Grève du 5 décembre : TGV, TER, Intercités, Transilien... Retrouvez toutes les prévisions de trafic de la SNCF
La SNCF a fait le point sur vos conditions de circulation pour cette grande journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
Une France à l'arrêt. C'est ce qui se profile, mercredi 4 décembre, à la veille de la grande journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Franceinfo fait le point sur vos conditions de circulation sur le réseau SNCF :
>> Grève du 5 décembre : 6 000 policiers et gendarmes mobilisés pour encadrer le cortège parisien. Suivez la situation en direct
• Pour les TGV : la SNCF annonce un train sur dix, avec un léger mieux sur le Nord et l'Est, où un train sur six devrait circuler.
• Pour les TER : de fortes perturbations sont à prévoir sur tout le territoire. Il y aura 3 à 5% de trafic, complété par des cars (20-23% de trafic, au-delà de 40% dans certaines régions).
• Pour le Transilien : il y aura un train sur dix avec une priorité en heure de pointe. Pour les lignes A et D, il y aura deux trains par heure, mais aucun train sur les lignes R et U.
• Pour les Intercités : il n'y aura pas de train de nuit. En journée, seul un train sur dix circulera. Vers la Normandie par exemple, la SNCF n'assurera que deux allers-retours entre Paris, Rouen et Le Havre. La compagnie a annoncé mercredi qu'elle maintenait également un aller-retour vers l'Auvergne et un aller-retour vers la Corrèze.
Blocages des dépôts pétroliers : faut-il craindre des pénuries d'essence à la pompe ?
Les professionnels du BTP bloquent des dépôts pétroliers pour protester contre la fin de l'exonération de taxe dont ils bénéficient sur le gazole non routier. Franceinfo fait le point sur leur revendication et leur mobilisation.
Mis à jour le 03/12/2019 | 12:00
publié le 03/12/2019 | 10:40
En plus des perturbations provoquées par la grève du 5 décembre, faut-il craindre une pénurie de carburant ? C'est le risque que font planer les professionnels du BTP. Ces artisans et entrepreneurs bloquent depuis le 29 novembre des dépôts pétroliers pour protester contre la fin de l'exonération de taxe dont il bénéficie sur le gazole non routier utilisé pour les appareils de chantier. Mercredi 3 décembre, les gendarmes sont intervenus pour libérer l'accès à un dépôt à Rennes (Ille-et-Vilaine).
La veille, les manifestants ont été reçus par Bruno Le Maire. Ils ont obtenu du ministre de l'Economie quelques avancées, mais Bercy leur a refusé un nouveau délai concernant la suppression de l'avantage fiscal pour le gazole non routier (GNR). Que réclament les professionnels du BTP ? Où se trouvent les stations-services fermées ? La pénurie risque-t-elle de perdurer jusqu'au 5 décembre ? Franceinfo fait le point.
Pourquoi les professionnels du BTP bloquent les dépôts pétroliers ?
Depuis le 29 avril, des professionnels du BTP bloquent des dépôts pétroliers avec leurs camions et leurs tracteurs, principalement dans l'ouest de la France. C'est en Bretagne que le mouvement est le plus conséquent, autour de Rennes notamment, où de nombreuses stations-services ne sont pas approvisionnées et sont donc fermées.
Les professionnels du BTP protestent contre la suppression d'un avantage fiscal dont ils bénéficiaient jusque-là : l'exonération de taxe sur le gazole non routier. Ce carburant, moins cher que celui que l'on trouve en station-service, est utilisé dans le secteur agricole et dans les travaux publics pour faire fonctionner les engins de chantier.
Dès septembre, la ministre de la Transition écologique et des Transports, Elisabeth Borne, avait dit la volonté du gouvernement de supprimer cette exonération de taxe pour les professionnels du BTP. Pour ces derniers, cette décision représenterait une hausse de 45% du prix au litre et donc une baisse de leur marge. De quoi pénaliser, selon eux, les plus petites entreprises du bâtiment au détriment des géants du secteur. "Cette augmentation va représenter jusqu'à 10% du chiffre d'affaire des entrepreneurs, c'est-à-dire plus que leur marge", explique à franceinfo David Lemaire, secrétaire nationale de la Chambre nationale des artisans des travaux publics et du paysage (CNATP).
