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Monde : France

Catherine Lachens

Catherine Lachens

 

 

 

Catherine Lachens, née le 2 septembre 1945 à Boulogne-Billancourt et morte le 27 septembre 2023 à Paris, est une actrice française.

  Biographie

Jeunesse et études

 

Catherine Lachens naît le 2 septembre 1945 à Boulogne-Billancourt. Elle a un frère jumeau, Éric.

Après un tour d'Europe en stop et à mobylette de près d'un an et demi, elle s'inscrit aux cours de Jean Périmony (1968-1969), puis de Jean-Laurent Cochet (1970-1971). Elle entre au Conservatoire national de Paris, où elle a pour professeurs, entre autres, Robert Manuel, et Antoine Vitez. Elle a pour camarades de promotion Francis Huster, Nathalie Baye et Jacques Villeret1. Elle en sort, fait extrêmement rare, dès sa deuxième année en 1972, avec trois premiers prix (classique, contemporain et étranger). Elle obtient également un premier prix de diction.

 

Carrière

 

Tout en exerçant différents petits métiers (responsable des questionnaires à la régie Renault, ouvreuse au cinéma Le Palace, « déchargeuse » de cageots aux Halles la nuitetc.), elle fait ses débuts au cinéma en 1973 sous la direction de Nina Companeez dans L'Histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse-chemise (le film marque la dernière apparition sur un plateau de cinéma de Brigitte Bardot)1. Elle joue parallèlement au théâtre dans La Mandore de Romain Weingarten, mise en scène Daniel Benoin, et Folies bourgeoises de et mis en scène par Roger Planchon.

 

À l'aise dans le registre de la comédie, elle tourne quatre fois sous la direction de Georges Lautner, mais aussi de Philippe de Broca, Pierre Richard, Jean Yanne, Claude Zidi, Pierre Tchernia, Paul Vecchiali, Yves Boisset, Claude Chabrol, etc. Grande bourgeoise, épouse délaissée, prostituée au grand cœur, directrice d'école ou maîtresse passionnée, elle enchaîne sur le grand et le petit écran les rôles les plus divers. Elle passe du film policier (Flic StoryMort d'un pourri) à la comédie légère (Silence... on tourne !Les Deux CrocodilesGazon maudit2), de l'étude de mœurs (Le DivorcementLa Vie dissolue de Gérard FloqueRosa la rose, fille publique) au drame (Deux Lions au soleilL'ArrestationLe Toubib) en passant par le film d'aventure (Le Prix du danger).

 

Au théâtre, elle alterne grands classiques et « curiosités » contemporaines, passant de Molière à Jean Genet, de Feydeau à Max Frisch, de Kafka à Audiberti, de Racine à Ionesco2 sous la houlette de metteurs en scène de renom : David Esrig, Marcel Maréchal, Andrzej Wajda, Jean-Pierre Miquel, Jacques Rosner, Daniel Mesguich, etc. Des expériences qui l'emmènent, à travers l'Europe et jusqu'en Russie. Elle a comme « marraine » de théâtre Pascale de Boysson, partenaire à la ville comme à la scène de Laurent Terzieff.

 

À la télévision, elle est une invitée récurrente de L'Académie des neuf dans les années 1980, puis de son successeur, Le Kadox, à la fin des années 1990. Elle apparaît également dans les série NavarroSous le soleil1 ou encore Scènes de ménages2. Sa vie est jalonnée de rencontres. Gena Rowlands, Salvador Dalí (qui aime l'entendre lire ses propres textes et en a fait sa lectrice particulière - la surnommant son « lion liseur »), ou Federico Fellini, rencontré à Cinecittà alors qu'elle tourne Rouge Venise (1988) et avec lequel elle entretient une correspondance.

 

Elle s'essaie également à la sculpture sous l'égide de Noor Zade Brener et participe à plusieurs expositions : à la fondation Charles-Bassompierre, à l'hôtel du Louvre, au Palais des congrès, à la Maison de la Radio, à la galerie Paradis, aux côtés d'autres artistes de la profession, comme Anny Duperey, Sapho, Serge Reggiani, Michèle Morgan, Renaud ou encore Amanda Lear.

 

Elle reçoit à Puget-Théniers (Alpes-Maritimes), le 22 juillet 2016, le « Prix Reconnaissance des cinéphiles » par l'association « Souvenance de Cinéphiles » pour l'ensemble de sa carrière.

 

Mort

 

Catherine Lachens meurt à l'âge de 78 ans le 27 septembre 2023 d'un cancer « contre lequel elle luttait depuis quelques mois, dans un hôpital parisien »

 

 



Liens externes                                                  
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Catherine_Lachens

 
     
     
Notes et références                                                    
   
    
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
 
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Brigitte Bardot : Premières expériences professionnelles

Brigitte Bardot : Premières expériences professionnelles

 

Premières expériences professionnelles

 

En 1948, Anne-Marie Bardot convainc le modiste et photographe Jean Barthet de faire participer Brigitte à un défilé de présentation de ses chapeaux. Mais Brigitte est timide, gauche et n'ose pas regarder le modiste en face. Sa mère propose alors une forme de défilé nouvelle, loin de la marche sur la plateforme : elle pourra danser et les chapeaux porteront les noms des pas de ballet. Barthet accepte cette originalité et lui fait présenter ses chapeaux sur la musique du Lac des cygnes. Après le défilé Barthet, elle devient mannequin junior pour la maison de couture Virginie Jeune Fille qui propose des tenues style « college » et sport. Grâce à Pierre-André Tarbès, elle devient l'égérie du parfum jeune Ma Griffe de Carven.

À treize ans, elle remplace au pied levé une jeune fille pour une photo dans Jardin des modes, un hasard qui lance sa carrière de modèle pour les magazines. Début 1949, Marie-France de La Villehuchet, une amie de sa mère et rédactrice de Jardin des modes junior, lui fait faire une série de photos et une couverture. Sa famille craint qu'elle qu'elle devienne cover-girl et fréquente un mauvais milieu. L'autorisation pour faire ces photos lui est donnée lors d'un conseil de famille qui l'autorise à poser à condition de ne pas être payée et que son nom n'aparaisse pas. De là proviennent les initiales B.B.; Sa mère l'accompagne aux séances photos.

Hélène Lazareff, amie de sa mère et directrice de Elle, la remarque et la choisit pour faire la couverture du numéro spécial du 2 mai 1949 dédié aux jeunes filles et leur mère et intitulé "Vos parents et vous, vos enfants et vous". On la voit de profil, brune aux cheveux courts, dans une séance de retouche de sa robe. Le 8 mai 1950, elle refait la couverture du numéro spécial Elle qui porte la légende Les jeunes filles sont-elles détestables ? Les jeunes mères sont-elles irréprochables ?. Elle pose avec un chemisier rayé à haut col claudine blanc et cravate bleue, une tasse de thé à la main, debout derrière sa mère. Elle devient la mascotte du magazine Elle.

En 1951, Christian Foye, un ancien danseur étoile du ballet des Champs-Elysées, demande l'autorisation à ses parents de l'emmener en tournée à Fougères et à Rennes pendant un mois pour un spectacle de ballet. Elle danse avec Sylvia Bordonne. Sa mère l'accompagne pendant une semaine.

Rencontre avec Vadim

Le réalisateur Marc Allégret, voyant une de ses première photos dans Elle demande à la rencontrer. Ses parents s'opposent à ce qu'elle devienne actrice, mais son grand-père maternel, Léon Mucel dit « le Boum », la soutient dans son projet : « Si cette petite doit un jour être une putain, elle le sera avec ou sans le cinéma. Si elle ne doit jamais être une putain, ce n’est pas le cinéma qui pourra la changer ! Laissons-lui sa chance, nous n’avons pas le droit de disposer de son avenir. ».

En 1949, à l'audition, elle fait la connaissance de l'assistant d'Allégret, Roger Vadim, scénariste d'un film en préparation Les Lauriers sont coupés. L'admiration est réciproque pour leur côté à la fois altier et décontracté, mais ce n'est pas le coup de foudre. À propos de cette première rencontre, Brigitte Bardot s'exprime plus tard en ces termes : « Je n'avais pas l'habitude de rencontrer des hommes aussi beaux, aussi relax, aussi décontractés. Vadim, Je l'ai trouvé sublime de beauté, mais bien sûr jamais je n'aurais pensé que je me marierai un jour avec lui. J'allais avoir quinze ans, mais j'avais encore quatorze ans. Ça n'a pas été le coup de foudre, mais ça a été pour moi quelque chose de très très important. Jamais je n'aurais pu penser qu'il tomberait amoureux de moi ».

Vadim de son côté déclare : « J'ai vu entrer quelqu'un qui n'avait pas encore quinze ans. Son anniversaire devait être quelques jours plus tard , le 28 septembre je crois. Superbe, très décontractée. Très à son aise, comme si toute sa vie elle avait été voir des metteurs en scène et de jeunes scénaristes de génie ». À la question de savoir s'il avait éprouvé un coup de foudre, il répond : « J'ai eu le coup d'admiration. Et c'est tout. Je pensais que c'était une personnalité qui était royale, à sa façon de se tenir, de rire, d'être à son aise, [...] très directe, pleine d'humour et amusée à l'idée d'une nouvelle expérience, mais pas du tout convaincue que de faire du cinéma était une chose marrante ». J'ai pensé plus tard, pour décrire ce moment, à une phrase de Balzac qui dit : « L'élégance, c'est de paraître ce que l'on est. ».

Vadim lui donne la réplique dans des essais pour Les Lauriers sont coupés dont l'Ina conserve les archives et dont des extraits figurent dans la série documentaire d'Allain Bougrain-Dubourg sur Brigitte Bardot Telle Quelle, diffusée en 1982 et 1983 sur Antenne 2.

