Colonie française fondée en 1718 par Le Moyne de Bienville, la Nouvelle-Orléans (en anglais New Orleans) tient son nom du régent Philippe II d’Orléans.
Capitale de la Louisiane, la Nouvelle-Orléans a été successivement française, espagnole, à nouveau française puis américaine.
Rachetée à Napoléon par les Etats-Unis en 1803, la ville qui est à la tête du delta du Mississippi, est le premier port américain (155 Mt par an).
Géographie de la Nouvelle-Orléans
Etablie en longueur sur la rive nord du Mississippi à 180 km de son embouchure, la ville est encadrée par les lacs Pontchartrain, au nord, et Borgne, à l’est, ce dernier débouchant sur le golfe du Mexique.
Vue aérienne de la Nouvelle-Orléans en février 2007. Image Kla 4067
Une grande partie de la ville est située en dessous du niveau de la mer.
A partir de son établissement initial, la ville s’est étendue vers l’est. Elle était protégée par des digues qui ont cédé lors du passage du cyclone Katrina en août 2005.
Architecture coloniale de la Nouvelle-Orléans. (The Louisiana Photograph Collection. ST Blessing) . Image Max Sparber
La Nouvelle-Orléans est presque une île qui est soumise à de terribles intempéries.
Avant cette catastrophe, la Nouvelle-Orléans était la destination touristique préférée des américains.
Histoire de la Nouvelle-Orléans
La ville a été fondée par les Français à partir de 1718 et cela non sans difficulté. Effectivement, la Nouvelle-Orléans a toujours subi de nombreuses catastrophes. Déjà en 1722, un cyclone dévasta une partie de la ville.
Pour peupler cette nouvelle colonie lointaine, la royauté française ne s’embarrassa pas de scrupules. Elle déporta tout simplement ceux dont elle ne voulait pas et notamment de nombreuses prostituées.
Saint Charles Hôtel. (The Louisiana Photograph Collection. W.H Leeson) . Image Max Sparber
Epidémies et mauvaises conditions d’hygiène firent des ravages au sein des colons. Les Indiens se mêlèrent à cette population ce qui fit de la Nouvelle-Orléans une ville cosmopolite aux mœurs très libres pour l’époque.
La Nouvelle-Orléans devint la capitale de Louisiane française en 1722.
En 1763, la colonie est vendue aux Espagnols qui ne se sont jamais véritablement implantés là-bas.
Décidément malchanceuse, la ville subit plusieurs incendies dont l'un le jour de Pâques 1788.
Suite au second incendie de 1794, le bois est remplacé par la brique et des règles d’urbanisme sont imposées.
Quartier français en 2007. Image Old Shoe Woman
C’est en 1800 que la Nouvelle-Orléans redevient française mais pour peu de temps puisque Napoléon revend la ville aux Etats-Unis en 1803 pour 80 millions de francs.
Il est à noter que jusqu’en 1803, le français était la langue officielle à laquelle se rajoutait le créole pour la population noire.
Malgré les épidémies, la population augmente très rapidement. La Nouvelle-Orléans a toujours été une ville très peuplée. Avant août 2005, elle hébergeait un dixième des habitants de la Louisiane soit environ 783 000 habitants (intra-muros + agglomération).
Drapeau de la Nouvelle-Orléans.
Le fond blanc exprime l'honnêteté du gouvernement, une bande rouge symbolise la fraternité, une bande bleue la liberté. Les couleurs rappellent les couleurs des drapeaux américains et français. Les trois fleurs de lis or sont là en souvenir de l'origine française. A une époque où la traite des Noirs était une véritable économie, le port de la Nouvelle-Orléans servait de plaque-tournante pour ce trafic d’êtres humains.
La ville fut prise très tôt par les Nordistes au début de la guerre de Sécession sans combat, ni destruction.
Economie de la Nouvelle-Orléans et tourisme
C’est l’un des plus importants ports américains et le premier pour le caoutchouc. C’est également un grand centre chimique (pétrole, sel, soufre).
Cependant, l’industrie est secondaire par rapport au tourisme. En effet, l’activité industrielle a beaucoup décliné au XXe siècle.
Cathédrale Saint-Louis. C'est la plus ancienne cathédrale des Etats-Unis. Image Little Koshka
En effet, c’est à la Nouvelle-Orléans qu’est né le jazz. Cosmopolite, la ville mélange diverses traditions.
Le New Orleans Carnival culmine le Fat Tuesday (Mardi gras) avec la Rex Parade. 500 manifestations et festivals sont organisés chaque année.
Jazz à la Nouvelle-Orléans en 1989. Image Brenda Anderson
Mais, le tourisme et les activités culturelles ont surtout profité aux Blancs.
Parmi les quartiers et rues célèbres, on trouve le Vieux carré ou Quartier français ainsi que Bourbon street qui est la principale artère commerçante et touristique.
Bourbon street. image Old Shoe Woman
La ville héberge également le Metairie Cemetery qui est un cimetière datant de la guerre de Sécession.
Le Confederate Civil War Museum est lui consacré à la guerre de Sécession.
Metairie Cemetery. Image Dystopos .
Les 2,2% d’Haïtiens qui vivaient dans cette ville ont apporté avec eux leurs croyances et notamment le Vaudou.
L’Historic Voodoo Museum retrace la culture et l’histoire du Vaudou.
Masque rituel vaudou (Historic Voodoo Museum). Image Max Sparber
Bien sûr, le jazz est omniprésent avec un Musée qui lui est consacré : le Old US Mint.
De grandes inégalités au sein de la population
Au XXe siècle, la population intra-muros a décliné au profit de banlieues résidentielles. Les Blancs s’y sont installés tandis que les Noirs occupent les quartiers défavorisés centraux.
En 2004, la population était constituée de 67,9% de Noirs et seulement 28% de Blancs. C’était également l’une des villes les plus pauvres des Etats-Unis.
Quartiers réservés aux Noirs avant août 2005. image Patriarca 12
La catastrophe due au passage du cyclone Katrina le 29 août 2005 n’a fait que souligner ces inégalités.
En effet, la rupture des digues a entraîné l’inondation de 80% de la ville mais ce sont les quartiers Noirs qui ont été les plus touchés.
Vue aérienne de la Nouvelle-Orléans inondée (photo le 2/09/2005). Image Ross Mayfield .
Le bilan humain a été très lourd avec 700 morts et 2000 disparus.
Aujourd’hui, la survie de la ville est toujours en jeu. Un an après les évènements, seul un tiers de la population était revenue.
6 entreprises sur 7 ont fermé leurs portes.
En outre, les polémiques ont fait rage sur la volonté de la municipalité d’exclure les plus pauvres de la reconstruction.
