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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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Vue aérienne du Grand lac salé
La forte teneur en sel rend l'eau inhabitable hormis pour quelques espèces comme l’artémie et plusieurs algues. La population de ces animaux aquatiques est importante et constitue la nourriture essentielle de nombreux oiseaux migrateurs que les zones du Nord et de l’Est du lac abritent par millions.
Artémie
Les marais voisins du lac représentent près de 75 % des marais de l’Utah. Les oiseaux dépendant de ce marais sont notamment :
le phalarope de Wilson
Le phalarope à bec étroit
L'avocette d'Amérique
L'échasse d'Amérique
La barge marbrée
Le pluvier à collier interrompu
Le bécassau d'Alaska
Le bécassin à long bec
Le cygne siffleur
Le pélican d'Amérique
L'Ibis à face blanche
Le goéland de Californie
Le grèbe à cou noir
Le faucon pélerin
Le pyrargue à tête blanche
On y trouve aussi de nombreuses espèces de canards et d’oies.
Afin de protéger ces oiseaux, il existe un grand nombre de réserves ornithologiques autour du lac. Plusieurs îles sont utilisées par les oiseaux pour nicher et leur accès est strictement limité par les autorités.
À cause de la salinité, il n’existe pas de poissons dans le lac. Le seul animal aquatique à survivre dans ces eaux est l’artémie (Artemia franciscana), surtout présent dans le Sud du lac. Leurs œufs de petites tailles (200 microns) sont récoltés en automne et en hiver. Ils sont employés en Asie pour alimenter des crevettes d’élevages ou sont déshydratés pour servir de nourriture aux animaux familiers aquatique.
La différence de salinité entre le Nord et le Sud du lac conditionne des biotopes différents. Du phytoplancton et des algues donnent une teinte verdâtre à la partie Sud alors qu’au nord l’algue majoritaire Dunaliella salina donne une bizarre coloration rougeâtre ou violette. Ces coloris sont parfois visibles sur des images satellites.
L'île d'Antelope est le lieu de pâturage d'environ 600 bisons, de mouflons, de pronghorns et de coyotes. C'est en 1893 que William Glassman et John Dooly amenèrent des bisons sur l'île. Actuellement, pour réguler le nombre de bisons sur l'île le parc revend une partie de ceux-ci chaque année et autorise d'en chasser un nombre très limité.
Pronghorn
Floyd, le flamant rose
flamant du Chili
Un flamant du Chili solitaire, nommé Pink Floyd, a séjourné près du Grand Lac Salé. Échappé d’un zoo de la ville de Salt Lake City en 1987, il vécut en liberté en se nourrissant d’artémies. Un groupe de résidents locaux a réalisé une pétition pour qu’on relâche d’autres flamants roses pour tenir compagnie à Pink Floyd et également dans un but touristique. Les biologistes se sont opposés à cette introduction afin d’éviter tout impact négatif sur l’écosystème. Pink Floyd a été vu pour la dernière fois en 2005 et l’on pense que celui-ci n’a pas survécu à l’hiver 2005-2006.
Le Moment Présent...
Profitez du moment présent de votre vie,
Car ce moment ne reviendra pas.
L'avenir peut être meilleur ou pis,
Mais maintenant vous êtes là.
Voyez où vous êtes dans le cours de l'existence,
Par rapport à l'avenir au passé
Puis chaque instant, pleinement,
Au jour le jour vivez.
Regardez ce qui se passe ici
Écoutez les sons du moment.
Respirez le parfum de la vie
Et buvez-en l'enchantement.
Faites-le maintenant,
Pas plus tard, pas demain,
Car ce précieux instant
JAMAIS NE REVIENT
(Blackjac)
Le Grand Lac Salé, en anglais Great Salt Lake, est un lac du nord de l’État de l’Utah aux États-Unis. Il s'agit du plus grand lac salé du continent américain, le quatrième lac endoréique (l'écoulement des eaux, superficielles ou non, n'atteint pas la mer et se perd dans les dépressions fermées. Toute pluie ou autre forme de précipitation qui tombe sur un bassin endoréique ne peut le quitter qu'en s'évaporant.) du monde et il fait partie des cinquante plus grands lacs de la planète.
Une année ordinaire, la superficie du lac est de 4 400 km2 mais sa taille fluctue selon le volume des précipitations. Ainsi, en 1963, le lac ne recouvrait plus que 2 460 km2 alors que sa taille était de 8 547 km2 en 1983.
Le lac actuel est un vestige d'un vaste lac préhistorique - le lac Bonneville - qui s'étendait sur toute la partie occidentale de l’Utah durant la Préhistoire. Bien qu’on le surnomme parfois la « mer Morte américaine », le lac attire une multitude d’oiseaux comme le phalarope de Wilson.
Phalarope de Wilson (Phalaropus tricolor)
Le lac est à une altitude de 1 280 mètres, dans la région aride du Great Basin, privé de toute influence océanique par les montagnes Rocheuses. Sa présence adoucit les températures et a favorisé les mormons à venir s'implanter à Salt Lake City dès 1847.
Les régions de l'Ouest et du Sud restent particulièrement inhospitalières, étant constituées de larges étendues planes et salées. Depuis 1914, celles-ci constituent le prestigieux cadre des records du monde de vitesse : ce « terrain de jeu » (localement Recreation Area) est le plus vaste au monde.
