Hold-up est un film franco-canadien réalisé par Alexandre Arcady, sorti en 1985.
Synopsis
À Montréal, Grimm (Jean-Paul Belmondo), un voyou au grand cœur, et son vieil ami Georges (Guy Marchand) effectuent après une longue préparation un hold-up à la Banque Intercontinentale du Canada.
Grimm se déguise en clown et Georges se fond parmi les otages. Le plan se déroule comme prévu : Grimm, avec beaucoup de malice, arrive à faire libérer ses deux complices et à sortir de la banque déguisé en grand-père au nez et à la barbe du commissaire Simon Labrosse (Jean-Pierre Marielle) et de la police cernant les lieux. La deuxième complice est Lise (Kim Cattrall), la petite amie de Georges qui a réussi à dissimuler le butin dans un faux ventre de femme enceinte. Alors qu'ils sont en route pour l'aéroport, Lasky, un encombrant « ami » de Grimm et de Georges, mais aussi la police, informée de la supercherie de Grimm, compromettent le départ du petit groupe vers Paris…
Fiche technique
Titre : Hold-up
Réalisation : Alexandre Arcady
Scénario : Alexandre Arcady, Daniel Saint-Hamont et Francis Veber d'après le roman Quick Change (publié en français sous le titre La Java des loquedus) de Jay Cronley
Producteur : Alain Belmondo et Bernard Bolzinger
Société de production : Cerito Films, France - Cinévidéo, Canada - Les Films Ariane, France
Musique : Serge Franklin
Générique interprétée par : Rena scott
Photographie : Richard Ciupka
Montage : Joële van Effenterre
Décors : Jean-Louis Povéda
Pays d'origine : France - Canada
Format : Couleur Dolby - 1.85:1 - 35 mm
Genre : comédie policière
Durée : 110 minutes
Date de sortie : 23 octobre 1985 (France)
Distribution
Jean-Paul Belmondo : Grimm
Jean-Pierre Marielle : Simon Labrosse
Kim Cattrall : Lise Lefèvre
Guy Marchand : Georges
Jacques Villeret : Jeremie Blanchet le chauffeur de taxi
Jean-Claude de Goros : Inspecteur Fox
Tex Konig : Lasky
Raymond Aquilon : Frankie le gardien
Georges Carrère : Directeur de la banque
Yvan Ponton : Tremplin
Guy Provost : Le maire
Guillaume Lemay-Thivierge : Enfant au lapin
Richard Niquette : Otage (4 enfants)
Yves Jacques : Otage 400 dollars
Sophie Stanké : Infirmière
Karen Racicot : Journaliste
Marguerite Corriveau : Journaliste U.S.A
Sébastien Dufort : Le scout
Michel Daigle : Policier pizza
Marie-Chantal Labelle : L'amoureuse
Francis Reddy : L'amoureux
Claude Sandoz : Publicité Banque
Louis-Georges Girard : Le journaliste T.V.
Eddie Constantine apparaît dans le film dans une scène avec Jacques Villeret
Autour du film
Le film a été tourné à Montréal, Paris et Rome.
Jean-Paul Belmondo est à ce moment-là le numéro un du cinéma français au box-office. Cependant, l'année précédente, ses deux derniers films (Les Morfalous et Joyeuses Pâques) n'ont pas connu le succès du Professionnel ou de L’As des as, même s'ils eurent des scores très enviables.
Les cascades ont été supervisées par Rémy Julienne, et les scènes de pilotage de la voiture ont été réalisées par Jean-Paul Belmondo avec pour passager Guy Marchand.
Hold-up fera 540 000 entrées dans Paris et sa périphérie, ce qui est un score honnête en cette année de crise de fréquentation du cinéma, mais on sent qu'une page se tourne et que le personnage « Belmondo justicier cascadeur » commence à lasser son public. Ce phénomène s’accentuera lors du prochain film de la star, Le Solitaire, qui sera clairement un échec.
Il a enregistré 2 367 294 entrées au box-office France 1985.
Lors du tournage de la cascade avec la dépanneuse finissant sa course dans un tas de sel, Belmondo s'est blessé, ce qui nécessita quelques points de suture. Après cet incident, Bébel décida de limiter ses grandes cascades au cinéma.
Une version américaine intitulée Quick Change a été réalisée en 1990 avec Bill Murray, Geena Davis et Randy Quaid dans les rôles principaux. Quick Change est d'ailleurs le titre du livre dont Hold-up est l'adaptation cinématographique.