Concrètement, cela veut dire que de nombreuses entreprises ne seront plus viables.David Lemaireà franceinfo
Que répond le gouvernement ? A l'approche de la grève du 5 décembre, lors de laquelle d'importantes perturbations sont attendues sur le réseau ferroviaire et dans les régies de transports de grandes villes de France, les professionnels du BTP souhaitent mettre la pression sur le gouvernement. Ils réclamaient d'être reçus par le Premier ministre, mais ont finalement décroché lundi un rendez-vous à Bercy avec Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie.
A l'issue de cette réunion, la présidente de la Chambre nationale des artisans des travaux publics et du paysage (CNATP), Françoise Despret, s'est félicitée de certaines avancées : "Nous avons obtenu un contrôle renforcé confié à la gendarmerie, un carburant spécifique avec une coloration pour le BTP, une liste des engins qui ne pourront employer que ce carburant." "Cette coloration spécifique permettra d'éviter le vol", tandis que la liste d'engins qui seront dans l'obligation d'utiliser le dit carburant "nous évitera la concurrence déloyale" provenant surtout d'agriculteurs, a-t-elle ajouté.
En revanche, Bercy n'a rien cédé sur leur demande de nouveau délai concernant la suppression de l'avantage fiscal pour le gazole non routier. Les entreprises réclamaient un délai de 10 ans pour pouvoir se tourner vers des engins de chantier plus propres. Mais le gouvernement tient à son calendrier, qui prévoit une disparition progressive de l'avantage fiscal sur le gazole non routier en trois paliers à partir du 1er juillet prochain et jusqu'en 2022.
"C'est vraiment une ligne rouge", indique-t-on à Bercy où on met en avant la nécessité de lutter contre les émissions polluantes. De plus, "on ne peut pas dissocier une entrée en vigueur pour les grandes et les petites entreprises. C'est juridiquement risqué. Par ailleurs, c'est très compliqué à mettre en œuvre", a précisé à l'AFP l'entourage du ministre de l'Economie.
Quelles stations-services sont à sec ? Le mouvement de blocage a atteint son apogée, juste avant la réunion avec le ministre, avec de nombreuses stations-services à sec. Le 3 décembre, au matin, la pénurie de carburant était surtout en cours en Bretagne et plus ponctuellement dans la région Pays de la Loire, d'après la carte du site participatif Penurie.mon-essence.fr
Le fusil Charleville Modèle 1777 est une arme de guerre française conçue pendant le règne de Louis XVI par l'ingénieur Gribeauval, réputée pour sa production et son emploi massif sur les théâtres militaires européens (Révolution française, Vendée, guerres napoléoniennes) et également américains (Guerre d'indépendance des États-Unis, guerre anglo-américaine de 1812) de la fin du XVIIIe siècle au début du XIXe siècle. Il est progressivement remplacé, au gré des déclassements, par un autre fusil à poudre noire et à silex, le Modèle 1816/1822, mais on trouve le fusil Charleville de 4,6 kg datant de 1777, encore largement en service lors de la prise d'Alger en 1830. Beaucoup d'exemplaires ont été modifiés à partir de 1840 pour devenir des fusils à percussion, et réutilisés comme armes civiles de chasse.
Comme pour l'artillerie, l'ingénieur Jean-Baptiste de Gribeauval s'efforça de parvenir à une interchangeabilité des pièces comparables pour le fusil modèle 1777, qui fut adopté par l'armée royale dès 1776. Devenu inspecteur général de l'artillerie et des manufactures royales, il institua même un système dit « de 1777 », comprenant de nombreuses armes destinées aux différentes spécialités de l'armée.
Le fusil modèle 1777 résulte de la longue évolution d'une arme apparue en 1717 à la Manufacture d'armes de Charleville1, destinée à remplacer les fusils de modèles pour le moins variés que les soldats français employaient au combat. Conçu de la manière la plus rationnelle qui soit, de façon à parvenir à une standardisation plus poussée, le fusil modèle 1777 dut être modifié en 1801. Dans l'intervalle, le système 1777, comptant quatorze types d'armes différents, avait été simplifié en étant porté à six modèles seulement.