Certains politiques semblent rêver d’une nouvelle ville de Blancs aux revenus aisés.
Enfin, le débat, aux Etats-Unis, n’est pas clos quant à savoir pourquoi l’Etat a ignoré cette catastrophe si prévisible et programmée par les experts.
Publié à 08:16 par acoeuretacris
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L'Arc en ciel
Il se peint dans le ciel
Entre pluie et soleil,
Délicate aquarelle
Aux nuances pastel.
Dans la magie de l'air,
Reliant ciel et terre,
Fluide pont de lumière,
Symbole d'une prière.
Ephémère vision,
Reflet d'une illusion,
Il meurt à l'horizon
Comme le papillon.
Sur mon coeur qui sourit,
Les anges du paradis
Ont soufflé,attendris,
Une larme de pluie.
(Alphonse Blaise)
Publié à 20:32 par acoeuretacris
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Merci Marie pour ce beau cadeau
aux couleurs chaudes de
l'automne...et de l'amitié...
La mangrove, un écosystème tropical, une interface avec le milieu terrestre et le milieu marin
La mangrove est souvent définie comme étant l'ensemble de la végétation (les palétuviers) qui se développe dans la zone de balancement des marées des régions littorales intertropicales. Une acception plus large considère la mangrove comme l’ensemble de l’écosystème colonisé par cette végétation.
La mangrove colonise des zones alimentées en eau douce et à l'abri des courants marins, comme les estuaires, les systèmes lagunaires, c’est-à-dire des zones calmes et peu profondes. Dans les régions tropicales, la mangrove occupe près de 75% du linéaire des côtes et deltas. Selon les estimations, elle recouvre 14 à 23 millions d’ha à travers le monde.
En Guinée-Bissau, les mangroves sont présentes sur 245 000 ha.
Au niveau mondial, les mangroves sont réparties sur deux aires biogéographiques distinctes:
- l'aire orientale qui inclue les côtes est-africaines ainsi que celles de l'Asie et de l'Australie;
- l'aire occidentale qui s'étend le long des côtes atlantiques et de la côte pacifique américaine.
On peut distinguer 3 types de mangroves :
- les mangroves côtières, qui ont la particularité d’être mobiles, en fonction des déplacements des bancs de vase qu’elles colonisent ;
- les mangroves estuariennes, fixes, situées à l'embouchure et dans les deltas des fleuves ;
- les mangroves de récifs coralliens.
La mangrove est un écosystème riche et fragile
Des conditions écologiques particulières
L'écosystème de mangrove est caractérisé par des conditions écologiques très particulières :
- une salinité très variable en fonction des apports en eau douce (précipitations, fleuves…),
- une eau pauvre en oxygène (anoxie due à une très importante activité bactérienne),
- un substrat meuble, instable (vase composée de sédiments apportés par les rivières, les écoulements…),
- une alternance exondation/inondation due au flux et reflux des marées, entraînant des périodes prolongées de dessiccation et d’immersion.
Une faible diversité végétale
Dans ces conditions particulièrement contraignantes pour les organismes, seule une soixantaine d'espèces végétales est inféodée aux mangroves.
Le terme générique de palétuvier désigne tout arbre ou arbuste capable de s'adapter à une vie en eau saumâtre peu profonde.
L'aire occidentale de répartition des mangroves, dont fait partie l'Archipel des Bijagos, ne regroupe que quelques espèces arborées :
- dans la famille des Avicenniacées : Avicennia germinans (le palétuvier blanc), A. schaueriana, A. africana,
- dans la famille des Rhizophoracées : Rhizophora racemosa (le palétuvier rouge), R. mangle (le mangle rouge), et R. harissonni,
- dans la famille des Combrétacées : Laguncularia racemosa (le palétuvier gris) et Conocarpus erectus.
La végétation spécifique de la mangrove dispose de mécanismes physiologiques adaptés à des conditions de vie très difficiles.
Les palétuviers du genre Rhizophora poussent à l’interface entre le milieu terrestre et le milieu marin, les pieds dans l’eau à marée haute. Ils possèdent des racines échasses (appelées « rhizophores ») : celles-ci permettent non seulement un bon ancrage dans des substrats souvent meubles comme les fonds vaseux, mais donnent aussi au végétal une certaine souplessequi lui permet de résister au mouvement de flux et reflux des marées. En outre, les Rhizophoracées ont un mode degermination particulier : la graine germe et l’embryon se développe sur l’arbre même. Ce n’est donc pas une graine qui tombe de l’arbre mais une petite plantule suffisamment développée pour qu’en tombant au sol elle s’y enracine aussitôt. Si elle tombe dans l’eau, la plantule flotte jusqu’à qu’elle soit suffisamment lourde pour tomber au fond et s’enraciner.
Les palétuviers du genre Avicennia se développent plutôt dans les zones marécageuses, derrière les Rhizophoracées, à l’intérieur de la mangrove. C’est un réseau très dense de racines superficielles horizontales qui leur permet de trouver un ancrage stable dans ce substrat très meuble. Ces palétuviers comportent par ailleurs des racines aériennes (appelées « pneumatophores ») qui leur permettent de « respirer » malgré une immersion prolongée. En effet, ces racines comportent de petites lenticelles au travers desquelles l’air peut passer. Un tissu particulier (l’aerenchyme), permet la circulation de l’air jusque dans les racines les plus profondes. Les Avicenniacées régulent la salinité de leur milieu interne par excrétion directe du sel via leur feuilles ou par dilution de leur sève.
La mangrove est l'un des écosystèmes les plus productifs du monde. Elle serait aussi productive que la forêt tropicale humide. Un hectare de mangrove représente 300 tonnes de matière organique sèche et en produit environ 15 tonnes par an (ce qui, sous nos latitudes, correspondrait à deux fois la production annuelle d’une prairie permanente, dont le rendement est estimé à 5-7 tonnes de matière sèche à l’hectare et par an).
Une faune abondante et variée
La faune présente dans les mangroves n’est pas spécifique de ce milieu. Ces espèces sont rencontrées dans d’autres milieux littoraux (estuaires, lagunes), leur aire de répartition est vaste.
Les eaux des mangroves abritent plancton, algues, mollusques, crustacés et poissons. Au sein de la mangrove se trouvent également d'autres animaux, non inféodés aux mangroves et provenant des milieux voisins comme les lézards, serpents, tortues de mer et crocodiles d'estuaires, ainsi que des lamantins, loutres, hippopotames et même dauphins dans les chenaux. Enfin, de nombreuses espèces d’oiseaux sont liés aux mangroves car ils se nourrissent dans les vasières qui les bordent lorsque l’eau se retire.
