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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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La famille des Indriidés ou Indridés est une des cinq familles actuelles de primates lémuriformes originaires des zones boisées de Madagascar. Cette famille compte 7 espèces réparties en 3 genres. 5 genres ont aujourd'hui disparu, il y a relativement peu de temps (quelques milliers voire quelques centaines d'années), vraisemblablement sous l'action de l'homme.
Cette famille comprend les indris, les plus gros des lémuriens actuels, des animaux diurnes, sans queue ou avec une queue très courte, au pelage noir et blanc, les avahis, des petits lémuriens nocturnes à la fourrure laineuse uniformément brune et à la longue queue, et les sifakas, des lémuriens diurnes de taille moyenne, à la fourrure soyeuse, brun et blanc, eux aussi avec une longue queue.
Indris - Photo Adam Britt
Avahi - Photo Serge Gomes da Silva
Sifaka - Photo David Dennis
Classification :
- Genre Indri avec une seule espèce:
Indri - Photo Karen Koppock
- Genre Propithecus les sifakas avec trois espèces:
* Propithecus diadema,le sifaka à diadèmes
Photo Tom Junek
* Propithecus tattersalli, le sifaka de Tattersall récemment identifié comme espèce nouvelle.
Photo Jeff Gibbs
* Propithecus verreauxi, le sifaka de Verreaux
Photo JialangGao
- Genre Avahi, les avahis avec cinq espèces:
* Avahi laniger, l'avahi laineux
Photo Alex Dunkel
* Avahi mooreorum
(je n'ai trouvé aucune photo)
* Avahi occidendalis, l'avahi occidental
Photo Alextelford
* Avahi unicolor, l'avahi laineux unicolore récemment reconsidéré comme espèce à part entière. (pas de photo)
* Avahi cleesei Thalmann & Geissmann, 2005, l'Avahi laineux de Cleese ouLémurien laineux de Cleese. (pas de photo non plus)
Les Aborigènes d'Australie sont les premiers humains connus pour en avoir peuplé la partie continentale. Ils constituent, avec les indigènes du détroit de Torrès, la population autochtone de cet État océanien. Le mot commun aborigène désigne plus généralement celui dont les ancêtres sont les premiers habitants connus de sa terre natale.
Officiellement, du point de vue du gouvernement australien, le terme Aborigène désigne une personne qui :
- a des ancêtres aborigènes ;
- s'identifie elle-même comme étant aborigène ;
- est reconnue comme telle par sa communauté aborigène.
Les trois critères doivent être remplis. Officiellement, un terme tel que « en partie aborigène » ne veut rien dire ; on est aborigène ou on ne l'est pas. La couleur de peau n'est pas un critère et certains Aborigènes sont blancs en apparence, alors que certains de leurs ancêtres sont Noirs. La même définition s'applique aux indigènes du détroit de Torrès.
L'Océanie, c'est-à-dire l'Australie et la Nouvelle-Guinée, n'ayant jamais été rattachées à l'Asie, il existe plusieurs théories au sujet de leur origine. L’une d’elles avance qu’ils seraient venus de l'archipel indonésien sur des embarcations par le nord via Timor il y a 40 000 ans. Une autre suggère qu’ils seraient venus par un passage de basse mer entre la Nouvelle-Guinée (banc du Sahul) et l'Australie, au moment où la masse immergée du continent était moins importante. Ces deux théories ne sont pas exclusives et il est aussi possible que plusieurs vagues humaines soient arrivées à différents moments ou en même temps en différents points géographiques du continent. L'isolement génétique de la population par rapport aux autres populations d'Eurasie daterait d'il y a 50 000 ans.
L'homme de Mungo - Photo James Maurice Bowler
On pense que l'homme de Mungo découvert au bord du lac Mungo, dans le Sud de la Nouvelle-Galles du Sud, à 3 000 kilomètres de la côte du Nord de l'Australie est un ancien habitant de l'Australie qui aurait vécu il y a environ 40 000 ans, au Pléistocène. Il a été enterré avec un certain cérémonial car on a retrouvé auprès de lui des outils en pierre, des os de wombats d'une espèce éteinte, et de kangourous géants.
Les preuves scientifiques et archéologiques démontrent que l’occupation humaine, selon le lieu géographique du continent, date au maximum de 125 000 ans (date contestée), avec une moyenne fixée à 40 000 ans environ. Depuis cette période, les Aborigènes ont développé en autarcie une culture qui leur est propre. Le séquençage du génome d'un aborigène du début du XXe siècle montre que les ancêtres des aborigènes seraient arrivé en Asie il y a environ 70 000 ans et seraient isolés en Australie depuis 50 000 ans.
Art aborigène représentant un épisode du temps du rêve.
Le temps du rêve (Tjukurpa en langue anangu) aussi appelé le rêve, est le thème central de la culture des Aborigènes d'Australie. Le « temps du rêve » explique les origines de leur monde, de l’Australie et de ses habitants. Selon leur tradition, des créatures géantes, comme le Serpent arc-en-ciel, sont sorties de la terre, de la mer ou du ciel et ont créé la vie et les paysages australiens. Leurs corps géants ont créé des fleuves et des chaînes de montagne mais leur esprit est resté dans la terre, rendant la terre elle-même sacrée aux peuples indigènes. En 1788, l'Australie était peuplée par 250 tribus, occupant tout le continent, chacune avec sa propre langue, ses lois et ses frontières tribales ; c'est la plus ancienne culture survivant sur terre.
