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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
5848 articles
Le Mibu no Hana Taue, rituel du repiquage du riz à Mibu, Hiroshima
Inscrit en 2011 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Pays : Japon
(UNESCO)
Le Mibu no Hana Taue est un rituel agricole japonais exécuté par les communautés Mibu et Kawahigashi de la ville de Kitahiroshima, préfecture d’Hiroshima, pour honorer le dieu du riz afin qu’il leur assure une récolte abondante de riz.
Le premier dimanche de juin, quand le repiquage du riz est terminé, le rituel illustre la plantation et le repiquage. Des villageois conduisent au sanctuaire de Mibu des animaux de bétail qui portent des colliers de couleur et des selles décorées de motifs élaborés.
Un ancien portant un bâton sacré les conduit jusqu’à une rizière spécialement réservée pour le rituel.
Une fois le champ labouré par le bétail, des filles aux vêtements colorés placent des plants dans une caisse en interprétant un chant sous la direction d’une personnes plus âgée.
Puis le sol de la rizière est aplani à l’aide d’un outil (eburi) qui passe pour contenir le dieu des rizières.
Les filles repiquent ensuite les plants un par un, en reculant, suivies de l’utilisateur de l’eburi et de la personne portant les plants, qui arasent le champ au passage.
Des chants rituels sont exécutés avec un accompagnement de tambours, de flûtes et de petits gongs.
Quand le repiquage rituel est terminé, l’eburi est placé sens dessus dessous dans l’eau avec trois bottes de plants de riz. La transmission est assurée par les anciens qui connaissent les chants et la musique pour planter le riz et qui veillent à la bonne exécution du rituel.
Le Jultagi, marche sur corde raide
Inscrit en 2011 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Pays : République de Corée
(UNESCO)
La marche sur une corde raide est une forme de divertissement très répandue axée dans la plupart des pays sur les seuls dons acrobatiques.
L’art traditionnel coréen du Jultagi se distingue en ce qu’il se double d’un accompagnement musical et d’un dialogue entre le funambule et un clown resté au sol.
Le Jultagi est exécuté en extérieur. Le funambule exécute diverses prouesses acrobatiques sur la corde, avec force plaisanteries, imitations, chants et danses, tandis qu’un clown se livre à des plaisanteries et qu’un groupe de musiciens joue de la musique pour accompagner le tout.
Le funambule commence par des figures simples qui deviennent progressivement plus acrobatiques et plus difficiles, déployant une quarantaine de techniques au cours d’une démonstration qui peut durer plusieurs heures.
De nos jours, les funambules sont souvent invités aux fêtes locales organisées un peu partout dans le pays, en particulier au printemps et en automne.
Actuellement en Corée, la transmission de l’art de marcher sur une corde raide est assurée principalement par l’Association pour la sauvegarde du Jultagi de Gyeonggi-do.
Il y a deux types de formation : l’apprentissage auprès de maîtres qui forment les praticiens et prennent des élèves, et l’éducation publique qui prend diverses formes telles que la formation théorique, des cours pratiques et des camps d’été.
Habitat troglodytique à Çahusin (Göreme)
(Photo Claude Valette)
L'habitat troglodytique est une architecture présente dans différentes traditions consistant à aménager des habitats souterrains ou creusés dans le rocher à flanc de montagne. Les maisons troglodytiques sont souvent creusées dans la roche tendre de type calcaire, mollasse ou grès.
Habitat troglodytique à Çahusin (Göreme)
(Photo Claude Valette)
Le mot « troglodyte » vient du latin « troglodyta »). Un troglodyte est un être humain, (ou un animal) habitant une caverne, ou une demeure creusée dans le roc ou s'appuyant sur des failles ou grottes naturelles dans les falaises.
On parle d'un habitat troglodytique, d'une maison troglodytique, le troglodyte étant l'habitant de la dite maison.
Dans l'Antiquité, le peuple des Troglodytes, qui vivait en Égypte, à proximité de la mer Rouge, s'était installé dans les anfractuosités des rochers. Pour le dictionnaire de l'Académie française de 1932 (8e édition), troglodyte désigne aussi en termes d'Histoire naturelle « un genre d'oiseaux qui se nourrissent d'insectes » (il s'agit de Troglodytes troglodytes) et « une espèce de singe ».
