Date de création : 09.04.2012
Dernière mise à jour :
28.12.2024
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Par allan ehrhardt www, le 19.12.2024
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écrire votre commentaire... peka eme
Par Anonyme, le 17.12.2024
lors de mon dernier voyage j'ai eu la chance de rencontrer hugues aufray.
il est toujours aussi gentil , accu
Par cuisine2jacques, le 15.12.2024
nicole aniston
Par Anonyme, le 26.10.2024
Le jeu de boules aurait été créé en Gaule. Les boules ont d'abord été en argile, en pierre, puis en bois et enfin en acier, mais, après les « bouleurs » du Moyen Âge, l'âge d'or des boules en tous genres fut certainement la Renaissance où la noblesse s'empare du jeu au même titre que le bilboquet et le jeu de paume (qui deviendra le tennis). Pour des raisons obscures, le jeu est interdit au peuple en 1629, interdiction peu suivie et rapidement levée. Au XVIIIe siècle le jeu reste très populaire, au point que l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert en fait mention. La Révolution Française en abolissant les privilèges de la noblesse légalisa à nouveau la pratique du jeu pour tous.
En 1850, la première société officielle, « le Clos Jouve », fut fondée dans la région de Lyon puis, en 1906, la Fédération lyonnaise et régionale ouvre la voie en 1933 à la Fédération nationale des boules qui deviendra Fédération française de boules (FFB) en 1942. Bien que regroupant nombre de jeux de boules (« boule des berges », « boule en bois », « jeu provençal »), la FFB fut dominée par le jeu de boule lyonnaise (128 000 joueurs en 1945), jusqu'au début du XXe siècle.
En 1904, un Alsacien du nom de Félix Rofritsch entreprit la fabrication des premières « boules cloutées » (en bois recouvert d'une carapace de métal, formée de clous) dans son atelier de la rue des Fabres, à Marseille, sous le label de « La Boule bleue ».
Le jeu provençal donna naissance en 1907 à la pétanque, lors de la partie historique à La Ciotat où un champion de jeu provençal, Jules Hugues dit « Lenoir », ne pouvant plus jouer à son jeu préféré à cause de ses rhumatismes, se mit un jour à tracer un rond, envoyer le but à 5–6 m, et, les « pieds tanqués », à jouer ses boules pour se rapprocher du cochonne. Ceci se passait sur le terrain de boules d’un café « La boule étoilée » (terrain baptisé ainsi en clin d'œil aux boules cloutées de l'époque) dont les propriétaires s'appelaient Ernest et Joseph Pitiot. Les deux frères comprirent vite l'intérêt de ce sport, notamment Ernest qui s'appliqua à en finaliser les règles.
Il faudra néanmoins attendre le premier concours officiel à La Ciotat en 1910 pour que le mot soit officialisé. Le terme vient des mots de l'occitan provençal pè « pied » et tanca « pieu », donnant en français régional l'expression « jouer à pétanque » ou encore « pés tanqués », c’est-à-dire avec les pieds ancrés sur le sol, par opposition au jeu provençal où le joueur peut prendre de l'élan.
Les innovations sont les suivantes :
le jeu se pratique sur un terrain plus court ;
le joueur lance sa boule sans élan ;
les pieds joints, à partir d'un cercle tracé au sol.
La première boule en acier aurait été fabriquée en 1927 à Saint-Bonnet-le-Château, qui abrite à présent le Musée international pétanque et boules. La même année, les règles de la pétanque furent codifiées, mais ce n'est qu'en 1930 que les traditionnelles boules en bois cloutées furent remplacées par celles en acier. C'est à Jean Blanc que l'on doit cette évolution.
La Fédération française de pétanque et de jeu provençal (FFPJP) voit le jour le 31 juillet 1945 quand, forte de ses 10 000 membres, elle peut enfin quitter la section provençale de la FFB. Quant à la Fédération internationale, elle fut fondée le 8 mars 1958 à Marseille, même si c'est en Belgique, à Spa, que ses premières bases furent jetées, un an plus tôt.
En 2005, le jeu traditionnel devenu sport qu'est la pétanque est décrété « sport de haut niveau » par le ministère de la Jeunesse et des Sports
https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9tanque
La Renault Alpine A110-50 est un concept car de compétition du constructeur automobile français Renault, présenté au Grand Prix de Monaco 2012 pour fêter les 50 ans de l'Alpine A110, du constructeur Alpine.
Initiée par le designer Laurens van den Acker (directeur du design industriel Renault), la carrosserie est dessinée par le designer Yann Jarsalle et inspirée du design du concept car Renault DeZir de 2010.
Le véhicule est motorisé par le moteur V6 « V4Y » de la Renault Mégane Trophy II 2012, avec 3,5 litres de cylindrée, 24 soupapes et 400 chevaux, en position centrale arrière, couplé à une boîte de vitesses séquentielle semi-automatique à six rapports de Formule 1, et dépourvu d’aides à la conduite telles que ABS ou antipatinage ...
La présentation de ce concept car par Renault en 2012, préfigure la renaissance de la marque Alpine, disparue en 1995 avec l'Alpine A610.
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Bernard Giraudeau, né le 18 juin 1947 à La Rochelle et mort le 17 juillet 2010 à Paris, est un acteur, réalisateur, et écrivain français.