Le réalisateur Alexandre Arcady apparaît en caméo ; il précède Grimm (Jean-Paul Belmondo) et Georges (Guy Marchand) lorsque ces derniers pénètrent dans le hall de l'hôtel Royal Monceau.
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Film américain | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Film espagnol | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Film français | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Film hongkongais | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Film italien | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
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Louis Dominique Garthausen, dit Cartouche (aussi appelé Bourguignon, Petit ou Lamarre), né en 1693 et mort exécuté le 28 novembre 1721, est un brigand puis un chef de bande ayant surtout sévi à Paris, durant la Régence de Philippe d'Orléans.
Arrêté et condamné à mort, à la suite de sa dénonciation par l'un de ses comparses, il est soumis à la question, mais garde alors le silence. Il meurt roué en Place de Grève, en ayant pu bénéficier d'un retentum. Cette exécution sera suivie de l'arrestation de quelques centaines de complices supposés, dont plus de soixante-dix seront condamnés à mort — par le moyen de la roue ou par pendaison —, de la fin de l'année 1721 et jusqu'en 1723 au moins ; d'autres seront condamnés aux galères, au bannissement ou à l'internement.
Le personnage de Cartouche, autour duquel sont venues, avant même son arrestation, se broder des légendes, souvent bienveillantes à son égard au point de faire de lui un héros, est évoqué dans différentes œuvres.
Biographie
Débuts d'un brigand
Né en 1693 à Paris, rue du Pont-aux-Choux, fils de Jean Garthauzsien, un ancien mercenaire allemand originaire de Hambourg, devenu tonnelier dans le quartier de la Courtille après avoir été valet chez le marquis de Beuzeville de la Luzerne (Normandie), Louis Dominique est appelé « Cartouche » par francisation de son patronyme. Enfant, il est élève au collège de Clermont, chez les Jésuites, avant d'en être rapidement chassé. Il s'entraîne alors à couper quelques bourses et, jeune amoureux, dérobe pour sa belle des présents qu'il lui offre : tabatières, mouchoirs, bonbonnières, boîtes à mouches, gardes d'épée… À l'âge de onze ans, à la suite d'une sévère réprimande de la part de son père très pointilleux sur l'honnêteté — après un vol, celui-ci aurait obtenu une lettre de cachet pour le faire interner dans une maison de redressement —, le jeune Cartouche quitte le domicile parental.
Il est recueilli par une bande de tziganes qui lui enseignent tours de cartes, bonne aventure et technique des petits larcins. Avec un certain Galichon — qui sera bien vite arrêté —, il vole flacons de vins et d'eau-de-vie et s'entraîne à l'épée. Un temps laquais chez monsieur de La Cropte, marquis de Saint-Acre et lieutenant général des armées du roi, il brille par sa dextérité au jeu. Le tricheur est néanmoins congédié. Ces petits « exploits » le rendent localement célèbre, et il prend la tête d'une petite bande en Normandie. Repéré par les autorités, il exerce un temps le rôle d'informateur pour le lieutenant de police d'Argenson, avant de partir pour l'armée. Après avoir servi quelque temps, notamment en tant que racoleur militaire, il s'entoure d'anciens soldats qui forment le noyau de sa nouvelle bande lors de son retour à Paris. Il prend alors la tête d'une centaine de bandits, hommes et femmes, qui commettent quotidiennement des vols et des assassinats dans la capitale.
Chef de bande
Portrait de Cartouche et différents épisodes de son existence et au-dessous une vue de Paris,burin anonyme, Paris, BnF, département des estampes et de la photographie, xviiie siècle.
Voulant donner à sa bande une bonne organisation inspirée de l'armée, avec hiérarchie et discipline, Cartouche se fait élire chef après une remarquable harangue de ses troupes. Pourtant, avec ses longs cheveux bruns, son visage fin, ses grands yeux noirs et sa petite taille, il est surnommé « L'Enfant » ou « Le Petit ». Deux groupes criminels bien distincts officient alors : l'un, sous son autorité directe, et le second, sous les ordres de Gruthus du Châtelet, dit « Le Lorrain », petit noble, ancien soldat des gardes-françaises. Ces bandes de « cartouchiens » rassemblent des individus d'horizons divers : on y trouve même Balagny, dit « Le Capucin », un membre de la famille du premier valet de chambre du Régent. D'ailleurs, certains historiens se demandent, au vu de la qualité de certains de ses complices, si le bandit n'est pas manipulé par le pouvoir. À l'époque, des ragots rapportent même que le Régent l'aurait rencontré et qu'intimidé, il aurait hésité à ordonner son arrestation… En tout cas, il possède de nombreux indicateurs, notamment parmi les oublieurs, et crée un réseau efficace de receleurs et d’armuriers.