Troglodyte troglodyte (Photo John Haslam)
Aujourd'hui encore, c'est sous ce nom que l'on désigne les populations ayant construit leurs habitats dans des abris naturels, de profondes grottes, ou les ont creusées dans des parois calcaires. Il existe encore des habitations troglodytiques en France, dans la vallée crayeuse de la Seine, en Touraine et en Anjou. D'autres sites plus ponctuels existent (comme en Provence à Bollène). En Tunisie, nous en rencontrons notamment à Matmata.
Matmata (Photo Wotan)
D'anciennes traces ont été observées en Chine et dans le monde entier.
En France, il en existe de nombreuses, et elles sont toujours occupées, notamment en Anjou, Touraine et Saumurois.
Le département du Maine-et-Loire, terre de tuffeau et de falun, possède dans la région de Saumur près de 1 200 kilomètres de galeries souterraines et 14 000 cavités dont la moitié sont à l'abandon.
-De nombreuses galeries sont utilisées par les entreprises angevines de vins pétillants de Saumur et par les champignonnières produisant les fameux « champignons de Paris » ;
-À Doué-la-Fontaine, beaucoup d'habitations troglodytiques ont été creusées à l'origine pour y extraire la pierre de falun, aussi appelée « grison » permettant de faire des constructions. Ces carrières forment des « caves cathédrales » ;-Le village troglodytique de Rochemenier, érigé du XIIIe au XIXe siècles est, contrairement aux habitats troglodytiques de la falaise naturelle qui longe la Loire en Anjou et en Touraine, un village troglodytique situé en plaine. Les paysans de Rochemenier y ont creusé de grandes cours, sortes de carrières à ciel ouvert puis, autour de celles-ci, ont creusé leurs habitations et dépendances et même une chapelle souterraine.
Habitations troglodytes à Rocheménier (Maine et Loire, France)
(Photo Pymouss 44)
On trouve également d'anciennes habitations troglodytiques dans la vallée de la Seine à mi-chemin de Paris et Rouen, à La Roche-Guyon et à Haute-Isle en particulier, ce dernier village était entièrement composé de « boves » creusés dans la falaise calcaire jusqu'au XIXe siècle ; il possède l'unique église entièrement creusée dans une falaise en Île-de-France et datant de 1670.
Haute-Isle - église creusée dans le roc (vers 1900). L'église troglodytique de l'Annonciation date des années 1670/1673.
Dans le même département du Val-d'Oise, Pontoise (l'Hermitage) et Auvers-sur-Oise, dans la vallée de l'Oise, possèdent également de nombreuses habitations creusés dans la falaise ; la plupart sont devenues des ateliers, des celliers voire des garages quand elles sont accessibles de la chaussée.
En Provence, la première étude sur l'habitat troglodityque a été menée, entre 1987 et 1988, à la demande du Ministère de la Culture, par André-Yves Dautier, avec l'aide technique du Parc Naturel Régional du Luberon .
L'inventaire de ces différents sites lui a permis de classer ce type d'habitat en deux parties. La première correspond au creusement par l'Homme dans les safres du Miocène d'abris rupestres, à vocation d'habitat et à usage agricole. Les exemples les plus emblématiques sont ceux des grottes de Calès, à Lamanon, qui furent occupées de la préhistoire au XVe siècle, du Baou de Saint-Chamas, qui a été aménagé en 1615, des villages du Barry et de Chabrières, à Bollène.
Abri troglodytique des grottes de Calès (Lamanon)
(Photo Malost)
Village troglodytique de Barry à Bollène (Photo Zeisterre)
La seconde est liée à l'occupation des grottes naturelles creusées par l'érosion dans le calcaire urgonien et leur protection en façade par des murs de pierres sèches. Cette utilisation, qui fut quelques fois pérenne, fut, le plus souvent due au pastoralisme, et au besoin des bergers d'abriter et de loger leurs troupeaux. Dans le Vaucluse, cet habitat se retrouve essentiellement dans les combes des Monts de Vaucluse et du Luberon . Dans la Provence centrale et orientale, la présence humaine, dans des grottes à concrétions, revêt un certain romantisme lorsqu'elle est liée à des bandits d'honneur comme Gaspard de Besse, à une sacralisation avec des Saintes Beaumes ou à des êtres surnaturels pour les grottes des Fées.