Le nombre d’espèces animales augmente progressivement au fur et à mesure qu’on s’éloigne de la mer et qu’on avance de la mangrove à la forêt marécageuse.
Le périophtalme, un poisson amphibie emblématique des mangroves
A la base de cette biodiversité : une formidable activité de décomposition de la matière organique
La mangrove est un milieu riche en nutriments minéraux et organiques issus d’une matière organique en décomposition particulièrement abondante. Celle-ci, constituée essentiellement de feuilles de palétuviers, alimente une flore bactérienne et fongique considérable à la base d’un vaste réseau trophique (chaîne alimentaire).
Les feuilles de palétuviers et autres éléments végétaux tombés dans l’eau sont décomposés par des bactéries et des champignons soit directement à la surface de l’eau (ils forment alors un film), soit sur le fond vaseux de la mangrove.
Les bactéries et les champignons fournissent des éléments nutritifs essentiels (acides aminés, stérols) aux animaux microscopiques et invertébrés qui consomment les débris végétaux ou les fragments du film de surface.
L’activité de décomposition des bactéries et champignons libère des éléments minéraux qui seront utilisés par le phytoplancton (algues microscopiques libres dans l’eau) via la photosynthèse. Ces algues seront ensuite consommées par des animaux microscopiques et invertébrés.
Les petits animaux consommateurs de débris seront ensuite consommés à leur tour par d’autres animaux plus gros, notamment des poissons juvéniles, des crabes, qui trouvent dans la mangrove une ressource alimentaire très abondante.
Machu Picchu. Tiahuanaco et les Mystères des Cités Incas
A l’arrivée des conquistadors espagnols au 16è siècle, l’empire Inca s’étendait le long de la côte pacifique et de la cordillère andine, de la frontière nord de l’actuel Equateur jusque dans le Chili central, englobant l’ensemble du Pérou et la quasi-totalité de la Bolivie.
Les différentes parties de ce vaste empire étaient reliées entre elles par un réseau de routes. Les forces espagnoles surent d’ailleurs tirer profit de ces routes pour avancer jusqu’au cœur de l’empire Inca.
Extermination et destructions ont malheureusement fait perdre à jamais à l’humanité une grande partie des richesses de cette civilisation. Les sites archéologiques qui sont parvenus jusqu’à nous restent pour la plupart des énigmes.
Machu Picchu ou Tiahuanaco nous transmettent un savoir et nous délivrent des messages importants pour l’avenir de l’humanité.
Les légendes ne sont pas le fruit de l’imagination de quelques peuplades primitives. Héritage oral pour la plupart, elles sont là pour nous rappeler que, malgré toute notre technique sophistiquée, il nous reste le plus important à apprendre.
Saurons nous les déchiffrer à temps ?
Machu Picchu : la cité perdue des Incas
Machu Picchu n’a jamais été découvert par les conquistadors et les missionnaires espagnols. Elle a ainsi pu échapper aux pillages.
Vue d'ensemble de Machu Picchu. Image Robennals
Ce n’est qu’en 1911 que Hiram Bingham, jeune explorateur américain, découvrit cette cité.
De tous les grands sites archéologiques qui témoignent de la puissance de l’empire Inca, le plus surprenant est Machu Picchu.
Cette cité se dresse à un endroit presque inaccessible. Elle demeure une énigme et on ne sait toujours pas à quand remonte sa construction.
Murs et maisons qui relient les différents niveaux des terrasses. image Amy Allcock
Les ruines se situent à 2 800 m d’altitude, entre deux pics andins appelés Huayna Picchu (jeune pic) et Machu Picchu (vieux pic).
C’est un lieu d’une beauté inouïe et unique dans le monde.
"Secteur agricole" situé en dehors de la cité. Image Carnaval King 08
Quand a été bâti Machu Picchu ?
Les archéologues traditionalistes s’accordent à dire que la construction ne peut remonter avant le début du 15è siècle.
Mais d’autres archéologues ont contesté cette hypothèse.
Machu Picchu est un lieu unique. Image 00dann
Rolf Müller, professeur d’astronomie, qui a étudié le site a affirmé dans les années trente que les vestiges comportaient des alignements astronomiques significatifs.
En appliquant des calculs complexes, il en arriva à la conclusion que la cité avait été construite entre 4 000 et 2 000 avant notre ère.
Construction circulaire qui serait un observatoire astronomique. Image Aunjiojo
Bien évidemment, cette théorie est considérée comme une hérésie. En effet, cela voudrait dire que Machu Picchu est plus ancienne que la pyramide de Khéops
Le lac Titicaca
La Paz, capitale de la Bolivie, est nichée au creux d’un cirque situé à plus de 3 000 m au dessus du niveau de la mer.
Le lac Titicaca se situe aujourd’hui à près de 4 000 m au dessus du niveau de la mer.
Les alentours du lac sont jonchés de coquillages fossilisés.
Bien que vivant à plusieurs centaines de kilomètres de l’océan Pacifique, les poissons et crustacés du lac appartiennent en majorité à des espèces océaniques.
Lac Titicaca . image julia Manzerova
Sa faune marine démontre que le lac était autrefois plus salé. En fait, il est évident que les eaux étaient marines.
Donc, à une certaine époque, l’ensemble de l’Altiplano a été soulevé. Les eaux marines ainsi que sa faune se sont retrouvées emprisonnées dans les Andes.
Cette précision géologique est importante pour comprendre les contradictions manifestes entre ce que nous livrent les sédiments et les roches et la théorie officielle sur la construction de Tiahuanaco.
Lac Titicaca . Image Quinet
A moins de 20 km du lac et plus de 30 m au dessus des côtes actuelles, se dressent les vestiges monumentaux de Tiahuanaco.
Tiahuanaco : la cité du mystère
Dès le 16è siècle, les conquistadors entendirent parler de légendes entourant cette cité. Ils y découvrirent des ruines abandonnées depuis déjà longtemps.
Depuis, plusieurs chercheurs entreprirent des études archéologiques pour dater l’origine de la cité.
Arthur Posnanski conclut que les origines de cette cité remonteraient à plus de 10 000 ans. Les archéologues plus orthodoxes exprimèrent leur désaccord et avancèrent comme date la plus ancienne 100 ans avant notre ère.
Monolithes dressés au centre de l'enceinte du temple. Image So_P
Le point le plus déroutant est que la cité avait autrefois un port, les vestiges sont là pour en attester. Ce port était situé sur le rivage du lac Titicaca.
