Le Panzerkampfwagen E-100 est un projet de char super-lourd mené par l’Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, issu du développement du Maus et faisant partie du programme des Entwicklungsserie, visant à développer des chars standardisés. L’ensemble du programme fut cependant un échec et aucun prototype de l’E-100 ne put être fabriqué : à la fin de la guerre il n’existait qu’un châssis incomplet, qui fut capturé par les Alliés puis expédié au Royaume-Uni pour être étudié avant d’être finalement envoyé à la ferraille.
L’échec du projet de l’E-100 est symptomatique du destin des chars super-lourds de la Seconde Guerre mondiale, qui posaient beaucoup de problèmes, notamment logistiques, pour un impact somme toute minimal sur le déroulement des combats.
Historique
Lors du développement du Panzerkampfwagen VIII Maus, deux firmes, Porsche et Krupp, furent mises en concurrence. Bien que Hitler préféra finalement le projet de Porsche, le Waffenamt (« bureau des armes ») continua de s’intéresser au projet de Krupp. En effet, celui-ci, dit « Tiger-Maus », avait la particularité de partager un maximum de composants avec le char Tigre, ce qui intéressait Heinrich Ernst Kniepkamp pour son projet d’Entwicklung-serien (« séries de développement »), une série de véhicules de combat classés par poids partageant un maximum de composants dans le but de réduire les coûts de production et de faciliter la maintenance et la logistique.
Jugeant Krupp trop fortement sollicité sur d’autres projets, Kniepkamp préféra confier la finalisation de l’E-100 à Adler au printemps 1943, bien que la firme n’avait aucune expérience dans la conception de chars. Il n’informa toutefois pas Krupp qu’il avait repris leurs plans, ce qui provoqua la colère des ingénieurs de la société lorsqu’ils découvrirent un an plus tard que Adler s’était approprié leur projet.
Adler commença le travail sur l’E-100 le 30 juin 1943 ; la phase de conception fut rapidement terminée, les plans originaux du « Tiger-Maus » étant repris presque à l’identique, à l’exception de la suspension. Le véhicule ne devait toutefois pas être assemblé dans les usines de l’entreprise à Francfort, mais sur le terrain militaire de Sennelager, dans la région de Paderborn. Le travail avança cependant à un rythme très lent : faute de moyens alloués au projet les pièces n’arrivaient qu’au compte-goutte sur la chaîne d’assemblage et Adler n’avait par ailleurs fourni que trois ouvriers pour réaliser l’assemblage. Cette situation est à mettre en relation avec les nouvelles directives émises par Hitler en juillet 1944, stipulant que tout développement de char super-lourd devait cesser4. Ainsi, un rapport du 15 janvier 1945 faisait savoir que le châssis du premier prototype de l’E-100 était presque complété, mais que certains composants critiques étaient manquants, ce qui empêchait toute avancée supplémentaire.
Le travail n’avait guère plus progressé lorsque les troupes américaines s’emparèrent de Sennelager en avril 1945 et capturèrent le châssis toujours incomplet de l’E-100, mettant effectivement fin au projet déjà moribond5. Le châssis fut plus tard complété sur place par les Britanniques afin de le mettre en état de marche, puis envoyé au Royaume-Uni pour être testé, avant d’être envoyé à la ferraille.
Caractéristiques
Le châssis du E-100 après sa capture par les Alliés.
Motricité
Le moteur installé sur le prototype de l’E-100 était le Maybach HL 230 P30, dont la puissance était de 600 ch à 2 500 rpm et 700 ch à 3 000 rpm. La transmission était le modèle OG 40 12 16 B de Maybach, tandis que la direction était électrique et fabriqué par Henschel sous la désignation L 801. Avec la tourelle d’origine la masse totale dépassait les 130 t, mais celle-ci put être ramenée à 123,5 t grâce à la conception d’une tourelle plus légère par Krupp. Cependant le moteur restait le même que sur le Panther, qui ne pesait que 45 t et était déjà considéré comme étant sous-motorisé, induisant pour l’E-100 un rapport poids/puissance particulièrement défavorable de 4,8 ch/tonne et limitant sa vitesse maximale à 23 km/h.
Un projet B fut donc envisagé pour améliorer la mobilité, avec un moteur Maybach de 1 200 ch et une transmission hydromécanique Mekydro à huit vitesses, ce qui aurait pu permettre d’atteindre la vitesse de 40 km/h. Ce système aurait cependant nécessité un remaniement complet du châssis et le projet n’alla pas plus loin que la planche à dessin.
La suspension était le seul élément différenciant notablement le Tiger-Maus de Krupp de l’E-100 de Adler : alors que le premier employait la même suspension à barres de torsion que le Königstiger, le second faisait appel à des ressorts hélicoïdaux. Ce changement permettait de maximiser l’espace disponible à l’intérieur du char, les suspensions étant désormais placées à l’extérieur. Les chenilles, entrainées par les barbotins situés à l’avant, faisaient un mètre de large et devaient être remplacées par un modèle plus étroit pour le transport par train, afin de ne pas dépasser des plateformes.
