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Par allan ehrhardt www, le 19.12.2024
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Par Anonyme, le 17.12.2024
lors de mon dernier voyage j'ai eu la chance de rencontrer hugues aufray.
il est toujours aussi gentil , accu
Par cuisine2jacques, le 15.12.2024
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Par Anonyme, le 26.10.2024
Le jour de la Saint-Valentin, le 14 février, est considéré dans de nombreux pays comme la fête des amoureux. Les couples en profitent pour échanger des mots doux et des cadeaux comme preuves d’amour ainsi que des roses rouges qui sont l’emblème de la passion.
Le 14 février (a.d. XVI Kalendas Martias) correspond, dans la religion romaine, aux Lupercales, fêtes faunesques se déroulant du 13 au 15 février.
L'origine réelle de cette fête est attestée au xive siècle dans la Grande-Bretagne encore catholique où le jour de la Saint-Valentin du 14 février était fêté comme une fête des amoureux car l'on pensait que les oiseaux choisissaient ce jour pour s'apparier. Restée vivace dans le monde anglo-saxon, comme Halloween, cette fête s'est ensuite répandue à travers le continent à une époque récente.
On retrouve ce même rapprochement de la Saint-Valentin avec les amoureux dans les poèmes d'Othon de Grandson, vivant en Angleterre, de Chaucer et de son contemporain Charles d'Orléans (1394-1465) alors retenu captif en Angleterre qui fait souvent allusion à la Saint-Valentin, jour où les amoureux se choisissaient leur partenaire ou renouvelaient leur serment. Selon le comte d’Argenson, Charles d'Orléans aurait choisi ce saint comme patron des amoureux en souvenir de la « cour d'Amour » que tenait chez elle sa mère Valentine Visconti, mais peut-être, résidant alors en Angleterre, n'a-t-il fait que reprendre les mêmes sources folkloriques que Chaucer ?
Valentin de Terni fêté le 14 février est désigné par l'Église catholique comme saint patron des amoureux avec le pape Alexandre VI qui lui donne le titre de « patron des amoureux » en 1496, ce qui n'empêche pas l'Église de combattre la tradition du valentinage.
Les documents sont assez abondants jusque vers le milieu du xixe siècle pour permettre de constater l'extension de la coutume dans l'aristocratie européenne puis sa diffusion dans le milieu populaire au xviiie siècle, ce qui explique que la Vie des Saints d'Adrien Baillet en 1704, ne mentionne pas encore, dans la rubrique consacrée à Saint-Valentin, le fait qu'il serait le patron des amoureux. Cette coutume ne se déroule pas toujours le 14 février. Au cours de la semaine des valentines, ces dernières reçoivent une lettre de leur valentin qui se propose de les accompagner le jour de la fête des brandons.
La Saint-Valentin comme fête commerciale se développe aux États-Unis au milieu du xixe siècle, avec la vente de cartes qui rappellent les petits billets que s'échangeaient le Valentin et sa Valentine.
La Saint-Valentin est devenue une fête laïque au xxe siècle. Plusieurs saints différents des premiers temps du christianisme, nommés Valentin, sont en effet l'objet de vitae hagiographiques légendaires. Cette confusion des origines explique que la fête religieuse de Saint Valentin a été rayée du calendrier liturgique romain en 1969 par le pape Paul VI, mais a été conservée dans les calendriers régionaux.
Au xxe et xxie siècles, la Saint-Valentin reste une fête commerciale pour certains, une occasion de célébrer l'amour pour d'autres
Coutumes contemporaines liées à cette fête
La fête est maintenant associée plus étroitement à l’échange mutuel de « billets doux » ou de valentins illustrés de symboles tels qu’un cœur ou un Cupidon ailé.
En France, le dessinateur Raymond Peynet est l'auteur d'illustrations emblématiques des couples d'amoureux dont l'une a été reprise sur un timbre « Saint-Valentin de Peynet » par la Poste.
À Strasbourg, un évènement lui est dédié : Strasbourg mon amour ainsi qu'à Nancy : Nancy, l'amour au cœur
Les trois Valentin considérés comme saints fêtés le 14 février
Au moins trois saints nommés Valentin différents, tous trois martyrs, sont fêtés le 14 février. Leur fête a été fixée à cette date par décret du pape Gélase Ier, en 495. Ils sont mentionnés depuis dans les premiers martyrologes :
Valentin de Rome, un prêtre qui a souffert le martyre à Rome dans la seconde moitié du iiie siècle et qui a été enterré sur la Via Flaminia.
Valentin de Rhétie, moine gyrovague et prédicateur du ve siècle.
Selon le Martyrologe romain de 1705, les deux premiers Valentin (morts à la même période et enterrés au même endroit), seraient en fait une même personne, présentée sous ses deux fonctions successives. Son culte s'est propagé le long de la Via Flaminia, de Terni à Rome et jusqu'en Rhétie (Bavière) qui reçoit ses reliques, ce qui explique que l'on vénère sous le nom de Saint Valentin trois personnages différents qui n'en font en réalité qu'un seul
Origine médiévale en Angleterre
La première mention du jour de la Saint-Valentin avec une connotation amoureuse remonte au xive siècle en Angleterre, où l’on croyait que le 14 février était le jour où les oiseaux s'appariaient (lire entre autres « La Dame à la licorne »). Cette croyance est mentionnée dans les écrits de Geoffrey Chaucer au xive siècle. Il était courant durant cette période que les amoureux échangent des billets et s’appellent chacun leur valentin. Un de ces billets du xive siècle se trouverait à la British Library. Il est probable que nombre de légendes sur la Saint-Valentin ont été inventées pendant cette période. Parmi ces légendes, on trouve celles-ci :
La veille du martyre de saint Valentin, il a glissé un « valentin » à la fille du geôlier qui aurait lu « de la part de votre Valentin ».
Pendant une période d’interdiction de mariage des soldats romains par l’empereur Claude II, saint Valentin arrangeait secrètement les mariages. Dans la plupart des versions de cette légende, le 14 février est la date liée à son martyre.
Ce fut Othon de Grandson, lors de la deuxième moitié du xive siècle, poète et capitaine vaudois à la cour d'Angleterre, qui fit connaître cette coutume dans le monde latin, notamment à la cour de Savoie : trente pour cent de sa poésie est dédiée à cette tradition. Citons par exemple La Complainte de Saint Valentin (I et II), La Complaincte amoureuse de Sainct Valentin Gransson, Le Souhait de Saint Valentin et Le Songe Saint Valentin.
Au début du xve siècle, Charles d’Orléans fit connaître l'œuvre d'Othon à la cour de France. Il écrivit lui-même plusieurs poèmes dédiés à la Saint-Valentin. Par la suite, cette tradition se perdit dans le monde latin et ne fut réactualisée qu'au xixe siècle
Reliques des saints Valentin
Il existe plusieurs saints, donc plusieurs sites :
à Dublin : au xixe siècle, des reliques d'un saint Valentin furent léguées par le pape Grégoire XVI à l’église des carmélites de la rue Whitefriar (en) à Dublin, qui est alors devenue un lieu de pèlerinage pour le 14 février. En 1969, dans le souci d’épurer le calendrier catholique de tous les saints légendaires, l’Église a ôté le jour de la Saint-Valentin de son calendrier officiel.
à Roquemaure : depuis le 25 octobre 1868, l’église de Roquemaure dans le Gard abrite les reliques de saint Valentin de Terni. En 1868, elles furent achetées à Rome par Maximilien Richard, riche propriétaire viticole du château de Clary de Roquemaure, qui les utilisa dans le but de protéger les vignobles du phylloxera, apparu là deux ans auparavant. Elles sont depuis sorties tous les deux ans, lors une grande fête commémorant la procession, le dimanche le plus proche du 14 février.
à Saint-Pierre-du-Chemin, en Vendée, église Saint-Pierre depuis 1847, et authentifiées par le Vatican. Depuis février 2016 les reliques y sont exposées. Le reliquaire de saint Valentin occupera la place centrale dans une vitrine circulaire qui présente entre autres une pièce majeure, un plateau en argent massif qui date de 1730. Il porte l'inscription « je suis Saint-Pierre-du-chemin ». Il devait être utilisé pour mettre les burettes
à Montignies-sur-Sambre, en Belgique, l'église Saint-Remy conserve quelques ossements de Valentin de Terni. Ceux-ci furent offerts par le pape Pie IX en 1874 en remerciement du soutien des habitants lorsqu'il se trouva confiné au Vatican en 1870
Les prétendues origines antiques dans les fêtes de la fertilité du mois de février
Comme on peut le lire dans diverses publications certains auteurs, folkloristes, narrateurs, conteurs ou sites commerciaux, désireux de donner un lustre d'antiquité à la fête de Saint-Valentin, n'hésitent pas à faire un rapprochement hâtif avec les Lupercales et signalent que l’association du milieu du mois de février avec la fécondité et la fertilité date de l’Antiquité. Ils rappellent même que dans la calendrier du vie et ve siècle, de l’Athènes antique, la période de mi-janvier à mi-février était le mois de Gamélion, consacré au mariage sacré de Zeus et de Héra, mais on peut difficilement croire, sans sources probantes, que son souvenir ait traversé deux mille ans d'histoire alors que le calendrier attique avait depuis longtemps disparu vers le troisième siècle avant J.-C. et que son souvenir ne fut tiré de l'oubli que par les érudits de la Renaissance.
Certes, dans la Rome antique, le 15 février étaient fêtées les Lupercales ou festival de Faunus, le dieu de la fécondité, appelé Lupercus car il éloignait les loups. Les Luperques, prêtres de Lupercus, sacrifiaient des chèvres au dieu. Avec le couteau sanglant, les prêtres touchaient le front de deux jeunes patriciens, un garçon et une fille. Un bouc était ensuite sacrifié, et de sa peau étaient fabriquées des lanières. Les Luperques, semblables à une troupe de Faunes, couraient alors nus autour du Palatin en frappant, avec les lanières, les femmes qui se mettaient sur leur passage pour recevoir don de fertilité conformément à l'oracle de Junon, protectrice du mariage et de la maternité.
