Date de création : 09.04.2012
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24.12.2024
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Par allan ehrhardt www, le 19.12.2024
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écrire votre commentaire... peka eme
Par Anonyme, le 17.12.2024
lors de mon dernier voyage j'ai eu la chance de rencontrer hugues aufray.
il est toujours aussi gentil , accu
Par cuisine2jacques, le 15.12.2024
nicole aniston
Par Anonyme, le 26.10.2024
Source : l'Est Républicain
19 septembre 2001
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Le Rafale de Dassault Aviation est un avion de combat multirôle — qualifié d'« omnirôle » par son constructeur — développé pour la Marine nationale et l'Armée de l'air françaises, livré à partir du 18 mai 2001 et entré en service en 2002 dans la Marine.
À la fin des années 1970, les forces armées françaises expriment le besoin d'un nouvel avion de combat polyvalent qu'il est envisagé de développer avec l'Allemagne de l'Ouest, le Royaume-Uni, l'Espagne et l'Italie, mais les divergences de besoins, notamment la capacité d'opérer depuis un porte-avions, amènent la France à se désolidariser de ses partenaires en 1985. Le démonstrateur Rafale A vole le 4 juillet 1986 et le programme est lancé le 26 janvier 1988 : le monoplace Rafale C vole le 19 mai 1991, la version marine M, le 12 décembre de la même année, et le biplace B, le 30 avril 1993 ; le coût total du programme est de 46,4 milliards d'euros.
L'avion est à aile delta et plans canard, à commandes de vol électriques et utilise des éléments de furtivité passive et active ; il est équipé d'un radar à balayage électronique RBE2 et de deux moteurs Snecma M88. Pour la supériorité aérienne, il utilise des missiles air-air et un canon ; en bombardement tactique, il utilise des bombes guidées laser, des missiles de croisière, des missiles antinavires et, en bombardement stratégique, un missile nucléaire.
La France avait prévu initialement de commander 286 appareils dont 58 pour sa Marine. Au 31 décembre 2018, 152 avions ont été livrés sur les 180 commandés au titre des 4 premières tranches. En 2015, les contrats export du Rafale ont fortement augmenté les exportations françaises, le principal bénéficiaire est MBDA qui fournit les missiles des Rafale, puis Dassault Aviation, Thales, Safran et les 500 PME qui travaillent sur le projet Rafale. Le 16 février 2015, l'Égypte commande 24 appareils (4,5 milliards d'euros), dont 3 sont livrés dès juillet 2015. Le 4 mai 2015, le Qatar commande 24 appareils (6,3 milliards d'euros). Bien que le 10 avril 2015 l'Inde annonce son intention d'acheter 36 appareils, la commande effective ne se concrétise que le 23 septembre 2016 (7,8 milliards d'euros). Le premier Rafale indien a été officiellement réceptionné le 8 octobre 2019. Les autres appareils seront livrés sous 3 ans.
Le Rafale a réalisé des missions de bombardement durant la guerre d'Afghanistan (2001-2014), lors de l'opération Serval au Mali et lors de l'opération Chammal contre l'État islamique en Irak et en Syrie, ainsi que des missions d'interdiction et de bombardement au cours de l'intervention militaire de 2011 en Libye.
En 2018, Dassault a annoncé le successeur du Rafale. Actuellement en développement par Dassault Aviation et Airbus Defence and Space dans le cadre du programme SCAF, le New Generation Fighter est l’appareil qui devrait remplacer les Rafales français, les Eurofighter Typhoon allemands et les F/A-18 Hornet espagnols à l'horizon 2035-2040
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Frank Alamo, de son vrai nom Jean-François Grandin, né le 12 octobre 1941 et mort le 11 octobre 2012 à Paris, est un chanteur français qui connaît le succès dans les années 1960.
Frank Alamo est le fils de l'industriel fondateur de la marque de téléviseurs Grandin. Jean-François Grandin débute dans la chanson en étant le soliste des Petits Chanteurs à la croix de bois.
Pendant un séjour aux sports d'hiver, il rencontre Eddie Barclay à Val-d'Isère qui l'entend chanter des chansons anglaises en français. Il est engagé et prend le nom de scène de « Frank » (version anglaise de « François ») et « Alamo » (car impressionné par Alamo, le film de John Wayne, il criait « Alamooo » avant de faire le fou à ski et de descendre à fond les pistes de la station.
Il débute dans les années 1960 durant la période des yé-yé, en reprenant des adaptations en français de succès américains et/ou britanniques.
De son répertoire, on retient notamment Ma biche, adaptation française par Vline Buggy de Sweets for My Sweet composée par Mort Shuman pour le groupe The Drifters ; ainsi que des adaptations de chansons des Beatles, Je me bats pour gagner (A Hard Day's Night), et Je veux prendre ta main (traduction presque mot à mot de I Want to Hold Your Hand). Poussé par son ami Patrick Villaret et son directeur artistique Léo Missir, il enregistre plusieurs chansons originales qui ne connaissent pas le succès des adaptations anglo-saxonnes.
Frank Alamo se produit en première partie de la première tournée de Sheila nommée La tournée du siècle fin 1963 début 1964. Il passe juste après Les Surfs. À la rentrée 1964 il est sur la scène de l'Olympia à Paris pour un gala consacré aux « idoles des jeunes ».
En 1969, il arrête la chanson et exerce par la suite divers métiers allant de la photographie à la direction de la concession Jaguar de Neuilly.
Entre 1983 et 1996, il est PDG de l'entreprise automobile française qui produit la « jeep » Dallas, qu'il a rachetée et qui devient « Automobiles Grandin ». Près de 5 000 exemplaires de cette automobile seront construits entre 1981 et 1998.
