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Monde : France

La psychiatrie « au bord de l’implosion » en France

Publié à 15:23 par dessinsagogo55 Tags : google infos chez center sur france article place femmes livre martine sommaire monde centerblog
La psychiatrie « au bord de l’implosion » en France
La psychiatrie « au bord de l’implosion » en France

Un rapport parlementaire livre un diagnostic alarmant sur la situation de la psychiatrie en France : la prise en charge des patients est décrite comme « catastrophique ».

Par   Publié aujourd’hui à 10h41, mis à jour à 11h23

 

C’est un rapport d’initiative parlementaire dont se serait sans doute bien passée la ministre de la santé, Agnès Buzyn. A quelques jours d’une nouvelle journée d’action des personnels paramédicaux des urgences en grève, et quelques mois seulement après des mouvements sociaux d’ampleur dans plusieurs établissements psychiatriques, les députées Caroline Fiat (La France insoumise, LFI, Meurthe-et-Moselle) et Martine Wonner (La République en marche, LRM, Bas-Rhin) livrent, mercredi 18 septembre, un diagnostic explosif de la situation de la psychiatrie en France« Ce rapport est avant tout un manifeste politique et un cri d’alarme », expliquent les deux élues.

Sans être véritablement inédit, tant les rapports et alertes sur le sujet se sont accumulés ces dernières années, les constats de la mission d’information sur « l’organisation territoriale de la santé mentale » sont très forts. Cette organisation y est qualifiée d’« inefficiente » et d’« inefficace », la filière psychiatrique publique est jugée « au bord de l’implosion », et la prise en charge des patients est décrite comme « catastrophique ». A l’issue de plusieurs semaines d’auditions de soignants et de patients à travers tout le pays, les deux femmes se demandent même si « l’hôpital psychiatrique, tel qu’il existe aujourd’hui en France, peut (…) encore soigner les malades ».

A l’exception de la nomination en avril du professeur Frank Bellivier au poste de délégué ministériel à la psychiatrie, saluée comme une « excellente décision », Caroline Fiat et Martine Wonner ne disent rien des mesures prises depuis janvier 2018 par la ministre de la santé, Agnès Buzyn, pour tenter d’améliorer la situation de la psychiatrie. Pour les deux élues, les problèmes sont « identifiés », les solutions sont « connues » et « ce qui a manqué jusque-là, c’est une volonté politique suffisamment forte pour faire changer les choses de manière radicale ».

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Agnès Buzyn : « Il faut préserver les moyens de la psychiatrie » « Millefeuille indigeste » de structures et d’acteurs

Le constat tout d’abord. Soixante ans après sa mise en place, le « secteur », qui structure géographiquement la prise en charge psychiatrique en France, est jugé en « échec ». Au fil des années, le système s’est petit à petit complexifié, devenant progressivement un « millefeuille indigeste » et « illisible » de structures et d’acteurs. Conséquence : « une incompréhension totale du dispositif de la part des patients et de leurs familles », relèvent les députées.

 

 

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La ligne 1 du métro parisien ne s'arrête plus

Publié à 14:47 par dessinsagogo55 Tags : center article photos gif paris video sommaire monde centerblog sur merci france
La ligne 1 du métro parisien ne s'arrête plus

"J'ai eu la peur de ma vie" : la ligne 1 du métro parisien ne s'arrête plus, grosse frayeur pour les voyageurs

PANNE - Dans la soirée du lundi 18 septembre, une rame de la ligne 1 du métro parisien n'a pas marqué l'arrêt à trois stations consécutives, ce qui a provoqué la panique de certains voyageurs. La RATP a parlé d'un incident technique.

Ceux qui souhaitaient descendre lundi soir aux stations Concorde, Champs-Elysées Clémenceau ou Franklin D. Roosevelt ont du repasser. Vers 21h50, la ligne 1 du métro parisien n'a pas marqué l'arrêt à ces trois stations, provoquant la confusion dans la rame. En effet, cette ligne étant en conduite automatique, les voyageurs ont rapidement pris peur. "On vient d'éviter un énorme accident. Le train ne s'arrêtait plus depuis trois arrêts à deux doigts de prendre le métro de devant… La peur de ma vie", écrit notamment l'un des passagers sur Twitter.

La RATP a indiqué qu'il s'agissait là d'un "incident technique", sans gravité. La rame s'est finalement immobilisée à la station George V et "le métro a ensuite été sorti du réseau", a expliqué la RATP, contactée par Le Parisien. Puis a souligné sur Twitter que l'arrêt s'était fait "dans le respect des procédures de sécurité prévues".

 

Ce qui a également provoqué la panique au sein de la rame de métro est le bruit d'une détonation, entendu par plusieurs passagers à proximité de la station Palais-Royal. Le réseau de transports a bien confirmé l'existence d'une "disjonction d'intensité", comme étant à l'origine du bruit.

 

 

 

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Envoyés en prison comme 440 autres Gilets jaunes

Envoyés en prison comme 440 autres Gilets jaunes
 
Envoyés en prison comme 440 autres Gilets jaunes, ils racontent
 
 
Par Mathieu Molard Yann Castanier

Selon le ministère de la Justice « environ 440 » Gilets jaunes ont été incarcérés. Fouilles à nu, absence d’intimité et solidarité entre détenus : Stéphane, Anaël, Maria et Antoine racontent leurs séjours en cabane.