Le Grand Lac Salé est un vestige du lac préhistorique de Bonneville dont la surface avoisinait celle du lac Michigan. D’une taille dix fois plus grande et d’une profondeur de 305 mètres, il s’étendait sur les États américains de l’Utah, de l’Idaho et du Nevada durant l’époque du Pléistocène (il y a entre 14 000 et 32 000 ans), c'est-à-dire pendant l'âge glaciaire du Wisconsin. Avec le changement de climat à la fin de cette période glaciaire, le lac a commencé à s’assécher et à se scinder en petits lacs comme le Grand Lac Salé, le lac Utah, le lac Sevier, le lac Rush et le petit lac salé.
Carte topographique du Grand Lac Salé.
Le lac est endoréique ce qui signifie que toute l’eau rentrant dans le lac en ressort uniquement par évaporation et non par un cours d’eau. Le lac est de ce fait beaucoup plus salé que les océans. En effet, les sels s’accumulent au fil des ans sans pouvoir être transportés hors du lac. La profondeur maximale du lac est de 10,7 mètres, avec une moyenne de 4 mètres.
Le lac reçoit principalement les eaux des rivières Jordan, Weber et Bear dont les eaux proviennent en grande partie de la chaîne montagneuse d’Uinta, au Nord-Est de l’Utah. Ces rivières déposent chaque année 1,1 million de tonnes de minéraux dans le lac. Grâce à cette salinité, la densité de l’eau est plus élevée et les gens flottent donc plus facilement sur l’eau. Décor des Jeux olympiques d'hiver de 2002, les hautes montagnes environnantes alimentent également le lac en eau grâce à la fonte de la neige accumulée durant tout l'hiver.
Les premiers colons mormons arrivèrent dans la région le 24 juillet 1847 par Emigration Canyon et ils fondèrent la ville de Salt Lake City qu'ils appelaient Great Salt Lake City du nom du lac salé qu'ils venaient d'atteindre. Cette ville importante est située au sud-est et à l’est du lac, entre celui-ci et la chaîne montagneuse de Wasatch. En revanche, les rives Nord et Ouest sont quasiment désertiques. La Bonneville Salt Flats, contrée désertique et salée qui accueille des pilotes souhaitant battre des records de vitesse, se situe à une centaine de kilomètres à l’ouest, les montagnes Oquirrh et Stansbury au sud.
Une vue de Bonneville Salt Flats
Une ligne de chemin de fer traverse le lac. Cette ligne, posée en grande partie sur une digue, divise le lac en deux. Le mélange des eaux se fait néanmoins grâce à des brèches permettant l’écoulement des eaux.
Le nombre d’îles est difficilement quantifiable car les critères de sélection peuvent varier selon les sources et parce que le niveau de l’eau fluctue d’année en année. Suivant le service de géologie américain (USGS), on dénombre huit îles qui n’ont jamais été submergées depuis que l’on fait des relevés. Toutes ont par contre été connectées au rivage en période de sécheresse. Le lac comporte également une multitude d’îles et de rochers qui sont recouverts lors de crues. Le service de géologie de l’Utah parle de onze îles dont sept se trouvent au sud du lac.
Une partie du Grand Lac Salé vue depuis l'île Antelope.
De la plus grande à la plus petite, on trouve les îles Antelope, Stansbury, Fremont, Carrington, Dolphin, Cub, Badger, Strongs Knob, Gunnison, Goose, Browns et Hat. Les îles Dolphin, Gunnison, Cub et Strongs Knob se situent dans le Nord-Ouest du lac tandis que les autres se trouvent dans le Sud.
Avec ses 113 km2, Antelope est la plus grande île du lac. Son sommet nommé Frary Peak culmine à 2 010 mètres d'altitude. Le parc d'État d'Antelope Island abrite le Fielding Garr Ranch House construit en 1848.
Fielding Garr Ranch House
Le climat de la région est un climat de type continental aride. Ce climat assez sec présente des hivers pouvant être froids et des étés pouvant être très chauds. Le record de température minimale est ainsi de -30°C alors que le record de température maximale est de 42°C.
En moyenne, des gelées se produisent de novembre à février et les températures maximales sont proches de 30 °de juin à septembre.
Les précipitations dans la région sont faibles durant l'été et sont les plus fortes durant le printemps. La faible moyenne annuelle de précipitation et les fortes températures estivales expliquent en partie le fait que le lac soit endoréique.
L'eau relativement chaude à cause de la faible épaisseur du lac et du climat local est fréquemment à l’origine de chutes de neige en général au début ou à la fin de l’hiver. En effet, lorsque des vents froids venant du nord, nord-ouest ou ouest passent sur les eaux plus chaudes du lac, la différence de température entre le lac et l’air froid engendre des nuages qui donnent des chutes de neige sur les rives sous le vent. Au milieu de l’hiver, la température du lac devient trop basse pour que ce phénomène puisse se produire.
Chaque été, la différence de température peut générer de six à huit tempêtes. Ces tempêtes sont accompagnées de fortes précipitations pluvieuses au printemps et en automne.
Inondations dans les années 1980.
La salinité du lac se traduit par le dépôt de cristaux de sels dans les zones asséchées du lac. Chaque année, des sels en provenance des montagnes environnantes sont amenés par les eaux des rivières.
La salinité, très variable, est fonction du niveau de l’eau et de l’endroit du lac. La concentration varie de 5 % à 27 %. En comparaison, la concentration de l’eau de l’océan est de 3,5 %. La composition du sel est proche de celle de l’eau de mer si ce n’est qu’elle possède un peu plus de sels de potassium et un peu moins de sels de calcium.
