Monde : France
Social : le gouvernement et la peur de l’embrasement
Le Monde
Editorial. Un an après le début du mouvement des « gilets jaunes », Emmanuel Macron et son gouvernement craignent que la rue repousse une nouvelle ses projets de réforme.
Publié aujourd’hui à 10h47
Editorial du « Monde ».
Un an après le déclenchement du mouvement des « gilets jaunes », le gouvernement vit dans la hantise d’un nouvel embrasement social. La démonstration de force des personnels hospitaliers, jeudi 14 novembre, l’incite à annoncer sans tarder de nouvelles mesures pour tenter d’améliorer les carrières et compenser le sous-investissement de ces dernières années.
Ce que l’exécutif redoute par-dessus tout est une coalition des mécontents, le 5 décembre, à l’occasion de la mobilisation contre la réforme des retraites qui s’annonce forte, aussi bien à la RATP qu’à la SNCF.
Certes, la défense des régimes spéciaux de retraite n’est pas la cause la plus populaire, mais la crise existentielle que vivent un certain nombre de services publics, au premier rang desquels l’hôpital, le mécontentement latent d’un partie des Français qui se sentent déconsidérés et mal représentés, l’agitation dans les universités, l’envie d’en découdre d’un certain nombre d’opposants constituent pour l’exécutif un terreau d’autant plus dangereux que les organisations syndicales souffrent du même discrédit que les partis politiques. Elles ont du mal à encadrer la contestation. Elles aussi redoutent les débordements et craignent que la violence s’érige en mode d’action privilégié, après les quelque 17 milliards d’euros de mesures obtenus par le mouvement des « gilets jaunes ».
Pouvoir dévitalisé
Qu’Emmanuel Macron se retrouve dans une telle situation, quelques mois seulement après avoir surmonté la plus grave crise de son quinquennat, interpelle sur sa situation. Soit le chef de l’Etat a un goût immodéré pour le risque, soit il s’est trompé d’analyse.
En avril, après avoir éteint l’incendie des « gilets jaunes », il a choisi de donner des gages à l’électorat qui l’a élu en 2017. Sa conviction était que, s’il cessait de « transformer » le pays, c’en serait fini du macronisme. Il s’est donc engagé dans la réforme des retraites en promettant de remplacer les 42 régimes existants par un régime universel par points. Chantier gigantesque qu’aucun de ses prédécesseurs n’avait voulu ouvrir.
Parce que la réforme figurait parmi ses promesses de campagne, ses supporteurs assurent qu’elle a été validée par le suffrage universel lors de l’élection présidentielle de 2017. Mais deux ans et demi ont passé, le pouvoir s’est dévitalisé et, pour corriger l’arrogance du début de mandat, Emmanuel Macron a promis l’écoute et la concertation. Le résultat est que cette réforme flotte, aucun membre du gouvernement n’est capable d’en énoncer clairement les finalités, d’en préciser le contenu, ni de dire à quel rythme elle sera menée. Avant même que l’épreuve de force s’engage, l’exécutif apparaît sur la défensive, ce qui n’est pas la meilleure posture pour remporter la bataille.
Comme tous ses prédécesseurs, le président de la République a du mal à admettre qu’une secousse en cours de mandat puisse l’obliger à dévier de sa ligne initiale. Or, le mouvement des « gilets jaunes » a été plus qu’une secousse. Il a révélé l’impasse sociale dans laquelle se trouve la transition écologique, le manque de services publics sur une partie importante du territoire et le ressentiment sourd d’une partie des Français qui se sentent hors du jeu démocratique.
Tous ces signaux d’alarme plaidaient pour un positionnement beaucoup plus protecteur. Emmanuel Macron n’a pas voulu revêtir ce costume, le jugeant contraire à son destin de réformateur. La rue, une nouvelle fois, est tentée de se venger.
"Gilets jaunes" : le mouvement a coûté 2,5 milliards d'euros à la France INFO RTL -
Le gouvernement chiffre à 2,5 milliards d'euros le coût du mouvement des "gilets jaunes" sur la croissance. 5.000 artisans et commerçants ont demandé un coup de pouce de l'État.
