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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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Bouton d'espoir, bouton de rêve...
Je conserve dans le coeur une photographie superbe aperçue il y a quelques années dans une revue.
Une vue d’ensemble d’un de ces paysages presque désertiques des Etats-Unis, sillonné par une longue route sinueuse. De part et d’autre, des herbes sèches brûlées par un soleil implacable. La chaleur semble se dégager sans netteté au ras du sol, et s’élever doucement en petites vagues aériennes et troubles. Pas âme qui vive.
Et pourtant, d’une fente de l’asphalte a surgi, irréelle et fragile, une petite fleur. Tranquille, ou insouciante de l’univers hostile dans lequel elle s’épanouit, elle s’ouvre lentement au monde, bouton d’espoir, bouton de rêve. Elle s’offre à ce soleil meurtrier qui lui accorde la grâce de fleurir un instant et de défier à elle seule la nature et l’homme. Beauté éphémère et insolite qui accroche l’oeil et touche l’âme.
J’ai dans le coeur un précieux bouton d’espoir. Il me plaît de croire qu’il saura vaincre aussi le dur asphalte des désespérances qui parfois recouvre mon chemin de vie. Bouton de rêve qui restera au fond de moi toujours vivace, promesse éternelle d’une vie qui jamais ne se fane, et qui même jamais ne finit vraiment d’éclore.
Marie-Anne Morel
Ce jardin là...
Il était une fois un grand jardin, le grand jardin de ma vie. Il avait jailli, un jour d’hiver, au détour d’une rencontre.
Le papa jardin et la maman jardin avaient fait ce qu’ils croyaient le mieux à faire pour ce petit jardin inattendu. Ils lui donnèrent de l’engrais, lui apportèrent leur présence, lui proposèrent leurs attentes et leurs demandes. Ils surveillaient jalousement les pousses. Si d’aventure quelque herbe folle poussait là, elle était aussitôt arrachée.
Il fallait que tout pousse droit. Sinon, que diraient « les autres » ?
Peu de mots étaient échangés. Pour ces parents là, il n’était pas nécessaire de parler, d’exprimer. Ils avaient la croyance que tout se vit en silence, à l’intérieur, à l’abri de « l’extérieur ».
Et le petit jardin avait grandi, comme cela, sans poser de questions, en jardin obéissant, sans repères, sans mots pour se dire, sans être entendu.
Plus tard, devenu grand, le jardin rencontra un jardinier extraordinaire qui avait dans son sac de fabuleux outils. Ces outils s’appelaient :
- oser se dire,
- oser dire non,
- oser recevoir,
- oser demander,
- se relier à soi,
- se relier aux autres,
- se relier à son histoire,
- utiliser les symbolisations,
- ne pas vouloir agir sur l’autre,
- agir à son bout de la relation,
- et d’autres encore...
Enfin le jardin sentit la vie venir en lui, belle, possible.
Dans sa terre, il retrouva ses demandes jamais dites, ses désirs jamais dits, ses besoins. Il entendit, derrière les souffrances, les blessures encore ouvertes. C’était tout cela qui faisait mal, qui empêchait les racines d’aller plus loin, vers l’eau, vers la vie.
Les choses changèrent quand le jardin s’autorisa enfin à être « l’auteur » de sa vie... Des fontaines jaillirent et arrosèrent la terre. Cette terre pouvait enfin laisser venir en elle un autre regard, d’autres possibles...
Avec, au plus profond du coeur de ce jardin, une infinie tendresse, claire comme l’eau de la fontaine au printemps, lumineuse comme le soleil d’été, chaude comme l’amour offert une nuit d’hiver, légère comme un vent d’automne quand le soir tombe, une douce tendresse pour le jardinier de la vie.
(auteur inconnu)
Le phare de Cordouan est un phare situé à sept kilomètres en mer sur le plateau de Cordouan, à l'embouchure de l'estuaire de la Gironde, estuaire formé par la confluence de la Garonne et de la Dordogne, donnant dans l'océan Atlantique. Il éclaire et sécurise fortement la circulation dans les deux passes permettant l'accès à l'estuaire : la Grande passe de l'Ouest, balisée de nuit, qui longe le rivage nord depuis le banc de la Coubre, et la passe Sud, plus étroite, et qui n'est pas balisée la nuit.
