Mack Trucks est un fabricant américain de camions. La société est passée dans le giron de Renault Véhicules industriels en 1990. Volvo A.B. rachète le groupe Renault Trucks et fait en même temps l'acquisition de Mack. La société produit des camions de chantier mais également des véhicules destinés aux longues distances.
Le siège, situé historiquement à Allentown (Pennsylvanie), a été déplacé à Greensboro (Caroline du Nord). L'usine de Macungie, située à proximité d'Allentown, produit les modèles Granite, RD, RB, CL, LE, DM et MR. Les modèles grandes distances "Vison by Mack" et CH sont produits à Dublin en Virginie. La société a aussi une usine à Richlands, dans le Queensland, en Australie.
Au début des années 1900 quand les Américains se sont lancés dans l’automobile, les camions étaient surtout des véhicules commerciaux légers sur des bases de voitures renforcées pour transporter des charges plus lourdes.
Jack Mack, né en 1864, devait changer tout cela. Il est d'une famille de cinq frères (les autres sont William, né en 1859, donc il est l'ainé, Charles, Joseph et Augustus). Il est élevé à la ferme de ses parents allemands près de Scranton en Pennsylvanie aux USA.
En 1878 Jack quitta ses parents pour aller travailler comme « teamster ». Il avait 14 ans. Mack a appris comment travaillent des moteurs à vapeur, un talent qui l'a porté à la mer puisqu’il a travaillé pendant plusieurs années sur des bateaux et des docks autour des États-Unis et de la région du canal de Panama.
Avec sa vie de marin, Jack Mack apprit le métier et décida avec son frère Augustus d’acheter une petite société de construction de chariot à wagons à Brooklyn en 1893. Ce n'était pas le bon moment pour commencer ces affaires car le pays avait été saisi par la dépression économique et les frères satisfaisaient peu de monde. Cependant, ils réussirent à se forger une solide réputation comme dépanneurs de chariots. Jack et Augustus commencèrent alors à expérimenter de nouveaux types de véhicules à moteur qui commencèrent à tourner autour de grandes villes.
En 1900, après huit ans de travail, leur premier véhicule à moteur était prêt. Actionné par un moteur à essence à quatre cylindres de conception Mack, utilisant un embrayage à cône, une transmission à 3 rapports, et une vitesse de 32 km/h, ce véhicule était un autobus, conçu pour porter 20 touristes jusqu’au parc de Brooklyn. C'était le premier autobus réussi aux États-Unis. Ce modèle fut fabriqué à 150 exemplaires jusqu'en 1914. Le Mack inaugural a servi pendant 8 ans pour le transport en commun, puis a été converti en camion et ensuite retiré de la circulation, après 17 ans et un million de miles, soit 1,6 million de km parcourus.
Le prototype le "vieux numéro un" était si réussi que d'autres commandes allaient bientôt suivre. Les trois autres frères de Mack se sont associés à Jack (ou plutôt à la société Mack Brothers Company) dans l'État de New York en apportant $35 000 de fonds.
En 1905 ils étaient devenus trop grands pour leur petit local de Brooklyn et s'étaient déplacés à Allentown, Pennsylvanie. Mais Jack Mack n'avait pas l’intention de produire des véhicules utilitaires pour le bâtiment. Il s’est frayé un chemin dans la conception et la fabrication des camions sur mesure en utilisant les composants durables, avec des vraies pièces, conçues spécialement pour ses véhicules. Très tôt, il a conçu des camions avec les sièges au-dessus du moteur, ce qui préfigurait les cabines modernes. Les camions pouvaient transporter une capacité de 7,5 tonnes.
Mack s'est également distingué dans les pompes à incendie, dans les voitures de chemin de fer et les autobus. Jusqu’en 1911, Mack est le premier fabricant de camions résistants, produisant 600 unités par an. Mais, il a eu besoin de plus d'argent pour augmenter sa production et continuer de grandir, et le financier J.P. Morgan organise la fusion de Mack Company avec Saurer Motor Company et Hewitt Motor Company, pour former l’International Motor Company. La compagnie laissera finalement tomber les productions autres que les camions. Peu satisfaits des changements des cadres supérieurs de la nouvelle compagnie, lui et trois de ses frères vont reformer la nouvelle firme. En 1918, Saurer redevint autonome, les noms de Hewitt et International ne sont plus utilisés, pour éviter toute confusion avec une autre marque américaine, International trucks Harvester.
