animaux années 50 antiquité arbres archeologie astrologie astronomie au jardin boissons bonbons bonjour bonsoir
Rubriques
>> Toutes les rubriques <<
· Animaux - Oiseaux - (58)
· Mythologie Greco-romaine- (74)
· La(les)mode(s) - (17)
· Années 50 - (37)
· Arbres et arbustes (22)
· Préhistoire - (25)
· Au Jardin - (27)
· Parcs , réserves naturelles, zoos... (49)
· Bonjour + texte (589)
· Cadeaux de mes ami(e)s - (582)
Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
5848 articles
Les premiers pas des dinosaures restent bien mystérieux. Les premiers fossiles connus datent du Trias supérieur et sont ceux d'animaux de taille moyenne. Leurs débuts plutôt discrets ne laissent pas entrevoir leur future domination qui a duré 160 millions d'années.
Il y a environ 230 millions d'années, les dinosaures ne sont que de modestes animaux qui n'ont aucun rapport avec les gigantesques sauropodes ou théropodes qui vont dominer tous les écosystèmes du Jurassique jusqu'à la fin du Crétacé. Les terrains du Trias constituent un affleurement exceptionnel pour mieux comprendre l'origine des dinosaures.
La transition Permien-Trias
Le Trias (251-199 millions d'années environ) marque le début du Mésozoïque "vie moyenne". La Terre vient alors de connaître sa plus grande extinction de masse qui s'est produite à la fin du Permien et qui marqué la fin du Paléozoïque "vie ancienne". Cependant, toutes les espèces n'ont pas disparu à la fin du Permien et sont toujours présentes au début du Trias. Nous savons qu'après la grande extinction de masse de la fin du Permien, le rétablissement a été long. Nous savons également, d'après les archives fossiles, que des ordres entiers d'organismes font leur apparition. Mais, ces nouvelles espèces ont certainement dû émerger à la fin du Mésozoïque.
Squelette d'un Thérapside du Permien.
D'après les scientifiques, il a fallu au moins 10 millions d'années pour que les faunes se reconstituent et encore 10 millions d'années pour qu'elles prospèrent à nouveau. Mais, à peine remise de la grand extinction, la faune connut une nouvelle extinction à la fin du Trias, il y a environ 228 millions d'années. Ce nouveau désastre stoppa net l'évolution de certaines lignées tandis qu'il en favorisa d'autres. Les dinosaures ont été de toute évidence les principaux bénéficiaires de cette extinction puisqu'ils deviennent dominants dès le début du Jurassique.
Les dinosaures du Trias
Le Trias est divisé en étages qui correspondent aux strates constitutives des terrains. Trois étages ont été déterminés concernant le Trias supérieur. Les estimations sont régulièrement remises à jour. La dernière date de 2004. Carnien (228-216,5 millions d'années) Norien (216,5-203,6) Rhétien (203,6-199,6) Les plus anciens fossiles de dinosaures datent de l'étage Carnien qui correspond au début de la fin du Trias. Cependant, même à la fin du Trias, les fossiles de dinosaures sont parmi les plus rares. A peine 6% des spécimens fossiles recueillis.
Herrerasaurus, du Trias supérieur.
Parmi eux, on trouve Staurikosaurus, Eoraptor, Herrerasauru ou Pisanosauru. Toutes ces espèces ont été découvertes en Amérique du Sud.
La faune dominante du Trias
Comme on l'a vu, les dinosaures sont loin de dominer les écosystèmes pendant tout le Trias. Au début du Trias, le supercontinent appelé Pangée atteint sa taille maximale, à l'occasion de la réunion des 12 plaques tectoniques principales. Les espèces animales peuvent donc coloniser l'ensemble du supercontinent sans être stoppées par des mers intérieures. Le monde est alors dominé par les synapsides "avec arc" qui regroupent les reptiles mammaliens et leurs descendants, les mammifères. Deux groupes de synapsides dominent le Trias: les dicynodontes et les cynodontes. Les dicynodontes "deux dents de chien" avaient une courte queue et des mâchoires terminées par un bec. Ils étaient déjà présents à la fin du Permien et s'éteignirent à la fin du Trias. L'espèce la plus abondante était Lystrosaurus qui avait la taille d'un porc. La plupart des dicynodontes étaient herbivores mais il est probable que quelques espèces étaient omnivores et même carnivores.