D'autres sources situent la rencontre de Brigitte Bardot et Vadim en 1950, après la parution de sa seconde couverture de Elle en mai 1950 : « La rencontre entre Bardot et Vadim est un roman usé. Le cinéaste Marc Allégret tombe sur la couverture du magazine Elle du 8 mai 1950, troublé par le visage d’une jeune fille de 16 ans, brune, coiffée en chignon, portant un chemisier et tenant une tasse de thé. Troublé surtout par le mystérieux sourire de la jeune fille. Allégret assigne alors à son assistant, Roger Vadim, la mission de la retrouver pour une audition ». L'actrice elle-même, dans son autobiographie de 1996, légende ainsi la photo de cette couverture de Elle du 8 mai 1950 en ces termes : « Le destin se mit en marche contre ma volonté car le réalisateur Marc Allégret vit cette deuxième couverture Elle et demanda à me rencontrer ».

Pour Les Lauriers sont coupés, Marc Allégret recherchait deux jeunes filles. Il repère lui-même Françoise Arnoul devant le Théâtre de l’Empire. Les biographies de cette dernière mentionnent qu'« Allégret lui explique son envie de l’associer à une autre jeune fille de son âge, Brigitte Bardot » et que lorsqu'elle est reçue par l'assistant d'Allégret, Roger Vadim lui annonce que « sa partenaire, Brigitte Bardot, est déjà engagée ». L'année exacte des rencontres respectives de Brigitte Bardot et de Françoise Arnoul avec Vadim reste à déterminer.

Le film ne se fait pas, mais Brigitte Bardot se lie d'amitié avec Vadim. À l'insu de ses parents, elle entame aussi de sa propre initiative une liaison intime avec lui et sèche les cours pour le rencontrer chez lui, dans la chambre de bonne qu'il loue dans l'île Saint-Louis. Vadim vient dans la famille Bardot, mais ses parents s'opposent à cette fréquentation et veulent envoyer Brigitte en pension en Angleterre pour 5 ans. Désespérée, la jeune fille fait une tentative de suicide. Son père renonce à l'envoyer à l'étranger et consent à ce qu'elle continue à voir Vadim, mais ne l'épouser que lorsqu'elle aurait 18 ans. Il trouve un emploi comme journaliste à Paris Match et se marient le 21 décembre 1952, près de trois mois après son dix-huitième anniversaire.

 

   
Liens externes                                                  
  Brigitte Bardot — Wikipédia (wikipedia.org)
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    Brigitte Bardot : Origines
    Brigitte Bardot : Premières expériences professionnelles
    Brigitte Bardot : Carrière
    Brigitte Bardot : Tentative de suicide
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    Brigitte Bardot : Vie privée
    Brigitte Bardot : Phénomène de société
    Brigitte Bardot : Prises de position
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    Brigitte Bardot : Les hommes de sa vie
    Brigitte Bardot : Filmographie
    Brigitte Bardot : Discographie
    Brigitte Bardot : Théâtre
   
10/04/2021   Brigitte Bardot charge à nouveau Emmanuel Macron
   
   
   
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DESSIN 1 X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X
GIF 1 2 X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X
HUMOUR 1 X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X
MONTAGE X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X
MUSIQUE   Brigitte Bardot : La fille de paille
    Brigitte Bardot : Moi je joue  
    
   
   
   
   
   
   
ADRESSE(S)EXTERNE(S) X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X
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MISE A JOUR :   2024
                                                       
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Brigitte Bardot : Carrière

Brigitte Bardot : Carrière

 

Premiers tournages

Après avoir à nouveau fait la couverture du magazine Elle en janvier 1952, Brigitte Bardot se voit proposer par l'entremise d'un ami de son père son premier rôle dans film le Le Trou normand (1952) réalisé par Jean Boyer avec Bourvil en vedette. Elle n'est pas enthousiasmée par le scénario qu'elle traite d'histoire « cucu la praline » dans ses mémoires. Vadim lui dit qu'elle a tort de faire ce film, mais elle accepte ce rôle dont le cachet (200 000 anciens francs) lui permet de débuter une carrière et de devenir autonome, puisqu'elle abandonne ses études et la danse. Ce premier tournage de trois mois est pour elle un moment très difficile. Raillée pour son jeu maladroit et humiliée par la maquilleuse, la coiffeuse et le producteur, Jacques Bar, avec lequel elle n'acceptera plus jamais de tourner, elle se sent mal et souffre de nausées. Elle termine le tournage et de retour à Paris, ses malaises augmentent. Elle parvient à se rendre à Megève avec Vadim à l'insu de ses parents pour une interruption volontaire de grossesse.

Au cours du tournage, elle est également sollicitée par Paris Match qui la photographie au cours d'un aller-retour entre Conches, Paris et Louveciennes. Ce premier long reportage est publié dans le numéro du 31 mai 195 et le magazine le titre : « Cette jeune fille sera célèbre dans l’année », ajoutant « Brigitte Bardot, la nouvelle Leslie Caron ». L'article révèle qu'un second contrat, avec Willy Rozier, pour Manina, la fille sans voiles est déjà signé. À nouveau pour un cachet de 200 000 anciens francs, Brigitte se rend à Nice pour deux mois de tournage mais qui cette-fois se passent dans des conditions acceptables: « Je m'attendais à l'enfer, je ne trouvais que le purgatoire. ».

Fin 1952, elle tient un rôle avec Vadim dans Les Dents longues, mis en scène par Daniel Gélin et incarné par Danièle Delorme, des amis qui les reçoivent souvent.

Le 21 décembre 1952, à l'église de Passy, Brigitte Bardot se marie avec Vadim, devenu entretemps journaliste à Paris Match pour gagner régulièrement sa vie et obtenir sa main de ses parents, ce qui fait titrer le magazine qui couvre l'événement : « Brigitte a trouvé son mari à Paris Match».

Début 1953, elle joue dans Un acte d'amour (Act of Love).

A l'automne 1953, André Barsacq lui propose de reprendre, au théâtre de l'Atelier, le rôle créé par Dany Robin dans L'Invitation au château, de Jean Anouilh. Au lendemain de la première, qui a lieu le 29 octobre 1953, elle reçoit les compliments de Jean-Jacques Gautier et la plupart des critiques sont bonnes.

Sachant que le réalisateur du film Si Versailles m'était conté… (1954), Sacha Guitry, cherche une comédienne « pas chère » pour jouer mademoiselle de Rosille, maîtresse d'un soir du roi Louis XV, interprété par Jean Marais, l'agent de Brigitte Bardot, Olga Horstig, lui propose de jouer une scène, ce qu'elle fait avec enthousiasme.

La jeune actrice se rend ensuite à Rome, où du travail lui est promis ; à cette occasion, elle s'y lie d'amitié avec l’actrice Ursula Andress. Elle obtient un rôle dans un film américain, Hélène de Troie (1956), de Robert Wise. Toujours à Rome, elle tient le rôle principal d'une petite production italienne, Haine, Amour et Trahison (1954).

De retour en France, elle se voit proposer un rôle secondaire dans le film de René Clair, Les Grandes Manœuvres (1955), avec Michèle Morgan et Gérard Philipe en vedettes. Le réalisateur Marc Allégret la dirige ensuite dans En effeuillant la marguerite (1956). Elle retourne alors à Rome pour le tournage du péplum Les Week-ends de Néron (1956).

Et Dieu… créa la femme et Bardot devient « BB » (1956)

Au Festival de Cannes 1956, véritable vedette, Brigitte Bardot éclipse les actrices confirmées que sont Sophia Loren et Gina Lollobrigida et son sex-appeal émeut la Croisette

Dans le même temps, Roger Vadim et Raoul Lévy terminent d'écrire un scénario intitulé Et Dieu… créa la femme. Après avoir failli ne pouvoir se réaliser faute de moyens financiers, le film est tourné à Saint-Tropez. Cette production va permettre à Brigitte Bardot d'entrer dans la légende du cinéma mondial et de devenir un mythe vivant, un modèle social et un « sex-symbol » international.

Brigitte Bardot y joue le rôle de Juliette Hardy, face à Curd Jürgens, Christian Marquand et Jean-Louis Trintignant, avec lequel elle noue une liaison. Vadim, qui est toujours son mari, définit ainsi le personnage qu'elle interprète : « Je voulais, à travers Brigitte, restituer le climat d'une époque. Juliette est une fille de son temps, qui s'est affranchie de tout sentiment de culpabilité, de tout tabou imposé par la société et dont la sexualité est entièrement libre. Dans la littérature et les films d'avant-guerre, on l'aurait assimilée à une prostituée. C'est dans ce film une très jeune femme, généreuse, parfois désaxée et finalement insaisissable, qui n'a d'autre excuse que sa générosité ». Des scènes sont censurées, en particulier celle d'un cunnilingus.

En octobre 1956, Brigitte Bardot est invitée à Londres à la Royal Command Performance (en), pour le grand gala annuel, où elle est présentée à la reine Élisabeth II; L'occasion pour elle d'une rencontre furtive avec Marilyn Monroe qui l'impressionne beaucoup.

Et Dieu… créa la femme sort le 28 novembre 1956, modestement dans trois salles à Paris. Sur les Champs-Élysées l'affiche signale « Dieu créa la femme… et le diable inventa BB ». Ces initiales vont bientôt conquérir le monde. Pour l'heure, en France, le film est accueilli avec une certaine réserve par la critique et suscite l’hostilité des milieux conservateurs. Brigitte Bardot est critiquée sans indulgence pour son verbe traînant et son articulation jugée douteuse. Paul Reboux dit d'elle qu'elle a « le physique d'une boniche et la façon de parler des illettrés ». Le film est toutefois soutenu par trois futures sommités de la « Nouvelle Vague », Claude Chabrol, François Truffaut et Jean-Luc Godard, qui voient en Vadim un précurseur ; mais le public n'est pas au rendez-vous (en trois semaines d'exploitations, le film totalise cent soixante-dix mille entrées à Paris et soixante millions d'anciens francs de recette, quand il en a fallu cent quarante pour le produire).