En 1914, la série AB fut annoncée avec de 3 à 7 tonnes de charge utile avec 3 essieux en option. Produite jusqu'en 1937 et 55 000 camions de ce modèle furent vendus. En 1915, la série AC fut lancée, 40 299 modèles furent produits jusqu'en 1939.
Mais Mack forgera surtout sa réputation pendant la Première Guerre mondiale. En 1917, les États-Unis entrent en guerre. Environ 1 600 Mack AC seront envoyés en France. Ce camion de 6 tonnes était surnommé « le bulldog » à cause de sa résistance, ce qui donnera naissance au symbole de la marque, et c'est en 1922 qu'il fut adopté comme logo. Le capot avant était directement inspiré des modèles… Renault de l’époque (le célèbre capot alligator), ce que reconnaît explicitement le catalogue en 1916.
En 1927, le modèle B, fut entre autres proposé sur le marché et ce jusqu'en 1941, et 15 000 camions furent vendus.
En 1933, c'est la série C qui fut produite jusqu'en 1942 avec 9 000 véhicules. En 1936, les modèles de série Mack E de 4 à 6 tonnes de charges utiles, et aussi des tracteurs EQ de 10 à 12 tonnes furent inaugurés. Aussi la compagnie inaugure une nouvelle gamme de camion léger nommée : Junior. En 1937, la série F fut inaugurée.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Mack fut un important fournisseur de camions, y compris des porteurs, des dépanneuses et des porte-chars d’assaut. Après la guerre Mack introduisit la série L, dérivée du NR militaire. Après la guerre, l'entreprise ouvrit une usine en Angleterre pour reconditionner les camions militaires Américains Mack et par la suite l'usine fabriqua des modèles de camions, de 7 tonnes, à moteurs Perkins et Leyland, avec une transmission Albion et d'une cabine Bonallack. Un modèle à capot de 14 tonnes de charge utile, avec une cabine d'origine Bedford fut aussi produit. Mack ferma son usine britannique en 1964.
En 1950, une nouvelle série A fut disponible et un an plus tard, en 1951, la série E. En 1953, Mack introduisit un nouveau moteur, le Diesel Thermodyne et des modèles de camions, dont les nouvelles séries B à capot. Au total 127 786 camions de la série B furent construits et vendus jusqu'en 1966, époque où ce type de camion fut remplacé par la série R. En 1955, des camions à cabine avancée nommés séries D et N ; cette dernière partageait la cabine basculante Budd avec Ford.
En 1956, Mack acheta Brockway Motor Co. de Cortland, dans l'État de New York, et Brockway resta autonome jusqu'en 1977, date de la fermeture de l'usine.
En 1959, la série G, un camion à cabine avancée en aluminium, destinée à la Côte Ouest, et un choix de moteurs Mack ou Cummins.
En 1962, le modèle MB apparut et aussi la série F, qui se vendit dans le monde entier. Pour l'usage des travaux publics, la firme introduisit ses robustes modèles DM.
En 1963, Mack reprit Camions Bernard, mais en 1966 la compagnie française cessa ses activités. Aussi la Série C est lancée.
En 1965, les séries R et U furent inaugurées. Contrairement à la série R, la série U était uniquement composée de tracteurs, avec une cabine décalée sur la gauche, cette curieuse disposition permettait au conducteur d'avoir un meilleur champ de vision.
En 1969, un nouveau moteur diesel, le maxidyne à puissance constante, et aussi la transmission Maxitorque à triple contre-arbre, furent disponibles. Ensuite l'entreprise prit le contrôle de Hayes (en), mais vendit la société à Paccar en 1974.
En 1971, le frein moteur Dynatard est breveté par Mack fut introduit sur le marché. En 1975, la série WL Cruise-Liner fut annoncée comme le camion à cabine avancée pour des longues distances. En 1977, la firme propose le Mack-Pack, un dumper articulé à déchargement par le bas, destiné pour les mines à ciel ouvert. En 1978, les modèles MC et le RW Super-Liner à capot furent proposés.