Intelligent, acrobate et spirituel, Cartouche gagne vite une certaine estime parmi une population exaspérée par les corruptions de l'époque. Un jour, il sauve du suicide un marchand ruiné en payant des créanciers, qu'il vole ensuite ! Une nuit, il s'empare d'une épée que le Régent comptait offrir. S'apercevant qu'elle est factice, il la rend avec le commentaire suivant : « Au premier voleur du royaume, qui a tenté de faire tort à Cartouche, son confrère. » Ses acolytes ne sont pas en reste dans l'espièglerie. Lors d'un carnaval, ils promènent une charrette de mannequins représentant les forces de l'ordre afin de permettre aux badauds de les fouetter à volonté. Sa bande se rend célèbre, parmi d’autres faits, pour ses attaques des carrosses faisant le trajet de Versailles à Paris, ainsi que pour ses pillages de bijouteries ou ses incursions dans des hôtels particuliers. Mais le coup de maître reste la prise d'un million trois cent mille livres d'actions du système de Law, rue Quincampoix, en 1720.
Cartouche est également un séducteur : plusieurs anecdotes le laissent entendre. Un soir, il pénètre dans l'appartement d'une duchesse. Celle-ci s'attend à être cambriolée, mais le bandit lui demande simplement de commander un souper arrosé de champagne. Le repas terminé, l'hôtesse est complimentée sur la qualité des mets, mais il lui est reproché le mauvais breuvage. Quelques jours après, la duchesse reçoit une caisse de champagne de bonne qualité. Un autre soir, c'est Hélène de Courtenay, marquise de Bauffremont, qui voit arriver le célèbre voleur par sa cheminée. Ce dernier lui demande de lui indiquer la sortie avec la plus grande des corrections. Il prend même soin de remettre cendres et tisons dans la cheminée pour ne pas gâter le tapis. En compensation du dérangement occasionné, l'intrus fait ensuite porter à madame de Courtenay une lettre d'excuses, un diamant « estimé à deux mille écus » et … « un laissez-passer pour exhiber aux voleurs la nuit ». Le 30 mars 1720, Cartouche épouse son ancienne complice, Marie-Antoinette Néron (l'acte est passé devant notaire). Pourtant, il conserve son succès auprès des femmes et a plusieurs maîtresses, comme il le révélera lors de ses interrogatoires en citant « sa sœur grise », la « sultane régnante », une poissonnière de la halle…
Dans les derniers temps, on estime que la bande de Cartouche compte près de deux mille membres. Le bandit est alors autant craint qu'adulé. Un complice, voulant un jour le dénoncer, est injurié devant les autres, puis égorgé sur son ordre. Cartouche aurait lui-même tué par quatre fois, parfois de sang-froid, notamment dans le cas d'un archer à ses trousses.
Une anecdote de 1719 illustre bien sa malice. Croisant un pauvre commerçant ruiné sur un pont allant lâcher prise pour se suicider, il l'arrête et lui promet les sommes nécessaires pour rembourser les créances. Il lui demande de convoquer ses hommes d'affaires tous le même jour. Ce commerçant reçoit les quittances de règlement. Les hommes-de-mains cartouchiens détroussent immédiatement tous ces affairistes.
L'étau finit cependant par se resserrer et la police est sur ses traces. En septembre 1719, trois compères sont arrêtés et sommés de dénoncer leur chef. On arrête aussi des provinciaux en liaison avec lui. Ses frères sont pris et torturés. Lui-même est arrêté une première fois en décembre 1720, mais il parvient à s'évader. Le 16 mai 1721, le Régent ordonne son arrestation. Cartouche échappe avec tant d'adresse aux recherches — il prend alors l'identité de « Jean Bourguignon » — que, le 19 juillet 1721, une récompense est promise à ceux qui le mettront entre les mains de la justice. Sous l'action du commissaire Bizoton, la bande commence alors à se mettre en déroute, et les trahisons se multiplient.