Raoul Lévy et Roger Vadim décident d'exploiter le film à l'étranger en espérant qu'il y sera un succès. Rebaptisé And God Created Womana, il fait un triomphe aux États-Unis, rapportant au dernier trimestre de 1957 deux millions de dollars, chiffre qui double en 1958 malgré l'hostilité des courants religieux souhaitant faire interdire le film (le phénomène est le même un peu partout en Europe). Admirée autant qu’honnie, Brigitte Bardot devient l’une des Françaises les plus connues outre-Atlantique. Les Américains inventent même le terme « bardolâtrie » pour décrire l'enthousiasme qu'elle suscite. Simone de Beauvoir affirme qu'« [elle] marche lascivement et [qu']un saint vendrait son âme au diable pour la voir danser ». La sortie du film à Londres, en mars 1957, est bien différente de celle de Paris quelques mois auparavant : les salles sont combles, la presse est véhémente et le film est diffusé dans toute l'Angleterre. En Allemagne, l'enthousiasme est tel que des tumultes ont lieu dans les cinémas. Le film ressort alors en France et connaît un triomphe retentissant. Si un an plus tôt le « choc Bardot » n'a pas eu lieu, l'actrice semble désormais en avance sur son temps, préludant un changement profond de la féminité, le film Et Dieu… créa la femme apparaissant a postériori comme l'acte fondateur des bouleversements à venir. Cinémonde écrit : « Le sex-appeal, c'est Marlene Dietrich, le glamour, c'est Ava Gardner, le oomph, c'est Jane Russell, le t'ça, c'est Suzy Delair, le pep, c'est Marilyn Monroe. Brigitte Bardot mélange tous ces ingrédients explosifs, y ajoute un zeste de fantaisie personnelle, elle sera le pschitt ! ».

Dès lors, les projets de films s'accumulent. Glenn Ford et Doris Day lui demandent d'être leur partenaire dans Le Père malgré lui, film américain dans lequel elle refuse de jouer. En 1958, Brigitte Bardot devient l'actrice française la mieux payée du cinéma français. Après Et Dieu… créa la femme, Raoul Lévy lui fait signer un contrat pour quatre films. Douze millions de francs français pour le premier film, quinze millions pour le second, trente millions pour le troisième et quarante-cinq millions pour le quatrième. Elle reçoit cinq pour cent des recettes pour le film Les Bijoutiers du clair de lune.

D'Une Parisienne à Babette s'en va-t-en guerre (1957-1959)

Rentrée en France, elle tourne dans Une Parisienne de Michel Boisrond, avec Henri Vidal et Charles Boyer. Le film a un grand succès. L'actrice se rend ensuite en Espagne pour jouer dans Les Bijoutiers du clair de lune. De retour à Paris, elle enchaîne avec le film En cas de malheur, avec Edwige Feuillère et Jean Gabin. Mais à l'idée de tenir un rôle aussi sérieux avec des acteurs si reconnus, elle panique et ne parvient pas à prononcer son texte correctement, ce qui suscite la colère du réalisateur, Claude Autant-Lara. Jean Gabin, sentant sa timidité et son affolement, se trompe volontairement dans la prise suivante. Pour l'acteur, Brigitte Bardot fait preuve d'un culot considérable dans ce qui semble être de la maladresse. Gabin considère qu'elle a « la nature instinctive des grands, un ton, une étrangeté absolue, entre brutalité et candeur ». L'atmosphère s’étant détendue, rassurée Brigitte Bardot joue correctement,. Sélectionné à la Mostra de Venise, le film bien qu'accueilli avec une certaine réserve provoque des émeutes. « Brigitte a un pouvoir sur les foules » déclare Claude Autant-Lara. Des avions dessinent dans l'azur vénitien ses initiales. Plusieurs centaines de journalistes assiègent le hall de l'hôtel où elle réside, passant ses journées enfermée dans sa chambre. Brigitte Bardot ne s'appartient plus, ce constat est pour elle un tournant. Quatre mois plus tôt, elle a acquis une petite demeure de pêcheur à Saint-Tropez nommée La Madrague, un lieu qui va devenir son refuge, son havre de paix. Elle écrit dans ses Mémoires : « Je me crée mon monde à l'intérieur du monde des autres et j'essaie de ne pas trop en sortir. […] Un des buts de mon existence, conserver un monde à moi, le plus joli possible, le plus honnête possible ». L'actrice reçoit en 1958, puis jusqu'en 1961, le premier prix de popularité décerné par Ciné Télé Revue.


En 1959, elle tourne le film Babette s'en va-t-en guerre, qui est un succès, elle y partage l'affiche avec Francis Blanche et Jacques Charrier, qu'elle épouse à la fin du tournage, le 18 juin 1959. Nicolas, leur enfant, nait sept mois après, le 11 janvier 1960. Cette année-là, Brigitte Bardot lance la mode du vichy à carreaux, des cheveux longs et blonds, ainsi que des ballerines. L'acteur américain John Wayne évoque son souhait de jouer à ses côtés en 1960, un projet qui reste sans lendemain. Son agent lui fait alors savoir que Raoul Lévy et Henri-Georges Clouzot lui proposent de tourner à partir de mai 1960 dans La Vérité. Mais son mari lui refuse la lecture du scénario et s'oppose à tout ce que lui propose Clouzot.

La Vérité (1960)

En préparation du film La Vérité, la comédienne fait des essais avec plusieurs jeunes acteurs, dont Jean-Paul Belmondo, Hugues Aufray, Gérard Blain, Marc Michel, Jean-Pierre Cassel et Sami Frey qui est finalement choisi pour lui donner la réplique aux côtés de Charles Vanel, Paul Meurisse, Louis Seigner, Marie-José Nat et Jacqueline Porel.

En mai 1960, au moment du tournage, Brigitte Bardot doit faire face à des difficultés dans sa vie privée. Son époux Jacques Charrier est déclaré définitivement inapte au service militaire et hospitalisé, puis soigné à domicile.

Elle apprend également par Pierre Lazareff, ami et parrain de son fils Nicolas et grand patron de presse, que le secrétaire personnel de Brigitte, Alain Carré, a négocié la vente de ses mémoires à Max Corre, le rédacteur en chef de France Dimanche, pour la somme de 50 millions d'anciens francs, mettant ainsi ses secrets et sa vie privée sur la place publique. Elle le licencie et demande par voie de référé la communication du manuscrit ne varietur afin d'exercer un droit de regard. Le 19 juillet, elle est déboutée, sur le principe qu'accorder à un tiers un droit de regard sur un texte peut être considéré comme un rétablissement du principe de censure préalable et porter ainsi atteinte aux droits des citoyens en vertu de la liberté d'édition établie par la charte du 4 juin 1840. Selon ses dires, elle fait alors conclure par la suite un accord entre son avocat Maître Jean-Pierre Le Mée et la Franpart, le groupe Elle, France-Soir, France-Dimanche et Ici-Paris, dont Lazareff est le patron. Le texte fait l'objet d'une relecture complète par l'interessée où seuls les éléments faux sont demandés à être supprimés. La relecture a lieu à son domicile avec Max Corre et dure plusieurs jours

Clouzot est exigeant et le tournage de La Vérité s’avère éprouvant. Dans une scène, alors qu'elle doit pleurer, Bardot ose un sourire avant qu'il ne dise « moteur ». Contrarié, le réalisateur la saisit par les épaules, la secoue et écrase de son talon le pied de l'actrice qui éclate en sanglots. « Je n'ai pas besoin d'amateurs dans mes films, je veux une actrice », crie Clouzot. Bardot lui répond par une gifle et lui rétorque « et moi j'ai besoin d'un metteur en scène, pas d'un malade ». Profitant de l'instant, Clouzot veut tourner la scène, mais l'actrice quitte le plateau en chantonnant « Je suis comme je suis/Et n’y peux rien changer» de Juliette Gréco. Selon ses propres dires, Brigitte Bardot fait ensuite constater par huissier sa blessure et informe la production qu'elle ne reviendra qu'après sa guérison et les excuses de Clouzot. Des années plus tard, Clouzot, qui recourait à la violence pour pousser ses interprètes à bout (Bernard Blier pour le Quai des Orfèvres, Suzy Delair pour Les Diaboliques...), avouera à Roger Vadim : « C’est la seule fois que j’ai été frappé en public. J’ai adoré… ».

Chaque matin, le réalisateur demande aux techniciens de quitter le plateau pour avoir un face à face seul avec l'actrice et la déstabiliser psychologiquement afin qu'elle restitue de manière plus véridique à l'écran la vulnérabilité de son personnage. Il est aisé à Clouzot de l'ébranler alors qu'elle est en proie au baby blues. Lui murmurant à l'oreille, il lui évoque des éléments de sa vie personnelle comme la dépression de son époux, Jacques Charrier, sa relation difficile avec ses parents, sa liaison naissante avec son partenaire Sami Frey, ses difficultés à assumer son rôle de mère…. Et dès que les larmes coulent, il rappelle subrepticement l'équipe et commence à tourner la scène. Lorsque ses pleurs se font plus intenses, l'actrice l'interpelle comme elle le mentionne dans ses mémoires : « Tu sais, tu as été les chercher loin, celles-là ».

Le cinéaste va plus loin encore. Dans une scène de suicide, qui s'achève par un coma de son personnage, peu convaincu par l'interprétation de Brigitte Bardot, il lui propose de boire un verre d'eau avec de l'aspirine, mais qu'il remplace à son insu par des barbituriques et de l'alcool. Elle met quarante-huit heures à se réveiller et son père menace le réalisateur d'un procès. Le différend se règle à l'amiable et Raoul Lévy lui envoie un engagement écrit à ne plus réitérer un tel abus.

Dans une interview du 1er juin 1960 pour le Journal de la nuit, Brigitte Bardot déclare s'entendre très bien avec Clouzot et que c'était son désir de tourner avec le metteur en scène. Le journaliste Mario Beunat déplace la conversation (« Vous vous placez uniquement sur le plan professionnel du metteur en scène, mais en ce qui concerne les rapports humains... »), fait des blagues douteuses sur la « mise à nu » de la vérité et, dans une attitude de séduction, recherche des confidences exclusives sur les « rapports humains » avec le réalisateur et l'intimité et la vie personnelle de l'actrice98.