Au départ engagé dans la Marine nationale, il devient ensuite acteur dans les années 1970, remarqué au cinéma avec des apparitions dans Deux hommes dans la ville (1973) et Le Gitan (1975).
Avec des seconds ou premiers rôles dans Et la tendresse ? Bordel ! (1979), Le Toubib (1979) avec Alain Delon, La Boum (1980), Viens chez moi, j'habite chez une copine (1981) ou Passion d'amour (1981), il s'impose dans des personnages d'hommes séduisants, droits et aventuriers. Notamment après Le Ruffian (1983) avec Lino Ventura, il devient dans les années 1980 un nouvel héros d'action français, succédant à Jean-Paul Belmondo et Alain Delon, en étant la tête d'affiche de Rue barbare (1984), Les Spécialistes (1985), Bras de fer (1985) et Les Longs Manteaux (1986).
Tentant de changer son image, notamment dans Poussière d'ange (1986), il s'oriente dans la décennie suivante vers des films d'auteurs, tournant pour Olivier Assayas, Nicole Garcia, François Ozon, Claude Miller et Patrice Leconte. Il réalise également deux films, L'Autre (1990) et Les Caprices d'un fleuve (1996), de nombreux documentaires sur des voyages, et se lance dans l'écriture, auteur de quelques succès.
Il est nommé à trois reprises aux Molières, et cinq fois aux Césars, dont une en tant que réalisateur.
Liens externes | |||||||||||||||||||||||||||
https://fr.wikipedia.org/wiki/18_juin | |||||||||||||||||||||||||||
Notes et références | |||||||||||||||||||||||||||
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Jean Yanne, de son vrai nom Jean Roger Gouyé, né le 18 juillet 1933 aux Lilas et mort le 23 mai 2003 à Morsains, est un acteur, humoriste, écrivain, réalisateur, chanteur, producteur et compositeur français.
Son grand-père vient à Paris en arrivant de Bretagne, plus exactement de Liffré en Ille-et-Vilaine.
Les Gouyé, Gouyet, Gouyer sont à l'origine une famille de sabotiers qui, au xviiie siècle, habitaient dans la forêt de Mayenne. À l'origine, gouyé veut dire « petite mare ».
Jean Gouyé est le deuxième garçon d'André Gouyé, ouvrier-lithographe avant la Seconde Guerre mondiale, puis ébéniste auprès de son frère7 en 1945. Sa mère, Aimée Bonabeaux8 est couturière chez des grands couturiers, notamment chez Jeanne Lanvin
Au début de la Seconde Guerre mondiale, la famille de Jean Yanne est expédiée par son père à Celles-sur-Belle. Il y séjourne jusqu'en 1943, car son père est prisonnier en Allemagne et détenu dans un camp de travail. Ensuite, Jean Yanne effectue ses études aux Lilas dans l'enseignement primaire catholique, puis au collège. Il est renvoyé en sixième du lycée Turgot en 1945, et rejoint le lycée Chaptal où il obtient le brevet d’études du premier cycle du second degré (BEPC) et participe à une activité théâtre. Il décide alors de ne pas poursuivre ses études, et commence un apprentissage d'ébéniste chez son oncle, qu'il quitte rapidement, car ce dernier n'a pas les moyens de le rémunérer
Il commence des études de journalisme au Centre de formation des journalistes (CFJ) de Paris à la rentrée 1950, où il reste cinq mois. Contrairement à ce que prétendent beaucoup de sources, il n'appartient pas à la promotion de Philippe Bouvard qui a intégré le CFJ en 1948. Ses condisciples du CFJ se souviennent de ses talents d'amuseur et de provocateur, avec lesquels il mettait en révolution cet établissement. Il est pigiste dans plusieurs journaux : L'Aurore, Paris-Presse, L'Écho de la Mode, L'Humanité Dimanche. Il couvre aussi une série de reportages pour Time-Life, et s'occupe de la rubrique Le coin du dragueur dans le journal Dragueur de mines.
Il abandonne progressivement le journalisme pour écrire des sketches de cabaret à la suite des conseils de Bob du Pac. Ils débutent ensemble dans un petit cabaret : l'Académie des vins. Roger-Jean Gouyé devient alors pour la scène Jean Yanne, référence aux origines bretonnes de sa famille, car son nom est trop souvent transformé en Couillé
En 1957, Jean Yanne pour les textes et Siné pour les dessins, animent une revue anticléricale J'y va-t-y j'y Vatican puis Ça fait des bulles.
Il commence une carrière de journaliste au Dauphiné libéré, puis d'animateur à la radio au début des années 1960. Joueur d'orgue (toute sa vie il en possèdera un) et de piano, il se lance également dans la chanson, comme compositeur et chansonnier, dans des émissions comiques avec Jacques Martin, Roger Pierre et Jean-Marc Thibault, notamment un disque de rock sous le nom de Johnny 'Rock' Feller et ses 'Rock' Child, avec des titres comme J'aime pas le rock, Le rock coco, Saint- Rock, en 1961 ; également des parodies comme celles des Élucubrations d'Antoine, écrites avec Jacques Martin : Les Émancipations d'Alphonse, Les Revendications d'Albert, Les Pérégrinations d'Anselme, et Les Préoccupations d'Antime (1966). Toujours à la recherche de son style, il écrira dans l'hebdomadaire L'Os à moelle, brièvement repris par Pierre Dac en 1965. Ces textes furent rassemblés dans un recueil paru peu avant sa mort.
