Statistiques

Date de création : 09.04.2012
Dernière mise à jour : 23.12.2024
18461 articles


Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· Cinéma (1147)
· A à Z : Sommaire (346)
· Mannequin de charme (914)
· Musique (392)
· Monde : France (2908)
· Calendrier : Événements (333)
· Département : Meuse (253)
· Cinéma : Films à classer (153)
· Calendrier : Naissances (246)
· Monde : Etats Unis (1071)

Rechercher
Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "dessinsagogo55" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Thèmes

air amour annonce art article background base belle blogs center centerblog centre

Articles les plus lus

· Bienvenue sur
· Alessandra Sublet
· Lui : Célébrités nues
· 28 septembre : Naissances
· Loto (jeu de la Française des jeux)

· Feodor Vassiliev et Valentina Vassilyev : 69 enfants nés
· Renaud : Hexagone (Paroles et explications)
· Omar Sharif
· A (Sommaire)
· Mannequin de charme : Sommaire
· Culotte : Sous les jupes des filles
· Julia Channel
· Femme
· Brigitte Lahaie
· Maureen O'Hara

Voir plus 

Derniers commentaires

Monde : France

Bataille de la crête de Vimy

Publié à 00:27 par dessinsagogo55 Tags : france photo demain centerblog prix sur roman merci moi place article femme mort centre nuit
Bataille de la crête de Vimy

 

La bataille de la crête de Vimy se déroule au cours de la Première Guerre mondiale entre le 9 et le 12 avril 1917 sur les territoires de Vimy et Givenchy-en-Gohelle, près de Lens dans le Pas-de-Calais.

 

Le site, dominant la plaine de Lens et fortifié par l'armée allemande, avait fait l'objet de multiples attaques infructueuses de la part des armées françaises et britanniques, notamment en 1915. Le 9 avril 1917, les troupes de l'Empire britannique — principalement composées des quatre divisions du Corps expéditionnaire canadien — unissent leurs forces et passent à l'assaut. Au prix de plusieurs milliers de morts, elles réussissent à prendre le contrôle de la cote 145 le 12 avril.

 

Préparation au combat

 

La prise de la crête de Vimy, « la butte de la mort », dans la vision de Byng, devait se dérouler de manière rapide et efficace, et ce, afin d’éviter les carnages de la bataille de la Somme qui étaient encore frais dans les mémoires. Il n’était plus question de prendre l’objectif en quelques semaines ni même quelques jours, mais bien d’être au sommet de la crête en quelques heures seulement. Pour ce faire, il n’était pas question de lancer vers une mort certaine, vague après vague, des hommes alignés, en espérant que le plus nombreux l’emporte : une préparation qui allait dépasser tout ce qui s’était fait auparavant devait être faite.

 

Importance stratégique de la crête

 

La crête est sans doute l’un des points stratégiques d’importance capitale pour l’Allemagne : non seulement permet-elle de voir, de son sommet, tout ce qui se passe dans les tranchées canadiennes, mais elle protège également les mines de charbon de Lens servant grandement à l’économie de guerre allemande. Prise au tout début de la guerre, en octobre 1914, la crête est l’enjeu de nombreux assauts par les Français menés par Foch et par les Britanniques, le tout portant les pertes de l’Entente pour cette seule position à plus de 150 000 hommes.

En 1915, Britanniques et Français échouèrent devant les lignes allemandes qui tenaient la crête de Vimy. Mais, grâce à la contribution du corps canadien, la position changea de main en avril 1917.

 

Fortification

 

Lorsque les Canadiens sont dépêchés pour prendre le front en avant de la crête, les Allemands ont bâti une place forte qu’ils considèrent imprenable. En effet, les fortifications sont imposantes : trois rangées de tranchées couvrent le versant occidental de la crête autour de laquelle s’étendent plusieurs ceintures de fils barbelés. Sur toute l’étendue de la crête on retrouve d’imposantes redoutes en béton et des abris étanches à l’eau, dont plusieurs ont l’électricité et le téléphone. Pour ajouter à l’efficacité de la logistique, les Allemands ont monté un important réseau de chemins de fer permettant l’approvisionnement rapide en obus des batteries d’artillerie. De plus, durant les deux ans d’occupation, les défenseurs ont creusé un imposant réseau souterrain miné, avec lequel ils peuvent faire sauter l’ennemi en approche par le dessous. Byng, à son arrivée à Vimy, constate que les mines laissées par les Français et les Britanniques ont été grandement négligées et que l’ennemi est fortement en avance sous terre. Il ordonne donc à plusieurs unités d’ingénieurs de rattraper le temps perdu.

Évolutions dans les tactiques d'assaut

 
Le général Byng, commandant du Corps expéditionnaire canadien.

Les leçons de la bataille de la Somme

Pour s’attaquer à une telle défense, une préparation méticuleuse est essentielle et afin d'affiner sa tactique, Byng analyse avec profondeur les problèmes survenus lors de la bataille de la Somme où le contingent canadien était directement sous contrôle britannique. De prime abord, la stratégie alors mise en place par le commandement britannique s'est imposée de par l'étroitesse du front canadien. Une fois l'ordre d'assaut donné, l'avancée se fait par lignes successives — plus il y avait de lignes, plus on considérait que l'attaque avait des chances de succès. Le barrage d'artillerie constituait donc une ligne, les tranchées une seconde, auxquelles s'ajoutent les vagues successives d'infanterie. Les hommes de troupe ayant souvent peu subi l'épreuve du feu, il est plus facile pour les officiers de garder le contrôle sur leurs troupes. Cependant, les officiers subalternes n’ont aucun vrai choix stratégique à effectuer pour commander l'avance et ne peuvent qu'exhorter leurs troupes à avancer et à tenir la ligne. Ils commandent par et pour l'exemple. Après l'assaut initial, ceux des fantassins qui ont, par chance, réussi à traverser le no man's land parsemé des barbelés (qui devaient avoir été détruits par l'artillerie) se retrouvent devant des troupes en parfaite condition physique et très peu touchées, puisque l'artillerie n’a pas réussi à détruire « Régina », nom de la première tranchée ennemie. De plus, une fois cette tranchée prise, ils doivent faire face aux féroces contre-attaques allemandes.

En conséquence de cette stratégie du nombre, les pertes infligées par les Allemands sont terribles et donnent aux hommes l'impression d'avoir été utilisés comme vulgaire chair à canon. Byng analyse donc ces différents problèmes majeurs : l’organisation de l'avancée, la gestion du moral des troupes, la précision et l’efficacité de l’artillerie ainsi que la résistance aux contre-attaques.

Solution aux problèmes

De manière systématique, Byng se met à régler ces problèmes et il en sort des solutions révolutionnaires notamment sur l'organisation de l'avancée. Jusqu’à ce moment dans la guerre, lorsqu'une partie de l'attaque rencontrait une résistance féroce, toute l'avancée arrêtait et on envoyait plus d'hommes là où se situait le problème, augmentant ainsi de beaucoup les pertes inutiles. Toutefois, les ordres de Byng sont différents, il faut renforcer le succès et non l'échec ainsi :

« Si une division ou une brigade est tenue en échec, les unités qui la flanquent ne doivent en aucun cas interrompre leur progression. Elles formeront plutôt des flancs défensifs dans cette direction et avanceront elles-mêmes de manière à envelopper l'emplacement fortifié ou le centre de résistance qui fait obstacle. C'est en fonction de cet objectif qu'on lancera les réserves derrière les sections de la ligne où l'avance aura réussi, et non celles où elle aura été retenue. »

De plus, il revient aux méthodes de la guerre de mouvement en utilisant la technique de tir et mouvement. Aussi, il impose des intervalles sur lesquels les troupes de réserves enjambent les troupes du front afin de continuer la poussée avec des troupes fraîches. La confiance et le moral des troupes sont améliorés en leur permettant de prendre des décisions sur le terrain et en les informant le plus possible sur les objectifs. Dans cette vision, on construit une maquette reproduisant avec précision le champ de bataille et il est donné la possibilité à chaque soldat de l’étudier à sa guise. Ainsi, tout soldat connaît non seulement son objectif, mais également celui de ses voisins. Il est donné à tous les grades de caporal en montrant des cartes détaillées du terrain, chose qui n’avait jamais été faite, afin de montrer leur importance dans le processus décisionnel sur le champ de bataille.

Artillerie

Pour ce qui est des problèmes de l'artillerie, ils sont réglés de manière technologique. Au lieu des vieux obus qui explosent une fois qu'ils se sont enfoncés dans le sol ou encore dans les airs et ne faisant aucun dégât aux barbelés, on utilise le nouvel obus (no 106) explosant sur impact et détruisant donc les fils barbelés. Andrew Rutherford à l'université McGill, invente avec l'aide d'un nouvel appareil, l'oscilloscope, une méthode afin de déterminer avec précision l'emplacement des pièces allemandes avec le flash provenant de la bouche du canon lorsqu'il fait feu.

Les barrages d'artillerie sont perfectionnés jusqu'au standard requis par Byng pour son assaut.

