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Monde : France

Lolo Ferrari

Lolo Ferrari

 

 

Ève Vallois, dite Lolo Ferrari, née le 9 février 1963 à Clermont-Ferrand et morte le 5 mars 2000 à Grasse, est une chanteuse, actrice et actrice de films pornographiques française.

 

L'origine de son pseudonyme, Lolo Ferrari, se décompose ainsi :

le prénom « Lolo » vient du mot d'argot désignant un sein mais il fait aussi référence à Lola Lola, personnage incarné par Marlène Dietrich dans L'Ange bleu

le nom « Ferrari » provient du patronyme de son grand-père maternel. Elle dut se battre — et obtint gain de cause — devant la justice pour garder ce nom, la marque automobile italienne Ferrari estimant qu'il s'agissait d'un nom déposé.

 

Elle grandit dans la région de La Baule-Escoublac (Loire-Atlantique), dans une famille de quatre enfants, un père ingénieur et une mère professeur de sport. Pendant son adolescence, elle effectue quelques petits boulots, notamment dans le mannequinat et plus tard dans le cinéma. En 1988, à 25 ans, elle épouse Éric Vigne, âgé de 41 ans. Eve a toujours eu une grande admiration pour Amanda Lear, Brigitte Bardot et Marilyn Monroe, auxquelles elle veut ressembler, aussi bien sur le plan physique que sur leur façon de mener des carrières de chanteuses et d'actrices.

 

À la recherche de célébrité et d'argent s'ajoutant la motivation impérieuse de changer de physionomie, Ève Vallois, encouragée par son mari — qui devint bientôt son manager et sembla, dès lors, abuser de la vulnérabilité de sa femme — ne subit pas moins de 25 opérations de chirurgie esthétique pour devenir Lolo Ferrari. Elle subit un lifting du visage ; ses yeux furent redessinés par trois fois ; ses lèvres furent gonflées, son nez retouché, mais elle tint surtout à augmenter la taille de son tour de poitrine. Après de nombreuses opérations, celui-ci fut porté à 180 cm, entraînant visiblement une importante tension du tissu mammaire épidermique. Selon le Guinness Book des records (éd. 2003), chacun de ses seins pesait 2,8 kg et contenait 3 litres de sérum. Elle fut élue « femme à la plus grosse poitrine du monde ». Le moule de la prothèse des seins de Lolo Ferrari a été fait par un spécialiste, avec un métal utilisé dans les tableaux de bord d'avion.

Une brassière fut conçue pour soutenir sa poitrine, car les multiples opérations qu'elle avait subies entraînaient chez elle de nombreuses souffrances physiques — ses seins l'empêchaient de dormir sur le ventre ou sur le dos — et psychologiques — elle ne parvenait plus à prendre l'avion, de peur que sa poitrine n'éclate en plein vol. Lolo Ferrari dut suivre un traitement médicamenteux très lourd pour l'aider à retrouver le sommeil. Son état mental déclina, la plongeant dans ce que son entourage considérait comme une continuelle dépression.

Elle fit sensation au Festival de Cannes en 1996 avec le film Camping Cosmos de Jan Bucquoy, lancé par le producteur belge Francis De Smet. Elle utilisa alors la formidable publicité que lui procurait sa poitrine pour obtenir un rôle régulier dans Eurotrash, programme diffusé par Channel 4. Le battage médiatique mené autour de sa personne la mena ensuite vers d'autres programmes.

Elle commença ainsi à se produire dans des cabarets de striptease, pour y chanter et s'y déshabiller. Elle s'essaya ensuite aux films érotiques, puis se tourna rapidement vers la pornographie. Elle posa pour le magazine Color Climax, très réputé dans le milieu de la pornographie.

À la suite de sa rencontre avec Bernard Schol, et son espoir d'une carrière dans la musique pop, elle signera avec Sony qui sortit le titre Air Bag Generation. Vint ensuite Set Me Free. Mais le succès ne fut pas au rendez-vous ; d'autant que son époux refusa qu'elle réponde à l'invitation de diverses chaînes de télévision et autres plateaux.

Elle tenta aussi de créer une marque de lingerie, Lolo Ferrari Underwear, mais la marque de voiture Ferrari demanda que la marque n'utilise pas le même nom, pour ne pas créer d'amalgame entre les deux enseignes.

Réduite au statut de bête de foire, Lolo Ferrari devint alors, pour certains, la cible de médisances récurrentes, quand elle constituait, pour d'autres, un véritable objet de culte.

 

Mort et interrogations

 

Le matin du 5 mars 2000, elle fut retrouvée inanimée à son domicile de Grasse. L'autopsie révéla qu'elle avait ingéré une forte dose de médicaments, sans qu'on parvînt immédiatement à déterminer si l'ingestion était volontaire ou contrainte. Selon son mari, Lolo Ferrari avait déjà réfléchi à son départ : elle aurait rendu visite à une entreprise de pompes funèbres, peu de temps avant sa mort, pour organiser ses funérailles, et aurait souhaité une tombe de couleur blanche pour être enterrée avec son ours en peluche favori, Winnie l'ourson.

Mais son mari fut arrêté peu après, car sa version des faits parut manquer de cohérence aux yeux des enquêteurs, qui mirent en avant le fait qu'au moment du décès de Lolo Ferrari, les médicaments n'étaient toujours pas passés dans le sang et n'avaient donc pas encore agi, ajoutant que son corps portait des traces de tentatives d'étouffement et de strangulation. Néanmoins, le 20 février 2007, une ordonnance de non-lieu fut rendue en faveur d'Éric Vigne, qui demanda et obtint des dommages et intérêts pour son arrestation

 

Discographie

 

1996 : Air Bag Generation (CD Single - CD Maxi - Vinyl Maxi)

1996 : Dance, dance, dance

1997 : Don't leave me this way

1999 : Set Me Free (jamais édité)

 

Filmographie sélective

 

1995 : Le King de ces Dames, de Gabriel Pontello

1995 : Ferrari Plein Pot

1996 : Big DD

1996 : Camping Cosmos, de Jan Bucquoy

1996 : Double Airbags

1996 : Planet Boobs'

1997 : Lolo Ferrari Special - The Biggest Tits In The World

1998 : Mega Tits 6

1999 : Quasimodo d'El Paris, de Patrick Timsit : la fée

2005 : "The Dark Side of Porn" - Death of a Porn Star

2006 : Der Generalmanager oder How To Sell A Tit Wonder, de Steffen Jürgens (documentaire à partir d'archives)

 

Célébrité

 

Le compositeur belge Michel Fourgon a écrit un opéra intitulé Lolo Ferrari sur la vie tumultueuse de l'actrice et créé le 8 mars 2013 à l'Opéra de Rouen. Entre les grands airs classiques est intercalé un passage plus rock inspiré du tube Airbag Génération.

Documentaires télévisés

« Les dernières heures de Lolo Ferrari » le 26 mai 2003 dans Secrets d'actualité sur M6, puis le 21 janvier 2009 dans Enquêtes criminelles : le magazine des faits divers sur W9.

« Lolo Ferrari : la vérité sur sa mort » le 27 janvier, le 2 février, les 14 et 19 avril 2010 et le 17 février 2011 dans 90' faits divers sur TMC.

 

 
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Notes et références                                                    
   
    Liste des actrices pornographiques françaises
    Lolo Ferrari
   
   
    Lolo Ferrari : Airbag Generation
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
 
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Maison de la Radio (Paris)

Maison de la Radio (Paris)

La maison de la Radio, surnommée « maison ronde », parfois appelée « maison de l'ORTF » puis « maison de Radio France » est un bâtiment conçu par l’architecte Henry Bernard pour accueillir la radio-télévision publique française, inauguré le 14 décembre 1963. Elle est constituée d'une couronne de 700 mètres de circonférence et d'une tour de 68 mètres de hauteur, en son centre. Elle abrite 1 000 bureaux et 63 studios d'enregistrement. Elle est située avenue du Président-Kennedy, dans le 16e arrondissement de Paris.

C’est, depuis 1975, le siège de la société Radio France. C'était également le siège social de FR3 puis France 3 de 1975 à 1998. Radio France Internationale a eu son siège social dans cette maison, entre 1987 et 2013.

Le bâtiment a été inscrit au titre des monuments historiques en 2018.

 

La construction d’un bâtiment pour les services de radio-télévision est décidée dans les années 1950. L’État acquiert en 1952 le terrain du 16e arrondissement de Paris en bordure de Seine, où se situait auparavant une usine à gaz, désaffectée en 1928, puis un stade. En novembre 1952, un concours est lancé pour le projet architectural du bâtiment. Il fût remporté par Henry Bernard dont sa proposition est basé sur la circularité du bâtiment avec une tour de 68 mètres de haut. L'implémentation du bâtiment est envisagée dans un premier temps à Quai Branly. Le Conseil de Paris finit par céder à l’État un terrain de 38 000 m² situé 116 quai de Passy afin de centraliser les multiples installations de la RTF. L'espace est bien desservi des principaux axes de transports, tout en restant à une bonne distance notamment du métro et de ses vibrations potentiellement nuisibles à la qualité acoustique des enregistrements.

La maison de la Radio est inaugurée le 14 décembre 1963 par Charles de Gaulle, président de la République française, en présence d'André Malraux, ministre d’État chargé des Affaires culturelles.

La maison est successivement le siège de la Radiodiffusion-télévision française (RTF) de janvier 1964 au 27 juin 1964, puis de l’Office de radiodiffusion télévision française jusqu’au 31 décembre 1974. Elle abrite alors la direction, les services et les studios de radio de l’Office, ainsi que quelques auditoriums souvent utilisés comme studios de télévision.

Lors de l’éclatement de l’Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF) le 1er janvier 1975, elle est attribuée à Radio France et prend le nom de « maison de Radio France ».

Les cinquante ans de la maison de Radio France ont été fêtés le 14 décembre 2013 avec une allocution du président de la République française, et un spectacle avec notamment Eddy Mitchell.

Le 31 octobre 2014, la maison de la Radio est touchée par un grave incendie. Les locaux des septième et huitième étages du côté de la porte F étaient concernés ; étages qui étaient alors en réhabilitation dans le cadre des travaux de modernisation de la Maison de la Radio. Les programmes des stations de Radio France ont été suspendus pendant près de deux heures (de 12 h 40 à 14 h 10) à la suite de l'évacuation du personnel. Les stations diffusaient pendant ce temps un programme musical.

Le 26 mars 2018, un arrêté est publié confirmant l'inscription partielle de la maison de la Radio au titre des monuments historiques.