Lundi 10 décembre, tribunal de Valence (26) – La décision du juge percute Maria aussi sèchement qu’un crochet au visage. « Placement en détention provisoire. » La femme, en larmes, s’écroule dans les bras de son voisin, Stéphane. Lui, la gueule encore marquée par les coups de la police au moment de son interpellation, encaisse un peu mieux. « J’avais anticipé dans ma tête. » Tous deux sont accusés de violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique.

Retour deux jours plus tôt, à l’occasion de l’acte IV des Gilets jaunes. Ce matin-là, rencard était filé à la Zac des Couleurs, « pour une opé sur un centre commercial de Valence », rembobine Stéphane. Que du classique, sauf qu’en fin de matinée, l’affaire tourne au vinaigre quand les CRS décident de faire le ménage à coups de lacrymos. « On s’est tous mis à courir », raconte la militante communiste, venue de son côté.

Dans la cacophonie, nos deux prévenus aperçoivent deux hommes qui semblent se castagner avec des Gilets jaunes. Pour aider les copains en jaune, Stéphane entre dans la mêlée. « J’ai mis un coup », confesse-t-il. Soudainement, l’un des deux individus, en mauvaise posture, dégaine un flingue et braque les Gilets jaunes. « J’ai paniqué, je me suis dit qu’il allait tirer », déroule Maria. « Mon cerveau s’est mis à fonctionner tout seul. » Dans une tentative désespérée de détourner son attention, elle contourne l’arme et arrache le bonnet du gus. L’altercation ne dure que quelques secondes. C’est au comico quelques heures plus tard que tombe la mauvaise nouvelle : l’individu qui a dégainé est le patron des flics du coin, en civil ce jour-là (1).

 

https://www.streetpress.com/sites/default/files/0812b_1_1.jpg

Une manifestation de Gilets jaunes, le 8 décembre 2018. / Crédits : Yann Castanier

 

Malgré un casier vierge et des circonstances confuses, les deux Gilets jaunes sont envoyés en détention préventive. Deux cas, parmi une multitude : aucun mouvement social contemporain n’a été autant judiciarisé. Selon la place Beauvau, près de 4.700 Gilets jaunes ont été envoyés devant les tribunaux. [Pour les chiffres détaillés, voir l’encadré en bas de l’article.]

« On a assisté, pendant ce mouvement social, à une submersion du système judiciaire », commente l’avocat, Martin Mechin :

« Il y a eu une volonté de la part du gouvernement de casser le mouvement. Le parquet, qui n’est pas indépendant, a mené une politique hyper répressive en proposant des peines lourdes. »

Toujours selon le ministère de la Justice, « environ 440 » personnes ont, dans le cadre de ce mouvement social, été envoyées en prison. Soit dans le cadre d’une détention provisoire, soit après condamnation.

 

https://www.streetpress.com/sites/default/files/0112_1.jpg

Une manifestation de Gilets jaunes, le 1er décembre 2018. / Crédits : Yann Castanier

 

Présumé coupable

« La prison, ça fait peur, ça fait mal, ça dissuade », soupire l’avocat Raphaël Kempf, qui défend plusieurs Gilets jaunes incarcérés. Antoine a été emprisonné à Fleury-Mérogis. « Ça l’a brisé », raconte son avocat Martin Mechin, quand on l’interroge sur ce dossier. Une souffrance que son client n’évoque pourtant qu’avec pudeur. À mots couverts. « La prison, ça a changé beaucoup de choses », confie-t-il à peine. Presque quatre mois derrière les barreaux, c’est long. Surtout quand on est innocent. Ce qu’il clame. « J’ai beaucoup de colère, mais j’ai mûri aussi, je crois. »

Son affaire a fait les gros titres de la presse. Le Jurassien est accusé d’avoir éborgné un policier. « Je n’ai jamais avoué, parce que je n’ai rien fait », répète-t-il inlassablement. Et le dossier est mince. Un seul témoin, policier. « Ils étaient 19 dans cette brigade. Les 18 autres n’ont rien vu », abonde son avocat. Aucune preuve matérielle. Pas d’enregistrement vidéo.

 

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Une manifestation de Gilets jaunes, le 16 mars 2019. / Crédits : Yann Castanier

 

Les faits remontent au 24 novembre, acte II des Gilets jaunes. Ce jour-là sur les coups de 18h, il est interpellé aux abords des Champs-Élysées. Il l’ignore alors, mais l’un des fonctionnaires de police vient de le désigner à ses collègues, dans la foule, pour qu’ils l’attrapent. À peine cueilli, les bleus veulent lui faire payer pour le collègue à l’hosto. L’un d’entre eux le saisit par les cheveux et lui tape la tête contre un fourgon. « Un autre m’a mis une matraque au trou de balle et m’a dit : “Tu te souviens de Théo ?” [en référence à Théodore Luhaka à qui un policier a inséré une matraque dans l’anus] ». Ce n’est que le début. Le chef, « celui qui a témoigné contre moi », se pointe, raconte Antoine. Le policier lance aux autres fonctionnaires :

« Pas de traces, pas de pitié ! »

Les coups pleuvent. Kick dans les parties intimes, béquilles, claques… Mais la consigne de ne pas laisser de traces est respectée. « À la fin, je n’ai eu que deux bleus au niveau des jambes. » Il est ensuite envoyé au comico. Pendant sa garde à vue, il ne pipe mot de ces violences. « J’allais pas baver sur leurs collègues. On est chez eux… » C’est seulement face au juge d’instruction (2), plusieurs semaines après, qu’il fera le récit de ce passage à tabac.