Jean-Marie Périer, stagiaire à Paris Match, est chargé par Roger Thérond de faire des clichés de Bardot en larmes. En 1960, les photos de la vedette en pleurs sont rares et négociées à prix d'or. « Il fallait qu’elle soit triste, c’était très demandé » se souvient Raymond Depardon, débutant à l'époque. Périer la surprend à Louveciennes, dans la propriété de ses parents, et arrache un cliché de son visage en larmes. Tout en s’excusant, il part en courant. Il la retrouve sans le vouloir quelques semaines plus tard sur le plateau de La vérité où il vient voir sa propre mère, l’actrice Jacqueline Porel, interprèter une avocate. Bardot lui lance : « Je vous pardonne. ».

La plaidoirie de Brigitte Bardot, dans une scène du procès de la meurtrière qu'elle incarne, est, a posteriori, l'un des moments forts de la carrière de l'actrice. La scène se tourne en une seule prise, Clouzot a réfuté toute répétition. L'actrice fait face à ses juges, aux avocats, au public, qui tous la condamnent par anticipation. Le long monologue s'achève par ce trait : « Vous voulez me juger, mais vous n'avez jamais vécu, jamais aimé ! » Les techniciens sur le plateau applaudissent la prestation.

La Vérité attire près de six millions de spectateurs, ce qui constitue le plus grand succès commercial de la carrière de Brigitte Bardot et qu'elle considère elle-même comme son meilleur film et son plus grand rôle. À l'issue du tournage, Brigitte Bardot quitte Jacques Charrier pour Sami Frey. Alors que le scandale éclate, Brigitte Bardot trouve refuge à Menton chez une amie.

 

   
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Brigitte Bardot : Vie privée

Brigitte Bardot : Vie privée
Vie privée

Relations, mariages, maternité

 

La vie privée de Brigitte Bardot fait l’objet d'une très forte médiatisation, notamment pendant sa carrière professionnelle. Disant avoir connu 17 hommes durant sa vie, elle se marie à quatre reprises.

Pour ses 18 ans, comme il le lui avait promis pendant son adolescence, son père l’autorise à se marier avec Roger Vadim. Le mariage est célébré à l'église Notre-Dame-de-Grâce de Passy (16e arrondissement de Paris) le 21 décembre 1952. Mais lors du tournage de Et Dieu… créa la femme, en 1956, elle tombe amoureuse de son partenaire, Jean-Louis Trintignant.

Elle éprouve dès lors davantage d’amitié que d’amour pour Roger Vadim, qui réalise avec difficulté les scènes d'amour entre elle et Trintignant. Ce dernier quitte sa femme, Stéphane Audran, pour vivre avec Brigitte Bardot, qui fait de même avec Vadim. Elle écrit plus tard : « J'ai vécu avec lui la période la plus belle, la plus intense, la plus heureuse de toute cette époque de ma vie ». En 1957, alors qu'il effectue son service militaire, Jean-Louis Trintignant met un terme à leur relation, découvrant que Brigitte Bardot a une liaison avec Gilbert Bécaud ; brève liaison, précédant celle tout aussi éphémère avec Sacha Distel.

Le 18 juin 1959, elle se marie avec Jacques Charrier, qu'elle a rencontré sur le tournage de Babette s'en va-t-en guerre. Apprenant peu après qu'elle est enceinte, ne désirant pas d'enfant et effrayée à l'idée d'être mère, elle envisage un avortement (précédemment par deux fois enceinte de Vadim, elle eut recours à l'IVG), mais aucun médecin n'accepte d'interrompre sa grossesse. Le 11 janvier 1960, elle donne naissance à l’unique enfant de sa vie, Nicolas Charrier. Les conditions de son accouchement dans son appartement du 71 avenue Paul-Doumer dans le 16e arrondissement de Paris sont particulièrement difficiles, le logement étant notamment barricadé pour échapper à l'objectif des journalistes. Elle déclare par la suite : « Ma grossesse était neuf mois de cauchemar. C'était un peu comme une tumeur qui s'était nourrie de moi, que j'avais portée dans ma chair tuméfiée, n'attendant que le moment béni où l'on m'en débarrasserait enfin ». Elle ajoute (peu après dans un entretien) : « J'aurais préféré accoucher d'un petit chien »,.

Le couple divorce le 30 janvier 1963, Brigitte Bardot entretenant une relation avec Sami Frey depuis le tournage de La Vérité (1960). Elle affirme : « Sami, un être rare, sensible, angoissé et érudit qui resta longtemps l'homme de ma vie ». Frey ayant mis un terme à leur histoire à l'été 1963, Brigitte Bardot a une aventure avec le musicien brésilien Bob Zagury.

En mai 1966, elle rencontre Gunter Sachs, qu’elle épouse le 14 juillet à Las Vegas. Rentrée en France après un voyage de noces à Tahiti, l'actrice refuse de vivre dans l'appartement de son époux. Bardot tourne À cœur joie, Gunter veut produire un film et le présenter au Festival de Cannes ; les organisateurs acceptent à la condition que l'actrice soit présente, ce qu'elle refuse dans un premier temps. Afin d'éviter un divorce, elle consent à participer à l'évènement, où elle remet une récompense à Michel Simon. La star ne revient plus jamais à Cannes. L'entente du couple ne cesse alors de se détériorer. En parallèle, elle interprète la chanson Harley-Davidson (1967), composée par Serge Gainsbourg, dont elle devient la muse et avec qui elle entame une relation extra-conjugale qu’elle qualifie d’« immense passion ». Mais pour essayer de sauver son mariage avec Gunter Sachs, elle demande à Gainsbourg de ne pas sortir Je t'aime… moi non plus et chante pour lui Bonnie and Clyde ou encore Comic Strip. Brigitte Bardot tourne en Espagne, Gunter l'accompagne. Leur réconciliation ne dure qu'un temps et l'un et l'autre enchaînent les aventures extra-conjugales. Ils divorcent trois ans après leur mariage, le 1er octobre 1969.

Par la suite, elle noue une relation avec Patrick Gilles, puis avec Christian Kalt, Laurent Vergez, Mirko Brozek et Allain Bougrain-Dubourg. En 1992, lors d'un dîner organisé par son avocat, Jean-Louis Bouguereau, à Saint-Tropez, elle fait la connaissance de Bernard d'Ormale, industriel et conseiller de l’homme politique Jean-Marie Le Pen, « un coup de foudre mutuel » écrit-elle plus tard ; ils se marient le 16 août 1992.

Santé

Brigitte Bardot apprend en 1984 qu'elle est atteinte d'un cancer du sein231. Elle refuse dans un premier temps de se faire soigner, pensant qu'il s'agit de son destin et affirmant « traiter le cancer avec mépris, lui accordant peu d'importance ». Son amie Marina Vlady réussit à la convaincre de commencer un traitement, qui se termine par sa guérison.

Résidences

Le 15 mai 1958, sur proposition de sa mère, Brigitte Bardot visite La Madrague, une propriété située sur la route des Canebiers, à Saint-Tropez. Elle tombe sous le charme de cette maison de pêcheurs et l'achète immédiatement pour la somme de 24 millions de francs de l'époque (« anciens francs »). En 1963, l’obtention d’une dérogation exceptionnelle l'autorise à construire deux murs se prolongeant sur la plage et en mer dans la continuité des clôtures de sa propriété, afin de protéger son intimité des paparazzi.

Retraite

Retirée à Saint-Tropez depuis 2006, elle accepte rarement les entretiens. Elle reçoit néanmoins en 2017 à La MadragueMichel Drucker et Mireille Dumas, pour leurs émissions respectives, Spécial Vivement Dimanche et Vie privée, vie publique. Cette dernière raconte : « Nous l'avons filmée dans son cadre, là où elle vit. On découvre un endroit très simple, sans luxe, sans l'ostentation qui accompagne souvent l'argent. C’est une maison chaleureuse et qui lui ressemble. C'est d’ailleurs incroyable de la voir, elle, à la Madrague, alors qu'en face de sa maison mouillent des bateaux de milliardaires où le champagne coule à flots quelle que soit l'heure. Elle exprime d'ailleurs son sentiment sur cette débauche d'argent. »

L'été 2024, à l’aube de ses 90 ans, elle accorde une interview téléphonique au journal Le Monde pour sa série sur la vieillesse. Pour elle, son équilibre actuel lui vient essentiellement de la solitude et du silence auxquels elle peut enfin goûter. Elle a ces mots : « Mon isolement, c’est un choix. C’est un luxe. Le silence. Être tranquille, avec seulement très peu de gens. Avoir la paix. Sans une foule déchaînée autour de soi. Sans être mise en vitrine. La solitude, telle que je l’assume, ça a toujours été mon rêve, et maintenant, je l’assume, mon rêve. Je suis ravie de ma condition actuelle. »

 

   
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Brigitte Bardot : Née Brigitte Anne-Marie Bardot

Brigitte Bardot : Née Brigitte Anne-Marie Bardot

 

Brigitte Bardot, également connue sous les initiales de « B.B. » ou « BB », née le 28 septembre 1934 à Paris, est une actrice, mannequin, danseuse, chanteuse, militante des droits des animaux et écrivaine française.

Figure féminine des années 1950-1970, elle est une star mondiale, l'égérie et la muse de grands artistes de l'époque. Emblème de l'émancipation des femmes et de la liberté sexuelle, elle incarne des rôles de femme libérée, anticonformiste et parfois fatale.

Elle tourne avec plusieurs grands cinéastes, interprétant des personnages à l'élégante légèreté et à la sensualité photogénique. Elle devient rapidement un sex-symbol et acquiert une renommée internationale. Avec à son actif 45 films et plus de 70 chansons en près de vingt et un ans de carrière, Brigitte Bardot est l’une des artistes françaises les plus célèbres au monde.