Aulacocephalodon, un dicynodonte abondant à la fin du Permien et au Trias
Les cynodontes "dents de chien" sont probablement les ancêtres des mammifères. Pendant le Trias, les cynodontes ont opéré une radiation qui a conduit à toutes sortes de formes carnivores et herbivores. Les cynodontes sont apparus à la fin du Permien et s'éteignirent au Jurassique moyen. Quelques espèces du Trias inférieur: Cynognathus qui mesurait environ un mètre de long était un puissant prédateur, Thrinaxodon qui mesurait environ 50 cm était un carnivore.
Crâne de Probelesodon, un cynodonte d'Amérique du Sud.
En fait, au début du Trias et jusqu'au Trias moyen, la faune terrestre est peu diversifiée. Un grand nombre de reptiles sont aquatiques comme Tanystropheus. Dans les mers, évoluent les placodontes, les nothosaures, les ichtyosaures. On trouve également des crocodiliens.
La montée en puissance des dinosaures
Il est peu probable que les premiers dinosaures aient fait une subite apparition au Trias supérieur. Certaines découvertes qui demandent à être confirmées pourraient démontrer que les dinosaures étaient déjà présents au début du Trias. A ce jour, toutes les espèces valides sont datées du Trias supérieur. Plus on avance vers la fin du Trias et plus les espèces deviennent nombreuses (plus d'une centaine découvertes à ce jour). On y trouve des prosauropodes et des théropodes. Les prosauropodes sont les premiers dinosaures herbivores. Leur taille allait de 2 à 12 m de long. Le mieux connu est Plateosaurus.
Plateosaurus.
Parmi les théropodes, les cératosaures "lézards à cornes" sont discrets avec notamment Coelophysis ou Liliensternus. A la fin du Trias, un bouleversement frappe la faune terrestre mais également la faune marine. Cette extinction extermine les rhynchocéphales et les dicynodontes, une grande partie des cynodontes et des thécodontes. Par contre, cette extinction ouvre de nouvelles voies aux dinosaures.
Nothosaure du Trias reconstitué par la BBC
Prosauropodes et cératosaures colonisent le monde entier. Au Jurassique, les dinosaures abondent ainsi que les reptiles marins et les reptiles volants.
Comment un groupe aussi mineur a t-il pu se développer aussi rapidement à l'échelle géologique pour finalement dominer tous les écosystèmes ? Existe t-il un ancêtre commun ou plusieurs ?
Archosaures et origine des dinosaures
Tous les ouvrages vous diront que les Archosauriens comprennent les ancêtres des crocodiliens, d'un côté, et les ptérosauriens (Reptiles volants) et les dinosaures, de l'autre. Cependant, tous les paléontologues ne sont pas d'accord sur les voies de passage d'un groupe à l'autre. De plus, la sous-classe des Archosauriens est si vaste qu'elle peut contenir cinq ordres (Thécodontes, Crocodiliens, Ptérosaures, Saurischiens et Ornitischiens) sans que l'on puisse vraiment préciser les limites précises de chacun d'eux.
Eudimorphodon ranzii. (Bergame, Italie), un ptérosaure du Trias supérieur .
Les Archosaures font partie de la Classe des Reptiles. Mais, les Reptiles tirent leur origine d'un groupe de Labyrinthodontes, les Anthracosauriens, qui étaient des Amphibiens apparus au Dévonien. Tout cela peut sembler très compliqué et d'ailleurs c'est effectivement le cas. Nous nous retrouvons face à la même difficulté que d'essayer de reconstituer avec précision notre propre arbre généalogique. Les plus anciens Archosaures sont les Thécodontes qui sont apparus au Dévonien supérieur et se sont éteints à la fin du Trias. Ce sont très probablement eux qui ont servi de souche à tous les autres ordres. Par exemple, Euparkeria capensis du Trias inférieur, montre une nette tendance vers la bipédie. Les pattes postérieures sont longues et élancées et plus développées que les pattes antérieures. Le crâne est robuste, mais allégé par quelques ouvertures. Il est proche de celui des Dinosaures et était armé de nombreuses dents aiguisées. Ce petit reptile mesurait environ 55 cm de long et possédait une longue queue.
Illustration Euparkeria. Image Arthur Weasley
Sa morphologie annonce déjà celle des Dinosaures bipèdes. D'autres Thécodontes étaient des quadrupèdes cuirassés (Aetosauriens), tandis que d'autres vivaient dans un biotope proche de celui des crocodiles actuels, les Phytosauriens. Les Reptiles volants dérivent eux aussi, très probablement des Thécodontes.
Pterodactylus Kochi , un ptérosaure du Jurassique supérieur.