Peinture aborigène représentant le serpent arc-en-ciel
Un allumeur de réverbères était une personne dont le métier consistait, l'heure venue, à parcourir les rues dotées de réverbères et à les allumer. Cette profession est apparue avec l'éclairage public, pendant la révolution industrielle, et s'est éteinte avec l'avènement de l'éclairage électrique.
« Gardez-vous d'assimiler l'Allumeur aux parias des autres administrations, au pauvre Cureur d'égouts, au Balayeur, plus misérable encore! L'Allumeur, outre sa paie, reçoit de bonnes étrennes des propriétaires dont l'administration se charge d'éclairer les maisons; et, s'il est frugal, s'il possède une femme laborieuse, il peut éluder l'hôpital, cette antichambre de la tombe pour la majorité des vieux ouvriers ». Ainsi parle des allumeurs de réverbères un auteur du XIXe siècle, Émile de La Bédollière.
Les allumeurs de réverbères apparaissent avec l'établissement fixe des premiers réverbères, aux environs de 1667. Auparavant l'éclairage des rues ne reposait que sur quelques chandelles que l'on recommandait de placer au premier étage des maisons bourgeoises (quand des hardes de brigands exploitaient la ville, et par exemple en 1324, 1526 et 1553, lorsque Paris était mise à contribution par les mauvais-garçons).
En 1766, à Paris toujours, les lanternes cèdent la place aux réverbères ; l'huile succédant aux chandelles à double mèche.
Les lanternes à réverbère seraient inventées par un certain abbé Matherot de Preigney et un sieur Bourgeois de Châteaublanc, qui, par lettres-patentes, enregistrées le 28 décembre 1745, obtinrent le privilège de cette entreprise.
Le métier d'allumeur de réverbères est des plus précaires, soumis aux intempéries et se réalise en compléments d'autres activités lucratives. À Paris vers 1842, la profession est sur le déclin :
« Aujourd'hui, après une longue et honorable existence, les réverbères sont à l'agonie. Leur nombre, après s'être élevé de trois mille cinq cents à plus de cinq mille, diminue de jour en jour, et la race des Allumeurs, née avec l'administration de l'éclairage, s'éteindra dans le courant du dix-neuvième siècle. Le service d'éclairage se fait par entreprise au rabais, détestable méthode qui, en rognant les bénéfices de l'adjudicataire, le met dans la nécessité de s'acquitter le plus mal possible de ses devoirs. L'administration a quatre bureaux, et un entrepôt-général sur la place de la Bastille. Un inspecteur-général de l'illumination surveille la qualité des huiles, dont un échantillon, mis sous le scellé, est déposé à la Préfecture de police.
L'Allumeur commence sa journée par éteindre. Il est tenu d'être à son bureau à six heures, et malheur à lui s'il est inexact! Les fonctions d'Allumeur sont briguées par une foule de surnuméraires, toujours prêts à gagner cinquante centimes en remplaçant les absents. Pareille somme est accordée à celui qu'une maladie retient loin de son poste, et c'est alors le surnuméraire qui touche le prix de la journée du malade : trois francs. Les heures d'allumage et d'extinction sont réglées par le préfet de police.
L'Allumeur se met en campagne, nettoie les réverbères, les chapiteaux, les plaques des réverbères, les porte-mèches, et s'en retourne dans ses foyers. Là, d'autres occupations l'attendent: il fabrique des chaussons ou des souliers, ou va en ville faire des commissions. Il rentre en fonctions, le soir, pour allumer; tâche pénible en hiver, quand le froid engourdit les doigts, quand le vent éteint les lumières naissantes. Il faut que l'allumage soit terminé sur tous les points en quarante minutes, vingt minutes nu plus après l'heure déterminée par le préfet. On distinguait autrefois l'allumage en permanence et variable: une partie des becs se reposait dès que la lune blanchissait les rues de ses pâles rayons. Aujourd'hui l'illumination doit être générale. Les réverbères, ayant peu de temps à vivre, veulent jouir de leur reste, et laisser à la postérité le souvenir de leurs bienfaits.
L'Allumeur ne connaît ni dimanches ni morte saison : rien ne le détourne de sa promenade quotidienne, car ce n'est pas lui qui, dans les fêtes publiques, allume les lampions de l'allégresse et les verres de couleur de l'enthousiasme unanime. Il est voué exclusivement aux réverbères, et marche en tout temps, à moins que des perturbateurs n'aient brisé ses quinquets aériens. Alors, tout en feignant de partager le mécontentement de ses chefs, il rit sous cape, se frotte les mains, applaudit à l'œuvre de destruction. Sa satisfaction est d'autant plus logique, que ses appointements courent durant cette suspension forcée de service.
Le métier d'allumeur change de nature avec la conversion des réverbères, (fonctionnant jusque là à l'huile), au gaz d'éclairage. On parle d'allumeur de gaz, profession distincte de l'allumeur de réverbère. ((En 1886, les Lanciers, puis dragons sont désignés par allumeur de gaz, par allusion à leur arme, comparée au long roseau dont se servent les employés des compagnies du gaz).