On utilise la technique de feu roulant : toutes les trois minutes, l'artillerie tire une salve 100 m devant la vague d'infanterie. Cette technique nécessite un véritable entraînement pour coordonner l'infanterie et l'artillerie, surtout sans les moyens de communication radio moderne.

Unités spéciales

La problématique de tenir le terrain est réglée en intégrant dans les unités des spécialistes tels que des mitrailleurs et des artilleurs entraînés sur les canons allemands. La vitesse de l'avancée étant trop grande pour permettre d'emmener les pièces canadiennes sur les nouvelles positions, il faut donc utiliser les pièces prises aux Allemands. De cette manière, chaque unité est capable de tenir le terrain qu’elle a pris aux Allemands en pouvant positionner dès son arrivée des mitrailleurs et des canons afin de repousser les contre-attaques qui suivront invariablement.

Des tunnels

Des tunnels de quelques kilomètres sont creusés, débouchant au plus près des lignes allemandes. Ceux-ci permettront aux renforts de se déployer sur leur ligne de départ de manière discrète et sans perte sous les tirs de barrage allemands.

Un de ces tunnels peut être visité sur le site de Vimy.

 

En somme, la préparation afin de prendre la crête de Vimy par assaut frontal est longue et laborieuse, mais comme on le verra par la suite, s'avérera d'une efficacité déconcertante contre les défenseurs allemands terrés dans leurs blockhaus.

Assaut

Objectifs

Le plan de l’assaut de la crête est simple dans son ensemble, une destruction massive des positions ennemies par l’artillerie suivie d’un assaut frontal, mais l’application est beaucoup plus laborieuse. Les objectifs à atteindre sont déterminés par les défenses allemandes et par la géographie de la crête.

L’attaque doit se dérouler en cinq phases principales :

la prise de la ligne noire comprenant environ la moitié de la crête ;

la ligne rouge, la cote 145 et la ferme La Folie ;

la ligne bleue, le village Thélus et la cote 135 ;

la ligne brune et les batteries dans le bois Farbus et Goulot ;

prise du « Bourgeon ».

Plan

Toutefois, il ne suffit pas d'attaquer en une marée humaine s'élançant sur les objectifs : Byng a établi un échéancier précis pour chaque division. L'assaut doit commencer à h 30 après un bombardement intensif de plusieurs jours des positions allemandes. Une fois la ligne noire prise, toutes les divisions font une pause de 40 minutes afin d'assurer leur position sur la crête, puis on pousse vers la ligne rouge qui devrait être atteinte 20 minutes plus tard, à ce point, les divisions 3 (Lipsett (en)) et 4 (Watson (en)) se trouvent devant la cote 145 et les divisions 1 (Currie) et 2 (Burstall) prennent une pause de deux heures et demie pour fortifier l'endroit et avancer quelques pièces d'artillerie. À ce point, les troupes de réserve enjambent celles du front et foncent vers la ligne brune. Après une pause de 90 minutes, elles prennent d'assaut la ligne brune. Une fois la crête sécurisée, il sera alors possible d'organiser un assaut sur le « Bourgeon », la cote 145, le point le plus élevé de la crête. Il ne restera alors qu'à établir des lignes permanentes de défense. La planification est si bien préparée par Julian Byng et son état-major que le moment du combat venu, peu de choses lui restaient à faire sinon d'attendre de monter lui-même sur la crête pour féliciter ses hommes…

Combat

Prélude

Comme prévu, le 20 mars 1917, la moitié de la puissance d'artillerie ouvre le feu afin de détruire systématiquement les places fortes et les batteries allemandes. Le 2 avril, toute la puissance des 983 pièces s'évertue à détruire routes, tranchées, lignes de communication de toutes sortes. Le 8 avril, les hommes se préparent à l'assaut avec un rassemblement avancé près du front. Le lendemain matin à h 0, près de 30 000 hommes prennent position sur le front à 100 m des tranchées allemandes. À h 30, un unique canon retentit au loin. Sur ce signal, l'enfer se déchaîne sur le champ de bataille, au même moment, toute l'artillerie disponible, appuyée par les mines souterraines bourrées d'explosifs, font voler en éclats les positions allemandes.

Montée sur la crête

 
Mitrailleurs canadiens sur la crête.

L'infanterie, protégée par le barrage d’artillerie, se lève et fonce vers les tranchées ennemies. L'artillerie fait pleuvoir les obus sur la première ligne pendant trois minutes, puis avance de 100 m toutes les trois minutes au fur et à mesure que l'infanterie avance. Les Allemands sont pris totalement par surprise dans leurs abris et n'ont pas le temps de regagner leur poste avant que les soldats canadiens, particulièrement adeptes de la baïonnette, ne tombent sur eux. La première ligne est prise sans difficulté mais la seconde offre plus de résistance. Déjà, à h 25, les divisions 1, 2 et 3 ont pris 750 m de terrain. Comme prévu, les réserves enjambent le front et prennent la relève. Arrivés au sommet de la crête, les Canadiens peuvent voir les Allemands qui dégringolent la pente orientale. La 4e division a des difficultés à s'emparer de la cote 145, point le plus élevé de la crête. À 18 h 0, la 11e brigade prend la cote d'assaut et celle-ci tombe en fin de soirée. Le 12 avril à h 0, le « Bourgeon » est sécurisé.

En somme, le combat s'est déroulé de façon efficace, suivant le plan d'attaque de Byng, la prise de la cote 145 exceptée. Les Canadiens ont gagné la crête au prix de 3 598 morts et 7 104 blessés. Du côté allemand, on estime que 95 % des corps des soldats allemands morts durant cette bataille n'ont pas été retrouvés et sont encore aujourd'hui sur le champ de bataille de Vimy.

Impact

L’influence du combat n’est pas seulement une défaite importante pour l'Allemagne : cette défaite conduit l'armée allemande à réévaluer sa doctrine défensive sur le front Ouest. Dans Le Boqueteau 125, Ernst Jünger évoque à la fois le choc causé par « un revers particulièrement douloureux sur les hauteurs de Vimy » et ses conséquences : « […] on vit paraître un ordre de l'armée qui enjoignait de faire sauter les sapes et de ne plus jamais construire en première ligne des abris enterrés à une profondeur supérieure à deux mètres ». L'écrivain, lieutenant de l'armée allemande, l'évoque en les opposant, « l'époque formidable » des abris creusés à plus de dix mètres sous terre, mais au sortir desquels on pouvait être accueilli « chaudement » (et c'est bien ce qui se produisit à Vimy) d'avec la période suivante synonyme de bien des pertes « passives » en hommes, évidemment bien peu protégés sous de minces couches de terre lors d'un bombardement vif.

Conséquences tactiques et stratégiques

D'un point de vue militaire, la bataille de la crête de Vimy est un exemple du passage des batailles du xixe siècle au combat moderne de la guerre totale. Vimy illustre l'évolution tactique et stratégique du conflit, en cela que « la guerre de forteresse » caractéristique de la première phase du conflit, laisse la place à une tactique du champ de bataille et une stratégie tournée vers un mouvement qui n'échoue plus nécessairement sur les défenses adverses, au prix de pertes humaines effroyables.

Le mouvement reprend sa place au cœur des batailles de matériel. Une meilleure corrélation entre le choc et le feu contribue à déverrouiller l'impasse stratégique du front occidental. C'est bien, à la suite de Vimy, l'année 1918, la plus meurtrière pour l'armée allemande, qui renoue véritablement avec le mouvement, à l'initiative des offensives allemandes du printemps. Celles-ci arrivent à une corrélation parfaite entre la puissance considérable du feu roulant et la progression de l'infanterie de choc sur les positions ennemies. Ainsi, Vimy est, tout comme la bataille de Cambrai, une bataille prototype de celles qui amèneront le déblocage du front occidental et la précipitation apparente de la fin du conflit.

Byng, quant à lui, fut nommé vicomte de Vimy et la cote 145 fut donnée au Canada par le gouvernement français en signe de gratitude pour le sacrifice de ses soldats. C'est donc sur ce site que sera érigé entre 1925 et 1936 le monument commémorant les 66 000 victimes canadiennes de la Première Guerre mondiale (voir l'article sur le mémorial de Vimy).

La croix de Vimy

Après la bataille de la crête de Vimy, l’armée canadienne érigea sur le site de la bataille une croix de bois à la mémoire des disparus de cette bataille. Lors de la construction du mémorial de Vimy, cette croix fut confiée à la garde du Royal 22e Régiment et placée à la citadelle de Québec. Elle fut rénovée en 1947 et 1978. Cette croix est toujours utilisée lors de cérémonies de commémoration de la bataille de la crête de Vimy (comme le 14 avril 2007 ).

Le mémorial de Vimy

La bataille est commémorée par le mémorial de Vimy, situé au sommet de la cote 145 entre Vimy et Givenchy-en-Gohelle dans le Pas-de-Calais. C'est le plus grand monument aux morts canadiens.