En septembre 2019, Radio France décide de se doter d'une technologie IP de nouvelle génération pour la production et la diffusion à la Maison de la Radio, d'une façon inégalée en Europe

Architecture et équipements

Description

Poêle à frire - 2005
 
La Maison de la Radio dans l'identité visuelle de Radio France depuis 2005

Le bâtiment consiste en une couronne de 500 mètres de circonférence avec une tour de 68 mètres de hauteur en son centre. Sa forme très particulière a inspiré les logotypes successifs de Radio France, logotypes surnommés «Poêle à frire », du fait de la forme même de la maison de la radio et cette excroissance formée par la tour.

Outre les services centraux de Radio France, tout comme les services et studios de plusieurs de ses stations, ainsi que de RFI, la maison accueillait (jusqu'à leur fermeture pour travaux en 2007) un musée consacré à la radiodiffusion, à la télévision et aux techniques d'enregistrement du son, une soixantaine de studios d'enregistrement et un studio de télévision célèbre, le « studio 102 ». Elle possède une salle de concert symphonique, la « salle Olivier-Messiaen ». Depuis novembre 2014, elle dispose d'un auditorium de 1 461 places (à l'emplacement des anciens studios 102 et 103) et d'une salle de 856 places (le studio 104 rénové).

 
Maison de la radio vue depuis la Tour Eiffel

Depuis sa construction, ses 100 000 m2 bénéficient d'un forage de 600 mètres de profondeur, lui permettant de se chauffer grâce à l'énergie géothermique. L'eau extraite du bassin de l'Albien à une température de 27 °C alimente l'ensemble du système de chauffage. L'eau, avant d'être rejetée à °C dans les égouts publics, sert à l'alimentation du système de climatisation des grands studios de radio et de télévision situés dans la « petite couronne » du bâtiment.

La maison de la Radio fait partie des quelques bâtiments parisiens à disposer d'un abri anti-atomique, au même titre que le palais de l'Élysée, le Ministère de l'économie et des finances dans le quartier de Bercy (12e arrondissement), ou le bâtiment de l'ancien ministère de l’Air situé à la Cité de l'Air sur le Boulevard Victor.

Éléments protégés au titre des monuments historiques

Les parties suivantes de la Maison de la radio font l'objet d'une inscription au tire des monuments historiques par arrêté du 26 mars 2018 :

l’emprise totale au sol de l’édifice incluant les circulations à ciel ouvert ;

la totalité des façades et toitures de l’édifice ;

la bordure extérieure en comblanchien au droit des vitrages du grand hall public situé côté Seine ;

les terrasses qui encerclent le bâtiment avec leurs murs de soutènement ;

le hall public situé côté Seine (niveau rez-de-chaussée et galerie supérieure dite Seine), avec ses deux escaliers situés aux extrémités ainsi que les œuvres de François Stahly (PortiquesTotems et Papillons) ;

le studio 104 en totalité, incluant les bas-reliefs de Louis Leygue ;

le foyer 101 et le foyer 105, avec l’œuvre de Georges Mathieu ;

l’ensemble de la circulation au premier niveau dans la grande couronne, incluant

les quatre foyers et leurs liaisons,

l'œuvre de Jean Bazaine dans le foyer B

l'œuvre de Gustave Singier dans le foyer E

les quatre circulations radiales

la petite galerie circulaire des techniciens ;

le bureau de la présidence, avec ses boiseries en palissandre, portes et placards intégrés et la cloison donnant sur le couloir de circulation ;

les cinq escaliers de service dits « Chambord », situés dans la couronne périphérique.

 

Réhabilitation du bâtiment

 
Restauration de la maison de la Radio par AS.Architecture-Studio

En 2003, le Préfet de police de Paris a ordonné l'évacuation de la tour centrale qui n'était plus aux normes anti-incendie, une étude ayant montré qu'elle résistait à un sinistre entre seulement 11 et 40 minutes. En 2003, un rapport de la commission de sécurité constate une insuffisance de résistance au feu des structures du bâtiment. Le rapport ordonne alors une mise aux normes des 110 000 m2 du bâtiment, sous peine de fermeture immédiate. Plusieurs rapports ont alors envisagé le déménagement des différentes radios publiques vers un autre site. La maison de la radio aurait alors été revendue ou aurait, après travaux, hébergé un autre service de l'État. Le ministère des Affaires étrangères et le Tribunal de grande instance de Paris avaient été évoqués. Ces solutions étaient jugées moins coûteuses que la réhabilitation du bâtiment, surtout si les différents services de Radio France occupaient toujours les locaux pendant ces travaux.

En 2005, L'Etat optera pour l'option d'un maintien sur place pour éviter un déménagement lourd à mettre en oeuvre et en partie pour des raisons politiques. Le chantier de réhabilitation pour l'ensemble de la maison de la Radio est attribuée aux cabinets Architecture-studio en maître d'œuvre, « Changement à vue » pour la scénographie et Nagata Acoustics et Lamoureux pour l'acoustique.

 

Equipements

Outre une mise aux normes anti-incendies et un désamiantage de tout le bâtiment, il fut décidé de profiter du chantier pour la construction d'une nouvelle salle de concert symphonique de 1 400 places, d'un parking souterrain et du remplacement du parking actuel de surface par des jardins. L'auditorium est inauguré au 14 novembre 2014.

Depuis 2009, un tronçon du mur de Berlin se trouve dans les jardins du bâtiment (côté Seine). Il s'agit d'un cadeau de la Deutschlandradio.

France Inter réintègre la maison de la Radio le 21 mai 2014.

Le 14 novembre 2014, la maison de Radio France est rouverte au public et un grand concert de l'Orchestre national de France et de l'Orchestre Philharmonique de Radio France inaugure en grande pompe le nouvel auditorium. À partir de cette date, de nombreuses émissions publiques sont enregistrées et une programmation de concerts le soir mais aussi en journée et à destination du jeune public se met en place. Enfin, Radio France accueille de grands événements culturels comme les Journées du patrimoine ou la FIAC. De plus, à partir d'avril 2016, une fois par mois, la Maison de la Radio propose au public d'écouter un son 3D.

L'orgue de l'Auditorium, réalisé par la manufacture Gerhard Grenzing est un orgue de 30 tonnes, 12 mètres de large, 5 320 tuyaux, 87 jeux répartis sur quatre claviers et un pédalier. Il est inauguré après ses derniers réglages (harmonisation) le 7 mai 2016.

 

Coût

Les travaux de rénovation sont entamés en 2004 pour une durée prévisionnelle de huit ans pour un coût estimé de 384 millions d'euros mais qui s'étendront jusqu'à 2023. Dans son rapport annuel 2019, la Cour des comptes pointe "des risques et des incertitudes persistantes" au sujet du chantier de la Maison de la radio, siège de Radio France. En 2014, le montant des travaux est estimé à 584 millions d'euros par la député, Martine Martinel et selon BFM à 736 millions d'euros en 2018.

Dessertes

La Maison de la Radio est desservie à 750 mètres vers le nord par la station de métro Passy sur la ligne 6. La gare de l'avenue du Président-Kennedy (ligne C du RER) est toute proche (côté nord de la rue du Ranelagh)

 



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Notes et références                                                    
   
    
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
 
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Postes, Télégraphes et Téléphones ou PTT

Postes, Télégraphes et Téléphones ou PTT

Les Postes, Télégraphes et Téléphones ou PTT, initialement appelés Postes et Télégraphes (P&T), puis Postes, Télégraphes et Téléphones (PTT) et enfin Postes et Télécommunications à partir de 1959 (le sigle PTT est néanmoins conservé), étaient l'administration publique française responsable des postes et des télégraphes, puis des téléphones, aux XIXe et XXe siècles. C'était une administration d'État relevant du ministère des PTT. Mais selon les gouvernements successifs des différentes Républiques, ce ministère avait la charge d'autres activités comme l'industrie, l'espace ou la télédiffusion.

Cette institution fonctionnait avec des fonctionnaires de l'État, des véhicules et des bâtiments du parc immobilier du domaine de l'État. Elle est transformée au fur et à mesure des réformes de l'État en deux sociétés de service public : France Télécom, en 1988, et La Poste, en 1991, ainsi que des organismes de régulation — direction des réglementations générales (DRG), devenues autorité de régulation des télécommunications (ART), devenue Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP).

Après l'éclatement des PTT en deux entreprises publiques, l'État a cédé les véhicules et le parc immobilier à ces deux identités commerciales, La Poste et France Télécom. Les fonctionnaires ont été affectés au sein de ces entreprises sans perdre leur statut de « fonctionnaire de l'État ». En revanche, La Poste et France Télécom se doivent de prendre en charge les traitements. Après cette période, le personnel recruté est embauché sous statut de droit privé. C'est-à-dire qu'il n'a pas le statut de fonctionnaire.

La dénomination « Postes, Télécommunications et Télédiffusion » a été officiellement celle du ministère des PTT, ministère de tutelle, dans les années 1980. Elle était surtout utilisée dans les campagnes françaises, sur les textes non officiels, dans les journaux de communication internes et lors de tournages de films. La télédiffusion (qui regroupe les services de chaînes de télévisions et les organes de la radio) a toujours été indépendante.

Le ministère des PTT

Le ministère des Postes et des Télégraphes, créé en 1879, sous la troisième République, est issu de la fusion de deux administrations : d'une part, la Direction de l'exploitation postale, rattachée jusqu'alors au ministère des Finances ; d'autre part, la Direction des lignes télégraphiques, qui avait longtemps relevé du ministère de l'Intérieur.

À ces deux administrations réunies en un ministère unique en 1879, vient s'ajouter en 1889, celle du téléphone, dont le monopole, concédé dix ans plus tôt à la Société générale des téléphones, est repris par l'État. Entre 1887 et 1930, les trois secteurs (Postes, Télégraphe, Téléphone) sont successivement placés sous l'autorité de directeurs généraux ou de secrétaires d'État rattachés d'abord au ministère des Finances puis à celui du Commerce et de l'Industrie ou encore des Travaux publics.

Doté d'un budget annexe en 1923, cette administration constitue à nouveau un département ministériel autonome à partir de 1930, sous l'appellation de ministère des Postes, Télégraphes et Téléphones. Ce dernier prendra le nom de ministère des Postes et Télécommunications en 1959, lors de la réunion de l'exploitation télégraphique et de l'exploitation téléphonique en une seule entité, la direction des télécommunications.

Entre 1981 et 1997, l'appellation du ministère reflète ses changements de mission : le ministère se verra attribuer tour à tour la télédiffusion, l'espace, les technologies de l'information, dépendant tantôt du ministère de l'Industrie, tantôt de celui de l'Économie et des Finances. C'est une période de grande transformation avec la naissance en 1988 de France Télécom puis en 1991 de l'entreprise La Poste.