Donc ces vestiges que nul ne peut nier posent le problème suivant :
Les grandes transformations géologiques s’effectuent sur de très longues périodes. L’ensemble de l’Altiplano a été soulevé, sans doute à l’occasion des bouleversements géologiques qui présidèrent à la formation de l’Amérique du Sud.
Il est prouvé que Tiahuanaco était autrefois au bord du lac. Partant de ce fait, soit depuis sa construction, le niveau du lac a considérablement baissé, soit, le terrain sur lequel se situe la cité s’est surélevé.
Le problème c’est que le soulèvement de l’Altiplano s’est produit avant l’apparition de l’homme.
Le Fraile, une des sculptures les plus importantes de Tiahuanaco. On ignore le rôle et l'identité de ce personnage. Image So_P
Alors quand Tiahuanaco a-t-il été construit ?
Le Professeur A.Posnansky a consacré 50 ans à étudier la cité. Il a livré ses conclusions dans un ouvrage intitulé Tiahuanacu : The Cradle of American Man.
Il y expose ses calculs archéo-astronomiques qui ont été corroborés par plusieurs savants dont le Docteur Hans Ludendorff (Directeur de l’observatoire astronomique de Postdam à l’époque), plusieurs astronomes et astrophysiciens.
Sa conclusion est la suivante :
Les alignements solaires des diverses structures ont été déterminés en fonction d’observations des cieux.
Les astronomes confirment que cette observation est largement antérieure à 500 avant notre ère.
La date de – 15 000 ans avancée par Posnansky est beaucoup plus vraisemblable.
Tiahuanaco a donc été édifié bien avant l’aube des temps préhistoriques.
Des espèces disparues
Le monument le plus spectaculaire de Tiahuanaco est sans conteste la Porte du soleil. Pesant 10 tonnes, elle est célèbre pour les frises de son linteau.
La porte du soleil. La frise du grand linteau représente des personnages ailés, dominés au centre par le dieu aux Sceptres, baptisé Viracocha. Image So_P
On peut distinguer sur la base de cette frise une tête d’éléphant. Le dessin est inattendu car les proboscidiens ont disparu d’Amérique du Sud à la fin du Pléistocène c’est-à-dire il y a 10 000 ans.
A.Posnansky . Tiahuanacu : The Cradle of American Man
Une autre espèce identifiée qui apparaît est le Toxodon, un mammifère amphibien qui a prospéré en Amérique du Sud à la fin du Pliocène (1,6 millions d’années) et s’est éteint à la fin du Pléistocène (vers – 12 000 ans).
On trouve pas moins de 46 têtes de toxodontes ciselées dans la frise.
Les narines proéminentes de cette représentation sont celles d'un animal semi-aquatique. A.Posnansky . Tiahuanacu : The Cradle of American Man
L’animal apparaît également sur des poteries.
D’autres représentations d’espèces disparues ont été découvertes sur le site : le Shelidoterium et le Macrauchenia.
Le Macrauchenia était un ongulé sud-américain qui a disparu il y a 10 000 ans.
Macrauchenia. "Sur la Terre des Monstres Disparus". (BBC)
Il est à noter que la fin du Pléistocène a marqué une extinction de nombreuses espèces à travers le monde.
En effet, à la fin de cette période, tous les animaux porteurs de trompe, les éléphantidés, les félins aux dents de sabre, les chalicothères et bien d ‘autres espèces sur tous les continents se sont éteints.
Pourtant, les représentations sont bien là et par définition, on ne peut dessiner ou sculpter que ce que l’on connaît.
Ces animaux ont bien été représentés d’après nature.
Cela confirme sans aucun doute quoiqu’en disent les archéologues « traditionalistes » que Tiahuanaco a bien été construit avant la fin du Pléistocène.
Un site inachevé
Tiahuanaco n’a jamais été achevé. Les travaux et représentations ont été arrêtés comme si la civilisation qui avait érigé ces bâtiments s’était brusquement éteinte.
Il semble probable qu’un évènement brutal soit survenu. Un cataclysme semble avoir frappé la cité au onzième millénaire avant notre ère.
Statue mesurant 2,8 mètres de haut, appelée monolithe Ponce. Image Théodore Scott
La découverte d’une flore lacustre mêlée à des ossements humains tendrait à prouver qu’il s’agit d’une inondation.
Une chose est sure et les géologues le confirment, des tremblements de terre ont ravagé la région. Ils eurent pour conséquence de faire monter le niveau des eaux.
Le climat devint beaucoup plus froid.
Ce qui est encore plus surprenant c’est que la population n’a pas quitté Tiahuanaco immédiatement. En effet, on a retrouvé des preuves d’expériences agricoles sophistiquées.
Ces expériences semblaient avoir pour objectif de compenser la détérioration du climat.
Notamment, des analyses chimiques de plantes ont été effectuées.
Mais par qui ? A une époque où nos ancêtres vivaient encore dans des grottes.
Selon des articles parus dans le magazine Nature, la dernière inversion géomagnétique a eu lieu il y a 12 400 ans.
Cette date coïncide étrangement avec la disparition de la civilisation de Tiahuanico et de nombreuses espèces animales sur Terre.
A quand la prochaine catastrophe planétaire ? La réponse est peut-être dans l’alignement des structures.
Nous ne le saurons sans doute jamais, de même que cette civilisation restera probablement une légende aux yeux de la communauté scientifique traditionaliste.
Publié à 09:06 par acoeuretacris
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Le jour où je me suis aimé pour vrai
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris qu’en toutes circonstances, j’étais à la bonne place, au bon moment. Et, alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle ... Estime de soi.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle, n’étaient rien d’autre qu’un signal lorsque je vais à l’encontre de mes convictions. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle... Authenticité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de vouloir une vie différente et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle... Maturité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation, ou une personne, dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle... Respect.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m’était pas salutaire, personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie. Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle... Amour Propre.
Le jour où je me suis aimé pour vrai, j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire de grand plans , j’ai abandonné les méga-projets du futur. Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime, quand ça me plait et à mon rythme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle... Simplicité.
J’ai cessé de chercher à toujours avoir
raison et me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd’hui, j’ai découvert... l'Humilité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir. Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois, et ça s’appelle... Plénitude.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir, mais si je la mets au service de mon coeur, elle devient un allié très précieux.
Tout ceci est Savoir vivre !
Charles Chaplin
Publié à 20:54 par acoeuretacris
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Publié à 20:32 par acoeuretacris
http://natblog.centerblog.net/
Civilisation de la vallée de l’Indus
Mohenjo-Daro : Mystère.
Ce site constitue un véritable mystère, affirment les archéologues, qui auraient juré, avant la découverte de Mohenjo-Daro, qu’aucune véritable civilisation n’avait pu exister dans la vallée de l’Indus, au Pakistan, il y a environ 4 500 ans.