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, ont été répertoriés quelques sites remarquables comme les ermitages de saint Maurin, à La Palud-sur-Verdon et de saint Pons, à Valbelle , la Grotte des brigands, à Quinson , le prieuré de Carluc, à Céreste , et les deux cabanons de Lurs, dans le pays de Forcalquier.
vue générale de la partie trioglodytique du Prieuré de Carluc, à Céreste, Alpes de Hatue Provence, France
(Photo Veronique Pagnier)
Pour les Bouches-du-Rhône, outre les deux sites précités de Calès et de Saint-Chamas , sont à retenir les habitats du plateau de Sainte-Croix, au dessus de Salon-de-Provence, ceux de Manivert, près de Lambesc , le Castellas d'Aurons et les ermitages des Aygalades, au nord de Marseille.
Aménagements troglodytes (Baux-de-Provence)
(Photo Malost)
Aux Baux-de-Provence, outre l'habitat, s'y ajoutent deux autres aménagements rupestres, avec un pigeonnier troglodytique et un plan dallé rainuré pour recueillir les eaux de pluie.
Pigeonnier troglodytique
Dalle rainurée pour recueillir l'eau de pluie
Dans le Var, sont à signaler deux Saintes-Beaumes, celle du Plan-d'Aups et celle de Saint-Raphaël , la Maison des Fées à Cabasse , LeVieux Moulin à Trans-en-Provence , et le Nymphée du couvent des carmes, à Barjols .
Pour le Vaucluse, où les sites sont à la fois plus concentrés, plus nombreux et plus diversifiés, il y a Bollène, déjà signalé, avec ses deux hameaux troglodytiques, des anciens villages médiévaux. Dans le premier, à Chabrières, où l'habitat est totalement ruiné suite à des effondrements, l'aménagement avait été fait en creusant la safre dit de Saint-Restitut, au pied du castrum . Le second, Barry, fut habité jusqu'au XVIIIe siècle. Ses façades, en pierre sèche, protègent un aménagement complet entièrement creusé dans le roc (cusine, cheminée, pile d'évier, potager pour réchauffer les aliments, alcoves, étable, écurie, bergerie, cellier, citerne, etc...).
Vient ensuite la basse vallée de la Durance où, dans les falaises du Piémont sud du Luberon, se trouvent les sites du Jas de Puyvert, et de Cabrières-d'Aigues avec son aiguier et son lavoir . Au cœur du massif du Luberon, la vallée de l'Aigue Brun se trouvent la falaise du Moulin-Clos où ont été aménagées, dès le Ve siècle, des cellules d'ermites pour les moines cassianistes de Saint-Victor de Marseille et le fort de Buoux dont une partie est entièrement creusée dans la roche, les bastides de Beaumes et de Chantebelle ainsi que le hameau des Aiguiers à Sivergues . Dans la vallée du Calavon, on note les trois châteaux du pays d'Apt dont une grande partie de l'infrastructure est troglodytique. Il s'agit du Château de Milles, du Château de Roquefure et du Rocher des Druides qui, en dépit de son nom, est un fort médiéval amanagé pour accueillir hommes de troupes, cavaliers et montures.
Escalier dérobé du fort de Buoux (84)
Les monts de Vaucluse se distinguent par leur richesse avec le vallon de la Tapy et sa baume de Marcousy (habitat et cuve vinaire rupestre) à Saumane, le ravin de Fraischamp, entre Le Beaucet et La Roque-sur-Pernes, où une bergerie troglodytique est toujours en activité, Blauvac et son hameau du Bouquet, qui posséda une école publique jusqu'à la Première Guerre mondiale. Aussi riches sont Venasque et son site de Caroufa, ainsi que la vallée de la Sénancole à Gordes, où habitat rupestre, jas et moulin à huile troglodytiques, côtoient des aiguiers et des cuves vinaires rupestres abritées sous des bories . Enfin, entrent dans un même cadre, pour leur aménagement identique dans des abris sous roche, en dépit de leur éloignement, les bergeries des combes de Bonnieux et du vallon des Baumians à Cabrières-d'Aigues, ainsi que celle de la Coste-Brune à Villars.
Habitat troglodytique dans les rochers de Rochereil, ou Rochereuil, Grand-Brassac, Dordogne, France.
(Photo Père Igor)
Les chutes du Niagara vues depuis la Skylon Tower. De gauche à droite, les chutes américaines, le voile de la mariée (aux Etats-Unis) ; puis le Fer à Cheval (Au Canada).
Les chutes Niagara ou chutes du Niagara (en anglais : Niagara Falls) sont un ensemble de trois chutes d’eau situées sur la rivière Niagara qui relie le lac Érié au lac Ontario, dans l’est de l’Amérique du Nord, à la frontière entre le Canada et les États-Unis :
- Le« Fer à Cheval » (Horseshoe Falls) ou chutes canadiennes ;
- Les « chutes américaines » (American Falls) ;
- Le « voile de la mariée » (Bridal Veil Falls), d’une taille moindre.