Durant les années 2000, il revient à la chanson avec la tournée Âge tendre et têtes de bois et assure plus de deux cents galas. Malgré la maladie qui lui est diagnostiquée, il poursuit la tournée de la première à la quatrième saison (de 2006 à 2010).
Frank Alamo meurt le 11 octobre 2012 à Paris, la veille de son anniversaire, des suites d'une sclérose latérale amyotrophique (maladie de Charcot). Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (25e division)
Discographie
Le chef de la bande
File file file
Da dou ron ron
Biche ma biche
Embrasse-moi (duo avec Annie Philippe)
Reviens-vite et oublie
Maillot 38-37
Cyberwoman
Je suis loin de toi
J'ai pleuré pour toi
Sing c'est la vie
Heureux tous les deux
C'est pas la peine
Claudy
Je connais une chanson
45 tours
1963 : Loop de loop / Fait pour durer / Je suis encore amoureux / Ce petit jeu
1963 : Da dou ron ron / File, file, file / Pas de larmes / Il y avait toi
1963 : Reviens vite et oublie / Sylvie / Ma biche / Tout se sait un jour
1964 : Hum hum hum / Ma mère / Je veux prendre ta main / A Broadway
1964 : Allô Maillot 38-37 / Non, ne dis pas adieu / Jolie frimousse / Oui c'est vrai
1964 : Je me bats pour gagner / Oh non ! / Oui j'ai peur / Fais ça pour moi
1965 : Le chef de la bande / Qu'est-ce que peut bien faire un garçon ? / Souviens-toi des nuits d'été / Jure-le-moi
1965 : Des filles et des garçons / Ma vie à t'attendre / Dis-lui non / Reste comme tu es
1965 : Sing c'est la vie / Le chasseur de primes / Long-long-longtemps / Souviens-toi ma jolie
1965 : Bimbo / Je revis / Le prix d'aimer / Sylvia
1966 : Ce n'est pas difficile / De la science à la fiction / Ma lady d'un soir / Corps et âme
1966 : Ça ne fait rien car je t’aime / Il ne faut pas m’en vouloir / Sur un dernier signe de main / Si j’écrivais le livre
1966 : Toi et ton sourire d’enfant / Où vas-tu sans amour ? / Ève / La chance est avec moi
1967 : Envoie-moi ta photo / Avec une barbe blanche
1967 : Maudit brouillard / Je compte sur mes doigts / L'amour ne se détruit pas / À travers les carreaux
1967 : J’ai pleuré pour toi / J’aime un petit animal / Heureux tous les deux / Toi et ton sourire d’enfant
1967 : Les poings fermés / C’est déjà du passé / Oh ! oh ! fait le clown / Au premier tunnel
1967 : Si j’avais des ailes / Lilliputien / Avec une barbe blanche / Envoie-moi ta photo
1968 : C’est ça la vie / Une fille m’a compris / Je connais une chanson / Tourne encore
1968 : Tom et Tam / Marie-Angèle / Ses lunettes de soleil / L’arc-en-ciel
1969 : En vous quittant / Les enfants des villes
1986 : Quelque chose en elle / Et Jeanne s’endort
2003 : Embrasse-moi (en duo avec Annie Philippe)
Bande originale de film
1996 : Cherchez l'idole
2010 : American Trip (Heureux tous les deux)
Filmographie
1963 : Cherchez l'idole de Michel Boisrond
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Jean-Jacques Goldman né le 11 octobre 1951 dans le 19e arrondissement de Paris, est un auteur-compositeur-interprète français, producteur et guitariste soliste (avec une Gibson sg principalement) de variété et de pop rock principalement.
Après avoir joué dans le groupe des Red Mountain Gospellers, il fonde The Phalansters, puis intègre Taï Phong. Toutefois, c'est principalement sa carrière solo qui lui permet de s'imposer comme l'un des chanteurs les plus populaires de sa génération, avec des titres comme Il suffira d'un signe (1981), Quand la musique est bonne (1982), Je te donne (1985) ou Là-bas (1987). De 1990 à 1995, il fait partie du trio Fredericks Goldman Jones avec le Franco-Gallois Michael Jones et l'Américaine Carole Fredericks, avant de reprendre une carrière solo, interrompue en 2003. Au total, il a vendu plus de 30 millions de disques en son nom propre.
En plus de ses propres chansons, Jean-Jacques Goldman écrit et compose pour de nombreux autres artistes, parmi lesquels Johnny Hallyday (album Gang) et Céline Dion (plusieurs collaborations dont D'eux, qui est l'album francophone le plus vendu à ce jour), mais aussi pour des bandes originales de films et génériques d'émissions télévisées.
Jean-Jacques Goldman est aussi un artiste qui s'est considérablement engagé auprès d'œuvres humanitaires ou caritatives, notamment Les Restos du cœur, via Les Enfoirés dont il est l'un des fondateurs, qu'il a parrainés pendant six ans et dont il est membre jusqu'en 2016, année durant laquelle il annonce son retrait de la troupe.
Il est régulièrement élu personnalité préférée des Français malgré une carrière musicale interrompue depuis 2004 (hormis quelques rares collaborations), et une discrétion médiatique délibérée (au point de demander à être retiré de la liste au début des années 2000). Il arrive ainsi en tête de ce classement de juillet 2013 à janvier 2016, puis de décembre 2017 à décembre 2019
Liens externes | |||||||||||||||||||||||||||
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Jacques_Goldman | |||||||||||||||||||||||||||
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Jean-Jacques Goldman : Carrière solo | |||||||||||||||||||||||||||
Jean-Jacques Goldman : Au bout de mes rêves | |||||||||||||||||||||||||||
Jean-Jacques Goldman : Comme toi | |||||||||||||||||||||||||||
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Jean-Jacques Goldman : Envole-moi | |||||||||||||||||||||||||||
Jean-Jacques Goldman : La vie par procuration | |||||||||||||||||||||||||||
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Jean-Jacques Goldman se marie le 7 juillet 1975 avec Catherine Morlet, avec qui il a trois enfants : Caroline (1975), Michael (1979) et Nina (1985). Caroline devient psychologue pour enfants, comme sa mère ; Michael Goldman est depuis 2007 cofondateur et président du label My Major Company et Nina est pédiatre.