Armement et protection
À l’origine, le E-100 devait être équipé de l’une des tourelles prévue pour le projet Maus. Celle-ci avait été dessinée par Krupp en décembre 1942 et devait être armée d’un canon de 15 cm L/37, ainsi que d’un canon de 7,5 cm L/24 coaxial en armement secondaire. Une nouvelle tourelle, plus légère, fut cependant conçue par Krupp en mai 1944. Celle-ci était presque identique à celle du Maus II, à ceci près que son blindage était moins épais, d’où une masse plus faible. L’armement prévu était cette fois d’un canon de 12,8 cm et du même 7,5 cm, mais cette fois curieusement monté au-dessus du canon principal. Le Waffenamt ne semble toutefois pas avoir été entièrement satisfait par cette proposition, car à la fin du même mois, Krupp fut sollicité pour réaliser une maquette en bois à l’échelle 1:5 d’une nouvelle tourelle ayant comme armement soit un canon de 15 cm soit de 17 cm, afin d’étudier quelles étaient les possibilités en matière de disposition intérieure dans ces configurations.
Avec 200 mm de blindage homogène laminé incliné à 60° à l’avant, l’E-100 était aussi bien blindé que le Maus de face, en revanche son blindage latéral était sensiblement inférieur, en particulier au niveau de la tourelle : 80 mm incliné à 29° sur l’E-100 contre 200 mm incliné à 30° sur le Maus. À titre de comparaison, sur le front de l’Est, le canon D-25T de l’IS-2 pouvait pénétrer 142 mm à 1 000 m. À l’Ouest, le 17-pounder britannique, pouvait pénétrer au maximum 231 mm à 1 000 m dans les conditions les plus favorables et avec des munitions APDS, disponibles seulement en quantités limitées ; avec les munitions perforantes les plus courantes les performances chutaient à 150 mm. Par ailleurs, du fait que les tests sont réalisés sur des plaques non-inclinées, ces valeurs sont à considérer comme un maximum théorique atteignable seulement dans les conditions les plus favorables, ce qui arrivait rarement sur le terrain. Dans les faits, l’E-100 aurait pu être un adversaire redoutable tant qu’il se présentait de face, mais il restait vulnérable sur les côtés, une faiblesse partagée par les chars Tigre et Panther.
Évaluation opérationnelle
Bien que responsable de l’assemblage de l’E-100 en sa qualité de directeur technique de Adler, Karl Jenschke considéra dès le début la conception du véhicule comme étant obsolète : le véhicule était peu mobile par ses propres moyens et son transport par rail exigeait de démonter les jupes, les chenilles et une partie des roues de route. Par ailleurs, il estimait l’installation de canons de 150 mm ou 170 mm impossible dans la tourelle telle que Krupp l’avait conçue.
Comme tous les char super-lourds conçus pendant la Seconde Guerre mondiale, la masse et les dimensions de l’E-100 posaient des problèmes insolubles : à l’échelle stratégique il était difficile à déplacer sur de longues distances, même par train, et son usage à l’échelle tactique était compliqué par l’impossibilité de traverser la plupart des ponts et les rues étroites des agglomérations, ainsi que par la nécessité d’éviter toutes les zones où le terrain était meuble. Malgré sa puissance de feu, les expériences acquises sur d’autres chars super-lourds comme le Jagdtiger tendent à montrer qu’à moins d’être déployé en nombre, ces chars étaient facilement débordés et détruits, lorsqu’ils ne l’avaient pas été avant même d’arriver sur le champ de bataille, leurs convois de transport étant particulièrement vulnérables aux attaques aériennes
Cinéma
1944 : Le Port de l'angoisse (To Have and Have Not) de Howard Hawks : Marie 'Slim' Browning
1945 : Agent secret (Confidential Agent) de Herman Shumlin : Rose Cullen
1946 : Two Guys from Milwaukee de David Butler : Elle-même
1946 : Le Grand Sommeil (The Big Sleep) de Howard Hawks : Vivian Sternwood Rutledge
1947 : Les Passagers de la nuit (Dark Passage) de Delmer Daves : Irene Jansen
1948 : Key Largo de John Huston : Nora Temple
1950 : La Femme aux chimères (Young Man with a Horn) de Michael Curtiz : Amy North
1950 : Le Roi du tabac (Bright Leaf) de Michael Curtiz : Sonia Kovac
1953 : Comment épouser un millionnaire (How to Marry a Millionnaire) de Jean Negulesco : Schatze Page
1954 : Les femmes mènent le monde (Woman's World) de Jean Negulesco : Elizabeth Burns