Aleardo Villa - Gas Aerogeno - 1902
À l'arrière plan, un allumeur de réverbère
« L'Allumeur de réverbères a besoin d'une certaine dose d'adresse manuelle pour descendre chacune de ses lampes aériennes, enlever les mèches consumées, nettoyer la coquille, étaler le coton afin qu'il s'imprègne d'huile, allumer au milieu de la rue, encombrée de voitures au risque d'être écrasé par un cocher maladroit, et lancer dans l'espace un phare éblouissant. Voilà une opération compliquée, qui exige du savoir-faire et peut occuper l'intelligence ; mais quel mérite y a-t-il à ouvrir et fermer un conduit, à soulever le couvercle d'un lampadaire et à enflammer du gaz qui ne demande qu'à brûler ?... En se consacrant au gaz, l'Allumeur de réverbères se considérera comme déchu, comme réduit à l'état de machine, comme rayé du nombre des travailleurs actifs et experts. »
Vendanges dans le vignoble d'Ajaccio au début du XXe siècle
(Photo Unknown early XXe)
La vendange est la récolte du raisin destiné à la production du vin (le terme ne s'applique pas à la récolte de raisins de table). La « vendange » désigne également le raisin lui-même récolté à cette occasion. Le terme s'emploie au pluriel pour désigner l'époque de cette opération : le temps des vendanges.
Vendanges à Aubais, Gard
(Photo Bernard, éditeur Saint-Étienne)
L'époque des vendanges varie selon les régions. Elle se situe entre juillet et octobre dans l'hémisphère nord. Elle dépend de nombreux facteurs et correspond en général avec la période à laquelle le raisin a atteint le degré de maturité désiré, lorsque dans la baie de raisin le rapport entre sucre et acidité s'est stabilisé à un certain niveau.
Au début du XXe siècle, vendanges faites par les moines de l'abbaye trappiste de Notre-Dame de Staouèli dans l'Algérois.
(auteur Ménard et Blain)
En France, l'époque des vendanges se situe traditionnellement entre septembre et octobre. De là vient le choix du nom de vendémiaire pour le premier mois du calendrier républicain qui dure du 22 septembre au 21 octobre.
Scène de vendanges à Mozac, Puy-de-Dôme
(photo Unknown for A. Pézadoux-Mesclier)
La date des vendanges est soumise à certaines variations :
- Les conditions climatiques : sous les latitudes plus élevées, la maturation du raisin est plus tardive ;
- la zone de production : la maturation est plus précoce pour les vignes exposées au sud. L'augmentation de l'altitude a un effet similaire.
- le cépage: les cépages blancs murissent en général avant les cépages rouges.
- le type de vin recherché, déterminé par la plus ou moins grande teneur de certains éléments, tels que :
* sucres : une plus grande teneur en sucre conduit à une augmentation du degré alcoolique du vin obtenu à l'issue de la fermentation alcoolique. Le rendement utilisé pour étalonner les appareils de mesures des moûts (réfractomètres) est de 16,83 grammes de sucres pour un degré d'alcool formé.
*acides : le raisin renferme de l'acide malique (comme la plupart des autres fruits) mais surtout de l'acide tartrique ce qui est plus caractéristique et certainement l'une des raisons qui ont poussé l'homme à élaborer une boisson (le vin) par fermentation du jus de raisin. En effet l'acide tartrique est biologiquement beaucoup plus stable que l'acide malique qui peut-être dégradé par les bactéries de la fermentation malolactique. Au cours de la maturation, l'acide malique diminue significativement, tout comme une pomme devient moins acide lorsqu'elle mûrit.
* couleur : le potentiel de couleur présent dans les pellicules des raisins rouges augmente au fur et à mesure de l'évolution de la maturité de la pulpe. C'est la maturité phénolique qui est essentielle pour la vinification des vins rouges mais qui doit être également évaluée pour élaborer des rosés.
* composants aromatiques : ils évoluent durant la maturation du raisin et contribuent à déterminer les caractéristiques organoleptiques du vin. La dégustation des baies de raisins avant vendange permet de se faire une idée du potentiel aromatique du fruit.
Vendanges à Châteauneuf-du-Pape
(auteur Père Anselme)
Les dates des vendanges, en différents lieux, tant en France qu'en Europe changent avec les évolutions du climat, avec, ces cinquante dernières années, en France, en plusieurs grands vignobles (Rhône, Bourgogne, Bordelais) un décalage de près de un mois plus tôt (début octobre dans les années 1950, début septembre dans la décennie 2000) avec en prime une augmentation du degré alcoolique.
Il existe deux grandes méthodes de vendange :
- manuelle : la vendange manuelle est utilisée pour la production de vins de qualité supérieure et des vins effervescents, dans la mesure où il faut sélectionner les grappes ; cela se traduit par une inévitable augmentation des coûts de production. Elle aussi simplement utilisée dans les vignes où les machines ne peuvent vendanger, pour cause de terrain non adapté, de rangs trop serrés, etc.
(Auteur Mpmpmp)
- mécanique : plus économique, elle se fait à l'aide de machines et s'utilise pour les vins de qualité courante, dans la mesure où la récolte n'est pas sélective et mélange des grappes plus ou moins mûres, voire abîmées, avec d'évidentes conséquences sur la qualité du produit final.
machine à vendanger. (Fagairolles 34)
Photo Dirk Meyer
L'origine de la sculpture japonaise remonte aux figurines en argile. La sculpture japonaise est sous la double influence de la culture de la route de la soie au Ve siècle et, par la suite, de celle plus prégnante encore de la sculpture chinoise. L'influence de l'Occident quant à elle se fait sentir à partir de l'ère Meiji. Les sculptures sont faites dans des ateliers locaux utilisés pour la sculpture et la peinture. La majorité des sculptures se trouvent devant les maisons et le long des murs des bâtiments importants.
Photo OGAWA SEIYOU
La plupart des sculptures japonaises sont issues du culte des idoles propre au Bouddhisme ou des rites animistes des divinités shinto. De tous les arts du Japon, la sculpture s'est particulièrement attachée à la représentation des thèmes et figures du Bouddhisme. Les matériaux traditionnellement utilisés sont les métaux, en particulier le bronze et plus généralement, le bois, souvent laqué, doré ou peint de couleurs vives. À la fin de la période Tokugawa, cette sculpture traditionnelle - à l'exception des œuvres en miniature - a en grande partie disparu à cause de la perte du patronage des temples bouddhistes et de la noblesse.