Divorcé en 1997, il se remarie en octobre 2001 avec une fan, Nathalie Thu Huong-Lagier, née en 1979, franco-vietnamienne, alors étudiante en mathématiques. Elle obtient l'agrégation de mathématiques en 2003, puis un doctorat de mathématiques pures en juin 2007. Ils ont trois filles : Maya (2004), Kimi (2005) et Rose (2007). Nathalie étant originaire de Marseille, il s'installe avec elle dans un appartement à Plan-de-Cuques, et, à partir de 2011, dans une villa du Roucas-Blanc, un quartier chic de la cité phocéenne.
En octobre 2016, « pour des raisons familiales », il s'installe dans une maison d’une banlieue résidentielle de Londres
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Albums studio1981 : Jean-Jacques Goldman (Démodé) 1982 : Jean-Jacques Goldman (Minoritaire) 1984 : Positif 1985 : Non homologué 1987 : Entre gris clair et gris foncé 1997 : En Passant 2001 : Chansons pour les pieds | Albums live1986 : En public 1989 : Traces 1999 : Tournée 98 En passant 2003 : Un tour ensemble | Compilations1991 : L'Intégrale 81/91 1996 : Singulier 81/89 2000 : L'Intégrale 90/00 2008 : La Collection 81-89 2012 : La Collection 1990–2001 |
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Édith Gassion, dite Édith Piaf, est une chanteuse, parolière, compositrice et actrice française, née le 19 décembre 1915 à Paris et morte le 10 octobre 1963 à Grasse.
Surnommée à ses débuts « La Môme Piaf », elle est à l'origine de plusieurs succès devenus des classiques du répertoire, comme La Vie en rose, Non, je ne regrette rien, Hymne à l'amour, Mon légionnaire, La Foule, Milord, Mon Dieu ou encore L'Accordéoniste.
Chanteuse à l'interprétation et à la voix saisissantes, elle a inspiré de nombreux compositeurs et a été le mentor de jeunes artistes tels qu'Yves Montand, Charles Aznavour, Les Compagnons de la chanson, Georges Moustaki, Charles Dumont... Elle acquiert une renommée internationale, mais sa fin de carrière est rendue difficile par de graves problèmes de santé ; elle meurt à l’âge de 47 ans.
La légende issue de l'imagination d'un journaliste, et entretenue par Piaf, la fait naître le 19 décembre 1915 à Paris, au 72, rue de Belleville, dans le 20e arrondissement, d'après la plaque apposée sur la maison sise à cette adresse — certaines sources précisent même qu'elle serait née « sur les marches » de la porte d'entrée de l'immeuble, dans la pèlerine d'un agent de police qui aurait recueilli le bébé au sortir du ventre de sa mère. Toutefois, selon son acte de naissance à l'état civil de Paris, Édith Giovanna Gassion est née au 4, rue de la Chine, adresse de l'hôpital Tenon, qui est effectivement l'un des établissements de santé les plus proches de la rue de Belleville.
Née dans la misère, Édith Piaf est une enfant de la balle dont les ascendants appartenaient au monde du spectacle depuis deux générations.
Louis Gassion, le père d'Édith Piaf, rejoint le 89e régiment d'infanterie, basé à la caserne Gémeau à Sens (Yonne), le 11 août 1914. Il aurait bénéficié d'une permission de trois jours pour se marier, le 4 septembre avec Annetta Maillard. De cette union scellée à l’hôtel de ville de Sens, peu d’informations ont été rendues publiques. L’acte de mariage conservé dans les archives municipales indique que la cérémonie s’est déroulée à 10 h 30, le 4 septembre, alors que les combats de la Première Guerre mondiale font rage dans l'Est de la France et que les Allemands menacent Paris. L’officier d’état-civil de permanence, ce jour-là, est Alphonse Dupêchez, adjoint au sénateur-maire de Sens, Lucien Cornet, et fils de Sylvain Dupêchez, illustre maire de la cité, de 1872 à 1879.
La présence des parents d’Édith Piaf à Sens s’explique par l’incorporation de son père, le 11 août 1914 au sein du 89e régiment d’infanterie. Ce dernier est cantonné, à l’époque, dans la caserne Gémeau, site aujourd’hui occupé par l’École nationale de police. Dans son ouvrage Piaf, la vérité, le biographe Emmanuel Bonini confirme que la mobilisation du « seconde classe » Gassion est l’unique attache du couple avec Sens : « Ils s’y sont mariés au cours d’une permission de trois jours, alors qu’ils étaient domiciliés à Paris, rue du Château-des-Rentiers, dans le XIIIe arrondissement. » L’auteur ajoute que « les quatre témoins du mariage — un typographe de Vendôme, un ciseleur parisien, un cultivateur de Wissous et un employé de commerce de Savigny-sur-Orge — étaient certainement tous mobilisés à Sens, avant de rejoindre le front ».
Louis Alphonse Gassion, né à Falaise, dans le Calvados, le 10 mai 1881 et mort à Paris le 3 mars 1944, est dans le civil un artiste de cirque (contorsionniste et antipodiste). Il est le fils de Victor Alphonse Gassion, un Normand de Falaise, écuyer de cirque, et de Léontine Louise Descamps, dite « Maman Tine », patronne d'une maison close à Bernay, en Normandie.