En 1979, à la suite de l'entrée de Renault aux États-Unis, et du partenariat avec AMC, Renault entre dans le capital de Mack, avant de devenir le seul maître à bord après l’OPA de 1990. Il sera très difficile à Renault de réorganiser le géant américain, troisième constructeur local, mais elle finira par y arriver à la fin des années 1990, avec de longues années de pertes. Mais cette synergie a permis le partage de composants : des moteurs Mack chez Renault et des cabines et châssis Renault chez Mack.
À la suite du rachat du groupe Renault VI/Mack par Volvo AB (Volvo AB ayant acheté 100 % des parts du groupe Renault VI/Mack au groupe Renault SA, et Renault prenant 20 % des parts de Volvo AB, ce qui en fait l'actionnaire majoritaire), Mack Trucks fait maintenant partie du groupe Volvo AB.
En 1982, le Mack MH UltraLiner, un C.O.E. (camion à cabine avancée) fut introduit.
En 1988, le Mack CH est présenté et aussi le RB.
En 1992, le Mack CL fut inauguré.
En 1999, un nouveau tracteur aérodynamique pour les longues distances, le Mack Vision est proposé.
En 2001, un camion conçu pour les chantiers fut lancé, le Granite.
Les Trois Cloches est une chanson écrite par Jean Villard (dit Gilles) en 1939 et rendue célèbre après la guerre par Édith Piaf.
La chanson est créée à Radio-Lausanne le 18 novembre 1939 dans le cadre de l’émission La chanson inédite de Gilles du samedi-soir ; elle est créée par Marie-Louise Rochat, et non par Gilles, qui estimait ne pas avoir la voix qu’il fallait. Puis la chanson dort dans ses tiroirs jusqu’au jour de 1945 où Édith Piaf est de passage en son cabaret du Coup de Soleil à Lausanne, et lui réclame une chanson pour son répertoire ; à tout hasard, Gilles lui chante Les trois cloches ; enthousiasmée, Piaf adopte la chanson et, soutenue par Jean Cocteau, reçoit le concours de la nouvelle formation des Compagnons de la chanson.
L'œuvre fait l'objet d'un arrangement dû à Marc Herrand, le premier directeur musical de cette formation, qui s'est rendu célèbre dans le domaine de l'harmonie en « voulant peindre les voix » jusqu'à leur donner l'apparence d'instruments. La chanson, présentée au public le 11 mai 1946, a été enregistrée en juin, et aussitôt reprise par les radios de divers pays et vendue à plus d’un million d’exemplaires.
Dans la foulée, une mémorable tournée la fit connaître aux États-Unis, où elle devint un standard sous le titre de The Three Bells. Les paroles anglaises furent écrites par Bert Reisfeld (en) et elle a notamment été enregistrée en 1951 par les Sœurs Andrews avec l'orchestre de Gordon Jenkins. Sur l'autre face du disque, les chanteuses et le chef d'orchestre enregistrent une autre chanson française qui connut un grand succès : Maître Pierre (paroles anglaises de Mitchell Parish).
La chanson fut reprise par Mireille Mathieu, puis bien d’autres comme Les Classels, La Compagnie créole, Jo Lemaire et même par la Conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey, bientôt présidente de la Confédération suisse, dans une émission de la Télévision suisse romande le 19 mai 2006. Elle fut traduite en de nombreuses langues, notamment en néerlandais (enregistrée par André van Duin) ou en italien, en portugais, en suédois, en japonais.
Caractères de la chanson
La chanson décrit le passage du temps, rythmé par les sonneries des cloches d'un village, annonçant les grands événements de la vie : naissance, mariage et mort. Plusieurs chansons de Gilles sont construites sur les étapes du destin global d’un être ou d’un type humain, comme La ronde des métiers, conçue en 1937 avec H.-G. Clouzot, Le cœur qui bat (1942 et 1970), Une Louise dans chaque port (1959) ou, sur le mode comique, Qu’avez-vous à déclarer? (1945), interprétée par Les Frères Jacques.