Il est intéressant de noter que les postes téléphoniques fournis aux particuliers avaient un label apposé « Propriété de l’État ». Contrairement à aujourd'hui, il n'existait qu'une seule offre : contrats abonnements uniques, il n'y avait clairement pas une diversité de l'offre.

À partir de 1998, ses attributions sont réorganisées à l'intérieur d'un secrétariat d'État à l'industrie au sein du ministère de l'Industrie.

Le bâtiment du ministère des PTT

 

À sa création, le ministère des PTT s'installa au 103, rue de Grenelle dans le 7e arrondissement de Paris. En 1939, l'administration centrale du ministère déménage dans le quartier de l’École militaire pour faire corps avec le nouveau ministère de la Marine marchande. Le nouveau bâtiment, moderne et fonctionnel, est conçu par Jacques Debat-Ponsan (1882-1942), architecte en chef des PTT. Le nouvel édifice aux lignes modernes s'étend sur trois cents mètres de façade dans un style néo-classique. Le ministère des PTT est demeuré dans ce bâtiment jusqu'à sa disparition consécutive à la création des opérateurs de droit public, La Poste et France Télécom. Des services de l'Industrie puis l'administration centrale de l’Écologie ont par la suite occupé cet immeuble qui fait depuis 2016 partie de l'ensemble Ségur-Fontenoy.

 

Chronologie

 

1464 : alors que se sont développées de petits réseaux postaux privés (messageries universitaires, communales, réseaux postaux des communautés religieuses, des banquiers et marchands), Louis XI met en place la première poste d'État qui transporte uniquement des messages royaux par des chevaucheurs. Il divise le corps des chevaucheurs des écuries du roi en deux groupes, les « courriers du cabinet » ou « chevaucheurs chevauchant » chargés de transporter le courrier royal, et les « postes assises » chargées de fournir les chevaux. Ces premiers relais de poste à chevaux créés sur le modèle italien sont tenus par un maître de poste par l'édit de Doullens du 19 juin 1464 (l'authenticité de ce document est cependant parfois remise en cause car le texte original n'a jamais été retrouvé et que sa copie de 1660 renferme plusieurs anachronismes). Si la date de 1464 est sujette à caution, l'apparition de la poste est un processus complexe qui peut être daté entre 1475 et 148.

1479 : en octobre, Louis XI institue la charge de « contrôleur général des chevaucheurs » affectée à la surveillance des routes postales. Le premier système régulier de relais sur les grandes routes de France est désormais en place, la messagerie royale met à disposition des postillons et chevaux « postés », c'est-à-dire des montures fraîches dans chaque maison de poste, permettant à une lettre de parcourir 400 km en 24 heures alors que les relais sont théoriquement distants de 4 ou 7 lieues, d'où les fameuses bottes de sept lieues

1576 : création par Henri III d’offices de messagers royaux qui sont spécialisés dans le transport des prisonniers, des sacs de procédure, des fonds mais sont aussi autorisés à transporter les lettres des particuliers, les marchandises dont le poids est inférieur à 50 livres et les voyageurs. Ils concurrencent les messageries de l’Université qui dominent le commerce épistolaire depuis le xiiie siècle et les messageries royales

1672 : deux beaux-frères, Léon Pajot et Louis Rouillé, installent la « Poste aux Lettres » dans l'hôtel de Villeroy au 34, rue des Bourdonnais, quartier des Halles à Paris. Ils payent une redevance au roi Louis XIV pour pouvoir exploiter ce service. Les messageries de l'Université et les messageries royales voient leurs droits réduits au profit de cette organisation centralisée et concentrée qu'est la Ferme générale des postes.

1689 : agrandissement et construction au 9, rue des Déchargeurs du « Bureau général de la Poste ». Un cabinet noir permet aux services du roi Louis XIV d'espionner des lettres qui semblent intéressantes. Le bâtiment, classé monument historique, existe toujours et abrite aujourd'hui des logements et la Crémerie de Paris

1738 : le 21 mai, les familles Pajot et Rouillé qui régnaient sur la Ferme générale des postes depuis 1672 sont remplacées par les familles Grimod et Thiroux qui vont être à la tête des Postes jusqu'à la Révolution.

1792 : c'est pendant la Révolution française en 1792 que le premier réseau de communication a vu le jour grâce au télégraphe Chappe.

 

1801 : arrêté du 27 prairial an IX, qui réaffirme le monopole postal.

1817 : création du mandat.

1829 : loi Sapey des 3 et 10 juin, instauration du service rural postal.

1832 : naissance du télégraphe électrique.

1845 : création du premier service postal « ambulant ».

1849 : le premier timbre-poste français est émis.

1850 : extension du monopole, existant pour la télégraphie optique, à la télégraphie électrique.

1853 : le télégraphe forme une direction du ministère de l'Intérieur.

1855 : les facteurs sont autorisés à distribuer le calendrier des postes.

1864 : 1re étude visant la fusion des services des postes et du télégraphe.

1865 : la convention télégraphique internationale de Paris voit la création de l'Union télégraphique internationale (UTI) — qui deviendra par la suite l'Union internationale des télécommunications (UIT) — après de nombreuses conventions européennes.

1868 : la France participe à la création du Bureau télégraphique international, constitué à la suite de la convention de Vienne.

1870 : octobre : décret régissant les postes et télécommunications sous une administration unique.

nomination du premier directeur des Postes et Télégraphes à Tours et à Bordeaux.

1872 : présentation d'un projet de loi visant à unifier les services postaux et télégraphiques.

1874 : adhésion de la France à l'Union générale des Postes, qui se transforme en 1878 pour devenir l'UPU, Union postale universelle.

1879 : création du 1er ministère des Postes et Télégraphes.

1881 : création du sigle P&T.

1883 : création de la CNE, Caisse nationale d'épargne.

1888 : ouverture d'une École supérieure des Postes et Télégraphes.

1896 : création d'un sous-secrétariat d'État aux Postes et Télégraphes, dépendant du ministère du Commerce, de l'Industrie, et des Postes et télégraphes.

1899 : création du Syndicat national des ouvriers des P&T.

1900 : création de l'Association générale des agents des PTT.

 

1904 : la première station côtière (FFU) ouvre et effectue des liaisons radiotélégraphique avec les navires en mer.

1906 : le sous-secrétaire d'État des Postes, Télégraphes, Téléphones est rattaché au ministère des Travaux publics. grève de facteurs des Postes, à Paris.

1909 : deux grèves affectent les PTT, en mars puis en mai. Parmi les revendications des grévistes : le renvoi du sous-secrétaire d'État aux PTT. Naissance d'une « Fédération des PTT », et affirmation du syndicalisme aux PTT.

1912 : premier transport officiel de courrier par avion entre Nancy et Lunéville.

1914 : réforme de la Poste aux Armées par Augustin Alphonse Marty.

1918 : ouverture des premiers centres de chèques postaux, les CCP.

1921 : le secrétariat d'État prend le nom de Postes, Télégraphes et Téléphones (PTT).

1923 : création d'un Budget annexe des PTT et institution du Conseil supérieur des PTT.

1925 : une loi donne officiellement l'appellation de Postes, Télégraphes et Téléphones.

1929 : constitution du premier ministère des Postes, Télégraphes et Téléphones.

1941 : création de la Direction des Télécommunications (DT) par la loi de l'État français du 9 février 1941.

1943 : décret organisant les services régionaux des Postes, Télégraphes et Téléphones.

1945 : fondation réelle du Centre national d'études des télécommunications (CNET), créé l'année précédente. Création de la Mutuelle générale des PTT.

1946 : création de la Direction générale des Télécommunications (DGT) et de la Direction générale de la Poste (DGP) par décret 46-1016 du 10 mai 1946 du Gouvernement provisoire de la République française.

1946 : au milieu de l'été, une grève affecte plusieurs services des PTT. Un « Comité de grève » est mis en place, en dehors de la fédération postale de la CGT, première amorce vers la création de FO.

1952 : début de la motorisation des tournées rurales des facteurs, par l'utilisation d'automobiles.

1959 : 1er ministère des Postes et Télécommunications (l'appellation PTT est conservée).

1960 : l'oiseau postal devient le logotype de La Poste.

1962 : les boîtes aux lettres postales changent de couleur. Le jaune remplace le bleu.

1964 : début de la codification des adresses, par l'introduction du numéro du département de destination.

1970 : ouverture de l'imprimerie des timbres-poste (ITP, devenue Phil@poste Boulazac en 2006) dans la zone industrielle de Boulazac proche de Périgueux.

1972 : code postal à cinq chiffres.

1974 : octobre-novembre, grève aux PTT la plus importante du siècle.

1980 : séparation budgétaire des Postes et Télécommunications. Apparition du Minitel.

1981 : leur ministère est celui des PTT.

1984 : fin du service pneumatique à Paris.

1986 : appellation ministère de l'industrie, des P&T, et du tourisme.

 

1988 : appellation ministère des Postes et Télécommunications et de l'Espace. La Direction générale des Télécommunications devient France Télécom.

1990 : France Télécom devient un exploitant de droit public.

1991 : ministère des Postes et Télécommunications ; La Poste devient une entreprise publique autonome.

1993 : ministère de l'Industrie, des Postes et Télécommunications et du Commerce extérieur.

1995 : ministère des Technologies de l'information et de la Poste.

1995 : ministère délégué à la Poste, aux Télécommunications et à l'Espace.

Les archives du ministère des PTT sont conservées aux Archives nationales sous la cote F/90.

Les projets français de construction d'une fusée postale menés sous la tutelle du ministère des PTT sont conservés aux Archives nationales sous la cote 19780259/211

Galerie

Entrée de l'ancien bureau central téléphonique interurbain de Lille.

Fer forgé décoratif, peint, reprenant l'ancien logo des PTT, sur un ancien bâtiment administratif des postes à Lille, situé près de l'arrière de l'ancienne Gare Lille-St-Sauveur/Sernam.

Aspect des boîtes aux lettres à partir de 1962.

Aspect des boîtes aux lettres à partir de 1984.

Logo des PTT sur l'Hôtel des Postes de Strasbourg.

Armoire technique téléphonique (sous-répartition) avec le logo des PTT à Strasbourg.

Identité visuelle (logo)

Monogramme des PTT en 1900.

Logo des PTT généralisé en 1934.

Logo des PTT généralisé en 1955.

 



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Evolution de l'emploi par région de 2017 à 2018

Publié à 09:51 par dessinsagogo55 Tags : bonne france center centerblog sur merci
Evolution de l'emploi par région de 2017 à 2018

 

 

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Transport routier et logistique : quatre syndicats appellent

Publié à 22:18 par dessinsagogo55 Tags : center centerblog sur france monde travail merci place
Transport routier et logistique : quatre syndicats appellent

Transport routier et logistique : quatre syndicats appellent les salariés à faire grève le 16 décembre

 

"Des actions sous forme de rassemblements, de blocages ou autres, auront lieu dans toutes les régions de France", a annoncé le premier syndicat de la branche dans un tract.