Armelle Levy
édité par Eléanor Douet PUBLIÉ LE 15/11/2019 À 07:48
Le 17 novembre 2018, des milliers de personnes se mettaient à occuper les ronds-points et à bloquer les routes. Leur signe de ralliement : un gilet jaune. Le mouvement était né et contre toute attente, il allait durer plusieurs mois. Les protestations et manifestations, souvent pacifiques, ont parfois été dramatiques avec des débordements, des violences, des affrontements, des commerces pillés et des bâtiments incendiés. Pendant plusieurs week-ends, la France est paralysée, à l'arrêt.
L'une des conséquences un an après, c'est le bilan économique de cette crise. Comme le révèle RTL vendredi 15 novembre, le chiffre est énorme. Le gouvernement chiffre à 2,5 milliards d'euros le coût du mouvement des "gilets jaunes" sur la croissance.
S'il n'y a pas une envolée des faillites pour le moment, 5.000 artisans et commerçants ont demandé un coup de pouce de l'État, pour ne pas mettre la clé sous la porte, avec un étalement du paiement de leurs cotisations sociales et fiscales pour un montant de 460 millions d'euros.
De leur côté, les assurances ont indemnisé 13.000 commerces saccagés ou pillés, pour un coût de 230 millions d'euros. De plus, 75.000 salariés ont été mis au chômage partiel, dans l'hôtellerie-restauration, le commerce et le transport depuis le début du mouvement.
Des perdants mais aussi des gagnants
Mais il y a des gagnants. Aujourd'hui, les clients reviennent dans les centres commerciaux dont le chiffre d'affaires progresse de près d'1% depuis le début de l'année. Les mêmes qui affichaient 2 milliards d'euros de pertes au début des blocages des ronds-points ont eu le droit d'ouvrir le dimanche pour compenser et les clients sont venus faire leurs courses le dimanche ; ils ont changé leurs habitudes de consommation.
À l'inverse, depuis que les "gilets jaunes" manifestent en centre-ville, les magasins de vêtements se plaignent toujours d'une baisse de fréquentation de 30% les samedis au cœur des villes.
Emmanuel Macron : ce petit rappel à l’ordre de Brigitte qui n’est pas passé inaperçu
« LE MAÎTRE DES HORLOGES », C'EST ELLE
Alexandra Tizio | jeudi 14 novembre 2019 à 19h52
Lors du voyage officiel en Chine du couple présidentiel, qui s'est déroulé entre le 4 et le 6 novembre, la Première dame Brigitte Macron n'a pas hésité à recadrer son époux qui s'était octroyé quelques libertés.
Si Emmanuel Macron se laisse aller, il peut toujours compter sur son épouse pour le rappeler à l'ordre. Le lundi 4 novembre, le président de la République a déposé ses valises en Chine, pour sa deuxième visite d'État. À l'occasion de ce séjour, le chef d'État a inauguré le Centre Pompidou × West Bund Museum, ce projet d’échange artistique culturel majeur entre la France et l'Empire du Milieu. Visiblement passionné par les œuvres présentées lors de l’exposition The Shape of Time, le pensionnaire de l'Élysée, qui avait déjà du retard à son arrivée, n'a pas hésité à prendre son temps, révèle Le Figaro. "Dans la salle du bas, les officiels attendent son discours depuis bientôt deux heures. Tout le monde s’impatiente. Lui se plante devant un tableau de Lee Ung-No, perdu dans ses pensées", écrivent nos confrères. Face à cette attitude, Brigitte Macron n'a pas manqué de le presser, avec une tape sur l'épaule. "Il faut accélérer", lui a-t-elle lancé discrètement.
Emmanuel Macron l'a toujours dit, pour lui, tout est une affaire de temps. "Il est normal qu’il y ait encore cette colère car les choses vont prendre du temps. Tout ne se fera pas en un mois", lâchait-il après la visite d'une mission locale à La Réunion, rappelle Le Figaro, alors que les Gilets jaunes réclamaient une hausse de leur pouvoir d'achat. À Saint-Denis, il avait déclaré à un habitant : "Je suis au milieu de mon mandat donc je suis dans l’action, dans le travail",ou encore"Tout est entre nos mains. On ne va pas le faire en deux mois. Je n’aime pas le terme de patience, il faut s’armer de détermination."