Avec Jacques Martin, il apparaît dans une émission de télévision, Un égale trois, très caustique pour son temps, qui est arrêtée après cinq numéros car elle déplaît fortement au ministère de l'Information (il y interprète son fameux dialogue sur Ben Hur). Mais, passant à 20 h 30 sur l'unique chaîne de l'époque, les deux compères sont immédiatement connus de la France entière.
En 1957, Jean Yanne pour les textes et Siné pour les dessins, animent une revue anticléricale J'y va-t-y j'y Vatican puis Ça fait des bulles.
Il commence une carrière de journaliste au Dauphiné libéré, puis d'animateur à la radio au début des années 1960. Joueur d'orgue (toute sa vie il en possèdera un) et de piano, il se lance également dans la chanson, comme compositeur et chansonnier, dans des émissions comiques avec Jacques Martin, Roger Pierre et Jean-Marc Thibault, notamment un disque de rock sous le nom de Johnny 'Rock' Feller et ses 'Rock' Child, avec des titres comme J'aime pas le rock, Le rock coco, Saint- Rock, en 1961 ; également des parodies comme celles des Élucubrations d'Antoine, écrites avec Jacques Martin : Les Émancipations d'Alphonse, Les Revendications d'Albert, Les Pérégrinations d'Anselme, et Les Préoccupations d'Antime (1966). Toujours à la recherche de son style, il écrira dans l'hebdomadaire L'Os à moelle, brièvement repris par Pierre Dac en 1965. Ces textes furent rassemblés dans un recueil paru peu avant sa mort.
Avec Jacques Martin, il apparaît dans une émission de télévision, Un égale trois, très caustique pour son temps, qui est arrêtée après cinq numéros car elle déplaît fortement au ministère de l'Information (il y interprète son fameux dialogue sur Ben Hur). Mais, passant à 20 h 30 sur l'unique chaîne de l'époque, les deux compères sont immédiatement connus de la France entière.
Sa carrière prend le tournant du cinéma en 1964 dans La Vie à l'envers d'Alain Jessua. Il tourne dans des dizaines de films, en multipliant les seconds et premiers rôles. Il incarne, avec une gouaille très parisienne et un humour grinçant, une figure de Français moyen, râleur, vachard, égoïste et roublard, mais avec un grand cœur
Une confusion du public entre l'acteur et les rôles que celui-ci incarne ne sert pas son image, au début. Sa manière de plaisanter, agressive, débraillée, versant du vitriol sur des plaies ouvertes, tenant la compassion pour obscénité, choque un peu la France de l'époque. Il est de ce fait renvoyé de la radio ; son film Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil en parle de façon romancée.
En 1967, il joue dans Week-End de Jean-Luc Godard, puis se révèle véritablement en 1969 dans Que la bête meure de Claude Chabrol, où il incarne un homme intelligent, mais d'une absence de sensibilité qui le rend brutal. Il enchaîne avec Le Boucher de Claude Chabrol, où il se retrouve en inquiétant commerçant, amoureux et assassin. En 1969, il écrit également une BD avec Tito Topin au dessin : La langouste ne passera pas, publiée chez Casterman. Avec Maurice Pialat, en 1971, il tourne Nous ne vieillirons pas ensemble, où il incarne à nouveau son personnage d'insensible, et pour lequel il obtient le prix d'interprétation au festival de Cannes en 1972, récompense qu'il n'ira pas chercher.
Voulant changer de registre et préférant se tourner vers la comédie et l'humour satirique, il tourne ses premiers films à partir de 1972, dans lesquels il veut donner toute sa mesure à son esprit caustique, anticonformiste, parodique et parfois à la limite du délire.
Avec son compagnon d'écriture Gérard Sire, il brocarde la radio, qu'il connaît bien, dans le film Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil en 1972, la politique avec Moi y'en a vouloir des sous en 1973 et Les Chinois à Paris en 1974, le monde du spectacle avec Chobizenesse en 1975, et celui de la télévision avec Je te tiens, tu me tiens par la barbichette en 1978.
Les Chinois à Paris et plus encore Chobizenesse lui valent l'attention des producteurs américains en raison des sujets traités, moins exclusivement français que dans les deux films précédents, notamment le recours aux danses et ballets.
Il réalise ensuite une parodie de péplum, Deux Heures moins le quart avant Jésus-Christ (1982), avec Coluche et Michel Serrault, qui remporte un gros succès public19,20, puis, de nouveau, une charge contre le monde politique avec Liberté, Égalité, Choucroute.
Pour ce fils d'ouvrier, fin lettré (il est également conseiller international en achat d'œuvres d'art), l'art n'est qu'un attrape-gogos. Il lance sur RTL : « quand j'entends le mot culture, j'ouvre mon transistor » (parodie de l’aphorisme célèbre de Hanns Johst, homme de théâtre allemand [dans la pièce Schlageter] : « Quand j'entends parler de culture, je sors mon revolver »).