 

Quatre syndicats de la vaste branche du transport routier et de la logistique appellent les salariés à faire grève le 16 décembre pour réclamer de meilleures conditions de travail et de salaire, indiquent-ils lundi 9 décembre. "Des actions sous forme de rassemblements, de blocages ou autre, auront lieu dans toutes les régions de France", a annoncé dans un tract l'UFR-CFDT, premier syndicat de la branche.

Les syndicats FO (3e), CFTC (4e) et CGC (5e) du secteur se sont joints à cet appel, selon la CFTC. Mais la CGT, 2e organisation de la branche, ne s'associe pas au mouvement, selon plusieurs sources syndicales

"Une amélioration des conditions de travail"

"À l'heure où la profession est au plus mal avec une pénurie de 50 000 salariés (...), où le dialogue social peine à s'installer dans les entreprises", et face à "des conditions de travail qui mènent à la recrudescence des arrêts maladie" pour des "des salaires qui peinent à être revalorisés", la CFDT Route appelle à la grève. Elle réclame notamment "la mise en place d'un 13e mois conventionnel, de vraies revalorisations des grilles salariales, une amélioration des conditions de travail".

 
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Turbotrain

Publié à 21:56 par dessinsagogo55 Tags : saint sur center vie france place monde chez centerblog merci
Turbotrain

 

Un turbotrain est un train propulsé par des turbines à gaz. Dans le monde, plusieurs versions de trains à turbine ont été mis en service, tels que le Train Turbo de United Aircraft Corporation ou encore le JetTrain de Bombardier Transport en Amérique du Nord, et les ETG suivis des RTG en France.

 

L'usage d'une turbine à gaz en lieu et place d'un moteur diesel avait pour avantage premier un allègement considérable des motrices, qui ne dépassaient pas 17 t par essieu, pour une forte puissance. Ainsi, les vitesses limites permises étaient celles des automotrices, soit 10 à 15 km/h de plus que les trains tractés. Sur les itinéraires sinueux, avec des vitesses limites de l'ordre de 80 km/h, cela faisait une différence de plus d'une heure sur le parcours. Leur introduction a permis de démocratiser les grandes transversales, en assurant, pour l'exemple de Lyon-Strasbourg, cinq aller-retour quotidiens dans les deux classes en remplacement d'un aller-retour en RGP 1re classe plus un ou deux aller-retour de train express 1re/2e classe beaucoup plus lents. Rançon de leur succès, elles furent remplacées par des trains tractés sur la plupart de leurs terres. D'autre part, leur consommation importante de carburant (400 g par kWh fourni, à comparer avec les 217 g/kWh des CC 72000) les a condamnées à une vie abrégée.

 

En France, la technique est proposée par Guy Sénac (ingénieur en chef honoraire du département construction du matériel roulant) pour améliorer la vitesse des trains. Les turbotrains de différentes générations d'abord ETG ensuite RTG ont été mis au point par la SNCF qui les a exploités commercialement pendant deux décennies sur des lignes non électrifiées sur des voies moyennement armées du réseau ferroviaire. Ils ont également servi à mettre au point les solutions techniques du TGV.

Le turbotrain expérimental TGS (turbine à gaz d'hélicoptère Super Frelon). Ses essais ont commencé le 25 avril 1967. Cet engin fut à l'origine de la technique des turbotrains à la SNCF. Il atteint la vitesse record de 252 km/h le 15 octobre 1971. (vidéo archive SNCF lors de son assemblage aux ateliers du Mans) 

Turbotrains de première génération : peu sûre encore de la fiabilité des turbomoteurs, la SNCF préfère commander des rames mixtes, disposant à une extrémité une motrice diesel similaire aux Éléments automoteurs doubles (EAD). Les ETG (élément à turbine à gaz) composés de quatre véhicules offrent au total 188 places, avec une motrice diesel et une motrice à turbine par rame. Les rames type ETG sont mises en service en mars 1971, sur la ligne Paris-Caen-Cherbourg, puis après l'arrivée des RTG (plus puissant), les ETG sont envoyés sur les lignes Lyon-Grenoble, Valence - Grenoble - Chambéry - Genève (dès ) et Lyon - Chambéry - Annecy (dès décembre 1975).

Turbotrains de deuxième génération : les RTG (rame à turbine à gaz) à transmission hydraulique, rames de cinq véhicules, offrant au total 280 places, motorisées par deux turbines à gaz de 820 kW, vitesse maximum : 160 km/h. Les rames type RTG sont mises en service en 1973, sur la ligne Strasbourg-Lyon, la ligne Lyon-Nantes, puis la ligne Lyon-Bordeaux. Elles y remplacent en particulier les RGP (rames à grand parcours) surnommées « RGP Lézard vert » à l'époque de leur livrée vert et crème. Les turbotrains RTG ont également circulé sur la ligne Lyon - Grenoble où ils ont épaulés les ETG.

Le turbotrain expérimental TGV 001 testé sur la ligne de la plaine d'Alsace et  en rampe de 25 pour mille sur la ligne des Alpes entre Grenoble et Monestier-de-Clermont. Il s'agit d'une rame automotrice articulée qui préfigura les TGV. Elle comprenait trois caisses reposant sur des bogies intermédiaires et deux motrices d'extrémités munies de turbines à gaz. Commandée en 1969, cette rame fut construite par Alstom, Brissonneau et Lotz et équipée de turbines Turboméca Turmo IV à transmission électrique. Ses essais débutèrent le 4 avril 1972. Cette rame permit de tester les circulations ferroviaires à grande vitesse, au-dessus de 250 km/h (elle fit plus de 2200 marches au-dessus de 250 km/h, dont une marche record à 318 km/h sur la ligne des Landes entre Lamothe et Morcenx le 8 décembre 1972) et les diverses solutions techniques (freinage, bogies, aérodynamisme notamment) qui seront adoptées sur les TGV, à l'exception de la motorisation à turbine, laquelle sera abandonnée à la suite du choc pétrolier de 1973 (à puissance réduite la courbe de Cs est d'allure hyperbolique).

En France, les RTG ont été les outils d'un développement de trafic considérable tel que, à l'exception de la ligne Lyon-Nantes (non électrifiée côté Lyon) et de la ligne Lyon-Bordeaux, à itinéraires multiples (itinéraire nord du Massif central via Montluçon, Guéret et Limoges, ou itinéraire sud du Massif central via Clermont-Ferrand, toutes les relations ont par la suite été électrifiées ou transférées sur des relations TGV (Paris-Calais ou Lyon-Nantes via Massy).

 

  • ETG : voir détail des circulations sur « élément à turbine à gaz »
  • RTG : voir détail des circulations sur « rame à turbine à gaz »

 

Trains à turbines dans le monde

La France n'est pas le seul pays ayant développé des locomotives à turbine à gaz. Les premières ont été employées dans les années 1940 en Suisse et leur âge d'or se situe durant les années 1960, juste avant les chocs pétroliers des années 1970.

Le Train Turbo produit par la compagnie United Aircraft Corporation fut un train à grande vitesse construit durant les années 1960 pour utilisation en Amérique du Nord. Il fut mis en service en 1968 et servit au Canada jusqu'en 1982 alors qu'aux États-Unis on le retira de la circulation en 1976 mais resta dans l'inventaire d'Amtrak jusqu'en 1980.

Au début des années 2000 un train expérimental, nommé JetTrain, est proposé par Bombardier Transport pour développer les trains à grande vitesse en Amérique du Nord. Il emploie une locomotive utilisant une turbine PW150 de Pratt & Whitney Canada qui est plus efficace qu'un diesel équivalent.

Des Rames à turbine à gaz identiques ou dérivées du RTG français ont été vendues à l'Égypte, l'Iran, et aux États-Unis.

Modélisme

JetTrain : un modèle est produit en Amérique du Nord par Rapido.

ETG : La firme artisanale Apocopa a réalisé une reproduction en kit de ce modèle.

RTG : La firme Jouef a réalisé une reproduction de ce modèle en HO dans sa version SNCF et Amtrak Turboliner. Un projet de reproduction existe chez la firme EPM.

 

 



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Un distributeur de billets de la Caisse d'Epargne double

Publié à 13:04 par dessinsagogo55 Tags : center article noel jeune carte centerblog sur merci moi place
Un distributeur de billets de la Caisse d'Epargne double

Noël en avance : A Marseille, un distributeur de billets de la Caisse d'Epargne double les retraits

J'INSISTE, C'EST POUR MOI 

 

Le « bug » d’un distributeur de billets a rendu la Caisse d'épargne très généreuse, ce samedi, à Marseille

L’esprit de Noël a brièvement soufflé, ce samedi, dans le quartier de Sainte-Marthe, dans le 14e arrondissement de Marseille. Comme dans les vieilles bandes dessinées, de l’argent tombait du ciel. « Un distributeur de la Caisse d'Epargne bugge, il retire deux fois plus que ce que tu demandes, il y a une queue de fou furieux devant », alerte un témoin, sur le réseau social Twitter.

 

« C’est où ? » s’enquiert une Marseillaise, avant de foncer sur place en voiture. « La population s’est déplacée en masse, ça n’avançait plus sur la route », témoigne une troisième témoin, cette fois sur Facebook. Le quotidien La Provence ajoute que la situation était tendue quand les policiers sont arrivés.

« Parlez pas chinois ! »

Cent personnes étaient sur place, dans une ambiance électrique. Un technicien de la Caisse d’épargne a mis le distributeur hors d’usage. Il est trop tôt pour expliquer précisément ce « bug », mais comme le rappelle un jeune malin : « N’oubliez pas que toutes vos coordonnées sont sur la carte. Si (la banque) vient réclamer l’argent, parlez pas chinois ! »

 

 



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Journées des 5 et 6 octobre 1789

Journées des 5 et 6 octobre 1789

Les 5 et 6 octobre 1789 font partie des « grandes journées » de la Révolution française et ont abouti au retour définitif et contraint du roi Louis XVI et de sa famille à Paris, capitale du royaume de France.

Initialement, la journée du 5 octobre débute par un rassemblement sur la place de Grève, devant l'hôtel de ville de Paris, pour interpeller la Commune, notamment sur une disette de pain qui touche la capitale. L’Hôtel de Ville est d’ailleurs envahi jusqu’à l’arrivée de la garde nationale parisienne, menée par La Fayette. Puis un appel est lancé afin de faire part de ces revendications directement auprès du roi et de l'Assemblée constituante. C’est ainsi qu’une foule de plusieurs milliers de personnes, majoritairement composée de femmes, se met en marche vers Versailles. Elles sont suivies par d'autres groupes armés, puis plusieurs heures plus tard, par 15 000 à 20 000 hommes de la milice nationale.

