La finale de la Coupe du monde de football 1998, a vu la victoire du pays hôte, la France face au Brésil sur le score de trois à zéro et s'est déroulée le 12 juillet 1998 au Stade de France à Saint-Denis devant 80 000 spectateurs.
Repères
Parvenue en finale de « sa » Coupe du monde, la France n'a concédé que 2 buts en 6 rencontres, dont un sur pénalty contre le Danemark. Mais l'animation offensive, point faible des Bleus depuis de très longs mois, continue à poser un problème, les journaux sportifs critiquant le style de jeu rigide défendu par Aimé Jacquet, le « football-champagne » n'étant plus à l'ordre du jour. Après avoir gagné ses trois matchs de poule contre des équipes de faible niveau (Arabie saoudite, Danemark et Afrique du Sud), la France a rencontré des difficultés à battre le Paraguay (victoire à la suite du but en or de Laurent Blanc), n'est pas parvenue à marquer et a dû attendre la session des tirs au but pour éliminer l'Italie et n'a battu la Croatie qu'avec un but d'écart (victoire deux buts à un grâce à un doublé de Lilian Thuram) alors qu'elle partait favorite. L'absence pour suspension du libéro Laurent Blanc représente encore un problème supplémentaire selon Frank Lebœuf.
Le match, diffusé sur la chaîne privée TF1, est commenté par le duo de journalistes Thierry Roland et Jean-Michel Larqué.
Feuille de match
BRÉSIL : | FRANCE : |
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Cláudio Taffarel | Fabien Barthez |
Cafu | Lilian Thuram |
Aldair | Marcel Desailly |
Júnior Baiano | Frank Lebœuf |
Roberto Carlos | Bixente Lizarazu |
César Sampaio | Didier Deschamps |
Dunga | Christian Karembeu |
Rivaldo | Emmanuel Petit |
Leonardo | Zinédine Zidane |
Bebeto | Youri Djorkaeff |
Ronaldo | Stéphane Guivarc'h |
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Remplacements : | Remplacements : |
Denílson | Alain Boghossian |
Edmundo | Christophe Dugarry |
| Patrick Vieira |
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Sélectionneur : | Sélectionneur : |
Mário Zagallo | Aimé Jacquet |
Le Brésil aligne son équipe type. Pourtant, sur la première feuille de match communiquée à la presse quelques heures avant le match, c'est Edmundo et non Ronaldo qui est annoncé à la pointe de l'attaque. Après la rencontre, il s'avère que victime d'un curieux malaise avec perte de connaissance le matin même du match, Ronaldo était réellement très incertain pour la finale.Laurent Blanc suspendu, Aimé Jacquet le remplace poste pour poste par Frank Lebœuf en défense centrale. Pour le reste, l'entraîneur conserve son schéma traditionnel à trois milieux récupérateurs utilisé à l'Euro 1996 et à nouveau depuis le quart de finale contre l'Italie. Didier Deschamps évolue dans l'axe tandis que Christian Karembeu et Emmanuel Petit sont décalés sur les côtés. Zinédine Zidane se voit confier l'animation du jeu et Youri Djorkaeff évolue dans un rôle libre en soutien de Stéphane Guivarc'h seul en pointe qui a été préféré à Christophe Dugarry.
Déroulement
Ballon officiel utilisé lors de la finale (musée national du sport).
Les Français prennent dès le coup d'envoi le contrôle du milieu de terrain. Dès la troisième minute, Stéphane Guivarc'h, sur une passe de Zinédine Zidane, obtient une occasion de but mais ne cadre pas son tir.
Alors que le match tend à s'équilibrer et que le Brésil se procure plusieurs occasions de buts (notamment un centre au-dessus de la transversale de Roberto Carlos à la 20e minute et une tête de Rivaldo à la 24e minute), les Bleus remettent la pression sur leur adversaire. À la 27e minute, à la suite d'un coup de pied de coin concédé par Roberto Carlos, l'Équipe de France inscrit un but : sur un tir d'Emmanuel Petit, Zinédine Zidane, à 6 m au premier poteau, place une tête piquée en extension au centre du but.