Néanmoins cette fête antique, faisant renaître la sauvagerie primitive des temps rustiques de Rome, bien plus proche de certaines fêtes carnavalesques subsistantes, peut difficilement être assimilée à une fête des amoureux et cela d'autant plus que le mois consacré à Vénus était en réalité le mois d'avril. À partir des Kalendes d'avril durant trois jours les jeunes-filles ornées de couronnes de fleurs se répandaient dans les rues, et, après avoir édifié des cabanes décorées de myrte, y célébraient la déesse Vénus dans des chœurs.
La Saint-Valentin dans le monde
En France, les fleuristes font en ce jour de la Saint-Valentin le chiffre d'affaires qu'ils feraient habituellement en une semaine. La rose représente 80 % des ventes.
La Saint-Valentin s’est popularisée également en Inde et au Pakistan, provoquant l’hostilité de certains groupes opposés à cette influence occidentale.
En Chine, il existait déjà une fête médiévale dédiée aux amoureux, la Qixi, « Saint-Valentin chinoise » tenue le septième jour de la septième lune. Depuis les années 1980, la Saint-Valentin du 14 février connaît une popularité importante, notamment chez les jeunes, qui génère diverses activités commerciales.
Au Japon, la Saint-Valentin a été introduite par des fabricants de chocolat à la fin des années 1950. Elle est une fête commerciale où les femmes offrent des chocolats aux hommes, le 14 février de chaque année. Elles en offrent à l'être aimé, on parle alors de honmei choco (本命チョコ ), mais les femmes en offrent aussi par courtoisie à leurs collègues de travail masculins, leur patron, ou encore leur famille, on parle alors de giri choco (義理チョコ ). Dans un deuxième temps, les hommes qui ont reçu des honmei choco ont l'opportunité d'offrir aux femmes un cadeau en retour lors du white day (ホワイトデー, howaito dē ), célébré le 14 mars . En guise de présent, les femmes reçoivent du chocolat blanc, des bijoux ou de la lingerie (de couleur blanche). L'absence de cadeau en retour doit être considéré comme le signe d'un amour unilatéral. Ce concept lancé au Japon s'est étendu à la Corée du Sud, à Taïwan et à Hong Kong
En Algérie, la Saint-Valentin (Aid El houb), fêtée le 14 février, est plus populaire chez les jeunes. Les couples s'offrent ce jour-là des roses et du chocolat et plus rarement d'autres cadeaux. Dans les écoles, on parle aussi d'élèves qui offrent des roses à leurs maîtresses.
Au Liban, ce jour-là, les amoureux s'offrent des chocolats, des gâteaux, des roses et d'autre cadeaux symbolisant l'amour. Les lycées et collèges organisent, pour la Saint-Valentin, le Red Day, où les élèves viennent habillés en rouge sans porter l'uniforme scolaire et où il y a vente de gâteaux, de chocolat, et des échanges de câlins et de cadeaux
En Tunisie, la Saint-Valentin, appelée Aïd el hob (عيد الحب, « la fête de l'amour »), est très populaire ; les couples profitent de ce jour pour s'offrir des cadeaux et organiser des sorties romantiques ou des repas en tête-à-tête
Autres fêtes des amoureux
En Catalogne, on trouve la Sant Jordi le 23 avril, lors de laquelle les hommes offrent une rose aux femmes et les femmes un livre aux hommes.
Au Brésil, on ne parle pas de Saint-Valentin mais de dia dos namorados (jour des amoureux), fêté le 12 juin.
Dans de nombreux pays d'Amérique latine hispanophone comme la Bolivie, la Colombie et le Pérou, la fête s'appelle día del amor y amistad (« jour de l'amour et de l'amitié »). En Bolivie, la fête se tient le 21 septembre, début du printemps dans l'hémisphère austral, la date du 14 février correspondant à l'attaque chilienne de 1879 et l'occupation du port d'Antofagasta à l'issue de la guerre du Pacifique. En Colombie, l'équivalent de la Saint-Valentin est fêté le troisième samedi du mois de septembre.
En Iran, Sepandarmazgan (سپندارمذگان) ou Esfandegan, est un festival où les gens expriment l'amour envers leurs mères et épouses, et c'est aussi une célébration de la terre dans la culture perse antique.
En Israël, Tou Beav (ט"ו באב) est un jour dont la signification peut se rapprocher de la Saint-Valentin. Il est fêté au mois de juillet ou d'août (date grégorienne changeant suivant le calendrier hébraïque).
En Chine, à côté de la Saint-Valentin, il existe une fête traditionnelle, le Qi Qiao Jie (qǐqiǎo jié, 乞巧节), pour les amoureux, provenant d’une légende ancienne, dont la date est le septième jour du septième mois du calendrier lunaire.
Au Pays de Galles, on fête également la Sainte-Dwynwen le 25 janvier.
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Le jeu des osselets est un jeu d'adresse ancêtre des jeux de dés qui remonte à l'Antiquité.
Historique
Les osselets se rencontrent dans tout le bassin méditerranéen. Une peinture à l'encaustique du peintre Alexandre l'Athénien appelée Les Joueuses d'osselets a été découverte à Herculanum. Le jeu se joue avec de petits os qui ont une forme particulière (ils composent le tarse ou l'astragale du très jeune mouton ou d'autres animaux), leur permettant de se glisser à la racine des doigts (les osselets artificiels du commerce sont beaucoup plus petits que les osselets naturels). C'est un jeu très populaire en Grèce antique. Socrate prend les osselets (talus en latin, et astragalos en grec) comme exemple lorsqu'il raisonne avec Théétète sur l'idée de quantité (Théétète, 154c).
Ils sont à l'origine des dés sous le nom d’astragaloi, comportant quatre faces planes, deux larges et deux étroites. Dès l'antiquité, le jeu se jouait également comme jeu d'adresse de lancement, le penthelita.
À l'époque moderne, on ne joue plus guère avec de vrais osselets, mais avec des copies en métal ou en plastique, plus petits, et donc plus faciles à manipuler pour les enfants mais dont le poids — trop léger pour le plastique — et la surface trop lisse empêchent d'accomplir les figures compliquées.
Description du jeu
Dans l'Antiquité, lorsque les osselets étaient utilisés en tant que dés, chacune des quatre faces portaient les valeurs suivantes :
les faces larges :
la face convexe : IV (4)
la face concave : III (3)
les faces étroites :
la face plane : I (1)
la face sinueuse : VI (6)
Un jeu d'osselets comporte habituellement cinq osselets, dont un peut être identifié, par exemple par une couleur différente. On appelle cet osselet « le Père ».
Une des règles de ce jeu consiste à tester son adresse et sa rapidité en :
lançant en l'air un osselet (en général le Père ) ;
ramassant un osselet parmi ceux posés par terre ;
et en rattrapant le Père avant qu'il touche le sol.
Au premier tour, on ramasse donc quatre fois un osselet. Au deuxième tour, il faut ramasser deux fois deux osselets à la fois, puis trois osselets et un, et enfin les quatre.
À l'issue de ces quatre tours de jeu, on fait une « retournette » : on lance tous les osselets en l'air et on tente d'en rattraper le plus possible sur le dos de la main. On devra ensuite les relancer et les rattraper en pratiquant ce qu'on appelle « le coup de cent » : d'abord, on positionne les osselets sur le dos de la main en bougeant légèrement les doigts, sans bien sûr s'aider de l'autre main. Si un osselet tombe pendant l'opération, c'est perdu et les osselets passent au joueur suivant. Le but de ce positionnement est de placer les osselets en deux groupes — si l'on en a rattrapé quatre sur cinq, par exemple un groupe de trois et un tout seul —, puis on les relance en l'air et on les rattrape dans la paume de la main, alternativement par un mouvement de supination, suivi d'un autre de pronation : on prend au moins un osselet au premier passage (supination) et tous les autres au second (pronation), en opérant entre les deux un pivotement rapide de la main au niveau du poignet.
Ce « coup de cent » apporte, comme son nom l'indique, 100 points par osselet, donc par exemple 300 points si l'on réussit cette retournette avec trois osselets : deux pris en supination et le dernier en pronation, ou l'inverse au choix du joueur.
Après une retournette réussie, le joueur reprend comme expliqué ci-dessus et « fait les un », puis « fait les deux », et ainsi de suite jusqu'à la retournette suivante.
À chaque fois que l'on atteint ou dépasse un millier de points se place une variante plus difficile qu'on appelle « les omelettes ». Cela consiste à « faire les un », puis les deux, les trois, etc. comme dans le jeu normal, sauf qu'au lieu de poser à l'écart les osselets capturés, on doit tous les garder dans la main. Ainsi, quand on « fait les deux » normaux, on jette le père en l'air, on ramasse deux osselets, on rattrape le père lorsqu'il redescend. Puis, on pose à l'écart les deux osselets que l'on vient de capturer et on répète le mouvement pour les deux derniers. Cela n'est déjà pas forcément si facile en fonction de la distance séparant les osselets, obligeant à réaliser parfois des « balayettes » sur plusieurs dizaines de centimètres. Pendant les omelettes, l'exercice est rendu plus complexe par le fait qu'au lieu de reposer à l'écart les deux osselets capturés, il faut les garder en main : dans le « deux d'omelettes », donc, ce n'est pas que le père qu'on lance pour aller capturer les deux derniers osselets pendant qu'il est en l'air, mais ce sont trois osselets qu'il faut lancer et rattraper ensemble lorsqu'ils retomberont.
Les omelettes réussies, on opère une nouvelle retournette, puis l'on reprend le jeu normal.
Une partie se déroule normalement en 5 000 ou 10 000 points, et peut comporter d'autres figures complexes en fin de jeu, notamment la « tête de mort », qui consiste à insérer les quatre osselets à la racine des doigts, puis à les ramener dans la paume à l'aide du pouce, tout en gardant le père à plat sur le dos de la main sans le faire choir.