Littérature

Louis Aragon a évoqué la bataille de Vimy dans son poème La Nuit de mai (dans Les Yeux d'Elsa) :

[…] Ô revenants bleus de Vimy vingt ans après
Morts à demi Je suis le chemin d'aube hélice
Qui tourne autour de l'obélisque et je me risque
Où vous errez Malendormis Malenterrés […]

Ou encore dans Le Roman Inachevé :

Et lorsqu’on mourait à Vimy
Moi j’apprenais l’anatomie

Culture contemporaine

En 2017, Richard Desjardins, auteur-compositeur québécois, évoque sobrement la bataille de Vimy dans la chanson Vimy

[…] Quelqu’un que j’connais pas avec
une rivière un moulin
avec une femme comme toi
qui chérit aussi bien
Demain j’vas l’tuer pour rien […]

 

 
Liens externes                                                  
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_la_cr%C3%AAte_de_Vimy

 
     
     
     
     
Notes et références                                                    
   
    Bataille de la crête de Vimy
    Le Mémorial canadien de Vimy
    Mémorial national du Canada à Vimy
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
 
Articles dessinsagogo55 par ordre alphabétique (Sommaire)  
                                                       
  0-9 A B C D E F G H I J K M N O P Q R S T U V W X Y Z
                                                       
SOMMAIRE  
Comment ça marche ??? Aide  
 Actu de dessinsagogo55  
Cliquez sur j'aime. Merci !                                    
Ne vous refusez pas de laisser un commentaire.                                
Vous souhaitez savoir ? Une réponse rapide.                         Faites votre pub
                                                       

 

La bataille de Verdun de 1917

Publié à 00:26 par dessinsagogo55 Tags : center png homme centerblog prix sur merci france photos mort
La bataille de Verdun de 1917

La bataille de Verdun de 1917 ou seconde bataille de Verdun est une bataille qui se déroula dans la région de Verdun, en Lorraine, durant la Première Guerre mondiale.

Le 20 août 1917, l'armée de Verdun, sous les ordres du général Guillaumat, attaque, à gauche et à droite de la Meuse, sur un front de 18 kilomètres : à droite, la côte de Talou, Champneuville, la cote 344 sont enlevées ; à gauche, le Mort-Homme, le bois des Corbeaux, d'Avocourt, de Cumières sont repris. Le lendemain : prise de Samogneux sur la rive droite, de Regnéville et de la Côte de l'Oie sur la rive gauche. Le 24, après avoir repoussé des contre-attaques, la cote 304 est enlevée, et le 26, le bois des Fosses et le bois de Beaumont. En septembre, après l'occupation du bois des Caurières, l'Armée française est revenue à ses anciennes lignes de 1916. Les tentatives allemandes du début d'octobre pour reprendre ces positions resteront infructueuses.

Abandonnant provisoirement toute idée d'offensive générale, Pétain, le nouveau commandant en chef des armées du Nord et du Nord-Est, va passer à des offensives limitées, mais énergiques avec l'emploi de l'artillerie lourde à grande portée et minutieusement préparées par des reconnaissances aériennes.
« L’offensive du 20 août 1917 fut intensivement préparée par des prises massives de photos aériennes en nombre inconnu jusqu’à cette date. Chaque division d’attaque disposait d’un ballon captif, de même que les corps d’armée et les groupements d’artillerie lourde. L’A.L.G.P. (artillerie lourde à grande puissance) avait, pour sa part, l’usage exclusif de deux ballons captifs de type Caquot amélioré alors qu’un total de 21 ballons était en ascension le jour de l’offensive

Forces en présence

Drapeau de la France France

Rive gauche :

13e corps

25e DI, 26e DI

16e corps

31e DI, 32e DI

Division marocaine

Rive droite :

15e corps

126e DI, 123e DI

32e corps

40e DI, 42e DI, 165e DI

Artillerie Lourde à Grande Portée 

Groupes et batteries des 73e74e77e et 78e RALGP

Aéronautique

Escadrille 210 avec 10 Breguet 14 A.2 et 5 Letord 

Escadrille 213 avec 10 Breguet 14 A.2 et 5 Letord 

Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand

4 divisions entre Avocourt et la Meuse

5 divisions entre la Meuse et Étain

5 divisions en réserve

400 batteries

Rive gauche

Sur la rive gauche, engagé le plus à l'ouest, le 13e corps du général Linderprogresse au nord du ruisseau de Forges, encercle la cote 304 et l'enlève le 24. À droite, au côté du 16e corps du général Corvisart, le 81e RI reprend les hauteurs du Mort-Homme. Les tunnels Bismarck et du Kronprintz sont occupés, ainsi que le tunnel Gallwitz, pris par la division marocaine du général Degoutte qui, engagée à la droite du 16e corps, enlève également le bois des Corbeaux, Cumières et la Côte de l'Oie.

« Le 20 août 1917, sous les ordres du lieutenant-colonel Rollet, le Régiment de marche de la Légion étrangère a enlevé le village de Cumières et son bois, avec une telle fougue, qu'il a dépassé l'objectif final qui lui était assigné. S'est ensuite rendu maître de la côte de l'Oie et de Regnéville. »

 

Rive droite

Sur la rive droite, le 15e corps du général de Fonclare est engagé entre Vacherauville et Louvemont. La 126e DI va s'emparer de la côte du Talou et de Samogneux, tandis que la 123e DI occupe les cotes 326 et 344. Malgré les contre-attaques et les tirs de barrage de l'artillerie allemandes du Bois des Caures, le 32e corps du général Passagase maintient au Bois des Fosses et le 8 septembre s'empare du bois des Caurières.
Les cotes 344 et 326 étant toujours à portée d'éventuelles contre-attaques allemandes, Guillaumat et Passaga voudraient poursuivre la lutte. Mais Pétain, commandant en chef, et Fayolle, responsable du groupe d'armées, ne veulent pas d'une nouvelle bataille d'usure et le 18 septembre les opérations offensives sont suspendues.

 

Résultat

"L’opération du 20 août 1917 à Verdun demeure, avec l’attaque de la Malmaison entreprise deux mois plus tard, un des symboles les plus achevés des attaques locales à objectifs limités. Les détracteurs du GQG du Général Pétain pouvaient certes objecter qu’une pareille stratégie amènerait à court terme la ruine du pays, puisque cette seule attaque absorba en 7 jours 120 000 tonnes de projectiles correspondant au tir de 4 millions d’obus couvrant de 6 tonnes d’acier chaque mètre du front, pour un prix de 700 millions de francs de l’époque ! "

 

Décoration

VERDUN (1917), MORT-HOMME (1917) sont inscrits sur le drapeau des régiments cités lors de cette bataille.

 

 



Liens externes                                                  
     
     
     
Notes et références                                                    
   
    
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
 
Articles dessinsagogo55 par ordre alphabétique (Sommaire)  
                                                       
  0-9 A B C D E F G H I J K M N O P Q R S T U V W X Y Z
                                                       
SOMMAIRE  
Comment ça marche ??? Aide  
 Actu de dessinsagogo55  
Cliquez sur j'aime. Merci !                                    
Ne vous refusez pas de laisser un commentaire.                                
Vous souhaitez savoir ? Une réponse rapide.                         Faites votre pub
                     

 

 

La bataille de Verdun

Publié à 00:25 par dessinsagogo55 Tags : center homme image centerblog sur roman coup chez histoire centre nature merci france
La bataille de Verdun

 

 

La bataille de Verdun est une bataille qui s'est déroulée du 21 février au 18 décembre 1916 dans la région de Verdun en Lorraine, durant la Première Guerre mondiale. Elle a opposé les armées française et allemande.

Conçue par le général Erich von Falkenhayn, commandant en chef de l'armée allemande, d'après la version qu'il en donne dans ses mémoires, comme une bataille d'attrition pour « saigner à blanc l'armée française » sous un déluge d'obus dans un rapport de pertes de un pour deux, elle se révèle en fait presque aussi coûteuse pour l'attaquant : elle fait plus de 700 000 pertes (morts, disparus ou blessés), 362 000 soldats français et 337 000 allemands, une moyenne de 70 000 victimes pour chacun des dix mois de la bataille. On peut noter que selon les travaux historiques récents, notamment ceux de l'historien allemand Holger Afflerbach, l'objectif allemand était plus simplement de prendre le saillant de Verdun, la version d'une bataille d'attrition étant une justification inventée après coup par Falkenhayn pour masquer son échec.

Parallèlement, de juillet à novembre, l'armée britannique ainsi que l'armée française sont engagées dans la bataille de la Somme, encore plus sanglante. De plus, du 4 juin au 20 septembre, l'armée russe est engagée dans l'offensive Broussilov, la plus grande offensive sur le front de l'Est de l'armée russe de toute la guerre : elle contraint l'état-major allemand à retirer des divisions sur le front de l'Ouest pour les envoyer à l'est, ce qui contribue à alléger une partie de la pression allemande sur Verdun.