Le gardien français Fabien Barthez réalise une sortie spectaculaire à la 30e minute en passant au-dessus de Ronaldo dans un choc avec l'attaquant brésilien. Alors que la première mi-temps se termine, l'équipe de France inscrit un deuxième but, à nouveau sur corner : tiré par Youri Djorkaeff, le ballon est dévié dans le but brésilien par Zinédine Zidane au premier poteau, lequel se retrouve démarqué à la suite de la glissade de Dunga.
Dès l'entame de la seconde période, le sélectionneur brésilien décide de renforcer son attaque. Milieu de terrain relayeur, l'ancien joueur du Paris Saint-Germain, Léonardo, cède sa place à l'attaquant Denilson. De plus en plus pressants, les Brésiliens se créent une occasion lorsque, décalé par une transversale de Roberto Carlos, Ronaldo se trouve en position de frapper au but quasiment à bout portant. Mais fermant l'angle, Fabien Barthez bloque la frappe de l'attaquant brésilien, particulièrement amorphe depuis le début de la rencontre
À la 67e minute, Marcel Desailly, joueur d'importance pour la défense française, reçoit un second carton jaune en taclant irrégulièrement Cafu à l'issue d'une montée sur le côté droit du terrain et est donc exclu. Aimé Jacquet remplace alors Youri Djorkaeff par le milieu défensif Patrick Vieira, tandis qu'Emmanuel Petit évolue à présent en tant qu'arrière central, qui n'est pas sa position habituelle, à la place de Marcel Desailly
En supériorité numérique, les Brésiliens multiplient les attaques, d'autant qu'un attaquant supplémentaire, Edmundo, entre au jeu. Cependant, malgré certaines tentatives dont une frappe de Denilson sur la barre transversale, l'équipe brésilienne ne parvient pas à marquer de but. De son côté, l'attaquant Stéphane Guivarc'h se procure une nouvelle occasion à la 63e minute mais tire au-dessus du but Taffarel.
Alors que le match est sur le point de se terminer, Lilian Thuram concède un corner. Celui-ci est cependant récupéré par Christophe Dugarry qui part en contre-attaque. Ce dernier passe le ballon à Patrick Vieira, qui le passe immédiatement à Emmanuel Petit, esseulé. Le joueur français effectue une frappe croisée et trompe Taffarel, venu à sa rencontre, pour inscrire le troisième but de l'Équipe de France, qui devient championne du monde de football pour la première fois de son histoire.
Statistiques
Le troisième but inscrit par Emmanuel Petit lors de cette finale est aussi le 1 000e but inscrit de l'histoire des Bleus.
Ce score est aussi historique puisqu'il s'agit du plus grand écart jamais observé lors d'une finale de Coupe du monde (avec la finale de 1958 entre le Brésil et la Suède 5-2 et celle de 1970 entre le Brésil et l'Italie 4-1) et également de la plus grande différence de buts sans que l'équipe adverse n'en ait inscrit.
Après-match
Quelques instants après le coup de sifflet final, le commentateur Thierry Roland lâche une phrase exprimant sa joie, qui restera dans les annales :
« Je crois qu'après avoir vu ça, on peut mourir tranquille. Enfin, le plus tard possible, mais on peut. Ah c'est super. Quel pied, ah quel pied ! Oh putain ! Olalala ! »
Après leur victoire, les Bleus paradent sur l'avenue des Champs-Élysées dans un bus à impériale évoluant difficilement au milieu de la foule constituée de près d'1,5 million de personnes. Ils se rendent ensuite avec leur famille au palais de l'Élysée où ils sont reçus par le Président de la République Jacques Chirac. Le 14 juillet, ils sont faits chevaliers de la Légion d'honneur.
Effet Mondial ?