Bien qu’elles ne soient pas particulièrement hautes, les chutes Niagara sont très larges.
Vue panoramique sur les chutes
Renommées pour leur beauté, les chutes Niagara sont aussi une source immense d’énergie hydroélectrique et leur préservation est un défi écologique.
Selon des légendes amérindiennes, Lelawala, une magnifique jeune femme, fut fiancée par son père à un brave homme qu’elle méprisait. Plutôt que de se marier, Lelawala choisit de se sacrifier à son véritable amour He-No, le dieu du tonnerre qui vivait dans une cave derrière le « Fer à Cheval ». Elle amena son canoë jusqu’au rapide de la rivière Niagara et fut renversée par-dessus bord. He-No la rattrapa alors qu’elle tombait et leurs esprits seraient liés ensemble à jamais dans le sanctuaire du dieu du tonnerre, à l’abri des chutes.
Gravure sur bois datant de 1837 des chutes Niagara, dans États-Unis d'Amérique de Roux de Rochelle
Les chutes font l'objet d'innombrables histoires, une des plus intéressantes raconte le jour où elles ont cessé de couler. Le 29 mars 1848, le grondement habituel des chutes s'est arrêté. Le flot des chutes avait fait place à un mince filet d'eau. Les gens ont accouru en foule pour observer ce phénomène invraisemblable. Certains l'ont vu comme un signe que la fin du monde approchait. D'autres se sont amusés à traverser à maintes reprises le lit de la rivière, acte qui aurait normalement causé la mort de quiconque aurait tenté de le faire. On a découvert une multitude d'objets au fond de la rivière tarie, notamment des baïonnettes, des fusils, des tomahawks et d'autres artefacts datant de la guerre de 1812. Un encombrement de la rivière par de la glace s'était formé en amont, à l'embouchure de la rivière Niagara et du lac Érié, et empêchait les eaux de descendre la rivière. Pendant la nuit du 31 mars, la glace a cédé et la rivière a recommencé à couler jusqu'aux chutes.
Chutes américaines
Chute du fer à cheval
Bridal Veil Falls
Les chutes du Niagara dans l'art
En peinture, Plusieurs grands noms de la peinture ont représenté les chutes Niagara.
Les chutes du Niagara en 1866 par Louis Rémy Mignot (1866).
Frederic Edwin Church, Niagara Falls (american side), 1867, National Galleries of Scotland
Au cinéma et à la télévision, alors que les chutes Niagara étaient déjà un immense lieu touristique et l'un des hauts-lieux des lunes de miel, les visites connurent une hausse soudaine à partir de 1953, avec la sortie de Niagara, un film avec Marilyn Monroe.
Les chutes du Niagara dans le film
Plus tard, les chutes figurèrent également dans Superman II et furent le sujet d'un film populaire en technologie IMAX. Une grande partie de l'épisode Le Retour du Technodrome dans la série Les Tortues Ninja se déroule à proximité des chutes Niagara et de son usine hydroélectrique.
En 1990, l'illusionniste David Copperfield a réalisé un tour où on le voyait se déplacer au-dessus des chutes. Le complexe touristique situé à proximité des chutes fut le théâtre d'une brève série télévisée américaine début 2004, Wonderfalls.
Les chutes servirent de lieu de tournage au film Pirates des Caraïbes : Jusqu'au bout du monde .
Enfin, elles apparaissent comme un lieu romantique dans un épisode d’Une nounou d'enfer et de The Office.
Comment faire pour rester serein...
Un chef d'Etat recevant le Dalaï Lama, lui demanda:
"Cher Dalaï Lama, pouvez-vous m'éclairer sur votre
secret? Avec toutes les catastrophes, misères,
responsabilités, vos voyages, vos conférences,
comment faites-vous pour rester serein?"
"Cher Ami, voici mon secret:
Quand je suis assis, je suis assis.
Quand je me lève, je me lève.
Quand je mange, je mange.
Quand je parle, je parle."
"Mais cher Dalaï Lama, moi aussi:
Quand je suis assis, je suis assis.
Quand je me lève, je me lève.
Quand je mange, je mange.
Quand je parle, je parle!
Non, répond le sage en lui souriant.
"Cher Ami, voici la différence:
Quand vous êtes assis, vous pensez à vous lever.
Quand vous vous levez, vous pensez à courir.
Et quand vous courez, vous pensez à votre but."