Vue depuis le sommet du phare en direction du nord-est
Il se trouve dans le département de la Gironde, en Aquitaine, entre les villes de Royan, Vaux-sur-Mer et la Pointe de Grave, sur le territoire de la commune du Verdon-sur-Mer, sur lequel il figure à la parcelle numéro 1 du cadastre.
Construit de 1584 à 1611, il est le plus ancien phare de France encore en activité. Appelé parfois le « Versailles de la Mer », le « Phare des rois » ou encore le « Roi des phares », il est le premier phare classé au titre des monuments historiques par la liste de 1862.
Carte de situation du plateau de Cordouan au XVIIe siècle, à l'embouchure de l'estuaire de la Gironde
La gestion du site, propriété de l’État, est assurée depuis le 1er janvier 2010 par le Syndicat mixte pour le développement durable de l'estuaire de la Gironde (SMIDDEST), réunissant les conseils généraux de la Gironde et de la Charente-Maritime, les conseils régionaux d'Aquitaine et de Poitou-Charentes et la Communauté Urbaine de Bordeaux, en étroite collaboration avec l'Association pour la Sauvegarde du Phare de Cordouan.
Construction et mise en service
Au Haut Moyen Âge, des Maures de Cordoue auraient installé, à l'entrée de l'estuaire de la Gironde, un comptoir commercial. Pour assurer la sécurité de leurs vaisseaux, et leur permettre de circuler à travers les dangereux courants des passes, ils auraient construit un phare. Le nom du Phare de Cordouan serait dérivé de « Cordoue ». Mais aucun document ne vient confirmer cette hypothèse.
La circulation des navires étant toujours aussi dangereuse dans cette zone, au XIVe siècle, le Prince Noir (Édouard de Woodstock), prince d'Aquitaine, prince de Galles et duc de Cornouailles, fils aîné du roi Édouard III d'Angleterre, qui gouverna la Guyenne de 1362 à 1371, ordonna la construction d'une tour au sommet de laquelle une personne vivait recluse et allumait de grands feux, la Tour du Prince Noir. Mais, cette tour fut vite abandonnée, et, deux siècles plus tard, elle était en ruines.
Représentation de la Tour du Prince Noir avant l'édification du Phare de Cordouan, vers 1590, par Claude Chastillon
À la fin du XVIe siècle, le Maréchal de Matignon, gouverneur de Guyenne, se préoccupa à son tour de la sécurité de la navigation dans l'estuaire. Le 2 mars 1584, en présence de son ami Michel de Montaigne, maire de Bordeaux, il passe commande du phare de Cordouan à Louis de Foix, ingénieur-architecte. Le nouvel ouvrage est qualifié d'« œuvre royale ».
Ilot de Cordouan après l'édification du Phare, vers 1611, avec sur la gauche la Tour du Prince Noir et sa chapelle attenante
Louis de Foix a consacré 18 ans de sa vie et toute sa fortune à la construction du phare et mourra en 1602 avant d'en voir la fin. Les travaux nécessitèrent l'édification et le maintien en état continuel de défenses en grosses pierres de taille entre-liées de bois tout autour du plateau pour protéger la cité ouvrière. Celle-ci comprenait notamment, en dehors des chantiers proprement dits, un four à chaux, des ateliers, une menuiserie, une charpenterie, un charronnage, une forge, des logements pour l'ingénieur et jusqu'à cinquante ouvriers, des magasins de vivres, un chai pour le vin, un moulin à blé, un four à pain, et enfin une écurie pour les six ou sept chevaux qui charriaient les matériaux ainsi qu'une grange pour leur fourrage. Son fils reprendra sa succession mais ruiné, il transmettra le flambeau à François Beuscher, ancien conducteur de travaux de Louis de Foix qui termina son œuvre en 1611, soit 27 ans après la signature du contrat.