Le sous-sol du Nord du lac contient quelques gisements de pétrole mais la faible qualité et la difficulté de l’extraction rendent l'exploitation non rentable actuellement. Néanmoins, en 1993, environ 3 000 barils de pétrole ont été récoltés sur les rives du lac.
Des bassins d’évaporation utilisant l'énergie solaire produisent du sel et de la saumure. Les minéraux récoltés sont du chlorure de sodium qui est utilisé pour faire fondre la neige, du sulfate de potassium utilisé comme fertilisant, du chlorure de magnésium servant à produire différents produits à base de chlore. Le sel n’est pas employé pour la consommation humaine car le coût de la purification serait trop élevé. Les compagnies privées versent une redevance à l’État de l’Utah, propriétaire du lac.
Salines près du lac
La récolte d’œufs d’artémie dont le prix est d’environ 70 dollars par kilogramme est une industrie locale importante. L’industrie se développa au départ dans les années 1950 pour servir de nourriture aux poissons. Dans les années 1970, les ventes se sont surtout développées à l’exportation pour nourrir des crevettes et des poissons d’élevage. Aujourd’hui, les œufs sont surtout vendus en Asie et en Amérique du Sud. La quantité d’œufs dépend fortement de la salinité de l’eau et la production est optimale aux alentours de 10 % en sel. Si la concentration diminue vers 5 %, les œufs coulent et la récolte est rendue plus difficile.
Artémia Salina
Les niveaux fluctuants du lac et la pollution des eaux ont freiné le développement du tourisme autour du lac. Par temps de sécheresse, les rives répandent parfois une odeur de putréfaction. Néanmoins, le lac attire tout de même des touristes en quête de beaux paysages et de nature.
L'Echec...
« Il est temps d'admettre que ; non seulement l’échec n'est pas un drame, mais qu'il peut bien souvent devenir un événement positif. Son premier atout, qui est loin d'être négligeable, consiste à nous remettre dans une attitude d'humilité face à la vie. Il nous contraint à accepter la vie telle qu'elle est et non pas telle que nous la voulons ou la rêvons. La vraie souffrance, comme je l'ai rappelé à la suite des philosophes stoïciens, mais aussi taoïstes, naît de notre résistance au changement, au mouvement de la vie, à son flux. Alors, réjouissons-nous quand il y a des hauts; et quand des bas se présentent, acceptons-les et faisons en sorte qu'ils nous servent de tremplin. En ce sens, je considère nos échecs comme autant de maîtres spirituels, c'est-à-dire de guides qui nous aident à rectifier notre trajectoire. Ils appartiennent à la loi de la vie, et je pense que leur présence, qui nous est naturellement désagréable sur le moment, est néanmoins indispensable à la globalité de notre parcours. Pour qu'ils soient de vrais maîtres, néanmoins nous devons transformer le regard que nous portons sur eux. Plutôt que vivre chaque échec comme un drame, entendons-le comme l’occasion d’un éveil, d’une prise de conscience. Essayons d’en tirer des leçons plutôt que de perdre notre énergie à ressasser ses causes et ses conséquences. Considérons d’emblée que la difficulté qui nous frappe n’est pas un drame, mais une occasion de réfléchir à notre vie, de l’appréhender autrement. »
(Extrait de « Petit traité de vie intérieure » de Frédéric Lenoir)
Peinture Egyptienne sur papyrus
Peinture Occidentale
Egypte, Grèce et Rome Antique
Si l’Égypte antique est une civilisation ayant une grande tradition en matière d’architecture et de sculpture, elle a également développé l’art de la peinture murale dans les temples et les bâtiments ainsi que l’illustration des manuscrits en papyrus. La peinture murale et la peinture décorative égyptienne est généralement graphique, parfois plus symbolique que réaliste. La peinture égyptienne se caractérise par des figures dont les contours sont très apparents (comme dans la bande-dessinée), avec des silhouettes plates, dans lesquels la symétrie est une caractéristique constante. La peinture égyptienne est étroitement liée à son langage écrit que l’on appelle les hiéroglyphes. Les égyptiens ont également réalisé des peintures sur toile dont quelques exemples ont pu être préservées jusqu’à aujourd’hui.
Représentation de Nefertari dans la tombe de Ramsès II (XIIIe siècle avant J.C)
Au nord de l’Égypte, en Crète, la civilisation minoenne a également développé l’art de la peinture murale, comme dans le palais de Knossos. Les peintures ressemblent à celles d’Égypte mais avec un style beaucoup plus libre. Autour 1100 av. J.-C., les tribus du nord de la Grèce conquise par la Grèce et l’art grec ont pris une nouvelle direction.
Frise au taureau, dans le palais de Knossos
La Grèce antique a connu de grands peintres, de grands sculpteurs et de grands architectes. Le Parthénon est un exemple de cette architecture. La sculpture grecque sur marbre est souvent décrite comme la forme d’art classique la plus développée. La peinture sur la poterie et céramique grecque antique donne un aperçu particulièrement instructif de la manière dont la société de la Grèce antique a fonctionné. Le style de peinture figures noires et figures rouges est un bon exemple de ce qu’était la peinture grecque. Les textes antiques évoquent quelques peintres grecs célèbres comme Apelle ou Zeuxis, spécialistes de la peinture sur des panneaux de bois dont aucun exemple n’a malheureusement survécu et que l’on connait uniquement au travers des descriptions faites dans des textes romains contemporains. Il est généralement admis que Zeuxis, qui a vécu au Ve et VIe siècle av. J.-C., est le premier à employer le sfumato. Selon Pline l'Ancien, le réalisme des peintures de Zeuxis était tel que les oiseaux auraient essayé de manger les raisins qu’il avait peints. Apelle est décrit comme le plus grand peintre de l’Antiquité en raison de sa parfaite maitrise de la technique du dessin et des couleurs brillantes.