En 1973, elle met un terme à sa carrière d'actrice pour se consacrer à la défense des droits des animaux et crée la Fondation Brigitte-Bardot. Par son engagement, elle obtient notamment la généralisation du pistolet d'abattage dans les abattoirs (évitant aux animaux une douloureuse et lente agonie) et l'interdiction par le président français Valéry Giscard d'Estaing de l'importation de peaux de phoques en France ; mesure qui par son action est généralisée quelques années plus tard à l'ensemble des pays membres de la Communauté européenne.

À partir des années 1990, elle suscite le débat en raison de prises de position hostiles à l'islam en France et aux égorgements rituels d'animaux sans étourdissement préalable. Entre 1997 et 2021, elle est condamnée à six reprises par la justice pour des propos à caractère raciste.

 

   
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Brigitte Bardot : Engagement pour la cause animale

Brigitte Bardot : Engagement pour la cause animale

 

Engagement pour la cause animale


C’est en 1962 que Brigitte Bardot engage son premier combat pour la cause animale, en militant pour le pistolet d'abattage indolore dans les abattoirs. En effet, après avoir vu des photos montrant les conditions dans lesquelles les animaux étaient abattus, elle décide de devenir pescétarienne. À sa demande, Pierre Desgraupes accepte de lui accorder — malgré ses réserves, trouvant que le statut de sex-symbol de la star correspond mal à un sujet aussi dur et si peu médiatique — un entretien dans son émission Cinq colonnes à la une, où elle inaugure la rubrique Avocat d'un soir. L’actrice apparaît en direct dans cette émission et affiche une réelle maitrise du sujet le 9 janvier 1962. Conséquence du « plaidoyer » de l'actrice, Roger Frey, alors ministre de l’Intérieur, lui accorde une entrevue, où elle se rend avec trois exemplaires de pistolets d'abattage destinés à assommer le gros bétail, afin que la mort lente et consciente par saignement soit abolie dans la plupart des cas, grâce à la projection d'une flèche dans le cerveau qui paralyserait les centres nerveux, qu'elle abandonne sur le bureau du ministre avant de se retirer. La presse donne une large couverture à ce qu'elle nomme alors le « pistolet de Brigitte Bardot », présenté comme procurant à l'animal une mort instantanée et sans qu'il ait le temps de ressentir de la douleur. Le pistolet d'abattage est généralisé dans tous les abattoirs conventionnés de France en 1972.

Chasse aux phoques (1973-1978)

Pendant trois ans, par ses propres moyens, Brigitte Bardot essaie de faire de son mieux pour les animaux, se faisant porte-parole de la SPA, elle lance des appels en faveur des chiens abandonnés. Elle se lie à Allain Bougrain-Dubourg.

En 1976, elle rejoint Brian Davis de l'IFAW, et déclenche une vaste campagne internationale pour dénoncer la chasse aux phoques après avoir vu un documentaire à ce sujet. Pratique ancienne des Inuits de la région arctique, qui s'en servent pour maints usages en récupérant la viande, la fourrure, la graisse (ou l'huile) et les os, la chasse permet de nourrir pendant sept mois quelque 15 000 familles de pêcheurs (en hausse).

Mais ce sont les méthodes employées qui consternent l'actrice. En effet, les phoques âgés de 15 jours à peine sont assommés à coups de massue, puis dépecés sur place, parfois encore conscients. Alertée par Marguerite Yourcenar, Brigitte Bardot mène alors une manifestation devant l'ambassade de Norvège et de nombreuses interventions médiatiques qui remuent l'opinion publique, mais ne suffisent pas à faire changer d'avis les responsables de la chasse.

Le 15 mars 1977, le Président français Valéry Giscard d'Estaing interdit l'importation de peaux de phoques en France. Le 20 mars 1977, celle qui est encore une star aux yeux du monde entier se rend au Canada, sur les glaces polaires de Blanc-Sablon, afin d'y dénoncer la chasse aux blanchons pour leur fourrure. Elle entreprend alors un combat qui va changer sa vie. Son périple dure cinq jours sous une pression médiatique inouïe. À son arrivée, elle crie aux chasseurs « Canadiens, assassins » et déclare lors de sa conférence de presse :

« Si je suis venue ici, ce n'est pas pour faire du tourisme ou pour me faire photographier comme au Festival de Cannes. […] Nous sommes ici pour trouver une solution au problème qui se pose mondialement et nous supplions, Monsieur Weber et moi, et le monde entier, le gouvernement canadien de trouver une solution à ce problème. De toute façon, quoi qu'il arrive, le phoque est en voie de disparition. […] Il faut que vous vous disiez, même si la chasse au phoque existe depuis 300 ans, que les traditions changent et seuls les imbéciles ne changent pas d'avis. »

— Brigitte Bardot, Conférence de presse au Canada, 1977

Dans son combat, Brigitte Bardot est soutenue par de nombreuses personnalités, telles Isabelle AdjaniKim BasingerTippi HedrenUrsula Andress et Johnny Hallyday.

Le 28 mars 1983, après une réception de Bardot au Conseil de l'Europe, les Communautés européennes interdisent l'importation des peaux et de fourrures de bébés phoques harpés (à manteau blanc) et de bébés phoques à capuchon (à dos bleu). Dès lors, la chasse connaît une forte diminution. En effet, 20 000 phoques sont abattus en 1985 contre 200 000 en 1981.

Pour prolonger l'action qu'elle vient de mener, elle publie en 1978 un livre illustré destiné aux enfants, Noonoah, le petit phoque blanc, racontant la vie d'un bébé phoque sauvé des chasseurs par un Inuit. En 1982, elle reprend à titre exceptionnel le chemin des studios d'enregistrement pour deux dernières chansons, en hommage aux animaux : Toutes les bêtes sont à aimer et La Chasse.

En mars 1980, TF1 diffuse un reportage sur les conditions d'abattage des chevaux et révèle que la France est le 2e pays d'Europe à en manger. Scandalisée, Brigitte Bardot réagit le lendemain en demandant aux Français de ne plus le faire : « Il y a des tas de pays qui ne mangent pas de chevaux et qui ne se portent pas plus mal pour autant. Je trouve ça dégueulasse et puis la façon dont on les transporte que ce soit par bateau ou par train. Ils arrivent dans des conditions abominables. Quand ils ont les pattes cassées, on les jette par-dessus bord, vivants. […] Les Français n'ont qu'à plus manger de viande de cheval et puis c'est tout. Pourquoi on ne mange pas de chien ou de chat ? Les Français pensent qu'à bouffer. Ils sont gros et gras, et meurent d'un infarctus, et les femmes font des régimes. Qu'ils mangent moins, et qu'ils commencent par arrêter de manger du cheval. C'est dégoûtant ».

La Fondation Brigitte Bardot

En 1986, Bardot crée, à Saint-Tropez, la Fondation Brigitte-Bardot, organisme ayant pour objet la protection des animaux. Pour la faire reconnaître d'utilité publique, elle disperse aux enchères les objets de son ancienne gloire : bijoux, effets personnels, robes ou encore des photos et affiches, pour la plupart dédicacées. Elle déclare alors : « J'ai donné ma jeunesse et ma beauté aux hommes. Que je donne ma sagesse et mon expérience et le meilleur de moi-même aux animaux. » Elle réussit à obtenir les trois millions de francs nécessaires en grande partie grâce à la vente du diamant que lui avait offert Gunter Sachs, « l'immense diamant qu'il m'avait donné, qui a été une grande part de l'argent que j'ai récupéré. C'est lui qui l'a racheté. Il me l'a pas redonné parce qu'il se serait dit elle va encore le revendre pour les animaux. Mais enfin, il l'a racheté et m'envoie de temps en temps de belles sommes pour la fondation. » Cette dernière, dont l'action prend de plus en plus d'ampleur, s'installe d'abord au 45, rue Vineuse à Paris, puis au 28 de la même rue.

Elle accompagne la création de sa fondation d'une série télévisée, S.O.S. Animaux (de 1989 à 1992), qui évoque tour à tour le trafic de l'ivoire, les expériences sur les animaux de laboratoire, les conditions des bêtes d'abattoirs, le transport des chevaux, le trafic des animaux exotiques ou l'abus de la chasse. Pour toutes ces causes, elle mobilise l'opinion en France et partout dans le monde, sollicitant l'appui de nombreuses personnalités, de chefs d'État, du dalaï-lama et du pape Jean-Paul II. « Je ne peux pas mener cette fondation sans être politique. J'ai vu tous les ministres de l'Agriculture. Tous les ministres de l'Écologie depuis qu'ils ont été nommés. Tous les ministres de l'Intérieur. J'ai vu trois présidents de la République et je suis dans une merde pas possible parce que personne ne m'aide. »

Afin d'en augmenter le capital et d'obtenir la reconnaissance d'utilité publique, elle fait don de sa propriété La Madrague à sa fondation et celle-ci est finalement déclarée d'utilité publique par le Conseil d’État en 1992. La même année, grâce aux donations, elle fait l’acquisition, dans l'Eure, d’un domaine de huit hectaresLa Mare Auzou, afin d’y créer un refuge pour les animaux.

Les activités de la Fondation Brigitte-Bardot sont la lutte contre la captivité des animaux sauvages (notamment dans les cirques ou les zoos), le transport des animaux de boucherie, l'hippophagie, la fourrure, les expérimentations animales, les abus de la chasse, les combats d'animaux (tels que les corridas ou les combats de coqs), la chasse aux phoques, la chasse à la baleine, le braconnage ou encore l'abandon d'animaux de compagnie.

Engagement militant

Elle est à la fois admirée et critiquée pour ses combats pour la protection des animaux. En 1990, Marlene Dietrich déclare à Paris Match : « Brigitte Bardot est encore une légende vivante mais elle est devenue tellement bizarre qu'il est impossible de lui garder intacte son aura d'autrefois. L'admiration qu'elle voue aux chiens est effarante, quand on pense à l'horreur dans laquelle se bat le monde, face à la mort, la douleur, la misère et au désespoir des enfants malades et affamés. »

En 1993, la Humane Society of the United States crée à Hollywood le Brigitte Bardot International Award, récompensant chaque année, durant sa cérémonie des Genesis Awards (en), le meilleur reportage animalier non américain. Très touchée du geste de ces militants américains, elle n'assiste toutefois jamais à la cérémonie.