Si nous pouvons faire quelque chose, agissons.
Si nous ne pouvons rien, vivons l'instant présent, sans regret ni catastrophisme.
La plupart de nos craintes ne se réaliseront jamais.
Nous avons le droit et le devoir de profiter de chaque instant de bonheur sans le gâcher par nos préoccupations.
Je vous souhaite de vivre, plus dans le présent et moins dans un futur peuplé de soucis et de craintes.
Le présent vous appartient, le futur ne vous appartient pas. Vivez chaque moment qui passe pour ce qu'il est et non pour ce qu'il aurait pu être...
(Dalaï Lama)
http://mondouxrefuge.centerblog.net/
Un bien joli soleil qui réchauffe
les coeurs...
Merci ma Brigitte...
Demain...
Demain, aujourd'hui sera déjà hier, alors qu'hier, il était encore demain.
Demain, nous parlerons au passé des choses qui, hier, nous faisaient craindre aujourd'hui.
Demain, nos corps ne seront plus que ruines, vestiges décharnés de nos splendeurs passées.
Demain, regrets et souvenirs deviendront nos seuls phares dans les ténèbres du temps.
Demain, même le monde, avec nous, cessera d'exister.
Demain, que le temps transforme en aujourd'hui, aujourd'hui en hier, inexorablement.
Demain, tel qu'on le voit, quand on ne voit que soi, quand on ne voit pas très loin.
Demain, tel qu'on le voit, quand aucune lumière n'éclaire notre chemin.
Demain, tel qu'on le voit, quand on n'a même pas de chemin.
Mais demain, demain,...
Demain, aujourd'hui sera enfin hier, alors qu'hier, il n'était encore que demain.
Demain, nous parlerons au passé des choses qui, hier, nous faisaient espérer aujourd'hui.
Demain, nos esprits atteindront la sagesse, enrichis des leçons de nos erreurs passées.
Demain, espoir et progrès seront les phares qui guideront les pas des bâtisseurs de lendemains meilleurs.
Demain, le monde deviendra un temple universel, dont les colonnes seront dressées à la gloire de l'humanité.
Demain, se transmutant en aujourd'hui, nous offre d'autres lendemains pour nous permettre de le bâtir.
Demain, tel qu'on le voit, quand l'univers s'ouvre à nos yeux, quand on sait regarder plus loin.
Demain, tel qu'on le voit avec le cœur, quand la lueur d'une seule étoile parvient à percer les ténèbres.
Demain, tel qu'il devient, quand force, beauté et sagesse illuminent comme des flambeaux le chemin de notre vie
(auteur inconnu)
Les Clématites (Clematis) forment un genre de la famille des renonculacées. Il comprend environ 300 espèces de vivaces herbacées à souche ligneuse et de plantes grimpantes, semi-ligneuses, persistantes ou caduques. On les trouve dans les deux hémisphères, notamment en Europe, dans l'Himalaya, en Chine, en Australie, en Amérique du Nord et centrale, et cultivées pour leur abondante floraison très décorative.
Il existe plus de 400 cultivars (variété de plante obtenue en culture), généralement à grandes fleurs. Du fait de la diversité des espèces : vivaces herbacées de petites tailles, arbustes grimpants ou étalés, plantes grimpantes atteignant de 10 à 15 mètres de hauteur, l'aspect des clématites varie considérablement.
Les fleurs, bisexuées, sont solitaires ou groupées en cymes ou en panicules.Elles ne possèdent pas de pétales mais présentent 4 à 10 sépales, avec des dimensions et des formes très variables. Les clématites sont cultivées pour leur floraison généreuse, souvent suivie de fruits plumeux, décoratifs, gris argenté.
Certaines, comme Clematis recta, sont odorantes. Utilisez les formes grimpantes pour garnir une pergola, un treillage, un arceau, une tonnelle ou un mur, voire pour habiller les branches d'un grand arbuste ou d'un petit arbre. Cultivez les espèces herbacées dans les massifs.
Clematis recta
Les clématites sont réparties en 3 groupes, en fonction de leur exigence de culture :
- Espèces à floraison précoce : ces clématites portent des petites fleurs en janvier ou en mars, sur les pousses de l'année précédente. Elles se plaisent en situation abritée mais ensoleillée, dans un sol bien drainé. Feuilles vert moyen, lustrées, persistantes ou caduques, divisées en 3 folioles lancéolées de 9 à 12 cm de long ou entoères, oblongues et finement découpées, de 5 cm de long. Fleurs simples, en clochette ouverte, de 2 à 5 cm de diamètre. Plantes rustiques. Exemples de clématites du groupe : Clematis alpina et C. montana.
