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Par Anonyme, le 26.10.2024
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Par Anonyme, le 23.09.2024
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Par Anonyme, le 08.09.2024
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Par han.t, le 03.09.2024
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Par Anonyme, le 26.06.2024
l'avant-poste de Pont-Saint-Louis
La bataille de Menton est un épisode de la bataille des Alpes de juin 1940. Elle oppose le 15e corps d'armée italien aux troupes françaises du sous-secteur des Corniches (une portion de la ligne Maginot) à l'extrémité sud de la frontière entre la France et l'Italie. La mission des Italiens, appelée Operazione R (R pour Riviera) est de percer les fortifications françaises puis de prendre Nice.
Les Italiens tentent des coups de main le long de la frontière dès le 14 juin, mais sont repoussés, notamment par l'action de l'artillerie française. À partir du 20, l'avant-poste de Pont-Saint-Louis, qui défend la route littorale, repousse une succession d'attaques. Le 22 juin, les dernières positions avancées françaises (points d'appui et SES), trop vulnérables, sont évacuées. Du 22 au 24, cinq avant-postes fortifiés français sont encerclés, mais tiennent grâce au soutien d'artillerie venant des ouvrages et batteries derrière eux. Malgré cette résistance, l'infanterie italienne s'infiltre et entre dans Menton
L'armistice du 24 juin 1940 entre le royaume d'Italie et la République française entre en application le 25 juin à 0 h 35. Le 27 juin, l'avant-poste de Pont-Saint-Louis est évacué par sa garnison. Menton et toute la zone frontalière font désormais parties de la zone d'occupation italienne.
Contexte
À partir du 3 septembre 1939 et l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, la France déclare la guerre au Troisième Reich. Ainsi, commence la mobilisation et la drôle de guerre. Bien que l'Italie soit alors encore officiellement neutre, les troupes françaises sont également mobilisées le long de la frontière italienne. Dès le 2 septembre, le 76e BAF (bataillon alpin de forteresse) a été mobilisé et avec lui sont créés les 86e et 96e BAF. C'est ce dernier qui est chargé de la défense du petit édifice gardant le passage de Pont-Saint-Louis. Sa défense est assurée par un adjudant-chef, un sergent et sept chasseurs alpins dont un caporal. Les soldats continuent de vivre à proximité de l'édifice défensif dans un calme relatif, Menton a été évacuée préventivement les nuits du 5 au 6 et du 7 au 8 juin 1940.
Alors que les troupes allemandes qui ont enfoncé les lignes françaises dès le mois précédent commencent à déferler vers le sud, le 10 juin 1940 à 0 h, les Italiens déclarent la guerre aux Français par l'intermédiaire du ministre italien des Affaires étrangères à l'ambassadeur de France à Rome, marquant le début de la bataille des Alpes. Mais c'est à 18 h 30 que l'armée des Alpes est en alerte générale, notamment l'édifice de Pont-Saint-Louis, qui verrouille la barrière barrant la route à 23 h : un détachement du génie vient faire exploser le dispositif de mines préventives (DMP), pour rendre la route littorale impraticable aux véhicules.
Un terrain favorable à la défense
Les combats se déroulent sur un territoire montagneux. L'extrémité méridionale des Alpes (les Préalpes de Nice) monte à des altitudes plus modestes qu'au nord (le Gramondo, à seulement 6,3 km de la mer, culmine tout de même à 1 378 m), d'où l'absence d'enneigement, ce qui permet aux Italiens d'attaquer plus tôt que dans le Dauphiné ou la Savoie, dès le 14 juin. La frontière a été placée sur un alignement de crêtes, le relief ne laissant passer que de rares routes carrossables, complétées par quelques sentiers abrupts : il y a la route côtière RN7 reliant Menton à Vintimille, mais rien d'autre jusqu'aux vallées de la Bévéra (route du col de Vescavo, actuelle D93) et de la Roya (route de Breil-sur-Roya à Vintimille, actuelle D6204).
Les Français ont fortifié la zone dès le temps de paix, puis l'ont renforcé pendant la drôle de guerre, en en faisant un des plus solides secteurs de la ligne Maginot : le sous-secteur des Corniches du secteur fortifié des Alpes-Maritimes. Une ligne de points d'appui a été aménagée juste derrière la frontière, tenus par des sections d'éclaireurs-skieurs (SES) ; un peu plus en retrait, il y a une ligne d'avant-postes bétonnés (par exemple l'avant-poste du Collet-du-Pilon) ; derrière se trouve la « ligne principale de résistance » composée de puissants ouvrages enterrés (les plus gros étant ceux du Cap-Martin, de Roquebrune, du Mont-Agel, de Sainte-Agnès et de Castillon) ; le tout est soutenu par de nombreuses batteries d'artillerie. Les SES sont celles des 20e, 25e et 49e BCA ; l'infanterie est celle de la 58e demi-brigade alpine de forteresse (DBAF) composée des 76e (quartier Castillon), 86e (quartier Saint-Agnès) et 96e (quartier Menton) bataillons alpins de forteresse (BAF) ; l'artillerie celle du 157e régiment d'artillerie de position (RAP : quatre groupes, soit dix batteries, alignant 55 canons), un groupement du 149e RALH (deux groupes) et une section du 372e RALVF (un canon de 340 mm)
Côté italien, l'attaque du sous-secteur est confiée au 15e corps d'armée (15° Corpo d'Armata) du général Gambarra, composé de quatre divisions d'infanterie dont deux en première ligne : la Cosseria (5a Divisione fanteria) (it) face à Menton et la Modena (37e division de montagne) (it) face à Saorge. Plus au nord, le 3e corps d'armée italien (it) du général Arisio (it) ne peut engager que des détachements de la Ravenna (3e division de montagne) (it) face à Saint-Dalmas-de-Tende
Le combat de Pont-Saint-Louis
L'avant-poste de Pont-Saint-Louis est une petite fortification se trouvant à Menton (Alpes-Maritimes), à la frontière franco-italienne. Partie de la ligne Maginot sud-est ou alpine, c'est une casemate construite au début des années 1930 servant à bloquer la route littorale en cas de guerre.
45 minutes après le verrouillage du barrage, une explosion importante se fait entendre. Les chasseurs alpins s'enferment dans leur abri. Sur l'observatoire du mont Gros, les militaires ne distinguent plus rien en raison de la fumée causée par l'explosion du DMP. Dans le dispositif de Pont-Saint-Louis, les soldats souffrent de l'explosion qui a ébranlé le bunker et dont les gaz sont toxiques. Il faudra une demi-heure de ventilation pour expulser les odeurs pestilentielles qui avaient envahi la galerie et le blockhaus. La route est ainsi trouée d'un profond cratère.
Après son travail, le détachement du génie se replie et laisse les 9 hommes du bunker seuls. Les chasseurs alpins dont le téléphone ne fonctionne plus (la déflagration a sectionné le câble de la ligne téléphonique) envoient un message rassurant par la radio au dispositif militaire du cap Martin. Le 12 juin, des vivres sont apportées à la petite garnison. Les jours suivants, le secteur de Menton n'est toujours pas attaqué bien que des combats aient déjà lieu entre l'armée des Alpes et les Italiens.