Photo Bamse
Arts primitifs
Bien que les sculptures et les artefacts des arts premiers n'aient pas été créés par des artisans particulièrement qualifiés et encore moins par des artistes possédant pleinement leur métier, il s'y reconnaît néanmoins une spontanéité qui leur confère une indéniable valeur artistique. Dans tous les cas, les exemples d'art primitif ancien se trouvent partager des caractéristiques identiques à celles de l'art moderne, et les anciennes figurines japonaises en argile appelées dogu et haniwa ne font pas exception à cette règle.
Dogu, statuette de la fin de la période Jomon
Aucun chercheur n'a pu déterminer précisément le moment où les hommes se sont installés dans l'archipel nippon. Ce sont ces premiers habitants qui ont finalement créé le premier art natif brut japonais fait de grossières terres cuites et d'étranges figurines d'argile appelées dogu, qui sont probablement des fétiches de nature religieuse. Certaines peuvent avoir été utilisées au cours de rites de fertilité et quelques-autres lors d'exorcismes ou d'autres formes de rituel primitif.
Les figures dogu sont impressionnantes par leur symbolisme grotesque et mystérieux, et il en émane un sentiment brut de force primitive et de passion dans les lignes fortement gravées et les tourbillons avec lesquels sont décorées les figurines.
Photo Vassil
La légende, telle que rapportée par le Nihon Shoki (Chroniques du Japon) qui est une histoire ancienne du Japon compilée en 720, indique que les haniwa ont été commandés à l'occasion du décès d'une impératrice par l'empereur qui, désapprouvant la coutume des fonctionnaires et des servantes de la personne décédée de suivre leur maître dans la mort, a ordonné que des figurines d'argile soient moulées et placées autour du kofun (tumulus mortuaire) à la place du sacrifice d'êtres vivants.
Photo Vassil
L'authenticité de cette histoire bien connue est cependant mise en doute par les historiens qui pensent que les tuyaux cylindriques en argile étaient les premières formes haniwa et qu'ils étaient utilisés à la manière de pieux destinés à tenir la terre du tumulus en place. Plus tard, ces haniwa cylindriques pleins ont été décorés et ont pris des formes diverses, y compris des formes de maisons et d'animaux domestiques ainsi que d'êtres humains. Ils ont été trouvés disposés en cercle autour de la butte, accréditant la thèse des chercheurs. Quoi qu'il en soit, les figurines haniwa ont sans aucun doute été plus tard revêtues d'une sorte de symbolisme religieux, indépendamment de leur fonction originale pratique comme pieux.
Le petit garçon
Il était une fois un petit garçon
Qui allait à l'école pour la première fois.
C'était un tout petit garçon
Et l'école était plutôt grande.
Mais quand le petit garçon apprit
Qu'il y avait une porte
Par laquelle il pouvait passer directement
De l'extérieur de l'école à l'intérieur de la classe,
Il fut très heureux.
Et l'école ne lui paraissait plus
Aussi grande qu'avant.
Le petit garçon allait à l'école depuis quelque temps
Quand un beau matin
La maîtresse dit:
«Aujourd'hui nous allons faire un dessin.»
«Bien !» pensa le petit garçon.
Il aimait beaucoup dessiner.
Il pouvait faire toutes sortes de dessins:
Des lions et des tigres,
Des poules et des vaches,
Des trains et des bateaux.
Alors il ouvrit sa boîte de crayons
Et se mit à dessiner.
Mais la maîtresse dit:
«Attendez ! Je n'ai pas dit de commencer !»
Et elle attendit que tout le monde soit prêt.
«Maintenant, dit la maîtresse,
Nous allons dessiner des fleurs.»
«Bien !» pensa le petit garçon,
Car il aimait faire des fleurs,
Et il en dessina de très belles
Avec ses crayons roses, orange et bleus.
Mais la maîtresse dit:
«Attendez ! Je vais vous montrer comment.»
Et elle dessina une fleur sur le tableau noir.
Elle était rouge, avec une tige verte.
«Voilà, dit la maîtresse,
Maintenant vous pouvez commencer.»
Le petit garçon regarda la fleur de la maîtresse
Puis il regarda sa propre fleur.
Il aimait mieux sa fleur que celle de la maîtresse
Mais il ne dit rien,
Il retourna sa feuille et de l'autre côté
Dessina une fleur comme celle de la maîtresse.
Elle était rouge avec une tige verte.
Un jour que le petit garçon
Avait ouvert la porte d'entrée
Sans l'aide de personne
La maîtresse dit:
«Aujourd'hui nous allons faire quelque chose avec de la glaise !»
«Bien !» pensa le petit garçon.
Il aimait beaucoup la glaise.
Il pouvait faire un tas de choses avec de la glaise:
Des serpents et des bonhommes de neige,
Des éléphants et des souris,
Des voitures et des camions.
Et il se mit à pétrir sa boule de glaise.
Mais la maîtresse dit:
«Attendez ! Je n'ai pas dit de commencer!»
Et elle attendit que tout le monde soit prêt.
«Maintenant, dit la maîtresse,
Nous allons faire une assiette.»
«Bien !» pensa le petit garçon,
Car il aimait faire des assiettes.
Et il en fit quelques unes
De toutes les formes et de toutes les grosseurs.
Mais la maîtresse dit:
«Attendez ! je vais vous montrer comment.»