Clematis alpina
- Cultivars précoces à grandes fleurs : ces clématites fleurissent entre mai et juillet, sur les pousses latérales des tiges de l'année précédente, puis en août-septembre, à l'extrémité des pousses de l'année. Les feuilles, caduques, vert pâle à vert moyen, sont composées de 3 folioles ovales à lancéolées de 10 à 15 cm de long ou simples et ovales mesurant de 7 à 10 cm de long. Les fleurs sont dressées, simples, semi-doubles ou doubles, le plus souvent en coupe large, de 10 à 20 cm de diamètre. Ces plantes sont assez rustiques, les hivers rigoureux peuvent compromettre leur précocité.
- Le troisième groupe est divisé en trois catégories !
* Les Cultivars tardifs à grandes fleurs : ces clématites fleurissent de juillet à septembre sur les pousses de l'année. Les feuilles, caduques, vert pâle à foncé, sont composées de 3 folioles ovales à lancéolées de 10 à 15 cm de long ou sont simples et ovales mesurant de 7 à 10 cm de long. Les fleurs, simples, ouvertes vers l'extérieur, forment une coupe large de 7 à 15 cm de diamètre. Bonne rusticité.
Clématite horticole : « Madame Van Houtte »
* Les Espèces et cultivars tardifs à petites fleurs: ces clématites fleurissent de juin à octobre sur les pousses de l'année.
* Les Espèces et cultivars herbacées : ces clématites fleurissent de juillet à octobre sur les pousses de l'année. On les plantes dans les massifs de vivaces.
Quelques espèces de clématis :
Clematis alpina - Clématite des Alpes
Clematis brachiata
Clematis cirrhosa - Clématite à vrille
Clematis flammula - Clématite flammette ou clématite brûlante
Clematis armandii - Clématite d'Armand
Clematis montana - Clématite à petites feuilles
Clematis recta - Clématite dressée
Clematis vitalba - Clématite des haies
Clematis viticella - Clématite bleue
Le renard et les raisins, par Milo Winter (1919)
Ésope, fable 39
La Fontaine, Livre III, fable 11
La culture de la vigne en hautain est une méthode culturale connue depuis l'Antiquité. Cette création originale fut particulièrement utilisée par les Grecs, les Scythes et les Romains. La vigne est mariée à un arbre qui lui sert de tuteur. Ses sarments s'accrochent aux branches et montent en hauteur. Cette ancienne technique a été décrite par Columelle et Pline l'Ancien, ainsi que par Ibn al-Awwam, l'agronome andalou du XIe siècle. Dans les pays méditerranéens, les vignes ont traditionnellement été maintenues en hauteur par des arbres taillés, les hautains. Aujourd'hui, ceux-ci ont majoritairement été remplacés par des échalas. On en trouve les derniers vestiges en Haute-Savoie, au bord du lac Léman, et dans le piémont pyrénéen. Cette forme de culture se maintient encore au Portugal, en Italie et en Crète.
Vendanges sur hautains en Argentine au XIXe siècle
Cette technique mariant l'arbre et la vigne l'incite, la contraint et la force à prendre de la hauteur pour dégager le sol. Devenu tuteur, l'arbre permet d'autres productions au travers de son feuillage éclairci. Initialement, la conduite de la vigne en hautain avait pour but d'augmenter la production agricole en multipliant les cultures sur un même lieu.
Vendange romaine sur des vignes en hautain
(Mosaïque de Santa-Costanza)
La conduite en hautain
Au cours des siècles diverses espèces d’arbres sont été utilisées. Olivier de Serres nous en a donné un résumé : « Les antiques se sont servis des ormes, chênes, frênes, charmes, obiers, cornouillers, érables, saules et trembles en lieux humides. Aujourd'hui on y emploie le cerisier comme en Haut Dauphiné . » Au début du XIXe siècle, les naturalistes conseillaient des espèces à petites feuilles et à racines pivotantes : orme, érable champêtre, peuplier, robinier mais surtout l'olivier, le mûrier, l'amandier, le prunier et le cerisier.
Vigne conduite en hautain arboré
Tacuinum Sanitatis (1474),
Paris, Bibliothèque nationale
Les tuteurs étaient régulièrement taillés pour ne pas faire trop d’ombrage à la vigne. Cette technique permettaient de laisser une place, entre les rangées d'arbres, à d'autres cultures céréales ou légumes. Ces espèces étaient plantées en lignes régulières et parallèles. La distance qui les séparait variait entre trois et dix-neuf mètres.