Emmanuel Macron avait prévenu les Français, dès le début de sa campagne présidentielle."Je resterai le maître des horloges, il faudra vous [les médias, nldr] y habituer, j’ai toujours fait ainsi. Je ne vais pas sauter pour aller devant les caméras parce que Mme Le Pen va devant les caméras", avertissait-il, le 2 avril 2017, sur le plateau de France 2. Mais derrière ce maître des horloges,Brigitte Macron n'est jamais très loin pour veiller au grain. Si la Première dame suit son mari dans ses déplacements, elle prend également soin de lui imposer des rendez-vous et des moments d'ordre privé. Au-delà de son agenda professionnel, elle planifie et organise leurs vacances, et lui rappelle les anniversaires de ses trois enfants, nés d'un précédent mariage. Une présence essentielle.
Gilets jaunes : 1 an déjà
Hôpitaux : silence, on coule !
ÉDITORIAL
Le Monde
Editorial. Dans une tribune au « Monde », 70 des 77 directeurs médicaux des départements médico-universitaires de l’AP-HP dénoncent un « système » qui « s’écroule ». Pour endiguer cette crise, le gouvernement doit annoncer un effort conséquent.
Publié aujourd’hui à 11h32, mis à jour à 14h23
Editorial du « Monde ». Le navire hôpital est en train de couler et l’amiral aux commandes semble être aux abonnés absents. Jeudi 14 novembre, pour la première fois depuis une dizaine d’années, la Conférence des doyens de facultés de médecine, des syndicats de médecins, des personnels paramédicaux, des internes, des étudiants en médecine sont appelés à se mobiliser pour « sauver l’hôpital public ». Ce rassemblement quasi inédit montre à quel point la situation est critique.
« Ce système s’écroule et nous ne sommes plus en mesure d’assurer nos missions dans de bonnes conditions de qualité et de sécurité des soins », écrivent dans une tribune que nous publions 70 des 77 directeurs médicaux des départements médico-universitaires de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).
L’hôpital craque de partout – et il ne s’agit plus seulement des urgences, ou de la grève, qui a débuté en mars et touche aujourd’hui plus de 260 services sur 478 dans le public – et c’est son fonctionnement qui est gravement en péril. Martin Hirsch, le directeur général de l’AP-HP, souligne que cette crise est notamment due à « des difficultés à recruter et à faire tourner les services ».
« Sous-financement organisé »
Selon la Fédération hospitalière de France, qui met en cause « le sous-financement organisé de l’hôpital », cette incapacité à répondre aux besoins de personnel concerne 97 % des établissements de soins publics. Les signes de ce malaise s’accumulent. A Mulhouse, les urgences risquent de fermer, faute de médecins. A Tourcoing, la maternité est amenée à suspendre les accouchements. Sur les 39 établissements franciliens de l’AP-HP, plus de 900 lits sur 20 000 sont fermés.
Au centre de la mobilisation du 14 novembre, qui devrait être de grande ampleur, la création de milliers d’emplois supplémentaires va être de nouveau mise en avant, les soignants exigent aussi une hausse immédiate de 300 euros net mensuels pour tous les salaires et l’arrêt des fermetures de lits d’hospitalisation. Quatorze mois après la présentation par Emmanuel Macron d’un plan santé, en septembre 2018, Agnès Buzyn, la ministre des solidarités et de la santé, a annoncé, il y a six semaines, un « pacte de refondation » pour répondre à la crise des urgences.
S’articulant autour de douze mesures, dotées de 754 millions d’euros sur la période 2019-2022, il va dans le bon sens, mais il ne répond pas aux attentes des grévistes. La ministre de la santé, qui connaît bien les conditions de travail à l’hôpital – qu’elle a qualifié, mardi, de « trésor national » – pour y avoir exercé son métier de médecin, ne semble pas avoir pris conscience de l’ampleur de la crise et de la vigueur de la contestation.