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La frite est un bâtonnet de pomme de terre cuit par friture dans une graisse animale ou une huile végétale. Les appellations « pomme frite » et « patate frite » sont utilisées indifféremment pour ce bâtonnet, pour une tranche ou pour une rondelle du même végétal cuit de cette façon. La graisse (suif) de bœuf est utilisée pour la cuisson des frites en Belgique et dans le nord de la France (surtout sous la marque Blanc de bœuf). La frite a été créée en 1781.
La frite est devenue un des plats les plus populaires mondialement, et un des dix aliments les plus consommés au monde, au même titre que la pizza ou les pâtes. Elle est la préparation de pomme de terre la plus consommée au monde ; on en consomme 11 millions de tonnes par an. La Belgique est le plus gros exportateur mondial et le pays où l'on en consomme le plus par habitant.
La cuisson à la poêle ou en marmite tend à disparaître dans les ménages au xxe siècle au profit d'un appareil électroménager appelé friteuse. Vers 2010, un panier de cuisson permettant la cuisson au four avec un minimum de matière grasse apparait dans le commerce pour une cuisson annoncée comme « plus diététique ».
Typologie
On distingue différentes appellations en fonction de la taille du bâtonnet :
les « bûches » : section carrée de 2 cm ;
les « pont-neuf » : section carrée de 1 cm ;
les « allumettes » (aussi nommées coupe julienne au Québec) : section de 0,5 cm, souvent utilisées dans la restauration rapide ;
les « pailles » : section de 0,25 cm ;
les « cheveux d’or » (taillées encore plus finement) ;
les frites « en nid » (pommes paille dressées en nid dans un moule-panier et frites à nouveau).
Gastronomie
Les moules-frites et le steak frites, pour les Belges et les Français, et le fish and chips pour les Britanniques sont des plats très populaires dans leurs pays respectifs. Les frites accompagnent traditionnellement certains mets comme les boulets à la liégeoise, les moules, le steak poêlé, le steak tartare, la mitraillette ou le vol-au-vent.
Au Québec, les frites sont l'ingrédient principal de la poutine (plat québécois avec du fromage cheddar frais en grains et d'une sauce brune dont il existe de nombreuses variantes).
Depuis la fin du xxe siècle, la plus grosse quantité de frites est utilisée par la restauration rapide, qui les reçoit précuites et surgelées.
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L'origine de la frite reste controversée car son nom découle de « pomme de terre frite », réduit par ellipse au simple terme « frite ». La pomme de terre ayant été cuite dans la graisse en rondelle et en bâtonnet, le terme « frite » se retrouve dans de très nombreux textes des xviiie siècle et xixe siècle sans que les auteurs précisent la forme de l'aliment, ce qui ouvre la porte à de nombreuses interprétations. Une des premières mentions est d'ailleurs donnée par le militaire hispano-chilien Francisco Núñez de Pineda y Bascuñán dans son œuvre Cautiverio feliz de 1673, le 29 novembre 1629 au fort de Nacimiento, où il décrit la nourriture offerte à deux caciques indiens, comme composée de « pommes de terre cuites et frites ».
L'hebdomadaire belge Pourquoi pas ? a publié en 1985 un article de Christian Souris qui a popularisé une fausse affirmation de l’historien belge Jo Gérard, selon laquelle les pommes de terre frites auraient existé à la fin du xviie siècle. L'article citait un manuscrit que l’aïeul de l’historien aurait rédigé en 1781 : « Les habitants de Namur, Andenne et Dinant ont l'usage de pêcher dans la Meuse du menu fretin et de le frire pour en améliorer leur ordinaire, surtout chez les pauvres gens. Mais lorsque le gel saisit les cours d'eau et que la pêche y devient hasardeuse, les habitants découpent des pommes de terre en forme de petits poissons et les passent à la friture comme ceux-ci. Il me revient que cette pratique remonte déjà à plus de cent années. » Ceci donnerait, comme date, les années 1680. Or ce manuscrit est introuvable à ce jour.
Pierre Leclercq, autre historien belge rappelant grâce aux travaux de Fernand Pirotte sur la pomme de terre, que celle-ci n'est arrivée dans le Namurois qu'aux alentours de 1735, considère que ces habitants n'ont pu tailler les pommes de terre et les frire qu'à partir de 1739. Au xviiie siècle, la graisse était un luxe pour les petites gens, le beurre coûtait cher, la graisse végétale se consommait sur du pain ou en potage avec parcimonie, c'est pourquoi la cuisson en friture était rarissime dans la paysannerie. Il était donc exceptionnel de trouver une poêle dans le matériel de cuisine d'un humble habitant du xviiie siècle. Pierre Leclercq est formel indiquant que « la frite est d’origine parisienne » dans un article repris par l'Université de Liège. L'origine de la frite est issue de la pratique des marchands ambulants du xviiie siècle qui trimballaient une bassine de friture dans laquelle ils trempaient de la viande et des légumes enduits de pâte à beignet. .
Les frites ont pourtant séduit de nombreux Belges et sont popularisées dans la cuisine locale.
En 1861, le Belge Philippe Édouard Cauderlier indique dans son Économie culinaire que la taille des pommes de terre à frire peut se faire en bâtonnet. Il semble que l'alternative rondelle-bâtonnet était à la mode puisqu'on la retrouve dans la deuxième édition du dictionnaire de Guillaume Belèze.
Dès avant 1862, les frites étaient vendues en bâtonnets dans les friteries ambulantes des frères Krieger. Cauderlier ne fait donc que reprendre une pratique courante en Belgique. Pierre Leclercq indique quant à lui que l'arrivée des frites en Belgique serait le fait de l'Allemand Frederik Krieger qui a appris à confectionner les frites à Montmartre (Paris) avant de s'installer en Belgique en 1842 pour ouvrir la première baraque à frites du pays.
Le 10 janvier 2014, la Région flamande reconnaît les friteries en tant qu'héritage culturel immatériel.
En 2017, la Communauté française de Belgique reconnaît également les friteries comme patrimoine immatériel.
Par contre, la communauté germanophone ne l'a pas encore reconnue.
Côté français, on soutient parfois que la frite est née sur les ponts de Paris en 1789, en pleine Révolution française, sous l'appellation « pommes Pont-Neuf » quelques années après qu'Antoine Parmentier eut fait la promotion de la pomme de terre en 1771 au concours de l'académie de Besançon. Maurice Edmond Sailland dit Curnonsky (1872-1956), auteur, journaliste, défenseur de la cuisine du terroir et prince des gastronomes, cru 1927, a déclaré : « Les pommes de terre frites sont une des plus spirituelles créations du génie parisien ». En réalité, cette « pomme Pont-Neuf » est une pomme de terre coupée en lamelle puis frite, et non un bâtonnet de pomme de terre.
Les frites sont appelées French fries en anglais américain et chips au Royaume-Uni.
La première attestation de l'expression french fries en anglais est datée de 1894 dans le livre intitulé Rolling Stones de l'écrivain américain O. Henry, précédée en 1884 de French Fried Potatoes28. Mais c'est seulement à la fin de la Première Guerre mondiale que cette expression décolla aux États-Unis, lorsque les soldats américains qui avaient goûté des frites dans le nord de la France ou en Belgique sont retournés dans leur pays. Comme la langue parlée dans ces régions était le français, ils les auraient tout simplement appelées French fries.
Selon une autre version, c'est le président américain Thomas Jefferson, parce qu'il aimait beaucoup les frites préparées par son cuisinier français, qui les aurait naturellement appelées French fries. On affirme ainsi que Jefferson, président des États-Unis 1801-1809, qui fut aussi ambassadeur en France de 1785 à 1789, a probablement introduit les frites aux États-Unis en 1802, d'une recette très probablement obtenue de son chef français, Honoré Julien, et qu'il évoque de sa main déjà les potatoes fried in the French manner avec son annotation « Pommes de terre frites à cru, en petites tranches ». Là encore, on ne parle pas de bâtonnet.
Toutefois, les frites n'apparaissent dans les livres de cuisine populaire qu'en 1813 en Amérique, d'où leur nom de French fries, pour les Américains et les Canadiens anglophones. Cette explication est cependant contestée.
Pour mémoire, l'affirmation fréquemment exprimée que to french signifie « couper à la française » ou « émincer à la française » est mise à mal par la consultation d'éminents dictionnaires : le Dr James A. H. Murray cite le verbe to french comme employé pour désosser les os des viandes et nullement pour tailler des frites — qui étaient pourtant connues aux États-Unis à cette époque — et les dictionnaires Harrap's et Collins ne donnent aucun verbe de ce nom.
Pendant le refroidissement des relations diplomatiques franco-américaines consécutif à la guerre en Irak, son nom a été transformé temporairement en freedom fries par une partie de la droite américaine.
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Un mineur est une personne travaillant dans une mine.
Le travail dans les mines, pénible et dangereux, concerne aussi bien les hommes que les enfants et les femmes. La silicose est une des séquelles du métier. La sainte patronne des mineurs est sainte Barbe.
Métiers de la mine
On appelait « galibot » un jeune mineur et « porion » le chef de fond. Gueule noire était le nom donné à tous les mineurs ainsi qu'à ceux qui travaillaient avec le charbon (soutier, agent de conduite des trains vapeur), par analogie aux gueules jaunes qui désignent les ouvriers des mines de fer.
Les principaux métiers de la mine étaient ou sont les suivants :
au fond
Piqueur : mineur chargé d'abattre le minerai, initialement à l'aide d'un pic, puis avec un marteau-piqueur (marteau-piqueur). C'est le plus exposé aux dangers (coup de grisou, coup de poussière, éboulement).
Haveur : mineur pratiquant des entailles dans la roche pour faciliter l'extraction de la houille ("l'abattage").
Herscheur, herscheuse : chargé(e) de remplir et pousser les berlines (wagons).
Boiseur : chargé du boisage (étayage) et de son entretien.
Ouvrier du rocher ou piqueur : chargé de percer la roche pour atteindre la veine de minerai, initialement au pic et à la barre à mine, puis à la dynamite. C'est le plus exposé à la silicose.
Monteuse de charbon : en Écosse, femme ou enfant chargée de remonter par une échelle le charbon entassé dans une hotte dorsale et fixé à leur front par une sangle.
