guerre reste incertain : mort le 1er ou le 2 mai 1945 ou ayant réussi à fuir hors d'Allemagne.
En 2013, un historien allemand affirme que le corps de Müller aurait été enterré à l’été 1945 dans un cimetière juif de Berlin, dans le secteur soviétique.
Le surnom de Gestapo Müller permettait de le distinguer d'un autre dignitaire nazi, le juriste et fonctionnaire SS Heinrich Müller (de) portant les mêmes nom et prénom, de surcroît au même grade dans la hiérarchie SS.
Un vin tranquille est un vin qui ne forme pas de bulles lors de l'ouverture de la bouteille. Il est l'inverse de ce qu'est le vin effervescent. La plupart des vins sont tranquilles.
Législation
La loi française, qui définit clairement le vin comme un produit issu de la fermentation des raisins, en vue de transformer le sucre de ces derniers en alcool, distingue les vins tranquilles des vins mousseux. Sont considérés comme vins tranquilles les vins de plus de 1,2 %, et de moins de 18 % de volume d'alcool, qui ne présente aucun dégagement de gaz carbonique lors de l'ouverture de la bouteille1. Cette distinction avec les vins mousseux est notamment essentielle pour le paiement d'un droit de circulation, prévu par le droit fiscal, dont le tarif est de 9,35 € par hectolitre pour les vins mousseux, contre de 3,78 € par hectolitre pour les vins tranquilles.
Vinification
La vinification d'un vin tranquille suit des procédés sans étapes de prise de mousse. La teneur en dioxyde de carbone naturellement dissout dans le vin par l'action de micro-organismes est égale à 2000 mg/L environ, après les fermentations et avant l'élevage du vin. Cette teneur est contrôlée afin de garantir des caractéristiques organoleptiques typiques d'un vin tranquille.
Fermentation
Alcoolique
Un vin tranquille est vinifié par une seule fermentation alcoolique. Le gaz produit par la fermentation s'échappe du vin à cette étape, la quantité de gaz dissoute dans le vin à ce stade varie en fonction de sa solubilité. Contrairement aux vins effervescents, le gaz n'est pas maintenu volontairement dans le vin par mise sous pression.
Malolactique
Lors de la fermentation malolactique, du gaz carbonique est également créé et se dégage naturellement.
Ajustement de la teneur en dioxyde de carbone
La teneur de CO2 est contrôlée avant la mise en bouteille et peut être ajustée, soit à la hausse soit à la baisse, respectivement par carbonication ou décarbonication.
La carbonication se fait par bullage de CO2 gazeux dans le vin, afin qu'il s'y dissolve. La loi l'autorise dans une limite maximum de 2000 mg/L.
La décarbonication, elle, se fait par bullage de N2 gazeux afin qu'il chasse le dioxyde de carbone déjà dissout.
Dégustation
La dégustation d'un vin tranquille doit être exempte d’effervescence.
Un vin peut être tranquille, mais avec une teneur en gaz élevée, un léger picotement se ressent alors en bouche sur la langue. Une haute teneur en gaz peut être recherchée pour apporter de la fraîcheur aux millésimes très chauds, dans les vins blancs, rosés et rouges. La limite de perception se situe autour de 1000 mg / L de CO2 dissout suivant la capacité du dégustateur.
La guitare est un instrument à cordes pincées joué aux doigts ou avec un plectre (ou mediator). Ses cordes, au nombre de six le plus souvent, sont reliées au chevalet, sont approximativement parallèles à la table d'harmonie. Son manche est généralement coupé de frettes sur lesquelles on appuie les cordes pour produire des notes différentes. C'est la version européenne la plus courante de la catégorie organologique des luth-boîte à manche. Elle se différencie des instruments similaires (balalaïka, bouzouki, charango, luth, mandoline, oud, théorbe) principalement par sa forme, et secondairement par son accord le plus habituel. Des variantes de guitare sont appelées, régionalement, par des noms particuliers : viola, violão, cavaco et cavaquinho (Brésil) ; tiple et requinto (Amérique espagnole) ; ukulele (Polynésie)... On fabrique plusieurs types de guitare différent par leur timbre tout en partageant la plupart de leurs techniques de jeu, basées sur l'excitation des cordes par une main, tandis que les doigts de l'autre les appuient sur le manche, réduisant la longueur de la partie vibrante ; plus celle-ci est courte, plus le son est aigu. Le corps creux de la guitare, généralement appelé caisse de résonance, transforme cette vibration en ondes sonores. La guitare électrique, dérivée de la guitare au cours du XXe siècle, peut se dispenser de corps creux, ce qui en fait, en toute rigueur, un instrument nouveau qui inclut un amplificateur électronique et son haut-parleur, avec des possibilités de variations de timbre largement au-delà de la guitare acoustique, dans toutes ses variantes.