Ces demandes étaient autant frumentaires (demande de pain, auquel le roi répond favorablement) que politiques : exigence de ratification des décrets relatifs à la Constitution et à la Déclaration des droits, auquel le roi se plie dans la soirée, remplacement des gardes du corps du roi par la garde nationale, exigence de port de la cocarde et, exigence d’installation du roi et de sa famille à Paris.

Sur ce dernier point, le roi se laisse la nuit pour réfléchir. Il accepte toutefois que la surveillance extérieure du château de Versailles et sa sécurité ne soient plus assurées par les gardes suisses mais par la garde nationale, commandée par La Fayette.

Mais le 6 octobre, à l'aube, le château est envahi par un groupe plus revendicatif. La Fayette, en retard, est incapable d'empêcher son invasion meurtrière (deux gardes chargés de la protection des appartements de la reine Marie-Antoinette, principalement visée par l’invasion du palais, sont tués). En fin de matinée, le roi et sa famille quittent Versailles pour Paris, escortés par la foule. La famille royale va désormais être installée au palais des Tuileries. L’Assemblée constituante y est appelée quelques jours plus tard : elle siège pour la première fois dans la chapelle de l'archevêché le 19 octobre.

Ces journées ont pour conséquence immédiate le déplacement du centre politique de la France de Versailles à Paris. Elles ont aussi été marquées par la ratification par le roi de la Déclaration des droits de l’homme et du principe de la Constitution. À plus long terme, elles ont contribué à consacrer une certaine volonté populaire dans la Révolution tandis que pour d’autres commentateurs ces journées annoncent la Terreur. Quoi qu’il en soit, elles marquent un nouveau pas dans l’affaiblissement du pouvoir royal.

Controverses sur les sources

Malgré leur importance, les conditions et le déroulement de ces deux journées restent relativement mal connus, principalement par manque de sources. En effet, l'intégralité des sources manuscrites d'époque sur le sujet ont disparu, dans des conditions inconnues. Les événements de ces deux journées ont fait l'objet d'une instruction en vue d'un procès pour crime de lèse-nation (dont les archives ont été également perdues), instruite au Châtelet4. Les auditions s'étalent du 11 décembre 1789 au 20 avril 1790, relayées par le Moniteur universel et l'information sera imprimée le 19 septembre 1790. Dès leur publication, ces témoignages font l'objet de vives critiques et de controverses : s'y mêlent des témoignages de personnes qui n'ont pas vécu l'événement et de très nombreuses rumeurs, les acteurs populaires et les femmes sont sous-représentés. Cette procédure fait l'objet d'un rapport à l'Assemblée, dirigé et présenté par le député Chabroud . Ce rapport apporte des témoignages supplémentaires, et analyse méthodiquement la procédure. Il se montre à ce sujet très critique des enquêteurs du Châtelet (il s'agit d'une des dernières enquêtes de cette institution qui est supprimée fin 1790). Ce rapport a pour principal objectif de décider si Mirabeau et surtout le duc d'Orléans, qui font tous les deux l'objet de beaucoup de rumeurs et d'accusations à l'époque, doivent être inculpés pour avoir organisé les journées d'octobre : le rapport conclut à leur innocence. Ce rapport sera lui-même vivement critiqué, en particulier par Jean-Joseph Mounier, président de l'Assemblée les 5 et 6 octobre (il est émigré à Genève lorsqu'il publie ses objections contre le rapport).

 
Jean-Joseph Mounier président à l'Assemblée Nationale le 5 et le 6 octobre 1789. (Alexandre Debelle, xixe siècle).

D’autres témoins relatèrent leur version de ces évènements et seront contradictoires, surtout lorsqu’ils sont publiés plusieurs années après les faits, notamment sous la Restauration, soit vingt à trente ans après les faits. Parmi les plus célèbres, il faut mentionner :

Louis XVI dans son « testament politique », laissé au Tuileries pour expliquer son départ de la capitale en 1791. Dans ce texte, il donne sa vision de ces deux journées.

La Fayette qui a rédigé deux récits de ces journées dans ses mémoires.

Jean-Joseph Mounier, président de l’Assemblée Constituante au moment des faits et qui accompagna la première délégation de femmes vers le roi et qui demanda la signature des décrets de ratification de la déclaration des droits.

Condorcet,

Madame Campan, première dame de chambre de Marie-Antoinette, un des témoignages les plus connus (ses mémoires n'ont été publiés qu'en 1823 et elle dit elle-même qu'elle n'était pas présente au moment des faits mais retranscrit les propos de sa sœur, présente près de la reine durant toute la matinée. C'est ce témoignage qui sera le plus repris par la petite histoire).

Laurent Lecointre, Lieutenant Colonel et commandant de la première division de la garde nationale de Versailles, qui publiera son témoignage par la suite.

Saint-Priest (premier ministre de l'intérieur, celui-là même qui a été à l'initiative du mouvement du régiment de Flandre à Versailles (voir ci-dessous), qui logeait à Versailles ce soir là et qui poussa à l’extraction du roi de Versailles).

Dumas,

Mme de La Tour du Pin, (dame d'honneur de la reine)

Ces deux journées d'évènements ont aussi suscité de nombreux commentaires, notamment parmi les historiens « politiques » de la Révolution française (comme Thiers, Jaurès, Marx ou Taine).

Enfin, Michelet dans son Histoire de la Révolution française (commandée par le roi Louis-Philippe) en fait un moment clé de la Révolution. De cette version, on retient, comme l'exprime Jean Tulard, « les émeutes de la faim ».

Situation en septembre 1789

Ces journées s'inscrivent dans une situation parisienne de tension qui a plusieurs facteurs.

Le piétinement des débats de l'Assemblée constituante...

En septembre 1789, la situation est à la limite de l'implosion. L'excitation de l'été 89 est retombée, et depuis la nuit du 4 août (abolition des privilèges) et le 26 août (vote des premiers articles de la constitution et de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen), l'Assemblée piétine. Elle n'arrive pas à obliger le roi à signer la constitution et la Déclaration. Le 5 octobre au matin, avant l'arrivée des femmes à Versailles, il faisait encore parvenir une lettre à l'Assemblée où il n'acceptait de donner sa sanction à la constitution que si le pouvoir exécutif en son entier restait entre les mains du roi, alors que le mois de septembre s'est perdu en délibérations à l'Assemblée et dans les journaux pour savoir s'il fallait donner le droit de veto au roi. Les deux parties campent sur des positions incompatibles. Quant à la DDHC, le roi la rejette comme soumise à trop d'interprétations et trop dangereuse à appliquer.

Vus depuis Paris, le roi et l'Assemblée apparaissent comme soumis à l'influence de la cour et des courants les plus conservateurs. Des journaux et publicistes commencent à réclamer le retour du roi à Paris, pour l'éloigner des influences qu'ils jugent pernicieuses. C'est le cas aussi du milieu entourant le Palais-Royal qui craignent de perdre de leur influence sur le cours du mouvement révolutionnaire comme en témoignent les articles du journal de Camille Desmoulins, Révolutions de France et de Brabant, édité par Danton et proche, à ce moment, de Philippe d'Orléans).

« Une disette moitié réelle, moitié factice »...

Par ailleurs, depuis le mois de septembre, Paris souffre d'un grave manque de pain. Les raisons en sont encore très obscures : les récoltes, contrairement à l'année précédente, ont été bonnes et les communes limitrophes sont bien pourvues en pain. Pourtant à Paris, le pain est rare, la farine est de mauvaise qualité. Les boulangeries sont prises d’assaut. Cette disette culmine début octobre. Dans la Procédure, Maillard, qui se présente comme le porte-parole des femmes, témoigne ainsi de la situation :

« Un membre, chevalier de Saint-Louis, prit la parole, et dit qu'il étoit faux ; qu'il arrivoit de Paris : qu'il savoit qu'on avoit beaucoup de peine à avoir du pain, mais qu'il ne valoit pas plus de 12 sols et demi, et que lui déposant (NB : Maillard) en imposoit à l'Assemblée : lui déposant répliqua qu'il alloit donner preuve de ce qu'il avançoit, et dit qu'aucune femme ne pouvoit se mettre dans la foule à la porte d'un boulanger ; qu'un homme seul pouvoit le faire ; que par ce moyen cet homme perdant sa journée il perdoit 3 livres et 12 sols que lui coûtoit le pain ; ça lui faisoit un total de 3 livres 12 sols. ».

La situation augmente la suspicion et la paranoïa générale. Dans ses mémoires, quarante ans plus tard, La Fayette évoquera toujours « une disette moitié réelle, moitié factice. » Les Parisiens voient dans cette situation un nouveau « complot de famine ».

La paranoïa parisienne est accentuée par la décision de Louis XVI de convoquer le régiment de Flandre, près de 5 000 hommes, à Versailles à partir de fin septembre. Le régiment est constitué de soldats et d'officiers français, mais porte un nom de régiment étranger, ce qui rappelle le Royal-Allemand, appelé en renfort en juillet 1789, et qui fit plusieurs blessés aux Tuileries le 13 juillet, entraînant la Prise de la Bastille le lendemain. Le Royal-Allemand avait été appelé par le roi pour mater les troubles dans la capitale, et les parisiens révolutionnaires craignent que le roi essaie de faire la même chose avec le régiment de Flandre. Certains craignent aussi qu'il s'en serve contre l'Assemblée. Mounier, dans son témoignage additionnel à la Procédure, soutient que des projets avaient été formés pour forcer le roi à venir à Paris, que La Fayette s'y opposait, et que le régiment de Flandre avait été appelé pour empêcher ces projets.

Le Banquet des gardes du corps...

 
Orgie des gardes du corps dans la salle de l'opéra de Versailles - le 1er octobre 1789, gravure datant de 1792.

Le 1er octobre, les gardes du corps du roi organisent un banquet en l'honneur du régiment de Flandre. Si ce genre de banquet n'a, à l'époque, rien d'exceptionnel, celui-ci va pourtant choquer une partie des Parisiens. Alors que la disette de pain parisienne est largement connue et relayée par les journaux, un repas est prévu pour 300 convives, et le menu est confié à un traiteur de Versailles, Deharmes, qui fixe le prix à vingt-six livres par tête sans compter les vins, les liqueurs, les glaces ou encore les bougies Le banquet a lieu dans la grande salle de l'opéra du château de Versailles, salle ordinairement réservée aux banquets des délégations étrangères à Versailles, c'est-à-dire aux plus grands événements. Un orchestre parachève le tout. Les gardes du corps choisissent de n'inviter que des officiers d'autres régiments qui sont du même rang qu'eux, ou qui partagent leurs idées : Laurent Lecointre, malgré son rang important dans la garde de Versailles, n'est pas convié, alors que le sont certains de ceux qui sont sous ses ordres. Lecointre est notoirement un pro-révolutionnaire convaincu. La chose est suffisamment malavisée pour que le commandant-général de la garde, le comte d'Estaing, lui fasse le lendemain des excuses de cette absence d'invitation. Ce banquet est, dès le départ, ressenti comme une provocation. Ce qui s'y déroule ensuite est teinté de cette série de provocations plus ou moins voulues.