Un « effet Mondial » a souvent été évoqué, notamment pour qualifier l'impact positif sur l'économie de la France (dopage de la croissance et amélioration du moral des ménages), mais des études rétrospectives ont montré l'absence de « miracle économique » et attribuent même ce supposé effet économique à « une construction médiatique ». L'effet ponctuel est cependant indéniable : « La presse sportive augmente sa diffusion et les droits télévisés connaissent une inflation qui profite aux clubs professionnels dont le nombre d'abonnés et de spectateurs vient d'augmenter, sans oublier les effets bénéfiques sur les partenaires des Bleus (marques) ».
Les retombées sportives sont transitoires puisque « les clubs de jeunes accueillent un mini baby-boom avec une augmentation de 12 % de licenciés ».
L'impact sociologique de cet « effet Mondial » relève également du mythe. Le sociologue Karim Souanef montre comment les journalistes français se sont unis pour refléter un sentiment de concorde nationale, une France « Black Blanc Beur » qui devait réconcilier deux France séparées et être « représentative de la France des provinces, des DOM-TOM et de l'ancien empire colonial ». Cette interprétation journalistique, révélatrice de la « desportivisation » de l’information au profit de la surpolitisation de cet événement footballistique, s'est faite selon Souanef par un « usage intensif et collectif de représentations stéréotypées tendant à imposer de nouveaux schèmes de représentations à l’opinion publique ». Pour Dominique Sopo, président de SOS Racisme, le gouvernement Jospin « aurait pu se servir de cette victoire en Coupe du monde comme d'un levier, pas simplement comme d'un cache-sexe montrant une belle image de la France à vendre aux touristes » mais les pouvoirs publics n'ont eu aucune politique volontariste pour capitaliser cet élan. Sopo estime que continuer à parler d' « effet Mondial » relève d'une forme d'escroquerie. Selon Gilles Clavreul, « penser qu’une équipe de France diverse par ses origines va rendre la société plus harmonieuse et plus tolérante relève de la pensée magique » car le sport de haut niveau n’est pas représentatif de la société : « une équipe nationale, c’est la conjonction de talents individuels hors normes, de parcours où la chance a sa part (…) et d’un système de formation, d’entraînement, de sélection et de compétition qui repose à la fois sur des acteurs publics, des clubs, des investisseurs, etc. ». Le professeur de philosophie Éric Deschavanne voit pour sa part des valeurs intégratrices dans le football, estimant que « l’équipe de France de foot est devenue un vecteur d’identification nationale, et qu’elle représente en conséquence un symbole de la communauté nationale », et que « le 12 juillet 1998 incarne le rêve français de l’intégration réussie, Knysna, le cauchemar de la dislocation ». À l'inverse, l'essayiste spécialiste du sport Marc Perelman analyse la victoire comme une « footballisation » de la société et non comme une lutte antiraciste grâce au football. Si la « footballmania » envahit la structure même de l'État, les idées d'universalité et d'égalité sont selon lui loin d'être servies par ce sport qui ne joue aucun rôle pour endiguer le racisme « qui dévore la société française ». Selon l'historien Frédéric Attal, les effets bénéfiques sur l'intégration n'ont pas eu lieu sans doute parce que n'était pas dissipée l'ambivalence, « entre valorisation des identités particulières ou au contraire fusion dans un collectif qui fasse abstraction de ces différences ».
Les retombées politiques sont également ponctuelles. L'effet transitoire sur les problèmes de l'extrême droite française sont résumés dans un dessin politique de Plantu publié dans L'Express après cette victoire : « pendant que l'équipe de France black-blanc-beur chante la Marseillaise et que le peuple français acclame Thuram, Zidane et Karembeu, un collaborateur console Le Pen en disant : « Ne pleure pas, Jean-Marie ! Si ça se trouve, la finale du prochain Mondial, ce sera peut-être Nigeria-Cameroun, » sur quoi Le Pen, tombe de sa chaise à la renverse ». L'« effet Mondial » a également un impact éphémère sur l'opinion des français à l'égard de l'exécutif : le président de la République Jacques Chirac regagne immédiatement 15 points de cote de popularité, le Premier Ministre Lionel Jospin 10 points
Le loto est en France, outre un jeu de société, un jeu de loterie organisé par la Française des jeux, entreprise bénéficiant d'un monopole sur les jeux de hasard et de pronostics sportifs en points de vente physique.