Lors de sa mise en service dès sa construction terminée en 1611, le phare était constitué d'un petit dôme à huit baies fermées de vitraux. Dans un bassin placé sur un piédestal en bronze, on brûlait du bois enduit de poix, d'huile et de goudron. La fumée était évacuée par une pyramide creuse de 6,50 m de hauteur. Le feu était situé à 37 m au-dessus des plus hautes mers.
Une fois le phare achevé, les défenses n'étant plus entretenues, la mer eut rapidement raison de ce qui subsistait de la cité ouvrière, ne s'arrêtant qu'au roc de l'îlot de Cordouan.
Cordouan à marée basse
Histoire du phare et de ses améliorations
En 1645, une violente tempête détruisit la pyramide et le dôme ; ce dernier fut rétabli en 1664, et le combustible fut remplacé par du blanc de baleine. Le soubassement est renforcé entre 1661 et 1664.
En 1719, la partie supérieure de la tour fut démolie. Elle sera reconstruite en 1724 sur de nouveaux plans, dus au Chevalier de Bitry, ingénieur en chef des fortifications de Bordeaux.
Le premier feu à réverbères paraboliques vit le jour en 1782.
De 1782 à 1789 l'ingénieur Joseph Teulère suggéra de rehausser cette tour de 30 mètres en conservant le rez-de-chaussée et les deux étages, et ceci dans le style Louis XVI dont la sobriété un peu sèche contraste avec la richesse des étages inférieurs, qui ont conservé leur décoration Renaissance.
Représentation du phare au XVIIIe siècle
Puis, en 1790, l'ingénieur Teulère, après avoir rehaussé le phare à 60 m au-dessus des plus hautes mers, mit au point le premier feu tournant à réverbères paraboliques. Il était constitué de lampes à huile, ou becs d'Argand, et était manœuvré par une machine construite par Mulotin, horloger à Dieppe. Le combustible était un mélange de blanc de baleine, d'huile d'olive et d'huile de colza.
Le premier appareil lenticulaire de Fresnel à système tournant, application de l'invention d' Augustin-Jean Fresnel, fut expérimenté à Cordouan en 1823. La lampe à trois mèches concentriques, approvisionnée à l'huile de colza au moyen d'une pompe aspirante et foulante, était placée au « plan focal » de l'appareil.
En 1948, l’électrification du phare de Cordouan fut réalisée au moyen de deux groupes électrogènes autonomes - on en rajouta un troisième en 1976 - reliés à une lampe de 6000W en 110 volts triphasé. Le feu fixe, transformé en feu à occultations avec trois secteurs colorés, est situé à 60,30 m au-dessus des hautes mers.
En 1984, une lampe de 450 W au xénon a été installée. Mais elle a été remplacée trois ans plus tard par une lampe de 2000W aux halogènes.
En 2002, le phare de Cordouan est inscrit sur la liste indicative des monuments susceptibles d'être classés au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Entre mars et novembre 2005, une cuirasse de béton armé de 70 mètres de long et de 8 mètres de haut a été construite autour du flanc sud-ouest du bouclier, afin de mieux le protéger des assauts de la houle d'ouest, qui entraînait des vibrations mettant en danger la structure du phare. Les travaux, réalisés par la société Guintoli et pilotés par la subdivision du Verdon du Centre d’Études Techniques Maritimes et Fluviales (CETMEF), ont coûté environ 4,5 millions d'euros, financés par l'Etat (57,5 %), l'Europe (17,5 %), les régions Aquitaine et Poitou-Charentes, les départements de la Gironde et de la Charente-Maritime.
Les travaux de renforcement du bouclier entrepris en 2005
En 2006, le phare est automatisé et informatisé. Le CETMEF a par ailleurs procédé à la rénovation complète des équipements de signalisation maritime, en remplaçant à la fois les groupes électrogènes, l’automate de gestion, les bâtis et moteurs de rotation, le feu et son support. L'ampoule halogène de 2000W est remplacée par une nouvelle ampoule halogène métallique (HM) de 250 Watts, conformément à la doctrine technique en la matière. L’ensemble est mis en service le 10 novembre.