Et elle leur montra comment faire une assiette profonde.
«Voilà, dit la maîtresse,
Maintenant vous pouvez commencer.»
Le petit garçon regarda l'assiette de la maîtresse
Puis il regarda les siennes.
Il aimait mieux ses assiettes que celles de la maîtresse
Mais il ne dit rien,
Il prit sa glaise et la remit en boule,
Puis, il fit une assiette comme celle de la maîtresse.
C'était une assiette profonde.
Le petit garçon eut bientôt fait d'apprendre,
À attendre
Et à regarder,
Et à faire les choses comme la maîtresse.
Et bientôt après,
Il ne faisait plus rien à sa manière à lui.
Puis il arriva que
Le petit garçon et sa famille
Déménagèrent dans une autre maison,
Dans une autre ville,
Et le petit garçon
Se retrouva dans une autre école.
L'école était encore plus grosse
Que la précédente,
Et il n'y avait pas de porte qui s'ouvrait
Directement sur sa classe.
Il devait gravir de grands escaliers,
Et traverser un long corridor
Pour se rendre à sa classe.
Et dès le premier jour,
La maîtresse dit:
«Aujourd'hui nous allons faire un dessin !»
«Bien !» pensa le petit garçon,
Et il attendit que la maîtresse
Lui dise quoi faire
Mais elle ne disait rien.
Elle se promenait simplement dans la classe.
Quand elle arriva près du petit garçon,
Elle dit: «Tu ne veux pas faire un dessin ?»
«Oui, dit le petit garçon,
Mais le dessin de quoi ?»
«Je ne peux pas savoir tant que tu ne l'as pas fait», dit la maîtresse.
«Comment dois-je dessiner?» demanda le petit garçon.
«Mais comme tu veux», dit-elle.
«Avec quelles couleurs ?» demanda-t-il.
«N'importe quelle couleur, répondit la maîtresse.
Si tout le monde faisait le même dessin,
En prenant les mêmes couleurs,
Comment pourrais-je les différencier,
Et savoir qui a fait quoi ?»
«Je ne sais pas», dit le petit garçon.
Et il se mit à dessiner des fleurs
Roses, orange et bleues.
Il aimait sa nouvelle école,
Même s'il n'y avait pas de porte
Qui s'ouvrait sur sa classe !
(Helen E. Buckley)
Photo Walter Siegmund
Le roselin familier ou roselin du Mexique (Carpodacus mexicanus) est une espèce de passereaux appartenant à la famille des Fringillidae.
Très commun, ce passereau est une espèce prolifique en voie d'expansion sur tout le continent nord-américain. De la taille d'un moineau, il est doté d'un bec fort lié à son régime essentiellement granivore. Il existe de nombreuses sous-espèces de cet oiseau, dont une est déclarée éteinte. Très sociable, il fréquente volontiers les mangeoires et nichoirs mis à disposition par les amateurs d'oiseaux, mais peut aussi occasionner des dégâts dans les vergers.
Photo Eric Tremblay
La couleur de base du plumage est marron, mêlée de couleur crème (surtout sur la poitrine et le ventre). La couleur crème souligne aussi la bordure de chaque rémige et de chaque rectrice. Le bec est court et épais, les yeux sont noirs et les pattes marron foncé.
Les mâles adultes présentent des plumes d'un rouge-rosé en différents endroits du corps : au niveau de la calotte, sur la poitrine et le croupion, ainsi que quelques-unes mêlées aux plumes marron du dos. Une ligne d'un rouge plus franc surligne l'œil et de nombreuses rayures brun-gris, mal définies, ornent l'abdomen. Les femelles ont la tête unie sans rayures, et de nombreuses rayures sur le dessous du corps.
Roselin familier mâle - Photo Lary Page
Le juvénile ressemble à la femelle. Le jeune mâle présente d'abord quelques plumes rouges éparses sur le front, puis cette coloration s'étend sur le reste de la tête, le croupion et le haut de la poitrine. Ces zones, qui sont nettement rouges chez l'adulte, présentent souvent chez le juvénile une teinte jaunâtre ou orangée. Cette coloration peut demeurer, dans certaines populations, chez les mâles adultes.
Roselin familier femelle -
Il existe de grandes variations de couleurs du plumage des mâles adultes, de jaune pâle à rouge soutenu en passant par de l’orangé. Ces phases « jaune » et « orange » ne sont pas des sous-espèces et peuvent apparaître dans n’importe quelle population. L’intensité de la couleur rouge dépend de la quantité de carotène absorbée par les mâles dans la nourriture en période de mue. Ils présentent alors l’une ou l’autre phase de couleur mais avec les caractéristiques propres aux sous-espèces auxquelles ils appartiennent, surtout l’étendue et la répartition de la couleur.
Photo Dori
Les femelles sont généralement un peu plus petites que les mâles. Ils mesurent à l'âge adulte de 13 à 15 cm, soit approximativement les dimensions d'un moineau. L'envergure varie de 20 à 25 cm et le poids de 16 à 27 g, avec une moyenne d'environ 22 g. La queue mesure 6,6 cm en moyenne et l'aile 8,4 cm, dont de 78 à 80 mm du poignet à la rémige primaire la plus longue.
Le roselin familier est parfois confondu avec le roselin pourpré (Carpodacus purpureus), qui présente davantage de rouge sur les parties supérieures et moins de rayures brunes sur la partie abdominale du ventre.
Roselin pourpré - Photo Matthew Hunt
Il peut aussi être confondu avec le roselin de Cassin (Carpodacus cassinii), qui présente moins de rayures sur l'abdomen.