L’arrivée en cabane.

Entre temps, c’est la descente aux enfers. En garde à vue, il découvre les faits qui lui sont reprochés. Coup dur, lui qui s’imaginait sortir au bout de 24 heures. « Je croyais que j’étais là pour une barricade. » Après 48 heures de garde à vue, ponctuée de coups de pression, il est présenté au juge des libertés et de la détention (JLD) chargé de statuer sur son sort. « Eduardo [Mariotti, son second avocat] m’avait préparé. Il m’a dit : “Tu vas aller en prison, il faut tenir le coup”. J’étais psychologiquement prêt. » Incarcéré le 26 novembre 2018 à Fleury-Mérogis, Antoine est probablement le premier Gilet jaune placé en détention.

 

https://www.streetpress.com/sites/default/files/1603b_1.jpg

Une manifestation de Gilets jaunes, le 16 mars 2019. / Crédits : Yann Castanier

 

Une fois passées les portes du pénitencier, tout le monde a droit au même cérémonial. « On te retire tes affaires personnelles, ton identité. Tu deviens un numéro », explique Antoine. Suivi d’une fouille minutieuse. « À poil, touche tes orteils, tousse ». « Ils ont même fouillé mes dreads », complète Maria, la « hippie ». Puis placement en cellule. Pour les fumeurs, c’est le moment de la première clope, après 48 heures de manque. C’est aussi le moment de la distribution des paquetages offerts à chaque arrivant. « Dedans, il y a deux draps et une trousse de toilette. T’as pas de coupe-ongles, mais t’as de la cire pour t’épiler. Ça m’a fait marrer », se souvient la militante communiste :

« Là, dans cette cellule, c’est un peu bizarre, mais en fait j’étais soulagée. J’ai pu prendre une douche. Après la garde à vue, ça fait du bien. »

Et puis, il y a la télé. En prison, le petit écran, omniprésent, fait office de lucarne sur le monde. Pour Antoine, les nouvelles sont mauvaises. Son affaire tourne en boucle sur les chaînes d’info en continu. Elles annoncent, sans conditionnel, l’arrestation de l’homme qui avait éborgné un flic. « J’ai compris que j’étais déjà coupable médiatiquement. »

La taule a ses règles

Pour chaque détenu, le séjour en cabane commence par quelques jours en quartier arrivant. Sorte de sas de décompression. À partir de là, les détenus n’ont plus droit à aucune intimité, explique Maria :

« Un jour une surveillante est entrée alors que j’étais en train de faire caca. »

C’est aussi à partir de ce moment que le sentiment d’enfermement commence à se faire sentir. « T’as un lit, un bureau, une télé. Et c’est tout. À chaque fois que tu sors, t’es menotté », détaille Stéphane, enfermé à Valence. « Tout est programmé », complète Antoine. « T’as la promenade. Un jour c’est le matin, l’autre l’après-midi. Et le reste du temps, il faut s’occuper. » Dormir le plus possible et tuer le temps. Pas mal de télé, donc. Quelques parties de cartes ou d’échecs. Et parfois, les activités proposées aux détenus.

 

https://www.streetpress.com/sites/default/files/17_02_1.jpg

Une manifestation de Gilets jaunes, le 17 février 2019. / Crédits : Yann Castanier

 

Pour Maria, c’est la bibliothèque. « Le seul endroit où je ne me sentais pas en prison. » La jeune femme se lie d’amitié avec la détenue en charge des lieux. « Elle m’a prise sous son aile, m’a appris la prison » et ses règles tacites. « Elle m’a dit : “Au début t’écris tous les jours à ton avocat. Tu postules à toutes les activités. Ils te proposent du tricot ? Tu fais du tricot ! Tu rentres à fond dans le jeu de la prison” ». Et puis elle découvre qu’il faut rendre service à ses co-détenus. « Un soir, on m’a demandé de faire passer un yoyo. » Grâce à un pendule confectionné à partir de draps déchirés, les détenus se font passer des objets de cellule en cellule :

« Je me dis que si j’accepte et que je me fais choper, ça peut me causer des emmerdes. Mais que si je refuse, je risque de me mettre d’autres détenus à dos. Alors j’ai fait passer. »

Pour tous, le statut de Gilet jaune facilite l’intégration. Ils ont plutôt la cote auprès des détenus. « Et quand en plus tu dis que t’es en prison parce qu’on t’accuse d’avoir frappé un commissaire, alors là, pour se faire des copines, il n’y a pas mieux », rigole-t-elle. Mais la situation peut vite changer en cabane. « Ça a été les montagnes russes émotionnelles », complète-t-elle. Après quelques jours, l’administration la prive ainsi d’accès à la bibliothèque (3). « Ça m’a mis un sacré coup. » Depuis sa cellule, Maria angoisse aussi pour son chat et son chien, enfermés dans son appart’ depuis son arrestation :

