Filmographie
1956 : Le Ballon rouge, moyen métrage d'Albert Lamorisse : le jumeau en rouge
1977 : Madame Ex, téléfilm de Michel Wyn : Léon
1977 : Au plaisir de Dieu, mini-série télévisée d'après Jean d'Ormesson : Alain
1978 : Brigade des mineurs, série télévisée dans l'épisode La Neige de Noël de Michel Wyn : Yves
1982 : Elle voit des nains partout ! de Jean-Claude Sussfeld : Tarzan (caméo)
1993 : Germinal de Claude Berri : Étienne Lantier
2003 : Wanted (Crime Spree) de Brad Mirman : Zéro
2006 : Renaud arrêter la clope, court métrage de Mathieu Naert : Renaud
2007 : Le Deal de Jean-Pierre Mocky : le chanteur des rues
2017 : Stars 80, la suite de Thomas Langmann : lui-même
Schiappa s'emporte sur fond d'affaire Darmanin : "Je n'ai de leçons de féminisme à recevoir de personne"
INTERVIEW - Marlène Schiappa était l’invitée de Julien Arnaud jeudi 16 juillet sur LCI. Interrogée sur sa position jugée délicate au ministère de l’Intérieur, la nouvelle ministre déléguée à la citoyenneté a fermement revendiqué son combat contre les violences faites aux femmes.
16 juil. 09:23 - La rédaction de LCI
Marlène Schiappa, invitée de Julien Arnaud ce jeudi 16 juillet sur LCI, a été de nouveau interrogée sur le poste qu'elle occupe aujourd'hui aux côtés de Gérarld Darmanin en tant que ministre déléguée à la Citoyenneté et sa position jugée délicate par beaucoup. "La justice s’est déjà prononcée et le dossier a été rouvert", a d'abord balayé l'ancienne militante.
Marlène Schiappa a dû répondre ensuite de l'incompatibilité soulevée entre son combat féministe et l'accusation de viol qui vise le nouveau ministre de l'Intérieur, son ministre de tutelle. "Cela veut dire que demain, je peux déposer une plainte contre vous pour viol et que donc vous serez coupable et vous n’aurez plus le droit de travailler ?" s'interroge-t-elle, alors que c'est la seule promotion de Gérald Darmanin à la tête d'un ministère qui a la charge de la réception des plaintes. "Cela veut dire qu’on bafoue le principe de justice ?"
Interrogée sur les accusations de trahison formulées par certaines associations féministes, la ministre de la Citoyenneté s'est emportée et a tenu à justifier son action contre les violences faites aux femmes depuis le début de sa carrière : "Je suis féministe depuis toujours, toutes mes actions l’ont prouvé. J’étais féministe quand ce n’était pas la mode. Etre féministe, ce n’est pas un accélérateur de carrière. J’ai été présidente d’association, j’ai écrit une vingtaine de livres, Je n’ai de leçons de féminisme à recevoir de personne. C’est indécent de poser ce type de questions, ça me touche parce que c’est infondé. Je n’appartiens à personne (…) à aucun parti politique de gauche."
"Commenter sur les réseaux sociaux, c'est facile"
Marlène Schiappa a ensuite estimé qu'il était "facile" de "commenter sur les réseaux sociaux", tout en disant comprendre "l'émoi" provoqué par la nomination de Gérald Darmanin : "Je comprends les questions de bonne foi de féministes qui sont engagées, elles ont le droit de se poser ces questions. Et la réponse, c’est l’action que je vais mener au ministère de l’intérieur où j’aurai un budget de 230 millions d’euros."
Puis la ministre a expliqué, en référence à la formule d’Emmanuel Macron, avoir eu une "discussion de femme à homme avec Gérald Darmanin" avant le remaniement et l'a une nouvelle fois défendu : "Il a toujours fait augmenter les budgets pour les violences faites aux femmes" alors qu'il était ministre des Comptes publics. Invité en parallèle sur Europe 1, la ministre de l'Intérieur a estimé être victime d'une "chasse à l'homme".
Plan de relance, écologie, territoires... Ce qu'il faut retenir du discours de politique générale de Castex
Au lendemain de l'interview télévisée d'Emmanuel Macron, le chef du gouvernement a passé son premier grand oral à l'Assemblée nationale ce mercredi après-midi.