Avec l'annonce de Pétain le 17 juin, les soldats pensent qu'ils n'auront pas à combattre et déjà le chef des chasseurs alpins de Pont Saint-Louis laisse passer des officiers italiens. Le général Montagne le relève de son commandement et après avoir pensé envoyer le sous-lieutenant Roman commander la garnison, il envoie finalement le sous-lieutenant Charles Gros. Ce nouveau chef issu de l' école de Saint-Cyr veut se battre. Partant de Cap-Martin, il arrive en toute discrétion à l'avant-poste. L'officier est d'abord frappé par le manque de possibilité d'observation et demande aux soldats de mettre en place le canon antichar. Peu après, il reçoit du crésyl pour restaurer une hygiène défaillante et notamment supprimer l'odeur nauséabonde régnant dans la galerie. Le sergent Bourgoin et le chasseur alpin Guzzi remplacent ensuite deux chasseurs alpins. Le sergent Bourgoin est un homme à fort caractère et toujours prêt à se battre (volontaire au début de la guerre, il s'engagera dans les Forces françaises libres ensuite). Il rationne les vivres et demande que le contenu de la boîte métallique servant pour les besoins naturels soit vidé par le créneau du FM, jugeant trop dangereux d'aller la vider dans la tranchée extérieure du fait des bombardements.
Le 18 juin, il n'a aucune possibilité de communiquer avec l'extérieur et le lendemain, du fait qu'aucun Italien n'approche du poste frontière, des hommes du génie réparent les transmissions.
Au soir du 19, le soldat Boé est remplacé par Cordier. Le 20 juin à 8 h 3, sept soldats italiens déboulent du virage situé avant le pont, s'avancent vers le poste frontière et atteignent le poste de gendarmerie situé juste en amont et de l'autre côté de la route par rapport au poste défensif. Finalement, l'alpin Guzzi chasse les soldats ennemis en tirant quelques coups. Peu après, quinze soldats italiens se postent dans le bâtiment des carabiniers avant que 200 soldats ennemis ne débouchent du virage. Les soldats italiens se séparent en deux pour passer des deux côtés du pont. Les chasseurs alpins tirent à la mitrailleuse et ferment la porte blindée. Il est demandé aux batteries du cap Martin de tirer sur les ennemis. Les artilleurs mettent en marche une batterie de 75 mm et pratiquent quelques tirs d'arrêt. Néanmoins, les Italiens s'avancent jusqu'à la barrière antichar. Le FM de Petrillo ne pouvant tirer car il s'est enrayé, ordre est donné au petit canon servi par Bourgoin de tirer sur la barrière. Le FM est réparé et recommence à tirer. De leur côté, les Italiens progressent jusqu'au môle d'ouverture de la barrière et certains avancent jusqu'à la tranchée située juste devant le bunker. Les chasseurs alpins ripostent en envoyant huit grenades et les Italiens battent en retraite. Devant cette résistance inattendue, les Italiens attaquent Les Granges-Saint-Paul située au nord de la position et la voie ferrée Nice-Vintimille au sud. L'artillerie française de Fontbonne entre alors en action avant que celle du cap Martin ne se mette elle aussi à tirer. Pendant une demi-heure, les Français vont tirer. Les Italiens tentent de détruire avec leurs canons les pièces françaises sans trop de réussite pendant que le colonel Chabrol commandant l'artillerie ordonne à ses hommes de nettoyer les abords du fort de Pont Saint-Louis. Les Italiens finissent par battre en retraite une nouvelle fois. À la fin de l'engagement, le sous-lieutenant Charles Gros demande à cap Martin des munitions. Peu après cependant, un soldat italien s'approche jusqu'à la barrière antichar, s'apprête à tirer lorsque le sergent Bourgoin actionne son canon et tue le soldat, laissant une trace encore aujourd'hui visible sur la barrière. Devant ces tirs, les canons du cap Martin renouvellent leurs tirs jusqu'à la fin de la journée, lorsqu'une patrouille française vient aux nouvelles de la garnison. Le lendemain 21 juin à 6 heures du matin, les chasseurs alpins doivent de nouveau faire face aux Italiens et tirent au FM pour les éloigner. Devant de multiples incursions, le sous-lieutenant Charles Gros demande un soutien d'artillerie. L'avant-poste continue sa résistance, l'observatoire de Roquebrune signalant que des Italiens sont situés sur la falaise juste au-dessus de Pont Saint-Louis. Les batteries de cap Martin reprennent leurs tirs. Les chasseurs alpins arrivent vers midi à entendre des Italiens ; ainsi, le caporal Robert qui sert un FM abat un Italien qui s'était posté juste devant son arme. Venant du carrefour de Garavan, un officier et une dizaine de soldats s'avancent avant d'être repoussés par les Français, l'officier est blessé.
Entre midi et treize heures, deux alpins viennent se ravitailler en huile d'olive dans une auberge abandonnée car le canon antichar manquait de lubrifiant. Le 22 juin, la 5e division d'infanterie italienne, précédée par un long tir d'artillerie, attaque les crêtes situées aux alentours de Menton, du côté de Pont Saint-Louis. La garnison est informée qu'un groupe de chars et de motocyclistes appuyé par 200 hommes s'approche de la garnison. En réaction, les 75 mm de cap Martin mettent en place un tir de barrage qui détruit plusieurs chars. Les fantassins avancent néanmoins et contournent le poste frontière avant d'être fortement repoussés par l'artillerie.
Le lendemain, la radio et le téléphone sont hors-service, ce qui fait que le sous-lieutenant Charles Gros ne peut plus recevoir d'information. Il doit donc employer les fusées éclairantes s'il veut un soutien d'artillerie. À 10 h 50, les Italiens recommencent leurs attaques de toutes parts, quelques cyclistes sont repoussés de la barrière antichar par des tirs de sommation. Le soldat Pétrillo use beaucoup de son FM et plusieurs grenades sont envoyées de l'autre côté. Très vite, des drapeaux blancs apparaissent et les Italiens demandent la permission de relever leurs blessés. Le 24 juin, ce sont les mortiers de 220 mm italiens qui tirent sur le poste français dont les défenseurs sont très éprouvés par la fatigue. Le soldat Lieutaud est légèrement blessé à l'œil alors qu'il était de garde avec le FM et le soldat Chazarin est lui aussi touché. Les alpins, sans aucune information, ignorent tout de l'armistice signé entre la France et l'Italie. Le 25 juin à l'aube, le FM tire sur un soldat italien venu de l'arrière, quelques hommes et un officier sont eux aussi repoussés avec un mort et deux blessés. Bourgouin observa peu après à la lunette du FM deux officiers l'air décontracté ; il reçoit l'ordre de tirer en l'air et tous les Italiens partent se réfugier. À 8 h 45, Bourgouin aperçoit un drapeau blanc au niveau du virage, bientôt suivi de plusieurs sonneries de trompettes. Deux soldats sont envoyés à l'avant, agitant la hampe du drapeau. Ces deux hommes sont bientôt suivis par 150 autres soldats. Le sous-lieutenant Charles Gros est intrigué par le silence des batteries de cap Martin : il ouvre la partie supérieure de la porte avant de demander qu'un seul officier traverse le pont. Un colonel italien se présente, demandant l'arrêt des combats conformément à l'armistice signé. Le sous-lieutenant Charles Gros répond qu'il n'a reçu aucun ordre de cessez-le-feu et qu'il n'a aucune information concernant cet armistice. Il demande au colonel italien de se retirer, lui et ses hommes, ou il ouvrira le feu, mais les chasseurs alpins indiquent à leur supérieur l'arrivée d'officiers français. Ces derniers apportent l'ordre de cessez-le-feu. Le sous-lieutenant Charles Gros reste surpris, tandis que les Italiens expriment tout leur honneur envers la belle résistance des chasseurs alpins et demandent l'ouverture de la barrière pour l'évacuation des blessés. Le sous-lieutenant Charles Gros accepte et demande que son unité soit relevée en arme. Ainsi, à 18 h, la garnison du fortin du Pont Saint-Louis se retire vers le cap Martin. Le 27 juin, la barrière est totalement ouverte et le lendemain, le sous-lieutenant Piedfort, de garde, se retire définitivement, fermant le fortin à clef.