La mère d'Édith, Annetta Maillard, née à Livourne en Italie le 4 août 1895 et morte le 6 février 1945 à Paris, est une chanteuse de rue connue dont le nom d'artiste est Line Marsa, d'origine kabyle (Berbère de Kabylie, Algérie ; Kabyle d'après Arletty, qui la connut bien et affirma : « Elle partageait ses repas avec Line Marsa, la mère d’Édith Piaf, Anetta Maillard, de son vrai nom, était la fille d'un directeur de cirque et d'Aicha Ben Mohamed, une Kabyle algérienne, copine de La Goulue », et aussi d'après Monique Lange qui écrivit : « Elle venait de très loin. Elle venait de Kabylie. La grand-mère d’Édith était Kabyle et, sous le nom d’Aïcha, faisait dans des cirques ambulants un numéro de puces savantes ». Celle-ci est aussi mentionnée par Claudine Boulanger, auteur d'une biographie intitulée Édith Piaf.
Albert Bensoussan quant à lui conteste l'origine kabyle d'Édith Piaf, déclarant : « Le bébé sera donc bercé, peut-être, par des chants berbères du Maroc, encore que, là aussi, le récit flirte avec la légende. Car on a souvent présenté cette femme comme une Kabyle, ce qu'elle n'était certainement pas, la Kabylie se trouvant en Algérie », estimant que sa famille maternelle renvoie plus sûrement aux berbères marocains via son grand-père, Saïd Ben Mohamed, né à Mogador.
Elle est la fille d'Auguste Eugène Maillard (1866-1912) et d'Emma Saïd Ben Mohamed, une artiste de cirque née à Soissons le 10 décembre 1876, morte à Paris en 1930, fille de Said Ben Mohammed, un acrobate de cirque marocain, né à Mogador en 1827, mort en 1890 à Montluçon, et de Marguerite Bracco, d'origine italienne, née à Murazzano en 1830, morte à Paris en 1898. Selon Arletty, sur La Danse mauresque, l'un des panneaux du Décor de la baraque de la Goulue de Toulouse-Lautrec, Emma Saïd pourrait être la danseuse mauresque assise à droite, derrière La Goulue.
Louis Gassion et Annetta Maillard prénomment leur fille Édith en hommage à Edith Cavell, une infirmière anglaise fusillée par les Allemands deux mois plus tôt.
Après Édith, ils ont un second enfant, Herbert Lucien Gassion, né le 31 août 1918 à Marseille et mort le 22 janvier 1997 à Clichy. À propos de sa mère, Herbert a dit : « Une grande artiste, mais qui n'a pas su forcer sa chance… Elle a chanté au Chat noir, au Mikado, au Monocle… », puis part à la dérive « la dérive, le mot est gentil… », et Arletty raconte : « c'était pas la mère qui avait la voix de la fille, c'était la fille qui avait la voix de la mère. »
Sa mère, trop pauvre pour l'élever, la confie très petite à sa grand-mère maternelle, Emma Said Ben Mohammed qui habite rue Rébeval dans le XIXe arrondissement. Sa grand-mère ne se serait pas occupée d'elle, laissant la petite fille dans la saleté, ignorant l'eau et l'hygiène. Ses biberons, selon la légende, se seraient faits au vin rouge. Elle reste 18 mois dans cette pauvre demeure avant que son père en permission de retour du front, ou peut-être sa tante Zéphora, la confie à sa grand-mère paternelle, patronne d'une maison close à Bernay en Normandie. Édith est choyée par les prostituées de la maison, mangeant pour la première fois à sa faim, portant de jolies robes et buvant du lait de Normandie. Très jeune (un âge de 3 à 8 ans est évoqué selon ses biographies), elle est atteinte d'une kératite des deux yeux due vraisemblablement au manque de soins et d'hygiène.
Selon des interviews, des articles dans les revues à grand tirage et des biographies successives, elle perd la vue, le médecin diagnostiquant une double kératite, jamais soignée. Sa grand-mère, ayant appris la guérison d'une gamine atteinte de la même maladie après qu'on avait prié pour elle sur la tombe de sainte Thérèse Martin à Lisieux, décide d'aller avec ses « filles » y demander la guérison de la petite, ou selon d'autres biographies, y emmène sa petite fille. On prend le train, on prie sur la tombe de Thérèse, on ramène de la terre qu'on lui applique en bandeau sur les yeux tous les soirs. Après huit jours environ, Édith est guérie. À la suite de cela, elle conservera toute sa vie une dévotion particulière à la « petite Thérèse », dont elle gardera la médaille autour du cou sa vie durant. Sur sa table de nuit trônait un portrait de la sainte. Il se trouve que Édith et Thérèse Martin sont cousines au 14e degré. À la suite de cet épisode de cette guérison, Édith devient croyante et va régulièrement dans les églises en dehors des offices pendant ses tournées. Elle portait une croix autour du cou et priait avant d'entrer en scène. Édith a commencé à chanter sur la scène du théâtre à Bernay en Normandie. Elle y est revenue en mai 1954, sous un chapiteau, après un spectacle de cirque, accompagnée de son mari Jacques Pills.