Par Loris Boichot, Claudia Cohen, Louis Heidsieck et Pierre Maurer
Publié il y a 2 heures, mis à jour il y a 1 heure
Chacun son tour. Au lendemain de l'interview télévisée accordée mardi par Emmanuel Macron à TF1 et France 2, le premier ministre Jean Castex s'est exprimé à l'Assemblée nationale ce mercredi après-midi. Deux semaines après sa nomination à Matignon, le chef du gouvernement a prononcé son premier discours de politique générale dans l'hémicycle, avant de solliciter la confiance des députés en fin d'après-midi. À la tribune, il a commencé à préciser les contours du «nouveau chemin» promis par l'exécutif pour projeter le pays dans le «monde d'après», et affronter la crise économique et sociale.
● Coronavirus : développement du port du masque et intensification des dépistages
Arrivé à Matignon après «l'une des plus graves crises sanitaires» que la France «ait connu», le premier ministre souhaite «renforcer nos actions de prévention». Il s'agit selon lui de la «meilleure façon de nous préparer à une reprise possible de l'épidémie» et d'«éviter» un «retour à des formes strictes et larges de confinement». «Cela passe nécessairement par le développement du port du masque et une intensification de notre politique de dépistage», assure-t-il.
● Plan de relance d'au moins 100 milliards d'euros
«À la crise sanitaire succède une crise économique d'une ampleur inégalée depuis la Seconde Guerre mondiale», a souligné Jean Castex. Le premier ministre a précisé les modalités du plan de relance de 100 milliards d'euros prévu par l'exécutif, au service de l'emploi (38 milliards), de la transformation des secteurs industriels stratégiques (40 milliards) et de la transition écologique (20 milliards).
● La lutte contre le chômage, «priorité absolue» des «18 prochains mois»
«La lutte contre le chômage et la préservation de l'emploi» : telles seront les priorités «absolues» du gouvernement pour «les 18 prochains mois».
● Retraites : réforme «nécessaire», en la distinguant «de toute mesure financière»
«La crise invite plus que jamais à poursuivre nos objectifs vers un système plus juste et plus équitable, notamment pour les femmes et les travailleurs modestes». C'est en ces termes que le premier ministre a remis la réforme des retraites sur le métier. Jean Castex a plaidé pour «la création d'un régime universel (qui) implique la disparition à terme des régimes spéciaux», mais il a affirmé vouloir prendre «pleinement en considération la situation des bénéficiaires actuels de ces régimes». Reconnaissant que les modalités de cette réforme ont généré «de l'inquiétude et de l'incompréhension» par le passé, il a confirmé qu'il allait distinguer «très clairement» la réforme structurelle de toute «mesure financière (...) paramétrique», comme le très controversé âge pivot.
● Un grand plan pour aider les jeunes à la rentrée
«Premiers touchés par la crise», les jeunes sont «la première urgence» de l'exécutif. C'est pourquoi un plan jeunesse «sera discuté vendredi avec les partenaires sociaux», afin d'accompagner les 700.000 jeunes qui se présenteront en septembre sur le marché du travail. L'État y aidera notamment «avec un dispositif exceptionnel de réduction du coût du travail, à hauteur de 4000 euros par an, pour les jeunes de moins de 25 ans, jusqu'à 1,6 Smic, dans toutes les entreprises et pour une durée d'au moins un an», a précisé le premier ministre ce mercredi à l'Assemblée nationale. Pour lutter contre le chômage, Jean Castex a également annoncé la création de 300.000 parcours et contrats d'insertion, qui permettront de «toucher les jeunes les plus en difficulté». Il a aussi évoqué 100.000 places de plus en service civique. Enfin, il a misé sur la formation, annonçant l'objectif de créer «200.000 places supplémentaires de formation en 2021».
● 19 milliards de plus pour l'hôpital, entre subventions et reprise de dette
Jean Castex s'est félicité des résultats du «Ségur de la Santé» signé lundi, qui permettra à «chaque infirmière (de) gagner dès l'année prochaine au moins 200 euros nets en plus chaque mois». «Soyons en fiers», a-t-il exhorté, avant d'annoncer de nouvelles aides à l'hôpital. «S'y ajouteront, dans le cadre du plan de relance, 13 milliards (d'euros) de reprise de la dette hospitalière et 6 milliards supplémentaires en investissements pour notre système de santé. L'objectif est de donner davantage de souplesse aux établissements», a-t-il ajouté.