Au milieu du Trias, les Archosaures se sont lancés dans une belle radiation évolutive et s'emparèrent de la plupart des niches écologiques. Le changement de posture intervenue chez les Archosaures, position avec les pattes écartées sur le côté du corps à une position plus redressée, est peut-être la clé du succès ultérieur des dinosaures. On peut remarquer que les crocodiles actuels peuvent encore choisir entre une position qui consiste à avoir les pattes semi-écartées, et une posture semi-érigée. On retrouve la même caractéristique chez d'autres reptiles comme les varans.
Crocodile fossile du Crétacé.
Les modifications se sont opérées au niveau d'un changement d'orientation des articulations (cheville, genou et hanche). Les membres se sont peu à peu positionnés verticalement sous le corps. Le poids s'est donc retrouvé réparti sur l'ensemble des membres. Cette posture érigée au moyen de piliers a permis à certains dinosaures d'atteindre des dimensions exceptionnelles.
Diplodocus
Ce changement de posture et de démarche a été primordial. En effet, la posture érigée est l'étape préalable nécessaire à l'apparition de la bipédie. Elle est aussi le prélude nécessaire à l'apparition des grandes tailles. Par exemple, les tétrapodes qui marchent les membres écartés, ne peuvent atteindre de grandes dimensions, à cause de problème biomécaniques. Les dinosaures ne sont pas apparus subitement mais sont le fruit d'une longue évolution, dont l'origine se situe tout d'abord au niveau des Amphibiens puis des Archosauriens. La découverte de fossiles de dinosaures antérieurs au Trias supérieur permettra aux paléontologues d'en apprendre plus sur l'évolution des "terribles lézards".
LE PETIT GARÇON ET LES BALLONS
Un petit noir regarde un marchand de ballons dans la rue.
Ses yeux brillent. Il y a des ballons de toutes les couleurs, rouges
, bleus, blancs, noirs, jaunes...
Le vieux monsieur qui vend les ballons voit le garçon qui
hésite, puis prend son courage à deux mains et s'approche de lui.
"Dis Monsieur, est-ce que les ballons noirs volent aussi haut
que les autres ?"
Le vieux Monsieur a presque la larme à l'oeil. Il prend le garçon
dans les bras, l'installe sur un muret et lui dit : "Regarde"
Il lâche tous ses ballons qui s'envolent en grappe et montent,
montent, montent dans le ciel jusqu'à disparaître tous tellement
ils sont hauts.
"Tu as vu ?"
"Oui"
"Est-ce que les ballons noirs sont montés aussi haut que les
autres ?"
"Oui Monsieur"
"Tu vois, mon garçon, les ballons, c'est comme les hommes.
L'important ce n'est pas leur couleur, ce n'est pas l'extérieur.
Non, l'important, c'est CE QU'IL Y A EN EUX. C'est ce qu'il y a
en toi qui fera toute la différence dans ta vie."
(auteur inconnu)
Le chat serein
En général, le chat domestique est en confiance sur son territoire, autrement dit chez vous. Assis, couché les pattes sous le corps ou en train de se lécher, c'est l'attitude classique du chat sur lequel ne pèse, lui semble-t-il, aucune menace. Détendu des oreilles jusqu'au bout des moustaches, c'est à cette attitude que sont comparées les suivantes.
Expression
Des oreilles dressées et détendues
Des moustaches droites mais détendues
Des pupilles dilatées ou non en fonction de la lumière
Le chat satisfait
Assis ou couché bien au chaud et en confiance, les oreilles et les moustaches détendues, les yeux du chat sont mi-clos. Voilà un chat satisfait, heureux presque pourrait-on dire, de sa situation. Le ronronnement vient souvent s'ajouter à l'attitude visuelle du chat satisfait. Si le ronron si familier recèle des mystères encore non élucidés, il semblerait néanmoins que quelle que soit la situation ce soit un signe d'apaisement.
Expression
Des oreilles détendues
Des moustaches détendues
Des yeux mi-clos
Le chat en colère
Le dos légèrement arqué et le poil hérissé le long de la colonne vertébrale et de la queue, le chat en colère tourne ses oreilles vers l'arrière et contracte les pupilles. Les moustaches orientées vers le bas, il se fait généralement entendre par des miaulements forts et des grognements.