En 1922, son père la reprend avec lui, pour vivre la vie d'artiste de petits cirques itinérants, puis la vie d'artiste de rue indépendant et misérable. C'est, à l'image de sa mère, en chantant des airs populaires dans la rue avec son père qu'Édith révèle son talent et sa voix d'exception. Ils séjourneront à plusieurs reprises dans la petite ville de garnison de Mourmelon-le-Grand où se tenait le music-hall « l'Alcazar ». Selon la légende, elle l'accompagne en chantant d'abord La Marseillaise, la seule chanson qu'elle connaisse
En 1930, elle quitte son père et chante en duo dans la rue avec Simone Berteaut, dite Momone, qui deviendra son amie, son alter ego et son « ange maudit ». En 1932, elle rencontre son premier grand amour, Louis Dupont, garçon-livreur âgé de 18 ans. Tous les deux s'installent à Montmartre et ont une fille, Marcelle, née le 11 février 1933. Édith s'essaye à cette époque à des emplois « normaux », bonne à tout faire, apprentie-crémière, mais reprend vite la chanson avec Momone, aussi bien dans la rue que dans les casernes et les bars à prostituées. Louis ne supportant pas qu'Édith chante dans la rue avec sa fille sous le bras ou fasse boire des clients dans des boîtes de Pigalle, il reprend Marcelle avec lui. Deux ans plus tard, l'enfant meurt, sans doute d'une méningite, le 7 juillet 1935. C'est à cette occasion que se situe le seul moment connu — ou avoué — par Édith de prostitution afin de pouvoir payer l'enterrement de sa fille.
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À l'automne 1935, Édith Piaf est découverte au coin de l'avenue Mac-Mahon et de la rue Troyon par Louis Leplée, gérant du cabaret Le Gerny's, sur les Champs-Élysées. À cette époque, Piaf fredonne principalement des chansons du répertoire de Fréhel. C'est Leplée qui devient son mentor et son père adoptif et qui, en l'engageant dans son cabaret, lui choisit comme nom d'artiste « la môme Piaf » (un « piaf », familièrement, est un moineau, et « la môme Moineau » existait déjà) en raison de sa petite taille de 1,47 m héritée de son père et de sa silhouette gracile. Leplée lui fait rencontrer Jacques Bourgeat, philosophe et littéraire qui devient son professeur, son confident voire son confesseur. Elle rencontre également le tout jeune directeur artistique de Radio Cité, Jacques Canetti.
En 1936, Jacques Canetti lui propose de lui faire enregistrer son premier disque, Les Mômes de la cloche, chez Polydor, qui connaît un succès public et critique immédiat. Selon la mythologie, son premier succès a déjà eu lieu dans le cabaret de Leplée qui l'avait engagée initialement une semaine, mais où elle triompha pendant sept mois jusqu'à l'assassinat de Leplée dans son lit. Des petites frappes du milieu de Pigalle, connaissances ou amants de Piaf dont elle donne les noms au cours de sa garde à vue pendant 48 heures, sont évoquées comme les auteurs possibles mais l'affaire est classée faute de preuves. Cet évènement sera à l'origine d'une vindicte médiatique contre la chanteuse qui risque de la renvoyer d'où elle vient : la rue et les petits cabarets de misère33. Du jour au lendemain, elle n'a plus d'engagements, mais le succès ne tarde pas à revenir. Radio Cité, dirigée par Marcel Bleustein et Jacques Canetti, lui ouvre son antenne. Son talent et sa voix hors normes sont remarqués entre autres par le compositeur Raymond Asso, et par Marguerite Monnot, compositrice et pianiste virtuose, sa future et fidèle grande amie, qui l'accompagnera tout au long de sa carrière et composera les musiques de Mon légionnaire, Hymne à l'amour, Milord, Les Amants d'un jour. Elle passe ainsi à Bobino et à L'Européen à la fin du printemps.
Quelques disques et un peu de scène ne peuvent néanmoins nourrir une artiste débutante. À la fin de l'été, elle reprend contact avec Raymond Asso, auquel elle avait refusé Mon légionnaire (créé par celle à qui elle devait tant, Marie Dubas en 1935, titre que Piaf reprend début 1937, avec le Fanion de la légion). Après Leplée, Asso devient son nouveau mentor. Il la prend en main et la fait travailler pour en faire une chanteuse professionnelle de music-hall, à l'instar de ses rivales Renée Lebas et Léo Marjane. À l'automne 1936, elle décroche l'Alhambra. Au printemps 1937, elle est à nouveau à Bobino. Elle continue à enregistrer d'autres disques… Mais, Édith veut plus : l'ABC, le plus prestigieux music-hall parisien
En mars 1937, Édith Piaf entame sa carrière de music-hall à l'ABC à Paris avec l'appui de l'impresario Émile Audiffred, où elle devient immédiatement une immense vedette de la chanson française, aimée du public et ses chansons sont diffusées à la radio. C'est à cette époque qu'elle rencontre Danielle Bonel, cette dernière deviendra sa secrétaire et confidente tout au long de sa carrière.
Star de la fin des années 1930, Piaf triomphe à Bobino, ainsi qu'au théâtre en 1940, dans Le Bel Indifférent, une pièce spécialement écrite pour elle par Jean Cocteau et qu'elle interprète avec succès en compagnie de son compagnon du moment, l’acteur Paul Meurisse (rôle muet). Toujours avec Paul comme partenaire, elle joue dans le film Montmartre-sur-Seine de Georges Lacombe (1941). C’est lors du tournage de ce long métrage qu’elle fait la connaissance d'Henri Contet, qui deviendra, à l’instar de Marguerite Monnot, l’un de ses paroliers fétiches.
Pendant l’occupation allemande, Édith, qui a définitivement troqué « La Môme Piaf » contre « Édith Piaf », continue de donner des concerts. Elle se rend à Berlin en août 1943 avec quelques artistes français dont Loulou Gasté, Raymond Souplex, Viviane Romance, Albert Préjean, où elle pose devant la porte de Brandebourg à l'occasion d'un voyage censé promouvoir la chanson française. En 1942, elle loge dans une maison close « L'Étoile de Kléber », situé 5, rue Villejust, aujourd'hui rue Paul-Valéry, elle en occupe tout le troisième étage à deux pas du siège de la Gestapo, 92, rue Lauriston, lupanar réservé à la clientèle du quartier le plus chic de Paris, notamment aux officiers allemands et aux collaborateurs. Elle y croise souvent l'amant de son amie Annie Jean-Claude, Henri Lafont, chef de la Gestapo française, dont elle s’accommode de la présence, de même que des officiers allemands.