« En plantant l'arbre, on l'étêtera sur terre, sept ou huit pieds, sans lui laisser aucune branche, mais seulement des longs chicots, en l'endroit où mieux s'accorderont. L'arbre sera émondé chaque année et de celui-ci sera ôté ce qui apparemment empêche l'accroissement de la vigne, auquel sera laissé seulement le nécessaire pour le support des rameaux des ceps. Dans les coteaux et terres maigres une hauteur du tronc de huit pieds suffira, mais en basse campagne et terroir gras et humide, on aura besoin d'une hauteur de onze à douze pieds, voir d'avantage »
— Olivier de Serres, Le théâtre d’agriculture et mesnage des champs
Mosaîque de Saint-Romain-en-Gal montrant une vigne arbustive
L'érable champêtre a été choisi dans le vignoble du Sud-Ouest, non seulement pour la lenteur de sa croissance et la discrétion de son feuillage, mais aussi parce que cette essence affectionne comme la vigne les terres chaudes et bien drainées. Pouvant supporter deux ceps de vignes, il était taillé à environ deux mètres du sol « en tête de chat » afin de permettre la fructification du raisin. Généralement étaient intercalées entre les rangées de vignes des cultures comme les céréales ou les légumineuse.
Quant aux ceps ils étaient plantés à environ un mètre minimum des arbres. Le choix se portait sur des crossettes racinées âgées de deux ou trois ans. Le sarment était redressé contre le tronc qui lui servait de soutien. Une autre technique consistait à réunir sur le même support arbustif deux ceps et quelquefois trois, en fonction de la hauteur de l'arbre et de la variété de hautain souhaitée.
Les différentes techniques de culture
Le hautain en éventail
La vigne s'appuyait sur une haie de petits arbres qui soutenaient de un à trois rangs de perches horizontales sur lesquels étaient palissés les sarments. Un cep à chaque tronc d'arbre suffisait. Cette technique était courante le midi de la France.
Provence, vendanges
Le hautain géant
La vigne était accouplée à des peupliers en plantant jusqu'à trois ceps. Les tiges étaient conduites jusqu'à la hauteur des premières branches puis divisées ensuite en trois parties. La plus considérable grimpait jusqu'à la tête de l'arbre, les deux autres formaient des cordons qui se réunissaient à ceux des arbres voisins. Cette façon était couramment employée en Toscane, en Lombardie et en Vénitie dans les plaines aux sols humides.
Vendanges sur hautains géants au XVIIIe siècle
Jacob Philipp Hackert
Hautain en guirlandes
Cette technique permettaient aux sarments inférieurs des ceps de former des guirlandes d'un arbre à l'autre. Elle était spécifique à la plaine du Pô. Les arbres servant de support étaient écartés entre quatre à six mètres. Généralement deux ceps étaient plantés par tronc et pour faciliter la conduite des sarments une longue perche était fixée à la tige des arbres. Les tiges étaient divisées en deux, l'une montait jusqu'à la cime de l'arbre taillée en éventail, l'autre formait les guirlandes.
Hautain en guirlande
Tacuinum Sanitatis (1474),
Paris, Bibliothèque nationale
Hautain en berceau
Ce mode de conduite se distingue des autres par des demi-berceaux latéraux. Pour cela, quatre ceps étaient mis en place autour du tronc. Les sarments étaient ensuite disposés de manière à former un berceau, des festons et à garnir les branches et la sommité des arbres. C'était la plus compliquée et la plus couteuse des variétés de hautain. Son avantage résidait dans un gain de terrain et une récolte abondante. Surtout utilisée en Lombardie, elle donnait des vins pas plus mauvais que ceux que fournis par les autres hautains mais en plus grande quantité.
Hautain mort
Dans ce cas, le viticulteur n'utilisait pas un arbre en végétation mais des échalas dont la hauteur variait. Dans les premières années de la vigne, elle était de 65 centimètres à un mètre, puis atteignait, pour un cep entre six ou sept ans, jusqu'à 5 à 6 mètres de hauteur. Les vignes, disposées en quinconce, étaient tuteurées deux par deux. Suivant l'âge du cep, il subissait une taille à six, huit ou dix yeux.
Vignoble de Moselle sur hautain mort, en mai 1954
(Deutsches Bundesarchiv)
Le conte de la petite fille qui avait un rêve de bonheur....
