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Monde : France

2020 amputera le niveau de vie de 15% des ménages

Publié à 21:54 par dessinsagogo55 Tags : gif article photos argent sur center vie place pouvoir centerblog merci
2020 amputera le niveau de vie de 15% des ménages

 

 

Le budget 2020 va "amputer" le pouvoir d'achat des ménages les plus modestes

 
 

 

POUVOIR D'ACHAT - D'après les calculs présentés par l'Observatoire français conjonctures économiques, le budget 2020 amputera le niveau de vie de 15% des ménages les plus pauvres.

L'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) a passé au crible les mesures fiscales et sociales du gouvernement pour l'année 2020. Leurs conclusions sont sans appel, et rappellent celles faites pour les années 2018 et 2019 : le budget 2020 va "amputer" le niveau de vie des "15% de ménages les plus modestes". 

 

Des mesures favorables aux actifs et aux aisés

"L'effet cumulé des mesures socio-fiscales de 2018 à 2020 reste très fortement marqué par le geste fiscal effectué en direction des ménages les plus aisés en début d'année 2018." Pour l'OFCE, ce nouveau budget de la majorité favorisera une nouvelle fois les classes supérieures. A contrario, "l'effet cumulé des mesures prises depuis le début du quinquennat devrait être négatif pour les 10 % de ménages les plus modestes", précise l'institut économique. Au total, entre 2018 et 2020, un quart des 17 milliards d'euros de gains cumulés de pouvoir d'achat ont profité au 5% des ménages les plus aisés, estime l'OFCE. 

Baisse de l'impôt sur le revenu, mise en place de la flat-tax, disparition progressive de la taxe d'habitation, réforme de l'allocation chômage, changement du calcul des aides au logement : pour l'OFCE, toutes ces mesures prises par le gouvernement profitent essentiellement aux ménages aisés et actifs. Ainsi les 5% de ménages les plus modestes devraient voir leur revenu disponible être amputé de 45 euros en moyenne sur l'année. 

 
  •  

Une hausse globale du pouvoir d'achat

Toutefois, l'institut rappelle que, dans une perspective globale, "les mesures socio-fiscales vont contribuer positivement au pouvoir d’achat, à hauteur de 5 milliards d’euros", salue cependant l'institut, grâce "notamment à la baisse de l’impôt sur le revenu". 

Enfin, l'OFCE revoit à la hausse dans cette étude sa prévision du déficit public pour 2020 à 2,4% du PIB, contre 2,3% précédemment, anticipant une dégradation de 0,2 point du déficit structurel du fait notamment du ralentissement de la croissance et d'une politique budgétaire "légèrement expansionniste".

Va-t-on devoir déménager le siège de BFM à l’Élysée ?

Publié à 20:43 par dessinsagogo55 Tags : center pouvoir centerblog sur bonne merci france monde coup enfants belle fond article message
Va-t-on devoir déménager le siège de BFM à l’Élysée ?
 
 
 
"Le Président impressionne tout le monde autour de lui" : va-t-on devoir déménager le siège de BFM à l’Élysée ?
Quelques jours après le débat qui proposait aux auditeurs de répondre à la question "Selon vous, la France va-t-elle mieux depuis l'élection d'Emmanuel Macron ?" par "Oui" ou "Oui mais les Français ne s'en rendent pas compte", BFMTV et RMC sont encore montés d'un cran ce 3 février dans la critique sans concession du président de la République...

Une discussion corrosive. Ce lundi 3 février, pour garantir le pluralisme, l'animateur du débat, Olivier Truchot, avait eu la bonne idée d'inviter trois éditorialistes de BFMTV (Anna Cabana, Camille Langlade et Laurent Neumann) et le fondateur d'Atlantico Jean-Sébastien Ferjou. Interrogés sur le tollé provoqué par le refus de la majorité d'allonger le congé parental en cas de décès d'un enfant et invités à répondre à la question « Qu'est-ce qui ne tourne plus rond au sein de l'univers d'Emmanuel Macron ? », les éditorialistes présents sur le plateau ont tous pointé les manquements et les fautes politiques des ministres et des députés de la majorité. Mais ont été un tout petit peu moins incisifs envers Emmanuel Macron.

 

 

Laurent Neumann n'a cessé de rappeler à chaque « couac » évoqué que « ce n'est pas son job » dans un langage qui fleure bon la « start-up nation ». Jean-Sébastien Ferjou, de son côté, a insisté sur l'extrême nouveauté que représente la remise en question du chef de l'Etat : « Les gilets jaunes, ça avait ébranlé la majorité mais pas par rapport à Emmanuel Macron, au mieux ou au pire c'est selon, il y avait des questions sur son style personnel (…) mais pas de questions sur sa compétence ». Camille Langlade a été injustement mesurée, ce qui l'a sans doute empêchée de comprendre en profondeur la personnalité du président de la République. Fort heureusement, Anna Cabana a compris "la" raison des atermoiements du gouvernement et de la majorité présidentielle : « Le président de la République impressionne tout le monde autour de lui. Il impressionne et les conseillers et les ministres ». Or, le problème, si l'on en croit l'éditorialiste, est que cette énorme aura n'engendre pas « une belle et saine émulation » mais au contraire « paralyse le système ». « Ils ont tous au fond une forme de sidération (…) il est exceptionnel Emmanuel Macron » poursuit-elle. Puis d'évoquer tour à tour « son tempérament », « son intelligence » et « la chimie assez exceptionnelle de son être ».

On se dit alors qu'après un tel éloge la contradiction ne va pas tarder, et effectivement Jean-Sébastien Ferjou s'insurge : « Je suis absolument d'accord avec ce que vient de dire Anna ». Le seul et unique défaut de notre président serait en vérité son « arrogance ». Olivier Truchot s'étonne des arguments avancés et interroge : « Ce sont des petits enfants (...) ça interdirait à un député de dire "attention, là on est en train de faire une bêtise !" ? ». Réponse d'Anna Cabana « Mais bien sûr que oui ! ».

"On pourra pas refaire le coup une deuxième fois"

C'est le moment que choisit le présentateur pour diffuser une séquence dans laquelle Bruno Questel, député de l'Eure et vice-président du groupe La République en marche charge la majorité sur un ton qui tranche avec celui des éditorialistes : « Il faut absolument que collectivement on s'interroge sur la manière dont on entend poursuivre ce quinquennat (…) le charme de 2017, avec des conneries pareilles... on pourra pas refaire le coup une deuxième fois ».


Si on ne s'attendait pas à ce que la contradiction vienne sur ces sujets d'un élu LREM, on ne peut que se réjouir de constater qu'il existe encore une fraction d'irréductibles capables de ne pas être totalement subjugués par le charisme du président au point de ne pouvoir émettre la moindre critique. Mais Anna Cabana, qui déplorait quelques minutes auparavant l'inaction de la majorité, fustige inexplicablement ce manque de respect. « C'est inouï qu'un député de la majorité présidentielle vienne sur un plateau télé d'une chaîne comme la nôtre pour dire ça », déclare-t-elle sans se rendre compte du terrible aveu contenu dans l'expression « comme la nôtre ». Camille Langlade a beau protester et oser un timide « c'est rare les moments de sincérité », rien n'y fait, Anna Cabana ne décolère pas : « On est quand même dans une forme de rébellion par rapport aux pratiques du monde ancien ». Tiens, on croyait pourtant que le nouveau monde avait tout pour lui. « C'est de la désobéissance absolue ! », ajoute-t-elle. Bruno Questel est-il pire que les Gilets Jaunes ?


Heureusement, la conclusion de ce moment télévisuel échoit à Jean-Sébastien Ferjou, qui ne manque pas l'occasion d'ajouter un peu de subversion à ce débat déjà hautement disruptif : « Et pour autant, pour autant, ils (les macronistes, ndlr) restent malgré tout ceux qui vraisemblablement aux yeux de beaucoup de Français sont ceux qui font le moins mal (…) ». Puis d'ajouter « Non mais c'est important de le rappeler ».