Jean Yanne oscille entre deux faces d'un même personnage :
l'une, se plaisant à jouer ce que Cabu a nommé un « beauf ». Film typique : Que la bête meure.
l'autre, nettement plus positive, d'homme gardant les pieds sur terre quand tout le monde semble fou autour de lui (en écho au titre d'une chronique radiophonique sur la radio nationale concurrente : Qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de vous), et ne se faisant guère d'illusion sur la condition humaine qu'il considère avec un détachement amusé. Films typiques : Tout le monde il est beau…, Êtes-vous fiancée à un marin grec…, L'Imprécateur, La Raison d'État ou Les Chinois à Paris (ce personnage était déjà en germe dans La Vie à l'envers). Dans ce style, Jean Yanne incarne le Français moyen qui conserve son esprit critique, se moque bien de l'autorité, et à qui « on ne la fait pas ».
Il s'expatrie, en 1979, pour raisons financières, à Los Angeles (Californie), mais revient régulièrement en France, pour se ressourcer dans sa propriété de Morsains, petit village d'une centaine d'habitants en Champagne, entre Montmirail et Esternay ; pour apparaître dans des émissions de radio, comme sa chronique matinale sur RTL et aussi pour tourner au cinéma et à la télévision. La plupart de ses derniers rôles ressemblent à ceux de ses débuts, mettant en scène des personnages râleurs et individualistes, mais au grand cœur.
Il est l'un des sociétaires des Grosses Têtes, l'émission de Philippe Bouvard sur la station de radio française RTL, aux côtés de ses amis Jacques Martin et Olivier de Kersauson, se livrant à d'hilarants numéros d'improvisation. Il rejoint l'émission de Laurent Ruquier On va s'gêner sur Europe 1 en 2000.
Côté audiovisuel, il est également le créateur, avec Jacques Antoine, de Je compte sur toi !, jeu diffusé sur La Cinq. Présenté par Olivier Lejeune, le programme a créé une polémique, à l'époque de sa diffusion car, lors de l'épreuve finale, les candidats devaient compter des centaines de véritables billets de banque pendant qu'ils étaient déstabilisés par de nombreux éléments perturbateurs. Si le compte des billets est bon, la somme est gagnée. Cet étalage d'argent en choque beaucoup, qui considèrent cela comme vulgaire et choquant. Pourtant, cette émission ne fait que parodier les codes existants des jeux télés (femmes-objets sur le plateau, étalage de cadeaux de luxe pour appâter le candidat…). De 1987 à 1990, il est invité à plusieurs reprises de l'émission culinaire Quand c'est bon ?… Il n'y a pas meilleur ! diffusée sur France 3 et animée par François Roboth.
Jean Yanne est aussi l'auteur du célèbre slogan "il est interdit d'interdire", qu'il prononça par dérision, lors d'une de ses émissions radiophoniques du dimanche au printemps 1968, et qu'il fut tout surpris d'entendre repris ensuite « au premier degré ».
Longtemps considéré comme un simple amuseur, Jean Yanne prend, avec le temps, la dimension d'un critique des travers et des aspects ridicules de son époque
Il épouse, le 19 mars 1960, Jacqueline Renée Guellerin Allard. En 1971, il quitte régulièrement le plateau du tournage de Nous ne vieillirons pas ensemble pour l'accompagner dans la maladie malgré leur séparation. Jacqueline meurt en 1972 des suites d'un cancer du poumon.
De sa liaison avec Sophie Garel, il a un fils Thomas né en 1970
On lui connaît une longue liaison avec Nicole Calfan puis, à partir de 1976, avec Mimi Coutelier
En 1990, il rencontre Christiane Fugger von Babenhausen, fille d'un aristocrate allemand et d'une brahmane indienne. En 1991, ils ont un fils, Jean-Christophe. Christiane meurt en 2009
Il meurt le 23 mai 2003 d'une crise cardiaque dans sa propriété de Morsains et est inhumé au cimetière communal des Lilas (Seine-Saint-Denis). Ses obsèques furent célébrées en l'église Notre-Dame-du-Rosaire des Lilas, où il fut baptisé étant enfant
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La Renault Dauphine est un modèle automobile qui a été fabriqué par Renault dans l'usine de Flins (Yvelines) à partir de mars 1956 jusqu'en 1967.
La voiture fut conçue par le bureau d'études Renault dans les années 1950 pour épauler la 4CV.
Cette voiture fut la plus vendue en France de 1957 à 1961 et la première voiture européenne fabriquée en Argentine (1960 - 1970). Au Brésil elle a été fabriquée par « Willys Overland do Brasil » de 1959 à 1968. Toutefois, Renault connut un échec lors de sa commercialisation aux États-Unis en négligeant trop la qualité de fabrication, les services après-vente et la disponibilité des pièces détachées
La Renault Dauphine est une petite berline à quatre portes à moteur arrière placé en porte à faux en arrière de l'essieu, qui fut ainsi nommée car la « reine des ventes » était alors la 4CV. Elle fut conçue par l'ingénieur Fernand Picard et dessinée avec l'aide du styliste italien Ghia, notamment pour l'intégration des deux entrées d'air pour le refroidissement du moteur, situées en avant des deux ailes arrière juste derrière les portes arrière. La roue de secours est logée derrière un portillon sous le coffre à l'avant.