Boutefeu : chargé des tirs de mine, c'est-à-dire de l'utilisation des explosifs.
Freinteur : constructeur des treuils.
Receveur : placé à la « recette » (porte de l’ascenseur), il est chargé de la circulation verticale.
Palefrenier : pour le soin aux chevaux.
en surface (au jour) :
Machiniste : chargé du fonctionnement des machines (pompes, ascenseurs).
Trieur, trieuse : chargé du tri entre la roche et le minerai. Ce métier est également très exposé à la silicose.
Lampiste : chargé de l'entretien et de la distribution des lampes.
De nos jours, le travail est largement mécanisé.
Risques
Dans les mines d'uranium, les fortes concentrations en gaz radon fortement radioactif sont un risque conduisant à des cancers du poumon, mis en évidence par des études statistiques, et le rapport Thomas/MacNeil de 1982. D'après les autorités françaises, officiellement, les mineurs français ne seraient pas davantage exposés au cancer du poumon et au cancer du larynx que la moyenne, contrairement à ce qui a été constaté à l'étranger.
Dans les mines en général, la silicose est une maladie professionnelle.
Le danger des mines d'uranium a conduit à la mise en place de mesures spécifiques.
Dans les mines de charbon pouvaient se produire des « coups de grisou », une explosion qui a lieu lorsque ce gaz entre contact avec l'air. L'explosion la plus meurtrière en France est celle de Courrières en 1906, bien qu'elle ne puisse être attribuée officiellement au grisou. Elle fait environ 1 000 morts.
Une explosion en France a lieu le 27 décembre 1974, dans la mine de mine de Liévin. Elle cause 42 morts. Cette explosion est connue sous le nom de catastrophe de Liévin.
Conditions de travail
Si en France le travail de fond (mais pas de surface) est officiellement interdit aux femmes et aux enfants en 1874, et perdure quelques années, s'il disparait progressivement dans les autres pays européens, il demeure répandu en 2020 pour les fillettes et les garçons dans plusieurs pays d'Afrique.
En 1995, la Convention sur la sécurité et la santé dans les mines (C176) est adoptée par l'O.I.T.
Le "Livre III" du Code minier définit les "Dispositions sociales" notamment les "Conditions de travail et santé et sécurité au travail".
Au Canada, le Québec et l'Ontario possèdent aussi une réglementation sur la santé et la sécurité au travail dans le domaine minier. La plupart de leur réglementation découle de retours d'expérience basés sur l'analyse d'accidents souvent mortels ou ayant occasionné des mutilations ou d'autres séquelles graves aux travailleurs.
Avant 1925, le travail de mineur était très difficile et dangereux notamment à cause des coups de poussière, des risques de chute dans des monteries, des éboulis. La plupart des accidents étaient mortels.
À noter, les risques liés à l'explosion de bâtons de dynamite jusqu'à leur remplacement par des explosifs plus puissants et plus faciles à manipuler, comme ceux de la famille des plastics.
Avec l'évolution des machines et engins mécaniques, les travaux sont devenus moins difficiles physiquement et ont diminué les risques. Citons l'apparition des chargeuses-navettes, foreuse à flèches diesel, boulonneuse et foreuse Long-Trou . Malgré la modernisation, certaines machines comme la foreuse à béquille, foreuse horizontale, chargeuse pneumatique sur rail et sur roue continuent à être utilisées dans plusieurs petites exploitations minières souterraines pour leur faible coût d'exploitation.
La modernisation a augmenté certains risques comme l'écrasement d'un mineur par un engin, les intoxications au CO2 et les coups de chaleur dans les mines fortement mécanisées. À noter, l'expansion durant un certain temps de la silicose, une maladie professionnelle irréversible.
Un des objectifs des ingénieurs et de la direction est la diminution des risques, et la formation et l'information des travailleurs sur ces risques et sur les précautions à prendre pour ne pas causer ou être victime d'un accident.
Les lieux de travail sont aujourd'hui plus sûrs malgré d'occasionnels événements malheureux.
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Un chant de Noël (également appelé simplement un noël, avec une minuscule) est chant, chrétien ou profane, traditionnellement interprété lors de la fête de Noël. On parle aussi de chanson de Noël, notamment pour les créations contemporaines.
Tradition
D'après la tradition catholique, les premiers chants de Noël furent chantés par les anges au-dessus de la crèche pour fêter la naissance de l’enfant Jésus. Historiquement, les premiers chants de Noël étaient des chants joyeux évoquant la Nativité, parfois même des chants rythmés ou des danses. Dès le Moyen Âge on joue des « mystères de la Nativité », forme de théâtre populaire où sont mises en scène les chapitres du Nouveau Testament relatifs à la naissance de Jésus. Ces saynètes sont accompagnées de chants spécifiques, les chants de Noël. Elles évolueront vers une forme appelée « pastorale », qui se concentre sur l'annonce faite aux bergers. Très en vogue à la Cour du roi de France au xviiie siècle, les pastorales sont encore populaires dans certaines régions, notamment en Provence. Dans de nombreuses paroisses catholiques, le soir de Noël ou quelques jours avant, les enfants jouent des passages de la Nativité, accompagnés par des chants de Noël. Cette tradition est appelée Carol Service dans les pays de langue anglaise. C'est par ces traditions que sont parvenus les nombreux chants mettant en scène l'annonce faite par les anges aux bergers.
Le plus ancien chant de Noël français ayant subsisté jusqu’à aujourd'hui est le cantique Entre le bœuf et l’âne gris ; il remonte au début du xvie siècle.
Dans les pays anglo-saxons, on chante des Christmas carols, en Wallonie des heyes, en Espagne des villancicos, en Ukraine des koliadki aux portes des maisons, en Roumanie des colinde, en Pologne des kolęda, en Bulgarie des koleda, en Italie des canti Natalizi ou des pastorali, en Allemagne des Weihnachtslieder, aux Pays-Bas méridionaux du xviie siècle des cantiones natalitiæ.
En Angleterre, il est de tradition que des groupes de chanteurs aillent de maison en maison chanter des noëls, où ils sont récompensés par un peu d'argent, quelques cakes ou une boisson appropriée. L’argent collecté est normalement reversé à une œuvre de bienfaisance.
Dans les pays où elle est implantée, l’Armée du salut organise des collectes publiques sur les trottoirs à Noël, au son d'ensembles de cuivres (brass bands) jouant des noëls.
Dans les Antilles, en période de Noël, les familles et les amis se réunissent pour un chanté Nwel, réunion où l'on interprète des chants de Noël très rythmés. Ces chants ont pour l'essentiel été importés par les missionnaires d'Europe mais les rythmes, et parfois les paroles, ont été adaptés au goût local.
Principaux chants de Noël
En France, parmi les compositeurs ou collecteurs de noëls les plus connus, on peut noter :
Nicolas Martin (xvie siècle)
Nicolas Saboly (xviie siècle)
Antoine Peyrol (xviiie siècle)
Simon-Joseph Pellegrin (xviiie siècle)
Douce nuit, sainte nuit (Stille Nacht, heilige Nacht)
Il est né le divin enfant
La Marche des rois
Les Anges dans nos campagnes
Minuit, chrétiens
Noël nouvelet
Venez divin Messie
Peuple fidèle (Adeste fideles)
Dans une étable obscure
C'est le jour de la Noël
Bergers l’enfant sommeille
Noël de la paix (Ô divin enfançon)
Quelle est cette odeur agréable ?
Joseph est bien marié
Çà, bergers, assemblons-nous
Parmi ces chants, on peut distinguer les chants d'inspiration chrétienne évoquant la naissance de Jésus-Christ, et les chants sans référence à la Nativité.
Chants évoquant la Nativité
Bambins et Gamines ou Venez mes enfants (Ihr Kinderlein kommet)
D’où viens-tu bergère ?
Un flambeau, Jeannette, Isabelle.
Noël des voisins.
La Plus Belle Nuit du monde, paroles françaises sur l'air américain Battle hymn of the Republic (« Glory Glory Alleluia »).
Trois anges sont venus ce soir, paroles et musique d'Augusta Holmès (1845-1903).
La Provence et le comté de Nice ont fourni quelques-uns de ces noëls :
La cambo me fai mau (La jambe me fait mal).
Guihaume, Tòni, Pèire (Guillaume, Antoine, Pierre), air attribué à Nicolas Saboly dont Frédéric Mistral s’est directement inspiré pour composer l’hymne provençal La Coupo Santo (La Coupe sainte). Paroles, accès au fichier Midi et partition.
Nouvé dòu pastre (Noël du berger) composé par Louis Genari. Paroles, accès au fichier Midi et partition.
L'Ouferta de Calèna (L’Offrande de Noël), composition Georges Delrieu. Paroles, accès au fichier Midi et partition.
Pastre dei mountagno (Berger des montagnes).