Très important, même, au cas où certains téléspectateurs n'auraient toujours pas compris le message.

 

 

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Les saisies de tabac et cigarettes en hausse de 49% en 2019

Publié à 15:37 par dessinsagogo55 Tags : france sur prix place center
Les saisies de tabac et cigarettes en hausse de 49% en 2019

Les saisies de tabac et cigarettes de contrebande en hausse de 49% en 2019

Plus de 360 tonnes ont été saisies par la douane française, indique le ministère de l'Action et des Comptes publics. Un record.

Par Le Figaro avec AFP
Publié il y a 9 heures, mis à jour il y a 4 heures

La douane française a saisi en 2019 360,3 tonnes de tabac et cigarettes de contrebande, des chiffres record en hausse de 49% dévoilés ce mardi 4 février par le ministère de l'Action et des Comptes publics.

Ces saisies représentent 162 millions d'euros en valeur et l'équivalent de 18 millions de paquets de cigarettes issus des circuits clandestins. 45% des saisies portent sur les cigarettes, le reste représentant toute autre forme de tabac (narguilé, tabac à rouler...).

 

Parmi les saisies majeures l'an dernier, figurait notamment celle du 26 février 2019 dans le port de Calais, où 9,6 tonnes de cigarettes avaient été découvertes dans un camion immatriculé en Pologne.

Les missions consacrées en 2019 par les douanes à la lutte contre les trafics de tabac et cigarettes sont également en hausse de 24% (110.916 au total).

Traçabilité et authenticité

«Ces excellents chiffres montrent que la lutte contre la contrebande de tabac est devenue la priorité des douanes», souligne Bercy, un vœu formulé par le gouvernement en 2018. Cette année-là avait déjà été marquée par des chiffres en hausse en terme de saisies (16.171, +15,1%) et volume (241 tonnes, +1,2%).

Depuis mai 2019, un dispositif (code-barre et vignette) permet de garantir la traçabilité et l'authenticité de chaque paquet présent sur le territoire.

Alors que le prix du paquet de cigarettes de la marque de référence passera progressivement à 10 euros fin 2020, les douaniers seront désormais autorisés à mettre en place des outils afin de traquer et identifier, sur les réseaux sociaux, les vendeurs de tabac de contrefaçon.

 

 

 

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Le gouvernement corrigé quatre fois, par le Conseil d'Etat

Publié à 14:42 par dessinsagogo55 Tags : jeune google pouvoir sur france vie chez center coup article divers fille centre maison
Le gouvernement corrigé quatre fois, par le Conseil d'Etat
Le gouvernement corrigé quatre fois, en une semaine, par le Conseil d'Etat

En une semaine, le pouvoir a subi quatre sérieux camouflets sur le terrain juridique.

Il découvre que tout n'est pas permis avec l'état de droit.

 

Le temps ne fait pas que des ravages. Par trois fois en une semaine, le Conseil d'Etat, malgré ses 220 ans d'âge depuis le 13 décembre dernier, a démontré son indépendance et sa vigueur. Passage obligé, au titre des articles 38 et 39 de la Constitution de 1958, de tous les projets de loi et d'ordonnance avant leur examen en Conseil des ministres, plus haute juridiction administrative en France, cette institution discrète est plus que jamais l'un des rouages majeurs de notre vie publique. A la fois conseil et juge, elle est le garant du respect du droit et des libertés fondamentales par le pouvoir exécutif et l'arbitre des litiges entre les citoyens et les administrations. Autant dire que cette maison au prestige discret est un pilier de l'état de droit, donc de la démocratie. Et, aujourd'hui, une très douloureuse épine dans le pied de l'exécutif dont elle vient par trois fois de mettre sérieusement à mal les choix politiques au nom du droit.

 

Nul doute, ainsi, que son avis, sévère et semé de réserves, consacré au projet de loi sur les retraites, rendu public le 24 janvier dernier, ait contrarié le pouvoir. Certes, le gouvernement a corrigé certains points de sa copie, l'a adoptée en conseil des ministres et déposée au Parlement, mais la critique demeure. Concentrée sur le projet lui-même, elle souligne des lacunes qui ne peuvent qu'alimenter la suspicion des citoyens et renforcer les arguments des opposants à cette réforme. Bref, l'exécutif sort politiquement affaibli de son passage au tamis du droit même s'il entend aller jusqu'au bout de sa réforme. Mais ce n'est pas tout !

 
Blanquer, agrégé de droit public, retoqué par le Conseil d'Etat

Le même jour, le Conseil délivre une deuxième flèche, empoisonnée, contre le projet que le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, a concocté pour garantir aux enseignants un niveau de retraite identique à celui des autres fonctionnaires aux qualifications équivalentes. Un dispositif que le syndicat Sud Education ne cesse de dénoncer car il l'estime trompeur. Mauvaise surprise pour le gouvernement, le Conseil d'Etat n'est pas plus tendre. Non seulement, il écarte ces dispositions qu'il juge imprécises et dépourvues de toute valeur normative, mais il ajoute qu'elles sont inconstitutionnelles car elles font injonction au gouvernement de déposer un projet de loi. En termes moins élégants, on dirait que le pouvoir est accusé de raconter des carabistouilles. Au passage, le Conseil délivre un camouflet au ministre de l'Education, agrégé de droit public renvoyé à ses chères études. Enfin, il offre du grain à moudre à Sud enseignants dans son combat contre cette réforme. Bref, un très gros revers !

Les interrogations sur les rapports hasardeux du pouvoir avec le droit auraient pu en rester là mais deux événements les ont renforcées. D'abord, les déclarations le 29 janvier sur Europe 1 de Nicole Belloubet, Garde des Sceaux, à propos de Mila, une lycéenne de 16 ans qui, après avoir été insultée par des individus se réclamant de l'islam, avait diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo dans laquelle elle disait crûment: "  Je déteste la religion. Le coran, il n'y a que de la haine dedans, l'islam c'est de la merde... " .Commentaire de la ministre : " L'insulte à la religion, c'est évidemment une atteinte à la liberté de conscience. ". Non seulement, par ces propos, elle justifie d'une certaine manière les nombreuses menaces contre la jeune fille, mais elle donne aussi raison à tous les islamistes qui militent contre " le droit au blasphème ", élément pourtant essentiel de la laïcité en France. Comme l'explique avec vigueur l'avocat Richard Malka dans une interview publiée par Le Figaro le 30 janvier, " c'est la liberté de conscience de Mila qui est ici en jeu, car elle a le droit de penser ce qu'elle veut de l'islam et de le dire sur les réseaux sociaux. C'est ça le droit français : le fondement de la liberté de conscience n'est pas d'interdire la critique ou même l'injure, mais de protéger la liberté d'expression […] Si l'on interdit de critiquer une religion, on ne peut plus vivre ensemble. " Et de mettre au défi la Garde des Sceaux de trouver une quelconque décision de justice qui corroborerait ses propos. Prise en faute, Nicole Belloubet rend les armes dès le 30, concède " une expression maladroite " et condamne les menaces contre Mila. Cet énorme faux pas fait néanmoins preuve, comme le dit Richard Malka, " d'une culture juridique fantaisiste. " Un zéro pointé pour la ministre, pourtant elle aussi agrégée de droit public !