1955 : La Toile d'araignée (The Cobweb) de Vincente Minnelli : Meg Faversen Rinehart
1955 : L'Allée sanglante (Blood Alley) de William A. Wellman : Cathy Grainger
1956 : Écrit sur du vent (Written on the Wind) de Douglas Sirk : Lucy Moore Hadley
1957 : La Femme modèle (Designing Woman) de Vincente Minnelli : Marilla Brown Hagen
1958 : La Femme que j'aimais The Gift of Love de Jean Negulesco : Julie Beck
1959 : Aux frontières des Indes (North West Frontier) de J. Lee Thompson : Catherine Wyatt
1964 : La Mission de mister Manning (Shock Treatment) de Denis Sanders : Dr. Edwina Beighley
1964 : Une Vierge sur canapé (Sex and the Single Girl) de Richard Quine : Sylvia Broderick
1966 : Détective privé (Harper) : Elaine Sampson
1974 : Le Crime de l'Orient-Express (Murder on the Orient Express) : Mrs. Harriet Belinda
1976 : Le Dernier des géants (The Shootist) : Bond Rogers
1980 : Health (HealtH) : Esther Brill
1981 : Fanatique (The Fan) : Sally Ross
1988 : Rendez-vous avec la mort (Appointment with Death) : Lady Westholme
1988 : Mr. North (Mr. North) : Mrs. Cranston
1989 : John Huston: The Man, the Movies, the Maverick (documentaire)
1989 : Tree of Hands (Tree of Hands) : Marsha Archdale
1990 : The Real Story of the Three Little Kittens : Freezelda
1990 : Misery (Misery) : Marcia Sindell
1991 : A Star for Two A Star for Two
1991 : Le Plus Beau Cadeau du monde (All I Want for Christmas) : Lillian Brooks
1993 : A Foreign Field (A Foreign Field) : Lisa
1994 : Prêt-à-porter : Slim Chrysler
1996 : Leçons de séduction The Mirror Has Two Faces : Hannah Morgan
1996 : Président ? Vous avez dit président ? (My Fellow Americans) : Margaret Kramer
1997 : Le Jour et la Nuit : Sonia
1999 : Get Bruce (documentaire)
1999 : Madeline: Lost in Paris : Madame Lacroque
1999 : Diamonds : Sin-Dee
1999 : The Venice Project : Comtesse Camilla Volta
1999 : Presence of Mind : Mado Remei
1999 : A Conversation with Gregory Peck (documentaire)
2003 : The Limit : May Markham
2003 : Dogville : Ma Ginger
2004 : Le Château ambulant (Hauru no ugoku shiro) : La Sorcière des Landes
2004 : Birth : Eleanor
2005 : Manderlay : Mam
2006 : These Foolish Things : Dame Lydia
2007 : The Walker : Natalie Van Miter
2008 : Eve : Grand-mère
2008 : Scooby-Doo et la créature des ténèbres (Scooby-Doo and the Goblin King) : The Grand Witch
2010 : Wide Blue Yonder : May
2012 : The Forger : Anne-Marie
Télévision
1955 : Producer's showcase de William Wyler : Gaby
1956 : Ford Star Jubilee (Blithe Spirit) de Paul Harrison : Elvira Condomine
1963 : Le Jeune Docteur Kildare (Dr.Kildare) de Jack Arnold : Virginia Herson
1963 : The DuPont Show of the Week : Lorraine Boswell
1964 : Mr. Broadway de Garson Kanin : Barbara Lake
1965 : Bob Hope Presents the Chrysler Theatre de Lawrence Dobkin : Amanda & Barbara
1973 : Applause de Ron Field & Bill Foster : Margo Channing
1978 : De parfaits gentilshommes (Perfect gentleman) de Jackie Cooper : Mrs. Lizzie Martin
1979 : 200 dollars plus les frais de Stephen J. Cannell & Roy Huggins : Kendall Warren
1989 : Dinner at Eight de Ron Lagomarsino : Carlotta Vance
1989 : The Dame Edna Experience de Ian Hamilton & Alasdair Macmillan
1990 : A little piece of Sunshine de James Cellan Jones : Beatrix Coltrane
1993 : The Parallax Garden de David Trainer
1993 : Le Portrait (The Portrait) d'Arthur Penn : Fanny Church
1995 : From the Mixed-Up Files of Mrs. Basil E. Frankweiler de Marcus Cole : Mrs. Basil E. Frankweiler
1998 : La Vie à tout prix (Chicago Hope) de David E. Kelley : Samara Visco Klein
1999 : La Vie secrète d'une milliardaire (Too Rich: The Secret Life of Doris Duke) de John Erman : Doris Duke
2006 : Les Soprano (Luxury Lounge) de David Chase : elle-même
Théâtre
1942 : Johnny 2x4, créditée comme Betty Bacall
1942 : Franklin Street
1959 : Goodbye Charlie
1965-1968 : Cactus Flower
1970-1973 : Applause
1977 : Wonderful Town
1981 1982 : Woman of the Year
1985-1986 : Sweet Bird of Youth
1995 : The Visit
Doublage
1990 : The Real Story of the Three Little Kittens de Peter Sander : Freezelda
1999 : Madeline à Paris (Madeline: Lost in Paris) de Marija Miletic Dail : Madame Lacroque
2004 : Le Château ambulant de Hayao Miyazaki : la sorcière des Landes
2005 : Firedog de Scott Duthie : Posche
2008 : Scooby-Doo et la Créature des ténèbres (Scooby Doo and the Goblin King) : la grande sorcière