● Repas à 1€ pour les étudiants boursiers
Afin de «soutenir les étudiants, notamment les plus modestes, qui se retrouvent en difficulté avec moins d'accès aux petits boulots», le premier ministre a annoncé que «dès la rentrée, les repas dans les restaurants universitaires seront à 1 euro pour les étudiants boursiers» , contre 3,30 euros actuellement. Cette mesure devrait ainsi concerner près de 716.000 étudiants.
● Revalorisation «exceptionnelle» de 100 euros de l'allocation de rentrée scolaire
Parmi les nombreuses «mesures de soutien pour nos concitoyens les plus précaires», le premier ministre a annoncé une revalorisation «exceptionnelle» de 100 euros de l'allocation de rentrée scolaire en septembre. Il a également précisé que le plan pauvreté, dévoilé en 2018 par Emmanuel Macron, «sera amplifié en fonction de l'évolution de la conjoncture».
● Suspendue, la réforme de l'assurance-chômage va être «aménagée»
«Suspendues» jusqu'à nouvel ordre, certaines réformes vont désormais pouvoir reprendre... Sous des formes nouvelles. Le premier ministre a notamment dit vouloir «aménager» le texte sur l'assurance-chômage. «Ce sera l'un des points que nous aborderons vendredi (avec les partenaires sociaux) dans le cadre de la conférence du dialogue social» a-t-il indiqué. Un peu plus tôt, il avait tenu à rappeler que «lorsque la crise du coronavirus s'est abattue sur notre pays, le chômage était au plus bas depuis plus de dix ans».
● Un projet de loi contre «les séparatismes» sera présenté à la rentrée
Le premier ministre a affirmé que la lutte contre l'islam radical demeure «une préoccupation majeure» du gouvernement. À ce titre, un projet de loi «contre les séparatismes» sera présenté à la rentrée en Conseil des ministres. Le premier ministre, qui veut défendre la laïcité «avec intransigeance», souhaite «éviter que certains groupes ne se referment autour d'appartenances ethniques ou religieuses».
● «Réponse ferme» aux «minorités ultra violentes» et à la délinquance du quotidien
Après les violences perpétrées en juin à Dijon (Côte-d'Or) et la récente attaque mortelle d'un chauffeur de bus à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), Jean Castex promet une «réponse ferme» aux «minorités ultra-violentes» et à «la délinquance du quotidien». Le premier ministre entend aussi «combattre avec la dernière énergie» les violences «conjugales», ainsi que «toutes (les) formes de discrimination», de «racisme» et d'«antisémitisme». Il veut créer des «juges de proximité» pour réprimer «les incivilités du quotidien».
● La «première ambition» de l'exécutif sera de «ressouder la France»
Emmanuel Macron a reconnu mardi qu'il n'était «pas parvenu» à réconcilier les Français. Mais pas question pour autant de rester sur ce constat d'échec. «Notre première ambition, immense» sera de «souder ou ressouder (le pays)», a affirmé le premier ministre. Il a regretté que l'Hexagone soit aujourd'hui «ébranlé dans ses fondements par la coalition de ses ennemis : terroristes, extrémistes, complotistes, séparatistes, communautaristes».
● Oui à «la croissance écologique», non «à la décroissance verte»
Alors que l'exécutif a promis d'adopter la quasi-totalité des propositions de la Convention climat, Jean Castex a dit croire «en la croissance écologique» mais pas à la «décroissance verte». «Rien ne serait plus inefficace ou injuste que de demander à certains de nos concitoyens qui n'en ont (...) pas les moyens de changer brutalement leur mode de consommation ou de déplacement», a-t-il expliqué. Il a néanmoins enjoint «nos entreprises à évoluer», indiquant que 20 milliards d'euros du plan de relance seraient consacrés à la transition écologique et à la rénovation technique des bâtiments thermiques.
● Vers un «plan vélo très ambitieux»
Le «monde d'après» comportera «un plan vélo très ambitieux » et «contractualisé» avec les collectivités. Le premier ministre a annoncé que des «montants significatifs et inégalés» seraient investis en ce sens. Il a ajouté que, d'ici à la fin de l'année 2021, tous les territoires devront être dotés de «contrats de développement écologiques».
● Un «droit à la différenciation» des territoires sera consacré dans une loi
Désireux d'entamer une «nouvelle étape de la décentralisation» pour «réarmer» les «territoires» - un mot qu'il a employé 25 fois -, Jean Castex souhaite qu'un «droit à la différenciation» des collectivités territoriales soit consacré. Ce principe, qui était jusqu'alors contenu dans la réforme de la Constitution - restée au point mort -, devrait finalement figurer dans une «loi organique».