Histoire
Le renouveau de la Loterie Nationale
La création du Loto est signée le 10 juillet 1975 par un décret du premier ministre Jacques Chirac, le Loto étant sur le plan juridique « un tirage complémentaire de la Loterie Nationale ». Elle répond au besoin de moderniser la Loterie Nationale créée depuis le 7 novembre 1933 pour venir en aide aux anciens combattants victimes de graves blessures et traumatismes sur les champs de bataille de la Première Guerre Mondiale. Cette institution de plus de 40 ans se trouve alors en difficulté financière croissante et fortement concurrencée depuis 1954 par la création du tiercé. L'idée était présente depuis 1962 mais se heurtait à des résistances internes notamment de la part de l'Eglise dont l'influence sur la société française d'après-guerre est réelle et pour qui le jeu - et surtout le gain qui peut en être retiré - est vu comme acquis sans travail, en conflit avec le fait que l'humanité doit gagner, dans une interprétation littérale des textes religieux, ses ressources à la hauteur de ses efforts. Néanmoins, par la suite, au fil des années, la position de l'Eglise contemporaine évolue. Elle voit davantage le jeu, placé sous le contrôle de l'Etat, comme une récréation légitime permettant la collecte de fonds pour des causes humanitaires ou autres à condition que le joueur s'y adonne de manière éthique et responsable.
Les acteurs du sauvetage de la Loterie Nationale, notamment les émetteurs, s'organisent depuis 1974 dans un groupement d'intérêt économique, le Prelo. Ils comprennent qu'il est nécessaire de proposer un jeu plus attractif face au tiercé mené par le PMU.
Ils vont se heurter à trois difficultés importantes : l'État assujettit à son accord de principe l'interdiction de financement par les fonds publics. En parallèle, les établissements bancaires refusent également de financer le projet. Enfin, la publicité n'est pas autorisée par le gouvernement .
L'Association des "Gueules Cassées", un des principaux actionnaires de la Loterie Nationale de l'époque, injecte alors 20 millions de francs, au lieu d'investir dans un hôpital, pour la création du Loto et proposent un terrain à Moussy le Vieux en Seine et Marne pour construire le central informatique. En parallèle, le président de l'association de la Fédération nationale André Maginot, qui participe également au projet, est contraint de mettre en hypothèque son entreprise pour pouvoir financer le projet sans l'aide des pouvoirs publics.
Le modèle du loto français est issu du Nordwestlotto allemand, présent dans les Landers allemands depuis 1956 dans une version adaptée et qui finance également les victimes allemandes de graves blessures physiques.Son initiateur est le Secrétaire Général de la Loterie Nationale Française, Maurice Caradet12 sous l'impulsion des Gueules Cassées. Les bulletins sont alors vendus 20 centimes de franc.
Son modèle permet, à la différence de celui de la Loterie Nationale basé sur un tirage au sort parmi tous les bulletins émis et avec des gains définis à l'avance, de permettre au joueur de choisir librement ses numéros. En outre, le gain pouvant ne pas être gagné, il augmente de tirage en tirage.
Le premier tirage a lieu au théâtre de l'Empire à Paris le 19 mai 1976. Le tirage était le suivant : 31 - 15 - 33 - 27 - 36 - 48, avec 34 comme numéro complémentaire, le tirage portant sur 6 chiffres sur les 49 potentiels du tirage. Il est limité à Paris et plusieurs grandes villes et seuls 73 680 bulletins sont validés pour le tirage alors que les organisateurs ont établi des prévisions sur 1 million de bulletins. Les tirages suivants, pendant les grandes vacances, voient leur nombre de bulletins validés plafonner à 100 000. Passés à 10 centimes, puis donnés gratuitement, les bulletins n'attirent pas la nouvelle clientèle espérée.