Vers le dessert, le roi, revenant de la chasse, choisit d'aller avec la reine et le dauphin voir le banquet et saluer les soldats et les gardes. Il passe entre les tables, et se fait aborder par des hommes ivres. Plusieurs toasts sont proposés — au roi, au dauphin, à la famille royale — et acceptés. Un toast à la Nation est rejeté. À un moment de la soirée (probablement après le passage du roi), la cocarde blanche (ou noire, ou d'une seule couleur, selon les témoignages) est déclarée seule vraie cocarde. Aucune cocarde n'est piétinée, mais des soldats de la garde nationale qui portent la cocarde bleue et rouge de leur uniforme se la voient enlevée, ou arrachée, pour être remplacée par une cocarde d'une seule couleur. La cocarde blanche incarne le roi et la monarchie, alors que la noire est la cocarde traditionnelle d'une partie des troupes royales de l'époque. Il faut néanmoins souligner que l'acte n'est pas, pour une partie des hommes présents, particulièrement transgressif : la cocarde blanche fait partie de l'uniforme des gardes du corps. La soirée bien arrosée se termine avec un soldat qui essaye de se suicider, plusieurs autres grimpent au balcon de la chambre de Louis XIV du haut duquel ils déclarent leur soutien à la cocarde blanche, pendant qu'une bonne partie des habitants de Versailles sont réveillés par le bruit.

Le 3 octobre, un autre banquet est donné, semble-t-il par le régiment de Flandre pour remercier les gardes du corps. Ce banquet est assez mal connu et souvent confondu avec le premier. Il semble avoir été tout aussi désordonné.

Rapidement, les deux événements sont connus sous le nom d’Orgie des gardes du corps et font beaucoup parler d'eux. L’événement est relayé par le bouche à oreille puis dans la presse le 3 octobre. On ne parle pas encore de cocardes piétinées, c'est la rumeur qui va créer cette légende. En revanche, le refus du vœu de santé à la Nation et l'affront fait à la cocarde nationale et patriotique (trois couleurs) provoquent des émois. Dans les rues de Paris et surtout au Palais Royal, des hommes qui portent la cocarde noire sont agressés, et sommés de prouver qu'ils sont de bons patriotes et non des ennemis de la Nation. La Commune de Paris émet un arrêté le 4 octobre contre la cocarde noire et pour le port obligatoire de la cocarde tricolore (pour ceux qui choisissent de porter une cocarde).

Au matin du 5 octobre : l'hôtel de ville de Paris...

Au cours de la matinée du 5 octobre, des femmes commencent à se réunir sur la place de l'Hôtel de Ville (la place de Grève) dès sept heures. On ignore les circonstances exactes qui ont mené à ce rassemblement. Cependant, il y a plusieurs hypothèses. Au moins un boulanger a été traîné de force à l'Hôtel de Ville, accusé de vendre son pain trop cher et là, la foule demandait sa punition2. La manifestation pourrait alors être l'expression impromptue d'un mécontentement qui bout depuis le début du mois de septembre (le 5 octobre est le jour où le pain est le plus cher de toute l'année 1789). Par ailleurs, il y a eu des motions au Palais Royal dans les jours précédents, ainsi qu'une première tentative de le 30 août de marcher sur Versailles, par le marquis de Saint-Huruge. Certaines motions sont attribuées à des femmes. La veille était un dimanche, un jour propice pour que les femmes se réunissent et discutent d'une éventuelle manifestation. D'autre part, la majorité de femmes présentes sont des Dames des Halles : elles appartiennent à une corporation, elles ont donc l'habitude de s'organiser. De même, les femmes des Halles disposent d'un rôle très précis dans la société d'Ancien-Régime. Elles ont l'habitude d'aller voir le roi en procession et d'être reçues par lui, soit pour présenter des doléances, soit pour présenter leurs compliments. Elles sont considérées alors comme représentantes officielles du peuple de Paris. La configuration politique ayant changé au cours de 1789, il est possible qu'elles aient considéré le recours à la Commune de Paris (qui siège à l'Hôtel de ville) comme le nouveau chemin légal avant d'aller voir le roi. Étant chargées de l'approvisionnement de la capitale, il paraît relativement crédible qu'elles aient décidé que les requêtes et les plaintes concernant la disette de pain devaient passer par elles. Une autre analyse souligne aussi que la peur de la montée de la contre-révolution a pu jouer un rôle dans l'implication des femmes.

Les femmes réunies sur la place sont de plus en plus nombreuses. Elles commencent par réclamer de voir les représentants de la Commune, le maire Bailly, et le général La Fayette. Aucun n'est là, et on refuse de les laisser rentrer. Elles forcent le passage et pénètrent en nombre dans l'Hôtel de Ville. Les témoignages sur ce qui s'est passé, et à quel moment, dans l'Hôtel de Ville, sont contradictoires. Un arsenal a été forcé, et près de six cents armes volées, mais rien ne permet de savoir si les armes ont été volées par des femmes ou des hommes, si elles ont été volées par les femmes qui ont organisé la première marche ou par les suivantes, ni quels type d'armes ont été volées. Les femmes de la première marche avaient des piques, mais pas de fusils, par contre lors des marches suivantes, certains manifestants avaient des fusils. Les témoins mentionnent par ailleurs que des prisonniers ont été libérés des geôles du Châtelet ou des geôles de l'Hôtel de Ville. Il s'agissait probablement de prisonniers arrêtés pour vagabondages. Il n'est pas prouvé qu'en dehors de l'Arsenal, l'Hôtel de Ville ait été vandalisé.

Au son du tambour et du tocsin (à la fois le tocsin de l'Hôtel de ville sonné par les femmes et le tambour de la garde nationale appelant les soldats à se réunir), une foule de curieux autant que de manifestants se dirige vers la place et l'Hôtel de Ville qui ne désempliront pas de la journée. La Fayette n'arrive que vers quatorze heures et Bailly, le maire de Paris, pas avant 16 heures. Ils maintiennent un semblant de calme. La Fayette refuse d'emmener la garde nationale parisienne à Versailles sans un ordre légal de la Commune qu'il n'obtiendra pas avant la fin d'après-midi : le Général et ses 10 000 hommes ne quittent Paris qu'à dix-sept heures.

 
La marche des femmes le 5 octobre 1789. Sur la droite, on aperçoit une bourgeoise entraînée par l'une des manifestantes.

La marche des femmes

 
Dessus de bouton non monté représentant le départ des femmes avec les canons le 5 octobre.

Vers dix heures du matin, alors qu'il pleut depuis l'aube, un premier groupe de plusieurs milliers de femmes décident de partir pour Versailles pour aller voir le roi. Leur nombre au départ est inconnu, mais elles sont estimées à plusieurs milliers à l'arrivée ; beaucoup de ces femmes ont été « recrutées » en route. Les gravures ou encore les témoignages comme celui du libraire Hardy dans son journal, suggèrent que les femmes des classes populaires ont essayé d’enrôler des bourgeoises dans le cortège. Elles tirent derrière elles une ou deux ou trois pièces de canon qu'elles ont prises sur la place de Grève. Elles les tirent à mains nues. Il y a environ cinq heures de route à pied entre Paris et Versailles.

Les processions de Paris à Versailles ne sont pas rares, et elles empruntent un chemin codifié, qui est celui que prendra cette première marche, signe que ces femmes se considèrent comme formant une procession officielle en route pour faire des demandes officielles au roi. Elles suivent les quais jusqu'à la place Louis XV (actuelle place de la Concorde), puis tournent au niveau des Champs Élysées pour prendre la route de Sèvres par Auteuil. La rumeur semble-t-il les précède, car elles trouvent portes closes à Sèvres, où elles doivent négocier avec les habitants pour obtenir à boire et à manger.

Elles arrivent épuisées à Versailles vers seize heures. Les commentateurs de l'époque ont souvent noté leur aspect débraillé, pour les railler ou s'en offusquer. En réalité, elles ont fait six heures de route sous la pluie, dans la boue, tirant des canons, accompagnées d'enfants , et sans doute en ayant souffert de la faim à la suite de la disette de pain parisienne.

Au soir du 5 octobre : Versailles

Arrivées à Versailles, la majorité de ces femmes épuisées cherchent à se reposer. Elles s'installent sur la Place d'Armes, face au château. Un groupe de femmes (au départ une vingtaine) rentre dans l'Assemblée Nationale et se met à circuler dans les galeries, entre les bancs et les députés, et certaines s’assoient même sur le siège du Président de l'Assemblée. Elles provoquent la colère des quelques députés qui sont encore là à cette heure qui trouvent l'intrusion du peuple, mais surtout des femmes, inadmissible. Au fur et à mesure que la soirée avance, de nouveaux groupes arrivent de Paris, principalement masculins et armés ; l'Assemblée se remplit de plus en plus.

Les femmes ont pour porte-parole un dénommé Stanislas Maillard. Maillard est un personnage ambigu qui participe à plusieurs journées révolutionnaires. Notaire, d'où son habit noir qui sera souvent relevé par les témoins à l'Assemblée, il est l'un des vainqueurs de la Bastille. Les vainqueurs de la Bastille sont les seuls hommes qui participent à la première marche des femmes. Néanmoins, en dehors de Maillard, dont le témoignage est un exemple parfait de « protagonisme », on sait peu de choses de leur participation à l'événement d'octobre. Maillard, à travers son témoignage se présente comme le leader de toute la marche des femmes, mais seul son rôle de porte-parole à l'Assemblée est corroboré par d'autres témoignages. Lors des massacres de septembre, il aura un rôle beaucoup plus trouble, puisqu'il participera aux tribunaux improvisés.

Il demande principalement du pain pour Paris, qu'on punisse ceux que tous à Paris accusent d'empêcher la farine de venir à Paris (les meuniers, les accapareurs, certains membres de l'Assemblée), des lois sur les subsistances et le respect de la cocarde nationale et de la nation. Son discours est accueilli par Mounier, alors Président de l'Assemblée, qui fait voter un décret sur les subsistances qui doit être signé par le roi et demande qu'on fasse servir à boire et à manger aux manifestantes et aux manifestants dans et à l'extérieur de la salle.