 
 
 
Un bâillon à la limite des règles démocratiques

Il n'y avait, en revanche, rien de fantaisiste dans la circulaire du 10 décembre 2019 signée Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur. Son but officiel : tenir compte de la recomposition politique en cours depuis la présidentielle de 2017 dans l'attribution des nuances politiques aux élections municipales des 15 et 22 mars. Il est vrai qu'il y a sans doute là matière à réflexion, mais la circulaire y va à la hache et classe sans étiquette les vainqueurs des municipales dans toutes les villes ou villages de moins de 9.000 habitants, soit 95% des communes. Grosse ficelle politique, en vérité, qui consiste à rayer d'un seul trait de plume la couleur politique de la moitié de la population française et de listes qui revendiquent parfois d'être sans étiquette mais étaient pour les trois-quarts d'entre elles intitulées ''Divers droite'' ou ''Divers gauche'' lors des élections municipales de 2014. Comme le parti majoritaire, La République en Marche (LREM), est faible voire inexistant dans cette France-là, la manœuvre du ministre de l'Intérieur visait en fait à y nier toute expression politique pour affaiblir du même coup les résultats globaux de la droite et de la gauche qui, en revanche, y sont encore bien implantées.

 " En politique, disait François Mitterrand, il faut faire gros. " Le pouvoir a fait là beaucoup trop gros en donnant un grand coup de canif dans la signification du vote et privant d'identité politique plus d'un Français sur deux. Un bâillon à la limite des règles démocratiques qui a évidemment soulevé les protestations de l'opposition et provoqué un recours devant le juge des référés du Conseil d'Etat. Avec une nouvelle humiliation juridique à la clé pour le pouvoir. Le 31 janvier, le juge refuse l'application de cette limitation territoriale dans l'attribution des nuances politiques qui prive d'expression politique, selon lui, une partie des électeurs. Une décision qui, au passage, provoque un grand soulagement chez les politologues et les sondeurs. La circulaire Castaner les aurait empêchés d'étudier le comportement électoral de plus de la moitié des Français. Pour de simples calculs politiciens, la recherche en science politique aurait été gravement handicapée.

La leçon de droit ne s'arrête cependant pas là ! Dans la foulée, le Conseil d'Etat annule, en effet, deux autres dispositions de la circulaire Castaner. L'une qui prévoyait de réserver l'appellation ''liste divers centre'' (LDC) aux listes investies par deux partis  (LREM, le Modem), mais aussi à celles qui, sans être officiellement investies par LREM, le Modem ou l'UDI, seraient soutenues par ces mouvements. Un moyen grossier d'élargir le succès de la majorité présidentielle officielle qui n'est pas offert, en revanche, aux autres partis de droite et de gauche. La manœuvre est ouvertement dénoncée par le Conseil d'Etat parce qu'" elle institue une différence de traitement entre les partis politiques " et, plus rude encore, " méconnaît le principe d'égalité ". Une troisième disposition prévoyait, elle, de glisser dans un bloc " Extrême droite " les listes ''Debout la France'', le parti de Nicolas Dupont-Aignan. Refus là aussi du juge qui estime que cette disposition ne s'appuie pas " sur des indices objectifs ".

Ces erreurs juridiques à répétition en disent long sur les à-peu-près du gouvernement. Il semble croire qu'il a toujours juridiquement raison parce qu'il est politiquement majoritaire. C'est vrai à l'Assemblée nationale puisqu'il a une majorité pour produire et fabriquer la loi. En revanche, il n'est pas juridiquement libre dans la mise en œuvre et l'application du droit ou la défense de ses grands principes comme vient de le souligner le Conseil d'Etat. Emmanuel Macron devrait rappeler à ses troupes qu'il n'est jamais bon de jouer avec l'état de droit. C'est une faute lourde qui coûte toujours cher.

 

 

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Un nouveau virus menace les tomates

Publié à 14:29 par dessinsagogo55 Tags : pouvoir cadre travail place mode monde france sur jardin center
Un nouveau virus menace les tomates

Un nouveau virus menace les tomates, le risque qu'il touche la France est «élevé» selon l'Anses

Le «ToBREV» a atteint des pays voisins et grands cultivateurs du légume-fruit le plus produit au monde. L'agence de sécurité sanitaire de l'alimentation recommande la «destruction par le feu» des plants contaminés.

Publié il y a 3 heures, mis à jour il y a 2 heures
 

Elle fait partie des fruits et légumes les plus consommés en France : la tomate est actuellement menacée par un virus qui pourrait toucher la production française, alerte l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). Ce virus, le tomato brown rugose fruit virus (ToBREV) touche actuellement des pays proches de la France et grands producteurs de tomates comme l'Espagne ou l'Italie, mais aussi les Pays-Bas, la Grèce ou le Royaume-Uni.

 

S'il ne présente aucun danger pour la santé humaine, le virus ToBRFV inquiète les producteurs pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il affecte les tomates et les poivrons de manière très visible : des mosaïques apparaissent sur les feuilles, qui rétrécissent, des tâches jaunes peuvent apparaître sur les fruits. Ceux-ci peuvent également présenter une surface rugueuse caractéristique. Résultat : ils deviennent tout bonnement impossibles à commercialiser. Or «pour un producteur professionnel de tomates, 10% de pertes, c'est déjà insupportable économiquement», souligne Philippe Reignault, directeur de la santé du végétal à l'Anses, dans Libération. Quand le virus a touché la Jordanie, il a fait des ravages: 100% des plants de tomates ont été touchés.

 

Deuxième problème : le ToBRFV se transmet d'un plant à l'autre extrêmement facilement. Il suffit en effet d'un contact, direct ou indirect, pour que la maladie se propage. Le virus peut également subsister pendant des mois dans les sols, les vêtements ou les outils sans perdre son pouvoir infectieux. «Le virus peut infecter jusqu'à 100% des plantes sur un site de production, ce qui le rend redoutable pour les cultures à haute densité comme les cultures sous serres», prévient ainsi l'Anses. Or le mode de culture sous serre est particulièrement répandu dans le cas de la tomate, légume-fruit le plus produit dans le monde. «Une fois que le virus a été introduit dans une zone, les mesures pour contrôler sa propagation sont extrêmement limitées, concède l'Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes (Oepp). Ces mesures consistent principalement en une élimination des plantes infectées en suivant des mesures d'hygiène strictes». En effet, aucun traitement n'existe à ce jour pour ce virus qui peut aussi résider dans les graines.

Face à ce virus à la propagation rapide, l'Anses recommande donc de sortir l'artillerie lourde et de mettre en place un «plan national» consacré à sa surveillance et à sa détection. L'Agence appelle aussi à la «destruction par le feu» de tous les plants qui pourraient être contaminés - car de simples mesures d'hygiène ne sont pas suffisantes. Pour les particuliers qui planteraient leurs propres tomates, poivrons et autres piments, il est recommandé de se fournir de préférence en semences certifiées ou dans le cadre de circuits courts. La crainte de l'Anses : les semences achetées en ligne, souvent avec une traçabilité très faible.

 

 

 

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Mort de Louis XV

Publié à 13:13 par dessinsagogo55 Tags : center dieu centerblog sur merci moi france mort nuit
Mort de Louis XV

 

Louis XV en 1774, par Armand-Vincent de Montpetit.

 

 

 
Guidez-nous, protégez nous, mon
Dieu, nous régnons trop jeunes ! (gravure d'Audibran)
 

Louis XV meurt à Versailles le 10 mai 1774 à l'âge de 64 ans, de la petite vérole.

Les premiers symptômes de la maladie apparaissent le 27 avril précédent. Ce jour-là, le roi est à Trianon et a prévu d'aller chasser avec son petit-fils, le duc de Berry. Se sentant fiévreux, le monarque suit la chasse à bord d'une calèche. Quelques heures plus tard, son état s'aggrave et La Martinière lui ordonne de retourner à Versailles. Il y subit une saignée mais celle-ci ne produit aucun effet ; deux jours plus tard, le 29 avril, les médecins font savoir que le roi a contracté la variole, comme plusieurs membres de sa famille auparavant (notamment Hugues Capet ou encore le Grand Dauphin). Pour éviter la contagion, le dauphin et ses deux frères sont maintenus à distance de la chambre royale. Le visage du roi est couvert de pustules le 30 avril. Ne se faisant plus guère d'illusions sur son état de santé, il fait venir son confesseur, l'abbé Louis Maudoux, dans la nuit du 7 mai. L'Extrême-Onction lui est administrée le 9 mai au soir.