Arrestation et exécution
Le véritable portrait de Cartouche tiré d'après nature étant dans les cachot [sic],gravure anonyme à l'eau-forte, Paris, BnF, département des estampes et de la photographie, xviiie siècle.
Trahi par Gruthus, son complice, qui sauve ainsi sa peau, Cartouche et trois de ses comparses sont arrêtés au petit matin dans le cabaret « Au Pistolet », à la Basse-Courtille, le 14 octobre 1721. Emprisonné au For-l'Évêque, il tente de s'évader avec l'aide de deux codétenus, Paul Jomas et Étienne Petit ; ils sont sur le point d'y parvenir quand les hurlements d'un chien donnent l'alerte. Repris, il est conduit pieds nus au Châtelet, où il est retenu enchaîné dans une cage afin de prévenir toute autre tentative. Il fait alors l'objet de la curiosité du Paris mondain : des comédiens du Théâtre-Français l'examinent pour mieux le jouer, et des dames de première distinction, dont la maréchale de Boufflers, ainsi que le Régent lui-même, lui rendent visite. Le 21 octobre, il est écroué à la Conciergerie sur décision du Parlement, qui veut mettre un frein à l'intérêt qu'il suscite auprès du public. Il subit la procédure judiciaire dirigée par le conseiller Arnaud de Bouëx, maître des requêtes, dont le père avait été assassiné sur la route de Bordeaux. Cartouche nie tout, y compris son état civil, refuse de reconnaître sa mère, et affirme ne savoir ni lire, ni écrire. Le 26 novembre, il est condamné à mort en même temps que six complices et, au préalable, à être soumis à la question ordinaire et extraordinaire. Malgré les brodequins, il ne révèle rien.
Le supplice de la roue (28 novembre 1721).
Le lendemain, jour pluvieux du supplice, entouré de deux cents archers, ne voyant qu'une seule roue et ne voyant pas arriver ses compagnons qui avaient pourtant fait le serment de le libérer, Cartouche, sans doute par dépit ou par fureur, déclare vouloir faire des aveux. Ramené devant ses juges, il révèle beaucoup de choses et livre ses complices — en tout quatre-vingt-dix — durant dix-huit heures.
Cartouche est roué vif en place de Grève, à Paris, le 28 novembre 1721. Juste avant le supplice, infligé par Charles Sanson fils, il crie : « Je suis un malheureux. Mon père et ma mère sont d'honnêtes gens. » Les jours suivants, son cadavre est exposé dans une baraque et les curieux paient pour voir sa dépouille. Balagny le suit sur l'échafaud, ainsi que d'autres complices.
Des procès auront lieu jusqu'en 1723 : plus de trois cent cinquante personnes seront arrêtées pour leurs liens avec ce chef de bande, dont du personnel de la suite de mademoiselle Louise-Élisabeth, fille du Régent. Les acolytes les plus chanceux de Cartouche seront condamnés aux galères, comme ses frères : Francis Antoine et Louis, dit Louison. Cependant, ce dernier, le frère cadet de Cartouche, âgé de quinze ans environ, condamné aux galères et, au préalable, à être pendu par les aisselles deux heures durant, soumis à cette épreuve, n'y résiste pas, et meurt peu de temps après avoir été dépendu et conduit à l'hôtel de ville.
« C'est la mode à présent de pendre les voleurs aux flambeaux ; en voilà deux qui passent devant ma porte à dix heures du soir ; il y avoit à chacun deux douzaines de flambeaux. »
— Edmond Jean François Barbier, Journal, janvier 1722.
« […] on ne parle plus à Paris que de rompus et de pendus ; tous les jours, il y en a de la suite de Cartouche. »
— Barbier, Journal, juillet 1722.
Le régime respire : c'est que certains noms proches de Cartouche sont des habitués des allées du pouvoir. Pourtant, assez rapidement après l'annonce de son arrestation puis de sa disparition, la légende de Cartouche commence. Sa mort à vingt-huit ans en fait un héros martyr du pouvoir royal et des riches. Son histoire est reproduite sous diverses formes : poèmes, chansons populaires – la Complainte de Cartouche – et même pièces de théâtre de la Comédie-Française et de la Comédie-Italienne. En 1725, Nicolas Grandval publie un poème intitulé Cartouche ou le Vice puni. Par la suite, sa biographie, souvent romancée, sera maintes fois rééditée tout au long du xixe siècle ; elle sera même complétée par des images d'Épinal. Son masque mortuaire est aujourd'hui conservé au musée municipal de Saint-Germain-en-Laye.