Chants traditionnels profanes
Au royaume du bonhomme hiver (Winter Wonderland)
Bonhomme Hiver
Le Petit Renne au nez rouge (Rudolph the red-nosed reindeer)
Mon beau sapin (O Tannenbaum)
Noël blanc (White Christmas)
Promenade en traîneau (Sleigh Ride)
Vive le vent (Jingle Bells)
J'ai vu Maman embrasser le Père Noël (I saw Mommy kissing Santa Claus)
Chansons contemporaines
All I Want for Christmas Is You (1994), Mariah Carey
Oh Santa! (2010), Mariah Carey
Bons baisers de Fort de France (1984), La Compagnie créole
C'est Noël (1956), Fernandel, Georges Guétary, Tino Rossi
December Will Be Magic Again (1980), Kate Bush
Do They Know It's Christmas? (1984), Band Aid
Driving Home for Christmas (1988), Chris Rea
Happy Xmas (War Is Over) (1971), John Lennon
Joyeux Noël , Barbara
Joyeux Noël et Noël à la maison, Jean-Louis Murat
La Fille du Père Noël, Jacques Dutronc
Last Christmas (1984), Wham! (George Michael)
Le Père Noël et la petite fille, Georges Brassens
Le Père Noël noir, Renaud
Le Petit Noël (1934), Chanson pour Noël (1953), Le Noël des enfants noirs (1956), La Plus Belle Nuit (1961), Charles Trenet
Let It Snow! Let It Snow! Let It Snow! (1946), divers chanteurs au fil des années dont Frank Sinatra en 1950
Lettre à papa Noël, François Hadji-Lazaro
Medley Noël : Joe Dassin avec le groupe Il était une fois
Medley Noël : Joe Dassin, Carlos, Dave, Jeanne Manson
Merry Christmas Everyone (1985), Shakin' Stevens
Mistletoe, Justin Bieber (2011)
Mon plus beau Noël, Johnny Hallyday
Noël à Paris, Charles Aznavour
Noël avant terme, Pierre Perret
Noël des enfants qui n'ont plus de maison (1916), Claude Debussy
Noël ensemble, Ensemble contre le sida
Noël interdit, Johnny Hallyday
Noël que du bonheur (2005), Ilona Mitrecey
Petit Garçon (Old Toy Trains)
Petit Papa Noël (1946), Tino Rossi
Sehnsucht nach Weihnachten, Wolkenblau, composé par C. Bereiter / JM Muller
Thank God It's Christmas (1984), Queen (Freddie Mercury)
We Need a Little Christmas (1966), composé par Jerry Herman
Wonderful Christmas Time (Paul McCartney & The Wings)
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Les lutins de Noël (en islandais : jólasveinarnir ou jólasveinar) sont des personnages du folklore islandais qui sont aujourd'hui considérés comme la version islandaise du Père Noël. Leur nombre a varié au cours du temps, mais on en compte actuellement treize. Ils glissent des récompenses ou des surprises désagréables dans les chaussures que les enfants posent sur les appuis de fenêtre au cours des treize dernières nuits avant la Veille de Noël. Tous les soirs, un lutin de Noël rend visite aux enfants, en laissant des cadeaux ou des pommes de terre pourries selon que ceux-ci se sont bien ou mal comportés dans l'année.
Histoire et origines
Les lutins de Noël trouvent leur origine dans le folklore islandais. Leur nombre et leur description a d'abord beaucoup varié suivant les localités, chaque lutin pouvant être considéré comme un simple farceur ou un monstre mangeur d'enfants.
En 1932, le poème Jólasveinarnir a été publié dans le livre de poésie populaire Jólin Koma (Noël arrive) par le poète islandais Jóhannes úr Kötlum (en). Le poème fit redécouvrir ce folklore à la société islandaise et fixa ce qui est maintenant considéré comme le canon : les treize lutins de Noël, leur personnalité et leur lien avec d'autres personnages folkloriques.
Représentations modernes
Les lutins de Noël sont décrits comme des êtres farceurs et malicieux, parfois comme des criminels, une bande de voyous qui vole et harcèle la population. Ils portent des noms qui décrivent leur modus operandi.
Récemment, les lutins de Noël ont été dépeints comme ayant un rôle plus bienveillant comparable à celui du Père Noël et d'autres personnages du même genre. Ils sont généralement représentés comme portant des vêtements islandais de style médiéval, mais portent parfois le costume traditionnel du Père Noël, en particulier lors de spectacles pour enfants.
Les lutins de Noël sont supposés être les fils des trolls des montagnes Grýla et de son mari, Leppalúði. Grýla est grande et effrayante, avec un goût certain pour la chair des enfants espiègles, dont on dit qu'elle les met dans une grande casserole et les fait cuire en ragoût. Grýla descend de ses montagnes pour effrayer les enfants islandais qui se comportent mal avant Noël. Son mari est plus petit et plus faible, et il reste la plupart du temps à paresser dans sa caverne. Ils sont accompagnés du Chat de Noël, une bête qui, selon le folklore, mange les enfants qui ne reçoivent pas de nouveaux vêtements pour Noël.
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Le père Noël est généralement reconnu et célébré dans la plupart des pays européens et nord-américains. Ailleurs, celui qui distribue les cadeaux durant les vacances d'hiver, incluant le nom, l'apparence, l'histoire, et la date d'arrivée, varie grandement. En Amérique latine, il est généralement désigné sous le vocable « Papá Noel », mais cette appellation connaît quelques variations dans certains pays. En Asie, les pays qui ont adopté cette tradition occidentale, célèbrent également Noël et le distributeur traditionnel de cadeaux, au moment des congés de fin d'année, tels Hong Kong, les Philippines (pays catholique), le Timor oriental, la Corée du Sud, la Malaisie, Singapour, l'Inde, et les communautés chrétiennnes d'Asie centrale et du Moyen-Orient. Les chrétiens d'Afrique et Moyen-Orient perpétuent la tradition de Noël depuis le xixe siècle et le xvie siècle. Les descendants d'anciens colonisateurs perpétuent la tradition de leurs ancêtres
Afrique du Sud : Vader Kersfees ou Kersvader en Afrikaans; Father Christmas ou Santa Claus / Sinterklaas |
Albanie : Babagjyshi i Krishtlindjeve (« Grand-père Noël ») ; Babadimri (« Grand-père Hiver ») |
Algérie : Baba Noel ; en Kabylie et dans les régions berbérophones : Vava Massilul ou Vava nuwal ; bien que l'Algérie soit principalement musulmane, certains foyers kabyles perpétuent la tradition de Massilul et de l'arbre de Noël (ou de la nouvelle année) |
Allemagne : Weihnachtsmann (« Homme-noël ») ; Christkind, au sud du pays |
Arménie : Ձմեռ Պապիկ (Dzmer Papik « Grand-père Hiver ») |
Australie : Santa (le plus populaire) Santa Claus ou Father Christmas (« Père Noël ») |
Autriche : Christkind (textuellement « Enfant-Christ », que l'on traduit en fait par l'Enfant Jésus mais qui, paradoxalement, est représenté par une jeune fille portant une couronne) |
Azerbaïdjan : Şaxta Baba |
Belgique : Père Noël ou Papa Noël (français) / Kerstman (néerlandais) |
Bosnie-Herzégovine : Djeda Mraz (« Grand-père Hiver ») |
Brésil : Papai Noel ; Bom Velhinho (« Bon vieil homme ») |
Bulgarie : Дядо Коледа (« Grand-père Noël »), Дядо Мраз (« Grand-père Frost ») depuis l'époque socialiste, peu employé |
Canada : Santa Claus (Anglais), Père Noël (Français) |
Chili : Viejito Pascuero |
Chine : 圣诞老人 (Shèngdàn lǎorén, « Le vieil homme de Noël ») |
Corée du Sud : 산타 클로스 (Santa Kullosu), 산타 할아버지 (« Grand-père Noël ») |
Croatie : Djed Mraz (« Grand-père Gel ») ou Djed Božičnjak (« Grand-père Noël ») |
Danemark : Julemanden |
Égypte : Papa Noël (Arabe : بابا نويل Baba Noel, du turc Noel Baba) |
Espagne et certains pays d'Amérique espagnols : « Papá Noel », « San Nicolás » ou « Santa Claus » ; Apalpador en Galice, Olentzero au Pays Basque qui se substitue souvent au Père Noël ; Pare Noel (catalan). Les rois mages également le 6 janvier. |
Espérantie : en espéranto il existe de nombreuses manières de nommer le père Noël qui reflètent la diversité du monde, comme Patro Kristnasko, Avo Frosto ou Sankta Nikolao. |
Estonie : Jõuluvana |
États-Unis : Santa, Santa Claus ; Kris Kringle ; Papa Noël (dans le sud de la Louisiane), Saint Nicholas, Saint Nick ou Father Christmas |
Finlande : Joulupukki |
France : Père Noël ou Papa Noël ; Paire Nadau (occitan) ; Tad Nedeleg (breton) ; Bizarzuri (« Barbe Blanche » au Pays Basque) ; Père Chalande (arpitan) ; Babbu natale (corse) ; Barba Calèna (niçois) |
Géorgie : თოვლის ბაბუა, თოვლის პაპა (Tovlis Babua, Tovlis Papa « Grand-père neige ») |
Grèce et Chypre : Άγιος Βασίλης (« Saint-Basil ») |
Hongrie : Mikulás (« Nicholas ») ; Télapó (« Le Père Hiver ») ; Jézuska ou Kis Jézus (« Petit Jésus ») |
Îles Féroé : Jólamaðurin |
Inde : Jingal Bell, Santa Clause, Thatha (« Vieil homme de Noël »), Natal Bua |
Irak : Baba Noel, du turc Noel Baba |
Iran : Baba Noel, du turc Noel Baba |
Irlande : Santa Claus, Santy ou Daidí na Nollaig (« Père Noël ») |
Islande : Jólasveinn ou Yule Lads |
Israël : סנטה קלאוס (« Santa Klos »); bien que le pays, de tradition juive, ne fête pas Noël, les Arabes chrétiens le font : (ar) بابا نويل (« Baba Noel ») ou سانتا كلوز (« Santa Klawz ») ainsi que les émigrés de culture chrétienne |
Italie : Babbo Natale (« Papa Noël ») ; L'uomo vestito di rosso |
Japon : サンタさん ou サンタクロース (Santa-San « Monsieur Noël » ou Santa Kurōsu) |
Kosovo : Babadimri (« Grand-père Hiver ») |
Laponie : Juovlastállu |
Lettonie : Ziemassvētku vecītis |
Liban : Papa Noël (Arabe : بابا نويل « Baba Noel », du turc Noel Baba) |
Liechtenstein : Christkind |
Lituanie : Senis Šaltis ou Kalėdų Senelis (« Grand-père Noël ») |
Luxembourg : Kleeschen ou Krëschtkendchen |
Macédoine du Nord : Дедо Мраз / Dedo Mraz |
Madagascar : Dadabe noely / Dàdàbé nouéli |
Mongolie : Өвлийн өвгөн (Uvliin uvgun - « Grand-père de l'hiver ») |
Norvège : Julenissen |
Occitanie : Paire Nadau ou Paire Nadal |
Pays-Bas : Kerstman |
Pologne : Święty Mikołaj / Mikołaj (« Saint-Nicolas ») ; Gwiazdor dans certaines régions |
Portugal : Pai Natal |
République tchèque : Svatý Mikuláš (« Saint Nicholas »), Ježíšek (« Enfant Jésus »). Il apporte les cadeaux le soir du 5 décembre, la veille de ses vacances. Il donne souvent des fruits et des friandises aux enfants sages, des pommes de terre et du charbon aux vilains enfants |
Roumanie et Moldavie : Moș Crăciun (« Père Noël ») ; Moș Nicolae (« Père Nicolas ») ; Moș Gerilă |
Royaume-Uni : Father Christmas, Santa (Claus), Daidaín na Nollaig (Gaélique), Siôn Corn (Gallois) et Tas Nadelik (Cornique) |
Russie : Дед Мороз (Ded Moroz, « Grand-père Gel ») |
Sardaigne : Sardinia – « Babbu Nadale » |
Serbie : Деда Мрaз / Deda Mraz (« Grand-père Gel ») |
Sri Lanka : « Naththal Seeya » |
Suède : Jultomten |
Suisse : Christkind ou Samichlaus (Allemand) / Père Noël (Français) / Babbo Natale (Italien) / Père Chalande (en langue arpitane: Canton de Genève et Savoie voisine / Bon-Enfant dans le canton de Vaud) |
Syrie : Baba Noel, du turc Noel Baba |
Tahiti : Papa Noera |
Turkménistan : Aýaz baba (« Père Noël ») |
Turquie : Noel Baba (« Père Noël »), bien que les Turcs soient principalement musulmans, certains foyers perpétuent la tradition de « Noel Baba » et de l'arbre de Noël (ou de la nouvelle année). |
Ukraine : Svyatyy Mykolay ; Дід Мороз / Did Moroz |
Viêt Nam : Ông già Noel (« Grand-père Noël »). |
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Une luge est un véhicule sur lequel on s'assied pour glisser sur la neige ou sur la glace. À l'opposé du traîneau, la luge ne comporte pas de moyen de traction.