Vers 16 heures le lendemain, le roi rend son dernier soupir. Le duc de Bouillon, grand chambellan de France, descend alors dans le salon de l'Œil-de-bœuf pour y crier la célèbre formule : « Le roi est mort, vive le roi ! » Entendant cela de l'autre bout du château, le tout nouveau monarque jette un grand cri et voit accourir vers lui les courtisans venus le saluer ; parmi eux la comtesse de Noailles, qui sera la première à lui décerner le titre de Majesté. Le roi s'écrie : « Quel fardeau ! Et l'on ne m'a rien appris ! Il me semble que l'univers va tomber sur moi ! » La reine Marie-Antoinette aurait quant à elle soupiré : « Mon Dieu ! protégez-nous, nous régnons trop jeunes »

 

 
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Louis XVI

Louis XVI

 

 

Louis XVI, né le 23 août 1754 à Versailles et mort guillotiné le 21 janvier 1793 à Paris, est roi de France et de Navarre de 1774 à 1791, puis roi des Français de 1791 à 1792. Il est le dernier roi de France de la période dite de l'Ancien Régime.

 

Fils du dauphin Louis de France et de Marie-Josèphe de Saxe, il devient dauphin à la mort de son père. Marié en 1770 à Marie-Antoinette d'Autriche, il monte sur le trône en 1774, à dix-neuf ans, à la mort de son grand-père Louis XV.

 

Héritant d'un royaume au bord de la banqueroute, il lance plusieurs réformes financières, notamment portés par les ministres Turgot, Calonne et Necker, comme le projet d'un impôt direct égalitaire, mais qui échouent toutes face au blocage des parlements, du clergé, de la noblesse et de la cour. Il fait évoluer le droit des personnes (abolition de la torture, du servage, etc.) et remporte une grande victoire militaire face à l'Angleterre, à travers son soutien actif aux indépendantistes américains. Mais l'intervention française en Amérique achève de ruiner le royaume.

 

Louis XVI est principalement connu pour son rôle dans la Révolution française. Celle-ci commence en 1789 après la convocation des états généraux pour refinancer l'État. Les députés du Tiers, qui revendiquent le soutien du peuple, se proclament « Assemblée nationale » et mettent de facto un terme à la monarchie absolue de droit divin. Dans un premier temps, Louis XVI doit quitter le château de Versailles — il reste le dernier monarque à y avoir habité — pour Paris, et semble accepter de devenir un monarque constitutionnel. Mais avant la promulgation de la Constitution de 1791, la famille royale quitte la capitale et se voit arrêtée à Varennes. L'échec de cette fuite a un retentissement important dans l'opinion publique, jusque-là peu hostile au souverain, et marque une fracture entre conventionnels.

 

Devenu roi constitutionnel, Louis XVI nomme et gouverne avec plusieurs ministères, feuillant puis girondin. Il contribue activement au déclenchement d'une guerre entre les monarchies absolues et les révolutionnaires, en avril 1792. La progression des armées étrangères et monarchistes vers Paris provoque, lors de la journée du 10 août 1792, son renversement par les sections républicaines, puis l’abolissement de la monarchie le mois suivant. Emprisonné puis jugé coupable d'intelligence avec l'ennemi, celui qui est appelé par les révolutionnaires « Louis Capet » est condamné à mort et guillotiné sur la place de la Révolution à Paris, quelques mois avant Marie-Antoinette.

 

Néanmoins, la royauté ne disparaît pas avec lui : après s’être exilés, ses deux frères cadets règnent sur la France sous les noms de Louis XVIII et Charles X, entre 1814 et 1830. Le fils de Louis Louis XVI, emprisonné à la prison du Temple, avait été reconnu roi de France sous le nom de « Louis XVII » par les monarchistes, avant de mourir dans sa geôle en 1795, sans avoir jamais régné.

 

Après l'avoir d'abord considéré soit comme un traître à la patrie soit comme un martyr, les historiens français adoptent globalement une vue nuancée de la personnalité et du rôle de Louis XVI, en s'accordant généralement sur le fait que son caractère n'était pas à la hauteur des circonstances exceptionnelles de la période révolutionnaire.

 

Naissance
 

Louis-Auguste de France naît au château de Versailles le 23 août 1754 à 6 h 24 du matin

 

Il est le quatrième enfant et troisième fils du dauphin Louis de France (1729-1765) et de sa seconde épouse Marie-Josèphe de Saxe. De l'union de ce couple sont nés au total huit enfants :

Marie-Zéphyrine de France (1750-1755) ;

Louis de France (1751-1761), duc de Bourgogne ;

Xavier de France (1753-1754), duc d'Aquitaine ;

Louis-Auguste de France, duc de Berry, futur Louis XVI ;

Louis Stanislas Xavier de France (1755-1824), comte de Provence, qui deviendra roi sous le nom de Louis XVIII en 1814 (reconnu comme tel dès la mort de Louis XVII en 1795 par certaines puissances européennes) ;

Charles Philippe de France (1757-1836), comte d'Artois, qui deviendra roi sous le nom de Charles X à la mort du précédent ;

Clotilde de France (1759-1802), reine de Sardaigne de 1796 à 1802 par son mariage avec le roi Charles-Emmanuel IV de Sardaigne ;

Élisabeth de France (1764-1794), elle partage jusqu'aux derniers instants le sort de la famille royale. Elle est guillotinée.

D'un premier mariage avec Marie-Thérèse d'Espagne, Louis avait eu une fille Marie-Thérèse de France (1746-1748).

De nombreuses personnes sont là pour constater la venue du nouveau-né : l'accoucheur de la famille royale Jard ; le chancelier Guillaume de Lamoignon de Blancmesnil, le garde des sceaux Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville et le contrôleur général des finances Jean Moreau de Séchelles, des porteurs, gardes du corps et la sentinelle. Le dauphin, en robe de chambre, accueille chacun en disant : « Entrez, mon ami, entrez vite, pour voir accoucher ma femme. »

 

Peu avant la naissance, Binet, le premier valet de chambre du dauphin, a dépêché auprès de Louis XV, le grand-père du futur bébé, un piqueur de la Petite Écurie pour lui annoncer la naissance imminente alors que le roi avait pris ses quartiers d'été au château de Choisy-le-Roi. Juste après la naissance, le dauphin envoya quant à lui l'un de ses écuyers M. de Montfaucon annoncer cette fois-ci la nouvelle de la naissance proprement dite. Sur la route, Montfaucon croisa le piqueur qui, tombé de cheval puis mort peu de temps après, n'avait pu porter le premier message. L'écuyer apporta donc au roi les deux messages simultanément : celui de la naissance à venir et celui de la naissance survenue. Ainsi averti, Louis XV donna 10 louis au piqueur et 1 000 livres à l'écuyer avant de se rendre immédiatement à Versailles.

 

Immédiatement après sa naissance, le bébé est ondoyé à l'église Notre-Dame de Versailles par Sylvain-Léonard de Chabannes (1718-1812), aumônier du roi.

 

Quand le roi entre dans la chambre, il saisit le nouveau-né et le prénomme Louis-Auguste avant de le nommer immédiatement duc de Berry. Le bébé est aussitôt confié à Marie-Louise de Rohan (connue sous le nom de Madame de Marsan), gouvernante des enfants de France, avant d'être conduit dans son appartement par Louis François Anne de Neufville de Villeroy, duc de Villeroy et capitaine des gardes du corps du roi

 

La nouvelle de la naissance est annoncée aux souverains d'Europe amis de la couronne ainsi qu'au pape Benoît XIV. Vers 13 heures, le roi et la reine Marie Leszczyńska assistent à un Te Deum dans la chapelle du château. Les cloches des églises de Paris se mettent à sonner et, le soir, un feu d'artifice est tiré de la place d'armes et allumé de la main du roi au moyen d'une « fusée courante », de son balcon.