Peinture grecque sur amphore représentant Héraclès réalisée par le peintre d'Andokidès, 520 av. J.-C.
L’art romain a été influencé par la Grèce et, d’une certaine manière, on peut considérer qu’il est le descendant de la peinture grecque antique. Cependant, la peinture romaine a des caractéristiques uniques. Les seules peintures romaines qui ont survécu au temps sont des peintures murales, la plupart dans des villas de Campania, dans le sud de l’Italie. La peinture romaine peut être regroupée en quatre catégories selon son style ou selon la période à laquelle elle a été réalisée. On y trouve les premiers exemples de trompe-l'œil, de pseudo-perspective et paysage pur . Parmi les très rares peintures de portraits qui ont survécu on a retrouvé un grand nombre de portraits du Fayoum datant de l’Antiquité tardive. Bien que ces peintures ne soient sans doute pas de la plus haute qualité, elles donnent une idée de la qualité et de la finesse de la peinture antique.
Rituel d'initiation, 60 av. J.-C.
Au Moyen-Age
L’avènement du christianisme s’est accompagné d’un changement d’état d’esprit qui a influencé les styles de peinture. Au VIe siècle, l’art byzantin a mis l’accent sur l’iconographie traditionnelle, influencée par la peinture d’icônes grecque et russe orthodoxe, et il a relativement peu changé au cours des mille ans de l’empire byzantin. Il y avait également de nombreuses peintures murales et de fresques, mais peu d’entre elles ont survécu contrairement aux mosaïques byzantines. En général, l’art de Byzance reposait sur l’abstraction et la stylisation des figures et du paysage. Toutefois, il y a eu des périodes, particulièrement au Xe siècle avec l’art macédonien, où l’art byzantin est devenu plus flexible dans son approche.
Crucifixion, art byzantin, XIVe siècle
Dans l’Europe du Moyen Âge, la première forme d’art et de peinture à émerger fut l’art anglo-saxon dont les seuls exemples survivants sont des manuscrits enluminés tels que le livre de Kells. Elles sont célèbres pour leur décoration abstraite, même si des portraits et parfois des scènes, sont également dépeintes, particulièrement des portraits d’évangéliste. L’art carolingien et d’ottoman ont également laissé des manuscrits, même si certaines peinture murales demeurent. À cette période, la peinture mêle les influences insulaires et « barbares » ainsi qu’une forte influence byzantine.
Livre de Kells
Les murs des églises romanes et gothiques étaient décorés de fresques ou de sculptures. Les quelques murs restant ont une grande intensité et combinent l’énergie décorative de l’art celte avec un nouveau traitement des personnages.
La peinture sur panneaux de bois s’est répandue à l’époque romane, sous l’influence de la peinture d’icônes byzantine. Vers le milieu du XIIIe siècle, l’art médiéval et la peinture gothique sont devenus plus réalistes, avec un début d’intérêt pour la représentation des volumes et de la perspective, en Italie avec Cimabue puis son pupille Giotto di Bondone. Avec Giotto, le traitement de la composition par les meilleurs peintres est devenu beaucoup plus libre et innovateur. Giotto et Cimabue sont considérés comme les deux grands maîtres de la peinture médiévale dans la culture occidentale. Cimabue, dans la tradition byzantine, avait une approche plus réaliste et plus dramatique de son art, alors que Giotto a développé ces innovations à un plus haut niveau ce qui a d’ailleurs jeté les bases de la peinture classique occidentale. Les deux artistes étaient donc les pionniers du naturalisme.
Détail d’une fresque de Giotto di Bondone (1304-1306)
Les églises ont été construites avec de plus en plus de fenêtres et l’utilisation du vitrail s’est répandue comme moyen de décoration. Un des exemples les plus célèbres est la cathédrale Notre-Dame de Paris. Au XIVe siècle, les sociétés occidentales étaient plus riches et plus cultivées et les peintres ont trouvé de nouveaux débouchés auprès de la noblesse et la bourgeoisie. Les enluminures ont pris un nouveau caractère, les femmes de la Cour, habillées à la mode, ont été représentées dans leur environnement. Ce style est rapidement devenu un modèle international et les peintures de panneau en tempera ainsi que les retables ont gagné en importance.
Renaissance et Maniérisme
La Renaissance est souvent considérée comme l’âge d'or de la peinture s’étendant du XIVe au XVIIe siècle. En Italie, des artistes comme Paolo Uccello, Fra Angelico, Masaccio, Piero della Francesca, Andrea Mantegna, Filippo Lippi, Giorgione, Le Tintoret, Sandro Botticelli, Léonard de Vinci, Michel-Ange, Raphaël, Giovanni Bellini et Titien ont porté la peinture à son plus haut niveau par l’utilisation de la perspective, l’étude de l’anatomie humaine et la proportion, et par une amélioration sans précédent des techniques picturales.