En 2011, le phare a 400 ans. Le SMIDDEST, appuyé par la municipalité de Royan, a prévu de nombreux événements entre mars et juillet 2011 pour célébrer ce 400e anniversaire, le point d'orgue des manifestations étant fixé le samedi 11 juin 2011, date de l'anniversaire du phare retenue par les organisateurs et correspondant au premier allumage du phare le 11 juin 1611.
Le but ultime de l'eau...
L’eau doit retourner à la mer, c’est bien son but, sa mission.
Elle peut y aller directement, tel un fleuve qui se dirige sans détour et se joue de tous les obstacles.
Souvent cependant, l’eau rencontre des obstacles.
L’eau met au point différentes stratégies. Parfois, elle attend : elle s’accumule lentement devant l’obstacle jusqu’au moment où elle arrive à passer au-dessus. Souvent l’eau choisit de prendre un chemin détourné. Elle serpente alors en petits ruisseaux, en plus grandes rivières, elle contourne les obstacles, même quand cela implique de s’éloigner quelque temps de la mer.
Mais la mer reste son seul objectif. Et elle y parvient à la mer.
Devons-nous toujours être le fleuve ? Ne devons-nous pas parfois, souvent, être le ruisseau qui choisit un chemin différent et plus à notre portée ?
Qu’importe le chemin suivi, si nous arrivons à nos objectifs ? Si nous arrivons à accomplir notre mission ?
Xavier Guyaux, librement inspiré de « Le Guerrier de la Lumière » de P. Coelho
Chromis Viridis
Il est difficile d’imaginer un récif de corail sans ces petits poissons aux multiples couleurs. Il s’agit des demoiselles (Dascyllus sp. et Chromis sp.). Ces poissons, qui virevoltent et se camouflent dans les massifs de coraux branchus, sont bien connus des plongeurs en mer Rouge.
Plusieurs espèces de demoiselles sont également appréciées en aquariophilie bien que leur entretien nécessite des précautions parfois contraignantes.
Portrait des Demoiselles
Très proches parentes des poissons-clowns, les demoiselles sont des petits Pomacentridés dont la vie est étroitement liée au récif de corail, et plus particulièrement aux coraux branchus du genre Acropora.
Toutefois, cette liaison n'est ni une symbiose, ni une dépendance alimentaire, car ces poissons se nourrissent exclusivement de plancton.
Si on peut admirer une multitude de demoiselles virevoltant à proximité immédiate d'un massif de coraux, c’est simplement parce que ces petits poissons sont incapables d'échapper à un prédateur autrement qu'en se cachant.
L'entrelacs inextricable des branches d'acropores leur procure la meilleure des cachettes possibles.
Demoiselle des mollusques (Pomacenthus moluccensis). Image Tiswango
II est d'ailleurs étonnant d'observer la vitesse à laquelle la troupe entière se réfugie dans son abri au moindre danger, alors qu'une seconde plus tôt elle s'agitait sans le moindre souci au-dessus des madrépores (coraux) !
De plus, en fonction de leur âge et de leur taille, le choix de l’abri varie. Cette particularité est surtout vraie pour les demoiselles du genre Chromis, mais aussi certains Dascyllus.
De jeunes Dascylus rassemblés pour une meilleure protection. Image Doctor kb
Les plus petites demoiselles choisissent les jeunes madrépores aux fines branches très serrées offrant une retraite inexpugnable ; les adultes évoluant au-dessus de coraux beaucoup plus développés.
Certaines jeunes demoiselles, et notamment le Dascyllus à trois points (Dascyllus trimaculatus) préfèrent vivre en sécurité dans les anémones symbiotiques des amphiprions (poissons-clowns).
Une jeune demoiselle à trois points cachée dans une anémone en compagnie d'un poisson-clown de Clark. Image Nemo's great uncle
On ignore l'intérêt qu'y trouve l'anémone, puisque le poisson ne jouer le rôle de défenseur en cas d’agression. Sans doute l'anémone profite-t-elle des reliefs des repas de la jeune demoiselle, comme elle profite aussi de ceux du poisson-clown.