À Saint-Tropez, en 1994, elle organise une manifestation sur la place des Lices à laquelle se joignent 300 personnes pour protester contre le comité de la mairie où se trouvent des chasseurs du Var. Elle menace également de partir de La Madrague pour s'installer à Paris.

La même année, elle demande à Jean-Paul Gaultier de ne plus utiliser de fourrure dans ses créations, prétextant qu'il a fallu deux renards pour un des manteaux qu'il a créés. Le créateur lui répond : « Il n'en a pas fallu deux mais trois. » Elle fait la même demande à Sophia Loren, qui pose en fourrure pour Annabella pour la somme d'un million de dollars américains, et déclare, lorsque Catherine Deneuve parraine le concours Orylag : « Parrainer une peau de lapin pour une ancienne Peau d'âne, quelle tristesse ! » La plupart lui répondent qu'elle en a déjà porté. « J'ai porté de la fourrure à une époque où je n'avais pas conscience de ce qu'elle représentait. La fourrure est aujourd'hui le symbole de la vulgarité. »

Elle parvient à convaincre Philippe Vasseur, ministre de l’Agriculture de la France, de faire interdire la caudectomie (coupe de la queue) des chevaux en 1996, l'année où elle publie ses mémoires Initiales B.B., retraçant son enfance et toute sa période de star. Ce livre est traduit en 23 langues, vendu à plus d'un million d'exemplaires et classé sept semaines en tête des ventes au palmarès de L'Express. La sortie du livre provoque un nouveau scandale : son ex-époux, Jacques Charrier, lui intente un procès pour « violation de la vie privée », suivi par son fils Nicolas qui s'insurge à son tour contre sa mère pour « atteinte à l'intimité intra-utérine ». Elle est condamnée à payer 150 000 francs au premier et 100 000 francs au second. Jacques Charrier répond à Initiales B.B. dans son livre Ma réponse à Brigitte Bardot, pour lequel il est condamné à payer à Bardot 50 000 francs. Il écrit : « Pour elle, l'humanité se divise en trois : les êtres humains (race inférieure et méprisable), les animaux (dignes d'être aimés) et elle-même (digne d'être adulée). »


Elle revient sur cet épisode dans le documentaire Et Brigitte créa Bardot, disant à propos de son fils :

« C'est très triste, parce que je n'en ai qu'un. Adulte, nous nous sommes bien retrouvés. Mais c'est à la sortie de mes mémoires, alors que je lui avais fait lire le manuscrit avant… Son père a fait un scandale et a entraîné Nicolas. Et depuis, je n'ai plus aucune nouvelle. Et je ne veux pas en parler. »

Madonna lui propose trois millions de francs pour adapter Initiales B.B. au cinéma et l'interpréter sur grand écran. Brigitte Bardot refuse, la chanteuse portant de la fourrure.

Le Carré de Pluton, le second volume de ses mémoires, paraît en 1999. Il débute en 1973, date de sa décision d’arrêter sa carrière cinématographique, et se termine en 1996. Dans ce livre, qu’elle présente comme étant son testament, sont recensées toutes ses luttes en faveur de la cause animale.


En 2001, l'association Pour une éthique dans le traitement des animaux (PETA) lui décerne un prix, le PETA Humanitarian Award, afin de la récompenser pour son combat en faveur des animaux, et notamment contre la chasse aux phoques.

En 2002, à l'occasion de la Coupe du monde de football, elle appelle à un boycott des produits sud-coréens afin de protester contre la consommation de viande de chien et de chat en Corée du Sud. À la suite de cet appel, elle reçoit plusieurs milliers de lettres de menaces de mort. Elle déclare : « J'ai reçu 7 000 menaces de mort. Ils sont furieux de mes critiques et m'ont répondu que cette pratique faisait partie de leur culture. […] Manger du chien ne fait pas partie de la culture, c'est grotesque. La culture, c'est composer de la musique, comme le faisait Mozart, ou construire des bâtiments. »

Marc-Olivier Fogiel lui rend hommage, en 2003, dans son émission On ne peut pas plaire à tout le monde. Brigitte Bardot y évoque sa gloire passée, reprenant par exemple avec Alain Delon une scène du Mépris, ainsi que de son combat pour les animaux. Elle vient d'écrire un livre qui doit sortir après l'émission, Un cri dans le silence. L'animateur lui en demande un exemplaire et accepte la demande de Bardot de ne pas parler du livre pendant l'émission. Néanmoins, il ne tient pas sa promesse et l'affronte violemment en citant des extraits du livre, ce à quoi elle répond : « Je dénonce la dégradation d'une société décadente. Je déteste l'humanité, mais j'aime les gens qui me touchent, quelle que soit leur race, je m'en fous de la couleur, ce qui compte est à l'intérieur. » Le public la soutient contre l'animateur « à 300 %. Fogiel avait été d'une hypocrisie et d'une malhonnêteté redoutables. »

En décembre 2005, elle lance, à Genève, avec l'écologiste Franz Weber, une nouvelle campagne pour interdire la chasse aux phoques sur la banquise canadienne. En cette même année 2005, à l'occasion d'une campagne contre le port de fourrure, elle s'insurge :

« Tout se vend : du lynx, du vison, de la loutre, de la martre, du castor, du renard, de l'écureuil mais aussi du chien et du chat ! On retrouve dans toutes les collections des « grands » couturiers, notamment français, des lambeaux de peaux sur les cols, les poignets, en revers ou en ourlets. Derrière ces étalages provocants de mannequins parées de manteaux de tous poils se cache un commerce juteux et surtout des conditions de capture, de détention et d’abattages ignobles pour les animaux. Il y a longtemps, j'ai porté de la fourrure parce que je ne connaissais rien des coulisses de ce marché. Aujourd’hui, nul ne peut invoquer l'ignorance sinon pour justifier son hypocrisie. Nous sommes à l’heure des prises de conscience et de décision. Décision de refuser d’entrer dans un circuit qui veut se blanchir à grand renfort d’arguments bidon : NON la fourrure n’est pas écologique! NON la fourrure n’est pas plus propre et moins douloureuse parce que d’élevage ! »

Le 28 septembre 2006, elle célèbre les vingt ans d'existence de sa fondation au théâtre Marigny. Elle profite de cette occasion pour faire la promotion de son dernier livre, Pourquoi ?, qui retrace les vingt années d'existence de sa fondation. En 2010, sa fondation compte 60 000 donateurs répartis dans plus de vingt paysf. Celle-ci fait ensuite don de sa propriété de plusieurs hectares située à Bazoches-sur-Guyonne, dans les Yvelines, où vivent des animaux rescapés de l'abattage.

Cette même année, elle continue son combat contre la chasse aux phoques, en repartant près de trente ans après son premier voyage au Canada, à Ottawa, malgré son arthrose à la hanche gauche l'obligeant à se déplacer en béquilles. Le Premier ministre canadien, Stephen Harper, qui affirme l'admirer, refuse cependant de la rencontrer pour des raisons de publicité. Elle tient néanmoins une conférence de presse en précisant que la chasse industrielle est visée, et par-dessus tout la cruauté avec laquelle ces animaux placides sont abattus. Très émue, elle déclare, entre autres : « Il faut évoluer dans la vie. Je vous en supplie. Je vous adresse le message qui sort des tripes et du cœur. Je ne suis plus une jeune fille, je ne reviendrai probablement jamais ici. […] Avant ma mort, je veux voir cesser ce massacre. »

En 2006 (faisant suite aux actions de 2003), à la suite de ses interventions auprès des parlementaires, la France fait interdire l'importation, puis le commerce des peaux de chiens et de chats.

« Nos interventions incessantes auprès de nos ministres et des instances européennes n'auront pas été vaines, je tiens à remercier de tout cœur Messieurs Bussereau et Breton qui ont signé un arrêté remarquable qui permettra à la France de ne plus être complice d'un commerce scandaleux, d'une cruauté inimaginable, inhumaine. »

En 2007, sa fondation remporte une nouvelle victoire. En effet, les 27 pays membres de l'Union européenne interdisent l’importation, l’exportation, la vente et la production des peaux de chiens et de chats. Néanmoins, les gouvernements asiatiques rejettent ses nombreuses sollicitations, et ces animaux y sont encore tués.

Le président de la République française, Jacques Chirac, apporte son soutien à Bardot dans sa lutte contre la chasse aux phoques et saisit, à ses côtés, la Commission européenne. Cette saisine débouche, en 2009, sur une interdiction des importations, des exportations, du transit et de la vente des produits issus de la chasse aux phoques. Elle reçoit également les soutiens de célébrités telles Paul McCartney et Pamela Anderson.

La sénatrice canadienne Céline Hervieux-Payette, qui soutient la chasse, l'accuse alors de malhonnêteté et se dit insultée de l'image qu'elle donne du Canada. Elle explique également en quoi la méthode est conforme à l'éthique : « écrasement du crâne, palpation et saignée […] certifiée sans cruauté ». Brigitte Bardot lui répond dans une lettre, où elle écrit : « Vos propos diffamatoires sur la chasse aux phoques, malhonnêtes à mon égard, sont à ce point ridicules qu'il me semblait logique de ne pas avoir à y répondre, de traiter par le mépris des paroles d'une politique visiblement en mal de publicité. Mais si votre travail de désinformation systématique plonge les Canadiens dans l'ignorance, sachez que le monde vous regarde, le monde est écœuré par la cruauté, la violence de cette tuerie et le nombre de phoques victimes d’une chasse inhumaine, dégueulasse, révoltante. La mobilisation internationale va s'amplifier, j'y veillerai. Je ne vous dirai pas ce que j'ai écrit à votre Premier ministre, que « seuls les imbéciles ne changent pas d’avis », car je vous crois bien trop atteinte pour espérer la moindre rémission. »

Le 3 septembre 2008, elle envoie une lettre à Valérie Toranian, la directrice de rédaction, pour lui signifier sa rupture avec Elle. Brigitte Bardot reproche au magazine son hypocrisie en paginant de manière intensive des publicités pour de la fourrure animale alors que par ailleurs il vante une fourrure éthique issue de pays appliquant une soi-disant charte du bien-être animal. Elle dénonce un luxe cruel et totalement inutile et refuse désormais toute interview avec le magazine qui a assuré son succès, regrettant de devoir prendre une telle décision vis-à-vis de son devoir de mémoire envers Hélène Lazareff.