 

Alors que, côté allemand, ce sont pour l'essentiel les mêmes corps d'armée qui livrent toute la bataille, l'armée française fait passer à Verdun, par rotation, 70 % de ses poilus, ce qui contribue à l'importance symbolique de cette bataille et à la renommée du général Pétain qui en a commandé la première partie. C'est au général Nivelle que revient le mérite de l'enrayement définitif de l'offensive allemande (juin-juillet 1916), puis de la reconquête du terrain perdu entre octobre et novembre 1916 avec la récupération du fort de Douaumont, aidé en cela par son subordonné le général Mangin. Elle se termine par un retour à la situation antérieure. Bien que cette bataille soit non décisive, sans conséquences stratégiques, militaires et politiques notables, la mémoire collective en a rapidement fait une victoire défensive de l'armée française, jugée a posteriori par les Allemands comme de même nature que la victoire de l'Armée rouge dans la bataille de Stalingrad.

 

C'est la plus longue bataille de la Première Guerre mondiale et l'une des plus dévastatrices, ce qui a donné lieu au mythe de Verdun, la « mère des batailles » qui apparaît comme le lieu d’une des batailles les plus inhumaines auxquelles l'homme se soit livré : l'artillerie y cause 80 % des pertes. Le discours mémoriel typique brosse le portrait de soldats dont le rôle consiste surtout à survivre — et mourir — dans les pires conditions sur un terrain transformé en enfer, tout cela pour un résultat militaire nul, ce qui en fait le symbole de la futilité de toute guerre industrielle.

 

Verdun est, comme la Somme, une terrible leçon que certains théoriciens militaires allemands, analysant des causes de la défaite de 1918, sauront comprendre. L'immobilité du front, malgré les moyens engagés, est due à l'absence de moteur : à l'inverse, en 1940, soumise au feu motorisé des panzers, Verdun tombe en 24 heures. La théorie du blitzkrieg (guerre éclair) triomphe sur la guerre de positions surestimée par les théoriciens français.

 

Bien que cette bataille ait montré les fautes stratégiques et tactiques de l'état-major des belligérants et qu'elle ne soit pas la plus meurtrière ni la plus décisive de la Première Guerre mondiale, l'histoire officielle française a suscité un ensemble de mythologies nationales et sacralisé cette bataille de défense du territoire national. Elle en a fait le lieu de mémoire par excellence de la Première Guerre mondiale alors que l'historiographie institutionnelle allemande a privilégié la construction mémorielle de la bataille de la Somme, liée au sentiment des soldats allemands d'avoir participé à une bataille défensive. Malgré ces enjeux mémoriels concurrentiels qui participent à la fabrication du « roman national » avec ses batailles et ses héros, s'est opéré un changement de « régime de mémoire » depuis les années 1970 qui se traduit dans la réconciliation franco-allemande et l'image symbolique de la poignée de main de François Mitterrand et Helmut Kohl à Douaumont en 1984. Cette évolution se traduit également dans les études historiographiques sur la Grande Guerre qui à l’origine s’intéressaient essentiellement à la question des responsabilités et à l’étude des opérations militaires. À notre époque, elles ont replacé l’humain au centre de cette histoire et ont mis l'accent sur l'histoire des représentations à travers la culture de guerre (corps et état d'esprit des soldats de Verdun passés du statut de héros à celui de victime, vision de la bataille à l'arrière et chez les civils, survivance de la bataille dans la culture nationale)

 



Liens externes                                                  
     
     
     
Notes et références                                                    
   
    Première guerre mondiale (Sommaire)
    Première Guerre mondiale :France (Sommaire)
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   Mise à jour : 
 
Articles dessinsagogo55 par ordre alphabétique (Sommaire)  
                                                       
  0-9 A B C D E F G H I J K M N O P Q R S T U V W X Y Z
                                                       
SOMMAIRE  
Comment ça marche ??? Aide  
 Actu de dessinsagogo55  
Cliquez sur j'aime. Merci !                                    
Ne vous refusez pas de laisser un commentaire.                                
Vous souhaitez savoir ? Une réponse rapide.                         Faites votre pub
                     

 

 

 

 

 

Contexte militaire au début de l'année 1916

Publié à 00:23 par dessinsagogo55 Tags : hiver center marne centerblog course prix sur mer bonne france chez annonce merci
Contexte militaire au début de l'année 1916

 

 

Le jeu des alliances contractées par les différents États en Europe entre 1879 et 1912 a entraîné la division des puissances européennes en deux blocs à la veille de la guerre : l'Empire allemand, l'Empire austro-hongrois et l'Italie sont regroupés au sein de la Triple-Alliance ; la France, le Royaume-Uni et l'Empire russeforment, quant à eux, la Triple-Entente.

Néanmoins, à la suite de la signature du pacte de Londres, le 26 avril 1915, les Alliés parviennent à faire quitter la Triplice (contraction du terme « Triple Alliance ») à l'Italie.

Au déclenchement des hostilités, les puissances centrales se trouvent donc encerclées à l'ouest par les forces anglo-françaises et à l'est par les troupes russes. La stratégie adoptée par le haut-commandement allemand, afin de lui éviter de combattre sur deux fronts simultanément, préconise une offensive massive en France. L'objectif est de prendre Paris à l'intérieur d'un délai de sept semaines pour ensuite développer un effort complet contre les armées russes, plus longues à mobiliser. La première phase de l'offensive allemande, sous le commandement du général von Moltke, est une réussite totale : la poussée permet l'occupation de la quasi-totalité du territoire belge et d'une bonne partie du Nord-Est de la France. Ce n'est qu'à partir de la fin du premier mois des hostilités que l'avancée allemande commence à s’essouffler, alors que le 25 août 1914 Moltke retire le corps de réserve de la garde et le XIe corps d'armée du front occidental pour parer une offensive russe en Prusse-Orientale. Ce ralentissement de la progression allemande permet au haut-commandement français de se réorganiser et de placer la 6e armée, nouvellement créée, sur l'aile droite du front, aux environs de Paris. Le 4 septembre 1914, le général Joffre, avisé que le flanc gauche de l'offensive allemande, en continuant sa route vers le sud, devient à découvert, saisit l'occasion et ordonne à Gallieni, commandant de l'armée de Paris, d'attaquer. S'ensuit la bataille de la Marne, où les forces anglo-françaises repoussent les armées allemandes le long de l'Aisne. À la suite de la contre-attaque française, les deux belligérants tentent réciproquement de déborder le flanc de leur adversaire par le nord : c'est la course à la mer. Finalement, le front se stabilise sur une ligne faisant 750 km, de la mer du Nord à la Suisse, en passant par NieuportCompiègneReimsVerdun et la région de Nancy. Les armées s’enterrent. La guerre de mouvement est terminée. Un conflit que tous croyaient ne devoir durer que quelques semaines s'annonce plus long que prévu

Durant l'année 1915, le nouveau commandant en chef des forces allemandes, von Falkenhayn, souhaite concentrer son attention sur le front oriental. L'état-major allemand, après les difficiles batailles sur l'Yser et à Ypres à la fin de l'année 1914, prend conscience que toutes les percées sur le front occidental ne pourront avoir lieu, dans la guerre nouvelle, qu'au prix de pertes immenses. La décision est donc prise de profiter de la position du front, lequel est presque totalement en territoire ennemi, pour y conserver une position généralement défensive. Le haut-commandement peut ainsi tenir ce front avec des unités en moins, lesquelles seront redéployées à l'est en vue d'une importante offensive. Le plan de Falkenhayn mise sur la faible densité défensive du front russe et sur les problèmes logistiques de l'armée pour pousser le tsar Nicolas II à signer une paix séparée. En février 1915, une première offensive en Prusse-Orientale, menée par le maréchal von Hindenburg obtient des succès limités. Ce n'est qu'à partir du 2 mai qu'une nouvelle offensive, menée cette fois-ci par le maréchal von Mackensen, permet la poussée décisive : sur un front de 160 km, les troupes russes sont bousculées de toute part ; le 22 juin la Galicie est occupée. Le 13 juillet, la Grande Retraite se poursuit alors que le commandement allemand est réunifié sous les ordres de Falkenhayn. Quand l'offensive s'arrête le 19 septembre, les forces allemandes occupent VarsovieNovogeorgievskBrest-Litovsk et Vilnius, mais elles n'ont jamais été capables d'encercler les troupes russes, qui se dérobaient toujours vers l'arrière.

Sur le front occidental, les forces anglo-françaises, malgré l'arrivée de nouvelles troupes, connaissent la défaite en Artois et en Champagne. Les tentatives de percée se terminent en combats locaux sans importance stratégique. Alors que ces offensives font entre 310 000 et 350 000 morts dans les rangs français, elles n'arrivent pas à ralentir le déplacement des troupes allemandes vers l'est. La guerre sera non seulement longue mais aussi meurtrière.

C'est au cours de l'hiver 1915-1916 que les états-majors adverses préparent leurs plans de campagne pour l'année à venir. Après plus d'une année complète d'expériences, les commandements commencent à ajuster leurs stratégies en fonction des conditions de la guerre de positions moderne : la stratégie qui sera adoptée chez tous les belligérants sera celle de la guerre d'usure. Dans les formes nouvelles du combat qui émergent, le rôle du soldat s'efface de plus en plus devant celui du matériel.