 

Jeunesse et préparation au pouvoir (1754-1774)

Dans l'ombre du duc de Bourgogne

Le nouveau-né souffre d'une santé assez fragile durant les premiers mois de sa vie. On dit de lui qu'il a un « tempérament faible et valétudinaire ». Sa nourrice, la maîtresse de Louis Phélypeaux de Saint-Florentin, marquis de la Vrillière, ne donne pas assez de lait. Sur l'insistance de la dauphine, elle est remplacée par Madame Mallard. Du 17 mai au 27 septembre 1756, Louis-Auguste et son frère aîné sont envoyés au château de Bellevue sur les conseils du médecin genevois Théodore Tronchin, afin d'y respirer un air plus pur qu'à Versailles

 

À l'instar de ses frères, Louis-Auguste a pour gouvernante Madame de Marsan, gouvernante des enfants royaux. Cette dernière favorise, d'une part, le duc de Bourgogne en tant qu'héritier du trône, et d'autre part le comte de Provence, qu'elle préfère à ses frères. Se sentant délaissé, le duc de Berry ne la portera jamais vraiment dans son cœur et, une fois sacré roi, il refusera toujours d'assister aux fêtes qu'elle organisait pour la famille royale. La gouvernante est notamment chargée d'apprendre aux enfants la lecture, l'écriture et l'histoire sainte. Leurs parents surveillent de près cette éducation, la dauphine leur enseignant l'histoire des religions et le dauphin les langues et les leçons de morale. Il leur apprend notamment que « tous les hommes sont égaux par droit de nature et aux yeux de Dieu qui les a créés ».

 

En tant que petit-fils du roi, Louis-Auguste est tenu comme ses frères à un certain nombre d'obligations et de rituels : ils assistent tant aux enterrements royaux qu'aux mariages importants, et reçoivent la visite de souverains étrangers et d'hommes d'Église notamment. C'est ainsi qu'en mai 1756, trois nouveaux cardinaux leur rendent visite : « Bourgogne (âgé de 5 ans) les reçut, écouta leurs discours et les harangua, tandis que Berry (22 mois) et Provence (6 mois), gravement assis sur des fauteuils, avec leur robe et leur petit bonnet, imitaient les gestes de leurs aînés ».

 

En grandissant, les petits-fils du roi doivent passer des jupons de leur gouvernante aux mains d'un gouverneur chargé de l'ensemble des activités éducatives. Après avoir pensé à Victor Riqueti de Mirabeau, comte de Mirabeau et père du célèbre révolutionnaire, le dauphin choisit pour ses enfants en 1758 un homme plus proche des idées monarchiques : Antoine de Quélen de Stuer de Caussade, Duc de la Vauguyon, prince de Carency et pair de France. Ce dernier appellera ses élèves les « Quatre F » : le Fin (duc de Bourgogne), le Faible (duc de Berry), le Faux (comte de Provence) et le Franc (comte d'Artois). La Vauguyon est assisté de quatre adjoints : Jean-Gilles du Coëtlosquet (précepteur), André-Louis-Esprit de Sinéty de Puylon (sous-gouverneur), Claude-François Lizarde de Radonvilliers (sous-précepteur) et Jean-Baptiste du Plessis d'Argentré (lecteur). Le dauphin demande à La Vauguyon de s'appuyer sur les Saintes Écritures et le modèle d'Idoménée, héros du Télémaque de Fénelon : « Vous y trouverez tout ce qui convient à la direction d'un roi qui veut remplir parfaitement tous les devoirs de la royauté ». Ce dernier aspect est privilégié car le futur Louis XVI est tenu à l'écart des affaires, on ne lui apprend pas à gouverner.

 

 
Le duc de Bourgogne, héritier de la couronne et grand frère du duc de Berry, mort en 1761, par Jean-Martial Frédou.
 

L'usage de la cour était que les enfants royaux passassent de leur gouvernante au gouverneur à l'âge de 7 ans. C'est ainsi que le duc de Bourgogne est remis au duc de La Vauguyon le 1er mai 1758, peu avant son septième anniversaire, quittant ainsi les robes d'enfant pour les habits masculins. Cette séparation d'avec sa gouvernante est difficile pour elle comme pour lui, et le duc de Berry se trouve lui aussi attristé par ce déchirement soudain. Le duc de Bourgogne est admiré par ses parents et par la cour. Intelligent et sûr de lui, il n'en demeure pas moins capricieux et convaincu de sa supériorité. Il questionne un jour ses proches en leur disant « Pourquoi ne suis-je pas né Dieu ? » Tout semble montrer qu'il sera un grand roi.

 

Un événement anodin va pourtant changer la destinée de la famille royale : au printemps 1760, le duc de Bourgogne tombe du haut d'un cheval en carton qu'on lui avait offert quelque temps plus tôt. Il se met à boiter et les médecins lui découvrent une grosseur à la hanche. L'opération qu'il subit n'y fait rien. Le prince est alors condamné à rester dans sa chambre et ses études sont interrompues. Il souhaite pour être consolé retrouver son petit frère, le duc de Berry. C'est ainsi que dès 1760, le futur roi passe exceptionnellement aux mains du gouverneur avant d'atteindre l'âge de 7 ans. La Vauguyon recrute pour lui un second sous-précepteur. Les deux frères sont dès lors éduqués ensemble, le duc de Bourgogne se distrayant en collaborant à l'éducation de son jeune frère, et ce dernier s'intéressant davantage à la géographie et aux arts mécaniques. L'état de santé du duc de Bourgogne s'aggrave néanmoins et on lui diagnostique en novembre 1760 une double tuberculose (pulmonaire et osseuse). La cour doit se rendre à l'évidence : la mort du prince est aussi imminente qu'inéluctable. Ses parents se trouvent dans « un accablement de douleur qu'on ne peut se représenter. » Dans l'urgence, l'enfant est baptisé le 29 novembre 1760, fait sa première communion le lendemain et reçoit l'extrême-onction le 16 mars 1761 avant de mourir en odeur de sainteté dans la nuit du 20 au 21 mars suivant, en l'absence de son petit-frère, alité lui aussi par une forte fièvre.

 

Héritier de la couronne de France

 

La mort du duc de Bourgogne est vécue comme un drame pour le dauphin et la dauphine. Cette dernière déclarera : « rien ne peut arracher de mon cœur la douleur qui y est gravée à jamais ». On installe le duc de Berry dans les appartements de feu son grand frère.

 

Le 18 octobre 1761, le même jour que son frère Louis Stanislas Xavier, Louis Auguste est baptisé par l'archevêque Charles Antoine de La Roche-Aymon dans la chapelle royale du château de Versailles, en présence de Jean-François Allart (1712-1775), curé de l'église Notre-Dame de Versailles. Son parrain est son grand-père Auguste III de Pologne, représenté par Louis-Philippe, duc d'Orléans, et sa marraine est Marie Adélaïde de France.

 
Louis de France par Anne-Baptiste Nivelon (1764), dauphin et père du futur Louis XVI, meurt en 1765.

 

Louis-Auguste se distingue déjà par une grande timidité ; certains y voient un manque de caractère, comme le duc de Croÿ en 1762 : « Nous remarquâmes que des trois Enfants de France, il n'y avait que Monsieur de Provence qui montrât de l'esprit et un ton résolu. Monsieur de Berry, qui était l'aîné et le seul entre les mains des hommes, paraissait bien engoncé. » Il se montre néanmoins parfois à son aise devant les historiens et philosophes se présentant à la cour. Il fait également preuve d'humour et de repartie. La Vauguyon et le prédicateur Charles Frey de Neuville remarquent même chez le jeune homme d'assez grandes qualités pour en faire un bon roi.