Dans la soirée, le général René Olry, chef de l'Armée des Alpes, félicite en personne les neuf défenseurs du fort et remet l'insigne du 15e corps d'armée au sous-lieutenant Charles Gros. L'équipage de la casemate est composé du sergent Bourgoin, du caporal Lucien Robert, des alpins Gaston Chazarin, Marcel Guzzi, Nicolas Petrio, André Garon, Paul Lieutaud, et commandé depuis le 17 juin 1940 par le sous-lieutenant Charles Gros. La casemate et son équipage sont cités à l'ordre de l'armée en ces termes :
Citation de la garnison de l’ouvrage d’avant-poste du Pont-Saint-Louis à l'ordre de l'Armée en date du 28 juin 1940 :
« Garnison 1/1/7 (96e BAF)
Sous les ordres du sous-lieutenant Gros Charles, ayant pour mission d’interdire le passage du Pont Saint-Louis et de la route entrant en France et ayant été encerclée peu après le début des hostilités avec l'Italie, a continué à assurer sa mission jusqu'à la signature de l'armistice en infligeant des pertes à l'ennemi. Soumise à un violent bombardement d'artillerie puissante n'a pas failli, bien que pouvant se croire entièrement sacrifiée.
Après l'armistice a continué encore à imposer le respect de sa mission à l'ennemi qui ne pouvait ni ouvrir la barrière coupant la route ni relever le champ de mines antichars, si bien que l'adversaire a admis sa relève par une troupe en armes de même effectif.
Général René Olry
général commandant l'Armée des Alpes »
Extraits du journal du sous-lieutenant Charles Gros :
« 25 Juin 1940 Jour de l’armistice. A 6 h, les Italiens essaient de lever la barrière du pont. Une rafale les dispersera. A 7 h 30, cinq cyclistes viennent par la route, côté France. Une nouvelle rafale les couche au sol. A 8 h 15, un officier et un homme, sans casque, apparaissent au bas Aquarone. L’officier s’avance vers le pont. On n’entend plus aucun bombardement. Il y a donc quelque chose d’insolite. A 8 h 45, un immense drapeau blanc apparaît. 7 à 8 officiers et 250 hommes armés s’avancent. Le sous-lieutenant Gros décide de sortir seul et interpelle le chef, un colonel du génie. Celui-ci annonce la signature de l’armistice. Le sous-lieutenant Gros, perplexe, l’invite à se retirer et menace d’ouvrir le feu. Les Italiens finissent par céder. A ce moment-là, deux officiers français de liaison arrivent. L’ouvrage du pont Saint-Louis est resté inviolé. Et deux jours durant, sa garnison montera la garde, interdisant tout transit aux Italiens déjà installés dans Menton. Avant de se retirer, l’équipage emportera ses armes et fermera la porte de l’ouvrage au nez des adversaires en emportant la clé. »
La ligne de points d'appui
Le 14 juin 1940, entre 3 h 20 et 6 h, l'infanterie italienne est repérée devant les points d'appui : descendant de la frontière notamment par le Plan-du-Lion, elle chasse devant elle la SES du 25e BCA, qui se replie et demande vers 4 h 50 par fusée le soutien de l'artillerie. Le commandement du sous-secteur ordonne alors une série de tirs sur les crêtes frontalières, prévue dès le temps de paix. À 5 h 7, le canon de 75 mm du bloc 2 du Cap-Saint-Martin envoie une première rafale de huit obus ; puis à 5 h 10 c'est les deux tubes du bloc 2 du Barbonnet qui donnent de la voix, remplacés à 5 h 17 par les 155 mm court de la batterie de Sainte-Agnès, à 5 h 20 les 75 mm de la batterie de Fontbonne et à 5 h 30 c'est au tour des tourelles de 75 mm du Mont-Agel10. Il s'agit de tirs de harcèlement, moins intenses et durant plus de temps que les tirs de destruction, fusant (les obus explosent juste au-dessus de la cible, projetant des éclats pour faucher le personnel). Ces tirs sont renouvelés plusieurs fois. Au soir, les SES se réinstallent sur leurs positions antérieures.
Le 16 juin à 19 h 10, le poste français de la cime de Crese demande un soutien d'artillerie : le Barbonnet envoie 24 coups de 75 mm cinq minutes plus tard. Vers minuit, on signale des mortiers italiens sur le Rocher-Campassi (Rocci-Compassi) et au Pas-de-la-Corne (soit juste sur la frontière), d'où le tir de 32 obus par les tourelles du Mont-Agel
Le 20 juin au matin, en plus de la première attaque sur Pont-Saint-Louis, les Italiens tentent de déborder par les hauteurs, repoussant le poste installé aux Granges-Saint-Paul ; mais l'avant-poste du Collet-du-Pillon résiste grâce aux tirs croisés des ouvrages du Cap-Martin et du Barbonnet.
Après ces tentatives isolées, une attaque générale est lancée le 22 juin par un matin brumeux. Les points d'appui et les SES n'arrivent pas tous à décrocher : le poste de la côte 965, à la Baisse de Faïche Fonda, est pris d'assaut par les chemises noires. En fin d'après-midi, les postes avancés sont tous abandonnés et les sections se replient sur les avant-postes
La ligne d'avant-postes
Le 22 juin, les avant-postes du Collet-du-Pilon, de La Coletta, de la Péna, de Pierre-Pointue et de la Baisse-de-Scuvion sont pris à partie par l'infanterie italienne, qui les encercle
L'attaque reprend le 23 au matin dans le brouillard puis sous un temps orageux, mais les avant-postes tiennent grâce aux tirs de harcèlement de l'artillerie, qui mène plusieurs fois des « tirs d'épouillage » directement sur les positions fortifiées françaises quand les Italiens réussissent à monter sur les dessus
La journée du 24 est plus calme, mais les avant-postes restent encerclés jusqu'à l'armistice le 25.
Les combats dans la ville
Le 22 juin, deux régiments italiens, descendant par le Plan-du-Lion et les Granges-Saint-Paul, atteignent le quartier Saint-Vincent à Menton
L'attaque reprend le 23 au matin, les Italiens progressant lentement en ville avant d'atteindre les rives du Gorbio. La ligne principale de résistance entre les ouvrages de Roquebrune et du Cap-Martin, renforcée de plusieurs casemates, est désormais à proximité des éléments de pointe italiens : des tirs de harcèlement français frappent les rassemblements observés en ville (mais le brouillard le matin et les orages l'après-midi empêchent un réglage efficace), tandis que les tirs d'arrêt des jumelages de mitrailleuses sont déclenchés dès qu'il y a un soupçon d'assaut
Le 24, toujours sous la pluie, les tirs d'artillerie français arrosent un peu à l'aveugle. L'armistice entre en vigueur le 25.
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Wehrmachtverkehrsdirektion (pouvant aussi s'écrire Wehrmacht Verkehrsdirektion ou Wehrmacht Verkehrs Direktion, abrégé en WVD) est un terme allemand pouvant être traduit par « Direction des transports de l'armée allemande ».