Expression
Des oreilles vers l'arrière
Des moustaches vers le bas
Des pupilles qui se contractent
Le chat à l'affût
Entre le jeu et la chasse
Les oreilles dressées, prêtes à recevoir la moindre information utile, les pupilles se dilatent, les moustaches se tendent vers l'avant, le chat joue ou chasse. Le jeu est en effet pour le chaton mais aussi pour le chat un substitut, un entraînement ou une répétition pour la chasse. Couché mais bien sur ses pattes, prêt à bondir, l'excitation du chat se remarque à sa queue qu'il agite sans arrêt et au dandinement des pattes arrière juste avant qu'il ne bondisse.
Expression
Des oreilles bien dressées
Des moustaches légèrement vers l'avant
Des pupilles qui se dilatent
Le chat qui grogne, qui souffle et qui crache
Le souffle du chat qui se sent menacé est significatif et typique de l'animal et souvent accompagné de grognements bien sonores et même de crachats. A son mécontentement, le chat ajoute souvent un comportement de défense ou de colère.
Expression
Des oreilles aplaties
Des moustaches vers l'avant
Des pupilles qui se dilatent
Le chat qui baille
Le bâillement du chat n'est pas considéré comme un signe d'ennui mais plutôt comme un signe de relaxation intense, que tout va bien. Contrairement au bâillement des êtres humains, celui du chat n'est pas contagieux et un bon chat bâilleur n'en fait pas bailler dix.
Expression
Des oreilles légèrement en arrière
Des moustaches complètement détendues voire un peu vers l'avant
Des yeux clos ou mi-clos
Le chat surpris
Le temps d'un sursaut et le chat se retrouve sur ses pattes, les sens en alerte et tourné vers l'agression potentielle. Les pupilles se contractent, les oreilles se dressent et les moustaches se dirigent vers l'avant, il faut savoir d'où vient la menace et évaluer les risques en un temps minimum.
Expression
Des oreilles dressées
Des moustaches vers l'avant
Des pupilles contractées
Les chats apeurés
L'attitude du chat sur la défensive est claire même si elle peut être accompagnée d'autres signes tels que la colère ou l'agressivité. Les oreilles rabaissées et les pupilles dilatées, c'est surtout le corps du chat qui en dit long. Le dos arqué et les poils hérissés sur le dos et la queue, il se présente de côté par rapport à son agresseur.
Expression
Des oreilles rabaissées vers l'arrière
Des moustaches tirées vers l'arrière
Des pupilles dilatées
le chat intrigué
Attentif, la curiosité du chat a été réveillée mais il demeure néanmoins sur ses gardes. Sans pour autant être apeuré ou sur la défensive, il guette les signes qui lui permettront de reprendre son activité, de s'approcher s'il n'y a pas de danger ou de fuir même si nécessaire. Les oreilles dressées, haut sur ses pattes, les pupilles contractées, le chat intrigué cherche à en savoir plus.
Expression
Des oreilles dressées
Des moustaches en alerte
Des pupilles contractées
Les chats s'étirent
Les étirements du chat succèdent souvent à quelques bâillements. Après une sieste ou une période de relaxation, lorsqu'il est temps de bouger, les pattes arrières bien hautes, la queue dressée, il s'appuie sur ses pattes avant tendues et en profite même parfois pour se détendre jusqu'au bout des griffes.
Expression
Des oreilles droites ou légèrement vers l'arrière
Des moustaches détendues
Des yeux ouverts ou mi-clos
Les chats curieux
Les pupilles contractées, les oreilles dressées et les moustaches vers l'avant, tous les sens sont en éveil pour tenter d'en savoir davantage sur un nouvel individu, ici un furet, ou pour savoir ce qui se passe. Les moustaches liées à l'odorat permettent au chat de sentir ce qui se trouve devant et tout près de lui. Sensibles aux vibrations, les vibrisses aident le chat dans l'obscurité et à éviter les cachettes trop petites pour lui.
Expression
Des oreilles dressées
Des moustaches vers l'avant
Despupilles contractées
Le chat sentinelle
Haut perché sur un mirador improvisé : un balcon, un toit, un mur ou un pilier, le chat curieux de savoir ce qui se passe sur son territoire fait le guet. Se sentant hors d'atteinte et par conséquent en sécurité, il adopte une attitude décontractée mais attentive malgré tout. Les oreilles droites mais détendues, de même pour les moustaches, le chat apprécie d'autant plus quelques rayons du soleil.
Expression
Des oreilles droites mais détendues
Des moustaches détendues
Des pupilles dilatées ou contractées en fonction de la luminosité
LES HABITS DU SAGE.
Un Roi, ayant entendu parler d'un Sage dont l'enseignement était réputé dans la région, l'invita à dîner.