Mardi, au Sénat, où démarrait l’examen du projet de budget 2020 de la Sécurité sociale, Mme Buzyn, qui refusait jusqu’alors de desserrer l’objectif national de dépenses d’assurance-maladie (Ondam) – il prévoyait pour l’année prochaine une augmentation fixée à 2,1 % pour l’hôpital –, a ouvert la porte à une évolution de sa position. « Des discussions sont en cours » sur le niveau de l’Ondam, a-t-elle indiqué. « Ces discussions sont lourdes de conséquences, a-t-elle ajouté dans une allusion à son bras de fer avec Bercy, elles nécessitent des arbitrages difficiles. » Le gouvernement, qui veut éviter à tout prix, à l’approche des grèves du 5 décembre contre la réforme des retraites, une conjonction des luttes, doit annoncer au plus vite un effort conséquent. A moins de laisser couler l’hôpital.
Le Monde
Patrick Balkany reste en prison après le rejet de sa deuxième demande de remise en liberté
La justice a rejeté la demande de remise en liberté de Patrick Balkany. Le maire de Levallois-Perret va donc rester en détention.
Ouest-FranceModifié le 13/11/2019 à 13h23
La cour d’appel de Paris a refusé ce mercredi matin la deuxième demande de remise en liberté de Patrick Balkany dans le volet « blanchiment » des affaires. Le maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) va donc rester en prison.
« Le maintien en détention de Patrick Balkany est ordonné », a indiqué le président, sans expliquer les motivations de la cour. Il a jugé la demande du maire « recevable » sur la forme mais « non fondée ». Le président a cité l'article 144 du code de procédure pénale qui indique, entre autres, la possibilité de maintien en détention pour « empêcher une concertation frauduleuse entre la personne mise en examen et ses coauteurs ou complices ».
Patrick Balkany, qui a refusé d’être extrait de sa cellule de la maison d’arrêt de la Santé, n’était pas présent au délibéré.Son avocat Eric Dupond-Moretti a annoncé qu’il allait déposer une nouvelle demande de remise en liberté.
Pour rappel, l’édile a été condamné deux fois : à quatre ans de prison pour fraude fiscale avec incarcération immédiate le 13 septembre, puis à cinq ans de prison pour blanchiment aggravé avec un nouveau mandat de dépôt le 18 octobre. Pour chacune de ses condamnations, il a déposé une demande de libération.
Premier procès en appel le 11 décembre son ferme mais sans mandat de dépôt - a répondu au micro de BFMTV: « Comment voulez-vous qu'il aille? Il est choqué comme moi par la décision qui a été annoncée ce matin et qui est quand même difficilement compréhensible ».
« C'est intellectuellement paradoxal que la même cour, et les mêmes juges, prennent une decision totalement inverse à 15 jours d'écart », a-t-elle ajouté, s'engageant par ailleurs à « rendre » l'argent récolté par un comité de soutien pour payer la caution.
Dans sa première décision, la cour d'appel avait justifié le placement sous contrôle judiciaire de Patrick Balkany par le fait qu'il était « susceptible d'avoir des attaches privées hors de France », tout en estimant qu'il avait des « garanties suffisantes » de représentation.
Sur le fond, Patrick Balkany a reconnu des erreurs tout en les minimisant - évoqu. Mais il a contesté l'essentiel des accusations de blanchiment, niant posséder un ant un héritage familial non déclaré en Suisse dans le volet fraude fiscale de son procèsluxueux riad à Marrakech et assurant être étranger au montage offshore qui a permis son acquisition. Il a également contesté toute corruption passive, délit pour lequel il a été relaxé.
Corrèze : La Poste sanctionne la factrice trop serviable d’un mois sans salaire
A Tulle, Sylvie Auconie avait signé un colis à la place d’une usagère qui le lui avait pourtant demandé. Malgré la mobilisation en sa faveur, elle a finalement été sanctionnée par son employeur.
x de poste. Mais dans cette affaire, la fille de l'usagère s'était plainte auprès de la direction.