Forts de leurs succès offensifs en Russie, les généraux allemands se questionnent sur la marche à donner aux opérations pour l'année 1916. Von Falkenhayn reste sceptique quant à l'opportunité de poursuivre l'offensive sur le front oriental. La campagne précédente a démontré que la stratégie adoptée par le haut-commandement russe empêchera les forces allemandes de réussir toute manœuvre d'encerclement. De plus, il craint les effets pervers d'un engagement trop profond en Russie : les distances séparant le front de l'état-major et la déficience des moyens de communication en Russie pourraient entraîner les troupes allemandes dans une situation identique à celle de la Grande Armée napoléonienne un siècle plus tôt.

C'est donc sur le front occidental que l'armée allemande devra prendre l'initiative. Le général Falkenhayn est toutefois conscient que les méthodes qui ont assuré le succès en Russie ne peuvent mener qu'à la faillite en France. À l'ouest, le front est tenu bien plus solidement par les effectifs anglo-français, toujours plus nombreux. La France et le Royaume-Uni, grâce au crédit octroyé par les financiers américains et au contrôle des mers, ne sont pas confrontés aux problèmes d'approvisionnement que connaissent l'Empire russe et les puissances centrales. Un réseau développé de chemins de fer permet au haut-commandement français de déplacer rapidement troupes et matériel sur tous les endroits du front. Devant cet état de faits, Falkenhayn choisit d'adopter une stratégie tout à fait novatrice : au lieu de tenter une rupture sur un endroit particulier du front, il décide d'amener l'armée française au bout de ses ressources matérielles et morales. Par une suite ininterrompue d'attaques répétées, il souhaite user l'ennemi dans son ensemble alors que l'armée française compte déjà 600 000 morts dans ses rangs

Du côté des forces de l'Entente, la priorité devient l'organisation concertée des forces sur les deux fronts afin de fixer les troupes des puissances centrales en position. Entre les 6 et 8 décembre 1915, une conférence interalliée à Chantilly adopte le principe d'une offensive simultanée au début de l'été 1916, entreprise « avec le maximum de moyens » sur les fronts occidental, italien et russe. Contrairement au plan allemand, le but de l'offensive est encore ici de créer une percée dans les lignes ennemies. Toutefois, les moyens, eux, seront les mêmes : l'avancée des soldats sera précédée à chaque fois d'une gigantesque préparation d'artillerie répartie sur plusieurs jours. Le nouveau credo des forces anglo-françaises est celui du général Foch : « L'artillerie « conquiert » le terrain, l'infanterie [l']« occupe » » Toutefois, la coopération entre les différents alliés demeure très déficiente ; seuls les Français et les Britanniques réussissent à élaborer un plan commun. Les états-majors prévoient d'engager conjointement, autour du 1er juillet, une attaque massive sur un front de 70 km dans le secteur de la Somme. La date choisie a le double avantage d'être située à la fois dans la période où l'industrie doit fonctionner à son plein rendement et où l'armée russe doit elle aussi engager une offensive

Sceptique à propos de la stratégie de l'Entente, où le haut-commandement anglo-français ne semble jamais envisager la possibilité d'une offensive allemande à l'ouest, le général russe Mikhail Alekseïev prophétise que « l'adversaire n'attendra pas que Joffre ait achevé ou non sa préparation ; il attaquera dès que les conditions du climat et l'état des routes le lui permettront. »

 

 



Liens externes                                                  
     
     
     
Notes et références                                                    
   
    Première guerre mondiale (Sommaire)
    Première Guerre mondiale :France (Sommaire)
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   Mise à jour : 
 
Articles dessinsagogo55 par ordre alphabétique (Sommaire)  
                                                       
  0-9 A B C D E F G H I J K M N O P Q R S T U V W X Y Z
                                                       
SOMMAIRE  
Comment ça marche ??? Aide  
 Actu de dessinsagogo55  
Cliquez sur j'aime. Merci !                                    
Ne vous refusez pas de laisser un commentaire.                                
Vous souhaitez savoir ? Une réponse rapide.                         Faites votre pub
                     

 

 

Contexte socio-économique au début de l'année 1916

Publié à 00:21 par dessinsagogo55 Tags : center centerblog sur france société merci
Contexte socio-économique au début de l'année 1916

 

 

Avec la fin de la guerre de mouvement dans les derniers jours de novembre 1914, les États belligérants doivent revoir complètement l'organisation des opérations militaires. Malgré la mobilisation générale des troupes, la guerre n'a été jusque-là qu'une affaire militaire. Dans la perspective d'un conflit de courte durée, les armées des différents belligérants disposaient d'un stock d'approvisionnement suffisant pour couvrir leurs besoins durant les premières semaines de la guerre. Avec l'enlisement du conflit, la victoire ne repose désormais plus uniquement sur le jeu des forces militaires : elle dépend aussi désormais des capacités de l'industrie nationale, de la disponibilité du crédit, de la liberté du commerce, de l'état de l'opinion publique et de l'unité politique du pays. Alors que les tranchées sont creusées tout le long du front, outre le soldat, c'est toute la société qui s'enlise dans le conflit ; la guerre devient totale.

 

À la fin de la campagne de 1914, tous les belligérants sont confrontés aux mêmes difficultés économiques. Durant les premiers mois du conflit, l'activité économique a presque cessé complètement : la mobilisation a retiré un très grand nombre d'hommes des usines et des champs, le commerce est paralysé parce que l'armée a réquisitionné les principales voies de communication et le matériel roulant. Cette crise laisse la majorité des non-mobilisés sans emploi : alors que les taux de chômage en France et en Allemagne s'établissent respectivement à 4,5 % et à 3 % en juillet 1914, ceux-ci grimpent à 43 % et à 22,5 % dès le mois d'août. Avec l'enlisement du conflit et la baisse rapide des stocks des armées, les nations en guerre, en plus de relancer leur commerce et leur industrie, doivent s'assurer de subvenir aux besoins de la troupe et de ceux restés à l'arrière. Dans les conditions de la guerre moderne, le simple jeu des intérêts individuels ne peut permettre de surmonter rapidement l'état de crise dans lequel l'ensemble de la société est plongé. Peu à peu, l'État prendra donc en charge lui-même le développement de la production et de la distribution des biens ; l'interventionnisme économique atteindra des sommets nouveaux, se rapprochant d'un « communisme de guerre ».

 

Si tous les États sont confrontés aux mêmes problèmes, ils ne disposent toutefois pas des mêmes moyens pour les surmonter. Les Empires centraux, encerclés par les pays de l'Entente, sont soumis à d'importantes pressions économiques. Quant à l'Allemagne, pays essentiellement industrialisé, son économie repose en grande partie sur l'importation de matières premières en provenance de Lorraine et de Russie et sur l'exportation de produits manufacturés vers cette dernière. Avec le conflit, le commerce avec ces deux régions est totalement arrêté. Soumis au blocus maritime imposé par la Royal Navy, le commerce allemand tente de se réorganiser avec les pays demeurés neutres, mais l'influence des pays de l'Entente ainsi que la rareté du crédit et des devises étrangères limitent grandement ce mouvement. Durant les premiers mois de la guerre, sous la pression de l'industrie, le gouvernement allemand crée plusieurs Offices destinés à rationner l'usage des matières premières et à planifier la production en fonction des besoins de guerre. Les ressources des territoires occupés sont employées afin d'alimenter l'effort de guerre allemand. De leur côté, les industriels se regroupent en spécialités et organisent la répartition de la main-d'œuvre. Malgré tous ces efforts, l'économie allemande est, à différents degrés et tout le long du conflit, en perpétuel état de pénurie. La menace économique et ses conséquences sociales sont un des grands déterminants de l'attitude générale adoptée par l'Allemagne tout au long du conflit. Consciente de l'urgence, elle est amenée à faire preuve d'une grande agressivité pour éviter l'étouffement économique. La stratégie adoptée est celle des luttes d'usure pour presser les nations ennemies vers la paix et de la guerre sous-marine à outrance afin de contrebalancer les effets du blocus.

 



Liens externes                                                  
     
     
     
Notes et références                                                    
   
    Première guerre mondiale (Sommaire)
    Première Guerre mondiale :France (Sommaire)
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   Mise à jour : 
 
Articles dessinsagogo55 par ordre alphabétique (Sommaire)  
                                                       
  0-9 A B C D E F G H I J K M N O P Q R S T U V W X Y Z
                                                       
SOMMAIRE  
Comment ça marche ??? Aide  
 Actu de dessinsagogo55  
Cliquez sur j'aime. Merci !                                    
Ne vous refusez pas de laisser un commentaire.                                
Vous souhaitez savoir ? Une réponse rapide.                         Faites votre pub
                     

 

 

 

 

 

État de la défense de Verdun début 1916

Publié à 00:18 par dessinsagogo55 Tags : center centerblog sur merci saint
État de la défense de Verdun début 1916

 

 

C’est un saillant des lignes françaises, cerné de tous les côtés, la Meuse compliquant la défense du secteur. Dans le saillant se trouve une double ceinture de 34 forts et ouvrages fortifiés, dont ceux de Douaumont et de Vaux. Mais depuis la destruction des fortifications de LiègeNamur et Maubeuge par les obusiers allemands, le commandement français ne croit plus aux places fortes, vouées à la perte de leur armement et la capture de leurs garnisons en raison des progrès de l'artillerie. Les canons des forts de Verdun ont été retirés par décret du 5 août 1915, diminuant ainsi très fortement leur capacité opérationnelle. Joffre a besoin de ces canons pour l’offensive qu’il projette dans la Somme. De même, les garnisons occupant les forts sont bien souvent réduites à quelques dizaines de combattants, voire moins. Le système de défense est lui aussi parfois ramené à une tranchée au lieu de trois, et les barbelés sont en mauvais état.