Au printemps 1944, elle se produit au Moulin Rouge où le tout jeune chanteur de music-hall Yves Montand, proposé par son producteur Émile Audiffred, passe en première partie de son spectacle. C'est le coup de foudre et Édith Piaf, déjà célèbre et adulée, entreprend de l'initier aux ficelles du métier et à la vie d'artiste. Elle va propulser sa carrière en lui présentant des gens importants (et quelquefois de premier plan) dans le monde du spectacle de l'époque : Joseph Kosma, Henri Crolla, Loulou Gasté, Jean Guigo, Henri Contet, Louiguy, Marguerite Monnot, Philippe-Gérard, Bob Castella, Francis Lemarque, Henri Betti…
C'est également cette année-là que le père d'Édith meurt. Elle perdra sa mère l'année suivante.
À la Libération, elle est blanchie par un comité d'épuration grâce au témoignage de sa secrétaire Andrée Bigard, membre de la Résistance qui, d'abord à son insu, l'implique dans ses actions et qui déclare que la chanteuse en tournée en Allemagne se serait laissé photographier avec des prisonniers français des stalags et que ces clichés auraient servi, de retour en France, à la fabrication de faux papiers pour faire passer ces prisonniers comme des membres de son orchestre et permettre à 118 d'entre eux de regagner la France en s'évadant. Ce nombre important de prisonniers sans passer par un réseau de résistants et le fait qu'aucun témoignage n'a jamais confirmé cette histoire font douter les biographes sur sa véracité. À cette époque, Piaf donne quelques récitals au cabaret, le Club des Cinq. C'est là que Marcel Cerdan l'entend pour la première fois.
En 1945, elle écrit l’un de ses premiers titres, La Vie en rose (enregistré en 1946), sa chanson la plus célèbre, désormais devenue un classique. Elle joue également à la Comédie-Française.
Yves Montand devient à son tour une vedette du music-hall. Il débute au cinéma aux côtés de Piaf dans Étoile sans lumière, puis obtient son grand premier rôle dans Les Portes de la nuit, de Marcel Carné. Ils partent en tournée jusqu'en 1946, l'année où ils se séparent.
C'est en 1946 que la chanteuse rencontre Les Compagnons de la chanson, avec lesquels elle interpréte le célèbre morceau Les Trois Cloches de Jean Villard (dit Gilles). Elle part ensuite avec ses protégés donner des concerts en Europe du Nord pendant l’année 1947.
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De 1946 à 1948, Piaf est la compagne de Jean-Louis Jaubert, le directeur des Compagnons. Mais, en 1948, alors qu'elle est en tournée triomphale à New York, elle vit la grande histoire d'amour de sa vie avec le boxeur Marcel Cerdan, français né à Sidi Bel Abbès en 1916 et qui devient champion du monde de boxe des poids moyens le 21 septembre 1948.
Au début de l'année suivante, elle fait avec lui l'acquisition de sa première maison, un hôtel particulier au 5, rue Gambetta à Boulogne-Billancourt acheté dix-neuf millions de francs à un milliardaire ruiné, Gilbert des Crances. Là, installée avec Simone Berteaut, elle y compose Hymne à l'amour, chanté sur scène pour la première fois en septembre.
Le 28 octobre 1949, Cerdan meurt dans un accident d'avion. Le vol Paris-New York d'Air France s'écrase aux Açores, alors qu'il venait la rejoindre sur sa demande. Parce qu'il n'y avait plus de place dans cet avion, un couple avait cédé, avec gentillesse, ses places au boxeur. Anéantie par la souffrance morale (ainsi que par un sentiment de culpabilité) et par une polyarthrite aiguë, Édith Piaf prend, pour calmer sa douleur, de fortes doses de morphine. Elle chantera son grand succès, Hymne à l'amour et également Mon Dieu, en sa mémoire. Elle installe dans son hôtel particulier les trois enfants de Marcel Cerdan et leur mère, Marinette. Son état reste cependant si délabré qu'elle se voit contrainte de refuser des rôles au cinéma.
En 1951, le jeune auteur-compositeur-interprète Charles Aznavour devient son homme à tout faire et secrétaire, chauffeur et confident. Il lui écrit certaines chansons particulièrement notables comme Plus bleu que tes yeux, ou encore Jezebel, dans cet hôtel particulier près du Bois de Boulogne, où elle tient table ouverte mais qu'elle revend, avec ses tristes souvenirs, pour s'installer à Paris même, 67 boulevard Lannes. En contrepartie, Édith Piaf dénicheuse de talents conseille Aznavour, lance sa carrière débutante, lui apprend les ficelles du métier. Lorsque le jeune chanteur lui soumet la chanson Je hais les dimanches qu'il avait composée, Piaf manifeste son désaccord, faisant valoir le fait qu'il y avait suffisamment de travailleurs obligés ce jour-là à une journée de labeur. En septembre 1951, elle entame avec le cycliste Louis (Toto) Gérardin, qui est marié et habite également au Parc des Princes, à mille mètres de chez elle, une nouvelle relation amoureuse qui tourne court dès février 1952. Passionnément éprise, elle continue une correspondance enfiévrée, jusqu'au 18 septembre 1952 (correspondance qui sera vendue aux enchères en 2009).
Deux jours plus tard, le 20 septembre 1952, elle épouse le chanteur français Jacques Pills en l'église Saint-Vincent-de-Paul de New York. Son témoin est l'actrice Marlène Dietrich, qui a choisi la robe de mariée. L'événement est couvert par plus de soixante magazines.