Elle s'utilise sur des pentes enneigées sur lesquelles le passager se laisse glisser, contrôlant la vitesse grâce à un frein ou en laissant trainer ses pieds au sol, et pouvant faire dévier la course de la luge en se penchant d'un côté ou de l'autre. Elle peut aussi se pratiquer en période estivale grâce à la luge d'été ou bob-luge.
Histoire
Certains vestiges peuvent laisser penser que des luges étaient déjà utilisées avant l'an -1000 à la suite de la découverte de pistes d'os mais il est certain que la luge en tant que véhicule employé pour glisser sur la neige ou sur la glace était utilisée avant l'an 800 par les Vikings de la région de Slagen près du fjord d'Oslo. Il semble que les Vikings avaient des luges équipées de deux patins un peu comme les luges actuelles.
Ce fut une pratique ludique relatée par des vestiges recueillis dans plusieurs régions européennes. Dans les pays de montagnes longuement enneigées, les traîneaux et les luges ont servi de moyen de locomotion et de transport privilégié. En Allemagne l'utilisation de ce moyen de transport est attestée dès le xvie siècle selon des ouvrages allemands qui mentionnent l'utilisation de Rodeln.
Le secrétaire de l'évêque de Florence atteste l'utilisation de luges, qu'il appelle « ramasses » en Savoie en 1643 dans la descente du col du Mont-Cenis jusqu'à Lanslebourg : « Ayant passé le mont Cenis et cheminé dans la plaine pendant quatre milles et plus, nous arrivâmes à l'endroit où l'on commence à descendre la montagne et où l'on avait préparé les ramasses pour tout le monde [...]. Ces ramasses sont des sortes de petites chaises basses en bois, grossières, et fixées sur deux brancards qui, à l'avant, s'élèvent en pointe, à la manière d'un traîneau, pour mieux pouvoir glisser sur la glace, et sont munies de deux bâtons longs environ de deux bras, pas trop gros, que le marron1 tient à la main pour conduire, s'appuyant tantôt sur l'un, tantôt sur l'autre, pour retenir ou faire tourner la ramasse [...] Nous fîmes en moins d'un quart d'heure, avec une rapidité incroyable, une descente de quatre milles environ ».
Les premières pistes de luge de course sont aménagées par les propriétaires d'un hôtel dans les Alpes suisses au xixe siècle. La première piste a été construite à Davos (Suisse) en 1879. Les premières compétitions internationales s'y sont déroulées le 12 février 1883 : 21 concurrents avaient descendu une route gelée de 4 km entre Davos et le village de Klosters. Les deux gagnants, un étudiant australien et le postier de Klosters ont réalisé la course en un peu moins de neuf minutes3. En 1884, une piste artificielle de luge est également établie à Saint-Moritz.
La luge en tant que sport de compétition fut sous l’égide de la fédération de bobsleigh depuis 1935 jusqu’en 1954, année de création de la fédération internationale de luge. Ce n'est qu’en 1964 aux jeux olympiques d'hiver d'Innsbruck que la luge est admise en tant que sport de compétition.
Référence cinématographique
Dans le film d'Orson Welles Citizen Kane (1941), le héros déclare dans son dernier souffle « Rosebud ». Ce mot mystérieux, dont le sens est recherché durant tout le film, est le nom de sa luge, brûlée dans le dernier plan du film.
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Noël est une fête d'origine romaine célébrée chaque année, majoritairement la nuit du 24 décembre et la journée du 25 décembre, et pouvant avoir une signification culturelle et/ou religieuse. En tant que fête chrétienne, elle commémore la naissance de Jésus de Nazareth.
Avant la christianisation de l'Occident, une fête appelée Dies Natalis Solis Invicti, « jour de la naissance du soleil invaincu » avait été fixée au 25 décembre par l'empereur romain Aurélien en 274, comme grande fête du culte de Sol Invictus (le soleil invaincu). Aurélien choisit ainsi une date proche du solstice d'hiver, correspondant au lendemain de la fin des traditionnelles Saturnales romaines mais aussi au jour où la naissance de la divinité solaire Mithra est fêtée. Aurélien souhaite en effet unifier religieusement l'empire, en choisissant cette date il contente les adeptes de Sol Invictus et du culte de Mithra tout en plaçant la fête dans la continuité des festivités traditionnelles romaines.
La première mention d'une célébration chrétienne à la date du 25 décembre a lieu à Rome en 336. Le christianisme devient ainsi à son tour un des cultes et religions de l'Empire romain célébrant une festivité pendant cette période de l'année. L'anniversaire de la naissance de Jésus étant inconnu, il est très probable que le 25 décembre ait été choisi afin d'adopter les coutumes liées à cette date « en leur donnant un sens nouveau ». D'autre part, selon certains, il est possible qu'un texte attribué à Hippolyte de Rome en 204 ait inspiré le choix de la date.
La célébration de Noël en tant que jour de naissance de Jésus de Nazareth a conduit à la christianisation progressive de certaines traditions liées à la fête de Sol Invictus. À la suite de l'édit de Thessalonique interdisant les cultes païens, la fête de Noël chrétienne (du latin Natalis) devient l'unique festivité romaine a pouvoir être célébrée le 25 décembre et se diffuse dans l'empire dont le christianisme est devenu l'unique religion officielle. Après la chute de l'Empire romain d'Occident, la fête de Yule est remplacée de la même manière lors de la christianisation des peuples germains et scandinaves. Noël devient une des fêtes chrétiennes les plus importantes durant la période médiévale et est diffusée dans le reste du monde lors de la colonisation et de l'occidentalisation contemporaine. Néanmoins, sa célébration n'étant pas exigée par des sources bibliques et conservant toujours de nombreux éléments païens, elle est rejetée par certains groupes chrétiens comme les Témoins de Jéhovah, l'Église de Dieu restaurée, ou les Églises chrétiennes de Dieu (Christian Churches of God).
Aujourd'hui, la fête de Noël s'est fortement sécularisée et n'est plus nécessairement célébrée comme une fête religieuse. Le jour de Noël est férié dans de nombreux pays ce qui permet le regroupement familial autour d'un repas festif et l'échange de cadeaux. Le second jour de Noël (26 décembre) est également un jour férié dans plusieurs pays du nord de l'Europe (Pologne, Royaume-Uni, Pays-Bas, pays scandinaves) ainsi qu'en France, dans les trois départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle. Cela permet également la participation aux messes de Noël pour ceux qui célèbrent la fête sous sa forme religieuse. Après Pâques, Noël est en effet la deuxième fête la plus importante du calendrier liturgique chrétien (la Nativité du Seigneur est une des Douze Grandes Fêtes). Noël est une des trois Nativités célébrées par l'Église catholique, les deux autres étant celle de Jean le Baptiste, le 24 juin, et celle de Marie, le 8 septembre.
La période entourant Noël est appelée « temps des fêtes » au Canada francophone et « fêtes de fin d'année » (ou plus simplement « les fêtes ») en Europe quand on y inclut les célébrations du Nouvel An. Depuis le milieu du XXe siècle, cette période perd son aspect chrétien tout en maintenant vivante la tradition de la fête. Dans cet esprit, Noël prend une connotation folklorique, conservant le regroupement des cellules familiales autour d'un repas et l'échange de cadeaux autour du sapin traditionnel. Hors des foyers elle donne lieu à l'illumination des rues, maisons et magasins et à l'organisation de marchés de Noël. C'est également une période importante sur le plan commercial.
Étymologie
Le mot Noël est attesté dès le XIIe siècle. D'après le Trésor de la langue française informatisé, ses deux plus anciennes occurrences connues se trouvent, l'une (Noel) dans le Comput de Philippe de Thaon, daté de 1113 ou 1119 ; et l'autre (Naël) dans le Voyage de saint Brendan de Benedeit, daté du premier quart du XIIe siècle
Le mot Noël partage la même étymologie que le terme équivalent dans la plupart des grandes langues romanes (italien natale ; occitan nadal, nadau ; catalan nadal ; portugais natal), ainsi qu'avec les langues celtiques, à savoir, l'adjectif latin natalis signifiant « de naissance, relatif à la naissance » (de natus « né »), d'abord associé au mot latin dies « jour » dans la locution natalis dies « jour de naissance » réduite à natalis par substantivation de cet adjectif en [natále(m)], utilisé en latin ecclésiastique pour désigner la Nativité du Christ.