Pour tirer avec ce fusil à poudre noire, un soldat devait déchirer le papier de la cartouche avec ses dents2, remplir un peu de poudre (de type pulvérin) servant d'amorce le bassinet, petite pièce creuse de la platine (le soldat devant s'assurer que la platine à silex était bien aiguisée), refermer le bassinet, verser le restant de la poudre dans le canon, la tasser avec la baguette de fer avant, pousser le papier ayant contenu la poudre et devenu la bourre, ensuite glisser ou cracher la balle dans le canon et la pousser jusqu'à la bourre, enfin, armer le chien, viser sans point de mire (le tireur se servant de son pouce gauche pour prendre sa visée) et presser la détente
Variantes
Le modèle 1777 a été décliné en pistolets d'infanterie, de cavalerie avec deux modèles (le mécanisme de platine à silex est enfermé dans un coffre en laiton), et de marine, et en mousquetons, avec des variantes de mousquetons de cavalerie, de grosse cavalerie (carabiniers), de hussards (dit modèle 1786, plus court), de dragons, de gendarmerie, mousquetons de marine (garnitures en laiton).
Il a été produit dans les manufactures royales puis impériales de Saint-Étienne, de Tulle, de Maubeuge, de Versailles, de Chatelleraut, de Mutzig, de Turin,.. et copié dans plusieurs pays comme l'Amérique (Model 1795 Springfield).
Les principales transformations apportées à cette arme concernèrent l'embouchoir, la grenadière et la forme de batterie. Le fusil modèle 1777 se révéla d'une robustesse peu commune, même si sa fiabilité fut assez souvent sujette à caution. Il connut beaucoup de problèmes d'amorçage, et son canon qui ne supportait pas la poudre de mauvaise qualité, employée pourtant à l'époque par l'armée française, était régulièrement encrassé (obligeant le canon à être lavé au chiffon puis séché et graissé après 50 ou 60 coups, chose impossible sur le champ de bataille et qui de fait, obligeait la plupart des soldats à y uriner afin de le décrasser et de pouvoir s'en resservir). En outre, l'obturation de la lumière était très fréquente (par des résidus de poudre, de papier, etc.) faisant que seule la poudre contenue dans ce dernier s’enflammait.
En comparaison, le fusil modèle 1777 fut certainement quelque peu inférieur au Brown Bess utilisé par les troupes britanniques, qui sans être le meilleur du monde comme certains le prétendirent en son temps (car beaucoup moins précis, étant même totalement dépourvu de tout organe de visée) s'avérait toutefois plus puissant et davantage dévastateur contre la cavalerie du fait de son calibre (19 mm) et de sa vitesse de tir de 3 à 4 tirs par minute contre seulement 2 à 3 trois pour le fusil français. La portée maximale du Brown Bess est toutefois limitée à 100 mètres, alors que le Charleville atteint 250 mètres.
Cependant, la longévité de cette arme en dit long sur ses qualités. Fabriquée jusqu'en 1822, elle fut produite à raison de 2 millions d'exemplaires, équipant tous les fantassins du 1er Empire qui combattirent sur l'ensemble des champs de bataille d'Europe et d'outre-mer.
La Garde Consulaire, puis Impériale, se servit du même fusil d'infanterie modèle 1777 que les autres Corps, mais cette arme se différenciait par un certain nombre de détails importants. La monture et les garnitures avaient été modifiées par rapport au modèle de base et le fusil en question disposait d'une platine de sécurité, destinée à empêcher que l'arme ne se déclenchât accidentellement ou que l'amorce fût atteinte par l'humidité.
Caractéristiques
Tableau tiré du Manuel d'infanterie, 1808 Fusil modèle 1777 corrigé an IX :
Poids du fusil : 4,6 kg
Longueur du fusil : 1,529 m
Longueur du canon : 1,1366 m
Calibre du canon : 17,48 mm
Diamètre de la balle : 16,54 mm
Longueur de la baïonnette : 0,4059 m
longueur de la lame de baïonnette : 0,38 m
Poids de la balle : 27,2 g (20 à la livre)
Poids de la charge de poudre : 12,24 g
Poids total de la cartouche : 39,44 g
Lumière : 0,94 mm
Prix du fusil : 25 à 34 francs (selon la manufacture)