Le jour précédent l'invitation, le grand Maître se présenta au palais dans l'habit de mendiant qu'il portait parmi ses disciples. Personne ne fit attention à lui.
Il entra, mais n'eut pas même le temps d'arriver à la salle à manger : les pages du Roi, voyant ce mendiant souiller de sa présence le sol royal, le menèrent vers les cuisines où on lui offrit quelques restes.
Le Sage ne dit rien mais s'en alla comme il était venu.
Le lendemain, il revint chez le Roi, cette fois-ci vêtu de
son plus beau punjabi traditionnel : on lui réserva une place d'honneur au milieu des convives de haut rang.
Mais dès que les pages apportèrent les plats, la réaction du Sage surprit tout le monde: il prit la nourriture dans ses mains et en fit une boule qu'il mit dans ses poches.
Le Roi choisit de ne rien dire mais alors qu'on apportait
le dernier plat, le grand Maître plongea la main à l'intérieur et en retira une pleine poignée de riz qu'il répandit sur son manteau en disant:
« Tiens, c'est pour toi ».
Le Roi, n'y tenant plus lui lança:
« Serais-tu devenu fou, toi que l'on dit si sage ? »
Après un long silence, le Maître répondit:
« Je me suis présenté chez toi hier dans mon habit de mendiant et l'on m'a donné les restes comme à un chien. Aujourd'hui, j'arrive richement vêtu et on m'honore. C'est donc mon manteau que l'on invite, il est normal que ce soit lui qui se nourrisse. »
Sur quoi devons-nous juger autrui ?
Sur les apparences ou sur ce qu'il est vraiment ?
Comme ce Roi, nous sommes trop souvent méfiants et victimes des préjugés de notre caste, de notre famille, de notre condition sociale.
Nous fermons notre cour et notre raison avant de connaître la personne en face.
Avant de juger, écoutons ce que les autres ont à nous dire: nous recueillerons peut-être des secrets très utiles... et s'ils n'ont que de mauvaises paroles, nous saurons alors quoi faire pour les éviter !
(auteur inconnu)
Que ce soit par leur forme, leur couleur, leurs branches, les arbres nous offrent parfois un spectacle visuel particulier.
Planté au milieu de la route, cet arbre surprenant oblige les conducteurs à choisir de quel côté ils vont franchir cet obstacle... A l'ombre ou en plein soleil..
Ce pin est plus insolite par sa position que par sa forme. Au milieu de nulle part, il fournit de l'ombre aux marcheurs, qui n'en trouveront pas à un autre endroit.
Dans l'Atlas marocain, les chèvres ont trouvé refuge dans cet arbre, peut-être pour échapper aux prédateurs qui rôdent la nuit.
Droit comme un "i" et de couleur rouge vif, cet arbre, dans la brume du matin, ressemble à une étrange apparition au milieu du jardin.
C'est peut être cet arbre, qui a poussé au beau milieu d'une maison, a transpercé le toit et a poussé ensuite d'une bonne vingtaine de mètres qui a poussé les locataires de l'endroit à délaisser les lieux.
Une sculpture de pierre prise au piège de cet arbre. On a l'impression que les racines se sont volontairement écartées pour ne pas boucher la vue à cet être de pierre.
Le tronc de cet arbre, qui fait une boucle avant de reprendre sa course vers le ciel, présente une forme unique, et formant même la lettre P à sa base. Le début d'un message ?
On pourrait croire à une bourrasque de vent, mais il n'en est rien. Cet arbre, courbé pour on ne sait quelle raison, donne réellement une impression de tempête, alors que le soleil brille dans le ciel...
Avec ses racines qui sortent allègrement du sol, peut être après un éboulement de terrain, cet arbre donne l'impression d'être posé à même le sol, et de pouvoir se déplacer à son gré
A Madagascar, ces deux baobabs qui s'enlacent sont une attraction de la région, et une belle image de la nature amoureuse.
On se perdrait au sein de ses tortilleux branchages.
C'est la silhouette d'un vrai visage que nous permet d'admirer cet arbre particulier. En effet, on distingue sans problème les yeux, le nez et la bouche qui forment un visage plutôt sympathique.
Le tronc de cet arbre dessine clairement le postérieur d'un homme. Un hasard de la nature plutôt drôle, et allez savoir ce que cache l'autre côté du tronc !
Pour un message plus clair et plus percutant auprès des promeneurs, c'est un panneau à moitié phagocyté par le tronc d'un arbre qui avertit les randonneurs des règles à suivre en forêt.