« Quand j’ai appris que mes animaux étaient à l’abri, j’ai fondu en larmes. J’étais sur la corde raide. »

Une cellule dormante de Gilets jaunes

Anaël, lui, détaille son séjour à Fresnes par des phrases courtes et précises. « C’est vraiment délabré. Des cafards, des fourmis. » Et des rats ? « Il paraît », mais il n’en a pas vus. « On a eu beaucoup de solidarité. » À son arrivée, un détenu lui prête des fringues. Un autre, sa plaque chauffante. Aucune colère ne pointe dans sa voix, à peine de l’agacement. 28 jours de trou pour rien, il y aurait pourtant de quoi gueuler.

 

https://www.streetpress.com/sites/default/files/15_12.jpg

Une manifestation de Gilets jaunes, le 15 décembre 2018. / Crédits : Yann Castanier

 

Le 1er mai, le Gilet jaune avait prévu de manifester sur Paris. Arrivé la veille avec 4 connaissances, ils décident d’économiser une nuit d’hôtel. Leurs voitures, garées au bois de Vincennes, feront bien l’affaire. D’autant que la météo est clémente. Mais au petit matin, une patrouille de police toque aux carreaux de son véhicule. « Sortez s’il vous plaît. » Bougon au saut du lit, Anaël prend son temps. La pression et le ton des fonctionnaires montent. Et à peine descendu de la guimbarde, le Gilet jaune est menotté. Fouille des coffres. Les policiers trouvent « un feu à main » (sorte de fumigène) et « un feu de bateau » (petit feu d’artifice). Garde à vue pour toute la bande, et mises en examen sur la base du désormais fameux « délit de participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences ou de dégradations ». Plus surprenant : Anaël et deux autres membres de cette cellule dormante de Gilets jaunes sont ensuites placés en détention provisoire au prétexte de cette intention présumée.

En attente de procès

Après près de trois semaines d’enfermement, Anaël repasse devant le juge des libertés et de la détention (JLD) qui doit statuer sur une éventuelle sortie. La partie commence sous les meilleures hospices. « Même la procureure voulait bien. » Pourtant, le juge décide du maintien en détention d’Anaël :

« J’aurais voulu sortir mais comme mon pote n’était pas très bien, d’une certaine manière ça m’allait. J’ai pu rester pour le soutenir. »

Retour en prison. Anaël sera finalement libéré après 28 jours à Fresnes et un nouveau passage devant le JLDIl est encore à ce jour dans l’attente de son procès, renvoyé en 2020. Maria et Stéphane ont, quant à eux, retrouvé leur liberté après 10 jours. Un véritable soulagement pour la militante communiste :

« C’était l’hiver, je me disais que je pouvais encore tenir 2 ou 3 mois, mais plus, je pèterais un plomb. »

Leur procès s’est tenu le 26 décembre. « Au tribunal, le policier a reconnu que je n’avais peut-être pas frappé son collègue », raconte Maria. Elle écope de neuf mois de prison dont six avec sursis. Elle a choisi de ne pas faire appel. Stéphane est condamné à 12 mois, dont six avec sursis. Pas de mandat de dépôt : ni l’un, ni l’autre ne retourneront en cellule. Antoine, quant à lui, a finalement été libéré le 15 mars, après presque quatre mois de détention préventive. Il est toujours en attente d’un éventuel procès, qui ne se tiendra que si le juge d’instruction estime le dossier suffisamment épais. Vraisemblablement pas avant 2020. En attendant, il a repris ses boulots de saisonnier : il a passé l’été dans un parc d’accrobranche et doit passer l’hiver en station de ski.

La détention crée des solidarités

Tous se disent marqués, à des degrés divers, par leur séjour derrière les barreaux, et surtout par ce qu’ils y ont vu. « Un jour, je me suis retrouvé avec une sérial killeuse en promenade. Elle se mettait sur des vieux et quand elle était sûre d’être sur leur testament, elle les tuait. Elle avait une aura dans la cour ! Elle marchait genre avec deux détenues, en mode garde du corps », raconte Maria « Une autre, une tox’, avait mis son bébé dans la machine et lancé le programme. Elle était complètement ailleurs. Faut dire, en prison, tu vois toute la misère. La moitié des détenus ne savait ni lire, ni écrire. » Dans l’univers carcéral, les CV des Gilets jaunes détonnent :

« Les filles m’ont dit : “T’as pas le profil pour être là.
-Comment ça ?
-Ben, tu t’exprimes bien…”
J’ai été un peu bluffée de découvrir qu’il y avait un profil pour aller en prison. Il y a très peu de blanches. »

Même genre de remarques pour Anaël. « Tu vois bien qu’en France on met en prison les noirs et les arabes des quartiers populaires. Ils m’ont dit : “Faut que tu parles de ce qu’on vit. Toi t’es blanc, tu passes bien”. »

 

https://www.streetpress.com/sites/default/files/0812a_1.jpg

Une manifestation de Gilets jaunes, le 8 décembre 2018. / Crédits : Yann Castanier