Dieu créant Adam de Michel-Ange
Les peintres flamands, hollandais et allemands de la Renaissance tels que Hans Holbein le Jeune, Albrecht Dürer, Lucas Cranach l'Ancien, Matthias Grünewald, Jérôme Bosch ou Pieter Bruegel l'Ancien avaient une approche différente de leurs collègues italiens, plus réaliste et moins idéalisée. L’adoption de la peinture à l'huile dont l’invention est traditionnellement, mais indûment, attribuée à Jan van Eyck, a rendu possible une peinture facilitant la représentation de la réalité. À la différence des Italiens, dont le travail était fortement marqué par l’art de la Grèce et de la Rome antiques, les peintres du Nord étaient imprégnés du style de la sculpture et enluminures du Moyen Âge.
Le Triomphe de Galatée de Raphaël (1512-1514)
La peinture de la Renaissance reflète la révolution des idées et de la science (astronomie, géographie), la réforme protestante et l’invention de l’imprimerie. Albrecht Dürer, qui est considéré comme l’un des plus grands imprimeurs, indiquait que les peintres ne sont pas seulement des artisans mais aussi des penseurs. Avec le développement de la peinture sur chevalet pendant la Renaissance, la peinture a gagné en indépendance par rapport à l’architecture. Les artistes ne représentaient plus uniquement des images religieuses et traditionnelles, mais ils ont inclus dans leurs peintures des représentations du monde qui les entourait ou des images produits de leurs propres imaginations.
Portait de Thomas More par Hans Holbein le Jeune (1527)
Aux XVe et XVIe siècles, les peintures sur bois, qui pouvaient être accrochées aux murs et être déplacées à volonté, sont devenues de plus en plus populaires tant pour les églises que les maisons privées. Ces peintures plus mobiles ont peu à peu supplanté la peinture murale ou la fresque qui est intégrée à une structure permanente, comme les retables.
Peinture d’El Greco
La Haute Renaissance a vu apparaître un art stylisé connu sous le nom de maniérisme. Au lieu des compositions équilibrées et d’une approche raisonnée de la perspective qui caractérisaient l’art à l’aube du XVIe siècle, les maniéristes recherchaient l’instabilité, l’artifice et le doute. Les visages et les gestes figés des peintures de Piero della Francesca et les vierges calmes de Raphaël ont été remplacés par les expressions préoccupées de Pontormo et l’intensité émotive d’El Greco.
Baroque et Rococo
À partir de 1600 et tout au long du XVIIe siècle, s’est développé un nouveau style de peinture, la peinture baroque. Parmi les plus grands peintres baroques il faut citer Le Caravage, Rembrandt, Rubens, Vélasquez, Poussin, et Vermeer.
Le Jugement de Pâris de Rubens
Caravage est un héritier de la peinture humaniste de la Haute Renaissance. Son approche réaliste des personnages humains a choqué ses contemporains et ouvert un nouveau chapitre de l’histoire de la peinture. La peinture baroque dramatise souvent les scènes en utilisant des effets de lumière comme l’illustrent les peintures de Rembrandt, de Vermeer, des frères Le Nain ou de Georges de La Tour.
Les Ménines de Diego Vélasquez (1656).
Au XVIIIe siècle, le style rococo est apparu comme un dérivé de la peinture baroque, plus décadent, plus léger, souvent frivole et érotique.
Pèlerinage à l’île de Cythère d’Antoine Watteau
Du Néoclassissisme à l'Impressionisme
Après le style rococo succède à la seconde moitié du XVIIIe siècle le néoclassicisme mouvement initié à partir des écrits de Winckelmann et Lessing. En peinture les principaux représentants furent Raphaël Mengs, Gavin Hamilton et Jacques-Louis David à l'origine d'une école d'où sortent Antoine Jean Gros dont les oeuvres annonces la peinture romantique, Girodet et Jean-Auguste-Dominique Ingres.
La Mort de Socrate par David
Le mouvement romantique. s’est attaché à la représentation des paysages, de la nature, les figures humaines et de manière générale la suprématie de l’ordre normal sur la volonté humaine. Cette conception de la peinture s’inscrit dans la philosophie panthéiste qui s’oppose aux idéaux du siècle des Lumières par une vision plus tragique ou plus pessimiste du destin de l’humanité. L’idée que les êtres humains ne sont pas au-dessus des forces de la nature est en contradiction avec les idéaux de la Grèce antique et de la Renaissance où l’humanité était au-dessus de toutes choses et était maître de son destin.
Madame Moitessier de Dominique Ingres (1856)
Ce sont ces idéaux qui ont amené les artistes romantiques à peindre le sublime, des églises en ruine, des naufrages, des massacres et la folie. Francisco de Goya dont les oeuvres de jeunesse portent encore la marque du rococo italien et plus particulièrement de Tiepolo, va avoir sur le romantisme et la peinture moderne une influence primordiale, à travers ses derniers aux thèmes irrationnels et fantastiques.
Parmi les principaux peintres de cette période ont retrouve Eugène Delacroix, Théodore Géricault, Joseph Mallord William Turner, Caspar David Friedrich et John Constable. Le travail d’Arnold Böcklin évoque le mystère. Aux États-Unis, la peinture romantique de paysage s’est fait connaître au travers de l’Hudson River School avec des peintres tels que Thomas Cole, Frederic Edwin Church, Albert Bierstadt ou Sanford Robinson Gifford.
Cuirassier blessé quittant le feu de Théodore Géricault (1814)
Le principal peintre de l’école de Barbizon, Camille Corot a réalisé des peintures parfois romantiques et parfois imprégnées d’un réalisme qui annonçait l’impressionnisme. L’un des peintres majeurs marquant le tournant vers le réalisme au milieu du XIXe siècle est Gustave Courbet.