Depuis 1921, une succession de découvertes dont la cité d’Harappa puis celle de Mohenjo-Daro ont prouvé l’existence d’une culture jusqu’alors inconnue.
La civilisation de la vallée de l’Indus a inventé une écriture à ce jour indéchiffrée et a manifestement marqué la culture indienne.
Mais, le plus grand mystère reste l’abandon de ces cités et la disparition de cette civilisation.
La civilisation de la vallée de l’Indus
En 1921, des fouilles débutèrent à Harappa. Les archéologues mirent au jour les maigres vestiges d’une grande cité.
En 1922, un archéologue indien qui cherchait les vestiges d’un ancien temple bouddhiste mis au jour à 640 km d’Harappa les ruines d’une civilisation protohistorique. C’est une véritable métropole qui sortit de terre.
Mohenjo-Daro, la « colline des morts », fait toujours l’objet de recherches mais aussi de vives controverses.
Mais qui était cette civilisation restée si longtemps dans l’ombre ?
Vestiges de la ville d'Harappa. image Ch.Khawar
Il faut imaginer un peuple qui a vécu sur un immense territoire. Ce peuple parlait une langue qui nous est inconnue et utilisait une écriture que nous n’avons toujours pas réussi à déchiffrer.
Cette civilisation a construit de grandes villes divisées en quartiers mais avec une logique qui nous échappe.
En effet, nous n’avons retrouvé ni temples, ni palais. Les premiers habitants de la vallée de l’Indus ont commencé à édifier des villages vers le VIIe millénaire avant notre ère.
Puis, entre 3 200 et 1 800 ans avant notre ère, de grandes villes s’épanouirent. C’est entre 2 700 et 2 600 ans avant notre ère que furent édifiés les imposants murs d’enceinte d’Harappa.
Vestiges de la ville d'Harappa. image Ch.Khawar
Les chercheurs ont d’abord pensé que cette civilisation était constituée de colonies provenant de Mésopotamie. Mais, les fouilles ont révélé que ce peuple avait ses caractéristiques propres. Pour l’instant, faute de nouveaux indices, officiellement la plus ancienne civilisation indienne est née sur les rives de l’Indus tout comme l’Egypte s’est développée sur les rives du Nil.
Depuis la découverte de Mohenjo-Daro, d’autres cités antiques de l’Indus ont été retrouvées comme Dholavira ou Ganweriwala.
Apparemment, ce peuple était un peuple de marchands. Tout porte à croire qu’ils ne disposaient d’aucune supériorité militaire. Tout atteste le caractère pacifique de ce peuple qui possédait une supériorité culturelle.
Reconstitution d'après un buste en stéatite d'un homme barbu qui a été baptisé le Prêtre-Roi. On a découvert d'autres sculptures de ce personnage qui n'est toujours pas identifié. Image Rajamanohar somasundaram
On se perd en hypothèses sur leur système social et sur leur religion. Il ne s’agit nullement comme c’est le cas pour la civilisation égyptienne d’avancée technologique subite. L’évolution semble avoir été progressive.
Après près de 100 ans de recherches, on commence à mieux comprendre l’évolution de cette civilisation. Schématiquement, les périodes sont les suivantes :
- Entre 8 000 et 5 000 ans avant notre ère : les techniques de la métallurgie se diffusent dans toute l’Eurasie. L’agriculture et le commerce apportent la richesse. Les villages croissent et deviennent de véritables villes.
- Entre 4 000 et 2 600 ans avant notre ère : les archéologues parlent d’une « époque de rationalisation ». Les régions du bassin de l’Indus commencent à constituer une identité culturelle spécifique.
A cette époque apparaît un nouveau modèle d’urbanisme. Les agglomérations sont divisées en deux secteurs. Il est probable que les secteurs étaient habités par des classes sociales distinctes.
Reconstitution de poteries de la civilisation de l'Indus. Image Rajamanohar somasundaram
-Entre 2 600 à 1 900 ans avant notre ère : c’est « l’époque de l’intégration ». Cette période désigne la manière dont les cultures régionales ont conflué en une seule grande civilisation.
Toutes les villes dispersées dans un rayon de milliers de kilomètres utilisent la même écriture et les mêmes sceaux en stéatite. Ils décorent leurs vases avec les mêmes dessins et les poids utilisés sont les mêmes partout.
Ce processus d’unification sur un territoire aussi immense reste inexpliqué.
-Entre 1 900 à 1 600 ans avant notre ère : c’est « l’époque de la localisation ». Au cours de ces deux siècles, les villes sont progressivement abandonnées, l’écriture est négligée et des techniques tombent en désuétude.
Mohenjo-Daro : une cité très évoluée
Le caractère le plus stupéfiant des villes harappéennes est la complexité de leur urbanisme. Ces villes s’étendaient sur un périmètre de 100 à 200 ha au minimum.
Mohenjo-Daro est très bien conçue. On peut la comparer aux grandes villes américaines. D’ailleurs, les archéologues ont surnommé cette cité« le Manhattan de l’âge de bronze ».
Plan de la ville de Mohenjo-Daro. Image Rajamanohar somasundaram
En effet, on peut voir une douzaine d’artères tracées au cordeau traverser la ville du nord au sud, coupées d’est en ouest par des rues plus étroites qui délimitaient des pâtés de maisons.
Cela évoque le quadrillage du prestigieux quartier new-yorkais.
Les rues étaient pavées avec des centres administratifs imposants. Il y avait des rangées de petites maisons en briques dotées de toilettes privées et d’égouts.
Au centre de Mohenjo-Daro se dressait la citadelle, vaste édifice abritant des salles de fêtes et des bureaux.
Reconstitution 3d Mohenjo-Daro. Image Rajamanohar somasundaram
A proximité, des bains publics avaient été construits. Mohenjo-Daro abritait également ce qu’on a baptisé le « Grand Bain ». C’est une piscine de 12 m de long sur 7 de large et 2,40 m de profondeur. On pense qu’elle servait pour des cérémonies d’immersion car on retrouve les bains rituels dans la religion de l’hindouisme.
Les rues étaient bordées de magasins. A l’intérieur des maisons, il y avait généralement un puits et même quelquefois une salle de bain avec un bac à douche.
En l’absence de canalisations, ces maisons ne disposaient pas bien sûr de l’eau courante. Par contre, il existait un système d’évacuation des eaux usagées utilisant des conduits d’argile.
Ces tuyaux rejoignaient les égouts amovibles, en pierre, à chaque croisement, facilitant l’entretien du système.