Roselin de Cassin - Photo Dave Menke
Le roselin familier est essentiellement granivore et végétarien, mais son alimentation est davantage insectivore en été. Ses aliments végétaux incluent bourgeons, boutons floraux, graines (surtout d'Astéracées comme les chardons du genre Carduus, le pissenlit, l'armoise ou le tournesol) et fruits (cerises, baies de Phoradendron et mûres de mûrier sont ses favoris, mais aussi figue, poire et pêche). Les quelques insectes consommés sont le plus souvent des pucerons.
Il se nourrit surtout sur le sol et généralement en petits groupes, mais il peut parfois former des groupes nombreux, surtout en dehors de la saison de nidification.
Cet oiseau boit généralement au moins une fois par jour, en recueillant de l'eau dans la partie inférieure de son bec puis en renversant la tête vers l'arrière.
Photo Jim Conrad
Cet oiseau est très sociable toute l'année. Il forme des groupes lâches en période de reproduction, peut s'abattre en colonies parfois importantes sur les champs cultivés en automne et constituer des troupes comptant d'une à plusieurs centaines d'individus en hiver. Perchés, les oiseaux se tiennent près les uns des autres. Cependant, les parades d'intimidation entre individus sont observées toute l'année que ce soit au dortoir, sur les lieux de nourrissage, lors de la toilette et du chant avec toutefois un certain relâchement de l'agressivité à la fin de l'été lorsque les jeunes forment des groupes mixtes avec les adultes.
Photo Ken Thomas
Ses vocalisations sont des cris d'appel courts (tchip ou kwet) ou de longs chants modulés finissant en ziiii. Le mâle chante en général longuement, depuis un poste élevé (arbre élevé, antenne, etc.), le plus souvent après le lever du jour et dans les dernières heures avant le coucher du soleil. Les chants sont essentiellement produits au cours de la saison de nidification. La femelle chante aussi, mais seulement en début de saison, tandis que le mâle chante tout au long de l'année afin de signaler son territoire.
Ses principaux prédateurs sont le chat domestique, l'Épervier de Cooper et l'Épervier brun. Les œufs et les oisillons sont de plus la proie de la Mouffette rayée, du Geai bleu, du Quiscale bronzé, de la Corneille d'Amérique, du Tamia rayé, de l'Écureuil fauve, du rat, du Raton laveur et de divers serpents.
Le roselin familier joue deux rôles écologiques principaux : en tant que source de nourriture pour de nombreux prédateurs, mais également comme consommateur et disséminateur des graines qu'il inclut dans son régime alimentaire.
Photo DickDaniels
Le roselin familier est monogame. Les couples commencent à se former en hiver, mais la plupart des relations se forment juste avant la saison de nidification. Cette dernière débute vers le mois de mars par la parade nuptiale du mâle, dont la partie la plus remarquable est le « vol du papillon », une figure au cours de laquelle le mâle monte en vol entre 20 et 30 m puis redescend lentement jusqu'à un perchoir tout en chantant. Le mâle peut également grimper le long d'une tige verticale puis sautiller et voleter rapidement de branche en branche à proximité de la femelle immobile et apparemment désintéressée par cette démonstration visuelle et vocale, le mâle relevant la tête, calotte hérissée, et lançant des strophes très aiguës entrecoupées de trilles mélodieux. La parade comprend aussi des phases de nourrissage de la femelle et des combats avec d'autres mâles rivaux. Des études ont montré que les femelles préféraient les mâles les plus colorés, c'est-à-dire ayant une alimentation plus riche en nourriture contenant des caroténoïdes, ce qui pourrait être un indicateur des capacités du mâle à trouver de la nourriture. Ceci est particulièrement important lors de la mue permettant de passer du plumage juvénile au plumage adulte ; le mâle présente des variations individuelles de couleur, mais avec les caractéristiques propres à la sous-espèce à laquelle il appartient, notamment l'étendue et la répartition de la couleur.
Le nid est constitué d'herbe, de feuilles, de petites racines, de fines brindilles, de plumes et autres matériaux fins (laine, fil…). Il est généralement construit par la femelle qui réalise un tissage serré des matériaux afin d'obtenir une coupelle compacte. Il est habituellement bâti dans une cavité d'un arbre, sous le couvert d'une plante grimpante ou d'un buisson, mais le roselin familier n'hésite pas à réutiliser un nid déserté (nid spécifique ou celui d'une autre espèce comme le Merle d'Amérique), à coloniser les nichoirs mis à sa disposition, ou la corniche d'une maison, voire à s'installer dans une plante ornementale suspendue dans le jardin. Le nid est généralement placé à une hauteur comprise entre 1,5 et 10 m. La ponte comprend de un à six œufs blancs (quatre en moyenne), souvent teintés de bleu ou de vert, avec quelques taches sombres. Leurs dimensions sont de 16,5 à 21,3 mm × 13,0 à 15,2 mm et leur masse de 2,4 g en moyenne.
Photo JerryFriedman
L'incubation, réalisée exclusivement par la femelle, dure le plus souvent de treize à quatorze jours (les valeurs extrêmes vont de douze à dix-sept jours). À la naissance, les petits, nidicoles, présentent un duvet clair épars. Après l'éclosion, la femelle restera pendant quelques jours en permanence avec eux, tandis que le mâle se chargera de l'approvisionnement en nourriture. Par la suite, les deux parents partiront en chasse et s'occuperont de nettoyer le nid en mangeant les sacs fécaux. Les petits prendront leur essor au bout de deux semaines (entre douze et dix-neuf jours) après l'éclosion. Le mâle continuera de les nourrir pendant quelques jours, tandis que la femelle construira un nouveau nid en vue d'une nouvelle couvée.