Le Café de nuit, place Lamartine, Arles de Van Gogh (1888)
Dans le dernier tiers de siècle, les peintres impressionnistes comme Édouard Manet, Claude Monet, Pierre-Auguste Renoir, Camille Pissarro, Alfred Sisley, Edgar Degas et les post-impressionnistes tels que Vincent Van Gogh, Paul Gauguin, Georges Seurat ou Paul Cézanne, ont amené la peinture aux portes du modernisme.
Eugène Delacroix, Dante et Virgile aux Enfers, 1822
L’histoire de la peinture traverse le temps et enjambe toutes les cultures.
Peinture préhistorique
Les plus anciennes peintures connues à ce jour se trouvent dans la Grotte Chauvet en France et elles ont, d’après la plupart des préhistoriens, environ 32 000 ans. Gravées et peintes avec de l’ocre rouge et des colorants noir (dioxyde de manganèse et charbon), elles représentent surtout des chevaux, des rhinocéros, des lions et des hommes. On trouve d’autres exemples de peinture pariétale partout dans le monde, en France, en Espagne, au Portugal, en Chine, en Australie, etc.
Chevaux dans la grotte chauvet
De multiples hypothèses ont été avancées quant à la signification de ces peintures. Certains ont imaginé que les hommes préhistoriques peignaient des animaux dans le cadre de rites propitiatoires liés à la chasse, mais les espèces chassées ne sont pas les plus fréquemment représentées. D’autres pensent qu’il s’agit d’une vision animiste ou d'un hommage à la nature environnante. On peut également considérer que ces peintures résultent d’un besoin essentiel et inné d’expression ou bien encore qu’elles sont un moyen de transmission de l’information.
Peinture d’un cheval dans la grotte de Lascaux, en France
Quoi qu’il en soit, il est indéniable que la Préhistoire a connu l’émergence de la peinture, une forme d’art qui s’est ensuite diffusée dans le monde entier.
Peinture Orientale
Peinture Indienne
Les peintures indiennes ont de tout temps été tournées vers la représentation des dieux et des seigneurs religieux. L’art indien regroupe différentes écoles d’art qui ont existé dans le sous-continent indien. La peinture indienne a évolué des grandes fresques d’Ellorâ aux peintures miniatures de l’Empire moghol et au travail sur le métal de l’école de Tanjore. Les peintures du Gandhar-Taxila sont influencées par les travaux persans à l’ouest. Le courant de la peinture orientale s’est la plupart du temps développé autour de l’école d’art de Nâlandâ. Les travaux sont la plupart du temps inspirés par des scènes de la mythologie indienne.
Les plus ancienne peintures indiennes sont les peintures sur roche des périodes préhistoriques, comme les pétroglyphes que l’on trouve par exemple dans les abris-sous-roche de Bhimbetka, dont certaines sont datées de 5500 avant Jésus-Christ. Cette forme de peinture s’est développée au cours des siècles et on peut découvrir un exemple de peintures indiennes raffinées, réalisées au VIIe siècle dans les cavernes d’Ajantâ, dans l’État du Maharashtra.
Une fresque de la caverne d’Ajantâ
- Peinture de Madhubani : ce style de peinture est né dans la région de Mithila dans l’État de Bihar. Les origines de la peinture de Madhubani remontent à l’Antiquité, et selon la tradition, elle serait apparue en même temps que le Ramayana lorsque le Roi Janaka a demandé à des artistes de peindre le mariage de sa fille Sitâ, avec Ramâ qui est considéré comme une incarnation du seigneur hindou Vishnou.
Représentation d’Agni, la déesse du feu
- Peinture de Rajput : il s’agit d’un style de peinture indienne qui est apparu au XVIIIe siècle, dans les cours royales de Râjputâna (ancien nom du Rajasthan).
Peinture d’un soldat Rajput
Chaque royaume a développé un style particulier, mais avec certaines caractéristiques communes. Les peintures de Rajput dépeignent un certain nombre de thèmes, des évènements comme les épopées de Ramayana ou de Mahabharata, la vie de Krishna, de beaux paysages et des hommes. Les miniatures étaient le support préféré de ce style de peinture, mais plusieurs manuscrits contiennent également des peintures de Rajput, et on trouve aussi des peintures sur les murs et à l’intérieur de palais, comme le havelî de Shekhawait.
- Peinture moghol : La peinture moghol est un type particulier de peinture indienne, généralement confiné aux illustrations sur les livres et les miniatures.
- Peinture de Tanjore : La peinture de Tanjore est une forme importante de la peinture classique de l’Inde du Sud, née la ville de Tanjore dans l’État du Tamil Nadu. Cette forme d'art remonte au IXe siècle à une période dominée par les gouverneurs de Chola qui ont encouragé l’art et la littérature. Ces peintures sont connues par leur élégance, des couleurs riches et une grande attention aux détails. Les thèmes abordés sont généralement les dieux et les déesses et les scènes de la mythologie hindoue.
Peinture de Tanjore représentant les gurûs du sikhisme.
- L’école de Madras : Pendant la période coloniale britannique, la couronne a constaté que la ville de Madras regroupait des artistes et des intellectuels parmi les plus doués dans le monde. La ville a été choisie pour y établir un institut pour approvisionner la Cour royale à Londres en œuvres artistiques. C’est ainsi qu’est née l’école de Madras. Au début, des artistes traditionnels ont été engagés pour réaliser une grande variété de meubles raffinés, du métal ouvré et des curiosités qui étaient envoyés aux palais royaux de la reine.