La grande majorité des espèces vivent dans L'Indo-Pacifique et la mer Rouge, l'Atlantique tropical étant plus pauvre.
La demoiselle bleu-vert (Chromis viridis) et Demoiselle à queue jaune (Chrysiptera parasema)
Dans son habitat naturel, la demoiselle bleu-vert vit en bancs à proximité des coraux branchus, depuis les eaux superficielles des lagons jusqu'à une profondeur de 10 à 15 m.
Cette demoiselle mesure environ 9 cm et évolue en mer Rouge, dans l’océan Indien et Pacifique occidental.
Image Sixth
Ses relations intra- et interspécifiques sont excellentes. Il se sent bien dans un aquarium marin peuplé de petites espèces.
Mais, si on ne dispose pas d’un grand aquarium, il ne faut pas introduire un groupe de plus de 2 ou 3 demoiselles.
Le manque d’espace provoque des conflits et rapidement un couple dominant restera seul après avoir éliminé ses congénères.
Il est peu exigeant et apprécie des retraites où il se replie en cas de danger. Des tubifex, des artémias, des daphnies, des larves de chironome, des cyclops et autres petits crustacés forment ses repas.
Demoiselle à queue jaune. Image Nemo's Great uncle
Un bac de 200 litres minimum est indispensable car dans un aquarium trop petit, les mâles peuvent se tuer à l'occasion de conflits territoriaux.
La demoiselle à queue jaune mesure environ 7 cm est légèrement agressive. En liberté, elle vit en groupe dans les lagons. L'idéal est de placer un couple dans un aquarium de 100 litres agrémenté de roches, d'algues et d'invertébrés.
Demoiselle à queue jaune. image Lucas Thompson
La reproduction est impossible pour les deux espèces car on ne sait pas nourrir les larves et les alevins de façon adéquate.
Demoiselle bleue (Chrysiptera cyanea)
Ce petit poisson de 8 cm est très résistant et convient bien aux aquariophiles débutants. Il est territorial et souvent belliqueux mais ses attaques ne sont pas mortelles. Cette espèce est également baptisée diable bleu.
Image Cadmanof50s
Il apprécie un aquarium lui proposant de nombreuses cachettes, de préférence au sein de coraux branchus très ramifiés.
L’éclairage puissant permet le développement abondant d'algues filamenteuses qui sont broutées par ce poisson omnivore. Il s'acclimate très vite aux conditions de vie en aquarium, acceptant volontiers des néréis, des tubifex, des artémias, des larves de chironome et de la chair de moule qu'elle soit crue ou cuite. Des distributions de salade et d'épinard complètent les repas.
Image Cadmanof50s
La ponte s'obtient facilement dans un aquarium assez spacieux. Elle se déroule sur une pierre préalablement nettoyée. L'incubation dure de 2 à 3 jours à une température de 24 à 26°C. Au cours de cette période, l'agressivité augmente considérablement. Cependant, on ne sait toujours pas nourrir les larves et alevins, qui meurent rapidement.
La couleur de cette espèce subit des modifications en fonction du sexe et de le la répartition géographique. Certains sujets sont entièrement bleus, d'autres sont bleus avec une large tache jaune ventrale ou dorsale.
Le mâle arbore une nageoire caudale orangée, alors qu'elle est toujours bleue chez la femelle.
Demoiselle à queue blanche (Dascyllus aruanus)
Cette espèce qui mesure environ 8 cm est également appelée demoiselle à trois bandes noires. Elle est originaire de la mer Rouge et de l’océan Indo-Pacifique.
Cette demoiselle est paisible et grégaire. Elle peut évoluer dans un aquarium de 80 à 100 litres contenant des invertébrés.
Si vous disposez d’un aquarium spacieux, de plus de 100 litres, il vous est possible d'élever un petit banc de cette espèce.