● Fonctionnaires: toutes les créations se feront dans les services départementaux
«C'est une révolution». Jean Castex a annoncé que toutes les créations d'emploi de fonctionnaires seront désormais affectées, «sauf exceptions justifiées», dans les services départementaux de l'État. Et non plus dans les administrations centrales : «Notre intention est de rendre rapidement plus cohérente et plus efficace l'organisation territoriale de l'État, en particulier au niveau du département».
● Dépendance : création d'une «cinquième branche» de la Sécurité sociale
Lors de son discours, le premier ministre a annoncé la création d'une «cinquième branche» de la Sécurité sociale, dédiée à la dépendance. Cet organe viendra couvrir les risques de la vie liés à la perte d'autonomie et au handicap. Il s'ajoute ainsi aux quatre autres branches déjà existantes : maladie, vieillesse, famille, accidents du travail. Son principe avait été voté en première lecture à l'Assemblée dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 juin.
Gérald Darmanin: 167 parlementaires LREM défendent la présomption d’innocence
Les parlementaires défendent mercredi dans une tribune la présomption d’innocence y compris pour le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, visé par des accusations de viol.
Les signataires de cette tribune au journal Le Monde
soulignent que «le nouveau gouvernement est l’objet d’attaques particulièrement violentes de la part de manifestantes et manifestants qui dénoncent la nomination de deux ministres régaliens», Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti (Justice), très critique envers le mouvement #MeToo.
Des slogans « indignes et diffamants »
Emmenés par les députées LREM Alexandra Louis et Anne-Laurence Petel, ils dénoncent des «slogans aussi indignes et diffamants que +Bienvenue au ministère du viol+, +Violeurs en prison, pas au gouvernement+ ou encore +La culture du viol En marche+».
Mardi, Emmanuel Macron a dit respecter «l’émoi et la colère» des féministes après l’arrivée au ministère de l’Intérieur de Gérald Darmanin, mais le chef de l’Etat a défendu cette nomination au nom de la présomption d’innocence dont il s’estime le «garant».
«Il y a aussi une relation de confiance, d’homme à homme», avait-il souligné.
Les parlementaires assurent être engagés depuis 2017«pour faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes et pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes», mais plaident qu’il faut avancer sur ces sujets «sans renoncer à ce que nous sommes: un Etat de droit».
«La présomption d’innocence est protégée par notre Constitution, la même qui consacre le principe de l’égalité entre les femmes et les hommes», soulignent-ils, ajoutant que«la vindicte populaire n’est pas la justice».
« Quel message adressé aux victimes quand on sait le rôle de la police dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles ? »
L’ancienne ministre sarkozyste Rachida Dati considère, dans une autre tribune publiée aussi dansLe Monde, qu’Emmanuel Macron, en nommant M. Darmanin à ce poste«envoie les pires symboles en considérant qu’une suspicion de viol, d’harcèlement et d’abus de confiance ne serait +pas un obstacle+ à diriger le pays».
«Quel message adressé aux victimes quand on sait le rôle de la police dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, notamment dans la réception des plaintes et la conduite des enquêtes ?», demande l’ancienne candidate LR à la mairie de Paris, qui souscrit «aux propos de (la militante féministe) Caroline De Haas quand elle affirme que le seul crime pour lequel on accepte cela est le viol».
L’ancienne ministre de la Justice rappelle qu’«au début du quinquennat, des ministres ont été congédiés en quelques semaines pour des affaires judiciaires sans être condamnés», dont le chef du MoDem François Bayrou et la députée MoDem Marielle de Sarnez, tous deux mis en examen dans une affaire d’assistants parlementaires européens présumés fictifs.
Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a affirmé sur France Inter qu’il ne savait «pas si il y a eu viol ou pas et, évidemment, la présomption d’innocence doit être garantie. Mais ça n’est pas le seul principe en droit pénal, on doit aussi garantir l’équité et l’équilibre entre les parties».
Or «comment voulez-vous qu’il y ait un équilibre entre les parties quand vous en avez un qui devient ministre de l’Intérieur qui va avoir toutes les informations sur une enquête dont il est lui-même partie, et une femme qui est aujourd’hui vilipendée par les soutiens du chef de l’Etat?», a-t-il demandé.