A La Poste on assure « avoir conscience de l'émoi suscité par la situation de la factrice ». Tout en soulignant qu'elle « avait dérogé à sa mission et à sa prestation de serment. La Poste se devait de réagir. Ce comportement entache la confiance que les clients accordent aux facteurs et à l'entreprise ».
«Je resterai humaine dans ma démarche» Les syndicats, ont une autre lecture de cette sanction, vue comme une « vengeance » de la part de la direction. « En juillet dernier, dans le secteur de Tulle, nous avons entamé une grève extrêmement dure dans le cadre de la réorganisation des tournées. Elle a duré vingt-neuf jours. Depuis, les grévistes sont soumis à pas mal de pression et sont sanctionnés au moindre écart », assure Karine Lavaud, de la CGT. « Pour Sylvie, on est amer. La sanction est lourde au regard de la faute commise. Elle a simplement voulu rendre service, a reconnu son erreur, s'est excusée plusieurs fois auprès de la direction. Nous espérions plus de clémence. Mais le message est clair : La Poste ne souhaite plus aucune proximité entre les facteurs et les usagers. »
Sylvie Auconie a hâte de reprendre le travail. « Je ne pense pas faire appel de cette décision. J'ai vécu toute cette période assez mal, je vais me reposer maintenant et attendre de pouvoir enfin reprendre mes tournées ». Qui ne seront jamais tout à fait comme avant. « Je resterai humaine dans ma démarche, c'est mon caractère. Je ne vais quand même pas me transformer en robot ! Mais pour les périodes de Noël, il y aura un flux de paquets que les gens devront aller chercher s'ils ne sont pas chez eux… Ils seront certainement très embêtés mais ce ne sera plus mon problème. Je serai bien obligée de scrupuleusement respecter les règles, de ne pas signer à leur place. Et de ne plus leur rendre service. »
Raymond Poulidor lors du Tour de France 2019 sur les Champs Elysées, le 28 juillet. (J.E.E/SIPA)
Le cycliste Raymond Poulidor est mort
Le cycliste est mort à l'age de 83 ans, a appris franceinfo ce mercredi.
franceinfoRadio France
Mis à jour le 13/11/2019 | 10:24
publié le 13/11/2019 | 09:46
Le cycliste Raymond Poulidor, surnommé "Poupou", est mort mercredi 13 novembre, a appris le service des sports de franceinfo auprès de Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France.
Il avait été hospitalisé en octobre 2019 à Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne) où il habitait. Cet été, l'ancien champion, 83 ans, était apparu très fatigué lors du Tour de France et sur le Tour du Limousin qu'il avait tout de même tenu à suivre.
Eternel second Rival de Jacques Anquetil et d'Eddy Merckx, "Poupou" laisse derrière lui l'un des plus beaux palmarès du vélo tricolore avec notamment une Vuelta (1964), un Milan-San Remo (1961) et deux Paris-Nice (1972 et 1973). Pourtant, "éternel second", Raymond Poulidor n'a jamais gagné le Tour de France malgré 14 participations : il a terminé à huit reprises sur le podium, dont trois fois sur la deuxième marche, et n'a jamais porté le Maillot jaune. Cela ne l'a pas empêché de rester parmi les chouchous du public, y compris après sa dernière participation au Tour en 1976 et sa retraite sportive en 1977. A tel point que son nom est entré dans le langage courant.
Né en Creuse le 18 avril 1936 à Masbaraud-Mérignat de parents métayers, Raymond Poulidor ne débutera sa carrière de cycliste professionnel qu'à l'âge de 20 ans. Seulement un an après son démarrage chez les professionnels, le 3 septembre 1961, il remporte le titre de Champion de France à Rouen sur les terres de Jacques Anquetil. Cette date est à l'origine de la rivalité qui a opposé les deux hommes pendant toute leur carrière.
« Grosse erreur »
Guillaume Canet lynché par les internautes : ce voyage avec Emmanuel Macron qui ne passe pas du tout 04/11/2019 à 11h49 | par La Rédaction | Crédits
Aux commandes de la prochaine adaptation des aventures d’Astérix et Obélix, Guillaume Canet fait beaucoup parler de lui. Mais ce lundi 4 novembre, ce n’est pas vraiment pour son nouveau projet que l’acteur se retrouve au cœur de l’actualité.