Cet image est insolite : un châtaigner résiste, alors que derrière lui les arbres plus jeunes montent toujours plus haut et toujours plus droit.
Les racines de cet arbre dessinent des pattes agiles, et on sent qu'il ne faudrait pas grand chose pour le voir gambader et prendre un bain !
Impossible de décrire la forme de ce tronc, et le résultat déroutant que nous offre cette fois Dame Nature ressemble plus à un visage monstrueux qu'à autre chose..
La trompe, l'œil, deux pattes qui se dessinent... le mimétisme est presque trop parfait. On attendrait presque que le tronc se mette à bouger !
Cet arbre est-il doucement en train d'ingurgiter ce rocher ?
La plupart des arbres ont une croissance héliotropique, c'est-à-dire qu'ils poussent en direction du soleil, à la verticale. C'est pourquoi même sur un terrain en pente, comme celui-ci, les troncs, tôt ou tard, poussent vers le haut.
Cet arbre décoratif, situé à Lyon, est décoré de fleurs colorées de janvier à décembre, et met du baume au cœur des promeneurs qui ont la chance de l'admirer toute l'année.
Né le 17 février 1781 à Quimper d'une famille appartenant à la noblesse de robe, René-Théophile-Hyacinthe Laennec avait pour père un avocat frivole et intrigant, qui rimait des vers galants et réussit à vivre quatre-vingts années en coquetant avec tous les régimes politiques, se désintéressant complètement de ses enfants. René, de très bonne heure orphelin de mère, commença son éducation au presbytère d'Elliant, chez l'oncle Michel qui en était curé, et la continua à Nantes chez l'oncle Guillaume-François qui était médecin-chef de l'Hôtel-Dieu. Lorsque s'organisèrent les hôpitaux militaires, il commença en effet à visiter des malades sous sa direction et à s'adonner à l'étude de l'anatomie. Il vint à Paris en 1800, et s'aperçut aussitôt qu'il fallait une base solide aux connaissances médicales qu'il se proposait d'acquérir.
Aussi refit-il ses humanités, et, avec ce courage, cette constance qui n'appartiennent qu'à des intelligences d'élite, il étudia le latin, devint helléniste habile, et se livra à l'examen approfondi de la langue celtique, dont il voulut connaître les principaux dialectes. En 1801, il remporta les deux premiers prix de médecine et de chirurgie ; trois ans plus tard il soutint deux thèses sur Hippocrate. Dans la première, écrite en latin, il s'efforça de prouver, en présence des immenses travaux de ce grand homme, que ce mot d'Hippocrate est un nom générique s'appliquant à plusieurs individus. Cette hypothèse serait fondée s'il ne paraissait pas démontré que le père de la médecine s'est enrichi de l'expérience de plusieurs siècles, en consultant les tablettes votives du temple de Cos, et en combinant avec une rare sagacité les résultats qu'elles lui ont fournis. La seconde thèse, écrite en français, a pour titre Propositions sur la doctrine d'Hippocrate, relativement à la médecine pratique. Selon Laennec, Hippocrate n'a vu dans la pathologie que des faits particuliers, individuels, sans chercher à établir entre eux les liens d'affinité par lesquels ils se touchent et se confondent; en un mot, il ne s'est élevé à aucun système complet de nosologie.
En 1801, dans un mémoire lu au sein de la société de l'école de médecine, dont il faisait partie, il décrivit pour la première fois plusieurs espèces mamelles d'hydatides ou vers vésiculaires. Bichat avait soupçonné et admis par analogie la présence de la membrane interne du cerveau ou arachnoïde, dans le ventricule de cet organe ; mais il était réservé à l'habileté et à la patience de Laennec d'isoler cette membrane par la dissection et de prouver ainsi que ces cavités en sont intérieurement revêtues. Dans une lettre adressée à Dupuytren il décrivit une nouvelle membrane, appelée par lui membrane propre du foie, interposée entre ce viscère et le péritoine et unie à ce dernier par un tissu cellulaire assez lâche. Le premier il découvrit la capsule synoviale située entre l'apophyse acromion et l'humérus.