 

Sur le plan intellectuel, Berry est un élève doué et consciencieux. Il excelle dans les matières suivantes : géographie, physique, écriture, morale, droit public, histoire, danse, dessin, escrime, religion et mathématiques. Il apprend plusieurs langues (latin, allemand, italien et anglais) et savoure quelques grands classiques de la littérature comme La Jérusalem délivréeRobinson Crusoé ou encore Athalie de Jean Racine. Son père se montre néanmoins intransigeant et le prive parfois de chasse au moindre relâchement. Élève studieux, il se passionne pour plusieurs disciplines scientifiques. Selon l'historien français Ran Halévi : « Louis XVI a reçu l’éducation d’un « prince des Lumières » — C’était un monarque éclairé ». Les professeurs d'histoire Philippe Bleuzé et Muriel Rzeszutek précisent que : « Louis XVI connaissait le latin, l’allemand, l’espagnol, maîtrisait l’anglais parfaitement, pratiquait la logique, la grammaire, la rhétorique, la géométrie, l’astronomie. Il avait une culture historique et géographique incontestable et des compétences en économie ». Ils estiment qu’« il est très influencé par Montesquieu, qui lui inspire une conception moderne de la monarchie détachée du droit divin ».

 

Le destin du duc de Berry allait encore être bouleversé par un événement anodin. Le 11 août 1765, le dauphin son père fait une visite à l'abbaye de Royallieu et revient à Versailles sous la pluie. D'une santé déjà précaire et affublé d'un rhume, il est pris d'une violente fièvre. Il parvient à faire transporter la cour au château de Fontainebleau pour changer d'air, mais rien n'y fait et son état empire au fil des mois. Après une agonie de 35 jours, le dauphin meurt le 20 décembre 1765 à l'âge de 36 ans.

 

À la mort de son père, le duc de Berry devient donc dauphin de France. Il a 11 ans et a vocation à succéder immédiatement au roi, son grand-père, qui en a 56.

 

Dauphin de France (1765-1774)

Fin de l'éducation

Louis-Auguste est désormais dauphin, mais ce changement de statut ne l'exonère pas de poursuivre son éducation, bien au contraire. La Vauguyon recrute un adjoint supplémentaire pour enseigner au dauphin la morale et le droit public : le père Guillaume François Berthier. Le gouverneur incite le duc de Berry à penser de lui-même en lui appliquant la méthode du libre examen. Pour ce faire, il lui demande de rédiger dix-huit maximes morales et politiques ; le dauphin s'y emploie avec efficacité et parvient à y prôner notamment le libre commerce, la récompense des citoyens ou encore l'exemple moral que se doit d'afficher le roi (allusion à peine voilée aux frasques de Louis XV). L'ouvrage est récompensé par La Vauguyon, qui le fait même imprimer. Le dauphin rédige même un ouvrage dans lequel sont relatées les idées inspirées par son gouverneur : Réflexions sur mes Entretiens avec M. le duc de La Vauguyon ; il y forge notamment sa vision de la monarchie en énonçant par exemple que les rois eux-mêmes « sont responsables de toutes les injustices qu'ils n'ont pas pu empêcher ». Sa mère tempère cet élan libéral en lui inculquant plus encore les préceptes de la religion catholique ; c'est ainsi que le dauphin reçoit le sacrement de confirmation le 21 décembre 1766 et fait sa première communion le 24 décembre suivant. En grandissant, Berry commence à sortir davantage et pratique l'équitation. Il commence également à se passionner pour l'horlogerie et la serrurerie, deux loisirs qui ne le quitteront plus. L'abbé Jacques-Antoine Soldini vient conforter l'éducation religieuse du jeune homme.

 

 
Pastel de Marie-Antoinette réalisé par Joseph Ducreux en 1769 à l'intention du Dauphin afin qu'il puisse faire connaissance de sa future épouse.

L'éducation proprement dite du dauphin s'arrêtera avec son « établissement », c'est-à-dire son mariage. Celui-ci sera célébré à Versailles le 16 mai 1770 avec la jeune Marie-Antoinette d'Autriche. À cette occasion, l'abbé Soldini adresse au dauphin une longue lettre de conseils et recommandations pour sa vie à venir, et notamment sur les « mauvaises lectures » à éviter et sur l'attention à porter à son alimentation. Il l'exhorte enfin à toujours rester ponctuel, bon, affable, franc, ouvert mais prudent dans ses paroles. Soldini deviendra plus tard le confesseur du dauphin devenu roi.

Mariage avec Marie-Antoinette d'Autriche

 

Le mariage du dauphin est envisagé dès l'année 1766 par Étienne-François de Choiseul alors que le futur roi n'a que 12 ans. Le royaume de France étant sorti fragilisé de la guerre de Sept Ans, le secrétaire d'État trouve judicieuse l'idée de s'allier avec l'Autriche face au puissant royaume de Grande-Bretagne. Le roi est convaincu du projet, et dès le 24 mai 1766, l'ambassadeur d'Autriche à Paris écrit à l'archiduchesse Marie-Thérèse qu'elle « peut de ce moment regarder comme décidé et assuré le mariage du dauphin et de l'archiduchesse Marie-Antoinette ». La mère du dauphin fait néanmoins suspendre le projet dans le but de maintenir la cour de Vienne dans l'expectative, « entre la crainte et l'espérance ». « Suspendre » est le terme approprié, puisqu'elle meurt quelques mois plus tard, le 13 mars 1767. Le projet de mariage est alors remis sur la table.

Peu après la mort de Marie-Josèphe de Saxe, le marquis de Durfort est envoyé en mission à Vienne pour convaincre l'archiduchesse et son fils des bienfaits politiques de cette union. Les négociations durent plusieurs années, et l'image donnée par le dauphin n'est pas toujours reluisante : Florimond de Mercy-Argenteau, l'ambassadeur d'Autriche à Paris, lui signale notamment que la « nature semble avoir refusé tout don à Monsieur le Dauphin, […], par sa contenance et ses propos ce prince n'annonce qu'un sens très borné, beaucoup de disgrâce et nulle sensibilité ». Malgré ces avis, et malgré le jeune âge des intéressés (15 ans pour Louis-Auguste et 14 pour Marie-Antoinette), l'impératrice voit dans ce mariage l'intérêt de son pays et y donne son accord. Le 17 avril 1770, Marie-Antoinette renonce officiellement à la succession du trône autrichien et, le 19 avril, une cérémonie nuptiale est célébrée à Vienne, le marquis de Durfort signant l'acte de mariage au nom du dauphin.

 
Gravure du mariage de l'archiduchesse Marie-Antoinette avec le dauphin, futur Louis XVI, le 16 mai 1770.

Marie-Antoinette part pour la France le 21 avril 1770 au cours d'un voyage qui durera plus de 20 jours accompagnée d'un cortège d'une quarantaine de véhicules. Le cortège arrive à Strasbourg le 7 mai. La cérémonie de « remise de l'épouse » s'effectuera au milieu du Rhin, à égale distance entre les deux rives, sur l'Île aux Épis. Dans un pavillon construit sur cet îlot, la jeune femme troque ses vêtements autrichiens pour des vêtements français, avant de ressortir outre-Rhin, vers un cortège français et à côté de la comtesse de Noailles, sa nouvelle dame d'honneur. La rencontre entre le dauphin et sa future épouse a lieu le 14 mai 1770, au pont de Berne, dans la forêt de Compiègne. Le roi, le dauphin et la cour sont là pour accueillir le cortège. À sa descente du carrosse, la future dauphine fait la révérence au roi et est présentée par lui au duc de Berry, lequel lui fait un discret baiser sur la joue. Le carrosse royal emmène ensuite le roi, le dauphin et sa future épouse au château de Compiègne, où une réception officielle est organisée le soir même pour présenter la future dauphine aux principaux membres de la cour. Le lendemain, le cortège s'arrête au carmel de Saint-Denis où Madame Louise s'est retirée depuis quelques mois, puis il se rend au château de la Muette pour présenter sa future épouse au comte de Provence et au comte d'Artois, et où elle fait connaissance avec la nouvelle et dernière favorite du roi, la comtesse du Barry.