Histoire
Cette branche de la Wehrmacht sous le régime nazi est chargée de contrôler l'exploitation des chemins de fer nationaux. Elle a été créée lors de la réorganisation en 1937 de la Deutsche Reichsbahn en quatre directoires.
Elle s'installe à Paris le 21 juin 1940 et les premiers contacts entre la SNCF et la WVD interviennent le 26 juin 1940. Le siège de la WVD se trouve d'abord au 36 de l'avenue Kléber, puis au 29 de la rue de Berri, dans le 8e arrondissement, près des Champs-Élysées. C'est le vice-président de la direction de la Reichsbahn régionale de Hanovre, Hans Münzer, qui fut nommé commandant suprême (Kommandeur) de cette autorité de contrôle des chemins de fer français.
En août 1940, l'exploitation du réseau en zone occupée, hors Alsace-Lorraine est transférée dans son ensemble à la WVD installée à Paris. Une WVD est également installée à Bruxelles, qui a compétence sur une partie du Nord de la France.
La SNCF conservait la propriété du matériel qui lui restait après les réquisitions allemandes, ses trains étaient conduits par des cheminots français, mais elle se trouvait placée sous la surveillance de WVD qui soumettait le personnel aux lois de guerre allemandes et imposait la présence de 6 500 cheminots allemands dans les gares, les dépôts et les chantiers d’exploitation chargés de s’assurer sur place du bon fonctionnement de l’entreprise.
Dans la gestion au quotidien des chemins de fer dans les régions, les directives étaient transmises par l'intermédiaire de cinq « directions des chemins de fer » appelées EBD (Eisenbahnbetriebsdirektion) dont les zones correspondaient finalement, pour des raisons pratiques, assez largement aux cinq régions de la SNCF. Dans chaque EBD travaillaient environ 200 cheminots allemands, qui faisaient généralement partie des cadres moyens. Subordonnés à ces directions d'exploitation, des services allemands comprenant chacun de 30 à 150 cheminots du Reich contrôlaient le fonctionnement de la SNCF
Son but est d'alors remettre en marche les services de chemins de fer français afin d'optimiser son temps de transport, permettre son utilisation par les forces allemandes, contribuer à l'économie allemande et entre autres de continuer à apporter un soutien à l'invasion de l'Afrique du Nord. À ces fins, les prisonniers de guerre qui ont des compétences de cheminots sont relâchés. Il transitera, alors, via les chemins de fer français pas moins de 45 millions de tonnes de minerais entre l'Italie et l'Allemagne.
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Événements
451 : Attila est vaincu, aux champs Catalauniques, près de l'actuelle Troyes.
1347 : Charles de Blois, battu, est fait prisonnier, lors de la bataille de La Roche-Derrien.
1622 : victoire de Tilly, à la bataille de Höchst, pendant la guerre de Trente Ans.
1631 : sac de Baltimore, par les pirates barbaresques.
1783 : bataille de Gondelour.
1789 : serment du Jeu de Paume.
1791 : tentative de fuite de France de son roi Louis XVI, stoppée avec sa famille à Varennes
1792 : journée du 20 juin 1792, le peuple parisien envahit le palais des Tuileries.
1840 : brevet accordé à Samuel Morse, pour l'invention du télégraphe électrique.
1862 : Barbu Catargiu, premier ministre roumain, est assassiné.
1863 : la Virginie-Occidentale devient le 35e État des États-Unis.
1888 : lettre encyclique Libertas Præstantissimum, du pape Léon XIII, sur la liberté humaine.
1894 : le bactériologiste Alexandre Yersin découvre le bacille de la peste.
1900 : assassinat de Clemens von Ketteler, qui précipite la guerre des Boxers.
1908 : l'Office Allemand des Brevets et des Marques accorde un brevet à Melitta Bentz, pour son filtre à café
1939 : Erich Warsitz effectue le premier vol d'un avion de fusée à combustible liquide, le Heinkel He 176.
1940 : Début de la bataille de Menton, offensive italienne à la frontière française facilement repoussée par une armée française pourtant en infériorité numérique.
1940 : Entrée en vigueur de l'ordonnance allemande régissant les devoirs des Français occupés.
1940 : Bombardement allemand sur Bordeaux.
1942 : Kazimierz Piechowski parvient à s'évader du camp de concentration d'Auschwitz
1944 : victoire américaine décisive, à la bataille de la mer des Philippines, pendant la Guerre du Pacifique.
1946 : ouverture du Lido à Paris.
1954 : résolution no 104, à propos d'une question présentée par le Guatemala.
1956 : résolution no 115 des Nations-Unies, pour l'admission de nouveaux membres, dont le Maroc.
1960 : indépendance de la Fédération du Mali.
1960 : Norodom Sihanouk prête serment en tant que « chef d'État » du royaume du Cambodge, ce qui lui permet d'exercer les pouvoirs de roi sans en avoir le titre.
1966 : fondation de SOS Médecins.
1973 : massacre d'Ezeiza, commis par les snipers de la Triple A.
1975 : sortie du film Les Dents de la mer, de Steven Spielberg.
1990 : découverte de l'astéroïde 5261 Eureka.
1991 : Berlin redevient la capitale de l'Allemagne, en cours de réunification.
1992 : réintroduction en Estonie de la couronne estonienne, en remplacement du rouble russe.
2001 : Pervez Musharraf devient président du Pakistan.
2003 : création officielle de la Wikimedia Foundation.
2006 : inauguration du musée d'ethnologie et des arts premiers du quai Branly, sous l'impulsion du Président de la République Chirac
2010 : grève des joueurs français, lors de la Coupe du monde de football.
2010 : victoire de Juan Manuel Santos, à l’élection présidentielle en Colombie.
2012 : ouverture de Rio+20.
2012 : Samarás devient premier ministre de Grèce.
2015 : attentat de Graz.
2016 : un attentat tue au moins 14 personnes, à Kaboul, en Afghanistan.
2020 : au Royaume-Uni, une attaque terroriste survient à Reading et fait 3 morts et 3 blessés graves
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Des femmes ont profité du confinement pour renoncer à certaines habitudes cosmétiques et vestimentaires. (ELLEN LOZON / FRANCEINFO)
Adieu soutiens-gorge et maquillage : comment l'épidémie de Covid-19 a permis à des femmes de reprendre possession de leur corps
Des femmes ont profité des confinements et de l'absence de tout regard extérieur sur leur corps pour s'affranchir de certaines pratiques vestimentaires et cosmétiques.
Laura a arrêté de se "maquiller pour les autres". Depuis plus d'un an, du fait de la crise provoquée par le Covid-19, la jeune femme de 24 ans sort ses fards et rouges à lèvres uniquement "par plaisir". "Avant le [premier] confinement, je me maquillais encore par habitude et par devoir. Désormais, c'est seulement pour moi", assure cette Française installée à Taïwan.
Durant la même période, elle a aussi renoncé à porter des soutiens-gorge. Le confinement lui a permis de prendre "du temps pour elle" pour "regarder [son] corps dans le miroir" et apprendre à s'apprécier autrement.
Moins de maquillage pendant le confinement
Comme Laura, de nombreuses femmes ont changé leurs habitudes cosmétiques et vestimentaires pendant la pandémie. Ainsi, 46% d'entre elles ont rapporté moins se maquiller depuis le premier confinement, selon un sondage Ifop commandé par le label Slow cosmétique et réalisé du 9 au 12 juin 2020 auprès d'un échantillon de 3 018 personnes.