 

Depuis leurs sorties, Stéphane, Anaël, Maria et Antoine se sont engagés, chacun à sa manière, aux côtés des détenus. Le premier a monté une « association anti-répression » pour « donner des conseils, aider tous les militants arrêtés. Pas que les Gilets jaunes, ceux qui aident les migrants aussi ». Antoine s’est rapproché de L’Envolée, un collectif qui édite un journal composé notamment de lettres de détenus et anime une émission de radio avec des proches de prisonniers pour maintenir « un lien entre l’intérieur et l’extérieur ». Maria et Anaël s’emploient à alerter sur la situation derrière les murs. « La prison, ça intéresse peu les militants. Mais maintenant, on peut en parler », détaille le premier. La seconde évoque la condition particulière des femmes. « Il faut expliquer qu’elles ne sont pas ou peu soutenues. Les hommes, t’as leurs copines qui viennent. Les filles, elles se retrouvent souvent seules. » Une situation amplifiée par la distance. Incarcérée à Lyon, elle était à plus de trois heures de route de son domicile. « Souvent, elles sont loin de leurs proches parce qu’il y a moins de quartiers pour femmes. » Et d’énumérer les conséquences :

« Ça veut dire pas de visites, pas de colis de linge, pas de mandats. »

Après sa sortie, Maria a aussi gardé contact avec son ancienne co-détenue. « On avait bien sympathisé. Elle était là pour une arnaque au crédit à la consommation. » Maria lui écrit régulièrement. « Au bout d’un moment, je ne comprenais pas pourquoi elle ne sortait pas, alors j’ai appelé son avocat. » Il lui apprend que son amie est domiciliée en Belgique, ce qui l’empêche d’obtenir une libération assortie d’un placement sous contrôle judiciaire. « Alors je lui ai fait une attestation d’hébergement. Genre elle va habiter chez son ancienne co-détenue qui était en prison pour des violences sur un flic », se marre la militante. « Eh ben le juge a dit : “Pas de problèmes”. Elle vit toujours chez moi. »

 

 

(1) Noël Fayet, directeur départemental de la sécurité publique.

(2) Il a, plus tôt, témoigné de ces violences auprès de ses avocats, comme nous l’a confirmé Martin Mechin.

(3) Ils n’ont réalisé qu’à ce moment-là que la bibliothèque était accessible quotidiennement aux seules détenues condamnées. Or Maria est en préventive.

Images d’illustration : les personnes présentes sur les photos ne sont pas celles citées dans l’article.

 

 

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Renault 4

Publié à 02:30 par dessinsagogo55 Tags : sur pouvoir centerblog voiture couple center sommaire merci base
Renault 4

 

Le châssis de la voiture est en tôle d'acier, d'épaisseur variant entre 0,8 et 1 mm. Les différents éléments qui le composent sont soudés par points, le jointoyage étant réalisé par l'application de cordons de mastic type polyuréthane. Le châssis est constitué d'une traverse avant sur laquelle est fixé le berceau recevant l'ensemble moteur/boîte de vitesses et le train avant ; le plancher est surmonté par deux longerons latéraux et trois traverses ; deux brancards situés à l'arrière supportent le train arrière et le plancher de coffre.

La direction est à crémaillère et nécessite 3,75 tours de volant d'une butée à l'autre.

Le dessin général du châssis restera le même tout au long de la carrière de la R4, il recevra toutefois quelques modifications mineures au gré des évolutions techniques ou des nouvelles normes de sécurité imposées par la législation :

la traverse avant, droite sur les premiers modèles équipés d'une boîte de vitesses à 3 rapports, deviendra échancrée vers l'avant, afin de permettre l'installation d'une nouvelle boîte de vitesses à 4 rapports ;

les longerons seront équipés de trous taraudés et renforcés, permettant le montage de ceintures de sécurité ;

les caissons avant, longerons, et traverse arrière, recevront des trous de forme ovale ou ronde - fermés par des capuchons de plastique - afin de pouvoir injecter un traitement protecteur dans les corps creux du châssis, sensibles aux infiltrations d'eau ;

un support sera greffé sur la traverse centrale, permettant le montage d'un levier de frein à main entre les sièges avant ;

les brancards arrière présenteront une forme différente suivant les modèles et les millésimes.

 

Le moteur est du type longitudinal avant. Les quatre premiers moteurs à équiper la R4 avaient une cylindrée de respectivement 603, 747, 782 et 845 cm3, ils étaient à trois paliers (« moteurs Billancourt »). Les derniers modèles reçurent des « moteurs Cléon-Fonte » de 956 et 1 108 cm3 à cinq paliers, conçus à la base par l'ingénieur René Vuaillat pour la Renault Floride S et la Renault 8.

Ces moteurs tournent dans le sens horaire (côté distribution), tandis que le sens de rotation des moteurs de type Billancourt est anti-horaire. Pour obtenir le même sens de rotation aux roues, le différentiel de la boîte de vitesses est retourné.