Mais iI était encore une autre branche de connaissances médicales que Laennec devait féconder de son génie observateur : nous voulons dire l'anatomie pathologique qui, après avoir constaté les lésions organiques, doit chercher les rapports qui existent entre elles et les altérations de fonctions qui en sont la conséquence. Elle n'a pas été comprise autrement par Laennec, et c'est là l'idée dominante et le caractère fondamental du cours d'anatomie morbide qu'il continua après la mort de Bichat. A coté de lui s'était ouvert un cours semblable sous la direction d'un homme qui a illustré la chirurgie française, le célèbre Dupuytren. Les deux jeunes professeurs rivalisaient de zèle et de science, et attiraient à leurs savantes leçons une foule considérable d'auditeurs. Les remarquables travaux de Laennec sur les mélanoses et les tumeurs encéphaloïdes, les différentes communications qu'il fit à la société de médecine et à la société anatomique, dont il était un des membres les plus distingués, témoignent suffisamment de l'ardeur avec laquelle il se livrait à l'élude des altérations organiques.
Dupuytren
La réputation de Laennec grandissait avec ses travaux ; aussi en 1812 fut-il appelé à la collaboration du premier dictionnaire de médecine, auquel il fournit une série d'articles assez considérable, qui rentraient dans ses études de prédilection, et nommaient des vues générales sur l'anatomie pathologique. Ce fut trois ans plus tard, en février 1815, qu'il communiqua à la société de l'école les premiers résultats obtenus par l'application de l'acoustique à la connaissance des affections de poitrine. Ici s'ouvre pour la médecine une ère nouvelle ; le champ si vaste des conjectures, et qui se prêtait si merveilleusement aux systèmes les plus insensés, aux plus folles théories, va maintenant se limiter, du moins pour une classe importante de maladies, et c'est à Laennec qu'appartient la gloire de cette admirable découverte. Hippocrate, dans plusieurs passages de ses œuvres, semble avoir apprécié quelques-uns des avantages attachés à l'auscultation ; il pratiquait la succussion, à laquelle il a donné son nom. Il a même perçu dans la poitrine un certain nombre de bruits ; mais les indications qu'il fournit à cet égard sont extrêmement vagues et ne peuvent nullement servir à asseoir un diagnostic certain.
La percussion, inventée par Avenbrugger (1765), repoussée à son origine de la pratique médicale, ne tarda pas cependant à y prendre racine, surtout quand elle eut acquis sous la main habile de Corvisart le degré de précision qui lui manquait d'abord. Il fallait quelque chose de plus à Laennec : ce quelque chose il le trouva dans l'application immédiate de l'oreille sur la poitrine malade. L'idée de son oreille sur une poitrine pour entendre des poumons respirer et un cœur battre était venue, comme à beaucoup d'autres, sans doute. Corvisart et ses élèves n'ignoraient pas qu'on dût, par cette pratique, acquérir des précisions susceptibles de changer l'orientation de la médecine, et le fait est qu'ils auscultaient leurs malades. Mais timidement et rarement. Les mœurs, en ce temps-là, n'étaient peut-être pas plus pures qu'aujourd'hui, mais elles étaient plus pudiques. Un médecin, obligé souvent de deviner un mal à travers plusieurs épaisseurs de voiles qu'on ne soulevait pas pour lui, risquait fort sa réputation de dignité lorsqu'il osait appuyer sa tête sur le corps de ses patients. Si, par hasard, il se le permettait, c'était avec de telles précautions que sa science n'en tirait que de médiocres bénéfices.
Le grave et pieux Laennec se préoccupait de concilier les exigences de la morale et les intérêts de l'observation scientifique, et ce fut cette préoccupation qui le conduisit à sa découverte. Un jour qu'il traversait la cour du Louvre, il s'arrêta à contempler des enfants qui, l'oreille collée aux deux extrémités de longues pièces de bois, se transmettaient le bruit de petits grattements d'épingle. Ce fut un trait de lumière. Le lendemain, à l'hôpital Necker, il prit un cahier, le roula, appliqua l'une des extrémités du rouleau sur un cœur malade et l'autre à son oreille. Ce fut le premier stéthoscope ! Si simple que fût l'instrument, non seulement il éludait le souci des convenances, mais encore il transmettait les bruits en les localisant, en les renforçant, en les précisant, bien mieux que n'eût fait l'auscultation directe.
Dès lors un monde nouveau se révéla à lui. « En effet, dit Pariset en parlant de l'auscultation, appliquez ici ou là l'oreille sur la poitrine, écoutez les impressions qu'elle reçoit ; vous entendrez les bruits les plus étranges : des retentissements de caverne ou d'amphore, des murmures, des gargouillements, des ronflements, des sons de basse, des tintements de métaux, des râles, des souffles, des raclements et des cris de râpe ; et si vous faites parler les malades, vous entendrez des voix incertaines, entrecoupées, chevrotantes, et contrefaisant ainsi par leur timbre les cris de certains animaux ; vous entendrez des éclats de voix qui viendront vous frapper brusquement comme s'ils avaient percé la poitrine. Les bruits de toux prendront les mêmes caractères. En un mot, où que soit la lésion, quels qu'en soient la nature, le degré, l'étendue, l'action sur les parties environnantes ; quelle qu'en soit la simplicité ou la complication, tenez pour certain que l'air qui entre, que l'air qui sort, que l'air rendu sonore par la toux ou transformé en voix ou en parole, recevra du dérangement intérieur un cachet qui vous dira tout, qui vous instruira même par son silence ».