En bouleversant le rythme du quotidien, l'organisation et les espaces des contacts sociaux, la pandémie de Covid-19 a amené des femmes "à abandonner certaines pratiques qu'elles avaient pris l'habitude d'observer en sortant de chez elles", décrypte Camille Couvry, chercheuse en sociologie à l'université de Rouen et lauréate 2019 du Prix de thèse de la chaire Beauté(s) de l'université Paris sciences et lettres.
Le contexte sanitaire a ainsi donné un nouveau souffle au mouvement "No Make Up", qui défend l'idée d'arrêter partiellement ou totalement de se maquiller. Il est mis en avant depuis plusieurs années dans les magazines, porté notamment par la chanteuse américaine Alicia Keys.
Sur Instagram, plusieurs femmes affichent aussi fièrement leurs cheveux blancs. Quant au mouvement "No Bra" ("Pas de soutien-gorge"), il a connu un nouveau pic de popularité pendant le confinement du printemps 2020, après avoir fait beaucoup parler de lui en 2018 sur les réseaux sociaux avec le mot-clé #NoBraChallenge. Il s'inscrit dans un tournant plus général "qui s'est opéré au début des années 2010", durant lequel des militantes féministes se saisissent de "thématiques corporelles", et notamment de la question du port du soutien-gorge, explique à franceinfo Camille Froidevaux-Metterie, chercheuse, chargée de mission "égalité et diversité" à l'université de Reims Champagne-Ardenne, et auteure du livre Seins : en quête d'une libération (Anamosa, 2020).
Une période "inédite" pour les femmes
"C'est en suivant des influenceuses qui prônent le 'body positive' [l'acceptation de son corps] que j'ai commencé à me demander pourquoi je portais des soutiens-gorge", témoigne Laura. Tout comme Aurélie, 29 ans, qui a rejoint le "No Bra" en "voyant d'autres personnes le faire sur les réseaux sociaux".
Pour cette dernière également, le premier confinement a constitué un tournant. "J'ai eu le sentiment d'avoir la liberté de pouvoir sortir en jogging sans soutien-gorge et sans maquillage pour faire des courses", confie cette chanteuse pour qui se promener dans la rue sans utiliser des produits de beauté était auparavant "inconcevable". Cette période a été "inédite à l'échelle de l'histoire des femmes", juge Camille Froidevaux-Metterie.
Juste après le premier confinement, le retour à une vie un peu plus normale n'a pas perturbé cette évolution. Laura s'est rendu "compte que ça ne [la] gênait plus" de se promener dans la rue nue sous ses tee-shirts. Un sentiment que partage Laurine, "confortée" dans sa pratique du "No Bra" durant la pandémie. "Je me suis vue pendant des mois dans des débardeurs sans soutien-gorge, explique la jeune femme de 22 ans. Alors petit à petit, je suis sortie comme ça".
Pour Camille Froidevaux-Metterie, ces femmes ont appris à avoir "un rapport à leur corps plus libre". Plusieurs témoignages recueillis par franceinfo le montrent. Aurélie s'est ainsi demandé pourquoi les femmes se "devaient" de porter des soutiens-gorge, qu'elle décrit comme des "corsets" qui laissent "des traces sur la peau" à la fin de la journée. "Aujourd'hui, je ne tiens même plus cinq heures avec un soutien-gorge, je me sens oppressée", souffle quant à elle Laurine.
"Quelque chose de moi était masqué"
Ce nouveau rapport au corps répond aussi à un besoin de se retrouver. Laura voulait "s'accepter" et "apprendre à aimer la forme de [sa] poitrine". Les soutiens-gorge sont "un outil de formatage", analyse Camille Froidevaux-Metterie : "Ils imposent un standard de poitrine qui est la demi-pomme et cachent la pluralité des formes de seins, d'aréoles et de tétons."
Catherine, qui a arrêté de se colorer les cheveux depuis juillet 2020, va dans le même sens. "J'ai l'impression que je découvre quelque chose de moi qui était jusqu'ici masqué." Avec sa chevelure "poivre et sel", cette Belge de 49 ans a décidé de sortir du "cycle infernal" des teintures qu'elle pratiquait régulièrement depuis la vingtaine et l'apparition de ses premiers cheveux blancs. A 56 ans, Corine a également fait ce choix, pour se plaire à elle et "non plus aux autres", raconte-t-elle.
Pour cette peintre, dont la dernière coloration remonte à janvier, la réduction de son activité liée au confinement lui a permis d'opérer sa transition capillaire. Si l'idée lui trottait déjà dans la tête, elle s'interdisait jusqu'ici de franchir le pas, par crainte des petites remarques sur ses racines apparentes. "Mais maintenant que j'ai six ou sept centimètres de cheveux blancs, c'est suffisant pour qu'on comprenne que c'est un choix et que je n'ai pas juste oublié d'aller chez le coiffeur", sourit-elle.
Dire au revoir aux colorations, c'est à la fois "se débarrasser d'un artifice qu'on portait et penser qu'on retrouve sa propre nature", résume Michel Messu, auteur d'Un ethnologue chez le coiffeur (Fayard, 2013).
"Un effet de génération"
Alors le confinement a-t-il révolutionné le rapport des femmes à leur corps ? La sociologue Camille Couvry se montre prudente et estime que cette période a surtout pu renforcer une sensibilité préexistante. De plus, la sociologue s'interroge sur "un effet de génération" autour de ces questions, rappelant que la vingtaine est un âge propice aux réflexions sur son apparence.
L'étude Ifop montre d'ailleurs que les femmes de moins de 30 ans ont été plus nombreuses à moins se maquiller depuis le premier confinement (53% d'entre elles) que celles de plus de 65 ans (42%). "Même si des femmes de 50 ans ont pu avoir des révélations, ça ne s'est peut-être pas joué sur les mêmes motivations et pas de la même manière", suggère Camille Couvry.
La chercheuse ajoute par ailleurs que l'abandon de certaines pratiques a pu aussi s'accompagner d'un intérêt pour les enjeux écologiques. La volonté de préservation de l'environnement peut ainsi passer "par l'utilisation de produits cosmétiques plus naturels", complète Michel Messu. "Le côté naturel du cheveu est d'ailleurs une ligne directrice des marques cosmétiques depuis plusieurs années", note-t-il.
Retour de la vie sociale et du regard d'autrui
Reste enfin à savoir si ces nouvelles habitudes seront conservées alors que la "vie d'avant" fait son retour. Camille Couvry observe que "la reprise d'une vie sociale active amène à réinvestir un certain nombre de pratiques". De son côté, Camille Froidevaux-Metterie s'avoue "peu optimiste" quant à la pérennité du mouvement "No Bra". "Sans doute, les plus jeunes et celles qui ont les seins les moins gros continueront d'assumer ce choix", avance-t-elle.
Pour l'auteure, le principal problème reste la sexualisation des tétons. C'est d'ailleurs par crainte de les dévoiler à travers son nouveau chemisier blanc que Laura a récemment tenté de porter à nouveau un soutien-gorge. "C'était tellement inconfortable qu'à peine rentrée chez moi, je l'ai retiré", lance la jeune femme qui assure que cette dernière expérience a achevé de la convaincre. "Soutien-gorge ou pas, ça arrivera toujours que des gens regardent, ce n'est pas à moi de complexer", tranche-t-elle.
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Peterbilt 359
Peterbilt Motors est une société américaine, filiale de Paccar, fabriquant des camions. Son siège social se trouve à Denton au Texas.