Le refroidissement à eau du moteur est assuré par un circuit scellé avec vase d'expansion ; le radiateur (placé au-dessus de la crémaillère sur les premiers modèles - type Billancourt - à cause des renforts internes du capot) fut ensuite placé juste derrière la calandre sur la traverse avant avec l'arrivée des moteurs à cinq paliers. La boîte de vitesses est située devant le moteur à l'extrême avant du véhicule. Initialement elle comportait seulement 3 rapports, les premiers modèles présentant une traverse avant parfaitement droite ; sur les modèles 1968 restylés, un quatrième rapport de boîte fut ajouté, imposant un nouveau dessin de la traverse avant du châssis pour permettre le passage de cette nouvelle boîte. Le levier de vitesses est situé au tableau de bord, la commande est du type « coulissante ». D'autre part, le nez de boîte des premières R4 était rond, tandis que les boîtes 4 rapports sont qualifiées de « boîtes carrées », du fait de la forme du carter de nez de boîte. L'architecture de transmission est spécifique: la boîte de vitesses est disposée devant le moteur, le levier de vitesses, au tableau de bord, est une longue barre arrivant au-dessus de la boîte.

Moteurs utilisés sur la Renault 4 au fil des années

603 cm3 (49 × 80) : puissance de 23 ch et couple de 4,3 kg m. Monté sur R3 (modèles 1962) ;

747 cm3 (54,5 × 80) : puissance de 27,6 à 30 ch et couple de 5,1 à 5,6 kg m ;

782 cm3 (55 × 80) à partir des modèles 1972 : puissance de 30 ch et couple de 5,4 kg m ;

845 cm3 (58 × 80) avec option 5 CV : puissance de 30 ch et couple de 5,9 kg m. Montée en série pour 1983 ;

956 cm3 (65 × 72) : puissance de 34 ch et couple de 6,2 kg m. Monté sur les derniers modèles TL Savane à partir de mai 1986 ;

1 108 cm3 (70 × 72) : puissance de 34 ch et couple de 7,5 kg m. Équipe en série la 4 GTL à partir du début 1978

Pour la maintenance, l'accès aux pièces mécaniques est bien plus simple qu'avec les « berlinettes » Renault à moteur arrière (4 CV, Ondine, Dauphine, Alpine, Renault 8 et 10, Floride et Caravelle), nécessitant l'extraction totale du groupe motopropulseur arrière, lors de gros travaux mécaniques.

 



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Renault 4

Publié à 01:23 par dessinsagogo55 Tags : center voiture sommaire centerblog france sur chevaux afrique merci
Renault 4

La Renault 4 (couramment appelée 4L) est une petite voiture populaire de grande diffusion de conception simple et pratique. C'est aussi la première application de la traction sur une voiture de tourisme de la marque Renault après que cette technique a été adoptée sur l'Estafette en 1959.

La Renault 4 fut désignée ainsi parce qu'elle était équipée d'un moteur de 4 chevaux fiscaux ; la Renault 3 qui partageait la même carrosserie, avait un moteur de 3 chevaux fiscaux

Elle est construite d'août 1961 à décembre 1992 dans 28 pays, initialement avec la Dauphine sur l'île Seguin à Boulogne-Billancourt ainsi qu'à l'usine Renault de Flins, en Espagne (par Fasa-Renault), en Argentine par IKA-Renault, en Italie par Alfa Romeo (sous licence), au Maroc, à Madagascar, en Afrique du Sud, puis en Slovénie pour les dernières années de sa production.

La R4 connut un grand succès auprès des PME, des artisans, de la gendarmerie (c'est l'une des voitures françaises de l'époque qui permettait de conduire avec le képi sur la tête), mais également auprès des PTT, de France Télécom ou EdF dans sa version fourgonnette; ces contrats lui donnèrent une très grande visibilité.

En France, la R4 fut en tête des ventes de 1962 à 1965 (succédant à la Renault Dauphine), puis en 1967b et 1968c. Elle est la deuxième voiture française la plus vendue avec 8 135 424 exemplaires derrière la Peugeot 206

 



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Hubert-Félix Thiéfaine

Publié à 04:23 par dessinsagogo55 Tags : mer sommaire merci centerblog sur musique fille
Hubert-Félix Thiéfaine

 

 

« Hubert, Félix, Thiéfaine... et les autres »
Alcaline, le concert Hubert Félix Thiefaine
H F Thiéfaine chante Ferré + la ruelle des morts
Hubert - Félix Thiéfaine / Errer Humanum Est
Hubert Félix Thiefaine
Hubert Felix Thiefaine Annihilation Live
Hubert Félix Thiéfaine, 40 ans de discographie célébrés à la Cité
Hubert-Félix Thiéfaine
Hubert-Félix Thiéfaine - Des adieux (VIXI Tour XVII au Palais des Sports 2015)
Hubert-Félix Thiéfaine - En remontant le fleuve (VIXI Tour XVII au Palais des Sports 2015)
Hubert-Félix Thiéfaine - Je t'en remets au vent (VIXI Tour XVII au Palais des Sports 2015)
Hubert-Félix Thiéfaine - Karaganda (camp 99) (Live symphonique 2015)
Hubert-Félix Thiéfaine - Lorelei sébasto cha (Alcaline, le Mag au Trianon 2015)
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Hubert-Félix Thiéfaine - Médiocratie... (VIXI Tour XVII au Palais des Sports 2015)
Hubert-Félix Thiéfaine - On n’est pas couché 19 mars 2011 #ONPC
Hubert-Félix Thiefaine , Tryo, Didier Wampas "La fille du coupeur de joints" (Live Taratata 07)
L'interview d'Hubert-Felix Thiéfaine - C à vous - 17/12/2014
La fille du coupeur de joints (VIXI Tour XVII au Palais des Sports 2015)6:33
La mémoire et la mer par Hubert-Félix Thiéfaine
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Liens externes                                                  
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Fille_du_coupeur_de_joints