Plusieurs déclinaisons de série de la Dauphine furent produites :
une version plus cossue : l'Ondine ;
une version sportive : la Dauphine Gordini ;
un coupé et un cabriolet : les Floride et Caravelle ;
un modèle pour la course (homologué sur la route) : la Dauphine 1093.
Caractéristiques de base (modèle 1956)
Carrosserie acier monocoque autoporteuse.
Quatre roues indépendantes, roues en acier embouti, pneus de dimension 135×380.
« Moteur Billancourt » 4 cylindres en ligne de 845 cm3, longue course 58 mm × 80 mm de 26 ch DIN.
Bloc moteur en fonte et culasse alu.
Boîte de vitesses à trois rapports : 2e et 3e synchronisées.
Électricité alimentation batterie 6 volts, chauffage à air pulsé.
Freins à tambour à commande hydraulique sur les quatre roues sans assistance.
Vitesse maximale de 111 km/h, consommation d'environ 6,5 litres aux 100 km.
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Mystère-Falcon est le nom de la famille d'avions d'affaires à réaction construits depuis 1963 par le constructeur français Dassault Aviation. Aujourd'hui seule la marque Falcon est utilisée.
En 2012, Dassault Aviation détenait avec cette gamme 17 % du marché mondial de l'aviation d'affaires Depuis son lancement, plus de 2 500 Dassault Falcon ont été livrés dans 90 pays et 2 100 sont en service en 2017.
C'est en 1954 que le bureau d'études de Mérignac envisage un premier projet de biréacteur d'affaires sous le nom de Méditerranée. En l'absence de motorisation adaptée c'est finalement en 1961 que commence réellement l'étude d'un avion d'affaires biréacteur d'abord appelé Mystère 100 puis sera finalement le Mystère 20.
La compagnie Pan American World Airways se montra rapidement très intéressée et passe rapidement commande de 40 appareils et annonce le projet d'en acquérir 200 pour une première livraison en 1965. L'avion est américanisé et baptisé Fan Jet Falcon, le nom Falcon restera définitivement attaché à la série.
Étudié à partir de 1969, le Falcon 10 est une version du Falcon 20 avec des dimensions réduites mais possédant une distance franchissable accrue.
En 1974, Dassault installe l'usine de montage Dassault Falcon Jet aux États-Unis à Little Rock, Arkansas où les avions convoyés green (en peinture d'apprêt) depuis la France, recevront leurs équipements et aménagements définitifs ainsi que leur peinture extérieure selon les demandes des clients.
En 1976, Dassault lance le Falcon 50, premier triréacteur d’affaires capable de traverser l’Atlantique sans suivre les côtes. Il est également le premier avion civil équipé d'une voilure supercritique.
Annoncé en 1983 durant le Salon du Bourget, Le Falcon 900, dérivé du triréacteur Falcon 50 avait pour objectif de proposer sur le marché un avion intercontinental avec une cabine beaucoup plus vaste pouvant transporter jusqu'à 14 passagers (contre 8 pour le Falcon 50).
Le Falcon 2000, lancé par Dassault Aviation, au salon du Bourget 1989, est un biréacteur de taille similaire au Falcon 900 mais possédant une distance franchissable moindre.
Á partir du Falcon 900, les avions sont équipés de l’avionique Enhanced avionics system (en) (EASy) d’Honeywell Aerospace.
En 2005, le Falcon 7X intègre de nombreuses innovations, il s'agit du premier avion d’affaires à commandes de vol électrique. Le Falcon 7X est également le premier avion au monde à avoir été développé entièrement par ordinateur avec les outils informatique de Dassault Systèmes. En 2014 le Falcon 8X est annoncé, il s'agit d'une version allongée du Falcon 7X.
En 2013, Dassault Aviation annonce le lancement du Falcon 5X qui doit être motorisé par le nouveau moteur Silvercrest et offrir un large fuselage à ses passagers. Malgré un premier vol en juillet 2017, devant les problèmes de développement des moteurs, le programme est annulé quelques mois plus tard et remplacé par le Falcon 6X, avec un motorisation différente
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La Renault 25 est un modèle d'automobile conçu et produit de 1984 à 1992 par le constructeur français Renault.
La Renault 25 est une berline 5 portes avec hayon et arrière transformable, positionnée dans le segment H (haut de gamme) du marché automobile européen. Sa ligne originale avec une lunette arrière incurvée dite « bulle », due au styliste Robert Opron, avec la complicité de Gaston Juchet, vise à donner à la 25 l'apparence d'une berline à coffre classique pour vaincre la réticence de la clientèle à l'égard du hayon sur les marchés extérieurs. Elle est l'une des premières voitures conçues dès l'origine pour minimiser la résistance à l'air et diminuer ainsi la consommation. Le modèle TS détiendra même brièvement le titre officieux de voiture de série la plus aérodynamique du monde avec un Cx (coefficient de pénétration dans l'air) de 0,28.
La gamme n'a jamais comporté de modèle à transmission intégrale (4 roues motrices) et toutes les versions sont à roues antérieures motrices (traction avant). Les moteurs (4 cylindres en ligne ou V6) sont implantés longitudinalement en avant de l'essieu avant.