Reconstitution 3d Mohenjo-Daro. Le marché. Image Rajamanohar somasundaram
Ce peuple était apparemment épris d’ordre et d’hygiène. Dans les ruines du site de Mehrgarh, les archéologues ont découvert l’équivalent de nos décharges industrielles. On y mettait les rebuts du travail des peaux, du cuivre, du talc, des coquillages etc…
D’autres bâtiments restent énigmatiques. A Harappa et Mohenjo-Daro, il existe deux édifices étranges avec un socle divisé en blocs, qui supportait probablement une construction en bois. On a cru qu’il s’agissait de greniers mais finalement ils restent un mystère.
Reconstitution 3d Mohenjo-Daro. Grand Bain. Image Rajamanohar somasundaram
De même, n’ayant retrouvé aucun édifice religieux, on suppose que cette civilisation adorait ses divinités en plein air.
Pourquoi une civilisation aussi évoluée a-t-elle abandonné ces villes ?
Des cités abandonnées
A partir de 1 600 ans avant notre ère, les villes étaient à l’abandon. De nombreuses théories ont été émises pour expliquer ce déclin.
On a tout d’abord pensé que la civilisation de l’Indus avait été renversée par une invasion indo-européenne. Mais aucune preuve n’est venue étayer cette théorie.
Reconstitution 3d Mohenjo-Daro. Aire de stockage. Image Rajamanohar somasundaram
L’eau est peut-être la cause de cet abandon. En effet, des recherches archéologiques ont révélé que la civilisation de l’Indus devait lutter constamment contre les inondations. Certains quartiers de Mohenjo-Daro auraient été reconstruits huit fois. Mais, il n’y a aucune trace d’une catastrophe naturelle qui aurait touché l’ensemble des cités.
Plan détaillé de Mohenjo-Daro. Image Rajamanohar somasundaram
Parallèlement à ce problème, des squelettes portent la trace de blessures à l’arme blanche. Il y aurait donc bien eu un conflit. Les fouilles relatives à cette époque ont révélé des destructions, des incendies et des squelettes sans sépulture.
On constate en parallèle un retour en arrière dans la technique de céramique par exemple. Cependant, les squelettes sont fort peu nombreux et on a retrouvé aucun fragment d’armes.
Une explosion nucléaire ?
Plus récemment, une théorie assez révolutionnaire a été énoncée. Les scientifiques Davneport et Vincenti ont déclaré que la ville de Mohenjo-Daro avait été ravagée suite à une explosion nucléaire.
Ils ont trouvé de grosses strates de glaise et de verre vert. Les archéologues supposent qu’une très forte température a fait fondre de la glaise et du sable qui ont durci immédiatement après.
De semblables strates de verre vert ont été retrouvées dans le désert du Nevada après chaque explosion nucléaire.
Reconstitution du style vestimentaire d'après les sculptures. Image Rajamanohar somasundaram
L’analyse moderne a confirmé que des fragments de la ville avaient fondu au contact d’une très haute température. Les douzaines de squelettes qui ont été trouvés dans la région de Mohenjo-Daro présentent une radioactivité excédant la norme de presque 50 fois.
Ces analyses scientifiques nous ramènent à la grande épopée indienne, le Mahabharata. Elle contient des mentions d’une arme prodigieuse aux effets dévastateurs. Un des passages parle d’une « coquille », qui étincelait comme le feu, mais sans dégager de fumée.
« Quand la coquille a touché le sol, le ciel est devenu obscur, les tornades et les tempêtes ont ravagé les villes. Une horrible explosion a brûlé des milliers de gens et d’animaux, les réduisant en cendres. »
Reconstitution 3d Mohenjo-Daro. Image Rajamanohar somasundaram
Bien sûr, on a du mal à imaginer qu’à une époque aussi lointaine des armes nucléaires ont pu être utilisées. Le texte est troublant quand on le met en parallèle avec les dernières découvertes. Pourrait-il s’agir d’un phénomène naturel qui aurait provoqué un cataclysme ? L’épicentre du choc a été détecté au centre de la ville. A cet endroit, toutes les maisons ont été nivelées. A la périphérie, les destructions sont moins importantes.
Reconstitution 3d Mohenjo-Daro. Le marché. Image Rajamanohar somasundaram
L’énigme de Mohenjo-Daro reste entière pour le moment. Cependant, si l’on suppose qu’une catastrophe s’est abattue sur cette cité, cela n’explique pas l’abandon des autres villes. Mohenjo-Daro et Harappa sont les métropoles les plus connues mais il existait au moins trois autres villes aussi importantes. Il y en avait d’autres mais de moindre importance.
Eléments de réflexion
- Il existe quelques rares cas de réacteurs nucléaires naturels
- À ce jour, sur les 1052 sites qui ont été découverts, plus de 140 d'entre eux se trouvent sur les rives du cours d'eau saisonnier Ghaggar-Hakra.
En fait, le peuple indusien n'a pas disparu.
Au lendemain de l'effondrement de la civilisation de l'Indus, des cultures régionales émergent qui montrent que son influence se prolonge, à des degrés divers. Il y a aussi probablement eu une migration d'une partie de sa population vers l'est, à destination de la plaine gangétique. Ce qui a disparu, ce n'est pas un peuple, mais une civilisation : ses villes, son système d'écriture, son réseau commercial et, finalement, la culture qui en était son fondement intellectuel.
Reconstitution de Mohenjo-Daro. Image Rajamanohar somasundaram
- Une des causes de cet effondrement peut avoir été un changement climatique majeur. Autour de 1800 av. J.-C., nous savons que le climat s'est modifié, devenant notablement plus frais et plus sec. Mais cela ne suffit pas pour expliquer l'effondrement de la civilisation de l'Indus. Une catastrophe tectonique pourrait avoir détourné les eaux de ce système en direction du réseau gangétique.
- Une autre cause possible de l'effondrement de cette civilisation peut avoir été l'irruption de peuples guerriers au nord-ouest de l'Inde, qui auraient provoqué la rupture des relations commerciales avec les autres pays.
Plusieurs facteurs sont sans doute intervenus et ont conjointement provoqué ce déclin. A vrai dire, la raison de la chute de ce peuple et ce qu’il est devenu ensuite est très floue et sujet à polémique. Cependant, le fleuve et les changements climatiques ont certainement joué un rôle dans le déclin de cette civilisation.
La civilisation de la vallée de l’Indus a en tout cas marqué l’Inde. Bien des aspects de l’Inde d’aujourd’hui puisent leurs racines dans la civilisation de l’Indus.
Animal domestique par excellence, le cochon (Sus scrofa domesticus) est la version domestiquée du sanglier. Il est intéressant de constater à quel point la réputation d’un animal peut changer selon la tradition culturelle.