Ensuite [natále(m)] va subir une évolution phonétique avec la chute du [e] final, l'allongement et la palatalisation du [a] tonique non entravé, puis lénition (sonorisation) en [d] du [t] intervocalique (d’où le provençal Nadal), fricatisation en [đ] puis amuïssement, donnant la forme Nael. Dans cette position le [a] prétonique aurait dû s’affaiblir en e muet mais, dans un mot du vocabulaire religieux, soumis à des influences savantes, il y a eu effort pour le maintenir et, par dissimilation, il a abouti à [o]. Autrement dit, l’o de Noel, en face de Nael, est lié à la dissimilation des deux a de natal-, d'abord devenu *nadal (cf. occitan Nadau, Nadal, catalan Nadal « Noël »), ensuite *nathal, puis *naal, après la lénition de la consonne intervocalique [t], qui s'est finalement totalement amuïe en langue d’oïl (tout comme dans > naïf, doublet de natif, emprunt savant, également > muer, dérivé savant mutation,> mûr, savant mature, etc.). Il existe un cas parallèle jusqu'au stade du moyen français, à savoir celui du verbe noer signifiant « nager ». Dans la plupart des langues romanes, le latin natare (cf. natation) a donné l'espagnol, catalan et portugais nadar « nager », etc., alors qu'une forme notare a donné l'ancien français noer « nager » (morvandiau nouer, normand occidental nouer cf. Nouel « Noël »).
C'est la seule étymologie admise aujourd'hui par les linguistes et les lexicographes.
En français standard, Noël se prononce [nɔɛl] et le tréma sur le e : ë, apparu en 1718, note la diérèse.
Les prononciations dialectales : [nwεl] et : [nwal] sont attestées.
Nom propre de la fête chrétienne de la nativité du Christ, Noël prend une majuscule à l'initiale, majuscule qu'il conserve au pluriel. Le substantif Noël est masculin ; mais, probablement par ellipse de fête de, il est féminin lorsqu'il est employé avec l'article défini singulier : la, et sans épithète ni complément
Les langues celtiques possèdent un terme issu d'un étymon commun, comme le français et d'autres langues romanes, c'est-à-dire le latin natalis également, ce qui donne en brittonique : le cornique Nadelik, le gallois Nadolig et le breton Nedeleg (cf. patronyme Nédélec), sur un radical commun *Nadal-, avec lénition [t] > [d], suivi d'un suffixe brittonique. Le gaélique (irlandais et écossais) possède une forme Nollaig, dans laquelle l'amuïssement de l'intervocalique s'est effectué de la même manière qu'en français.
En revanche, les langues germaniques recourent à divers étymons pour désigner cette fête. L'anglais Christmas remonte à un vieil anglais attesté tardivement crīstes mæsse, l'ancien anglais mæsse ayant selon le site Oxford living Dictionaries édité par Oxford University Press sens de « célébration ». En allemand, Noël se dit Weihnachten et repose sur un ancien datif pluriel dans l'expression en vieux haut allemand ze wîhen nachten « dans les nuits sacrées », d'où wîhennachten > Weihnachten qui date de l'époque du paganisme germanique, où l'on organisait des fêtes sacrées les nuits d'hiver autour du solstice. On trouve cette même transposition d'une fête païenne à une fête chrétienne chez les peuples scandinaves dans le terme qui signifie Noël : islandais jól, norvégien, suédois, danois jul. Le même étymon proto-germanique *jehwlą a donné le vieil anglais ġeohol, ġēol, d'où l'anglais yule. L'ancien français jolif « gai, joyeux, plaisant, sensuel, élégant »> joli représente un dérivé de jól à l'aide du suffixe -if.
De sorte que, même si l'origine ultime du mot français Noël est effectivement liée au concept de la « renaissance » du soleil lors du solstice d'hiver, cette étymologie n'est due ni au celtique, ni au germanique, mais bien au latin. Elle provient sans doute de la fête de la Nativité du Christ, dans laquelle le natalis lié au culte romain du Sol Invictus (la fête officielle du dies natalis solis invicti, « jour de la naissance du soleil invaincu ») est extrait de son contexte païen pour prendre une signification chrétienne.
Origines
Bien avant l'apparition du christianisme, l'époque du solstice d'hiver était déjà une période charnière de l'année, qui regroupait de nombreuses croyances païennes relatives à la fertilité, la maternité, la procréation et l'astronomie. Elle donnait donc lieu à de nombreuses manifestations. Ces traditions antiques ont de nombreux points de similitude avec la fête chrétienne.
Des ressemblances sont attestés entre certaines traditions et symboles associés au Noël chrétien et à d'autres cultes qui ont précédé le christianisme : la date du 25 décembre, la grotte, les bergers.
Dans le culte mithraïque apparu en Perse, la fête la plus importante – le Mithragan – se serait déroulée chaque année le jour du solstice d'hiver, jour célébrant la naissance de la divinité et la victoire de la lumière sur les ténèbres. Selon la tradition mithraïque la plus répandue dans l'Empire Romain, Mithras serait né « jaillissant du rocher » (petrogène) ou d'une grotte – élément éminemment lié au culte de cette divinité –, sous la forme d'un homme « dans l'apogée de sa jeunesse » (et non pas d'un bébé) équipé d'une torche et d'une épée, tandis que des bergers assistent à cette naissance miraculeuse. Les célébrations du culte mithraïque, fortement développé dans l'empire gréco-romain aux IIIe et IVe siècles, seront plus tard une des origines de la célébration de la fête romaine du Natalis Invicti, la naissance de Sol Invictus qui reprend ses forces et fait regagner le jour sur la nuit, le 25 décembre.
Le récit mithraïque influencera probablement la tradition littéraire et iconographique chrétienne des premiers siècles dans les descriptions de la naissance de Jésus. Certains des épisodes des Évangiles sont réadaptés en utilisant des thèmes et symboles rappelant le mitraïsme. Le culte de Mithras n'est pas la seule influence « païenne » sur le développement d'une iconographie chrétienne. Selon Robert Turcan, par exemple, les traditionnelles représentations de la Vierge à l'Enfant (thème relatif à l'enfance de Jésus et non à sa seule naissance) s'inspirent quant à elles des représentations de la déesse égyptienne Isis allaitant Horus enfant.
Certains auteurs vont plus loin, affirmant que les récits des Évangiles liés à la naissance de Jésus pourraient avoir été empruntés à des mythologies plus anciennes. Par exemple, Mohammad Ali Amir-Moezzi soutient l'existence d'une tradition mithraïque et mazdéenne populaire, qui présenterait la déesse-mère Anahita (ou Anahid) comme mère de Mithra/Mithras et vierge, et qui aurait pu influencer les premiers auteurs chrétiens. Cette thèse est reprise des travaux du Prof. Mohammad Moqadam sur le mithraïsme (p. ex). Moqadam se base surtout sur des croyances perses sur Jésus lors de la période Islamique (dans lesquelles il identifie un « deuxième messie » plus ancien), sur une tradition zoroastrienne médiévale selon laquelle le Saoshyant (une figure messianique) sera né d'une vierge, et sur une citation hors contexte de l'Histoire de Vardan de l'auteur chrétien Élisée le Vardapet. Il identifie Anahita comme « vierge immaculée » sans doute à cause de son nom, signifiant « sans tache », et qui est plus probablement dû à son rôle comme déesse de l'eau ou des rivières. Anahita n'étant normalement pas identifiée comme la mère de Mithra, cette théorie reste marginale.
Dans le judaïsme, la fête de Hanoucca, qui commémore la réinauguration du Temple de Jérusalem profané par les Grecs anciens, a été fixée au 25 du neuvième mois lunaire, nommé Kislev, (calendrier hébraïque) au voisinage du solstice d'hiver. Le premier livre des Maccabées insiste sur l'importance de cette date et de cette célébration.
Dans la Rome antique, les citoyens fêtaient les Saturnales : d'abord du 17 au 21 décembre, puis plus tard du 17 au 24 décembre, les hommes et les femmes portaient des guirlandes autour du cou et s'offraient toutes sortes de cadeaux. Les gens sacrifiaient aussi symboliquement un mannequin représentant un jeune homme, pensant ainsi transmettre la vitalité du personnage à la nouvelle année. Il est à noter que la fixation à la date du 25 décembre du solstice d'hiver est due à une erreur commise par l'astronome Sosigène d'Alexandrie, lors de la réforme du calendrier à l'initiative de Jules César en 46 av. J.-C., qui fixa le début des saisons avec un retard de un ou deux jours par rapport à la réalité.
La fête des sigillaires, « ancêtre » de la Saint Sylvestre, concluait les festivités à la fin du mois de décembre. Pendant ce temps de bascule vers l'an neuf, les gens s'offraient des menus-cadeaux de terre cuite, les esclaves devenaient les maîtres et inversement.
À partir du règne d'Aurélien (270-275), les Romains fêtent officiellement le Sol Invictus (le soleil invaincu) au moment du solstice d'hiver qui commençait la nouvelle année, annoncée par le rallongement des jours. Ce culte, qui reprend des aspects de la mythologie d'Apollon et du culte de Mithra, s'est répandu aux IVe et IIIe siècles av. J.-C. et se concluait par le sacrifice d'un taureau, le Sol Invictus correspondant à la naissance du jeune dieu solaire qui, reprenant les traditions mithraïques, était censé surgir d'un rocher ou d'une grotte sous la forme d'un jeune homme.
Aucun texte chrétien ne précise quel jour dans l'année est né Jésus de Nazareth. Étant donné que, d'après les récits bibliques de Noël, les troupeaux sont dehors avec leurs bergers, certains auteurs en ont déduit que la naissance de Jésus ne s'est probablement pas située en hiver. Les premiers chrétiens ne fêtaient pas la naissance de Jésus-Christ comme le font les chrétiens d'aujourd'hui. D'ailleurs, pendant près de trois siècles, les chrétiens ne semblent pas avoir célébré d'autre fête annuelle que Pâques. Il aura fallu attendre plus de trois siècles et demi après Jésus-Christ pour que Noël devienne une fête religieuse officielle et encore deux siècles pour que cette fête soit généralisée.