Toutes les Renault 25 ont été produites à l'usine Renault de Sandouville près du Havre.
La consommation moyenne est de 7 à 13 litres aux 100 km selon les versions. Son freinage est assuré par des disques à l'avant et des tambours à l'arrière (sur les versions 4 cylindres sans ABS) ou des disques à l'avant et des disques à l'arrière pour les autres versions. Le double circuit est assisté par servo-frein.
La Renault 25 fait suite aux 20 et 30 et sera dans sa gamme suivie par la Safrane.
L'histoire de la Renault 25 commence le 20 novembre 1983.
À sa sortie en 1984, la 25 représente sur tous les plans un très net progrès par rapport aux 20 et 30 qu'elle remplace. Les performances sont largement au niveau de la concurrence, les V6 turbo donnant même une bonne réplique aux Mercedes-Benz 200-300 et BMW Série 5. Grâce à l'excellente aérodynamique, les consommations sont parmi les plus basses des modèles haut de gamme. Les trains de roulement bien conçus, guéris de la trop grande flexibilité des 20 et 30, offrent un comportement routier vivace et sain, à peine tempéré par une légère tendance au sous-virage et par de nets effets de couple sur les V6 turbo. Le confort de l'habitacle, clair, spacieux et bien insonorisé est de premier ordre même si le dessin résolument moderne de la planche de bord (dû au styliste italien Marcello Gandini, plus connu pour les lignes des Lamborghini) a ses détracteurs. L'équipement est d'une richesse inconnue jusqu'alors sur une voiture française. Il inclut notamment la commande impulsionnelle de la vitre conducteur, la synthèse de la parole et l'une des toutes premières commandes d'autoradio au volant par l'intermédiaire du « satellite ». Sur le papier, la Renault 25 donne à la marque, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, une chance réelle de percer en haut de gamme dans l'Europe entière.
Malheureusement pour Renault, ces ambitions seront anéanties par une qualité de fabrication frisant le catastrophique pendant les trois premières années de commercialisation. La multiplication des pannes (surtout du côté de l'électronique) et défauts d'assemblage en tout genre, combinée à l'attitude désinvolte d'un réseau après-vente qui n'est pas encore « entré en qualité », auront raison de l'intérêt de la clientèle étrangère qui se repliera sur les valeurs sûres venues d'Allemagne. En France, en revanche, le client acquis à la production nationale se montrera plus patient. L'arrivée à la tête de Renault de Georges Besse puis de Raymond Lévy (lequel n'hésite pas, fraîchement arrivé, à déclarer en public que sa Renault 25 de fonction doit passer au garage tous les mois) marquent un tournant en matière de qualité qui remet enfin au grand jour les nombreux points forts de la voiture. S'il est trop tard pour rattraper la situation hors de France, la 25 fera une très belle carrière sur le marché intérieur.
Une version « limousine », allongée de 25 cm, fut conçue par Heuliez et commercialisée entre 1985 et 1986, notamment adoptée par la Présidence de la République. 832 véhicules ont été produits.
Le restylage de 1988 (nouvelle face avant, nouveaux feux arrière, nouveaux matériaux intérieurs, train avant légèrement revu) et l'arrivée de motorisations plus puissantes permettront à la Renault 25 de bien résister à l'arrivée des Peugeot 605 et Citroën XM en 1989. La fin de carrière survient en 1992 alors que les ventes se maintiennent encore à un niveau honorable, surtout en 4 cylindres. Vu le succès commercial mitigé (Safrane) ou carrément catastrophique (Vel Satis) des modèles qui lui ont succédé, la 25 s'avère être le haut de gamme Renault le plus réussi de l'après-guerre, avec la révolutionnaire Renault 16.
La Renault 25 a également fait une bonne carrière en occasion dans les années 1990, la bonne résistance de la caisse à la corrosion (une première chez Renault) et la grande robustesse des moteurs 4 cylindres y contribuant. Toutefois, les modèles d'âge avancé peuvent comporter des défauts de rigidité tels que difficultés de fermeture des portières arrière ou fêlures de pare-brise lors de mises sur cric.
La carrière de la Renault 25 s'arrête le 13 octobre 1992 avec le 780 976 e et dernier modèle sorti des chaînes de production. Les versions GTS en PH1 et Turbo D en PH2 furent les variantes les plus vendues.
Très associée au pouvoir socialiste des années 1980, la Renault 25 fut en effet la voiture de fonction favorite des hommes politiques français de gauche de cette période. On a ainsi, à l'époque, évoqué parfois « le gang des R25 » pour désigner les responsables socialistes. Néanmoins, elle fut également appréciée par des personnalités de droite (les R25 Limousine et V6 Turbo Baccara de Jacques Chirac — on le voit, sur une vidéo de l'Ina, venir avec la première au premier conseil des ministres de la nouvelle majorité le 22 mars 1986 et aller voter à bord de la seconde, couleur gris Tungstène, en 1995).
En 1988, un coffret de 6 Renault 25 dont cinq avec la tête des principaux candidats, fut produit par Solido, intitulé « Élysée 1988, aux urnes Citoyens ». Ce fut juste avant l'arrivée des "Phase 2" à la mi-1988.