En 1953, devenue dépendante de la morphine administrée par les médecins après un accident de voiture en juillet 1951, Édith Piaf entame une première cure de désintoxication.
En 1955, après plusieurs cures de désintoxication, elle se sort de son addiction à la morphine mais soigne sa polyarthrite rhumatoïde à hautes doses de cortisone et se réfugie dans l'alcool, qui lui avait permis de noyer son chagrin après la mort de Marcel Cerdan.
Elle devient à cette époque une immense vedette de music-hall en Occident, notamment aux États-Unis, où elle remporte un triomphe en 1956 au Carnegie Hall de New York, dont elle devient une habituée. Cette même année, elle divorce.
De février 1958 à février 1959, elle connaît une histoire d'amour avec Georges Moustaki, qu'elle lance dans la chanson et avec qui elle a un grave accident de voiture le 6 septembre 1958 sur la nationale 10 à Coignières, ce qui fait empirer son mauvais état de santé et sa dépendance à la morphine. Elle enregistre la chanson Milord (sur une musique de Marguerite Monnot), dont il est l'auteur, l'un de ses plus grands succès, et lui inspire Sarah, qui est créée par Serge Reggiani.
Le 13 décembre 1959, la chanteuse s'effondre sur scène durant une tournée à New York. Elle subit de nombreuses opérations chirurgicales (ulcères, hémorragies digestives) et revient à Paris en piteux état et sans Moustaki, qui l'a quittée. Elle est cependant récompensée pour la chanson Milord au cours d'une émission de télévision du nom de TV Award.
En 1960, l'auteur-compositeur-interprète québécois Claude Léveillée vient travailler avec elle à Paris. Édith interprétera quatre de ses chansons : Le Vieux Piano (nouvelle version de sa chanson Les Vieux Pianos), Boulevard du Crime, Ouragan et La Voix (ballet).
En 1961, à la demande de Bruno Coquatrix, Piaf donne à l'Olympia de Paris, menacé de disparition à cause de problèmes financiers, une série de concerts parmi les plus mémorables et émouvants de sa carrière. C'est dans sa salle de spectacle de prédilection qu'elle interprète Non, je ne regrette rien, une chanson qui lui colle à la peau et que Charles Dumont et Michel Vaucaire viennent d'écrire pour elle. Édith sauve l'Olympia de la faillite, mais a du mal à se tenir debout et à bouger du fait de sa polyarthrite très invalidante, et ne réussit à chanter que grâce à une importante perfusion de morphine.
Le 9 octobre 1962, âgée de 46 ans, épuisée et malade, elle épouse Théo Sarapo (de son vrai nom, Théophánis Lamboukas), un jeune chanteur âgé de 26 ans. Ils chantent en duo À quoi ça sert l'amour ? écrit par Michel Emer, un de ses fidèles compositeurs.
Début 1963, elle enregistre sa dernière chanson, L'Homme de Berlin, écrite par Francis Lai (un des compositeurs de la fin de sa carrière, la moitié du récital de Nimègue en 1962, par exemple, est composée de ses chansons) et Michèle Vendôme.
Connue pour ses talents d'interprète, elle est également parolière : elle écrit au total 87 chansons, la première Y en a un de trop (1940) et la dernière Le Chant d’amour (1963).
Édith Piaf meurt le 10 octobre 1963 à 13 h 10 à Plascassier, un quartier excentré de Grasse, à 47 ans, d'une rupture d'anévrisme due à une insuffisance hépatique. Elle est usée par les excès, l'alcool, la morphine, la polyarthrite rhumatoïde et les souffrances de toute une vie. Elle s'éteint dans les bras de Danielle Bonel, sa secrétaire et confidente tout au long de sa carrière.
Le transport de sa dépouille jusqu'à son appartement du 67, boulevard Lannes, à Paris, est organisé clandestinement et dans l'illégalité. Sa mort est annoncée officiellement le 11 octobre 1963 à Paris grâce à un faux certificat de décès postdaté de son médecin, Claude Bernay de Laval. Six heures après cette annonce, son ami Jean Cocteau, avec qui Édith entretenait une correspondance suivie, meurt à son tour. Apprenant la nouvelle, il déclare :
« C'est le bateau qui achève de couler. C'est ma dernière journée sur cette Terre. » Et il ajoute : « Je n'ai jamais connu d'être moins économe de son âme. Elle ne la dépensait pas, elle la prodiguait, elle en jetait l'or par les fenêtres ». »
L'organisation des obsèques est encadrée par le préfet de la Seine Louis Amade. Le convoi funèbre du boulevard Lannes jusqu'au cimetière du Père-Lachaise est salué par un demi-million de personnes. L'inhumation a lieu au Père-Lachaise (division 97). Comme l'artiste a vécu en contradiction avec les valeurs morales du catholicisme, divorcé et mené une vie sexuelle « tumultueuse », l'Église catholique refuse de lui accorder des obsèques religieuses. L'Osservatore Romano, le journal du Vatican, écrit qu'elle a vécu « en état de péché public » et qu'elle était une « idole du bonheur préfabriqué ». Cependant, à titre personnel, l'aumônier du théâtre et de la musique, le père Thouvenin de Villaret, lui accorde une dernière bénédiction au moment de l'enterrement. Au moins 40 000 personnes, dont Marlene Dietrich, viennent lui rendre un dernier hommage au cimetière. La foule hystérique est telle que le service d'ordre est débordé : des jeunes se hissent sur les mausolées, Bruno Coquatrix, bousculé, tombe dans la fosse.
Édith Piaf est embaumée avant d'être enterrée. Elle se trouve dans un caveau où reposent également son père, Louis-Alphonse Gassion, mort en 1944, son second mari, Théo Sarapo, tué dans un accident de voiture en 1970 à Panazol près de Limoges, et sa fille Marcelle, morte en 1935 d'une méningite foudroyante, à l'âge de 2 ans.