Laennec dut mesurer ses forces, modifier, perfectionner ses moyens d'exploration. « La première fois, dit-il, que j'employai ce moyen, je fus aussi surpris que satisfait d'entendre les battements du cœur d'une manière beaucoup plus nette et plus distincte que je ne l'avais jamais fait par l'application immédiate de l'oreille. Je prévis de suite que ce moyen pouvait devenir une méthode utile et applicable, non seulement à l'étude des battements du cœur, mais encore à celle de tous les mouvements qui peuvent produire du bruit dans la cavité de la poitrine, et par conséquent à l'exploration de la respiration, de la voix, du râle, et même de la présence d'un liquide qui serait épanché dans les plèvres ou le péricarde ». L'activité qu'il déploya pour se rendre maître de tous les secrets, de tous les mystères qui ont leur siège dans les viscères thoraciques, est incroyable. Le Traité d'auscultation médiate, qu'il publia en 1819, et dans lequel il consigna ses intéressantes recherches, fit une sensation immense dans le monde médical, en France et à l'étranger. Des médecins accourent de tous les points du globe, de l'Allemagne, de la Russie, de l'Angleterre, de l'Italie, des Etats-Unis ; tous arrivent en foule à Paris étudier l'auscultation sous la direction de Laennec, et vont ensuite raconter dans leur pays les prodiges opérés par le stéthoscope.
Mais cette méthode avait des bornes, ses lacunes, ses erreurs : l'auscultation eut pour premier résultat funeste de faire prédominer le diagnostic local sur le diagnostic général ; en outre un grand nombre de médecins voulurent ériger la médecine en science exacte. Ce petit homme malingre et mal peigné, sans menton et sans lèvres, au nez retroussé du bout et chevauché par des lunettes d'écaille, qui n'avait ni passions ni imagination et vivait comme un prêtre, qui se reposait d'un labeur acharné en tirant à la cible, en jouant de la flûte et en tournant de petits objets de bois, quand il ne disait pas son chapelet avec une parente pauvre qui lui servait de gouvernante et qu'il épousa sur le tard, ce petit homme encaissa sans sourciller bien des brocards. On tournait sa découverte et sa personne en ridicule ; on publiait ses erreurs de diagnostic, à lui qui, dans une certaine mesure, avait inventé le diagnostic. C'est que son avènement bousculait bien des doctrines toutes faites. Le célèbre Broussais s'efforça notamment d'écraser de sa renommée et de son éloquence foudroyante celui qu'il appelait « le petit prosecteur, l'homme au cornet ». Laennec ripostait, dans ses cliniques de la Charité et dans ses leçons au Collège de France.
Cependant la carrière scientifique de Laennec touche bientôt à son terme. Se blessant en 1820 en faisant l'autopsie d'un phtisique, il doit pour cette raison interrompre ses travaux pendant deux ans, se rendant à cette époque dans son pays natal chercher la santé qu'il a perdue sans retour. Croyant à une amélioration trompeuse, il revient ensuite à Paris, soulagé, mais non guéri. Hailé, prévoyant sa fin prochaine, le désigna comme son successeur au Collège de France et comme le plus digne de le remplacer auprès de madame la duchesse de Berri, dont il était le médecin. A cette époque, une ordonnance royale renversa l'ancienne faculté de médecine de Paris, et Laennec fit partie de la commission chargée de la reconstituer sur une nouvelle base. On lui a reproché d'avoir, en général, dans cette organisation, fait céder le mérite aux opinions politiques.
Nommé lui-même professeur de la clinique interne, qu'avait illustrée Corvisart, il reprend ses travaux avec une nouvelle ardeur ; ses leçons, où se pressent une foule d'élèves et de médecins distingués, jettent un vif et dernier éclat. Bientôt ses forces trahissent son courage, et c'est en vain qu'il cherche à lutter contre un mal dont la marche incessante le conduit rapidement au tombeau. Il regagne la Bretagne, et meurt à Kerlouarnec, dans le Finistère, le 13 août 1826.