En Europe, le cochon porte un symbolisme négatif. Découvrir que l’on est du signe du cochon dans l’astrologie chinoise est en général peu apprécié.
A l’inverse, en Extrême-Orient le cochon est un symbole de la prospérité familiale.
Il est difficile de parler du cochon sans aborder les aspects très déplaisants de l’élevage industriel également appelé élevage en batterie.
Ce drôle d’animal tout rose à la queue en tire-bouchon mérite bien mieux que les souffrances qu’on lui inflige au nom de la société de consommation.
Le Nouvel An chinois et l’année du cochon
Comme nous, les Chinois basent leur estimation du temps sur la révolution de la Terre autour du Soleil, mais ils donnent au mois la durée apparente de la révolution lunaire autour de la Terre. Chaque mois commence ainsi avec la nouvelle Lune.
Toutefois, ce calendrier luni-solaire étant imprécis, certaines années comportent 13 mois au lieu de 12.
Ce système explique le léger décalage entre l'année occidentale et l'année chinoise, dont le début varie entre le 21 janvier et le 20 février, selon les ans.
Quant au cycle de 12 ans, le temps d'une révolution de Jupiter autour du Soleil, il constitue ce que les Chinois nomment la «Longue année». Et chacune de ces douze années correspond à un animal du zodiaque chinois.
2007 a été l'année du cochon en Chine. Image beggs
Bouddha, selon une vieille légende chinoise, soucieux de l'harmonie du monde, convoqua voilà très longtemps tous les animaux de la création. Douze espèces animales seulement répondirent à l'invitation. Plutôt que de punir les absents, ce qui n'était pas dans la nature du sage, Bouddha décida de récompenser les douze fidèles en décrétant que désormais les années terrestres porteraient chacune un nom d'animal.
Ainsi s'organisa un cycle de douze ans se répétant à l'infini, chaque animal marquant son année par ses caractéristiques propres.
Le cycle des douze animaux se combine avec les cinq éléments de l’astrologie chinoise : bois, feu, terre, métal et eau.
Nouvel An Chinois 2007 . Image TheAleness GiselaGiordano 23
Liés à l'année de naissance, ces animaux jouent un rôle faste et protecteur.
Chaque année chinoise bénéficie ainsi de la protection d'un animal symbolique.
Cette année, du 18 février 2007 au 6 février 2008, c’est le cochon de feu qui est à la fête.
En occident, le nom de cochon se transforme souvent en « sanglier » ce qui, à nos yeux, est plus digne.
Parade pour le nouvel an chinois 2007. image japes 18
En Chine, Monsieur Cochon a très bonne réputation. C’est un signe de chance, d’honnêteté et de sensualité.
La virilité fait partie intégrante du signe du cochon, au même titre que la générosité ou le courage.
C’est également un individu qui s’adapte très bien à son environnement. Enthousiaste, il s’enflamme pour de nobles causes.
Costume traditionnel du Tigre pour le Nouvel An Chinois. image Esparta
Parmi les Cochons célèbres, citons : Alain Delon, Julien Clerc, Paul Cézanne, Michel Sardou, Ernest Hemingway, Maria Callas, Françoise Sagan, ou Ginger Rogers.
Vous n’avez donc plus à avoir honte d’être né sous ce signe qui comporte d’ailleurs certaines caractéristiques propres à l’animal.
L’histoire du cochon
Datant de 20 000 à 15 000 ans avant notre ère, les peintures rupestres des grottes d’Altamira attestent que le sanglier était déjà chassé par nos ancêtres.
Sa domestication est intervenue vers 8 000 ans avant notre ère. Notre cochon actuel a été domestiqué à partir du sanglier, simultanément dans plusieurs régions d’Europe, d’Asie, d’Afrique et d’Océanie.
Sanglier
Pourquoi le cochon est-il rose ? Le cochon est devenu rose au XVIIIe siècle par sélection opérée sur des sujets atteints d’albinisme alors qu’à l’origine, il était noir et velu. Domestiqué en vue d’être mangé, le cochon est beaucoup plus gras et grand que le sanglier.
Mais, ne nous y trompons pas, le cochon a conservé ses instincts. Les Chinois ont eu raison de prêter à leur signe astrologique une grande adaptabilité. En effet, la première qualité d’un sanglier reste son extraordinaire capacité d’adaptation.
Cette adaptabilité est un atout bien ancré dans les gènes des porcins. Si on rend à la vie sauvage un cochon domestique, il saura survivre, adoptant très vite les mêmes moyens que le sanglier, son ancêtre.
Gros plan sur le groin d'un cochon -
En Europe, l’histoire du cochon est étroitement liée à celle de l’homme. Au Moyen Âge, cet animal participait à la vie quotidienne des gens.
Comme d’autres animaux domestiques, il est autorisé à vagabonder en totale liberté dans les rues car le cochon est réputé pour nettoyer les rues des immondices. Mais, un accident de la circulation va remettre en cause cette habitude.
Babe, le célèbre cochon
À Paris, le 13 octobre 1131, Philippe, fils aîné du roi de France Louis VI dit le Gros, se promène à cheval quand soudain l'un des cochons errants traverse la chaussée au milieu des jambes de sa monture, qui trébuche. Déséquilibré, Philippe tombe de cheval et meurt peu de temps après.
Il était âgé de quinze ans.
Sur décision royale, le vagabondage des porcs est interdit. Cette décision n’a pas dû être bien appliquée puisqu’en 1356 Charles V prend à nouveau des mesures contre les cochons.
Cependant, il autorise les moines de l'ordre de Saint-Antoine à laisser leurs bêtes circuler librement dans les rues de Paris pourvu qu'elles soient marquées d'un T (pour saint Antoine) au fer rouge à l'épaule, qu'elles aient une oreille fendue et qu'elles portent autour du cou une clochette.
Les Trois petits cochons de Walt Disney ont fait de cet animal une star
Vénéré dans certaines religions et interdit dans d’autres, le cochon passe du rôle de star avec les trois petits cochons de Walt Disney, de Porcinet, l’ami de Winnie l’Ourson ou de Babe qui nous vient d’une fable australienne à celui d’animal de boucherie pour qui nous n’avons aucune considération.
Portrait du cochon
Le comportement du cochon domestique est très proche de celui du sanglier. Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, le cochon n’est pas sale.
C’est au contraire un animal très propre qui a besoin d’une litière sèche et aérée. Les cochons font toujours leurs besoins à part.
Comme le sanglier, il aime se prélasser de longues heures dans une mare boueuse appelée « bauge ».