 
 

https://youtu.be/jiKYhvpBgpw

 
     
     
     
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Isabelle Balkany déguste

Publié à 19:13 par dessinsagogo55 Tags : monde center annonce centerblog livre sur merci france
Isabelle Balkany déguste

 

Lors d'un repas de soutien à son mari incarcéré, Isabelle Balkany déguste... de la langouste

 

 

 

Lors d'une journée de soutien à Patrick Balkany, incarcéré, un repas convivial a eu lieu à Levallois-Perret. Son épouse Isabelle, maire par intérim, a pu profiter d'un déjeuner avec non pas du homard... mais de la langouste, comme elle l'a précisé.

Devenue maire par intérim malgré sa condamnation par la justice, Isabelle Balkany a pu compter, le 15 septembre, à Levallois-Perret (92) sur le soutien d'une cinquantaine de personnes, dont des responsables politiques du parti Les Républicains. Elle se sont rassemblées devant la mairie pour dénoncer la détention à la prison de la Santé du maire de la ville Patrick Balkany. Un repas chaleureux a notamment été organisé pour l'occasion. Parmi les mets dégustés : un luxueux poisson qui avait d'abord été identifié comme du homard, par plusieurs journalistes. «C'est un cadeau», précise une personne à table, «offert par la poissonnière» a tenu à préciser ensuite Isabelle Balkany, dont les propos sont rapportés par le journaliste Clément Lanot, mais aussi par le journal La Dépêche.

 
 
 
 

Par la suite, le maire par intérim a interpellé RT France sur Twitter, assurant qu'il n'était pas question de homard... mais de langouste. «Invendue, [le poissonnier] l’a gentiment offerte à son voisin d’étal qui nous recevait !», a-t-elle encore précisé.

 

Le 14 septembre, Levallois-Perret avait déjà vu le rassemblement d'une cinquantaine de personnes devant la mairie de la ville des Hauts-de-Seine pour soutenir Patrick Balkany, incarcéré depuis le 13 septembre au soir. Un livre d'or de soutien au couple Balkany, entreposé devant l'hôtel de ville, a même reçu plusieurs dizaines de mots et signatures, pas toujours positifs à l'égard de Patrick et Isabelle Balkany, tous deux condamnés pour fraude fiscale.

 

 

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Une hausse des prix du carburant

Publié à 18:33 par dessinsagogo55 Tags : sommaire center article centerblog prix sur merci france monde demain coupable
Une hausse des prix du carburant

 

 

Après l'attaque de drones en Arabie saoudite, une hausse des prix du carburant "de l'ordre de 4 à 5 centimes"

ECONOMIE - Une attaque de drones a provoqué samedi 14 septembre des incendies dans deux installations pétrolières en Arabie saoudite. Raison pour laquelle le pays a temporairement réduit de moitié sa production. Une décision qui va sensiblement faire augmenter les prix à la pompe.

Prix du carburant à la pompe

Publié à 22:37 par dessinsagogo55 Tags : sommaire monde france sur center centerblog prix
Prix du carburant à la pompe

Prix du carburant à la pompe

 

 

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Peugeot 403

Peugeot 403
 
 
La Peugeot 403 est une automobile de la marque Peugeot produite entre 1955 et 1966 en plusieurs versions : berline, cabriolet, break, fourgonnette et camionnette bâchée (ou pick-up).
 
 
La 403 (8 CV) a été présentée pour la première fois le 20 avril 1955 au palais de Chaillot au Trocadero à Paris. Il s'agissait d'une berline à toit ouvrant. À l'époque, le capot était orné d'un lion chromé, symbole de la marque, un accessoire retiré au salon de 1958 car considéré comme dangereux en cas de choc avec un piéton ou un cycliste. C'est au salon 1957 que fut présentée par le constructeur Peugeot la première automobile 403 berline N4Y à sécurité passive. Peugeot supprimait le lion du capot, offert à l'acheteur toutefois, et remplacé par une petite baguette chromée (pour 1959 montage d'une grande baguette chromée). Plus tard, en 1957, les flèches arrière seront remplacées par des clignotants, les codes européens apparaîtront et les essuie-glaces deviendront parallèles en 1958.
 
Le cabriolet est apparu en août 1956. Il sera construit à 2 043 exemplaires jusqu'à la fin 1960. En septembre 1956, naissance de la familiale et de la commerciale, puis le mois suivant de la camionnette bâchée. En octobre 1959 est commercialisée une version Diesel à moteur Indenor, ce qui fera de la 403 la première voiture française Diesel de série. Ce même moteur équipera aussi d'autres marques comme Austin, Vauxhall (à Singapour) et des Jeep Willys (en Corée). Cette même année apparaît la version dépouillée à moteur 7 CV de la 203, pas de ventilateur de chauffage, pas de neiman, enjoliveurs de 203, calandre simplifiée sans la moustache, banquette à l'avant, volant de la 203, poignées et manivelle en plastique et pas de déflecteur aux portes avant. 1959 est la seule année où il n'y a aucune inscription sur la malle arrière.
 