Image There Fromhere
L'acclimatation et l'élevage de juvéniles ne posent aucun problème. En cas de danger, tout ce petit monde cherche rapidement une retraite parmi les éléments du décor composé de coraux branchus. Toutes les proies et les aliments inertes conviennent pour alimenter cette espèce. Ses relations intra- et interspécifiques sont bonnes.
Image Cadmanof50s
Lorsque les conditions sont favorables, ce poisson pond facilement en aquarium. Malheureusement, comme pour les autres demoiselles, l'entreprise tourne vite à l'échec, faute d'une nourriture adéquate pour les alevins.
Dans son habitat naturel, cette espèce se dissimule très rapidement dans les anfractuosités en cas de danger et recherche les eaux abritées et calmes. Grégaires, les jeunes vivent en grands groupes tandis que les adultes, souvent accouplés, ont plutôt tendance à vivre à l’écart.
Image Cadmanof50s
De ce fait, à moins de disposer d'un grand bac d'invertébrés d'au moins 1 000 litres dans lequel les groupes peuvent se séparer sans s'entretuer, on n'introduira pas plus de 2 ou 3 poissons dans l'aquarium.
Dascyllus à trois points (Dascyllus trimaculus)
Cette espèce est également appelée demoiselle à trois taches. En liberté, elle peut atteindre 14 cm mais dépasse rarement les 10 cm en aquarium.
On confond souvent cette espèce avec la demoiselle à trois points (Pomacentrus tripunctatus) qui possède une tache noire au pédoncule caudale.
Image Doctor kb
Un aquarium de 100 litres peut accueillir un couple. Un éclairage puissant doit permettre un développement vigoureux des algues. Des repas légers, mais fréquents, sont souhaitables. Le dascyllus à trois points s'alimente sans difficulté avec de la moule crue ou cuite, de petits morceaux de poisson, des crevettes et des tubifex lyophilisés et des artémias. L'agressivité, faible chez les jeunes qui sont grégaires, augmente avec l'âge. La longévité moyenne en aquarium est de 10 ans.
Là encore, la reproduction est un échec car les tout petits alevins meurent en quelques jours, faute de nourriture adéquate.
Le dascyllus à trois points fréquente les lagons et les abords des récifs, à des profondeurs variant de 1 à plus de 50 m. Les spécimens juvéniles sont souvent associés à des anémones qu'ils partagent avec les Amphiprion, alors que les adultes recherchent les cachettes offertes par les madrépores branchus.
L'oeil du menuisier...
Un menuisier avait un bel atelier où il exerçait son métier avec amour. Un jour, en l'absence du patron, les outils se réunirent en grand conseil. La séance fut longue et animée et parfois même véhémente. Il s'agissait d'exclure de l'honorable assemblée un certain nombre de membres.
Ainsi débattaient avec de plus en plus d'animosité les outils du menuisier. Ils parlaient tous en même temps. Le marteau voulait expulser la lime et le rabot qui, à leur tour, voulaient se débarrasser des clous et du marteau. Et ainsi de suite. A la fin de la séance, tout le monde avait exclu tout le monde.
La réunion fut brusquement interrompue par l'arrivée du menuisier. Tous les outils se turent quand ils le virent s'approcher de son établi.
L'homme prit une planche et la scia avec la scie mordante. Il la rabota avec le rabot qui pèle tout ce qu'il touche. Soeur la hache, qui blesse cruellement, soeur la râpe à la langue rugueuse, frère papier de verre qui gratte et égratigne : tous entrèrent en action, l'un après l'autre, l'un avec l'autre.
Le menuisier prit ensuite les frères clous au caractère piquant ainsi que le marteau qui frappe et percute. Il se servit de tous ses outils avec leurs défauts, leur caractère insupportable et, grâce à eux tous, il fabriqua un berceau. Un magnifique berceau pour accueillir un bébé qui allait naître.
Puis il attaqua son dernier projet : un bateau qui allait permettre de mener à bon port des gens éloignés les uns des autres par un océan de préjugés.
Jean-Michel Martin