Mais, ce n’est pas par goût de la saleté. En réalité, le cochon ne peut pas transpirer. Le bain est pour lui le seul moyen de se rafraîchir et d’éliminer les éventuels parasites.
Une truie et ses porcelets
C’est un animal fragile qui craint les coups de soleil. En séchant, la boue le protège des rayons ultraviolets.
Sans eau et au-delà de 30°C, le cochon peut mourir.
Le cochon mange n’importe quoi ? Encore un autre à priori qui est entièrement faux. Au contraire, pour être en bonne santé, il a besoin d’aliments variés (céréales, pois, soja, graisses animales).
Il est omnivore comme nous.
porcelets
Ce n’est pas un ruminant et sa digestion est comparable à celle de l’homme.
Son groin impressionnant est un appareil olfactif très performant. Sa solidité en fait un véritable « boutoir » avec lequel il peut fouiller et retourner la terre à la recherche de racines ou de vers.
Son groin lui sert également à communiquer avec ses congénères car le cochon adore vivre en groupe. De plus, il a une mauvaise vue et communique surtout par l’odeur et les sons.
Une truie.... heureuse
C’est un animal qui ne montre aucune agressivité et qui adore le contact. Comme nous, il est très sensible au stress et bien sûr aux mauvais traitements.
Sensible, il peut devenir un excellent animal de compagnie.
Pendant longtemps, le cochon a été utilisé pour rechercher les truffes. Il est aujourd’hui de plus en plus remplacé par le chien truffier.
Les cochons ont conscience d’eux
On savait que les grands singes ou les dauphins peuvent identifier leur image dans un miroir. Il en va de même pour les porcs.
En effet, des chercheurs du Centre pour le bien-être animal et l’anthrozoologie de Cambridge ont installé 8 porcs face à un miroir.
Puis, après 5heures, un bol de nourriture, visible dans le reflet, a été installé derrière une barrière.
7 cochons ont contourné l’obstacle et atteint la nourriture en moins de 23 secondes.
Cette expérience qui s'est déroulée en 2009, prouve qu’ils se sont bien reconnus dans le miroir.
La reproduction du cochon
Une truie a deux portées par an. Le verrat (mâle) ne s’occupe pas des petits. La gestation dure 114 jours et jusqu’à 12 petits viennent au monde. Une truie possède 7 paires de mamelles. Une truie qui n’a pas encore eu de petits est appelée « cochette ».
Porcelet
Les petits tètent un liquide jaune appelé « colostrum » qui est très nourrissant. A la naissance, les bébés craignent le froid et les infections.
Ils sont allaités pendant 3 à 7 semaines. A 1 mois, ils pèseront déjà 8 kg pour atteindre près de 100 kg à 6 mois.
Les porcelets sont très joueurs et leur mère fait preuve de beaucoup de douceur et de patience.
Truie qui allaite ses petits.
Un porcelet possède 32 dents de lait et en aura 44 à l’âge adulte. Le cochon possède, comme le sanglier, deux canines qui en poussant deviennent de véritables défenses.
Mais, ces canines pointues sont coupées chez le cochon domestique.
L’élevage industriel du cochon
Comme vous le savez, l’homme est omnivore. Pour fonctionner, notre cerveau a besoin de protéines.
L'offre étant aujourd'hui largement supérieure à la demande, aucun argument économique ne peut justifier l'abomination des élevages en batterie.
De solides arguments largement authentifiés nous prouvent que tout élevage en batterie devrait être strictement interdit.
Tout d’abord et bien que cela soit très déplaisant, revenons sur les conditions d’élevage des cochons.
Il existe deux types d’élevage :
- L’élevage en plein air (très minoritaire)
- L’élevage en batterie (porcherie)
Dans le premier cas, l’animal vit en semi-liberté dans de grands enclos et peut se reposer dans de petites cabanes en demi-lune.
L’animal n’est pas stressé et ne subit aucun mauvais traitement.
Ferme d'élevage en plein air. image Clagnut
Il est largement prouvé que la viande d’un porc élevé en plein air est bien meilleure que celle d’un animal élevé en batterie.
Nous savons également que les porcheries sont particulièrement polluantes. Les animaux concentrés dans des espaces plus que réduits produisent beaucoup de déchets (lisier). Ce lisier contamine les rivières et les nappes souterraines.
Elevage en batterie. Image goveg
A force de laxisme de la part des différents gouvernements, beaucoup de nappes souterraines sont polluées
Les conditions de détention des cochons dans les porcheries ne sont pas dignes d’un pays qui se dit civilisé.
Ces animaux passent leur courte existence dans des cages en métal, privés de toute exercice physique. On les engraisse artificiellement, à tel point que certains meurent sous leur propre poids.
On les mutile (canines et oreilles coupées) sans aucune considération pour la souffrance qu’on leur inflige.
Ils développent des atrophies au niveau des pieds et des jambes à cause de leur poids excessif et, chaque année aux Etats-Unis par exemple, plus de 420.000 porcs sont estropiés avant même d’arriver aux abattoirs.
Cette remarque vaut pour tous les pays pratiquant l’élevage en batterie.
De nombreux animaux, que nous mangeons, sont abattus alors qu’ils sont atteints de maladies, notamment respiratoires, provoquées par leurs effrayantes conditions d’élevage.
Cochons morts dans les élevages et empilés dans la cour. image Goveg
Il faut savoir aussi que ces animaux sont bourrés d’antibiotiques, sans lesquels ils mourraient. En principe, les piles, il n’y a pas d’autres mot, de cochons qui meurent sous l’effet des mutilations et mauvais traitement, sont envoyés à l’équarrissage pour être transformés en viande pour animaux.
Porcherie industrielle - Image goveg
Ce type d’élevage favorise largement les épidémies comme on a pu le constater avec la grippe aviaire.
Enfin que dire des conditions de transport écoeurantes ? Empilés dans des camions, obligés d’y monter à coup de tiges en métal.
Beaucoup arrivent aux abattoirs déjà morts ou à moitié mourrants.
transport de cochons - image Goveg
il est possible d'agir contre cette situation intolérable par quelques gestes simples au quotidien :
- Ne mangez plus la viande des animaux élevés en batterie
- Choisissez uniquement les produits avec la mention « élevé en libre parcours » ou « élevé en plein air »
- N'achetez que du porc fermier élevé en plein air
- Recherchez la présence du label rouge ou du label agriculture biologique
- Les autres mentions du type « de ferme » ou pour les œufs « œufs frais ou datés du jour » cachent un élevage industriel
- Les plus motivés peuvent écrire à leur député pour protester contre l’élevage en batterie
Plus le public réagira et plus les politiques seront obligés d’agir.