À l'occasion de l'élection présidentielle américaine de 2008, elle écrit à la colistière de John McCainSarah Palin, « scandalisée » par celle-ci et son soutien entre autres à la chasse aérienne des loups en Alaska. Elle l'accuse de mettre « en péril un habitat déjà fragilisé et toute la biodiversité d'une zone sensible qui doit, absolument, être préservée » mais également d'être « une honte aux femmes » ainsi qu'une « catastrophe écologique » et conclut en lui demandant de ne plus se comparer à « un pitbull avec du rouge à lèvre car, pour bien les connaître, je peux vous assurer qu'aucun pitbull, aucun chien ni aucun autre animal n'est aussi dangereux que vous l'êtes. Je souhaite que vous perdiez les élections, car le monde y gagnera ! » Elle sollicite Barack Obama, élu président des États-Unis, pour la protection des phoques.


La même année, Brigitte Bardot écrit à l'ONU une lettre en faveur du végétarisme pour lutter contre la famine précisant qu'« une collectivité mondiale responsable ne peut plus se permettre de consacrer de 7 à 16 kilogrammes de grains ou de fèves de soja, jusqu’à 15 500 litres d’eau et 323 m2 de pâturages à la production d'un seul kilogramme de bœuf pour ceux qui ont les moyens d’en acheter. Nous avons désespérément besoin de méthodes plus accessibles et plus durables afin de produire des aliments pour tous. »

En 2010, Alain Delon lui apporte son soutien en écrivant une lettre à Stephen Harper en lui demandant de « sortir de la barbarie. […] Face au massacre qui s'opère à nouveau dans votre pays, je tiens à m'associer à mon amie Brigitte Bardot et à dénoncer, avec sa fondation, l'abattage d'environ 400 000 phoques dans des conditions ignobles. » Très touchée, elle déclare à l'AFP : « Ce qui se passe actuellement au Canada est tellement dégueulasse que le soutien d'Alain Delon me va droit au cœur. »

Elle écrit de nouveau à Nicolas Sarkozy pour lui demander de tenir les engagements qu'il avait pris avec elle à propos de l'étourdissement préalable à l'abattage rituel lors de l'Aïd al-Adha. « Arrêtons de nous voiler la face : les bêtes crèvent dans une douloureuse agonie. »

Un autre de ses engagements est en faveur de la grâce à accorder aux deux éléphantes tuberculeuses du parc de la Tête d'or à Lyon. Dans une lettre ouverte à François Hollande, elle menace de demander la nationalité russe si cette grâce n'est pas accordée, peu après que l'acteur Gérard Depardieu a défrayé la chronique en acquérant la nationalité russe pour exil fiscal. Les éléphantes sont finalement sauvées et recueillies dans l'une des propriétés de la famille Grimaldi, dans les Alpes-Maritimes.

En janvier 2018, elle publie l'ouvrage Larmes de combat, réalisé avec et sur la proposition d'Anne-Cécile Huprelle. Cet ouvrage est présenté par Brigitte Bardot comme un « bilan de son existence », un ouvrage « testamentaire » devant être le dernier de sa vie.

 

Canon de 47 mm modèle 1937

Publié à 00:45 par dessinsagogo55 Tags : bienvenue article merci centerblog sur chevaux france
Canon de 47 mm modèle 1937

 

Le canon de 47 mm modèle 1937, est un canon antichar utilisé par l'artillerie française lors de la Seconde Guerre mondiale.

 

Historique du 47 modèle 1937

 

L'origine du canon antichar de 47 modèle 1937 remonte au canon de 47 mm de marine modèle 1885/1902 qui devient après modernisation le canon de 47 antichar d'infanterie en 1934. Abandonné par l'infanterie au profit du canon antichar de 25 mm Hotchkiss, le canon est repris par l'artillerie et devient, en décembre 1936, le « matériel de 47 modèle 1937 ».

Ses qualités balistiques, tant en précision qu'en capacité de perforation, en font l'un des canons les plus performants de l'époque, capable notamment de détruire tous les chars alors en service. La vélocité de sa munition provoque néanmoins une usure prématurée de la bouche à feu qui nécessite la mise au point en 1938 d'une version bitube, permettant l'échange du canon.

Munitions

 

Le projectile de 47 mm perforant (47 × 380R) modèle 1936 (en anglais : armour-piercing capped ballistic cap) a une masse 1,726 kg et une vitesse initiale de 855 m/s.

 

Elle perce 106 mm à 100 m, 89 mm à 500 m, 72 mm à 1 000 m, 57 mm à 1 500 m sous 0°.

 

Les essais allemands donnent 57 mm à 100 m, 50 mm à 500 m, 42 mm à 1 000 m et 36 mm à 1 500 m sous 30°, des performances très proches de celles du 5-cm PaK 38.

 

Production et utilisation

 

 
Un canon de 47 mm durant la bataille de Stalingrad.
 

La fabrication des bouches à feu est confiée à l'atelier de Bourges et à quatre entités pour les affûts (Salmson, atelier de Roanne, Delaunay-Belleville et Alsthom). La production en série s'échelonne entre janvier 1939 et juin 1940, pour un total recensé de 1 268 canons construits, qui équipent 159 batteries.

 

Les pièces et les munitions sont majoritairement tractées par des attelages hippomobiles constitués d'un avant-train et du canon ou du caisson de munition. L'attelage, qui comprend quatre chevaux, est celui du canon de 75 mm, modifié pour la circonstance.

 

La traction automobile du canon de 47 est réalisée par des tracteurs légers Citroen-Kégresse P17E, quoique obsolète, ou Laffly W 15 T (75 unités).

 

70 canons de 47 furent également montés sur des véhicules Laffly W 15 T afin de constituer des chasseurs de chars au sein des batteries antichars automotrices.

 

Beaucoup de ces pièces sont capturées par l'armée allemande, et remises en service par la Wehrmacht sous le nom de « 4,7-cm-PaK 181(f) ». Les Allemands ont également vendu des canons à l'allié italien. L'armée royale italienne a renommé ces pièces « 47/50 Mod.37 », elles ont été utilisées pour la défense territoriale pour armer les bastions anti-débarquement en Sardaigne.

 

 

   
Liens externes                                                  
  Brigitte Bardot — Wikipédia (wikipedia.org)
Notes et références                                          
 
Liens externes                                                  
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Canon_antichar_de_47_mm_mod%C3%A8le_1937

 
     
     
     
Notes et références                                                    
    Guerre (Sommaire)
   
    Canons antichars et de forteresse utilisés (Guerre) : France
   
   
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Stylo à bille

Stylo à bille

 

Un stylo à bille ou stylo-bille, parfois aussi appelé par antonomase un bic, ou simplement un stylo, est un outil servant à écrire, proche d'un crayon dans la forme et la dimension. Les stylos-bille possèdent une réserve interne d'encre visqueuse qui est étalée sur le papier lors de l'écriture par l'intermédiaire d'une petite bille (en général entre 0,7 et 1 millimètre de diamètre) mise en rotation par friction sur un support ; l'encre sèche presque immédiatement après le contact avec le papier. Peu chers, sûrs et ne nécessitant pas d'entretien, ils ont fortement remplacé le crayon à papier, le stylo-plume et éliminé la plume Sergent-Major.

 

L'invention et les frères Bíró

 

L'idée du stylo à bille est à mettre au profit de l'Américain, John J. Loud (en), attesté par un brevet qu'il déposa en 1888. Cependant son invention était loin d'être au point et son brevet devint caduc. Trente ans plus tard, en 1919 un certain Monsieur Pasquis remporta un prix au concours Lépine avec son invention d'un stylo à bille et déposa un brevet, mais il n'arriva pas à le mettre au point en vue d'une éventuelle commercialisation. II faudra attendre encore trente ans pour voir enfin cette idée se concrétiser. Un journaliste hongrois du nom de László Biró, par ailleurs inventeur prolixe, aidé de son frère György, chimiste, va améliorer trois axes de l'idée initiale : l'encre, la bille et le dispositif d'alimentation.

Concernant l'encre, László Biró, remarque que l'encre à séchage rapide utilisée pour l'impression des journaux permet d'éviter les taches par frottement. Il essaie alors cette encre dans un stylo à plume dont un certain Slavoljub Penkala a inventé le principe en 1907, mais en vain : la viscosité de l'encre l'empêche de s'écouler.

Ignorant les travaux, restés sans suite, de John J. Loud et de M. Pasquis, la légende dit que c'est en observant des enfants jouant avec des billes que Bíró a l'idée de mettre une bille à l'intérieur du stylo : il remarque en effet que lorsque les enfants font passer la bille dans une flaque d'eau, elle entraîne derrière elle un mince filet d'eau… C'est ainsi qu'il aurait eu l'idée de concevoir un « stylo à bille » réellement fonctionnel.

Travaillant avec son frère György, chimiste, Bíró développe en 1938 une nouvelle pointe, constituée d'une bille qui, en tournant librement dans un alvéole, entraîne l'encre d'une cartouche et la dépose sur le papier.

Les frères Bíró déposent le brevet de leur invention en 1938 : le « stylo à bille » est véritablement né.

En 1943, Bíró et son frère György doivent se réfugier en Argentine, du fait des lois anti-juives sévissant alors en Hongrie. László Bíró change de nom, devenant Lisandro José.