Histoire
En 1938, pour répondre à ses exigences d'un châssis spécifique pour les camions, Peterman prend le contrôle de l'usine et des droits de fabrication de Fageol d'Oakland (fabricant de bus), tandis que le réseau de distribution allait à Sterling Trucks. Fageol était alors à vendre depuis 1932, mais la Grande Dépression de 1929, avait réduit la valeur de cette entreprise à pratiquement rien. Peterman put ainsi l'acquérir pour une somme raisonnable et commence à produire des camions avec une transmission par chaîne pour son seul usage puis, dès 1939, pour des acheteurs intéressés. Ce qui permit aussi d'utiliser les surplus de bois de sa scierie pour équiper les cabines des véhicules avec; un tableau de bord, un volant, des vide-poches de portières, des armoires de rangements. Aujourd'hui ces accessoires sont très recherchés auprès des chauffeurs-propriétaires. Les camions Fageol avaient reçu le surnom de (Bill-Built) d'après l'ancien président de la société W.H. Bill, Peterman renomme la compagnie Peterbilt. En 1940, ce sont 82 camions du modèle 339 qui sont produits pour les besoins de l'entreprise et quelques clients dans l'ouest américain. Aussi lors de la Seconde Guerre mondiale, la firme fournit des véhicules à l'armée américaine.
Lorsque Theodore Alfred Peterman meurt en 1945, sa femme Ida vend la compagnie (sauf le terrain sur lequel elle se trouve) à sept employés de la direction qui vont la transformer en une vraie fabrique de poids lourds. En 1958, Ida Peterman informe de sa décision de vendre le terrain pour y construire un centre commercial. Les actionnaires, peu désireux de financer la construction d'une nouvelle usine, vendent alors la société à Paccar (Pacific Car & Foundry Company), alors principalement active dans la construction de trains et de wagons, et qui désirait augmenter sa part de marché dans la construction de camions après le rachat de Kenworth en 1945.
Centres de production et localisation
Peterbilt possède différentes usines à Melbourne en Australie (ouverte en 1966), Madison, au Tennessee, (depuis 1969) à Denton, (depuis 1980) et à Sainte-Thérèse, Québec. Du début des années 1960 jusqu'au milieu des années 1980, la société était basée dans la baie de San Francisco avec son quartier général à Newark. En 1973 la production monte à 8 000 véhicules. En 1986, le quartier général est transféré à Denton (provoquant la fermeture du site de Newmark qui était ouvert depuis 1960), suivi en 1993 par le département d'ingénierie.
Principaux modèles
Chez Peterbilt, les numéros de modèle commençaient traditionnellement par un « 2 » pour la transmission à simple essieu tracteur + essieu porteur et avec un « 3 » pour les modèles à double essieu tracteur. Peterbilt a éliminé cette distinction à la fin des années 1970.
En 1950, un camion à cabine avancée fut introduit, le modèle 280/350, et produit jusqu'en 1956.
En 1954, Peterbilt présente le 281/351 qui sera commercialisé jusqu'en 1976, même si peu ont été faits après environ 1968. Le camion dans le film culte Duel est un Peterbilt 281 des années 1950 auquel un essieu arrière supplémentaire a été ajouté
En 1959, Peterbilt inaugure le modèle 282/352 COE (Cab Over Engine, un camion à cabine avancée), avec une cabine en aluminium, des choix de moteurs diesel, de Detroit Diesel 8V92TA de 12 litres, de 432 chevaux, et Cummins NTC350 bigcam, de 6 cylindres, de 350 chevaux, des choix de transmissions de 10 à 18 rapports, une suspension pneumatique, de freins à air, disponible avec une cabine couchette de 110 pouces (2,80 mètres), et une cabine de jour, en configuration de 6 × 4, en porteur de plus de 14,9 tonnes de PTAC, et en tracteur routier de 38 tonnes de PTRA ou plus selon les États américains.
En 1974, la firme produisit le modèle 353, un camion pour les chantiers, avec un moteur diesel Cummins NTC350, de 6 cylindres, de 350 chevaux, une transmission manuelle Fuller RTO9513 à 13 rapports, de freins à air, une suspension avant avec ressorts multilames et amortisseur hydraulique, et pneumatique à l'arrière, en configuration de 6 × 4, en porteur de 14,9 tonnes de PTAC et en tracteur avec remorque de 38 tonnes de PTRA ou plus selon les États américains.
En 1981, l'entreprise remplace le 352COE, par le modèle 362, avec des choix de moteurs diesels de Caterpillar, Cummins ou Detroit Diesel, de 6 cylindres, de 350 à 450 chevaux, des choix de transmission manuelles Fuller de 9 à 18 rapports, une suspension pneumatique, de freins à air Eaton avec ABS, et de 3 dimensions de cabines avec couchette de 63 (de jour), 90, et 110 pouces (1,60, 2,30, et 2,80 mètres). En porteur de plus de 14,9 tonnes de PTAC, et en tracteur de 38 tonnes de PTRA ou plus selon les États Américains.
En 1984, Peterbilt introduit la gamme 349, pour les chantiers, avec deux essieux directeurs, dont un relevable.
En 1986, pour succéder au modèle 359, la firme inaugure le modèle 379, un camion à long capot, avec des filtre à air extérieur, des tuyaux d'échappements en hauteur à côté des portes, des phares avant non intégrés aux ailes, une cabine couchette de 0,91 à 1,60 mètre de long, avec un ou deux lits, des choix de moteurs diesel de Caterpillar, Cummins, ou Detroit Diesel, de 6 cylindres, de 350 à 550 chevaux, des choix de transmissions de 10 à 18 rapports, des freins à air Eaton avec ABS, une suspension pneumatique, en configuration de 6 × 4, en porteur de 14,9 tonnes de PTAC et en tracteur de 38 tonnes de PTRA ou plus selon les États américains. Et un autre camion de chantier fut développé, le modèle 357, avec des choix de moteurs diesel de Cummins ou Caterpillar, de 6 cylindres, de 350, 460, et 550 chevaux, une transmission RT13710B à 10 rapports, une suspension Hendrickson (en), des freins à air Eaton avec ABS, en configuration de 6 × 4, 8 × 4 et 10 × 4, en porteur de 35 tonnes et plus de PTAC.
En 1987, Peterbilt produisit le modèle 320, à cabine avancée surbaissée et destiné pour les livraisons urbaines et les services municipaux. En 1988, c'est le modèle 372, un camion à cabine avancée, avec un toit surélevé qui fut introduit, mais ce véhicule ne rencontra pas le succès commercial espéré.
En 1990, l'entreprise inaugure le modèle 385, avec un moteur diesel Caterpillar de 6 cylindres, de 305 à 370 chevaux, une transmission manuelle Fuller RT1370B à 10 rapports, une suspension pneumatique, des freins à air Eaton avec ABS, en configuration de 6x4, en cabine de jour et aussi avec une couchette, en porteur de plus de 14,9 tonnes de PTAC, et en tracteur de 38 tonnes de PTRA ou plus selon les États américains.
Gamme complète depuis 2007
classe 6 (cabine avancé) modèles 210 et 220.
classe 6 (cabine conventionnelle) modèle 325.
classe 7 (cabine conventionnelle) modèles 330, 335 et 340.
classe 8 (cabine conventionnelle construction) modèles 365 et 367.
classe 8 (cabine conventionnelle aérodynamique) modèles 384, 386 et 387.
classe 8 (cabine conventionnelle classique) modèles 388 et 389.
377.
378.
379, 379 extended hood, 379X Limited edition.
387.