L'État, au vu des résultats catastrophiques remettant en question l'existence même de l'association des Gueules cassées et de la Loterie Nationale à la limite de la faillite, autorise dès lors le Loto à faire usage de la publicité en Septembre 1976. Parallèlement, le jeu est déployé sur l'ensemble du territoire métropolitain à l'été 1976. Le 19 mai 1977, qui fête la première année du jeu, le nombre de bulletins validés est de 4 millions pour une estimation prévue de moins de 2 millions.
Le 1er janvier 1979, face au succès, la Société de la Loterie Nationale et du Loto National (SLNLN) est créée en une société d'économie mixte où l'Etat détient 51 % du capital et les détaillants 49 %. Elle rachète le terrain et les immeubles bâtis à Moussy le Vieux. Elle est dirigée par Maurice Caradet de 1979 à 1983. La Loterie Nationale alors en retrait constant ne représente plus que 10 % du chiffre d'affaires de la nouvelle entreprise créée.
En 1984, grâce au lancement l'année précédente du jeu de grattage "Tac-O-Tac", la société redevient bénéficiaire. Le montant annuel joué au Loto est alors de 11 milliards de francs pour un nombre moyen de 10 millions de joueurs et 14 millions de bulletins validés et 17,50 francs de mise moyenne. 1 645 joueurs avaient obtenu la bonne combinaison permettant d'accéder au rang de millionnaire.
En 1988, l'État augmente sa part dans le capital à 72 % et la société devient France Loto. En parallèle, La Fédération André Maginot détient 4 % du capital et L'Union française des blessés de la face et de la tête (UBFT) (Les Gueules cassées) 9,23 % leur assurant un revenu qu'ils reversent à leurs adhérents respectivement de 4 M€ et 10 millions d'euros. Cette situation restera inchangée jusqu'à la privatisation de la FDJ en 2020
En décembre 1990, la Loterie Nationale est définitivement arrêtée 67 ans et 1 mois après son apparition officielle sur décision de la FDJ
Le loto aujourd'hui
En 2011, le loto dont le montant des mises a été de 1,5 milliard d'euros, se voit dépassé par le système de grattage en termes de chiffres d'affaire qui permet au joueur de savoir si il a a gagné immédiatement, à la différence du jeu de tirage ou il doit patienter quelques heures à quelques jours. Néanmoins, une adaptation permanente et de nouvelles règles visant à ré-hausser continuellement son attrait auprès des nouvelles générations de joueurs et joueuses vont moderniser le jeu tout au long de son existence (voir paragraphe différentes versions du jeu).
Pour la première fois de son histoire, les ventes de la FDJ ont atteint en 2014 presque 13 milliards d'euros en 2014, soit une augmentation de 645 millions d'euros. Ces chiffres prometteurs sont en grande partie le résultat des paris sportifs qui ont profité de l'impact de la Coupe du monde de football faisant augmenter les ventes de 20 % et du lancement du jeu My Million au tirage Euro Millions. Le Loto n'a généré quant à lui que 1,5 milliard d'euros de vente. Alors que les autres produits de la loterie nationale affichent des chiffres records (hors Keno et jeux express), ce dernier reste stable. Il y aura eu 38 gagnants du loto en 2014.
La FDJ lance en 2015 une offre de jeu de loto en groupe. Les joueurs peuvent ainsi s'associer de manière officielle via un ticket spécial pour jouer à plusieurs.
Désireuse d'attirer de nouveaux publics et notamment la génération des personnes nées entre 1980 et 2000 ou Millennials, la FDJ instaure une loterie systématique parmi les joueurs sous la forme de 10 codes générés automatiquement gagnants de 20 000 euros (50 codes sur les Super Loto) et sélectionnés parmi les grilles jouées à chaque tirage permettant la création de 1 700 gagnants supplémentaires par an avec une augmentation de la mise de 0,20 euros. Elle renoue de ce fait, avec le principe de la loterie nationale et son système initial de tombola.