- L’école du Bengale : Il s’agit d’un mouvement artistique influent qui s’est épanoui en Inde pendant le Raj britannique au début du XXe siècle. Elle était associée au nationalisme indien, mais elle a aussi été soutenue par de nombreux administrateurs britanniques d’arts.
Peinture d'extrême-Orient
La Chine, le Japon et la Corée ont une grande tradition picturale qui est fortement attachée à l’art de la calligraphie et de la gravure. La peinture traditionnelle en Extrême-Orient se caractérise par des techniques de peinture à l'eau, moins de réalisme, des sujets « élégants » et stylisés, une approche graphique de la description, l’importance des espaces blancs (ou de l’espace négatif) et une préférence pour les paysages plutôt que des figures humaines. À côté de la peinture à l’encre et l’utilisation de la couleur sur des rouleaux de soie ou de papier, l’or sur la laque était également un médium fréquemment utilisé dans la peinture asiatique. Alors que la soie était un support assez cher, l’invention du papier au Ier siècle avant J.C.. par Cai Lun, l’eunuque de la dynastie Han, a fourni un support non seulement bon marché et répandu pour l’écriture, mais aussi pour la peinture.
Femmes jouant au double sixes, par Zhou Fang (730-800 Av. J.-C.), Chine.
Le confucianisme, du Taoïsme et le bouddhisme ont joué un rôle important dans l’art d’Asie centrale. Les peintres médiévaux de la dynastie Song tels que Lin Tinggui au XIIe siècle sont d’excellents exemples de l’intégration des idées bouddhistes dans la peinture chinoise classique. À la fin du XIXe siècle, avec le développement du japonisme, des artistes impressionnistes comme Van Gogh, Henri de Toulouse-Lautrec et Whistler admiraient les artistes japonais traditionnels d’Ukiyo-e comme Katsushika Hokusai ou Hiroshige, et leur travail en a été influencé.
Blanchissage des Luohan, par Lin Tinggui, 1178
Peinture Chinoise
Les plus anciennes œuvres de peintres chinois datent la période des Royaumes Combattants (481 - 221 av. J.-C.), avec des peintures sur soie ou sur des tombeaux, de la roche, de la brique, ou de la pierre. Elles représentaient généralement des formes stylisées simplistes avec des modèles géométriques rudimentaires. Ces peintures dépeignaient souvent des créatures mythologiques, des scènes domestiques, des scènes de travail ou des scènes somptueuses pleines de fonctionnaires royaux. A cette période, et par la suite sous la dynastie Qin (221 - 207 av. J.-C.) et la dynastie Han (202 av. J.-C. - 220), la peinture n’était pas un moyen d’expression personnelle, mais plutôt le moyen de symboliser et honorer la géomancie, les rites funéraires, les représentations des dieux mythologiques ou l’esprit des ancêtres, etc.
Un matin d’automne dans le palais Han, par le peintre Qiu Ying, sous la dynastie Ming.
Sous la dynastie Han, les peintures sur soie représentant des fonctionnaires de la cour et des scènes domestiques côtoyaient des scènes de chasse avec des hommes à cheval ou participant à des défilés militaires. Il y avait aussi des peintures sur des figurines et des statues, comme celles recouvrant les statues de soldats et de chevaux du mausolée de l'empereur Qin. Sous la dynastie des Jin orientaux (316 - 420) basée à Nanjing, la peinture était devenu l’un des passe-temps officiels des fonctionnaires, des aristocrates et des bureaucrates confucianistes éduqués, tout comme la musique jouée à la cithare guqin, la calligraphie et la poésie. La peinture est devenue une forme d’expression artistique libre et, à cette période, les peintres de la cour faisaient partie de l’élite sociale.
Peinture sur rouleaux de Gu Kaizhi.
Le peintre Gu Kaizhi (344 - 406) de la dynastie des Jin orientaux qui est l’un des artistes les plus célèbres de l’histoire chinoise représente parfaitement le développement de la peinture chinoise classique. Comme peintures sur rouleau de Kaizhi, des artistes chinois de la dynastie Tang (618 - 907) comme Wu Daozi ont peint des œuvres aux couleurs vives et très détaillées sur des rouleaux horizontaux. Les peintures de la période Tang représentaient un environnement et des paysages idéalisés avec, de façon clairsemée, des objets ou des personnes. Un artiste comme Zhan Ziqian, au début de l’ère Tang, a peint de superbes paysages avec un style qui fait de lui un précurseur du réalisme. Cependant, l’art du paysage a atteint son plus grand niveau de maturité et de réalisme durant la période des Cinq Dynasties et des Dix Royaumes (907 - 960) avec des peintres exceptionnels comme Dong Yuan ou Gu Hongzhong.
Peinture de Dong Yuan
Avec la dynastie Song (960 - 1279), non seulement l’art du paysage s’est amélioré mais, au même moment, la peinture de portraits est devenue plus normalisée et sophistiquée qu’auparavant pour atteindre sa maturité sous la dynastie Ming (1368 - 1644). À la fin du XIIIe siècle et durant la première moitié du XIVe siècle, sous la dynastie Yuan contrôlée par les mongols, les chinois n’avaient pas le droit d’occuper les postes les plus élevés du gouvernement qui étaient réservés aux mongols ou à d’autres groupes ethniques d’Asie centrale), et le système de l’examen impérial fut donc abandonné pendant un temps. Beaucoup de chinois instruits qui n’avaient pas de profession se sont donc tournés vers l’art, la peinture et le théâtre principalement ce qui explique que la période Yuan ait été l’une des ères les plus vibrantes et les plus abondantes pour la peinture chinoise. Ce fut le cas par exemple de Qian Xuan (1235 - 1305), qui était un fonctionnaire de la dynastie Song, mais qui a refusé desservir la cour de Yuan et s’est consacré à la peinture. On peut également citer les peintures murales du palais de Ming Yongle qui couvrent plus de 1000 mètres carrés.