De nos jours, seules certaines versions commencent à présenter un intérêt en collection : les Limousines pour leur relative rareté, ainsi que quelques séries spéciales, mais seules les Phase 1 et les toutes premières Phase 2 ont franchi ou vont arriver à l'âge légal de la carte grise de collection (30 ans). S'il est en bon état, un modèle de couleur rare telle que bordeaux Montmorency, beige Antilope, Noir ou brun Arabica et autres nuances peu répandues, peut s'avérer intéressant à conserver ou acquérir.
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Napoléon-Louis Bonaparte, en néerlandais Napoleon Lodewijk II, prince français et altesse impériale (1804), prince royal de Hollande (1806), né à Paris le 11 octobre 1804 et mort à Forlì, en Italie, le 17 mars 1831, est le deuxième fils du roi de Hollande Louis Bonaparte et d'Hortense de Beauharnais. Il porte le titre de grand-duc de Berg de 1809 à 1815, et est brièvement roi de Hollande sous le nom de Louis II du 1er au 13 juillet 1810, date de l'annexion des Pays-Bas à l'Empire.
Le 23 juillet 1826, il épouse sa cousine Charlotte Bonaparte, fille de Joseph Bonaparte et de Julie Clary.
À la suite des Trois Glorieuses qui renversent Charles X en France, Napoléon-Louis et son frère cadet, Louis-Napoléon, espèrent que s’ouvre pour eux une ère nouvelle, mais la loi du 11 septembre 1830, votée par la nouvelle assemblée orléaniste qui craint une offensive bonapartiste, stipule à nouveau l'interdiction de séjour des Bonaparte dans le royaume.
Les fils Bonaparte sont indignés, ce qui amène la reine Hortense à partir avec eux pour Rome afin de les éloigner de la France. Ils sont néanmoins rapidement impliqués dans les conspirations des carbonari visant à favoriser la cause de l'unité italienne et à déposséder le pape de son pouvoir séculier
Les deux frères participent ainsi aux insurrections dans les territoires pontificaux de l'Italie centrale, avant de devoir finalement se replier sur Bologne, où ils se retrouvent encerclés par l'armée autrichienne et les armées pontificales, décidées chacune à leur régler leur sort.
Repliés sur Forlì, les deux frères doivent aussi faire face à une épidémie de rougeole qui emporte de nombreux soldats, déjà affaiblis par leurs blessures. Le 17 mars 1831, Napoléon-Louis succombe à l'épidémie tandis que Louis-Napoléon subit à son tour les effets de la maladie.
Napoléon-Louis est enterré à Saint-Leu-la-Forêt en Île-de-France.
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A Bure, déchets nucléaires, demande d'utilité publique et risques d'expropriations
AFP, publié le vendredi 09 octobre 2020 à 20h19
Pour les paysans, c'est la douche froide : depuis que l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a sollicité une "déclaration d'utilité publique" (DUP) pour le projet d'enfouissement de déchets nucléaires hautement radioactifs à Bure, la menace d'une expropriation se précise.
Gérard Antoine ne décolère pas. C'est dans le journal que cet agriculteur de 62 ans, maire depuis 1995 de Bure, petit village de la Meuse de 80 habitants, a découvert la manœuvre de l'Andra. L'agence a annoncé en septembre avoir déposé, début août, un dossier pour que son projet d'enfouir sur place des milliers de mètres cubes de déchets nucléaires soit reconnu d'"utilité publique".
Si c'était le cas, l'Andra pourrait entamer des procédures d'expropriation afin de maîtriser la totalité du terrain nécessaire à la construction de son "Centre industriel de stockage géologique" (Cigéo).
"Demain, s'il leur manque une parcelle au milieu, ils vont imposer aux paysans de dégager, et puis terminé", s'énerve Gérard Antoine.
"C'est sûr que la DUP permet ça", concède un porte-parole de l'Andra. "Mais depuis toujours, nous privilégions les achats à l'amiable. Les expropriations, c'est en dernier recours".
Pour le maire, la demande de DUP est emblématique de la dégradation des relations entre les élus locaux et l'Andra, qui a implanté son laboratoire de recherche en 2000 à Bure pour étudier la faisabilité d'un stockage en profondeur des déchets radioactifs.
"Je n'ai jamais vu (l'actuel) directeur de l'Andra à la mairie. Il est à Paris, caché dans ses bureaux. L'ancienne, elle, venait tous les 15 jours", s'indigne Gérard Antoine. "J'avais entendu les anciens dirigeants dire: +On ne fera jamais de DUP+. Et là, on nous annonce ça, en plein Covid, il n'y a même pas eu de réunion, rien !"
- "Roulés dans la farine" -
Alors que le laboratoire continue d'étendre ses galeries à 490 mètres sous terre, M. Antoine estime être mis devant le fait accompli. En 1997, "on avait voté oui pour un laboratoire, mais le site s'est transformé". Dans les années qui viennent, ce qui était un centre de recherche géologique pourrait devenir le centre national de stockage des déchets radioactifs. "Pour ça, on ne nous a pas demandé notre avis", peste l'élu. "Aujourd'hui, si on interrogeait le conseil municipal, on voterait tous contre. On nous a roulés dans la farine".