Par son encombrement réduit, son faible poids, sa richesse harmonique, son coût modique et son adaptation à de nombreux genres musicaux, la guitare est l'instrument favori de beaucoup pour l'accompagnement du chant. Comme elle permet de chanter en même temps qu'on en joue, elle est aussi prisée par beaucoup d'auteurs-compositeurs-interprètes contemporains.
La musique classique européenne a fourni un répertoire pour guitare ; celle-ci est aussi un instrument caractéristique du flamenco où elle accompagne le chant et la danse. Le choro brésilien, la musique mariachi au Mexique l'intègrent dans des ensembles.
Sa popularité, déjà établie aux siècles derniers, s'est accentuée avec la diffusion internationale des musiques anglo-saxonnes au xxe siècle : jazz, blues, pop, rock, reggae, soul. La guitare se rencontre dans des interprétations modernes de musiques africaines, latines ou celtiques. Avec le piano, l'harmonica et le violon, c'est un des instruments les plus diffusés au monde.
L'invention de la guitare électrique a suivi de près celle de l'amplificateur électronique. Un brevet de capteur électromagnétique fut déposé en 1909 et accordé en 1911. Prévu pour le piano, il pouvait aussi bien s'appliquer à tout instrument à cordes en acier. Stromberg et Voisinet proposèrent, sans grand succès, la première guitare électrique en 1928.
Selon André Duchossoir, la première guitare électrique, un prototype réalisé par Lloyd Loar (en), alors luthier chez Gibson Guitar Corporation, était un modèle acoustique muni d'un capteur électrostatique Loar quitta la firme Gibson en 1924 et poursuivit le développement des instruments à cordes acoustiques et électriques, et en breveta un avec un capteur électromagnétique, comme les guitares électriques actuelles, en 1934.
Les premiers musiciens à utiliser les guitares électriques travaillaient, soit dans de grandes formations, soit dans des orchestres de danse. L'amplification du son de la guitare leur permettait de sortir du rôle d'accompagnement rythmique, tenu à la guitare, au banjo ou à la mandoline, selon les genres musicaux, pour participer à l'orchestre à égalité avec les anches et les cuivres. On ajoutait un capteur et un amplificateur à des guitares qui conservaient leur lutherie acoustique. En 1936, Gibson lance l'ES-150, avec un capteur électromagnétique. Adopté par Charlie Christian, l'instrument, vendu 170 dollars (environ trois mois de salaire d'ouvrier à l'époque) complet avec son amplificateur, est le premier qui ait connu un succès commercial (504 exemplaires expédiés).
Les premières guitares électriques à corps plein, dites « solid body », par opposition à la guitare « hollow body » dont le corps présente une cavité, ont été conçues et vendues dès les années 1930 par Paul Tutmarc (Audiovox) et Rickenbacker. À partir de 1950, la guitare électrique solid body prédomine, avec les modèles Fender Telecaster, suivie en 1954 par la guitare électrique la plus répandue et copiée depuis lors : la Stratocaster, réalisations du luthier et électronicien Leo Fender, et la Gibson Les Paul conçue par le guitariste et inventeur Les Paul. Cette évolution suit le développement de la sonorisation, qui permet à de petites formations d'obtenir un niveau sonore comparable à celui des grands orchestres. La guitare solid body, moins susceptible que les électro-acoustiques et les hollow body aux sifflements de l'effet Larsen, convient mieux avec des amplificateurs électroniques à niveaux sonores élevés.