Vers dix-sept heures, une députation conduite par Mounier part voir le roi pour lui faire signer le décret de subsistances et lui demander des mesures immédiates pour livrer du pain à Paris. Mounier a aussi prévu de profiter de cette visite impromptue au roi pour lui forcer la main et lui faire signer la constitution et la DDHC (Déclaration des droits de l'homme et du citoyen). La députation est constituée de Mounier, Maillard et douze femmes, même si seules cinq d'entre elles sont autorisées à entrer. Le choix de ces femmes est surprenant. Elles ne sont pas préparées, l'une d'entre elles, qui a à peine dix-sept ans, a été entraînée dans la manifestation, et elle s'évanouit à la vue du roi. Au cours de cette première entrevue, le roi signe le décret et fait rassembler plusieurs charrettes de pain pour les envoyer à Paris (ce qui prouve par ailleurs que la disette de pain est bien concentrée uniquement sur Paris.) Lorsque la députation ressort, les femmes de la députation sont accusées par les autres manifestantes de leur mentir et menacées d'être pendues. Elles retournent voir le roi pour obtenir une preuve écrite qu'elles ont bien obtenu ce qui était demandé et n'ont pas menti, preuve qu'elles obtiennent. Le roi décide aussi de les renvoyer, en voiture, à Paris, à l'Hôtel de ville avec un message pour Bailly. Elles y arrivent à minuit.

Mounier, plaidant la sanction pure et simple de la constitution et des articles de la Déclaration, demande une autre entrevue au roi, qu'il obtient vers vingt-deux heures, après les longues délibérations du roi avec son conseil. Le conseil propose au roi de fuir à Metz, ce qu'il refuse. D'autres projets sont faits pour faire partir le reste de la famille royale, mais les voitures sont arrêtées par le peuple. Le roi sanctionne le texte lorsqu'il reçoit enfin Mounier.

Pendant les délibérations à l'Assemblée et chez le roi, vers dix-huit heures, des troubles éclatent entre les gardes du corps, les manifestants réunis devant le château et la garde nationale versaillaise. Un garde du corps à cheval, M. de Savonnières, frappe des hommes et des femmes de son épée. Un garde national versaillais en civil lui tire dessus, lui cassant le bras. Le garde du corps décédera des suites de cette blessure en février ou mars 1790. On ignore le nombre de blessés parmi les manifestants au soir du cinq.

La garde nationale de Paris, menée par La Fayette, arrive à vingt-deux heures. Le général se rend directement auprès du roi et lui promet que malgré les échauffourées de la soirée, la nuit se passera sans éclat. Puis La Fayette part se reposer.

Le point du jour du 6 octobre

Pendant cette dernière nuit de la royauté à Versailles, le pouvoir royal et les modérés dorment alors que le peuple parisien est debout et veille. La Fayette en gardera le surnom de « général Morphée ». Le 6 octobre, vers h du matin, des manifestants, après une nuit très largement arrosée, pénètrent dans la cour du château. Un affrontement a lieu avec les gardes du corps, deux gardes sont tués, leurs têtes aussitôt mises au bout d'une pique, les assassins se ruent dans les appartements royaux. Marie-Antoinette, à peine vêtue, se précipite chez le roi. La garde nationale de Paris intervient alors pour protéger les gardes du corps qui protègent la famille royale, La Fayette enfin réveillé intervient et calme les esprits, les gardes du corps et les gardes nationaux fraternisent. La foule dehors veut voir Louis XVI au balcon, il s'exécute accompagné de Marie-Antoinette portant le dauphin dans ses bras, dans la cour la foule crie « À Paris ! À Paris ». Le roi ne peut qu'accepter : « Mes amis, j'irai à Paris avec ma femme et mes enfants ; c'est à l'amour de mes bons et fidèles sujets que je confie ce que j'ai de plus précieux ». C'est l'enthousiasme dans la foule qui fraternise avec les gardes.

À 11 h l'Assemblée se réunissait, sous la présidence de Mounier, blême d'émotion, et décidait, sur proposition de Mirabeau et Barnave, qu'elle était inséparable du roi et donc qu'elle suivrait Louis XVI à Paris.

À 13 h, le roi quittait Versailles pour Paris accompagné de toute la famille royale. En tête de l'immense cortège de plus de 30 000 hommes des gardes nationaux portant chacun un pain piqué au bout de la baïonnette, puis les femmes escortant des chariots de blé et des canons, puis les gardes du corps et les gardes suisses désarmés, venait alors le carrosse de la famille royale escorté par La Fayette, suivi d'autres voitures qui emmenaient quelques députés puis la majeure partie des gardes nationaux et le reste des manifestants criant : « Nous ramenons le boulanger, la boulangère et le petit mitron ! ».

À l'entrée de Paris, Bailly accueillit le roi à 20 h sous les applaudissements de la foule et le carrosse royal n'arriva finalement aux Tuileries, nullement préparées à recevoir la Cour, qu'à 22 h.

Le retour du roi à Paris

Louis XVI est accueilli par Bailly qui lui remet, comme le 17 juillet précédent, les clefs de Paris. Deux discours et une déclaration du roi sont prononcés. On crie « Vive le roi, vive la Nation ».

Après cette courte pause à l'Hôtel de ville, le roi et sa famille s'installent aux Tuileries où rien n'était préparé pour les recevoir. Étonné lui-même de ce délabrement, La Fayette dit à la Reine qu'il allait s'occuper d'y pourvoir : « Je ne savais pas, répondit-elle dédaigneusement, que le roi vous eût nommé intendant de sa garde-robe17. »

L'après 6 octobre

La réputation de La Fayette fut durablement ternie par son attitude pendant ces deux journées. Il lui fut reproché d'avoir voulu empêcher la garde nationale parisienne de venir à Versailles, accusations auxquelles il opposa qu'il voulait avant tout une autorisation légale d'agir, qui lui fut en effet donnée par la commune de Paris. Il fut aussi raillé pour être allé dormir au moment le plus critique.

 
Départ du général parisien pour la fameuse nuit du 5 au 6 octobre - mes amis menez moi je vous prie coucher a Versailles, Caricature anonyme de 1789 (?) moquant la décision de La Fayette de dormir au lieu de protéger le château.

Les hommes déguisés en femmes

L'une des accusations les plus fréquemment faite à propos des journées d'octobre concerne des hommes habillés en femmes qui auraient joué les agents provocateurs au sein des cortèges, puis auraient mené les attaques du 6. Il faut remettre ces accusations en contexte. Les révoltes frumentaires aux xviiie siècle sont principalement le fait des femmes, et pas seulement parce qu'elles sont chargées du ravitaillement de la famille. C'est un aspect codifié des révoltes de l'Ancien Régime qui veut que ce genre de manifestations leur soient dévolues. C'était le cas lors de la Révolution de 1418, où le prévôt de Paris Tanneguy du Chastel échafaude un plan de noyade en masse visant les Parisiennes, projet que la prise de la Bastille, le 31 mai de cette année, fait échouer. Il est connu que pour participer à ces manifestations, des hommes se déguisaient en femmes. Un autre argument est que les soldats étaient moins enclins à tirer sur des femmes. Dire que cette révolte est menée par des hommes déguisés en femmes est avant tout un parti-pris de l'époque. Plusieurs témoignages rapportent les ouï-dire comme des faits.

Il y a des témoignages de première main sur la présence d'hommes déguisés en femme. Cependant, ils se ressemblent souvent. Les rumeurs ont eu un rôle important dans la formation des témoignages de l'événement, et il est difficile de faire la part du vrai (il y a sûrement eu des hommes déguisés en femmes, mais combien ? Leur présence était-elle significative ?) et de la rumeur publique. Un autre argument plaide contre ces témoignages : beaucoup considèrent que des femmes trop grandes, trop grosses, trop fortes (celles qui manipulent un canon), sont trop peu féminines pour être de vraies femmes. C'est ainsi un discours sur la place des femmes dans la société et la politique : virilisées, dépossédées de leur féminité, le propos révolutionnaire autant que contre-révolutionnaire tend à démontrer que les femmes, ayant perdu leurs attributs « naturels », sont réduites au rang de furies, de bêtes et perdent leur humanité. Leurs actions seraient donc fondamentalement contre nature.

Plusieurs formulations dans la Procédure laissent aussi penser que les témoignages ont été orientés par les greffiers, qui auraient directement demandé aux témoins s'ils avaient vu des hommes habillés en femmes, ou s'ils savaient qui avait payé pour organiser la révolte.

Le duc d'Orléans et « l'organisation » des journées d'octobre

Il n'existe aucune preuve que les journées d'octobre aient été organisées, qu'on ait payé des agents provocateurs pour attiser la révolte chez le peuple, ou que le duc d'Orléans ait eu la moindre implication dans l'événement. Si l'argument de l'organisation des journées d'octobre n'a pas manqué d'être évoqué à l'époque, il ne repose que sur des témoignages de la procédure sujets à caution. Pour cela il faut remettre la procédure en contexte : c'est une procédure à charge, pour crime de lèse-nation. Il s'agit de dénoncer et de trouver des coupables. Les greffiers orientent les réponses, et la quasi-totalité de ceux interrogés dénoncent la révolte et essaient de prouver leur non-participation. Par ailleurs, la procédure s'étale sur plusieurs mois et le rôle joué par la rumeur dans son élaboration a été souvent souligné.

Cette influence de la rumeur peut expliquer la forte ressemblance des témoignages sur la « corruption » des manifestants : ils sont toujours mal habillés, mais agitent leurs poches pour faire entendre le bruit des pièces, voir les brandissent en s'exclamant qu'ils ont été bien payés.

En ce qui concerne la participation du duc d'Orléans, elle est balayée par le rapport fait par l'Assemblée nationale, au motif que les témoignages sont insuffisants (on aurait vu des cavaliers entrer et sortir d'une de ses demeures, on l'aurait vu traverser la place d'armes entouré du peuple qui l'acclamait, on l'aurait vu habillé en bourgeois au faubourg Saint-Antoine), voire ridicules : l'un des témoignages le décrit au milieu des assaillants leur indiquant directement le chemin à suivre à l'intérieur du château. Là encore, il faut remettre le rôle du duc d'Orléans dans le contexte de la Révolution. Il est ennemi du parti de la cour et du roi et rêve du pouvoir, ce qui en fait l'ennemi juré de tous les partisans des Bourbons, d'autant plus qu'il est adoré par le peuple (en juillet, son buste en cire est promené dans Paris, en même temps que celui de Necker). Il est effectivement vu par certains comme une alternative possible à Louis XVI — pour une régence de Louis XVI. Il est surtout l'objet de tous les fantasmes de complots, car il est l'une des premières fortunes de France, ce qui lui donnerait les moyens de les organiser, mais ne prouve pas qu'il l'a fait. Toutefois, on sait que la spéculation sur le blé est la conséquence d'achat de blé par une banque britannique, en lien direct avec les contacts du duc d'Orléans à Londres.