Photo Matthew Hunt
Le roselin familier peut accomplir jusqu'à six pontes par saison de nidification, mais la plupart des femelles n'en effectue que deux et il est très rare que plus de trois pontes produisent des petits à l'envol. Mâles et femelles atteignent la maturité sexuelle dès le printemps suivant (soit à environ neuf mois). Le record de longévité est de onze ans et demi chez cette espèce.
Le roselin familier fréquente de nombreux habitats, des déserts non dégradés (pourvu qu'il dispose de suffisamment d'eau et de végétation en particulier pour se reproduire) aux banlieues des villes (parcs et jardins), en passant par les semi-déserts (avec les végétaux Cylindropuntia, Agave filifera et Yucca brevifolia), les maquis (chaparral à genévriers, pins et chênes nains), les bords des cours d'eau, les vergers, les cultures ou les forêts dégradées décidues ou sempervirentes dominées par des sapins (Abies balsamea, Abies grandis, Abies concolor et Abies procera). À l'Est des États-Unis, son habitat est moins diversifié que dans la zone dont il est natif : on le trouve presque exclusivement en milieu urbain ou périurbain.
Le roselin familier peut parfois occasionner des dégâts au niveau des cultures, notamment dans les vergers d'abricotiers, de cerisiers, de pêchers, de pruniers et de nectariniers. Il est par contre le bienvenu au niveau des mangeoires disposées par les nombreux amateurs d'oiseaux de jardin.
Cette espèce ayant une aire de répartition estimée à 7,6 millions de km2 et une population comptant environ 21 millions d'individus (estimation de BirdLife International), l'IUCN l'a classée dans la catégorie LC (préoccupation mineure). Le Cornell Laboratory of Ornithology avance une estimation des effectifs de population beaucoup plus importante, citant une fourchette allant de 267 720 000 à 1 440 720 000 individus.
Les populations de l'Est des États-Unis sont victimes d'épidémies touchant les yeux, notamment une conjonctivite à mycoplasme (Mycoplasma gallisepticum) et une affection à fowlpox virus qui, aveuglant l'oiseau, l'empêche de se nourrir et le livre à la prédation et aux collisions. Dans les années 2000, les effectifs ont chuté de 300 millions d'individus à 120 millions suite à la conjonctivite.
J'aurais pu...
J’aurais pu devenir riche si j’avais choisi l’or plutôt que mes amitiés.
J’aurais pu être célèbre si j’avais cherché la renommée pendant les heures où je m’appliquais à jouer.
Et me voici, assis à l’extrémité de ma vie, jetant un coup d’œil derrière moi pour voir tout ce que j’ai fait avec ces jours et ces années qui étaient miens et tout ce qui m’est arrivé.
Je n’ai pas vraiment de fortune à léguer à ceux qui porteront mon nom. Et je n’ai rien fait qui soit susceptible de m’assurer une place sur les registres de la renommée. Mais j’ai adoré le ciel et ses grands espaces bleus; j’ai vécu avec les arbres et les oiseaux; j’ai dédaigné l’or et l’argent pour partager des plaisirs comme ceux-là.
J’ai donné mon temps aux enfants qui sont venus; nous avons joué ensemble bruyamment. Et je n’échangerais pas les heures heureuses passées avec eux pour tout l’argent que j’aurais pu faire.
J’ai choisi d’être connu et aimé par quelques personnes, et j’ai fait la sourde oreille aux applaudissements des hommes; et je referais les mêmes choix si la chance m’était donnée de revivre ma vie.
J’ai vécu avec mes amis et j’ai partagé leurs joies, connu leurs peines avec toutes leurs larmes; j’ai fait une belle récolte avec les quelques arpents de ma vie, même si certains prétendent que j’ai gaspillé mon temps.
J’ai été à même de bien profiter de mes belles choses, et je crois avoir ainsi rempli ma vie de mon mieux. Et au crépuscule de ma vie, je ne regrette pas tout l’or que j’aurais pu posséder.
(auteur inconnu)
Photo Florence Devouard
Les chutes Victoria sont l'une des plus spectaculaires chutes d'eau du monde. Elles sont situées sur le fleuve Zambèze, qui constitue à cet endroit la frontière entre la Zambie, à proximité de la ville de Livingstone, et le Zimbabwe. Le fleuve se jette dans la cataracte sur environ 1 700 mètres de largeur, et une hauteur qui peut atteindre un maximum de 108 mètres. Elles donnent un spectacle particulièrement remarquable, par leur disposition particulière - elles se jettent dans une longue faille du plateau, pour s'échapper par un étroit canyon.
Photo Florence Devouard
Bien qu'elles fussent connues des populations locales sous le nom de Mosi-oa-Tunya, la « fumée qui gronde », David Livingstone, l'explorateur écossais qui fut le premier Européen à observer les chutes en 1855, les renomma en l'honneur de la Reine Victoria du Royaume-Uni. La ville zambienne voisine porte le nom de l'explorateur.
Photo Kounosu
Les chutes sont le lieu de deux parcs nationaux, le Mosi-oa-Tunya National Park en Zambie et le Victoria Falls National Park au Zimbabwe, et aujourd'hui l'une des principales destinations touristiques en Afrique australe.
Les chutes Victoria sont inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Photo Le Grand Portage
De nombreux ilots au sommet des chutes divisent le flot en une série de chutes distinctes. En partant du côté du Zimbabwe, les chutes sont les suivantes :
Photo Azurfrog
(Vue générale des 1,7 km des chutes Victoria, permettant de voir l'ensemble des chutes et des îles. Le Zimbabwe est à droite, et la Zambie à gauche.)