Cartouche dans la culture populaire
Chanson
La Complainte de Cartouche |
Enfin Cartouche est pris Avecque sa maîtresse On dit qu'il s'est enfui Par un tour de souplesse Un chien l'a fait r'pincer Dès le matin ! |
On l'a mis au cachot Avec un fort bon drille, Sans couteau ni ciseau Ni marteau ni faucille Leurs mains ont fait un trou Chez le voisin ! |
Il dit à la question « Je ne suis pas Cartouche Je suis Jean Bourguignon Je ne crains point vos douches Je suis Lorrain de nation Je suis Lorrain » |
On le mena Jeudi En place de Grève Tout était si rempli Que tout le monde y crève. Puis on l'a fait sortir De sa prison |
En montant l'escalier De l'Hôtel de Ville Il dit au gonfalier « Ami je suis débile Donne moi un verre de vin Mon cher ami » |
On dit qu'il accusa Grand nombre de personnes Des pays étrangers Des femmes, aussi des hommes Il fut exécuté Le vendredi. |
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Littérature et théâtre
Alexandre Dumas, Chroniques de la Régence, Paris, C. Schopp, 1849 ; rééd. Paris, Vuibert, 2013, p. – Évocation de l'arrestation et la mise à mort en place de Grève de Cartouche.
Adolphe d'Ennery et Ferdinand Dugué, Cartouche, Paris, Michel Lévy, 1863, lire en ligne sur Gallica.
Jules de Grandpré (Jules Beaujoint), Cartouche, roi des voleurs, crimes et scènes de mœurs sous la Régence, aventures et exploits de sa bande, Paris, Fayard, 1883, lire en ligne sur Gallica.
Nicolas Racot de Grandval, Le Vice puni, ou Cartouche, 1725. – Autre éd. : Le Vice puni, ou Cartouche, poëme, Nouvelle édition, plus belle, plus correcte, & augmentée par l'auteur…, figures en taille-douce de Jean-Baptiste Scotin d'après Robert Bonnart, Paris, Pierre Prault, 1726, lire en ligne sur Gallica.
Marc-Antoine Legrand, Cartouche, ou Les Voleurs. – Pièce en trois actes jouée par la Comédie-Française le 20 octobre 1721.
Gaston Leroux, La Double Vie de Théophraste Longuet, 1903. – Premier roman-feuilleton de Leroux, d'abord paru dans Le Matin, du 5 octobre au 22 novembre 1903, sous le titre Le Chercheur de trésors, dans lequel il fait intervenir le bandit Cartouche dans la vie d'un petit bourgeois de la Belle Époque.
Luigi Riccoboni, Arlequin Cartouche. – Pièce jouée par la Comédie-Italienne fin 1721.
La Vie mémorable et tragique du fameux scélérat Louis-Dominique Cartouche… (complainte, air de La Belle Judith), [S.l.], [s.d.]
« Peuples de France et de Paris,
Venez entendre de ma bouche,
Les cruautés et perfidies,
Commises par moi cruel Cartouche.
Je ne crois pas sous le soleil,
Qu'on pourrait trouver mon pareil. »
Cinéma et télévision
Le personnage de Cartouche a fait l’objet de plusieurs adaptations cinématographiques ou télévisuelles :
1909 : Cartouche, roi des voleurs, Pathé Frères.
1911 : Cartouche, film de Gérard Bourgeois.
1934 : Cartouche, film de Jacques Daroy.
1950 : Cartouche, roi de Paris, film de Guillaume Radot.
1955 : Le avventure di Cartouche, film de Steve Sekely, avec Richard Basehart et Akim Tamiroff.
1956 : Cartouche, téléfilm avec Serge Reggiani.
1962 : Cartouche, film de Philippe de Broca, avec Jean-Paul Belmondo.
2001 : Cartouche, prince des faubourgs, série animée en 26 épisodes destiné à la télévision française.
2009 : Cartouche, le brigand magnifique, téléfilm d'Henri Helman, avec Frédéric Diefenthal.
Voltaire, de son vrai nom François-Marie Arouet, né le 21 novembre 1694 à Paris où il est mort le 30 mai 1778, est un écrivain, notamment dramaturge et poète, et un philosophe et encyclopédiste français, figure majeure de la philosophie des Lumières, jouissant de son vivant d'une célébrité internationale.