Pour ravitailler le secteur, il ne reste plus qu’un chemin de fer à voie étroite (le Chemin de fer meusien) reliant Bar-le-Duc à Verdun, la prise de Saint-Mihiel par les Allemands en 1914 ayant coupé définitivement la ligne de chemin de fer à voie normale reliant Verdun à Nancy par Saint-Mihiel. Véritable tortillard, le Chemin de fer meusien est impropre au transport de matériel lourd. Parallèlement au Chemin de fer meusien se trouve une route départementale que Maurice Barrès appela « la voie sacrée ». Ce manque de voies de communication avec l’arrière rend encore plus fragile cette partie du front.

 

 



Liens externes                                                  
     
     
     
Notes et références                                                    
   
    
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
 
Articles dessinsagogo55 par ordre alphabétique (Sommaire)  
                                                       
  0-9 A B C D E F G H I J K M N O P Q R S T U V W X Y Z
                                                       
SOMMAIRE  
Comment ça marche ??? Aide  
 Actu de dessinsagogo55  
Cliquez sur j'aime. Merci !                                    
Ne vous refusez pas de laisser un commentaire.                                
Vous souhaitez savoir ? Une réponse rapide.                         Faites votre pub
                     

 

 

 

 

 

 

Le 24 février 1916, le commandement français réagit

Publié à 00:15 par dessinsagogo55 Tags : center place centerblog sur merci moi france création nuit
Le 24 février 1916, le commandement français réagit

 

 

Le 24 février 1916, suite aux recommandations du général de Castelnau, Joffre décide de l'envoi à Verdun de la IIe armée, qui avait été placée en réserve stratégique, et dont le général Pétain, en poste à Noailles, était le commandant depuis le 21 juin 1915.

Bernard Serrigny, le chef d'état-major de Pétain, raconte dans ses mémoires, que lorsque le télégramme de nomination du GQG arrive à Noailles, Pétain est absent. Serrigny le retrouve avec sa maîtresse Eugénie Hardon-Dehérain dans l'hôtel Terminus, gare du Nord à Paris. Le général averti par son ordonnance de son affectation, la rejoint aussitôt.

Philippe Pétain est un fantassin de formation, qui n'ignore pas que « le feu tue », comme il le répète sans cesse. Pour lui, la progression de l'infanterie doit s'effectuer avec l’appui de l’artillerie. L’année précédente, la justesse de sa tactique a été démontrée. Il est économe des efforts de ses hommes et veille à adoucir au maximum la dureté des épreuves pour ses troupes.

Dans un premier temps, le général Pétain réorganise la défense. Elle s’articule sur les deux rives de la Meuse, en quatre groupements : sur la rive droite GuillaumatBalfourier et DuchêneBazelaire sur la rive gauche. Une artillerie renforcée dans la mesure des disponibilités couvre les unités en ligne. Les forts sont réarmés. Pour ménager ses troupes, il impose le « tourniquet » ou « noria ». Les troupes se relaient pour la défense de Verdun. En juillet 1916, 70 des 95 divisions françaises ont participé à la bataille, soit un million cinq cent mille hommes, les soldats restant quatre ou cinq jours en premières lignes, puis la même durée en secondes lignes et dans les villages de l'arrière-front (alors que les soldats allemands restent sur place et voient leurs effectifs complétés au fur et à mesure des pertes)

 

Dans un second temps, il réorganise la logistique. La seule voie de ravitaillement possible consiste en une voie ferrée sinueuse doublée d’une route départementale. La route ne fait que sept mètres de large et se transforme en bourbier dès les premières pluies. Sur ces 56 km de piste, il fait circuler une succession ininterrompue de camions roulant jour et nuit.

Cette artère vitale pour le front de Verdun est appelée « La Voie sacrée » par Maurice Barrès. Il y circule plus de 3 000 camions, un toutes les quinze secondes. 90 000 hommes et 50 000 tonnes de munitions sont transportés chaque semaine.

Des carrières sont ouvertes dans le calcaire avoisinant. Des territoriaux et des civils empierrent en permanence la route. Des milliers de tonnes de pierres sont jetées sous les roues des camions qui montent et descendent du front. Les deux files font office de rouleau compresseur et dament les pierres.

Un règlement draconien régit l’utilisation de cette route. Il est interdit de stationner. Le roulage se fait pare-chocs contre pare-chocs, de jour comme de nuit. Le flot ne doit s’interrompre sous aucun prétexte. Tout véhicule en panne est poussé au fossé.

La voie ferrée existante est une voie métrique. Elle est intensément exploitée à partir du matériel roulant d'origine (celui du « Petit Meusien ») mais comme cela ne suffit pas, l'armée utilise aussi des locomotives, voitures et wagons en provenance de toute la France. Alors que le réseau n'est pas dimensionné pour absorber un tel trafic, aucun accident n'est à déplorer. Dans le même temps, les sapeurs construisent une nouvelle voie de chemin de fer, à voie normale cette fois, pour desservir Verdun : la ligne 6 bis. Construite en un temps record, elle contribue à la victoire française, en particulier en évitant les transbordements.

Enfin, Pétain réorganise l’artillerie. L’artillerie lourde restante est récupérée. Un groupement autonome est créé et directement placé sous ses ordres. Cela permet de concentrer les feux sur les points les plus menacés. Ces changements apportés à cette partie du front font remonter le moral de la troupe qui sent en Pétain un véritable chef qui la soutient dans l’effort et la souffrance.

Pour la première fois depuis le début de la guerre, l'aviation intervient de manière véritablement organisée avec la création de la première grande unité de chasse, chargée de dégager le ciel des engins ennemis, et de renseigner le commandement sur les positions et les mouvements de l'adversaire : « Je suis aveugle, dégagez le ciel et éclairez-moi », leur dira-t-il. Les Allemands sont arrêtés à quatre kilomètres de leurs positions de départ, avance très faible eu égard aux moyens qu'ils ont engagés.

 

 



Liens externes                                                  
     
     
     
Notes et références                                                    
   
    
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
 
Articles dessinsagogo55 par ordre alphabétique (Sommaire)  
                                                       
  0-9 A B C D E F G H I J K M N O P Q R S T U V W X Y Z
                                                       
SOMMAIRE  
Comment ça marche ??? Aide  
 Actu de dessinsagogo55  
Cliquez sur j'aime. Merci !                                    
Ne vous refusez pas de laisser un commentaire.                                
Vous souhaitez savoir ? Une réponse rapide.                         Faites votre pub
                     

 

 

Stratégies pour débloquer la situation

Publié à 00:13 par dessinsagogo55 Tags : center coup centerblog prix sur base merci france saint histoire
Stratégies pour débloquer la situation

Général Joffre

 

 

Pour le commandement français, dirigé par le général Joffre, la guerre de mouvement reste d’actualité. Le chef des armées prête toute son attention à la préparation d’une offensive importante sur la Somme pour soulager le front de Verdun. Il faut percer, reprendre la guerre de mouvements et en finir.

Pour le commandement allemand, en la personne du général von Falkenhayn, chef de l’état major impérial, ce n’est pas tout à fait la même façon d’aborder le problème. Effectivement, il faut en finir avec ce conflit, car pour lui, le Royaume-Uni cherche à asphyxier les empires centraux dans une guerre d'usure. Mais pour cela il faut rendre la guerre coûteuse aux Anglais par une nouvelle méthode, la guerre sous-marine, et surtout il faut détruire les forces françaises : « les forces de la France seront saignées à mort… que nous atteignions notre objectif ou non ». Pour des raisons de stratégie et de fierté nationale, l'armée française ne peut reculer et devrait donc s'accrocher à défendre tout objectif sous le feu allemand. D'après la version que Falkenhayn donne de son plan dans ses Mémoires après la guerre, le but est d'engager une bataille au ratio de pertes favorable à l'armée allemande, et donc de décourager la France pour obtenir l'arrêt des combats.