Les deux frères déposent un nouveau brevet, le 10 juin 1943. Ils créent alors la société des « stylos Biro », qui commercialise leur produit sous le nom de « Birome » resté en usage dans ce pays. La Royal Air Force britannique l'adopte pour ses pilotes, en vertu de ses performances en altitude. En effet, sur le stylo bille la réserve d'encre est constamment à la pression ambiante alors que celle du stylo plume, initialement à la pression correspondant à l'altitude à laquelle a été fait le remplissage, s'équilibre au cours de la montée en altitude en poussant l'encre à travers la plume.

 

Premier développement commercial

 

Eversharp (en), fabricant de portemines aux États-Unis, s'associe avec Eberhard-Faber (en) en mai 1945 pour exploiter une licence de fabrication du Birome.

Dans le même temps, Edmond Regnault (1898-1982) rachète en 1945 l’ensemble des brevets de l’industriel américain Milton Reynolds. Edmond Regnault fonde, sous la marque Reynolds, son entreprise installée à Valence en France, depuis 1945. The Rocket, lancé le 29 octobre 1945 au prix de 12,5 dollars, se répand très largement aux États-Unis, et poursuit aussitôt sa carrière commerciale au Royaume-Uni, puis en Europe continentale. L’usine est délocalisée en Chine par la société Newell Rubbermaid en 2006.

 

Le modèle du Baron Bich

 

Négociant le brevet avec Bíró, le baron Marcel Bich fait le pari de commercialiser un crayon à bille à 0,50 francs, prix très bas à l'époque. Pour cela et après deux ans de recherches, il va améliorer le modèle des frères Biro sur deux points importants : la formule d’encre parfaite et l’ajustage entre la bille et le tube-réservoir. En 1950, il lance son premier stylo à bille sous son nom abrégé en Bic afin qu'il soit facilement retenu et prononçable dans toutes les langues. Il a l'aspect d'un crayon muni d'un capuchon dont la couleur annonce la couleur de l'encre, tandis que la consommation peut être suivie grâce à la transparence des matières plastiques du tube souple qui la contient et du tube rigide à section hexagonale qui en constitue l'enveloppe. L'invention du "Bic Cristal", tel est son nom complet, peut être considérée comme géniale à plusieurs titres : 1 - Le nom dûment déposé : appeler "Cristal" un stylo en plastique ; 2 - Le plastique est transparent pour voir et surveiller l'encre restante ; 3 - La forme intemporelle d'un crayon papier classique de section hexagonale (et non ronde) afin d'éviter que le stylo ne roule et ne tombe ; 4 - Le bouchon et le capuchon de la couleur de l'encre muni d'un ergot permettant de le fixer verticalement dans une poche intérieure, etc. Objet devenu iconique des Trente Glorieuses et de la société de consommation, le Bic Cristal est exposé de manière permanente dans les collections du Museum of Modern art de New York et dans celles du Musée national d'Art moderne de Paris.

En 1961, le carbure de tungstène de la bille remplace l'inox employé jusque-là et améliore son fonctionnement. Le stylo à bille s'efforce de franchir les portes de l'école et y réussit en 1965 en France.

Principe de précaution : Au début des années 1980, le capuchon a été percé à son extrémité afin d’éviter à des enfants qui l’auraient ingéré accidentellement de s’étouffer. Ce trou permet en effet de laisser circuler l’air au cas où le bouchon resterait bloqué dans la gorge.

Bic entre dans le club très fermé des marques devenues noms communs. Il conquiert le monde et inaugure l'ère du jetable. Il devient monnaie d'échange pour les touristes occidentaux qui visitent les pays du bloc soviétique. Il est l'auxiliaire modeste de l'alphabétisation des pays pauvres. Le Bic Cristal est le stylo le plus vendu au monde. Présent dans plus de 160 pays, la firme a précisé lors de son soixantième anniversaire (en 2000) qu'il s'en est déjà écoulé plus de 100 milliards sur les cinq continents depuis sa commercialisation (1950). Ce succès est dû en partie à sa forme intemporelle identique à celle d'un crayon à papier, à sa qualité, tant de sa bille (qui ne se coince pas) qu'à son encre (qui ne bave pas), mais aussi et surtout à son prix très bas, inférieur à celui d'un crayon à papier. En 2018, dans le rayon papeterie des magasins Fnac, un Bic Cristal est vendu à l'unité 0,39 € et un crayon à papier Conté à 0,79 €.

 

Le stylo-bille et le dessin

 
Le dessin au stylo à bille couleur

Bien qu'il ait été conçu pour l'écriture et plus tard en couleur pour réaliser des graphiques plus clairs, le stylo à bille a trouvé d'autres utilisateurs.

Les artistes l'utilisent aujourd'hui à travers le monde pour illustrer leurs visions. Plus précis et contrasté que le crayon de couleur, le stylo bille offre au graphiste un rendu intéressant. Grâce à une gamme de dix couleurs (bleu, rouge, vert, jaune, orange, marron, rose, bleu clair, vert clair et violet) multiplié par les différents tons entre chaque marque et nuançable avec le noir, les stylo-graphistes parviennent à réaliser toutes les couleurs dont ils ont besoin pour créer portraits, paysages et illustrations en tous genres

Le stylo Bic 4 couleurs a lui aussi trouvé le succès parmi les dessinateurs, qui, à l'image de Blaise Guinin et de sa bande dessinée Quatre Couleurs, utilise le bleu, le rouge, le vert et le noir du quotidien d'un étudiant pour raconter son histoire, ou encore d'Helena Hauss, qui utilise exclusivement des stylos à bille pour réaliser ses œuvres

 

Tests

 

Avant leur mise sur le marché, les stylos à bille et leurs lignes d'écriture sont testés.

On caractérise la ligne d'écriture par :

sa résistance à l’eau, à l’éthanol, à l’acide chlorhydrique, à l’ammoniaque, à une solution décolorante, à une gomme et à la lumière ;

son temps de séchage ;

sa reproductibilité sur une photocopie, un microfilm ou une télécopie.

On caractérise le stylo à bille lui-même par :

sa durée de vie durant son stockage sans utilisation ;

le temps de colmatage en conditions de stockage horizontal et sans capuchon ;

sa vitesse d’écriture, la charge sur sa pointe et son angle d’écriture ;

la capacité du fluide d’écriture à pénétrer à travers un papier.

 



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Laffly V15

Publié à 00:40 par dessinsagogo55 Tags : center france centerblog sur merci
Laffly V15

 

Le Laffly V15 est une automobile militaire de la marque Laffly, produite de 1938 à 1940.

 

Le Laffly V15 T, tracteur d'artillerie léger 4x4 pour canon de 25 mm AC, est dérivé du Laffly S15 dont il reprend le système des roues indépendantes. Le compartiment arrière comporte une série de cinq coffres pour les munitions et paquetages.

 

Historique

 

Fin 1938, ce tracteur Laffly est adapté par la cavalerie. Le V15 sera utilisé durant la Seconde Guerre mondiale, il a été commandé à 100 exemplaires, produits par Laffly, puis 1 386 exemplaires à livrer avant fin septembre 1940 ; moins de 200 exemplaires (produits par La Licorne) seront finalement livrés en juin 1940.

 

 

 

 
Liens externes                                                  
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Laffly_V15

 
     
     
     
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MAS 1938

Publié à 00:35 par dessinsagogo55 Tags : france center air centerblog sur bonne merci saint
MAS 1938

 

 

Le pistolet-mitrailleur MAS 1938 est une arme conçue avant la Seconde Guerre mondiale par la manufacture d'armes de Saint-Étienne pour l'armée française. Il ne fut cependant jamais employé en grand nombre par celle-ci, le MAT 49 lui succédant dès 1950.

 

Issu des PM MAS 1925 et SE-MAS 1935, ce pistolet-mitrailleur fonctionne avec une culasse non calée intégrant le percuteur. Le ressort récupérateur est situé dans la crosse en bois. Le canon n'est pas totalement dans l'alignement de la carcasse, suivant l'angle formé par le boîtier chargeur, facilitant le fonctionnement en automatique de l'arme.

 

Le MAS 38 était une bonne arme, mais ses utilisateurs se plaindront toutefois de la faible puissance de sa munition et de sa courte portée de tir. Le nombre important de pièces nécessitant d'être usinées et son coût de revient conduisirent plus tard les autorités à demander l'étude d'un remplaçant inspiré des techniques d'emboutissage / soudage utilisées par les différents belligérants du second conflit mondial (STEN, MP40, Owen, etc.).

 

L'état-major avait souhaité faire de ce pistolet-mitrailleur une arme de combat très rapprochée, sur l'expérience des boyaux de tranchées étroits de la Première Guerre mondiale, éventuellement destinée aussi à des troupes de seconde ligne tels qu'artilleurs, chauffeurs, équipages du Train. Il était destiné à remplacer les mousquetons M 16 ainsi que les PA et revolvers.

 

Diffusion

 

Les premières MAS 38 produits connurent le feu durant la Seconde Guerre mondiale, notamment aux mains des Corps francs, de la Milice française et des FFI. Les exemplaires saisis par la Wehrmacht étaient désignés MP 722 (f). Mais bien que l'essentiel de la production servit pendant la guerre d'Indochine, il fut cependant employé bien plus longtemps par la police nationale, la gendarmerie, l'armée de l'air, les convoyeurs de fonds de l'Administration des Postes et de nombreux pays africains francophones.

 

Données numériques

 

Munition  : 7,65 × 20 mm Long ou 7,65 MAS.

Masse du PM vide : 2,9 kg

Masse du PM chargé : 3,45 kg

Longueur totale : 63,5 cm

Longueur du canon : 22,2 cm

Cadence de tir théorique : 600 à 700 coups par minute

Portée pratique : 100 m

Portée utile maximale : 200 m

Chargeur : 32 coups

 
Liens externes                                                  
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/17_septembre

 
     
     
     
Notes et références                                                    
   
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