L'apparition des guitares électriques « solid body » reflète aussi la demande des musiciens, qui se sont rapidement aperçus que du point de vue du timbre, c'est un instrument différent de la guitare acoustique. Le son se prolonge plus longtemps (sustain), les cordes peuvent être peu tendues, permettant plus d'effets de cordes poussées (bend), le musicien peut déterminer la sonorité par plusieurs moyens, de la commutation des capteurs aux boutons de réglage de tonalité et de volume sur la guitare au réglage de la sensibilité d'entrée de l'amplificateur (overdrive). Dans le courant des années 1960, l'exploration du timbre et de ses modifications se développe avec l'invention des pédales d'effet.
Inventée aux États-Unis, la guitare électrique s'est diffusée tout autour de la planète, sa fabrication aussi. La facture instrumentale italienne, déjà développée dans les années 1950, s'est emparée de ce nouvel instrument, citons Eko, Davoli, Crucianelli, Meazzi, Galanti et bien d'autres. En Allemagne également, où étaient stationnés de nombreux soldats américains, de beaux instruments ont été produits ; Höfner, Hoyer… Citons aussi Hagström en Suède.
En France les premiers luthiers de la guitare électrique furent en 1956 les frères Jacobacci suivis en 1978 par Christophe Leduc, en 1980 par Patrice Vigier, et en 1982 par Lâg. De très nombreux artisans s'y installeront ensuite, contribuant à donner une renommée internationale à la lutherie française, citons Franck Cheval, Patrice Blanc, Maurice Dupont, Frédéric Pons et Alexandre Littee. Des luthiers français firent d'intéressantes innovations, comme la table flottante (Leduc), le manche 90/10 (90 % bois, 10 % carbone) ou le vibrato avec roulements à aiguilles (Vigier).
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À Berlin, il appartient au cercle des « hégéliens de gauche », dénommés aussi « jeunes hégéliens » (avec Bruno Bauer et d'autres) qui cherchent à tirer des conclusions athées et révolutionnaires de la philosophie de Hegel.
L'hégélien de gauche Ludwig Feuerbach s'était lancé dans une critique de la théologie à partir de 1836 et avait commencé à se tourner vers le matérialisme (par opposition à l'idéalisme hégélien). En 1841, cette orientation matérialiste prend le dessus dans sa philosophie (L'essence du christianisme) et se combine avec la dialectique dite idéaliste de Hegel pour lui donner un caractère scientifique et historique saisissant le réel dans la logique de son évolution. Cette position se heurte à la politique du gouvernement prussien qui avait enlevé à Feuerbach sa chaire en 1832, puis lui avait interdit de revenir à l'université en 1836. Pour finir, les mêmes autorités interdisent à Bruno Bauer, autre grande figure de l'hégélianisme de gauche, d'enseigner à Bonn en 1841. Marx, après avoir obtenu son diplôme universitaire, part pour Bonn avec l'espoir d'y devenir professeur. Mais face à cette politique du gouvernement, il abandonne l'idée d'une carrière universitaire.
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Ursula von der Leyen (/ˈʔʊʁzcoup ».">ula fɔn dɐ ˈlaɪən/), née Albrecht le 8 octobre 1958 à Ixelles (Belgique), est une femme d'État allemande. Membre de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), elle est ministre fédérale entre 2005 et 2019 et présidente de la Commission européenne depuis 2019.
À la suite de la victoire de Christian Wulff aux élections régionales de 2003 en Basse-Saxe, elle devient ministre de la Famille du Land. Elle est choisie deux ans plus tard par Angela Merkel pour occuper le ministère fédéral de la Famille dans sa première grande coalition. Proche de la chancelière, elle mène une politique familiale jugée aux antipodes des positions de son parti en favorisant notamment le développement des crèches et en instituant un salaire parental.
Reconduite en octobre 2009, elle est nommée ministre fédérale du Travail un mois plus tard, du fait de la démission de Franz Josef Jung. À la suite de la démission du président fédéral Horst Köhler le 31 mai 2010, elle est perçue comme favorite pour lui succéder, mais c'est finalement Wulff qui est choisi par la coalition au pouvoir.