Un Grand Loto de Noël est également instauré le 22 décembre avec un jackpot de 20 millions d'euros minimum avec une mise de 5 euros complété par 100 codes de 20 000 euros tirés au sort parmi toutes les grilles jouées. Ce loto a la particularité de voir le jackpot réparti entre les gagnants de rang 1 puis, en leur absence entre les gagnants de rang 2.
Ces deux nouvelles formes du loto se ouvrent la possibilité de davantage de redistribution. En effet, une menée par Opinion Way sur l'avenir du Loto dans 40 ans fait apparaitre un loto intégralement numérisé pour 56 % des sondés, plus collaboratif permettant le jeu et le gain à plusieurs pour 36 %, des gains beaucoup plus importants dans la même proportion et enfin vu comme plus solidaire avec un pourcentage reversé directement à des associations pour 32 % des interrogés. L'investissement prévu est de 500 millions de 2017 à 2022 d'euros dont 190 millions sont investis de 2017 à 2019.
La FDJ lance en novembre 2019 une option second tirage permettant au joueur qui aura trouvé les cinq bons numéros de remporter un jackpot minimum de 100 000€. La cagnotte est évolutive en fonction des mises et divisé entre l'ensemble des grilles gagnante de rang n°1. La mise est de 0,80 € mais n'est pas dissociable du tirage classique. En jouant pour le 2eme tirage du Loto, vous payez 3€ votre grille. Une nouvelle sphère et de nouvelles boules blanches et violettes sont créées pour l'occasion.
Diffusion télévisée
Le Loto a d'abord été diffusé sur TF1 jusqu'en 1993. Deux tirages avaient lieu le mercredi soir et le samedi soir. On retrouve parmi les présentateurs qui se sont succédé Annie Poirel, Ève Biazzi, Virginia Crespeau, Jean-Marc Laurent et Patrice Clech. La machine employée était une Lantana, machine de tirage de l'entreprise française Ryo Catteau, entre 1976 et 1980, puis une Tulipe durant les années 1980, et une Stresa de 1990 à 2008, toutes deux du même fabricant.
Le Loto est passé de TF1 à France 2 en 1993. Animée par une voix-off de 1993 à 1997, l'émission a ensuite eu des présentateurs anonymes (le plus souvent des salariés de la FDJ) de 1997 à 2001 pour introduire et refermer le tirage. Lors des Super Loto, des présentateurs différents ont présenté le tirage spécial (notamment Thierry Beccaro et Karine Le Marchand). Dans les années 1990, le premier tirage avait lieu avant le Journal de 20h, et le second avant le programme du soir.
Accompagnés de Solange du Part et Didier Gircourt en voix-off, Valérie Payet et David Martin ont présenté alternativement le tirage du Loto de 2001 à 2008. Cette ère voit le passage à un décor virtuel et la présence de deux sphères de tirage identiques sur le plateau en même temps. Les deux tirages étaient tenus pendant l'émission, entrecoupés par le jeu téléspectateur du Lotophone, et suivis du tirage du Joker puis du Joker + depuis 2006.
Sauf cas rares, le tirage du Loto se tenait en direct jusqu'en 2008.
À compter du 6 octobre 2008 et du nouveau format du jeu, le Loto est présenté, toujours sur France 2, successivement par Cyril Féraud, Julie Taton et Lionel Rosso. Cette nouvelle mouture emploie un nouveau décor, toujours virtuel, et voit surtout l'introduction de deux nouvelles sphères plus modernes sur le plateau, toujours issus de chez Ryo-Catteau, remplaçant les sphères historiques du jeu, utilisées depuis plus de 15 ans. Une première sphère est employée pour tirer les 5 numéros gagnants sur 49 (des boules bleu foncé) ; puis une seconde à sa gauche, plus petite, tire le Numéro Chance, compris entre 1 et 10 (des boules rouges). À la fin du tirage, désormais enregistré une demi-heure avant la diffusion de l'émission, une carte de France découpée en départements s'anime et indique les éventuels gagnants.