Le duc d'Orléans n'a jamais revendiqué les faits.

 

 

 
Liens externes                                                  
     
     
     
     
     
Notes et références                                                    
   
    Émeutes des 12 et 13 juillet 1789
    Journées des 5 et 6 octobre 1789
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
 
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Statue de la liberté de Bartholdi

 

 

Historique

Lorsque  le sculpteur Frédéric-Auguste Bartholdi (1834-1904) façonna sa statue de la liberté, avant que celle-ci n’aille trôner en rade de New-York,il ne se doutait pas que de nombreuses répliques iraient orner places ou avenues de France, encore aujourd’hui. C’est le cas à Poitiers, Place de la Liberté justement, qui doit indirectement son nom à son ancienne fonction de Place du Pilori sous l’Ancien Régime, puis Place de la Guillotine sous la Révolution. C’est là qu’on exposait les criminels et qu’on exécutait les condamnés à mort. Ainsi en fut-il du général Berton, fusillé sur cette place en 1822 pour avoir organisé à Thouars une conspiration contre le régime de la Restauration. Ilmourut, dit-on, en criant « Vive la liberté ». Ses frères francs-maçonsn’eurent alors de cesse de lui rendre hommage, et bien des années plus tard, en 1903, ils réalisèrent enfin leur voeu en y érigeant une statue de la liberté. Sur son socle, on peut encore lire aujourd’hui la pensée de Montesquieu qu’ils y firent graver : « Quand l’innocence descitoyens n’est pas assurée, la liberté ne l’est pas non plus ».Allusion - alors évidente à l’époque- à l'affaire Dreyfus.


Si dans d’autres villes de France, les répliques de cette fameuse statue ne semblèrent pas émouvoir autrement les populations, il n’enfut pas de même à Poitiers. Inaugurée officiellement le 14 juillet1903, en présence de nombreux maçons en cordon, la statue de bronze [sic] fut au coeur de bien des passions. Replaçons-nous dans le climat politique de l’époque... Nous sommes à la veille de la loi de la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Cléricaux et anti-cléricaux s’affrontent surtous les terrains. Les loges maçonniques de Neuville et de Poitiers, en décidant d’ériger à cet endroit une statue de la liberté, vont s’attirer les foudres de la presse cléricale et anti-maçonnique. Pour preuve cet extrait du Courrier de la Vienne et des Deux-Sèvres, en date du 14 juillet 1903. Outre une caricature de la statue intitulée « La liberté prisonnière des loges » avec une légende décrivant un appel au secours de la statue : « Poitevins, délivrez-moi des franc-maçons », lejournaliste écrit : « Cette inauguration fut un four, mais un four qui fera époque dans les annales poitevines ». Chaude ambiance. Aujourd’hui, alors que plus d’un siècle a passé, éteignant bien des passions, la statue de bronze [sic] de la Place de la Liberté, dont le globea disparu brandit toujours fièrement son bras vers le ciel, sans doute vers une improbable quête... de liberté.

 

En savoir plus sur Bartholdi


Il n’existe à notre connaissance aucun ouvrage ou monographie sur la réplique poitevine de la statue de la liberté. Plusieurs ouvrages yfont néanmoins référence, de Poitiers Mémoire chez Edi Loire au Patrimoine de Poitiers chez Brisseau. Les curieux trouveront de plus amples renseignements sur le sculpteur Bartholdi et son oeuvre au musée qui lui est consacré à Colmar, où il naquit. Quant aux internautes, ils trouveront leur bonheur sur plusieurs sites consacrés au thème de la liberté et sur celui du musée des Arts et Métiers 

Description:

Désignation : Statue de la Liberté

Adresse : Place de la Liberté 86 Poitiers (ex. place du Pilori)

 

Propriétaire : ville

Fonderie : Val d’Osne

Sculpteur : Bartholdi

Matière : fonte de fer

Références : Val d’Osne catalogue n° 2 et catalogue spécial du Val d’Osne – monuments aux morts

 
Réf. 833 : LIberté par Bartholdi H 2,90 m X 0,74 X 0,74 m 

Inscriptions

« Quand l’innocence des citoyens n’est pas assurée, la liberté ne l’est pas non plus »

 sur la table : 14 JUILLET 1789 / 14 JUILLET 1903 ; sur la base : FONDU PAR LE VAL D’OSNE / 58 Bd VOLTAIRE / PARIS sur le piédestal, à l’avant : AUX / DEFENSEURS / DE LA LIBERTE

 

 


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Notes et références                                                    
   
   
   
   
    Auguste Bartholdi
    Statue de la liberté de Bartholdi
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
 
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Tour de France

Tour de France

 

 

 

Le Tour de France est une compétition cycliste par étapes masculine qui traverse la France avec des incursions occasionnelles dans les pays voisins. Sa première édition a lieu en 1903 pour augmenter les ventes du journal L'Auto, organisée par Henri Desgrange et Géo Lefèvre. Depuis, la course a lieu chaque année, excepté lors des deux guerres mondiales. Souvent appelé « le Tour » tout court, ou « la Grande Boucle », il gagne en importance et en popularité au fil des éditions, sa durée est allongée et sa portée s'étend dans le monde entier. La participation s'élargit, on passe d'un peloton principalement français les premières années, à des éditions comptant jusqu'à 40 nationalités. Il est actuellement organisé par ASO (Groupe Amaury).

Le Tour de France, le Tour d'Italie et le Tour d'Espagne constituent les trois grands tours. Le Tour de France est le plus ancien et est généralement considéré comme le plus prestigieux des trois. Traditionnellement, la course se déroule principalement au mois de juillet. Bien que le parcours change chaque année, le format de la course reste le même avec au moins deux contre-la-montre, le passage à travers les chaînes de montagnes des Pyrénées et des Alpes et l'arrivée sur les Champs-Élysées à Paris. Les éditions modernes du Tour de France se composent de 21 étapes réparties sur une période de 23 jours et couvrent près de 3 500 kilomètres.

Le Tour est une des épreuves de l'UCI World Tour, ce qui signifie que les équipes sont en majorités composées d'UCI WorldTeams, à l'exception des équipes que les organisateurs invitent. Le nombre d'équipes varie habituellement entre 20 et 22, avec chacune huit coureurs. Après chaque étape, les temps des coureurs sont ajoutés avec leurs temps précédents. Le coureur avec le temps total le plus faible est classé premier du classement général et porte le très convoité maillot jaune le distinguant des autres coureurs. Le classement général est le plus réputé des classements car il détermine le vainqueur du Tour, mais d'autres classements secondaires sont organisés lors du Tour : le classement par points pour les sprinteurs, le classement de la montagne pour les grimpeurs, le classement des jeunes pour les coureurs de 25 ans et moins, et le classement par équipes pour les équipes les plus rapides à l'arrivée des Champs Élysées.

Quatre coureurs ont remporté cinq fois le Tour de France : Jacques Anquetil, Eddy Merckx, Bernard Hinault et Miguel Indurain. Lance Armstrong, vainqueur de sept Tours entre 1999 et 2005, fut le recordman jusqu'en 2012 lorsque ses sept victoires furent effacées pour cause de dopage. Christopher Froome est toujours en activité, avec quatre succès à son actif. La Colombie et l'Amérique Latine connaissent un premier succès avec Egan Bernal lors de l'édition 2019.

 

 

Histoire

 

Création du Tour de France

À la fin du xixe siècle, le quotidien Le Vélo qui tire à 300 000 exemplaires détient le monopole de la presse spécialisée dans le sport. Son rédacteur en chef, Pierre Giffard, associe son journal à ses engagements personnels et prend position dans les colonnes de son quotidien en faveur du capitaine Dreyfus, ce qui déplaît aux industriels du cycle et de l'automobile, pour la plupart antidreyfusards et qui financent son journal par la publicité.

 
Une du journal L'Auto du 19 janvier 1903

En juin 1899, le comte Jules-Albert de Dion, un homme politique d’extrême droite antidreyfusard et industriel fondateur de la marque De Dion-Bouton, pionnier de l'automobile, est condamné à quinze jours de prison pour son implication dans une bagarre provoquée par des antidreyfusards, au lendemain du cassement de la condamnation du capitaine Dreyfus, lors d'une réunion publique en présence du président de la République, Émile Loubet. Pierre Giffard critique alors publiquement l'engagement politique du comte de Dion et demande sa démission de la présidence de l'Automobile Club de France. De là naît un conflit entre les deux hommes, qui pousse notamment Pierre Giffard à ne plus faire mention des voitures De Dion-Bouton dans les pages de son journal. Le comte de Dion prend alors ses distances avec Pierre Giffard et décide de créer son propre journal, L'Auto-Vélo. Il est appuyé dans sa démarche par d'autres industriels du cycle et de l'automobile, dont Adolphe Clément, Édouard Michelin ou le baron Étienne van Zuylen van Nyevelt, président de l'Automobile Club de France, qui s'indignent également des tarifs publicitaires pratiqués par Pierre Giffard pour son journal.

Ils confient la direction de ce nouveau quotidien à Henri Desgrange, ancien coureur cycliste et premier recordman de l'heure, mais également spécialiste de la presse sportive puisqu'il a officié en tant que directeur d'un quotidien alors disparu, Paris-Vélo, et dirige la rubrique cycliste et automobile du journal L'Outsider depuis juin 1899. Alors que Le Vélo est publié sur papier vert, Henri Desgrange fait éditer son quotidien L'Auto-Vélo sur papier jaune et affirme son programme, le soutien de l'industrie automobile et cycliste. Lancé le 16 octobre 1900 à l'occasion de l'Exposition universelle et des Jeux olympiques de Paris, le quotidien est condamné le 2 janvier 1903 pour usurpation de titre lors d'un procès intenté par les directeurs du quotidien Le Vélo. Ne pouvant plus comporter le mot vélo, le journal est alors rebaptisé L'Auto

Alors qu'il craint que les lecteurs passionnés de cyclisme ne se détournent de son quotidien à cause de sa nouvelle appellation, Henri Desgrange sollicite ses collaborateurs afin d'élaborer une course qui dépasserait en renommée celles organisées par Le Vélo, tout en favorisant les ventes de L'Auto. Lors d'une conférence de rédaction suivi d'un déjeuner dans une brasserie parisienne, le journaliste Géo Lefèvre propose alors à son patron d'organiser une course cycliste qui ferait le tour de la France. D'abord sceptique, Henri Desgrange approuve finalement le projet. Le 19 janvier 1903L'Auto annonce dans sa une la création du Tour de France« la plus grande épreuve cycliste jamais organisée



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