Elle devient ministre fédérale de la Défense en décembre 2013, étant la première femme à occuper ce poste. Sa désignation à ce poste régalien puis sa reconduction en mars 2018 en font alors l'une des potentielles successeures de la chancelière Merkel.
En juillet 2019, elle est élue présidente de la Commission européenne par le Parlement européen avec une majorité réduite de neuf voix. Elle démissionne alors du gouvernement allemand et rejoint la Commission le 1er décembre suivant, première femme à en exercer la représentation et la direction.
Situation personnelle
Origines
Ursula Gertrud von der Leyen, née Albrecht, descend d'une famille de la bourgeoisie hanséatique, la famille Albrecht, avec des connexions aristocratiques, et dont l'origine remonte au xviie siècle.
La plupart de ses ancêtres sont originaires des États autrefois indépendants de Hanovre et de Brême, dans le nord de l’actuelle Allemagne. Elle a par ailleurs une arrière-grand-mère américaine d’ascendance principalement britannique, des ancêtres français et italiens plus éloignés, et quelques ascendances dans ce qui est aujourd’hui les États baltes, rattachés alors à l’Empire russe. La famille Albrecht figurait parmi les familles dites hübsche (« patriciennes », de la haute bourgeoisie) de l’électorat de Hanovre, et les ancêtres d'Ursula von der Leyen étaient médecins, juristes, universitaires ou fonctionnaires depuis le xviie siècle. Son trisaïeul (arrière-arrière-grand-père) George Alexander Albrecht (en) (1834-1898) se transporta à Brême au xixe siècle, où il prospéra comme négociant en coton, devint un hanséate (c’est-à-dire un membre de l’élite dans l’une des villes hanséatiques) et occupa la fonction de consul d’Autriche-Hongrie à partir de 1895. Il avait épousé Louise Knoop, fille du baron Ludwig Knoop, l’un des entrepreneurs les plus fortunés du xixe siècle dans l’Empire russe.
L’arrière-grand-père d'Ursula von der Leyen était le négociant en coton Carl Albrecht (en) (1875-1952), qui épousa Mary Ladson Robertson (1883-1960), Américaine issue de la famille Ladson, qui appartenait à l’aristocratie sudiste de Charleston en Caroline du Sud. Ses ancêtres américains ont joué un rôle notable dans la colonisation britannique de l’Amérique du Nord et dans la traite transatlantique. Mary Ladson Robertson en effet était la fille d’Edward Twells Robertson, marchand de coton de Charleston, et de Sarah Gilmor Ladson, descendante de Sarah Reeve Ladson (voir le portrait ci-contre de 1823), l’une des trois enfants du révolutionnaire américain et vice-gouverneur de Caroline du Sud James Ladson, de plusieurs gouverneurs coloniaux britanniques, et des tout premiers colons anglais à la Barbade, dans la Caroline, en Virginie et en Pennsylvanie. Parmi les ancêtres de von der Leyen figurent également les gouverneurs John Yeamans, James Moore, Robert Gibbes, Thomas Smith et Joseph Blake, mais aussi Joseph Wragg et Benjamin Smith, qui se rangent parmi les plus grands marchands d’esclaves en Amérique du Nord britannique. Au moment où l’esclavage fut aboli aux États-Unis, son ancêtre James H. Ladson (1795–1868) détenait environ deux cents esclaves. Mary Ladson Robertson, qui était affiliée à la National Society of the Colonial Dames of America, était aussi une descendante du vice-gouverneur de Pennsylvanie Samuel Carpenter et de Christopher Branch, l’un des premiers colons anglais, et était apparentée à Thomas Jefferson. Carl Albrecht et Mary Ladson Robertson étaient les parents du grand-père d'Ursula von der Leyen, le psychologue Carl Albrecht (en) (1902-1965), connu pour avoir conçu une nouvelle méthode de méditation et pour ses recherches en matière de conscience mystique.