Comme l’écrit Jean-Claude Klein, les neuf Compagnons de la chanson, en 1946, « figurent le chœur antique, la voix de la communauté faisant cercle autour du nouveau-né et qui, demain, s’élargira pour lui faire place puis, un jour, se réunira à nouveau autour de son cercueil. Et toujours, « obsédante, monotone », la rassurante cloche scandée à bouche fermée par les Compagnons, tandis que s’élance au refrain, dans un saisissant contraste, la voix féminine proclamant la nouvelle à la face du monde. Le rythme particulier de croche pointée double donne à ce refrain un caractère de marche, d’hymne qui rassemble et rassérène. Le cadre villageois et montagnard, les références religieuses, la construction ternaire, close, le genre complainte des couplets renvoient à l’immuabilité d’un destin, à la pérennité d’un monde où chacun « vit sa vie » adossé à l’ancestrale tradition ».
Dans le film Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine réalisé par Coluche en 1977, on peut entendre ce dialogue : « - Gérard Lanvin : Regardez ce petit village au fond de la vallée ! - Coluche : Egaré, presque ignoré... » directement emprunté aux paroles de la chanson.
Le « Village au fond de la vallée »
La légende raconte que le « Village au fond de la vallée » de la chanson ferait référence au village de Baume-les-Messieurs, situé dans une vallée reculée du Jura français, où Gilles se serait arrêté un jour, en route pour Paris. Les personnages de Jean-François Nicot et de sa femme Élise, autour desquels s'articulent les paroles, seraient inspirés du couple François Nicot (1858-1929) et Marie Louise Patriarche (1865-1958)7 dont l'auteur aurait vu la tombe à proximité de l'église du village (voir Nicot pour les autres homonymes). Cette fable sur l'origine franc-comtoise de la chanson est née le 16 février 1970 dans l'article d'un journal franc-comtois écrit par le journaliste Jean Barthelet, et ce dernier avouera, en novembre 1977 et en mai 1996 dans le magazine Le Pays comtois, qu'il ne s'agissait que d'une histoire imaginée par lui-même.
Après avoir appris l'existence de cette légende, Gilles a déclaré : « Je ne suis jamais allé dans ce coin du Jura, j'ignore Baume et j'ai fait cette chanson par hasard chez moi sur les rives du lac Léman »
Paroles
Village au fond de la vallée,
Comme égaré, presque ignoré,
Voici, dans la nuit étoilée,
Qu'un nouveau-né nous est donné.
Jean-François Nicot il se nomme.
Il est joufflu, tendre et rose.
A l'église, beau petit homme,
Demain, tu seras baptisé.
Une cloche sonne, sonne.Sa voix, d'échos en échos,Dit au monde qui s'étonne:"C'est pour Jean-François NicotC'est pour accueillir une âme,Une fleur qui s'ouvre au jour;A peine, à peine une flammeEncor faible, qui réclameProtection, tendresse, amourVillage au fond de la vallée,Loin des chemins, loin des humains.Voici qu'après dix-neuf années,Coeur en émoi, le Jean-FrançoisPrend pour femme la douce Elise,Blanche comme fleur de pommier.Devant Dieu, dans la vieille église,Ce jour, ils se sont mariés.
Tout's les cloches sonnent sonnent!
Leurs voix, d'échos en échos.
Merveilleusement couronnent
La noce à François Nicot.
"Un seul corps, une seule âme,
Dit le prêtre, et pour toujours
Soyez une pure flamme
Qui s'élève, qui proclame
La grandeur de notre amour!
Village au fond de la vallée,
Des jours, des nuits, le temps a fui.
Voici, dans la nuit étoilée,
Un coeur s'endort, François est mort.
Car toute chair est comme l'herbe
Elle est comme la fleur des champs
Epis, fruits mûrs, bouquets et gerbes,
Hélas! Tout va se déssechant.
Une cloche sonne, sonne,
Elle chante dans le vent.
Obsédante, monotone,
Elle redit aux vivants
"Ne tremblez pas, coeurs fidèles!
Dieu vous fera signe un jour.
Vous trouverez sous son aile,
Avec la vie éternelle,
L'éternité de l'amour!
Paroles de Les Trois Cloches © Les Nouvelles Edi.meridian
Edith Piaf - Les Trois Cloches
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