 



Le site de Verdun est finalement un choix stratégique raisonné pour de multiples raisons :

Tout d'abord, c’est une position stratégique car le saillant se trouve à proximité immédiate du bassin minier et des usines d’obus de Briey-Thionville, ainsi que du complexe ferroviaire de Metz, Verdun pouvant servir de base de départ à une offensive française pour menacer l'approvisionnement et les communications allemandes;

Le saillant de Verdun est entouré par les forces allemandes de trois côtés, qui bénéficient d'un réseau logistique de voies ferrées performantes, alors que, du côté français, Verdun ne peut être approvisionné que par une mauvaise route et une ligne de chemin de fer à voie étroite. La région fortifiée de Verdun, une des principales places du système défensif Séré de Rivières, est plutôt isolée par rapport au reste du front français (mais son désarmement par Joffre est ignoré par l'État-major allemand) Vu l'impossibilité de rompre le front continu sur le théâtre ouest des opérations, Falkenhayn voit dans la vulnérabilité tactique de Verdun la possibilité de concentrer ses attaques sur ce secteur en n'engageant que des forces limitées en nombre en raison des conditions géographiques (vallonnement qui permet de cacher ses pièces d'artillerie, présence de la Meuse) et des facilités de communication

Verdun est une ville mythique pour les Français : elle a subi onze sièges au cours de l'histoire depuis la conquête par Clovis en 502 avant de devenir la ville du Saint-Empire romain germanique et d'être définitivement annexée en 1648, par le traité de Westphalie. C'est également le lieu du traité de Verdun en 843 qui déchire à jamais l'unité du vieil empire de Charlemagne). Falkenhayn pense ainsi tirer un énorme prestige vis-à-vis de ses troupes et du peuple allemand. Il ne pense pas forcément percer le front mais voudrait user l'armée française en l'amenant à défendre à tout prix une position difficile à tenir.

Des travaux historiques récents, notamment ceux de l'historien allemand Holger Afflerbach, mettent en doute la version de Falkenhayn qui prétendait vouloir « saigner à blanc » l'armée française. Selon eux, il s'agit d'une justification imaginée après-coup et le fameux « mémorandum de Noël 1915 » (le Weihnachtsmemorandum) de Falkenhayn envoyé au Kaiser, était un faux rédigé après la guerre La bataille aurait plus classiquement eu pour objectif la prise du saillant de Verdun et par là même la prise symbolique de la ville frontière dont la portée politique est importante. C'est seulement l'échec allemand et les lourdes pertes qui aurait conduit von Falkenhayn à imaginer de justifier son plan par un objectif d'attrition de l'armée française. À l'appui de cette thèse, on peut notamment signaler que les commandants d'armée allemands à Verdun ont nié avoir eu connaissance d'un plan ayant comme objectif une simple attrition

Les services de renseignement français ont depuis fin 1915 de plus en plus d'éléments indiquant que l'offensive allemande va se porter sur Verdun, des renseignements faisant état de transferts d’artillerie et de rassemblements de troupes dans la région allant de Sedan aux abords de Metz. Bien que le général Herr, commandant de la région, avertisse son supérieur qu'il n'est pas en mesure de défendre le secteur, Joffre le laisse dégarni pour préparer l'offensive de la Somme, laissant moins de 600 pièces d'artillerie (contre 1 225 allemandes) et des unités à faible valeur combattante, ce qui devrait permettre aux Allemands de prendre l'avantage en première partie de bataille.

Enfin, il est clair que les Allemands mettent en œuvre leur plan d'attaque plus rapidement que les Français. Sinon, la confrontation aurait très certainement eu lieu sur la Somme

 



Liens externes                                                  
     
     
     
Notes et références                                                    
   
    
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
 
Articles dessinsagogo55 par ordre alphabétique (Sommaire)  
                                                       
  0-9 A B C D E F G H I J K M N O P Q R S T U V W X Y Z
                                                       
SOMMAIRE  
Comment ça marche ??? Aide  
 Actu de dessinsagogo55  
Cliquez sur j'aime. Merci !                                    
Ne vous refusez pas de laisser un commentaire.                                
Vous souhaitez savoir ? Une réponse rapide.                         Faites votre pub
                     

 

 

 

Le sort de la bataille bascule en juillet 1916

Publié à 00:13 par dessinsagogo55 Tags : center france sur centerblog merci coup
Le sort de la bataille bascule en juillet 1916

 

Le 1er juillet 1916 au matin, les Alliés ont attaqué sur la Somme (bataille de la Somme). Les Russes avancent sur le front oriental (offensive Broussilov) et les Italiens font reculer les Autrichiens (batailles de l'Isonzo). Des troupes et de l’artillerie ont été prélevées sur le front de Verdun ce qui complique la situation du commandement allemand pour continuer les opérations à Verdun.

Le 11 juillet, Falkenhayn lance l’offensive de la dernière chance, son obstination pouvant s'expliquer par les rivalités au sommet de la Ve armée, exacerbées par la crainte de l'humiliation qu'entraînerait l'aveu d'une erreur stratégique. Les Allemands partent à l'assaut après une préparation d'artillerie de trois jours visant le fort de Souville. Ce dernier est écrasé par les obus de très gros calibre car il est le dernier arrêt avant la descente sur la ville de Verdun. Néanmoins, l'artillerie de campagne du 6e CA ainsi que des mitrailleurs sortis des niveaux inférieurs du fort de Souville portent un coup d'arrêt définitif aux vagues d'assaut allemandes. Une cinquantaine de fantassins allemands parviennent quand même au sommet du fort mais ils sont faits prisonniers ou regagnent leurs lignes : le fort de Souville était définitivement dégagé le 12 juillet dans l'après-midi. Souville marque donc l'échec définitif de la dernière offensive allemande sur Verdun en 1916. L'attaque est bloquée à trois kilomètres de la ville. À ce moment, les Allemands perdent l’initiative et Falkenhayn doit démissionner le 26 août.

Du 21 au 24 octobre les Français pilonnent les lignes ennemies. Écrasés et gazés par des obus de 400 mm, les Allemands évacuent Douaumont le 23 octobre. Les batteries ennemies repérées sont détruites par l’artillerie française.

Puis, le 24 octobre, trois divisions françaises passent à l’attaque sur un front de sept kilomètres. Douaumont est repris et 6 000 Allemands sont capturés.

Le 2 novembre, le fort de Vaux est évacué par les Allemands. Au 21 décembre, la plupart des positions perdues en février sont récupérées par les Français.

 

 



Liens externes                                                  
     
     
     
Notes et références                                                    
   
    
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
 
Articles dessinsagogo55 par ordre alphabétique (Sommaire)  
                                                       
  0-9 A B C D E F G H I J K M N O P Q R S T U V W X Y Z
                                                       
SOMMAIRE  
Comment ça marche ??? Aide  
 Actu de dessinsagogo55  
Cliquez sur j'aime. Merci !                                    
Ne vous refusez pas de laisser un commentaire.                                
Vous souhaitez savoir ? Une réponse rapide.                         Faites votre pub
                     

 

 

 

 

 

Bataille de Champagne (1915)

Publié à 00:10 par dessinsagogo55 Tags : center marne sommaire monde centre centerblog sur plat merci france place coup maison
Bataille de Champagne (1915)

 

La seconde bataille de Champagne oppose, du 25 septembre 1915 au 9 octobre 1915, les troupes françaises et les troupes allemandes dans la province de Champagne en France. La préparation d'artillerie commence le 22 septembre 1915.

 

L'objectif fixé par le général Joffre est quadruple :

 

limiter le renforcement de l'armée allemande sur le front russe et aider ainsi la Russie qui a perdu la Pologne et dont les armées sont en retraite.

convaincre certaines nations encore neutres d'entrer en guerre au côté des Alliés et en particulier l'Italie.

relancer la guerre de mouvement pour redonner le moral aux militaires français, passablement entamé par l'immobilisme allié et en finir au plus tôt avec la guerre.

éventuellement, permettre à Joffre de renforcer sa crédibilité auprès des autorités politiques françaises.

Le principe est de lancer une offensive massive dans un secteur limité à vingt-cinq kilomètres entre Aubérive sur la vallée de la Suippe et Ville-sur-Tourbe pour obtenir la rupture et assurer une exploitation profonde sur les arrières de l'armée allemande et forcer le repli de toute la partie ouest de son dispositif. C'est la raison pour laquelle chaque armée est renforcée par un corps de cavalerie. Cette attaque est coordonnée avec une offensive commune franco-britannique en Artois qui sert de point de fixation aux Allemands.

Ce secteur de Champagne est choisi en raison de ses caractéristiques géographiques. Le terrain est relativement plat, il n'y a pas d'agglomérations qui pourraient servir de point de résistance aux Allemands et le terrain est soit ouvert, soit boisé de manière diffuse, propre à assurer une progression fluide des vagues d'assaut. Il s'agit donc, après une préparation d'artillerie massive, de conquérir les lignes allemandes en attaquant de face les points de résistance et en les enveloppant par les flancs avec des troupes d'intervalles par vagues continues jusqu'à créer la rupture et l'exploiter à l'aide des troupes de deuxième ligne.