Noël ne fait pas partie des fêtes suivies par les premiers chrétiens et ne figure pas dans les listes publiées par Irénée de Lyon et Tertullien. C’est à partir du IIIe siècle que certaines communautés chrétiennes cherchent à situer dans l’année la date de naissance de Jésus. De nombreuses dates furent proposées : 6 janvier (correspondant à l'Épiphanie, date choisie par les Basilidiens vers la fin du IIe siècle et reprise par les communautés chrétiennes d’Orient), 28 mars (mention dans De Pascha Computus, un calendrier des fêtes datant de 243), 18 novembre (date proposée par Clément d'Alexandrie)… Théologiquement, la royauté du Christ n'étant pas de ce monde, certains comme Origène (milieu du IIIe siècle) refusent même de célébrer cette naissance comme il était ainsi fait à l'époque pour un souverain temporel (roi, empereur, pharaon, reine). D'après le pape Benoît XVI, Hippolyte de Rome aurait été « le premier à affirmer avec clarté que Jésus naquit le 25 décembre […], dans son commentaire au Livre du prophète Daniel, écrit vers l'an 204 » En effet, dans certaines versions de ce texte, un passage situe la naissance de Jésus « huit jours avant les calendes de Janvier », ce qui correspondrait à la date du 25 décembre.
Progressivement va apparaître le désir d'historiciser la naissance de Jésus-Christ. À partir du IVe siècle, une fête de la conception et de la naissance de Jésus-Christ, traduites par l'Épiphanie et Noël, va prendre place à côté des fêtes plus anciennes de Pâques et de la Pentecôte dans le calendrier liturgique chrétien en composition. Aussi au ive siècle, la date du 25 décembre a été choisie comme date pour la fête de Noël, principalement dans le but de la substituer aux fêtes païennes qui étaient d'usage à l'époque, comme la fête de la renaissance du Soleil Invaincu (Sol Invictus), le solstice d'hiver et les Saturnales romaines qui avaient toutes lieu à la période du 25 décembre, « en leur donnant un sens nouveau ». Le document le plus ancien mentionnant une célébration chrétienne à cette date du 25 décembre est le Chronographe de 354 (faisant référence à des recensions remontant au moins à 336).
Histoire
Attestée à Rome, sous le pontificat de l'évêque Libère (entre 352 et 366), une fête de l'incarnation du Sauveur se déroule le 25 décembre à l'occasion de laquelle l'évêque rassemble les chrétiens dans la basilique nouvellement construite au Vatican, achevée en 354, dans un cadre plus général qui apparaît comme celui de la constitution d'un calendrier liturgique destiné à concurrencer, à Rome, les réjouissances païennes. Les Pères de l'Église ne se sont pas opposés à ce syncrétisme à propos de la Nativité, considérant que ce choix calendaire ne pouvait donner lieu à des hérésies théologiques et qu'il confirmait la venue du Messie annoncé comme l'« astre levant » et comme le « soleil de justice » par le prophète Malachie. Noël s'est ainsi substituée aux célébrations de la fête païenne d'autant plus aisément que, les références bibliques aidant, s'est développée pour qualifier métaphoriquement le Christ nouveau-né toute une symbolique du « vrai soleil », du « nouveau soleil » resplendissant sur le monde. Le Noël chrétien peut ainsi être vu comme une contre-fête opposée par les chrétiens au Noël païen.
Cependant, cette thèse de contre-fête est actuellement remise en question par certains historiens car si la fête du Sol Invictus encadrée par les Saturnales et les calendes de janvier est bien attestée, ils considèrent les preuves de sa célébration à la date spécifique du 25 décembre, avant celle de Noël, comme faibles. La célébration chrétienne de Noël est peut-être venue combler un vide : « l'impression reste que, pour les chrétiens, les deux fêtes (le 25 décembre et le 6 janvier) s'ajoutent aux traditionnelles célébrations des Saturnales et des calendes. Au lieu de rompre avec les pratiques anciennes, la tentation est donc forte d'allonger la durée festive en lui consacrant près de quinze jours ». Il est donc possible que le choix du 25 décembre comme date commémorative de la naissance de Jésus-Christ, au IVe siècle, « ne répond pas à la préoccupation de neutraliser une fête païenne mais plutôt à un souci de profiter du symbolisme cosmique et de l'évidence du solstice pour tous les fidèles… Les Pères de l'Église auraient donc choisi le 25 décembre justement parce que cette date, pourtant riche de significations cosmiques, ne coïncidait pas avec une grande fête païenne ».
Puis les célébrations du temps de la nativité vont progressivement s'étendre, à l'instar du cycle pascal, avec une période de préparation de deux à quatre semaines — l'Avent —, puis une période qui se poursuit jusqu'à la conclusion du cycle avec la célébration de la présentation de Jésus au Temple qui prend place le 2 février à la Chandeleur. N'ayant pas de correspondance avec le calendrier hébraïque, à la différence des deux autres fêtes qui suivent ainsi le calendrier lunaire, la célébration de la naissance de Jésus-Christ suivra le calendrier solaire, ce qui ne sera pas sans poser de problèmes dans la détermination de l'année liturgique.
En 425, l'empereur d'Orient Théodose II codifie officiellement les cérémonies de la fête de Noël. Cette commémoration se répand progressivement en Gaule et en Orient.
Clovis est baptisé le soir de Noël d'une année comprise entre 496 et 499.
En 506, le concile d’Agde fait de Noël une fête d’obligation.
En 529, l’empereur Justinien en fait un jour chômé.
En 800, Charlemagne est couronné empereur par le pape le jour de Noël.
En 1066, Guillaume le Conquérant est couronné roi d'Angleterre à l'abbaye de Westminster le jour de Noël.
Au Ve siècle sous le pontificat de Grégoire le Grand, la messe de minuit se célèbre déjà. Au VIIe siècle, l'usage s'établit à Rome de célébrer trois messes : la vigile (veillée) au soir du 24 décembre, la messe de l'aurore et la messe du jour le 25 décembre. Les quarante jours qui précèdent Noël deviennent les « quarante jours de saint Martin » en l'honneur de saint Martin de Tours.
La fête de Noël continue progressivement à se répandre en Europe : fin du Ve siècle en Irlande, au VIIe siècle en Angleterre, au VIIie siècle en Allemagne, au IXe siècle dans les pays scandinaves, aux IXe et Xe siècles dans les pays slaves. La fête s'inscrit dans le calendrier liturgique et implique une période de jeûne, l'Avent. Les gens décorent leur maison de houx et de verdure, ils s'habillent de neuf. En dehors de la messe de minuit qui marque le début de l'année liturgique, se multiplient des célébrations collectives (notamment la fête des Fous au cours de laquelle on élit le pape, l'évêque des fous, l'abbé des sots, personnages qui sont, pour une durée déterminée, rois de Noël), de nombreuses réjouissances (chants et danses, divers jeux de hasard ou d'adresse, notamment les dés) et de copieux repas (plats à base de bœuf ou d'oie engraissée). Les enfants, souvent costumés, forment des bandes de guisarts (déguisés en ancien français) qui vont de maison en maison, chanter et présenter leurs vœux, recevant en échange des fruits, gâteaux ou quelques pièces de monnaie.
Aux alentours de l'an mil, l'Église s'appuie sur l'importance du temps de Noël pour imposer aux seigneurs belliqueux une période de paix forcée, la Trêve de Dieu.
Les premières crèches ressemblant à celles que nous connaissons (mise en scène occasionnelle et passagère de la Nativité non plus sur des peintures, fresques, mosaïques ou bas-reliefs mais avec des statues « indépendantes ») font leur apparition dans les églises et les couvents au XVIe siècle, d'abord en Italie. Elles se répandent dans les demeures d'aristocrates au XVIIe siècle, époque à laquelle Noël devient non seulement une fête religieuse célébrée à l'église mais aussi une fête familiale plus intime.
Dans les pays réformés, les célébrations de Noël, fête jugée trop païenne ou trop catholique, sont limitées. Interdites en Angleterre à partir de 1647, elles sont rétablies en 1660 mais restent mal vues de la majorité du clergé anglais. En Amérique du Nord à Boston, les premiers colons interdisent les célébrations de Noël. L'interdit sera levé en 1681.
Ce n'est qu'au XVIIIe siècle que l'aristocratie, les bourgeois et les artisans font de Noël un jour sacré de la famille. Au cours de la première révolution industrielle, se met en place un processus qui associe cadeaux, commerce et moments de générosité envers les enfants. Contrairement à une idée répandue, ce n'est pas à l'Angleterre victorienne puis à l'Amérique de Roosevelt, que l'on doit la forme contemporaine de la célébration familiale de Noël avec son sapin et ses cadeaux emballés. Ce rituel apparaît en Allemagne au début du xixe siècle, sous l'influence notamment du pasteur germanique Friedrich Schleiermacher à l'origine de la théologie du sentiment et qui prône une nouvelle sensibilité noëlique centrée sur l'enfant. Selon le théologien allemand, la joie de l'enfant « devrait s'exprimer non pas dans les églises autour d'éléments controversés et arrangés de la vie du Christ, mais au sein de la famille à travers l'expérience sensible de la présence divine ».
En 1893, l'Église catholique enrichit le temps de Noël en instaurant la fête de la Sainte Famille le dimanche qui suit immédiatement Noël. Avec l'amélioration progressive du niveau de vie, la fête centrée autour des enfants et des cadeaux se diffuse à cette époque dans les couches populaires.
Avec la mondialisation des échanges culturels et la laïcisation de la société, les festivités liées à Noël prennent progressivement un caractère profane et familial et sont de plus en plus déconnectées de l'interprétation religieuse. Noël est néanmoins un jour férié dans certains pays et donne parfois lieu à des vacances scolaires permettant le rassemblement des familles.
De nos jours, il est interdit de fêter Noël en Somalie et dans le sultanat de Brunei
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