Le nuage d'eau pulvérisée produit par les chutes peut s'élever à quatre cents mètres de haut, et parfois plus (le débit variant énormément selon la saison, voire l'année), pour être visible jusqu'à une distance de l'ordre de 40 kilomètres. Ce nuage d'eau est à l'origine d'une petite zone de forêt dite "pluviale" (ou rain forest) située sur la face botswanienne des chutes et presque continuellement arrosée par la pluie de ce nuage.
Photo Ferdinand Reus
À travers les siècles, les chutes ont remonté l'aval du fleuve, s'écoulant en différents endroits des gorges, ce qui forme de nos jours le canyon escarpé et en zigzag en aval des chutes.
La marmite, qui est le début d'une impressionnante série de gorges (80 kilomètres de long) à travers lesquelles la rivière s'écoule après les chutes, est barrée par un pont long de 198 mètres et s'élevant à 128 mètres au-dessus des eaux. C'est l'un des quatre ponts franchissant le fleuve. C'est un lieu fameux pour la pratique du bungi, le « saut à l'élastique », où l'on peut effectuer un saut de 111 mètres de haut. Le rafting est pratiqué dans les gorges en contrebas.
Pendant la saison des pluies, le fleuve charrie quelques 9 100 m3 d'eau par seconde. Pendant la saison sèche, les chutes peuvent occasionnellement être réduites à quelques cascades, et le grondement et le brouillard disparaître. À ce moment il est possible, si l'on n'est pas sujet au vertige, de se baigner jusqu'à l'extrême limite du bord de la faille, dans un petit bassin naturel protégé, accessible de l'île Livingstone.
Photo Harald Süpfle
Le Damier de la succise ou Damier des marais (Euphydryas aurinia) est un lépidoptère appartenant à la famille des Nymphalidae, à la sous-famille des Nymphalinae et au genre Euphydryas.
Il tire l'origine de son nom d'une de ses plantes hôtes dénommée succise des prés (Succisa pratensis).
Photo Le.Loup.Gris
Le Damier de la Succise ou Artémis ou Damier printanier ou Mélitée des marais ou Mélitée de la Scabieuse ou Damier des marais se nomme Marsh Fritillary en anglais, doncella de ondas en espagnol et Skabiosen-Scheckenfalter ou Goldene Scheckenfalter en allemand.
Photo Tocekas
Le Damier de la succise est un papillon marron à damiers orange séparés par les nervures et organisés en lignes, dont la coloration et l'ornementation sont variables. Aux ailes postérieures les damiers orange de la ligne submarginale sont centrés par un point noir caractéristique visible sur les deux faces.
Photo Le.Loup.Gris
Le revers est orange orné de damiers clairs avec aux postérieures la même ligne de damiers orange centrés d'un point noir sur cette face cerclé de blanc. L'espèce connaît une différence de taille avec une femelle plus grande et les spécimens peuvent présenter des différences importantes suivant le lieu.
Les œufs sont posés en plaques et ont un temps d'incubation de 3 à 4 semaines.
Durant l'hiver, les chenilles hivernent en groupe dans un nid jusqu'au printemps.
Il vole en une seule génération et apparaît dès la fin avril au sud et au début juillet dans le nord de son aire de répartition.
Photo Harald Süpfle
Les plantes hôtes des chenilles varient en fonction des sous-espèces. Euphydryas aurinia aurinia apprécie la succise des prés (Succisa pratensis), la Scabieuse colombaire Scabiosa columbiara, rarement le Chèvrefeuille d'Étrurie (Lonicera etrusca), la Gentiane asclépiade (Gentiana asclepiadea) et la Valériane dioïque (Valeriana dioica) en Autriche. Euphydryas aurinia provincialis apprécie Cephalaria leucantha, Centranthus angustifolius. Euphydryas aurinia debilis apprécie la Gentiane des Alpes (Gentiana alpina). Au Maroc Euphydryas aurinia beckeri et les autres sous-espèces ont pour plantes hôtes le Chèvrefeuille d'Étrurie (Lonicera etrusca), mais aussi les autres chèvrefeuilles présents, Lonicera biflora, Lonicera implexa, Lonicera periclymenum et Lonicera kabylica.
Scabieuse colombaire - Photo J.F.Gaffard
Le Damier de la succise est présent en Algérie, au Maroc, dans presque toute l'Europe de l'Espagne au sud de la Finlande (jusqu'au 62°N), en Turquie, dans l'ouest et le centre de la Sibérie et en Asie tempérée. Il est absent du sud de l'Italie, de la Grèce et de toutes les iles Méditerranéennes.
Il est présent au Luxembourg et dans le sud de la Belgique mais disparu de Flandre depuis 1959. En France métropolitaine il est présent dans tous les départements excepté la Corse.
Le papillon apprécie les prairies pauvres, les tourbières jusque 2 500 mètres d'altitude, les prairies, les lisières de feuillus.
Suite à la Convention de Berne du 19 septembre 1979 annexe 2, il figure sur la liste rouge mondiale des espèces menacées.
En Europe il figure sur la liste des espèces animales d'intérêt communautaire de la Directive Habitat, annexe II.
En France il figure sur la liste des espèces protégées par arrêté du 23 avril 2007 article 3.
C'est une espèce très menacée et en forte régression qui fait l'objet de plans de restauration (dont projet Life européen au Danemark en 2005 et en Belgique de 2009 à 2014).