Voltaire marque son époque par sa production littéraire et ses engagements politiques. Son influence sur les classes éduquées est considérable dans les décennies qui précèdent la Révolution française et au début du xixe siècle, mais diminue par la suite du fait du triomphe du mouvement romantique, plus religieux et sérieux, dont Jean-Jacques Rousseau est plus proche.
Anglomane, féru d'arts et de sciences, anticlérical mais déiste, il dénonce dans son Dictionnaire philosophique le fanatisme religieux de toutes les époques, tant en France que dans d'autres pays. Mettant sa notoriété au service des victimes de l’intolérance religieuse ou de l’arbitraire, il prend position dans des affaires qu’il a rendues célèbres : les affaires Calas, Sirven, et celles du chevalier de La Barre et du comte de Lally-Tollendal.
Sur le plan politique, il est partisan d’une monarchie modérée et libérale, éclairée par les « philosophes ». Il a d'abord pour modèle le système britannique de gouvernement, issu de la révolution de 1688, mais croit aussi un moment trouver dans les « despotes éclairés » (Frédéric de Prusse et Catherine de Russie) des princes modèles. Il n'est en revanche pas favorable au régime républicain, à la différence de Rousseau, citoyen de la république de Genève. Lors du premier partage de la Pologne (la république des Deux Nations) en 1772, Rousseau soutient les Polonais, Voltaire les princes partageurs.
Sa production théâtrale, ses poèmes épiques, comme La Henriade, ses œuvres historiques et surtout ses pamphlets font de lui un des écrivains français les plus connus au XVIIIe siècle. Son œuvre comprend aussi des contes, notamment Candide ou l'Optimisme, les Lettres philosophiques, le Dictionnaire philosophique et une correspondance monumentale estimée à quarante mille lettres, dont nous connaissons plus de quinze mille.
Titulaire pendant quelques années d'une charge officielle d'historiographe du roi, il a publié Le Siècle de Louis XIV, Le Siècle de Louis XV et l'Essai sur les mœurs, ouvrages considérés comme les premiers essais historiques modernes. Sa Philosophie de l'histoire fait de lui le précurseur du déterminisme historique du XIXe siècle et de l'histoire culturelle au XXe siècle.
Tout au long de sa vie, Voltaire fréquente les grands de ce monde et les monarques, a une attitude très ambivalente envers les classes populaires, mais il est aussi en butte en France aux interventions des autorités politiques, ce qui l'amène à la Bastille et le pousse un moment à l’exil en Angleterre, puis, en 1759, à s'installer à Ferney, à la frontière entre le royaume de France et la république de Genève.
En 1749, après la mort d’Émilie du Châtelet, avec laquelle il a entretenu une liaison pendant quinze ans, il part pour la cour de Prusse mais, déçu dans ses espoirs d'influencer Frédéric II, il se brouille avec lui au bout de trois ans et quitte Berlin en 1753. Il se réfugie alors aux Délices, près de Genève, puis acquiert en 1759 le domaine à Ferney. Revenu à Paris en 1778, après une absence de près de vingt-huit ans, il y est ovationné par ses admirateurs et y meurt quelques semaines plus tard à 83 ans.
Voltaire aime le confort, les plaisirs de la table et de la conversation qu’il considère, avec le théâtre, comme l’une des formes les plus abouties de la vie en société. Il acquiert une fortune considérable dans des opérations spéculatives, surtout la vente d'armes, et dans la vente de ses ouvrages, ce qui lui permet de s’installer en 1759 au château de Ferney et d'y vivre sur un grand pied, tenant table et porte ouvertes. Le pèlerinage à Ferney fait partie en 1770-1775 du périple de formation des classes supérieures européennes sympathisant avec le parti philosophique. Investissant ses capitaux, il fait du village misérable de Ferney une petite ville prospère. Généreux, d'humeur gaie, il est néanmoins chicanier et parfois féroce et mesquin avec ses adversaires comme Jean-Jacques Rousseau, Crébillon ou Lefranc de Pompignan.
Les révolutionnaires de 1789, partisans de la monarchie constitutionnelle, voient en lui un précurseur, plus qu'en Rousseau, de sorte qu'il entre au Panthéon en 1791, le deuxième après Mirabeau. À l'initiative du marquis de Villette qui l'a hébergé durant son séjour à Paris, le « quai des Théatins » où l'écrivain est mort est rebaptisé « quai Voltaire ». Sa popularité est moindre auprès du gouvernement montagnard de 1793-1794 : Robespierre étant un admirateur de Rousseau.