En 1962, la calandre de la 8 CV comporte des barrette horizontales comme la 404 (deux pour la 403 au lieu de 4 pour la 404)
Il a été produit 1 214 126 exemplaires de la Peugeot 403. Sa construction a été arrêtée en novembre 1966, le dernier exemplaire étant une 8 CV de couleur crème.
En 1959, une 403 berline Grand Luxe valait 825 000 francs ; un cabriolet, 1 370 000 francs (prix en ancien francs), soit respectivement 13 703 € de 2017 pour la version Grand Luxe et 22 756 € pour le cabriolet compte tenu de l'inflation et du niveau de vie de l'époque
 
Compétition
 
Discrète voiture familiale de la bourgeoisie, la 403 s'imposa cependant quelques fois lors de compétitions notables. En 1955 elle gagna ainsi le Rallye de Finlande avec Eino Elo (déjà vainqueur de l'épreuve en 1952 sur 203) et le Rallye du Maroc avec Jean Deschazeaux ; on notera également l'exploit au Rallye d'Automne 1957 de l'équipage George Baillou/ PierreTriou qui s'imposa alors au classement général devant une Porsche Carrera. À défaut de puissance débridée, la robustesse légendaire du moteur lui permit tout de même de figurer encore honorablement sur les neiges du Rallye Monte-Carlo et du rallye finlandais dit des neiges pures (le Rallye Hanki, première de catégorie finalement en 1957, 1958 et 1959), ainsi que dans les sables et la boue de l'East African Safari Rallye (première de classe en 1957 avec J.J. Feeney et Z. Nowicki) ou encore au Tour d'Australie (première en 1956 avec Wilfred Murrell). Le titre de Campeonato Argentino de Turismo Nacional 1962 (classe C) est aussi à rapporter.
 
À la télévision et au cinéma
 
Le premier épisode des aventures du lieutenant Columbo, joué par Peter Falk, a été diffusé en février 1968 sur la chaîne NBC. Le policier, qui deviendra célèbre aux yeux du public américain en partie grâce à son étrange voiture, roulait dans un cabriolet gris modèle 1960 immatriculé « California 044 APD ». Cette 403, qui a servi dans la première série d'épisodes, aurait été repérée dans les garages du studio de cinéma par l'acteur lui-même et choisie par ses soins pour les besoins du tournage. Un tel véhicule était particulièrement exotique et en vogue aux yeux du public américain à qui était destinée cette série. Pour les saisons ultérieures, Peugeot a refusé de fournir un véhicule aux producteurs de la série en remplacement de leur mythique 403, car la société française avait peur de ternir son image de marque. Il faut savoir que la production avait dans l'idée de rendre le nouveau véhicule dans le même état que l'antique 403. C'est Peter Falk lui-même qui a jeté son dévolu sur la mythique Peugeot 403, aucun des modèles proposés initialement par la production ne l'ayant séduit. Pour la petite histoire, et selon d'autres sources, Peter Falk aurait choisi la Peugeot 403 en rencontrant par hasard l'acteur français Roger Pierre qui était alors en voyage aux États-Unis au volant de sa voiture personnelle. Peter Falk eut aussitôt le coup de foudre pour cette voiture, et tint à ce que le producteur de la série la rachète aussitôt à Roger Pierre, qui rentra en France sans sa voiture. La firme Peugeot a bien vendu des 403 sur le sol américain mais n'a apparemment jamais vendu de 403 cabriolets aux États-Unis, et ne s'explique pas de son côté comment le véhicule initial est arrivée sur le tournage de cette série. Ce ne sont pas une, mais au moins trois ou quatre 403 cabriolet qui ont été utilisées au cours de la vie du feuilleton Columbo. Elle est apparue pour la première fois en 1971 dans l'épisode Le Livre Témoin. Elle était initialement immatriculée 044 APD, plaque qui devint par la suite 448 DBZ. La première 403 était un vrai cabriolet, alors qu'une partie au moins des deux ou trois autres étaient des berlines qui furent « recarrossées » pour les besoins de la série.
Au cinéma proprement dit, la 403 est aussi présente dans un grand nombre de films — surtout français — des années 1960 à 1970. Coup de cœur particulier pour À bout de souffle de Jean-Luc Godard en 1960, avec Jean Seberg et Jean-Paul Belmondo, où un exemplaire a un tout petit rôle de figuration ; un autre également (cabriolet gris) dans le film Le Magnifique de Philippe de Broca, sans oublier le mythique film algérien Les Vacances de l'inspecteur Tahar avec Hadj Abderrahmane et Yahia Benmabrouk. À noter que pour La Sirène du Mississipi de François Truffaut avec encore Jean Paul Belmondo, tourné à l'île de La Réunion, la voiture, propriété de la sœur de l'assistant local de Truffaut, circulerait encore dans l'ile.
 
 
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