En 2009, à la suite de la suppression de la publicité après 20 h sur France Télévisions, le tirage a été diffusé autour de 22 h, entre le premier et le deuxième programme de la soirée. En mars 2009, Vanessa Dolmen s'ajoute à la liste des animateurs, tandis que Lionel Rosso quitte l'émission dans le courant de l'année.
En 2010, le tirage du Loto a de nouveau lieu à 20 h 30, mais son format est réduit de 4 minutes à 1 minute 30, et le tirage est considérablement raccourci. La sphère des numéros principaux est remplacée par une similaire de taille réduite, plus adaptée au nouveau format. Le Super Loto emploie une variation plus luisante du plateau virtuel, mimant le chrome, les tirages sont cependant toujours effectués devant un fond réel.
Entre 2011 et 2013, Grégory Ascher et Nancy Sinatra remplacent respectivement Cyril Féraud et Julie Taton. Marie-Gabrielle Lesne, animatrice du Keno, sert de joker aux animateurs habituels.
Depuis le 1er janvier 2014, le tirage du Loto, comme celui de l'Euro Millions, est à nouveau diffusé sur TF1, présenté en alternance par Vincent Cerutti, Sandrine Quétier, Estelle Denis et Jean-Pierre Foucault à 20 h 30. L'émission obtient un nouveau décor, à nouveau réel. Le tout premier tirage de 2014 a été exceptionnellement présenté en public. Aussi, le Super Loto utilise désormais le plateau régulier, la seule différence avec les tirages normaux restant l'emploi des boules dorées.
En mars 2015, Karine Ferri remplace Sandrine Quétier, qui tourne la saison 2015 de MasterChef. Durant l’été 2015, Laurie Cholewa a rejoint l’équipe de présentateurs en tant que Joker.
La première chanson à avoir servi de générique pour le nouveau Loto était : Don't Stop 'Til You Get Enough de Michael Jackson sur une musique de Manu Dibango. Du 1er septembre 2012 au 23 décembre 2014, le jingle qui compose le générique de début et de fin du Loto est Celebration de Kool & The Gang. L'identité sonore subit une nouvelle refonte fin 2014, et est cette fois basée sur la chanson Born To Be Wild de Steppenwolf, accompagnée d'une nouvelle musique pour les tirages. Les publicités du Loto adoptent elles-mêmes cette bande-son à partir de 2015. En février 2017, Don't You Know de Kungs devient la nouvelle identité sonore du jeu, apparaissant dans les campagnes publicitaires et dans l'émission. La musique utilisée du 8 avril 2019 jusqu'au 14 février 2020 est Come'n Get It. À partir du 15 février 2020, cette musique est remplacée par Something Big de Shawn Mendes.
Depuis fin septembre 2016, le Loto partage un plateau avec l'Euromillions, sur le même principe que le précédent, mais avec des formes plus arrondies, et l'émission adopte la technique de la réalité augmentée. C'est aussi la première fois depuis l'arrivée du Loto version 2008 (hors Super Loto) que les bases des machines sont personnalisées.
Le 6 mars 2017, à la suite de la modification récente des règles du Loto (dont 10 gagnants garantis à 20 000 € à chaque tirage), l'émission connaît des modifications : le générique est désormais Don't You Know de Kungs, la musique du tirage est modifiée, ainsi que l'habillage graphique employé dans l'émission. Les deux sphères de tirage, qui dataient de 2008 pour la sphère des N° Chance, et de 2010 pour celle des numéros principaux, sont également modifiées : le présentoir perché au-dessus de la grande sphère est retiré et ses boules deviennent bleu ciel (vert pour le Super Loto et rouge pour le Grand Loto de Noël), la sphère du N° Chance adopte une forme aplatie, et des demi-anneaux transparents sont ajoutés sur les parties droites des deux machines, servant désormais de présentoirs. Les boules du N° Chance (qui sont rouges pour un tirage classique) deviennent dorées pour les tirages spéciaux (Super Loto et Grand Loto de Noël). Le tirage du N° Chance est désormais réalisé de la même manière que les numéros principaux, avec la vue plongeante à l'intérieur de la sphère.