Depuis 2007 les modèles 388 et 389 remplacent les 378 et 379.
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" Coward of the County " est une chanson écrite par Roger Bowling et Billy Ed Wheeler , et enregistrée par le chanteur de musique country américain Kenny Rogers . La chanson est sortie en novembre 1979 en tant que deuxième single de l'album multi-platine Kenny de Rogers . C'est devenu un succès croisé majeur , en tête du palmarès Billboard Country et atteignant la troisième place du palmarès Hot 100 ; il a également dominé le palmarès des singles Cash Box et a figuré dans le Top 10 dans de nombreux autres pays du monde, en tête du palmarès au Canada, au Royaume-Uni et également en Irlande où il est resté n ° 1 pendant six semaines consécutives.
Contenu
Le narrateur chante l'histoire de sa pupille et de son neveu Tommy, un jeune homme réputé pour ne jamais s'être défendu ; son pacifisme lui a valu le surnom moqueur de "Jaune" de la part des autres dans tout le comté, mais le narrateur laisse entendre qu'il a toujours senti qu'il y avait quelque chose à propos de Tommy que les autres ne voyaient pas.
L'attitude non violente de Tommy a été grandement influencée par son père qui est mort en prison quand Tommy avait dix ans ; lors de sa dernière visite, son père, depuis son lit de mort, supplie Tommy de ne pas commettre les mêmes erreurs qu'il a commises, lui disant que " tendre l'autre joue " n'est pas un signe de faiblesse, et lui conseillant: "Fils, tu ne il faut se battre pour être un homme".
Des années plus tard, Tommy est en couple avec une femme nommée Becky qui l'aime et l'accepte tel qu'il est. elle l'appelle aussi Jaune. Un jour, alors que Tommy était au travail, les trois frères Gatlin agressent Becky et la violent collectivement . Lorsqu'il rentre chez lui et trouve Becky en train de pleurer et de s'user, il est confronté au dilemme d'avoir à choisir entre défendre l'honneur de Becky ou soutenir l'appel de son père à « s'éloigner des ennuis quand il le peut ».
Réalisant qu'il ne peut pas ignorer sa situation, Tommy se rend dans le bar où les Gatlin traînent, mais ils ne se moquent de lui que lorsqu'il entre. Après que l'un d'eux l'ait rencontré à mi-chemin, Tommy se retourne et ils supposent qu'il va s'éloigner encore jusqu'à ce qu'il s'arrête et verrouille la porte d'entrée. Alimenté par son agression de longue date, Tommy se déchaîne et combat furieusement les trois garçons de Gatlin, ne laissant aucun d'eux debout au moment où il est parti (les paroles sont ambiguës quant à savoir si les Gatlin étaient morts ou simplement inconscients, ou s'il était une fusillade ou une bagarre).
Tommy réfléchit ensuite à l'appel de son défunt père, lui adressant respectueusement le fait qu'il a fait de son mieux pour éviter les ennuis, mais qu'il espère que son père comprendra que "parfois, il faut se battre quand on est un homme".
Controverse concernant les paroles de "The Gatlin Boys"
Il a été affirmé que la mention des "Gatlin boys... il y en avait trois" dans la chanson était une référence aux Gatlin Brothers . Cependant, dans The Billboard Book of Number One Country Singles , Rogers a déclaré qu'il n'était pas au courant de la connexion et qu'il aurait autrement demandé que le nom soit changé. Larry Gatlin a également donné une critique positive à la chanson ("C'est une bonne chanson"). L'écrivain Billy Edd Wheeler a nié que les paroles étaient une référence aux Gatlin Brothers.
Larry Gatlin a affirmé plus tard dans une interview sur The Adam Carolla Show que le co-auteur de la chanson, Roger Bowling, avait une rancune personnelle contre lui pour des raisons inconnues. Gatlin a ensuite expliqué à Carolla que lorsque Bowling a remporté la chanson de l'année pour "Lucille" lors des CMA Awards de 1977 , il (Gatlin) a approché Bowling pour le féliciter d'avoir gagné. Gatlin a dit à Carolla : « Il a dit : 'Va te faire foutre, Gatlin !' J'ai dit quoi?' Il a dit : 'Va te faire foutre !' J'ai dit: "Laissez-moi vous dire quelque chose, meuf. Si nous n'étions pas dans la maison Grand Ole' Opry habillés en smoking, j'ouvrirais simplement un magasin de bottes dans votre cul. "" Gatlin a en outre déclaré que ces échanges particuliers de les mots avec Bowling ont entraîné l'inclusion de Gatlin dans les paroles de "Coward of the County".
Versions de couverture
Alvin and the Chipmunks a repris la chanson avec plusieurs changements de paroles pour leur album de 1981 Urban Chipmunk .
La musicienne jamaïcaine de dancehall Sister Nancy a interprété une version sur son album de 1982 " One, Two " sous le nom de " Coward of the Country [ sic ] ". Sa version comprend également des éléments des chansons « Banana Boat Song » et « In the Ghetto ».
Adaptation cinématographique
La chanson a inspiré un 1981 film de télévision du même nom, dirigé par Dick Lowry , qui a également dirigé tout sauf le dernier de The Gambler pentalogie saga film de télévision .
Le film mettait en vedette Rogers dans le rôle de l'oncle de Tommy, le révérend Matthew Spencer (qui a chanté la chanson dans le film) et mettait en vedette Fredric Lehne dans le rôle de Tommy Spencer en difficulté; Largo Woodruff comme Becky, l'objet de l'affection de Tommy; et William Schreiner dans le rôle de James Joseph "Jimmy Joe" Gatlin, l'intimidateur principal du clan familial Gatlin. Le film a ajouté plusieurs personnages non mentionnés dans la chanson, dont Car-Wash ( Noble Willingham ), un ami des Spencer ; Violet ( Ana Alicia ), une autre fille locale qui était également amoureuse de Tommy; et Lem Gatlin (Joe Dorsey), le père également ennemi des garçons Gatlin (frères Jimmy Joe, Paul et Luke).
Situé dans une petite ville de Géorgie au début de l'implication de l' Amérique dans la Seconde Guerre mondiale , l'intrigue du film s'étend sur l'histoire de la chanson, dans laquelle Jimmy Joe Gatlin a publiquement proclamé que Becky était « sa fille », bien que Becky ait déclaré à plusieurs reprises que elle n'était pas. Ce rejet (auquel Jimmy Joe est dans le déni total), ainsi que le fait que Becky et Tommy ont commencé à sortir ensemble et se sont fiancés alors que Jimmy Joe et son frère Luke étaient en formation de base , serviraient de motif à Jimmy Joe et ses frères pour agresser Becky quelques jours avant qu'elle et Tommy ne se marient.
Le film se termine par une énorme bagarre dans un bar entre les Gatlin et Tommy, et Tommy l'emporte avec l'aide de Matthew alors qu'il venait de quitter sa chaire. Après que les frères Gatlin aient été condamnés pour viol collectif de Becky, Tommy rejoint les Marines et est expédié immédiatement après son mariage avec Becky, et les diacres de l'église ont tous décidé qu'ils veulent que Matthew revienne à la tête de la paroisse, ce qu'il accepte.