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Édith Piaf enregistra chez Polydor de 1935 à 1946, puis chez Columbia, label de Pathé-Marconi, de 1946 à 1963. Quelques disques furent également pressés pour Philips à partir de 1956. Dans ses compilations, Sonorama publia des titres de Piaf de 1958 à 1961.
1935 : Les Mômes de la cloche, label Polydor, premier 78 tours enregistré par Piaf. Directeur artistique : Jacques Canetti.
Édith Piaf : Simple comme bonjour/Le vagabond - Polydor 524.780 (78 tours)
Édith Piaf : Browning/C’est toi le plus fort - Polydor 524.356 (78 tours)
Édith Piaf : J’ai dansé avec l’amour/C’est un jour de fête - Polydor 524.706 (78 tours)
Édith Piaf : Correqu’ et reguyer/Entre Saint-Ouen et Billancourt - Polydor 524.323 (78 tours)
Les compagnons de la chanson et Édith Piaf : C'est pour ça/Les yeux de ma mère - Columbia DFX247 (1947)
Les compagnons de la chanson et Édith Piaf : Dans les prisons de Nantes/Céline - Columbia DF3053 (78 tours)
1954 : De l'accordéoniste à Milord
1961 : Olympia 1961.
1936 : Mon légionnaire, paroles de Raymond Asso, musique de Marguerite Monnot.
1940 : L'Accordéoniste, paroles et musique de Michel Emer.
1946 : Les Trois Cloches avec Les Compagnons de la chanson, paroles et musique de Jean Villard, dit Gilles.
1946 : La Vie en rose, paroles d’Édith Piaf, musique de Louiguy et Marguerite Monnot (non créditée).
1947 : Une chanson à trois temps, paroles et musique d'Anna Marly.
1950 : Hymne à l'amour, paroles d’Édith Piaf, musique de Marguerite Monnot.
1951 : La P'tite Lili, comédie musicale en 2 actes et 8 tableaux, livret Marcel Achard, musique Marguerite Monnot, A.B.C.
1951 : Padam… Padam, paroles d’Henri Contet, musique de Norbert Glanzberg.
1954 : Sous le ciel de Paris, paroles de Jean Dréjac, musique d’Hubert Giraud, du film Sous le ciel de Paris de Julien Duvivier.
1956 : L'Homme à la moto, adaptation par Jean Dréjac du rock américain Black denim trousers and motorcycle boots de Jerry Leiber et Mike Stoller.Voir pour plus de détails la section « Bibliographie ».
1956 : Les Amants d'un jour, paroles de Claude Delécluse et Michelle Senlis, musique de Marguerite Monnot.
1957 : La Foule, paroles françaises de Michel Rivgauche.Pendant sa tournée en Argentine, Édith Piaf avait écouté Que nadie sepa mi sufrir (qui porte aujourd'hui le titre Amor de mis amores dans ses reprises), paroles originales de Enrique Dizeo et musique de Ángel Cabral. C'est cette chanson qui a donné naissance à La Foule.
1958 : Mon manège à moi, paroles de Jean Constantin, musique de Norbert Glanzberg.
1958 : Je sais comment, paroles de Julien Bouquet, musique de Robert Chauvigny et Julien Bouquet.
1959 : Milord, paroles de Georges Moustaki, musique de Marguerite Monnot.
1960 : Non, je ne regrette rien, paroles de Michel Vaucaire, musique de Charles Dumont.
1960 : Mon Dieu, paroles de Michel Vaucaire, musique de Charles Dumont.
1962 : À quoi ça sert l'amour, paroles et musique de Michel Emer.
Imprésarios
Plusieurs imprésarios (aujourd'hui appelés agents artistiques) se succédèrent dans la vie d'Édith Piaf :
Jacques Canetti de 1935 à 1937 ;
Raymond Asso de 1937 à 1939 ;
Pierre Bourgeois de 1939 à 1941. Pierre Bourgeois alors directeur artistique chez Polydor, label d'Édith, fut son manager et son conseiller artistique. À partir de 1946, il prit la direction de Pathé-Marconi et signa l'artiste chez Columbia, label de la major française en décembre 1946 ;
Jack Coulon, directeur artistique chez Polydor succédant à P. Bourgeois, chargé de la carrière d'Édith de 1941 à 1945 ;
Louis Barrier de 1946 à 1963.
Hormis Louis Leplée qui la découvrit, Édith Piaf fut soutenue à la scène par Fernand Lumbroso alors directeur du théâtre Mogador puis par Bruno Coquatrix, célèbre patron de l'Olympia.
Filmographie
1936 : La Garçonne de Jean de Limur : la chanteuse
1941 : Montmartre-sur-Seine de Georges Lacombe : Lily
1946 : Étoile sans lumière de Marcel Blistène : Madeleine
1948 : Neuf garçons, un cœur de Georges Friedland : Christine
1952 : Paris chante toujours de Pierre Montazel : elle-même
1954 : Boum sur Paris de Maurice de Canonge : elle-même
1954 : Si Versailles m'était conté de Sacha Guitry : une fille du peuple qui chante Ah ! ça ira
1954 : French Cancan de Jean Renoir : Eugénie Buffet
1959 : Les Amants de demain de Marcel Blistène : Simone
Publications
Édith Piaf, Ma vie, Union générale d'éditions, Paris, 1963.
Édith Piaf et Marcel Cerdan, Moi pour toi - Lettres d'amour, Le Cherche Midi Éditeur, Paris, 2002
Édith Piaf, Au bal de la chance, Archipoche, 2007, 224 p.
Édith Piaf, Mon amour bleu, Grasset et Fasquelle, 2011.
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