Il est célébré par la IIIe République : dès 1870, à Paris, un boulevard, une impasse et une place portent son nom, il a nourri, au XIXe siècle, les passions antagonistes des adversaires et des défenseurs de la laïcité de l’État et de l’école publique, et, au-delà, de l’esprit des Lumières
Lazar Meyer, Autoportrait (1868), collection privée.
Lazar Meyer, né le 20 janvier 1847 à Fegersheim et mort le 28 janvier 1935 à Paris 10e, est un artiste-peintre français.
Biographie
Lazar Meyer est né le 20 janvier 1847 d'Israël Meyer et de Charlotte Metzger, une famille juive établie à Fegersheim (Bas-Rhin), près de Strasbourg. Il a trois frères (Abraham, David et Léopold) et deux sœurs (Marie et Babette).
À la suite de la guerre franco-prussienne de 1870 et de l'occupation de l'Alsace-Lorraine par l'empire allemand, il part, pour raison politique et religieuse, s'établir à Paris avec son frère aîné Léopold. Il s'installe au 3 rue Cauchois, dans le 18e arrondissement. Il participe à la Commune, où il est secrétaire d'une section (à compléter). À la suite de l'écrasement des Communards, il est arrêté et emprisonné en face de l'île de Ré (Fort Boyard?), d'où il devait être déporté. Comme il n'a jamais pris les armes, le tribunal finalement l'acquitte et il rentre à Paris. Il se marie en 1880 à Paris avec Louise Albertine Macé, avec qui il a trois enfants: Éva (1879), Léa (1882) et Israël Maurice (1885).
Il montre très tôt un goût et un talent confirmé pour l'art et la peinture. Il est d'abord l'élève d'Alexandre Laemlein (1813-1871) et s'affirme comme peintre de genre et de portrait. À l'École des beaux-arts de Paris il est l'élève d'Alexandre Cabanel (1823-1889) et d'Émile Lévy (1826-1890). Il devient professeur de dessin au lycée Condorcet à Paris. En collaboration avec le faïencier Jules Paul Loebnitz, il réalise, d'après des dessins d'Émile Lévy, trois vastes panneaux en céramique destinés à orner le porche monumental du pavillon de la section française des beaux-arts de l'exposition universelle de 1878 de Paris. Ils figurent l'Architecture, la Peinture et la Sculpture. Complétés par un quatrième panneau, ils ont été remontés plus tard à Paris sur la façade de l'ancienne faïencerie Loebnitz, construite en 1884 par l'architecte Paul Sédille.
Il est l'un des premiers peintres de Montmartre et considéré comme précurseur de l'École de Paris. Il fut un proche du peintre et portraitiste Albert Besnard (1849-1934).
Lazar Meyer a exposé au Salon de Paris de 1870 à 1882. Plusieurs de ses œuvres ont été détruites ou vandalisées pendant la Seconde Guerre mondiale.
Œuvres
De ses œuvres, on retiendra particulièrement :
Autoportrait (1868), publié en 1869 dans le Catalogue des Arts
Portrait d'une jeune dame (1879), (48,5 × 61,4), huile sur toile, Salon de 1879
Kaddish pour les morts (1878, 1879, 1880)
Putti musiciens (1887), (60 × 1,10), huile sur panneau
Scène familiale (1874), (68 × 54), huile sur toile
Dans la campagne (In campagna), (26,4 × 35)
Paysage orageux (A stormy landing), (24,2 × 29,2)
La prison Saint-Lazare (1908), (23 × 15,3), Musée Carnavalet - Histoire de Paris, inventaire P 958-1
La prison Saint-Lazare (1908), (13,7 × 26,3), Musée Carnavalet - Histoire de Paris, inventaire P 958-2
Le maquis de Montmartre (octobre 1903), (55 × 38), Musée Carnavalet - Histoire de Paris, inventaire P 550
L'Architecture, La Peinture, La Sculpture (1878, panneaux en céramique), façade de l'ancienne faïencerie Loebnitz, 4 rue de la Pierre-Levée, Paris 11e
Panneaux en céramique (1878), Paris, façade de l'ancienne faïencerie Loebnitz