Alors, il prévient: il ne se laissera pas faire. Certes, l'Andra maîtrise déjà près de 2.700 hectares de forêts et de terres agricoles, soit près de deux fois la superficie de Nancy, à Bure et sur une soixantaine de communes alentour. Mais dans le périmètre de son projet, qui couvre 700 hectares, il lui manque encore certaines parcelles. La mairie de Bure est ainsi propriétaire de 4 kilomètres de chemins, utilisés par les promeneurs et les cyclistes, qui intéressent l'Andra. L'agence a déjà fait des propositions de rachat au maire, qui les a refusées.
"Je crains que ça se termine en expropriation, mais on va voir avec notre avocat", souffle l'élu. Pour éviter cette issue, il concède ne pas être complètement opposé à "un échange" contre une parcelle située "pas loin du village".
- "Ca vaut zéro !" -
Sur la commune voisine de Mandres-en-Barrois, la famille Lafrogne, elle, ne veut pas entendre parler d'échange. Avec toutes les réserves foncières dont dispose l'Andra, il y a pourtant l'embarras du choix. C'est d'ailleurs en multipliant les échanges contre des parcelles plus grandes que l'agence est parvenue à repousser la quasi-totalité des agriculteurs loin de son laboratoire, désormais posé au milieu d'hectares de terre où rien ne pousse, hormis de la luzerne.
"Les gens de l'Andra, je ne veux plus les recevoir", affirme, résolu, Bruno Lafrogne, propriétaire exploitant et ancien conseiller municipal. "Ils m'avaient proposé des champs à Bertheléville, à une vingtaine de kilomètres: ça vaut zéro! Je ne vais pas céder des champs qui donnent 9 tonnes de blé à l'hectare, pour des champs qui en font 3,5".
D'un point de vue administratif, c'est son fils, Geoffrey, 26 ans, qui est propriétaire de la parcelle si convoitée. Il a commencé à l'exploiter en 2014, avec son cousin Michael.
"Quand on est arrivés, c'était des terres appauvries. On a tout remis en état, on a fait deux passages avec la broyeuse pour casser les pierres, ça coûte 400 euros par hectare", souligne le jeune homme. "On a investi du temps et de l'argent, on a mis de l'engrais et même de la chaux pour qu'elle soit vraiment au top: ça serait vraiment débile de devoir l'abandonner maintenant".
L'incertitude pèse sur l'ensemble des agriculteurs qui ont résisté à l'appétit foncier de l'Andra. "On ne sait pas si demain on exploitera encore, ça a un impact moral et financier", déplore un autre fermier, installé en polyculture et qui souhaite rester anonyme. "Si vous voulez faire un hangar pour stocker du grain, et que dans cinq ans vous n'êtes plus là, à quoi ça sert ?".
- Fin des paysans -
De l'autre côté de la frontière départementale entre Meuse et Haute-Marne, à Cirfontaine-en-Ornois, Jean-Pierre Simon, 60 ans, s'inquiète pour sa succession. Son exploitation donne sur la voie de chemin de fer qui doit être reconstruite, dernier tronçon par lequel arriveront, si Cigéo voit le jour, les déchets nucléaires à l'issue d'un périple de 600 kilomètres depuis La Hague (Manche) ou Marcoule (Gard).
"Ca fait trois ans que je travaille sur ma transmission. Mais je ne me fais plus d'illusions", soupire ce gaillard dégarni. "Le foncier va continuer à être grignoté, et ici, à terme, je me dis qu'il n'y aura plus de paysans".
A Bure, un petit-fils d'agriculteur déplore que le lien social ait été "complètement détruit". "Par tradition, la terre ne se vend pas, elle se garde dans la famille. Et puis l'Andra est arrivée, et a mis une zizanie d'enfer, avec ses méthodes, son argent, et les jalousies que ça a suscité".
Il estime que l'emplacement du site n'a pas été décidé au hasard. "En venant ici, l'Etat a choisi une sociologie plus qu'une géologie: la population est rare, vieillissante et rurale, c'est du billard pour l'Andra", analyse-t-il. "Jamais on n'aurait osé l'installer en Bretagne, dans le Pays-Basque ou en Corse".
Il refuse néanmoins de baisser les bras et prévient, devant la perspective d'une expropriation: "sur un projet comme celui-ci, tous les recours seront utilisés".
- ZAD -
Cette stratégie juridique est également celle que comptent suivre les différents collectifs écologistes et anti-nucléaires réunis au sein de la "Maison de la résistance", implantée à Bure. Les opposants avaient déjà bataillé sur le terrain comme devant les tribunaux lors de l'acquisition par l'Andra du bois Lejuc, une forêt communale.
"On engagera toutes les actions qui permettront de ralentir le projet", atteste Jean, membre de la Maison de la résistance. Certains de ses camarades habitent sur une parcelle située à quelques kilomètres, sur la commune de Lumeville-en-Ornois, qui pourrait intéresser l'Andra.
"Il va y avoir une enquête publique. C'est un peu une mascarade, mais nous comptons sur ce levier pour créer un noeud, et mener des actions médiatiques". Certains ont en tête le projet avorté d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) et rêvent de voir une nouvelle ZAD émerger sur le site de Cigéo.
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A Bure, déchets nucléaires, risques d'expropriations | |||||||||||||||||||||||||||
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