Depuis 2014, les animateurs du Loto sur TF1 ont changé : Karine Ferri (depuis 2015), Jean-Pierre Foucault (depuis 2014), Iris Mittenaere (depuis 2019), Elsa Fayer (depuis 2016), Christophe Beaugrand (depuis 2015) Marion Jollès-Grosjean (depuis 2014) et Anaïs Grangerac (depuis 2019) sont les animateurs en 2019.
L'épisode dit du baiser Lamourette est une tentative de réconciliation proposée par Antoine-Adrien Lamourette le 7 juillet 1792 à l'Assemblée législative. Lamourette propose à ses collègues élus de s'embrasser en signe de réconciliation, et provoque un court moment de réconciliation entre les partis.
L'orateur
Antoine-Adrien Lamourette est un ecclésiastique, quelquefois appelé l'abbé Lamourette. Fin août 1791, il est nommé évêque constitutionnel de Rhône-et-Loire et métropolitain du Sud-Est, fonction qu'il cumule dès lors avec celle de député. Proche de Mirabeau, un des principaux orateurs et l'un des tribuns les plus brillants, il a travaillé à ses côtés et l'a aidé à préparer ses argumentaires. « J’ai rarement parlé à la tribune », dit-il lui-même « mais de grands et énergiques patriotes y ont souvent prononcé ce que j’avais conçu et écrit ».
L'événement
Lors de la séance du 7 juillet 1792, en plein débat, âpre, sur la « patrie en danger », Antoine-Adrien Lamourette affirme que la désunion de l'Assemblée est une source de malheur pour la Nation. Il appelle à une fraternité entre les députés et propose une embrassade générale. Son discours provoque effectivement un moment d'enthousiasme et d'embrassades, y compris des personnalités telles que Nicolas de Condorcet et Pastoret, qui la veille avaient débattu durement l'un contre l'autre par journaux interposés
Ce moment très ponctuel rappelle l'ambiance et les embrassades de la nuit du 4 août 1789. Brissot, qui se préparait à intervenir à la tribune, est contraint de temporiser et d'adapter son discours pour ne pas se trouver en complète opposition avec cette ambiance si particulière
Les interprétations
Deux hommes politiques, et historiens l'un et l'autre, Adolphe Thiers et Jean Jaurès, ont eu de cet événement des interprétations bien distinctes.
Dans son Histoire de la Révolution française, Adolphe Thiers pense que l'expression des députés est un moment de sincérité. « Ce fait prouve, comme tant d'autres, que la méfiance et la crainte produisaient toutes les haines, qu'un moment de confiance les faisait disparaître ». Et il poursuit en affirmant : « le parti qu'on appelait républicain ne songeait pas à la République par système mais par désespoir ».
Jean Jaurès en a une tout autre interprétation. « Qu’importe qu’en une effusion sentimentale qui n’était pas sans arrière-pensée », écrit-il, « Lamourette, évêque de Lyon, ait convié le 7 juillet tous les partis à une réconciliation, à un embrassement fraternel ? La formule politique de cet accord était décevante : « Une section de l’Assemblée attribue à l’autre le dessein séditieux de renverser la monarchie et d’établir la République ; et celle-ci prête à la première le crime de vouloir l’anéantissement de l’égalité constitutionnelle, et de tendre à la création de deux Chambres ; voilà le foyer désastreux d’une désunion qui se communique à tout l’Empire et qui sert de base aux coupables espérances de ceux qui machinent la contre-révolution. Foudroyons, Messieurs, par une exécration commune et par un dernier et irrévocable serment, foudroyons et la République et les deux Chambres. (Applaudissements unanimes).» ». Jean Jaurès analyse le discours comme une défense de la Constitution de 1791, que Lamourette veut maintenir inchangée. Jean Jaurès constate que ce moment particulier n'empêchera pas, quelques mois plus tard, l'avènement de la République, que Lamourette voulait foudroyer par sa motion. Et il affirme enfin que dès le lendemain, les participants de ce moment si particulier, en parlaient d'un ton railleur