Les troupes en présence

Du côté français, deux armées renforcées, la 4e armée française du général de Langle de Cary et la 2e armée française du général Pétain, sont déployées. Elles sont composées chacune de quatre corps d'armée, d'un corps d'armée colonial et d'un corps de cavalerie. La 4e armée comprend les 4e, 6e, 7e32e corps d'armée, le 2e corps d'armée colonial et le 2e corps de cavalerie. La 2e armée comprend les 11e, 14e, 16e et 20e corps d'armée, le 1er corps colonial et le 3e corps de cavalerie.

Du côté allemand, la IIIe armée allemande du général Von Einem comprend un corps d'armée d'active, le 14e, et deux corps de réserve, le 12e et le 8e auxquels viennent s'ajouter la 50e division et deux divisions d'infanterie placées à la gauche de la Ve armée allemande sous les ordres du Kronprinz soit, au total, sept divisions et demi. Toutefois, pour compenser leur faiblesse en effectif, les Allemands se sont profondément retranchés sur leurs positions, faisant montre d'une maîtrise certaine de la fortification de campagne. Leurs lignes sont organisées sur des positions avantageuses composées de points d'appuis fortifiés et d'un réseau complexe de tranchées et de barbelés. Ils exploitent les contre-pentes pour limiter les effets de l'artillerie sur leurs ouvrages défensifs et leurs lignes de ravitaillement.

 

La préparation

 
Préparation d'artillerie, ici un mortier de 220.

L'offensive est prévue dans un premier temps pour le 8 septembre mais, à la demande du général de Castelnau qui estime avoir besoin de plus de temps, elle est reportée au 15 puis au 25 septembre.

La préparation porte sur trois axes d'effort, la préparation d'artillerie, la concentration raisonnée des troupes et la mise en place d'une logistique adaptée.

Le 22 septembre 1915 commence une préparation d'artillerie qui dure trois jours. 1 100 pièces d'artillerie au total sont déployées.

À partir du 22 septembre, l'artillerie de campagne, principalement les canons de 75, et l'artillerie de tranchée, employée pour la première fois sur une grande échelle, traitent les tranchées de première ligne et détruisent les réseaux de barbelés qui empêchent la progression des fantassins.

À partir du 24 septembre, l'artillerie lourde à longue portée traite les lignes de ravitaillement et les nœuds de communication allemands dans la profondeur, notamment les axes logistiques principaux et les gares de Bazancourt et de Challerange.

Les troupes sont concentrées avant l'assaut sur de grandes place d'armes à une distance respectable des premières lignes pour éviter que les Allemands ne les repèrent. Une de ces places d'armes prend le nom de place de l'Opéra.

L'ensemble est soutenu par des mouvements sur des routes et des voies ferrées spécialement construites pour l'occasion afin de déplacer les troupes et permettre un approvisionnement continu en munitions.

La première journée, 25 septembre 1915

Le 25 septembre 1915, les effets de l'artillerie de campagne et de l'artillerie de tranchée sur la première ligne allemande sont évidents. Toutefois, la progression est assez inégale en raison des fortes organisations défensives allemandes.

À gauche, la IVe armée lance le 4e, le 32e et le 7e corps entre Prosnes et Aubérive. Le 4e et Le 32e corps butent sur la première ligne sur l'Épine de Védégrange et ne progresse quasiment pas. Le 7e corps progresse sur un front de 4 km. Les points de résistance rendent la progression très inégale et mal coordonnée. À l'ouest, il bute sur le dispositif de la ferme des Wacques, ensemble de fortifications complexes fait de 7 à 8 lignes de tranchées cachées dans des zones boisées le long de la vallée de l'Ain et bien protégé par des réseaux de barbelés. À l'est il déborde les positions défensives vers Souain. Les liaisons s'étiolent. Les combats se dispersent. Le 2e corps colonial progresse sur trois axes. À l'ouest il atteint le Moulin de Souain détruit ; au centre il arrive sur la ferme-cabaret de Navarin qu'il saisit mais il bute sur un dispositif fortifié placé en arrière des bâtiments. Blaise Cendrars, alors légionnaire au 2e régiment de marche y est gravement blessé. Il y perd un bras, épisode qui donnera quelque trente années plus tard le titre de son récit de guerre, La Main coupée. À l'est, il arrive sur la route de Tahure à Souain mais sa progression est gênée par le dispositif fortifié du Bois Sabot qui résiste sur sa droite. Dès le début, le 2e corps de cavalerie est déployé derrière lui, en deuxième ligne, pour exploiter l'éventuelle rupture.

Dans le secteur de la IIe armée, les 11e et 14e corps franchissent la première ligne sans coup férir, atteignent la route Souain-Tahure mais se heurtent aux dispositifs fortifiés du Bois Jaune et à la Butte du Mesnil qui les empêchent de redescendre sur la vallée de la Dormoise. À droite, le 1er corps colonial investit avec succès le dispositif défensif complexe de la Main de Massiges. Il arrive à investir les « doigts » mais se heurte à des points de résistance fortement organisés au-delà de la crête.

Globalement, la progression sur la ligne de front est très inégale. La première ligne est partiellement prise avec nombre de prisonniers et une quantité importante d'armement. Toutefois, des points de résistance majeurs et complexes subsistent. Les troupes qui sont parvenues à la deuxième ligne sont arrêtées par un dispositif intact. Les Allemands sont déstabilisés, la tentation de se retirer est grande et fait l'objet d'âpres discussions. Le général von Einem demande des renforts, son chef d'état-major est remplacé sur le champ, mais la percée recherchée par les Français n'est pas atteinte.

 

La deuxième journée, 26 septembre 1915

Le 26 septembre, la progression est moindre et les troupes françaises butent sur la deuxième ligne allemande à contre pente avec des réseaux de barbelés intacts et infranchissables car dissimulés aux vues et aux effets de l'artillerie de campagne. À l'ouest, la IVe armée réussit à dépasser la première ligne, investit le point de confluence entre l'Aisne, la Tourbe et la Dormoise. Elle progresse jusqu'à la deuxième ligne. Au centre, la journée est consacrée à la réduction des points de résistance et au réalignement du front.

La troisième journée, 27 septembre 1915

Le 27 septembre 1915, les efforts français continuent pour atteindre la deuxième ligne. Les troupes se concentrent autour des points de résistance. La position du Trou Bricot est encerclée et 2 000 soldats allemands se rendent. Mais les positions derrière la ferme de Navarin à l'ouest et de la butte du Mesnil au centre continuent à tenir. Les combats se concentrent autour de Maison de Champagne. La Main de Massige est méthodiquement conquise. Les Allemands reçoivent des renforts et colmatent avec succès les brèches dans leurs positions.

La fin de l'offensive, 28 septembre – 1er octobre 1915

L'offensive française continue à se concentrer sur les points de résistance résiduels et ne parvient pas à entamer la deuxième ligne. Quelques succès locaux sont obtenus, notamment la prise de Maisons de Champagne mais, le 1er octobre, le général Pétain fait suspendre les combats en raison des pertes trop importantes et d'une consommation de munitions insoutenable.

Reprise de l'offensive et stabilisation

Afin de rendre le front plus défendable, le commandement français décide d'en terminer avec les points de résistance encore tenus. L'offensive reprend le 6 octobre. Malgré des succès locaux comme la prise de la butte de Tahure, la progression est arrêtée. Les Allemands ont eu le temps de déployer le 10e corps. Les positions, face à leur ligne de défense installée sur des positions favorables, ne permettent pas de s'appuyer pour une nouvelle attaque.

 

La seconde bataille de Champagne a fait 27 851 tués, 98 305 blessés, 53 658 prisonniers et disparus du côté français et des pertes beaucoup plus faibles du côté allemand. Le front a progressé de 3 à 4 km mais la rupture n'a pas été réalisée. Les Allemands ont su faire face dans un premier temps avec les réserves locales et, dans un deuxième temps, avec l'arrivée du 10e corps destiné initialement à la Russie. Elle a démontré l'impossibilité de franchir dans un seul mouvement deux lignes de défense et la nécessité de traiter chacune des lignes séparément. Elle a aussi démontré le manque de coopération entre les armes au sein des armées françaises, notamment entre l'artillerie lourde et l'infanterie. Elle a vu l'introduction du casque Adrian et l'utilisation massive de l'artillerie de tranchée. Elle a été un succès non négligeable au plan logistique et des mouvements ; mais montre un manque de préparation en nombre d'obus en réserve. Le 7 septembre la dotation était de 1 200 coups par canons de 75, elle fut brûlée en six jours, 1 200 000 obus ont été consommés sur cette offensive. Les réserves stratégiques vont être doublées.

 



Liens externes                                                  
     
     
     
Notes et références                                                    
   
    
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
 
Articles dessinsagogo55 par ordre alphabétique (Sommaire)  
                                                       
  0-9 A B C D E F G H I J K M N O P Q R S T U V W X Y Z
                                                       
SOMMAIRE  
Comment ça marche ??? Aide  
 Actu de dessinsagogo55  
Cliquez sur j'aime. Merci !                                    
Ne vous refusez pas de laisser un commentaire.                                
Vous souhaitez savoir ? Une réponse rapide.                         Faites votre pub