 

 

Le mariage officiel est célébré le lendemain 16 mai 1770 à la chapelle du château de Versailles, en présence de 5 000 invités. Là, Marie-Antoinette traverse la galerie des glaces en compagnie du roi et de son futur époux jusqu'à la chapelle. Le mariage est béni par Charles Antoine de La Roche-Aymon, archevêque de Reims. Le dauphin, ceint du cordon bleu de l'ordre du Saint-Esprit, passe l'anneau au doigt de sa femme et obtient du roi le signe rituel d'assentiment. Puis, les époux et témoins signent les registres paroissiaux. Dans l'après-midi, les Parisiens venus nombreux assister au mariage sont autorisés à se promener dans le parc du château où les jeux d'eau ont été actionnés. Le feu d'artifice prévu le soir même a été annulé à cause d'un violent orage. Le dîner est organisé dans la toute nouvelle salle de spectacle du château ; le repas est accompagné par 24 musiciens habillés à la turque. Les époux, eux, mangent très peu. Peu après minuit, ils sont accompagnés à la chambre nuptiale. L'archevêque bénit le lit, le dauphin reçoit sa chemise nuptiale des mains du roi et la dauphine des mains de Marie-Adélaïde de Bourbon, duchesse de Chartres, la plus haut placée des femmes mariées de la cour. L'assistance assiste au coucher des époux, le roi lance quelques grivoiseries et les mariés sont laissés à eux-mêmes. Le mariage n'est pas consommé cette nuit-là, mais sept années plus tard

 

Les noces continuent d'être célébrées les jours suivants : les époux assistent à des opéras (Persée de Lully), des pièces de théâtre (AthalieTancrède et Sémiramis). Ils ouvrent le bal organisé en leur honneur le 19 mai. Les festivités se terminent le 30 mai où l'on a prévu de tirer un feu d'artifice depuis la Place Louis XV (là où quelques années plus tard le roi Louis XVI et son épouse seront guillotinés). Seule la dauphine a fait le déplacement, le roi ayant voulu rester à Versailles et le dauphin étant devenu las de ces festivités. Alors que Marie-Antoinette et Mesdames débouchent sur le Cours la Reine, on leur demande de rebrousser chemin. Ce n'est que le lendemain que la dauphine apprendra ce qui s'est passé : durant le feu d'artifice, un incendie s'est déclaré rue Royale, créant un mouvement de panique ; de nombreux passants ont été écrasés par des voitures et piétinés par des chevaux. Le bilan officiel fait état de 132 morts et des centaines de blessés. Les jeunes époux sont atterrés. Le dauphin écrit aussitôt au lieutenant général de police Antoine de Sartine : « J'ai appris les malheurs arrivés à mon occasion ; j'en suis pénétré. On m'apporte en ce moment ce que le Roi me donne tous les mois pour mes menus plaisirs. Je ne puis disposer que de cela. Je vous l'envoie : secourez les plus malheureux ». La lettre est accompagnée d'une somme de 6 000 livres.

Délicat sujet de la consommation du mariage

 
Le dauphin par Louis-Michel van Loo (1769)

La consommation du mariage du dauphin, loin d'être une affaire privée, va rapidement devenir une affaire d'État : par sa descendance, ce n'est pas uniquement sa famille mais la monarchie tout entière que le futur roi doit pérenniser. Mais cette consommation ne sera effective que le 18 août 1777, soit plus de 7 ans après le mariage du dauphin.

Pourquoi une telle attente ? Selon l'écrivain Stefan Zweig, Louis-Auguste est le seul responsable. Victime d'une malformation des organes génitaux, il aurait tenté chaque nuit d'accomplir son devoir conjugal, en vain. Ces échecs quotidiens se répercutent dans la vie de cour, le dauphin devenu roi étant incapable de prendre des décisions importantes et la reine compensant son malheur dans des bals et des fêtes. L'auteur avance même que le roi est « incapable de virilité » et qu'il lui est donc impossible « de se comporter en roi ». Puis, toujours selon l'auteur, la vie du couple est rentrée dans l'ordre le jour où Louis XVI a enfin daigné accepter de faire confiance à la chirurgie. Néanmoins selon Simone Bertière, l'une des biographes de Marie-Antoinette, cette infirmité physique n'a pas été la cause de la longue abstinence des époux, puisque le dauphin ne souffrait justement d'aucune infirmité de ce type. Certes, dès juillet 1770 (soit deux mois seulement après le mariage), le roi Louis XV profite d'une absence momentanée du dauphin pour convoquer Germain Pichault de La Martinière, un chirurgien alors réputé. Il lui pose deux questions médicales très précises : « Le jeune prince souffre-t-il d'un phimosis et est-il nécessaire de le circoncire ? Ses érections sont-elles entravées par un frein trop court ou trop résistant qu'un simple coup de lancette pourrait libérer ? ». Le chirurgien est clair : « le dauphin n'a aucun défaut naturel qui s'oppose à la consommation du mariage. » Le même chirurgien le redira deux ans plus tard en disant que « nul obstacle physique ne s'oppose à la consommation ». L'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche s'empare du sujet, refusant de croire que sa fille pourrait être la cause de cet échec, disant « Je ne saurais me persuader que c'est de sa part que cela manque ». En décembre 1774, devenu roi, Louis XVI se fait à nouveau examiner, cette fois-ci par Joseph-Marie-François de Lassone, médecin de la cour ; et en janvier 1776, c'est au docteur Moreau, chirurgien à l'Hôtel-Dieu de Paris, que revient la tâche d'examiner à nouveau le souverain. Les deux médecins sont formels : l'opération n'est pas nécessaire, le roi n'a aucune malformation.

Les docteurs Lassone et Moreau avancent néanmoins plusieurs raisons à ce retard conjugal, le premier parlant d'une « timidité naturelle » du monarque et le second d'un corps fragile qui semble néanmoins « prendre plus de consistance ». D'autres auteurs, comme le biographe Bernard Vincent, dénoncent quant à eux les coutumes de la cour qui, ajoutées à la timidité du roi et à la fragilité de son corps, ne pouvaient que retarder le moment suprême. En effet, les époux vivent dans des appartements séparés, et seul le roi a le droit de rendre visite à son épouse quand il s'agit de remplir le devoir conjugal. Une fois devenu roi, Louis XVI vit dans des appartements encore plus éloignés de ceux de sa femme qu'auparavant, et les allées et venues vers son épouse se font toujours sous le regard de courtisans curieux, notamment par la traversée du salon de l'Œil-de-bœuf. L'auteur ajoute que l'éducation prude et pudibonde des deux jeunes époux, au moment où ils étaient éduqués chacun dans leur pays, ne les avait pas disposés à s'abandonner du jour au lendemain aux audaces des relations conjugales. Car les adolescents, en étant tenus de passer leur première nuit ensemble, furent subitement confrontés à la vie adulte sans y avoir été préalablement préparés. Et ni leur éducation, ni leur corps à peine pubère ne pouvaient les aider à surmonter cette étape. Peu confident et peu romantique, Louis XVI trouvera refuge dans l'une de ses activités préférées : la chasse.