Il était une fois une petite fille qui avait un rêve de bonheur.
Il y a comme cela de par le monde des petites filles douées pour le bonheur. D'abord, elle était née un soir d'été, alors que dans le ciel éclataient les premiers feux d'artifice de la fête de la Liberté. Par la suite, sa peau se gorgeait de soleil dés qu'apparaissaient les premiers rayons et ces couleurs de miel ou de pain bis dont elle se revêtait la rendaient éclatante de joie.
Par la suite son visage s'illumina avec une belle rangée de dents dites "de la chance" et chacun s'amusait de ses fossettes rieuses.
Oui, elle était très attirée par le bonheur.
Mais autour d'elle, on lui disait, on lui montrait comment il fallait souffrir, travailler ou se sacrifier avant de goûter au bonheur. On lui avait même laissé croire qu'il valait mieux inscrire dans son corps quelques marques ou cicatrices révélatrices de sacrifices notoires, pour mériter plus tard un peu de bonheur.
Comme elle n'avait aucun goût ni pour les souffrances, ni pour les sacrifices, ni pour le travail, et qu'elle aimait rire dans le soleil, s'amuser, se réchauffer auprès d'amis, elle se trouva vite en conflit et rapidement elle préféra renoncer à son rêve de bonheur, n'y plus penser plutôt que de le détériorer ainsi. Elle le cacha au fond d'une malle. Très vite, le rêve perdit de son éclat et de sa vivacité, puis elle l'oublia.
La petite fille, devenue grande, poursuivit des études, se maria et eut beaucoup d'enfants... tout ce qu'il faut pour que comme dans les contes, on puisse accéder au bonheur.
Nulle ombre de bonheur ne vint effleurer sa vie.
Elle vécut ainsi, avec économie dans la persévérance, la peine, les obligations et les devoirs. Peu à peu son sourire lui-même se figea sur son visage. Il lui arriva même de rabrouer ceux ou celles qui se permettaient de rire un peu trop bruyamment. Chaque jour elle s'efforça de tenir convenablement le rôle qu'on lui avait appris.
Pour cela, elle veillait à ce que chacun, autour d'elle, reçoive son comptant de bonheur. Cela, c'était permis et même recommandé, mais pas plus !
Quelques fois, cependant, elle percevait qu'en elle vibraient des désirs argentés, elle vivait des tiraillements, des petits pincements au coeur, mais elle ne connaissait pas d'autres façons de faire.
Un jour, alors qu'elle était devenue vieille, que ses enfants étaient partis, qu'elle pensait avoir accompli sa tâche, son rêve d'enfant lui toucha doucement le front.
Elle retrouva le coffre où elle avait enfoui son rêve de bonheur, le retourna en tous sens. Elle en sortit les vieilles souffrances accumulées, les rancoeurs, les abnégations, les interdictions, quelques travaux, mis de côté pour les jours où elle manquerait d'ouvrage. Elle retrouva même les recommandations... Les conseils de ses vieux maîtres en éducation qui lui avaient enseigné tout ce qu'elle devait retenir et modifier dans son attitude pour parvenir à vivre des relations harmonieuses.
Elle écarta tout cela, d'abord avec lenteur, puis rejeta le tout. Cela lui coûtait beaucoup de se séparer de ces vieilles choses, mais elle avait besoin d'aérer sa vie. Tout au fond du coffre, bien à plat, bien rangé, elle vit son rêve de bonheur, toujous aussi soyeux et joyeux. Il n'avait pas pris une ride, peut-être même lui apparut-il plus beau encore. Elle s'en saisit et le serra très fort sur son coeur, elle sentit que tout au fond d'elle, elle ne l'avait pas quitté mais qu'il lui avait terriblement manqué.
Elle décida de ne plus s'en séparer.
Elle a aujourd'hui libéré ses éclats de rire. Elle sait accepter, avec chaque fois le même émerveillement, les plaisirs qui sont bons pour elle. Elle sait aussi s'éloigner des contraintes qui lui rappellent les efforts d'antan. Elle redécouvre précieux son besoin de bonheur, de cadeaux colorés à recevoir, à entretenir.
Ceux qui l'approchent la perçoivent chaleureuse, rayonnante, authentique. Certains s'en éloignent, sceptiques, mais d'autres se mettent à leur tour à rêver de bonheur.
Aujourd'hui, elle ne propose plus de recette, elle invite chacun à retrouver en lui-même ce très vieux rêve enfoui.
Jacques Salomé