Le père d’Ursula von der Leyen est l’homme politique allemand Ernst Albrecht (1930-2014), qui a commencé sa carrière comme fonctionnaire européen à Bruxelles où elle est née.
Bandidas est un film franco-américano-mexicain réalisé par Joachim Roenning et Espen Sandberg, sorti en 2006
Mexique, 1880. Un américain de la New York Bank and Trust décide en toute impunité de construire une ligne de chemin de fer sur les terres mexicaines. Deux jeunes femmes, Sara et Maria, que tout oppose vont s'unir afin de faire respecter la loi ...et de braquer des banques...
Fiche technique
Titre : Bandidas
Réalisation : Joachim Roenning et Espen Sandberg
Scénario : Luc Besson et Robert Mark Kamen
Musique : Éric Serra
Photographie : Thierry Arbogast
Montage : Stéphanie Pedelacq et Frédéric Thoraval
Décors : Denise Camargo
Costumes : Olivier Bériot
Production : Luc Besson, Jean-Michel Lacor et Ariel Zeitoun
Société de production : EuropaCorp
Société de distribution : 20th Century Fox
Budget : 32 millions d'euros
Pays d'origine : France, Mexique, États-Unis
Langue : anglais, espagnol, français
Format : Couleurs - 2,35:1 - Dolby Digital - 35 mm
Genre : Western
Durée : 93 minutes
Dates de sortie : 18 janvier 2006 (Belgique, France), 3 février 2006 (États-Unis), 17 février 2006 (Mexique)
Distribution
| Penélope Cruz : Maria Alvarez Salma Hayek : Sara Sandoval (VF : Valérie Karsenti ) Steve Zahn : Quentin Dwight Yoakam : Tyler Jackson Denis Arndt : Ashe Audra Blaser : Clarissa Ashe Sam Shepard : Bill Buck Ismael 'East' Carlo : Don Diego Carlos Cervantes : Pedro José María Negri : Padre Pablo Lenny Zundel : Bernardo Edgar Vivar : Expl. Bank Manager Ernesto Gómez Cruz : Brujo Filiberto Estrella : Midget Yomo Tlazotlalli : Gordo Humberto Elizondo : Governor Justo Martínez : Cable Bank Manager Ana Ofelia Murguía : Consuelo Luis Orozco : Sheriff Julian Sedgwick : Regulator 1 Joseph D. Reitman : Regulator 2 Karl Braun : Regulator 3 Terence Strikman : Gate Keeper 1 Pedro Gamez : Old Peasant Daya Fernandez : Cleaning Lady Rodolfo Sean : Regulator Edgar Tebar : Regulator Pascal Greub : Regulator Vincent Torres : Regulator Eric Prats : Regulator |
Sergio Gonzalez : Regulator Armando Alarcon : Regulator Eduardo Karam : Regulator Christian Arrieta : Regulator Ernesto Mijares : Regulator Eduardo Corral : Regulator on roof Israel Gomez : Regulator with banjo Alain Pitrel : Deceased (wo) man Florentino Silva Torres : Gate Keeper #2 Carlos Palacios : Little Man 40's Andrea González : 100 years old Secretary Ofelia Herrera : 100 years old Secretary Alejandro Campa : Filly's owner #1 Guillermo Panuco : Filly's owner Jorge Ramirez : Filly's owner #2 Ricardo Arjona : Waiting Businessman Elena Gonzalez : Chief Secretary Constantino Blanco : Cave Musician #1 Manuel Ruiz : Cave Musician #2 Rosalindo Martinez : Cave Musician #3 Eusebio Reyes : Cave Musician #4 Robert Hoehn : (voice)
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Le tournage s'est déroulé à Durango et San Luis Potosí, au Mexique.
À noter, une apparition de l'acteur Sam Shepard.
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Liens externes | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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Notes et références | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
RUBRIQUE | Monde : France |
FILM | Bandidas |
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GIF (S) | 1 | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X |
CREATION (S) | 1 | 2 | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X |
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MUSIQUE (S) | |
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DATE | ../../2006 |
NAISSANCE | |
DECES | |
MISE A JOUR : | 2024 |
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