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Notes et références | |||||||||||||||||||||||||||
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Kenny Rogers | |||||||||||||||||||||||||||
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Cozy Dutch Hits Partie 2
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Chanson internationale | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Hymne national | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Musique classique | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Musique de film | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Musique instrumentale | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Parodie | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Dessin animé | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Générique | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Série TV | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
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Le Concours Eurovision de la chanson 1956 fut la première édition du concours. Il se déroula le jeudi 24 mai 1956, au Teatro Kuursal, à Lugano, en Suisse. Il fut remporté par la Suisse, pays hôte, avec la chanson Refrain, interprétée par Lys Assia
Organisation
En 1955, les dirigeants de l’UER se réunirent à Monaco. Ils discutèrent de la possibilité de créer un évènement permettant à la fois de populariser l’UER, de promouvoir les relations entre ses pays membres et d’employer les nouvelles ressources offertes par la télévision
Deux suggestions furent émises : un festival de cirque, sur le modèle de celui de Monte Carlo, ou un festival de musique, sur le modèle de celui de Sanremo. Ce fut cette dernière idée qui l’emporta, donnant ainsi naissance au Concours Eurovision de la chanson. Il fut finalement décidé d’en organiser la première édition à Lugano
Pays participants
Sept pays participèrent au premier concours, chacun avec deux chansons.
L’Autriche, le Danemark et le Royaume-Uni auraient dû également participer. Mais ils ne purent respecter la date limite d’inscription et durent s’abstenir. Tous trois diffusèrent cependant le concours et firent leurs débuts l’année suivante
Format
Le programme dura près d'une heure et quarante minutes. Ses règles étaient assez différentes de celles actuellement en vigueur. Ainsi, seuls des artistes en solo furent admis à concourir. Toute chorégraphie était interdite. Et surtout, chaque pays put présenter deux chansons. Ce dernier point fut rendu nécessaire par le petit nombre de participants : à peine sept
L’orchestre était dirigé par Fernando Paggi et comportait vingt-quatre musiciens
La scène était fort simple. Elle se composait d'un parterre de fleurs sur le devant et d'un drapé en arrière-fond. L'orchestre était placé à gauche et les artistes, à droite.
Chaque pays envoya sur place un commentateur, afin de couvrir le concours. Quatre millions de téléspectateurs suivirent l’évènement en direct.
Comme pour l’édition 1964, aucun enregistrement vidéo complet de l’édition 1956 du concours n’a été conservé. Seule la prestation du vainqueur et un enregistrement audio complet ont été préservés
Déroulement
Lohengrin Filipello fut le présentateur de la soirée, le seul homme à avoir jamais présenté le concours en solo. Il s'exprima entièrement en italien. En effet, la règle obligeant les présentateurs à s'adresser au public dans les deux langues officielles de l'UER (le français et l'anglais) n'était pas encore entrée en vigueur. Il introduisit lui-même chaque chanson participante, en expliquant sa signification.
Chansons
Quatorze chansons participèrent au premier concours.
Les chansons devaient durer au maximum trois minutes trente secondes. Aucune règle concernant la langue des chansons n’avait été fixée. Chaque pays recourut pourtant à ses langues nationales. La moitié des chansons (sept sur quatorze) furent interprétées en français
La représentante néerlandaise, Jetty Paerl, ouvrit le spectacle avec De vogels van Holland, la toute première chanson présentée au concours
Chefs d'orchestre
Fernando Paggi | Léo Souris | Franck Pourcel | Jacques Lassry | Gian Stellari |
---|---|---|---|---|
Allemagne Pays-Bas Suisse | Belgique | France | Luxembourg | Italie |
Entracte
L’entracte fut fourni par deux groupes : les Joyeux Rossignols et les Trois Ménestrels
Les Joyeux Rossignols sifflèrent plusieurs compositions. L'entracte dut être prolongé, à la suite d'un retard dans la procédure de vote
Vote
Le vote fut décidé entièrement par un jury. Chaque pays participant envoya à Lugano deux jurés, sauf le Luxembourg. L’UER permit à ce pays de se faire représenter par les jurés suisses. Chaque juré pouvait attribuer deux points à la chanson de sa préférence. Les jurés avaient le droit de voter pour une chanson de leur propre pays, possibilité interdite dès l'année suivante
Résultats
Lohengrin Filipello appela sur scène le président du jury, Rolf Liebermann. Celui-ci annonça en français le nom du vainqueur.
Lors de la reprise de sa chanson, Lys Assia, sous le coup de l'émotion, s'interrompit à la première strophe. Elle s'en excusa : « Je suis tellement émotionnée. Je regrette. On recommence. » Elle se reprit alors et put interpréter une seconde fois Refrain, sous les applaudissements du public.
Les résultats complets ne furent jamais publiés. Il n’y eut donc ni deuxième, ni troisième, ni dernière place. Les bulletins de vote furent détruits immédiatement
Lys Assia demeure la seule Suissesse à avoir jamais remporté le concours. La seconde victoire de la Suisse, en 1988, fut en effet remportée par Céline Dion, d'origine canadienne
Ordre | Pays | Artiste | Chanson | Langue | You tube |
1 | Pays-Bas | Jetty Paerl | De vogels van Holland | Néerlandais | https://www.youtube.com/watch?v=u45UQVGRVPA |
2 | Suisse | Lys Assia | Das alte Karussell | Allemand | https://www.youtube.com/watch?v=AAWSHl7BEC4 |
3 | Belgique | Fud Leclerc | Messieurs les noyés de la Seine | Français | https://www.youtube.com/watch?v=qFgBJwyKSGg |
4 | Allemagne | Walter Andreas Schwarz | Im Wartesaal zum großen Glück | Allemand | https://www.youtube.com/watch?v=ZUXVPPfVpos |
5 | France | Mathé Altéry | Le Temps perdu | Français | https://www.youtube.com/watch?v=x1e8gPquGVY |
6 | Luxembourg | Michèle Arnaud | Ne crois pas | Français | https://www.youtube.com/watch?v=S62mHHz2ajc |
7 | Italie | Franca Raimondi | Aprite le finestre | Italien | https://www.youtube.com/watch?v=OuVmJmW-8wo |
8 | Pays-Bas | Corry Brokken | Voorgoed voorbij | Néerlandais | https://www.youtube.com/watch?v=jD7bOZBj3Wo |
9 | Suisse | Lys Assia | Refrain | Français | https://www.youtube.com/watch?v=IyqIPvOkiRk |
10 | Belgique | Mony Marc | Le Plus Beau Jour de ma vie | Français | https://www.youtube.com/watch?v=9ICOEka_Jqg |
11 | Allemagne | Freddy Quinn | So geht das jede Nacht | Allemand | https://www.youtube.com/watch?v=eZIdJT1POUA |
12 | France | Dany Dauberson | Il est là | Français | https://www.youtube.com/watch?v=9PG4gAPxs18 |
13 | Luxembourg | Michèle Arnaud | Les Amants de minuit | Français | https://www.youtube.com/watch?v=n8esgCRxMzs |
14 | Italie | Tonina Torrielli | Amami se vuoi | Italien | https://www.youtube.com/watch?v=NXcu6HnrYI4 |
Télédiffuseurs
Pays | Télédiffuseur(s) | Commentateur(s) |
Allemagne | Deutsches Fernsehen | Wolf Mittler |
Autriche | ORF | |
Belgique | INR | Janine Lambotte |
NIR | Nand Baert | |
Danemark | Statsradiofonien TV | Gunnar Hansen |
France | RTF | Michèle Rebel |
Italie | Programma Nazionale | Bianca Maria Piccinino |
Luxembourg | Télé-Luxembourg | Jacques Navadic |
Pays-Bas | NTS | Piet te Nuyl |
Royaume-Uni | BBC Television Service | Wilfred Thomas |
Suisse | TSR | Georges Hardy |
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