Un portait de l’empereur Huisong, de la dynastie Song
Bien qu’une peinture stylisée, une élégance surréaliste aient souvent été préférées au réalisme (comme dans le style shanshui), les peintres chinois ont commencé à réaliser des peintures de plus en plus réalistes sous la dynastie Song, mouvement qui a perduré ensuite. Les artistes de la dynastie Ming ont ainsi développé un goût pour les détails et le réalisme de la nature, particulièrement dans la description des animaux (tels que les canards, cygnes, moineaux, tigres, etc.) ou des fleurs et du bois.
Portait de l’empereur Qianlong, milieu du XVIIIe siècle.
La peinture chinoise classique a perduré sous la dynastie Qing, avec des portraits très réalistes comme ceux de l’empereur de Kangxi, de l’empereur de Yongzheng ou de l’empereur Qianlong. Sous le règne de Qianlong et jusqu’au XIXe siècle, le style baroque européen a visiblement influencé la peinture chinoise, particulièrement avec les effets d’ombres et lumières. Inversement, les peintures asiatiques et d’autres formes d’art, comme la porcelaine et la laque, étaient très appréciées en Europe.
Peinture Japonaise
La peinture japonaise est un art ancien et raffiné, regroupant une grande variété de genres et de styles. L’histoire de la peinture japonaise est à certains moments une synthèse entre une esthétique originelle et une adaptation d’idées venues de l’extérieur. Le Yamato-e (images du Japon ancien) est considéré comme le style japonais traditionnel, à partir de la fin de l'époque Heian. Il aura comme héritier l'école Tosa, au XVe siècle.
École Tosa : Scène du Genji Monogatari, attribuée à Tosa Mitsuoki.
L'école Kan?, qui apparait à peu près à la même époque, est une peinture savante, et aussi une peinture de cour, riche et très élaborée. Elle fait souvent appel à des arrières-plans recouverts de feuilles d'or. Au XVIIe siècle, l'école Rinpa se réclame du Yamato-e, et peint des sujets inspirés de la nature, oiseaux, plantes et fleurs. Son style peut cependant présenter des similitudes avec celui de l'école Kano, en plus simple et moins orné cependant, bien que l'école Rinpa fasse souvent appel à des feuilles d'or ou des perles.
École Kano : Arrivée de vaisseaux étrangers « venus du Sud » (panneaux attribué à Kano Naizen, 1570-1616).
Une particularité de la peinture japonaise de ces différentes écoles est qu'il s'agit largement d'une peinture décorative, ornant notamment les paravents et les fusuma, ces panneaux mobiles faisant office de cloisons dans les intérieurs japonais.
L’ukiyo-e (qui signifie littéralement « images du monde flottant »), peinture populaire par excellence, est en rupture totale avec l'école Kano. Elle correspond à un profond changement de la société japonaise, qui, avec la paix retrouvée de l'ère Edo, voit le monde des samouraïs passer au second plan, au profit de celui des marchands, et d'une bourgeoisie naissante.
Peinture sur soie ukiyo-e de Miyagawa Issho (vers 1750).
La forme la plus populaire et la plus connue de l’ukiyo-e est l'estampe japonaise (gravure sur bois), qui permet une diffusion très importante des œuvres des grands peintres que sont par ailleurs Kaigetsudo, Utamaro, Eishi, ou encore Hiroshige.
Estampe sur bois de Hiroshige : Scène de la route du Kiso Kaido, près du village de Nagakubo (1834-1835).
Au XIXe siècle, l’ukiyo-e est influencé par la peinture occidentale, en particulier dans le domaine de la perspective, parfaitement assimilée par des artistes tels que Hiroshige ou Hokusai. Inversement, l'estampe japonaise ukiyo-e a exercé une très grande influence sur la peinture occidentale, en France notamment, durant le XIXe siècle, à partir de l'Exposition universelle de 1867, qui voit arriver en France de nombreuses estampes.
Peinture Coréenne
Tout au long de l´histoire de la peinture coréenne, il y a eu une disjonction entre les travaux des lettrés, des peintures monochromatiques réalisées à la brosse avec une encre noire sur du papier de mûrier ou sur de la soie et le minhwa, la peinture populaire des tombes, de la religion et des festivals artistiques qui faisait un usage intensif de la couleur. Au niveau des sujets, tout comme dans la peinture chinoise, on peut distinguer la peinture de paysages, le sansuhwa (montagne et eau), les portraits et la peinture des oiseaux et des animaux, le yeongmohwa.
Aristocrates et roturiers par Kim Deuksin (1754-1822)
Cette distinction est basée sur les différences de classe : les lettrés, particulièrement dans l´art confucéen pensaient que l´on pouvait voir la couleur dans les dégradés des peintures monochromatiques et estimaient que l´usage de la couleur rendait vulgaire la peinture et entravait l´imagination. Dans l´art populaire, les bâtiments en bois étaient souvent décorés avec des couleurs brillantes suivant les traditions de l´architecture chinoise. De même, les influences de l´art bouddhique et de l´art indien poussaient à une riche utilisation des couleurs primaires.