 
Marie-Louise-Adélaïde Boizot, Portrait de Louis XVI, 1775

Les mois et les années passent sans que de réels progrès soient perçus, le couple delphinal et ensuite royal commençant à s'habituer à cette situation. Marie-Antoinette voit dans cette période une occasion de « jouir un peu du temps de la jeunesse », explique-t-elle à Mercy-Argenteau. Un semblant de consommation survient en juillet 1773 où la dauphine confie à sa mère : « je crois le mariage consommé mais pas dans le cas d'être grosse ». Le dauphin se précipite quant à lui chez le roi pour lui annoncer la nouvelle. Il semble en vérité que le dauphin n'a pu que déflorer son épouse sans aller jusqu'au bout. L'attente est récompensée le 18 août 1777. Le 30 août suivant, la princesse écrit à sa mère : « Je suis dans le bonheur le plus essentiel pour toute ma vie. Il y a déjà plus de huit jours que mon mariage est consommé ; l'épreuve a été réitérée, et encore hier soir plus complètement que la première fois [...]. Je ne crois pas être grosse encore mais au moins j'ai l'espérance de pouvoir l'être d'un moment à l'autre ». L'accomplissement du devoir conjugal portera son fruit à quatre reprises puisque le couple royal aura autant d'enfants, sans compter une fausse couche en novembre 1780 : Marie-Thérèse Charlotte (née en 1778), Louis-Joseph (né en 1781), Louis-Charles (né en 1785) et Marie-Sophie-Béatrice (née en 1786). Après ces quatre naissances, les époux n'entretiendront plus de relations conjugales. Ces échecs et cette nouvelle abstinence donneront au roi l'image d'un roi soumis aux volontés de sa femme. La longue route vers la consommation a terni au fil du temps l'image du couple. Et l'écrivain Simone Bertière d'affirmer : « une chasteté volontaire, respectueuse du sacrement conjugal, aurait pu être portée à son [celui de Louis XVI] crédit après le libertinage de son grand-père. Mais le ridicule des années stériles collera à son image, tandis que celle de la reine ne se remettra pas de sa course imprudente aux plaisirs frelatés ».

Quatre années de vie du couple delphinal

Entre le mariage du dauphin et son sacre s'écoulent quatre années, pendant lesquelles Louis-Auguste est resté volontairement éloigné du pouvoir par le roi, comme ce dernier le faisait auparavant avec son propre fils. Il met donc son temps à profit pour les cérémonies officielles, la chasse (à courre ou au fusil), la fabrication de clés et de serrures et les salons de Mesdames. C'est dans ceux-ci que le dauphin rencontre ses tantes et ses frères accompagnés le moment venu par leur épouse. Les jeux, divertissements et pièces de théâtre du répertoire français y occupent une place importante. Chaque participant y fait souvent l'acteur, y compris la dauphine ; le dauphin, lui, y est peu enclin.

Le couple se montre volontiers en public, notamment en prodiguant quelques instants de réconfort auprès des plus pauvres. L'historien Pierre Lafue écrit que « populaires sans l'avoir cherché, les deux époux frémissaient de joie en écoutant les acclamations monter vers eux, dès qu'ils paraissaient en public . Leur première visite officielle à Paris et au peuple parisien se déroule le 8 juin 1773. Lors de cette journée, le couple a reçu un accueil des plus chaleureux et la foule nombreuse n'a cessé de les acclamer. Au programme de cette longue journée, Louis-Auguste et son épouse ont été reçus à Notre-Dame, sont montés prier devant la châsse de Sainte Geneviève dans l'abbaye du même nom avant de finir par une promenade dans les Tuileries, ouvertes à tous pour l'occasion. L'ambassadeur de Mercy résume la journée en affirmant que « cette entrée est d'une grande conséquence pour fixer l'opinion publique ». Le couple prend goût à ces accueils triomphaux et n'hésite pas, dans les semaines suivantes, à sortir à l'Opéra, à la Comédie-Française ou encore à la Comédie-Italienne.

 
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Statistiques de l'activité parlementaire Session 2019-2020

Publié à 10:18 par dessinsagogo55 Tags : center art centerblog sur merci france création texte
Statistiques de l'activité parlementaire Session 2019-2020

Évaluation et contrôle

Questions

  Session 2019-2020 XVe législature
Questions au Gouvernement  
Nombre de séances 12 158
Nombre de questions 322 2 541
La République en Marche 60 874
Les Républicains 78 443
Mouvement Démocrate et apparentés 30 249
Socialistes et apparentés 42 261
UDI, Agir et Indépendants 24 243
Libertés et Territoires 24 86
La France insoumise 30 176
Gauche démocrate et républicaine 30 176
Députés non inscrits 4 33
Questions à un ministre  
Nombre de séances - 25
Questions écrites  
Questions posées 2 307 25 741
La République en Marche 853 9 968
Les Républicains 609 7 256
Mouvement Démocrate et apparentés 137 1 475
Socialistes et apparentés 111 1 707
UDI, Agir et Indépendants 194 1 696
Libertés et Territoires 72 359
La France insoumise 116 1 143
Gauche démocrate et républicaine 104 839
Députés non inscrits 111 1 298
Réponses publiées 2 317 19 159
La République en Marche 866 7 412
Les Républicains 680 5 437
Mouvement Démocrate et apparentés 137 1 114
Socialistes et apparentés 143 1 323
UDI, Agir et Indépendants 145 1 223
Libertés et Territoires 79 348
La France insoumise 107 818
Gauche démocrate et républicaine 85 604
Députés non inscrits 89 880
 

Déclarations et débats

  Session 2019-2020 XVe législature
Déclarations et débats demandés par le Gouvernement
Avec vote - 3
Sans vote 1 7
Débats organisés à l’initiative de l’Assemblée nationale
Demandés par l’Assemblée - 7
Demandés par les commissions - -
Demandés par les groupes - 16
Demandés par une commission et un groupe - -
 

Engagement de responsabilité du Gouvernement

  Session 2019-2020 XVe législature
Déclaration de politique générale - 2
Motion de censure - 3
Engagement de la responsabilité du Gouvernement sur un texte (art. 49 alinéa 3 C) - -
 

Résolutions

  Session
2019-2020
XVe
législature
Résolutions européennes
Déposées 2 19
Définitivement adoptées 1 15
Examinées en séance publique - 3
Résolutions tendant à la création d’une commission d’enquête
Déposées 17 138
Examinées en séance publique 1 4
Commissions créées 2 14
Résolutions prises en application de l’article 34-1 de la Constitution
Déposées 18 104
Examinées en séance publique 3 32
Définitivement adoptées 3 22
Résolutions tendant à modifier le Règlement de l’Assemblée nationale
Déposées - 6
Examinées en séance publique - 2
Définitivement adoptées - 2

 

 

 

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Statistiques de l'activité parlementaire Session 2019-2020

Publié à 10:15 par dessinsagogo55 Tags : center centerblog sur merci
Statistiques de l'activité parlementaire Session 2019-2020

Conditions d'adoption définitive des projets et propositions de loi (session 2019-2020)

 

 

 

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Statistiques de l'activité parlementaire Session 2019-2020

Publié à 10:02 par dessinsagogo55 Tags : center art centerblog sur merci
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Procédures accélérées enregistrées

  Session 2019-2020 XVe législature
Sur des projets de loi 11 84
Sur des propositions de loi 2 23
 

Amendements et scrutins

  Session 2019-2020

XVe législature

 

Amendements en séance publique
Déposés 15 281 79 952
Adoptés 2 134 8 956
Scrutins
Scrutins publics ordinaires 305 2 352
Scrutins publics solennels 9 65
-          Dont Votes solennels sur  textes 9 57
-          Dont Autres votes : motions de censure, déclarations du Gouvernement, autorisations de prolongation art.35C… - 8
 

Projets et propositions de loi définitivement adoptés - Lois promulguées

  Session 2019-2020 XVe législature
Nombre de projets de loi adoptés 12 128
dont conventions 6 62
Nombre de propositions de loi adoptées 5 42
d’origine Assemblée nationale   2 25
d’origine Sénat 3 17
Total des textes définitivement adoptés 17 170
Dont textes ayant fait l’objet d’une procédure accélérée [1]) 10 93
Lois promulguées ( [2]) 19 170

[1] Projets de loi de finances, de financement de la sécurité sociale et de finances rectificative inclus.

[2] Sont prises en compte les lois promulguées dans la période indiquée, qu’elles aient été définitivement adoptées au cours de cette période ou précédemment.

 

 

 

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