Le suspense n’aura pas duré bien longtemps. Moins de 24h après avoir publié un cliché des figurines Astérix et Obélix, Guillaume Canet confirmait à ses fans sur les réseaux sociaux qu’il allait réaliser les nouvelles aventures du célèbre duo de Gaulois au cinéma. Cerise sur le gâteau : il reprend même le rôle principal, accompagné de son acolyte Gilles Lellouche – qui interprétera de son côté le célèbre maître d’Idéfix. Et si certains internautes ont encore du mal à voir ce dernier dans la peau du colosse à tresses rousses, le réalisateur, lui, compte bien mettre le paquet pour que son épisode sur « L’empire du milieu » soit un succès.
Pas de temps à perdre, le compagnon de Marion Cotillard s’est envolé vers la Chine pour faire les premiers repérages. Une étape très importante pour la création de ce volet – qui n’est pas inspiré des albums de René Goscinny et Albert Uderzo. Guillaume Canet a en effet tout à imaginer pour mettre en scène le scénario écrit par Philippe Mechelen et Julien Hervé, les auteurs de la saga Les Tuche. À peine entamé, ce voyage fait déjà l’objet de critiques sévères sur la Toile. En cause : son contexte très particulier.
Guillaume Canet vivement critiqué
L’acteur de 46 ans n’est pas parti seul, il fait partie d’une délégation officielle de « personnalités du monde de la culture et du cinéma » qui accompagne pendant trois jours Emmanuel Macron. Et ça, certains internautes le voient d’un très mauvais œil. « Grosse erreur, tu auras tes subventions mais pas tes spectateurs », « Nouveau valet », « Le seul agriculteur avec lequel Macron discute sans se boucher le nez », « Rien n’est logique dans cette histoire », peut-on lire parmi les vives réactions sur Twitter. D’autres ont tenu à rappeler que le comédien avait entre autre accepté l’invitation du président de la République pour les besoins de son prochain film. Le travail avant tout !
Les infos de 6h30 - Réforme des retraites : Delevoye sèchement recadré par l'exécutif
Divergence au gouvernement. Jean-Paul Delevoye a été rappelé à l'ordre en Conseil des ministres après ses déclarations sur la mise en œuvre de la réforme des retraites.
PUBLIÉ LE 08/11/2019 À 07:27
Àun mois de la grève tant redoutée par l’exécutif, les langues se délient. Et celle de Jean-Paul Delevoye, en charge du dossier de la réforme des retraites, a dépassé les bornes aux yeux d’Emmanuel Macron et d’Édouard Philippe. Dans une interview, le haut-commissaire à la réforme des retraites s’est montré inflexible sur le fond, alors que Matignon tente depuis quelques semaines d’envoyer des signaux d’apaisement.
Le ton est monté, le 7 novembre dernier, en Conseil des ministres. Emmanuel Macron a d'abord appelé les membres du gouvernement à ne pas s'exprimer trop tôt sur "ce qui serait une bonne réforme ou pas", a-t-il déclaré. Dans un second temps, à la sortie du conseil, la porte-parole de l'exécutif, Sibeth Ndiaye a tenté de se montrer convaincante : "Il n'y a pas de divergence de ligne au gouvernement" a-t-elle affirmé.
Jean-Paul Delvoye a pourtant bien mis les pieds dans le plat, en attaquant notamment la fameuse "clause du grand-père", qui consisterait à n'appliquer la réforme qu'aux nouveaux entrants sur le marché du travail. Ce qui conduirait à la repousser aux calendes grecques. Autour du Premier ministre, on rappelle que la question n'est pas encore tranchée et l'on souligne que l'ambition du gouvernement est toujours intacte.
Les propos de Jean-Paul Delevoye sont d'ailleurs jugés "trop fermes", ses sorties "trop brutales", "contraires" à la volonté de l’exécutif de prendre le temps de la concertation dans ce dossier. À un mois de la grande grève du 5 décembre, le malaise semble s'installer au sein même du pouvoir.